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un rusé, ou bien un lâche… Eh bien, tant pis pour
moi
! Je demande à voir. Si l’on veut m’engager au nom du Christ, mon seu
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é, ou bien un lâche… Eh bien, tant pis pour moi !
Je
demande à voir. Si l’on veut m’engager au nom du Christ, mon seul sal
3
nt pis pour moi ! Je demande à voir. Si l’on veut
m’
engager au nom du Christ, mon seul salut, j’ai même le devoir d’y rega
4
à voir. Si l’on veut m’engager au nom du Christ,
mon
seul salut, j’ai même le devoir d’y regarder à deux fois avant de don
5
veut m’engager au nom du Christ, mon seul salut,
j’
ai même le devoir d’y regarder à deux fois avant de donner mon adhésio
6
e devoir d’y regarder à deux fois avant de donner
mon
adhésion. Que voulez-vous, je suis calviniste, et quand on me dit : C
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is avant de donner mon adhésion. Que voulez-vous,
je
suis calviniste, et quand on me dit : Ceux-ci sont des méchants, je v
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Que voulez-vous, je suis calviniste, et quand on
me
dit : Ceux-ci sont des méchants, je veux bien le croire, mais je dema
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, et quand on me dit : Ceux-ci sont des méchants,
je
veux bien le croire, mais je demande : Parmi ceux-là qui les attaquen
10
i sont des méchants, je veux bien le croire, mais
je
demande : Parmi ceux-là qui les attaquent, n’y aurait-il par hasard q
11
aurait-il par hasard que des chrétiens ? Quand on
me
dit que les communistes sont des sans-Dieu, je ne dis pas non, je ne
12
on me dit que les communistes sont des sans-Dieu,
je
ne dis pas non, je ne suis pas illettré ; mais je me demande si le tr
13
ommunistes sont des sans-Dieu, je ne dis pas non,
je
ne suis pas illettré ; mais je me demande si le trust des pétroles, q
14
je ne dis pas non, je ne suis pas illettré ; mais
je
me demande si le trust des pétroles, qui mène la lutte contre la Russ
15
ne dis pas non, je ne suis pas illettré ; mais je
me
demande si le trust des pétroles, qui mène la lutte contre la Russie
16
urope, le fait vraiment au nom de l’Évangile ? Et
je
me demande si cet ordre établi que l’on nous invite à défendre, et qu
17
pe, le fait vraiment au nom de l’Évangile ? Et je
me
demande si cet ordre établi que l’on nous invite à défendre, et qui c
18
tion, se fonde vraiment sur l’Évangile ? Quand on
me
dit que les rouges d’Espagne brûlent les églises, je ne dis pas non :
19
dit que les rouges d’Espagne brûlent les églises,
je
ne dis pas non : ils s’en vantent eux-mêmes. Mais je me demande si le
20
ne dis pas non : ils s’en vantent eux-mêmes. Mais
je
me demande si les soutiens de M. Franco, qui sont le Duce et le Führe
21
dis pas non : ils s’en vantent eux-mêmes. Mais je
me
demande si les soutiens de M. Franco, qui sont le Duce et le Führer,
22
ne Église qu’ils attaquent chez eux ? Et quand on
me
dit, d’un autre côté cette fois : Vous voyez bien, les dictateurs son
23
dictateurs sont les ennemis du christianisme ! —
je
ne dis pas non, je les ai vus de près. Mais je me demande si le maint
24
s ennemis du christianisme ! — je ne dis pas non,
je
les ai vus de près. Mais je me demande si le maintien de l’empire ang
25
— je ne dis pas non, je les ai vus de près. Mais
je
me demande si le maintien de l’empire anglais et de l’hégémonie franç
26
je ne dis pas non, je les ai vus de près. Mais je
me
demande si le maintien de l’empire anglais et de l’hégémonie français
27
le et révélée du plan de Dieu pour notre époque ?
Je
me demande si la campagne en faveur du « réarmement » résulte vraimen
28
et révélée du plan de Dieu pour notre époque ? Je
me
demande si la campagne en faveur du « réarmement » résulte vraiment e
29
croisade » qui réjouit tant M. Staline… Alors on
me
dit : Vous parlez politique, quand il s’agit de sauver l’Église. À qu
30
tique, quand il s’agit de sauver l’Église. À quoi
je
réponds : Croyez-vous, chers amis, que vous n’en parlez pas vous-même
31
jours, pour attraper les enfants de la Lumière !
J’
aimerais beaucoup qu’on ne déduise pas de ces propos qu’à mon avis les
32
beaucoup qu’on ne déduise pas de ces propos qu’à
mon
avis les chrétiens doivent se taire, se retirer dans une neutralité p
33
ntive, et laisser le pauvre monde se débrouiller.
