1
en incarnés. « Au nom du Christ ; nous disait-on,
en
avant contre les Soviets ! Haro sur les rouges d’Espagne ! Déclarez l
2
alement, cela va sans dire… Dès lors, nous sommes
en
règle avec notre conscience. Il n’y a plus à discuter. Le temps des n
3
a Russie rouge dans toute la presse qu’il possède
en
Europe, le fait vraiment au nom de l’Évangile ? Et je me demande si c
4
ne brûlent les églises, je ne dis pas non : ils s’
en
vantent eux-mêmes. Mais je me demande si les soutiens de M. Franco, q
5
Pourquoi donc ces dictateurs iraient-ils protéger
en
Espagne une Église qu’ils attaquent chez eux ? Et quand on me dit, d’
6
je réponds : Croyez-vous, chers amis, que vous n’
en
parlez pas vous-mêmes ? Les chrétiens qui se lancent dans une croisad
7
e pauvre monde se débrouiller. Je suis tout prêt,
en
ce qui me concerne, à prendre énergiquement parti après une enquête l
8
. Donc il n’y a pas de causes justes, même s’il y
en
a de moins injustes, relativement. Donc il ne peut y avoir de guerres
9
e de Nicolas, on l’ignore très généralement. Il n’
en
va pas de même chez nos confédérés des petits cantons. Et c’est pourq
10
en tenté de l’espionner : jamais on ne l’a trouvé
en
faute. Entouré du respect de ses concitoyens, il reçoit chaque jour d
11
ion in extremis. Il n’aura pas besoin de paraître
en
personne ; son conseil suffira, et son autorité, pour calmer les pass
12
litique, tandis que les catholiques préféraient s’
en
tenir à l’éloge de son jeûne et de ses visions. Nicolas et les réf
13
e ses visions. Nicolas et les réformés Mort
en
1487, c’est-à-dire trente ans avant la Réforme, Nicolas appartient à
14
ls de sources sur Bruder Klaus publiés par Dürrer
en
1921, nous constatons que, dans l’ensemble, les positions furent très
15
: « Dieu le sait… » Rien d’étonnant non plus si,
en
1522, un pamphlet catholique anonyme se plaint de ce que les réformés
16
repris par le catholique Faber, Zwingli réplique
en
1526 : Pieux confédérés, Faber adjure Zurich de conserver l’ancienne
17
». Les autres réformateurs de la Suisse allemande
en
font autant. Joachim von Watt, ou Vadian, le savant humaniste fondate
18
ire, n’a cessé de visiter les malades et de venir
en
aide aux affligés ; « de plus, ajoute-t-il, il n’a pas établi sa deme
19
des habitations de sa famille et de sa parenté. »
En
1556, Matthias Flacius l’Illyrique, le père de l’histoire de l’Église
20
ation plus décisive encore, voici celle de Luther
en
personne. Il écrit dans une lettre à Speratus : « Joignez le frère Cl
21
intitulé Le Miroir du Monde, qui fut joué à Bâle
en
1550. Ce premier drame sur Nicolas de Flue est l’œuvre d’un protestan
22
Nicolas invoque Moïse, qui lui répond longuement
en
décrivant la corruption d’Israël et la nécessité d’une piété purifiée
23
nts étrangers » et les doctrines qu’on ne met pas
en
pratique. Les cantons protestants, pour leur part, se repentent de le
24
ont de beaucoup les plus nombreuses. (La première
en
date, celle du jésuite Jacob Gretser, fut jouée à Lucerne en 1586. Le
25
lle du jésuite Jacob Gretser, fut jouée à Lucerne
en
1586. Le rôle politique de Nicolas n’y est même pas mentionné !) N’y
26
u théâtre ? C’est dans cette idée que j’ai conçu,
en
septembre dernier, la légende dramatique qui sera joué — Dieu voulant
27
ûlante de notre siècle : il n’était que de mettre
en
relief les traits de cette figure qui frappèrent particulièrement nos
28
as ne pouvait pas lire la Bible, mais il aimait à
en
citer les versets qu’on lui avait enseignés. Je l’ai fait parler le p
29
t enseignés. Je l’ai fait parler le plus possible
en
style biblique, conscient de me ranger ainsi dans la vraie tradition
30
pu la voir à l’œuvre et telle que je l’ai décrite
en
plus d’un livre ? Certes, on pourra toujours faire jouer la balançoir
31
omphé sans résistance, et bien plus totalement qu’
en
Allemagne, soient aujourd’hui les parangons de la liberté démocratiqu
32
e finlandaise était la foi profonde de ce peuple.
En
défendant leur terre, les soldats finnois avaient conscience de défen
33
s-moi pour qui tu acceptes de mourir, je te dirai
en
qui tu crois vraiment… Ces deux exemples contradictoires posent la qu
34
est né et pour son bien. Il n’a pas le droit de s’
en
désintéresser et de laisser les autres s’égarer, quitte à les dénonce
35
it-il, avoir une religion pour vous, et si vous n’
en
voulez pas pour vous, mais seulement pour tout le monde, faites-nous
36
ent pour tout le monde, faites-nous la grâce de n’
en
point vouloir », car « la société qui veut m’ôter ma religion m’effra
37
religion m’effraie bien moins que celle qui veut
en
avoir une. » C’est parce que Niemöller et ses frères savaient cela qu
38
on Éternité. Répéter que les tièdes seront vomis,
en
détournant ce verset de son sens spirituel, c’est toujours un blasphè
39
une conférence que M. Denis de Rougemont a donnée
en
septembre à Rio de la Plata, sous les auspices de l’Église évangéliqu
40
perspectives d’avenir devant le protestantisme. J’
en
désignerai trois en guise de conclusion. La première, c’est que la Ré
41
s résister ne suffit pas, on ne se défend bien qu’
en
attaquant, c’est-à-dire en prenant l’initiative. Ici, la perspective
42
n ne se défend bien qu’en attaquant, c’est-à-dire
en
prenant l’initiative. Ici, la perspective qui s’offre aux Églises pro
43
u rôle de fédérateurs politiques. J’aime évoquer,
en
terminant, cette espérance d’une réunion de toutes les confessions ch
44
éunion de toutes les confessions chrétiennes. Car
en
nous faisant entrevoir la possibilité d’une catholicité nouvelle, ell
45
s une Église plus vaste. S’il fallait que je dise
en
une phrase ce qui m’attache à l’Église protestante, plutôt qu’à aucun
46
octobre 1943)h i C’est dans les Petits poèmes
en
prose de Baudelaire que l’on peut lire la phrase la plus profonde écr
47
contemporaine. Même quand nous croyons « encore »
en
Dieu, nous croyons si peu au diable que l’on m’accusera certainement
48
u simplement de manque de sérieux, si je persiste
en
mon projet de lui consacrer de nombreuses pages. Le premier tour du d
49
iable, qui a la manie de vouloir imiter la vérité
en
la retournant, le diable nous dit comme Ulysse au Cyclope : Je ne sui
50
s, il est vraiment trop facile d’y croire : qui s’
en
donnerait encore la peine ? De fait, j’ai connu beaucoup d’hommes qui
51
nnu beaucoup d’hommes qui voulaient bien admettre
en
souriant un diable de ce genre, mais non pas croire en Dieu ; ce qui
52
uriant un diable de ce genre, mais non pas croire
en
Dieu ; ce qui revient à ne pas croire au diable. Cette mascarade anac
53
ble. » C’est tout ce qu’il demandait. Et ceux qui
en
restent aux contes de bonnes femmes, ce sont ceux qui refusent de cro
54
t de croire au diable à cause de l’image qu’ils s’
en
font, et qui est tirée des contes de bonnes femmes. Cependant la Bibl
55
ité de nos pouvoirs constitue notre liberté. Elle
en
est à la fois le signe et la condition nécessaire. Elle est notre glo
56
chose dans l’ordonnance du cosmos. C’est toujours
en
quelque manière dire un mensonge ou l’opérer. Par le langage l’homme
57
nous seulement qu’il agit dans le monde, et c’est
en
provoquant l’abus de notre liberté qu’il agit en nous et nous lie. Si
58
en provoquant l’abus de notre liberté qu’il agit
en
nous et nous lie. Si Ève n’avait pas été libre de manger cette pomme
59
l’homme étant sa liberté, il est clair que c’est
en
ce point que le Malin devait atteindre notre orgueil et s’insérer dan
60
songe, celui qui se borne à taire la vérité (tout
en
ne cessant de la connaître) ou à la nier (tout en sachant que, pour s
61
en ne cessant de la connaître) ou à la nier (tout
en
sachant que, pour si peu, elle ne cesse pas d’exister). Mais le texte
62
ui l’engendre, le conçoit par ses propres œuvres,
en
abusant d’une vérité qu’il rejette aussitôt qu’avilie et qui mourra d
63
e juge. Il ne part que de soi, et ne prolifère qu’
en
autarcie, comme une monade cancéreuse, introduisant dans l’univers ce
64
est vu tenter de prendre la femme du voisin, soit
en
recourant aux raisons pathétiques — « c’est vital ! » —, soit en se p
65
x raisons pathétiques — « c’est vital ! » —, soit
en
se persuadant que « ça n’a pas d’importance » ; ou les deux ensemble.
66
ons du corps, le diable ne s’y mêlerait pas. Mais
en
fait elle se lie à l’amour, et à l’esprit, et c’est par là qu’elle va
67
e des formes les moins diaboliques du péché. Je n’
en
dirais pas autant de certaines amours pseudo-mystiques, nœuds de soph
68
écessaire que le sang circule, mais on peut vivre
en
restant chaste. L’usage du sexe est donc en grande partie libre et co
69
e part, il est lié à la créativité de l’homme, il
en
est l’aspect corporel, le symbole ou le signe physique. Or nous savon
70
ient proprement démoniaque que lorsque l’esprit s’
en
empare, la contamine, la dénature, ou lui rend un culte obsédé. L’idé
71
ais gaillarde. Mais aussitôt le Malin se rattrape
en
proposant une licence absolue. Or, l’absence de contraintes choisies
72
sser son crime, et celui qui ne le confesse pas n’
en
connaîtra jamais toute l’étendue. Le diable est cet Accusateur qui ve
73
qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : vous n’
en
mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous n’en mou
74
t et vous n’y toucherez point, de peur que vous n’
en
mouriez. Alors le serpent dit à la femme : vous ne mourrez point. Mai
75
mourrez point. Mais Dieu sait que le jour où vous
en
mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, co
76
ouvrir l’intelligence : elle prit de son fruit et
en
mangea. » (Gen. 3:6) Voyez : ce n’est pas le mal en soi qui tente, ma
77
ette galerie de victimes est classique au point d’
en
être presque démodée. Car Satan marche avec son temps, et paraît se s
78
che avec son temps, et paraît se soucier de moins
en
moins de persuader l’individu, dans une époque où celui-ci n’existe g
79
i ce que l’on peut lire dans son journal intime :
En
opposition aux distinctions du Moyen Âge et des époques qui discutaie
80
ité qui se donne au diable, de nos jours, le fait
en
masse. C’est pour cela que les gens se rassemblent en troupeaux, pour
81
asse. C’est pour cela que les gens se rassemblent
en
troupeaux, pour que l’hystérie naturelle et animale s’empare d’eux, p
82
tait aux troubles révolutionnaires qui marquaient
en
Europe l’irruption du libéralisme, du capitalisme et du nationalisme.
83
elle tactique de Satan. Dès la première tentation
en
Eden, il a recours au même et unique artifice : faire croire à l’homm
84
as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’
en
ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela
85
La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’
en
ai mangé. » (Gen. 3:8-13) Voyez : ils vont se cacher, ils n’y sont pl
86
nse, je dis qu’il n’y a personne. La personne est
en
nous ce qui répond de nos actes, ce qui est « capable de réponse » ou
87
secret de sa grande stratégie : produire le péché
en
série et rationaliser la chasse aux âmes. Il faut avouer que presque
88
onstres, l’invitent à prendre une part sensible —
en
imagination — aux grands événements qui opposent les Nations, ces abs
89
, sa figure se brouille. Et les définitions que j’
en
ai données successivement, à force de se compenser, finissent par se
90
attirante aux yeux des désabusés et des raffinés.
En
bref, il n’est jamais où vous pensiez le trouver. Il imite, en la car
91
’est jamais où vous pensiez le trouver. Il imite,
en
la caricaturant, l’action même du Saint-Esprit, toujours ambiguë pour
92
à semer la confusion dans le camp de l’adversaire
en
y répandant alternativement de vraies et de fausses nouvelles. Voilà
93
ate (3 décembre 1943)p Le xixe siècle, sans s’
en
douter, a remplacé la Providence par le progrès automatique. Devant l
94
s effraye. Alors nous essayons de conjurer le mal
en
le niant : c’est encore la mentalité magique. Nous pensons que celui
95
doit être lui-même très méchant. Nous croyons qu’
en
avouant le mal, nous le créons d’une certaine manière. Nous préférons
96
re du vice d’autrui pour éviter de le reconnaître
en
lui-même. … C’est pourquoi nous dirons aujourd’hui aux braves démocra
97
rrangera toujours pour ressembler le plus ! C’est
en
vous seulement que vous le prendrez sur le fait. Et alors seulement,
98
ndrez sur le fait. Et alors seulement, vous serez
en
état de la dépister chez autrui, et de l’y combattre avec succès. Car
99
nous faire comprendre que le Royaume de Dieu est
en
nous, que le Mal aussi est en nous, et que le champ de leur bataille
100
Royaume de Dieu est en nous, que le Mal aussi est
en
nous, et que le champ de leur bataille n’est pas ailleurs que dans no
101
Si nous sommes révolutionnaires, nous croyons qu’
en
changeant la disposition de certains objets — en déplaçant les riches
102
’en changeant la disposition de certains objets —
en
déplaçant les richesses, par exemple — nous supprimerons les causes d
103
Si nous sommes des capitalistes, nous croyons qu’
en
déplaçant vers nous ces mêmes objets, nous sauverons tout. Si nous so
104
mocrates, inquiets ou optimistes, nous croyons qu’
en
rôtissant quelques dictateurs, profanateurs du droit, ou « sorciers »
105
pleine mentalité magique. Comme de petits enfants
en
colère, nous battons la table à laquelle nous nous sommes heurtés. Ou
106
la menace ne serait nullement suffisant pour nous
en
délivrer. Ces signes personnifient des possibilités qui existent en n
107
ignes personnifient des possibilités qui existent
en
nous aussi, des tentations latentes qui pourraient bien se développer
108
éséquilibre temporaire. L’adversaire est toujours
en
nous. Et c’est pourquoi je pense que le chrétien véritable serait cet
109
it d’autre ennemi à craindre que celui qu’il loge
en
lui-même. Mais voici une remarque des plus simples : personne n’a jam
110
où nous ne reconnaissons pas et ne condamnons pas
en
nous aussi la mentalité totalitaire, c’est-à-dire la présence active
111
t même lutte. Que servirait de gagner cette lutte
en
moi seulement, puisque le criminel risquerait de me supprimer ? Que s
112
on tour un autre criminel ? Il n’y a qu’un crime,
en
moi et hors de moi. C’est le même diable ! Et ceci n’est qu’un post-s
113
Nous sommes tous coupables, certes, mais si nous
en
sommes persuadés, il ne nous reste plus qu’à combattre le mal, en nou
114
dés, il ne nous reste plus qu’à combattre le mal,
en
nous et hors de nous ; c’est le même mal ! En nous par des moyens spi
115
al, en nous et hors de nous ; c’est le même mal !
En
nous par des moyens spirituels et moraux, hors de nous par des moyens
116
nt satanique. Il imaginerait volontiers un diable
en
cravate blanche et monoclé. Le diable, dit un proverbe espagnol, n’es
117
oraient pas ont renié la Révélation. Dès lors ils
en
étaient réduits à inventer Dieu. Mais on n’invente que ce que l’on es
118
entités divinisées, le moi n’est plus déguisé qu’
en
un nous. Et ces trois entités ont ceci de commun : elles ne sont resp
119
yeux de ceux qui les servent, l’homme n’existe qu’
en
elles et par elles. Dans la mesure où nous leur obéissons, nous ne so
120
sfaites… Voyez plutôt. Un jour, un Philanthrope s’
en
allait le long de la rue. Il avait la tête et les poches pleines de p
121
t la fumée montait comme un encens et devait être
en
bonne odeur à l’Éternel, car cet homme avait le cœur pur. À quelques
122
» Le diable ne répondit rien ; il souriait, tout
en
lisant un bout de papier qu’il venait de ramasser sur le trottoir. Ap
123
e ses dents. Voici son plan qu’il a laissé tomber
en
donnant une pièce au mendiant. Il est parfait, ce plan, comme tu le c
124
en venir : car l’élan est donné, le mouvement est
en
marche, et plus rien ne peut l’arrêter. Nous aurons certainement le C
125
anglaise… J’y pensais hier, dans mon jardin, tout
en
cherchant des œufs de Pâques avec mes enfants, et je me disais : tout
126
nd de nous. Il y a très peu de grandes visions. J’
en
connais trois. Il y a celle du jeune Garry Davis. Elle est très vaste
127
aient pas davantage que les cantons n’ont disparu
en
se fédérant, mais où les guerres entre nations deviendraient aussi im
128
comment la Suisse a su atteindre ces trois buts,
en
se fédérant il y a cent ans. Si l’on a bien vu cet enjeu, la possibil
129
é de le gagner d’urgence, non seulement pour nous
en
Europe, mais pour la paix du monde entier, alors le principal est fai
130
contre tous les experts de son époque, il se mit
en
route pour la joindre, et c’est ainsi qu’il trouva l’Amérique. Mais n
131
mblée consultative de l’Europe, qui doit se tenir
en
septembre, et dont les députés seront nommés par les parlements. 2.
132
n tant que champion de la paix et du désarmement,
en
faisant éclater trente bombes atomiques en deux mois. À Goa, l’Inde a
133
ement, en faisant éclater trente bombes atomiques
en
deux mois. À Goa, l’Inde a perdu la face, en tant que champion de la
134
unisme tout entier qu’elle a fait perdre la face,
en
bâtissant le mur de Berlin non pour se protéger contre une attaque, m
135
ttaque, mais pour empêcher tout un peuple de fuir
en
masse le régime « populaire » ! Et tandis que les grands Moralisants
136
r. Et bien sûr, tout n’est pas encore gagné. Mais
en
demandant son accession à ce Marché commun qu’elle affecta longtemps
137
qui marquera l’année 1961 aux yeux de l’histoire.
En
offrant au monde l’exemple d’une fédération pacifique — que la Suisse
138
e d’ordonner un chaos de notes d’âges très divers
en
vue d’un livre sur le protestantisme, promis depuis longtemps à l’édi
139
t toute l’Église romaine a pu l’entendre, quoi qu’
en
décide finalement son chef. Qu’avons-nous de pareil ? Et je ne dis pa
140
us de réformateurs vivants et d’avenir que nous n’
en
vénérons dans notre histoire ? Bon sujet de réflexion, en cet anniver
141
ons dans notre histoire ? Bon sujet de réflexion,
en
cet anniversaire. u. Rougemont Denis de, « [Réponse à une enquête]
142
la moins motivée. Les motifs que l’on a allégués
en
public sont puérils : le président Kennedy avait annoncé il y a huit
143
— battre les Russes sur ce plan — et finalement,
en
dernier lieu, un motif de connaissance pure, scientifique. Tout cela
144
des savants, mais des colonels. Et ils font cela
en
service commandé : au service de l’armée américaine. Et généralement,
145
her là-haut, c’est une étoile — une petite étoile
en
cuivre qu’ils se mettent sur l’épaulette. Néanmoins, ce sont les sav
146
ire que ce sont eux qui transforment ces colonels
en
projectiles à têtes chercheuses. Les savants pourraient dire — et ils
147
ment que les militaires font le même raisonnement
en
sens inverse. Qui faut-il croire ? Les véritables motifs, on ne les s
148
ent la même histoire avec Christophe Colomb, mais
en
sens inverse : dans les livres d’histoire d’aujourd’hui, vous lisez t
149
l, me regarda et me répondit : Vous avez raison ;
en
lisant votre roman La Machine à explorer le temps, je l’ai compris mo
150
ppose certaines formes de coopération discrète et
en
tout cas de coexistence. Lénine dit aussi : « Il faudra changer nos c
151
la Lune — où les rapports de productions ne sont
en
rien comparables à ce qu’ils étaient au xixe siècle, quand Marx a éc
152
Lune, pour l’instant. Justement, et on ne va pas
en
créer un, j’espère que non… Où Lénine se trompe à mon sens complèteme
153
t la base est l’amour du prochain, je ne vois pas
en
quoi elle serait modifiée si deux hommes arrivent sur la Lune. Ils au
154
t le moins d’argent et qui finissent par se faire
en
un clin d’œil, à la vitesse de la pensée. Eh bien ! l’aventure intéri
155
es souvent, elle ne demande ni crédit, ni gadget.
En
quoi je pense qu’elle est vraiment le sommet de l’aventure humaine.
156
onclusion, elle m’a valu des lettres qui disaient
en
substance : l’aventure intérieure, très bien, mais cela se pratique c
157
llo 11. Cet entretien avait fait impression. Nous
en
donnons le texte ici, et Denis de Rougemont dit, en quelques lignes,
158
donnons le texte ici, et Denis de Rougemont dit,
en
quelques lignes, ce qu’il pense aujourd’hui de l’événement qu’il avai
159
nature sauvage. Il faut bien que l’homme moderne
en
prenne conscience, car c’est probablement la dernière chance que nous
160
as ma faute ! C’était l’autre, ou la fatalité… On
en
revient toujours à l’histoire du chapitre 3 de la Genèse. Vous en app
161
urs à l’histoire du chapitre 3 de la Genèse. Vous
en
appelez à la responsabilité ; c’est bien parce que vous avez une espé
162
que l’histoire dure encore. Je sais bien, si on s’
en
rapporte à l’Apocalypse, que l’histoire temporelle finira mal, mais,
163
it peur — comme à tout le monde, il ne faut pas s’
en
cacher. Ils ne se sentent pas suffisamment impliqués pour dire autre
164
e tirage… Par quel cheminement de votre existence
en
êtes-vous arrivé au thème de ce livre ? J’ai commencé assez jeune à m
165
, des affaires de la civilisation au xxe siècle.
En
1928 j’ai écrit un article sur les mémoires de Henry Ford, Ma Vie, pu
166
e sur les mémoires de Henry Ford, Ma Vie, publiés
en
français. L’article était intitulé « Le péril Ford » et s’élevait con
167
gé, nous étions les seuls à l’utiliser couramment
en
France). Toutes les idées fédéralistes, les idées d’autogestion, de r
168
, nos armes, et jamais nos valeurs puisque nous n’
en
tenions pas compte nous-mêmes. La cause européenne, la lutte de ces d
169
n’a fait qu’interrompre… Elle a interrompu, mais
en
nous donnant raison ! hélas, nous ne le cherchions pas. Les prophètes
170
pour éviter les désastres, et de leur donner tort
en
changeant de cap. Votre critique de l’État-nation porte-t-elle aussi
171
ès nette. L’exemple que nous avions sous les yeux
en
1931-1932 était l’État centralisé français, le modèle de tous les Éta
172
s beaucoup occupé de politique pendant mes études
en
Suisse, et je me considérais, étant à Paris, écrivant à Paris, publia
173
e, même d’un type de défense village par village,
en
hérisson, à appliquer à l’Europe pour lui éviter les grands affrontem
174
que l’on m’avait enseignée à l’école d’officiers
en
1928 ! Une défense avec l’esprit autant qu’avec les armes ? Une défen
175
e : une forme de guerre purement défensive. C’est
en
Amérique (de 1940 à 1946) que j’ai découvert l’Europe ! et la Suisse
176
oigner de quelque chose pour savoir ce que c’est.
En
Amérique, il n’y avait rien sur la Suisse, alors j’ai écrit un petit
177
’elle s’occupe d’objets trop grands. Le nucléaire
en
est un excellent exemple. Le nucléaire n’est absolument pas le moyen
178
l’indépendance énergétique d’un pays, à preuve qu’
en
France le nucléaire est appliqué d’après une licence américaine, son
179
nances du Parlement français). Pour la Suisse, il
en
va de même : nous finançons le nucléaire grâce à six banques qui appa