Je
suis tout prêt, en ce qui me concerne, à prendre énergiquement parti
34
onde se débrouiller. Je suis tout prêt, en ce qui
me
concerne, à prendre énergiquement parti après une enquête loyale. Mai
35
naître les péchés du parti que nous adoptons. Car
je
vois que tous les partis sont, dans le fait, au service de grandes re
36
e comme l’un de leurs plus grands précurseurs. Il
m’
a paru que la question méritait bien d’être reprise, du point de vue d
37
que viennent de publier Les Cahiers protestants .
Je
suis heureux de l’occasion qui m’est offerte de préciser ici les résu
38
s protestants . Je suis heureux de l’occasion qui
m’
est offerte de préciser ici les résultats de mon enquête. Une solitu
39
ui m’est offerte de préciser ici les résultats de
mon
enquête. Une solitude active Rappelons d’abord quelques faits im
40
a fin de sa chronique : « Qu’il n’ait rien mangé,
je
ne puis le croire : les Suisses eux-mêmes ne l’affirment et ne le cro
41
réformés, mais par les populations protestantes,
je
la trouve dans le théâtre de l’époque. Voici tout d’abord deux satire
42
récisément au théâtre ? C’est dans cette idée que
j’
ai conçu, en septembre dernier, la légende dramatique qui sera joué —
43
joué — Dieu voulant ! — à l’Exposition de Zurich.
J’
ai tenté de réintégrer Nicolas dans l’actualité la plus brûlante de no
44
ent particulièrement nos ancêtres réformés. Toute
ma
pièce est donc centrée sur la vocation exceptionnelle de l’ermite, c’
45
à en citer les versets qu’on lui avait enseignés.
Je
l’ai fait parler le plus possible en style biblique, conscient de me
46
le plus possible en style biblique, conscient de
me
ranger ainsi dans la vraie tradition du théâtre protestant, telle que
47
sacrifiant de Théodore de Bèze. Nicolas de Flue,
me
dira-t-on, n’est pas un « sujet protestant » ? Eh quoi ! Abraham non
48
remier chef. Ces quelques mots sont bien rapides,
je
le sens. Je les termine dans l’angoisse d’une crise qui recrée, à l’é
49
Ces quelques mots sont bien rapides, je le sens.
Je
les termine dans l’angoisse d’une crise qui recrée, à l’échelle mondi
50
es plus importants de notre histoire occidentale.
J’
estime qu’elle a suffisamment duré. Je suis prêt à la dénoncer dans to
51
ccidentale. J’estime qu’elle a suffisamment duré.
Je
suis prêt à la dénoncer dans toutes les revues et dans tous les journ
52
t dans tous les journaux qui veulent bien publier
ma
prose. Il est bien clair que les milieux où cette erreur est professé
53
, au Suisse inquiet, au protestant scandalisé que
je
suis, pour expliquer cette affligeante contradiction. D’autre part, o
54
r, privé de toutes fins transcendantes, telle que
j’
ai pu la voir à l’œuvre et telle que je l’ai décrite en plus d’un livr
55
telle que j’ai pu la voir à l’œuvre et telle que
je
l’ai décrite en plus d’un livre ? Certes, on pourra toujours faire jo
56
eulent être M. de Reynold, M. Massis, M. Maurras.
J’
y vois tout au plus un moyen d’esquiver des questions plus directes. C
57
uiver des questions plus directes. Ces questions,
je
les repose ici. On pourra différer d’avis sur les conséquences des ré
58
ient représentée tous ces catholiques allemands),
je
poserai un problème délicat : Comment expliquer que les quatre pays o
59
rd’hui les parangons de la liberté démocratique ?
Je
veux parler des États scandinaves, et du plus purement luthérien d’en
60
ement luthérien d’entre eux, la Finlande. Si l’on
me
fait l’honneur de répondre franchement, je m’engage à reconnaître que
61
i l’on me fait l’honneur de répondre franchement,
je
m’engage à reconnaître que Luther est coupable de n’avoir pas su, dan
62
’on me fait l’honneur de répondre franchement, je
m’
engage à reconnaître que Luther est coupable de n’avoir pas su, dans l
63
de défendre l’État qui persécute son Église. Dis-
moi
pour qui tu acceptes de mourir, je te dirai en qui tu crois vraiment…
64
n Église. Dis-moi pour qui tu acceptes de mourir,
je
te dirai en qui tu crois vraiment… Ces deux exemples contradictoires
65
dessus, quelques remarques à propos de la Suisse.
Je
suis de ceux qui pensent que la foi n’est pas « une affaire privée »,
66
l, une vocation positive. Car le chrétien est, si
j’
ose dire, un spécialiste de la vocation. Cette action particulière du
67
rtes. Mais elle sera d’abord obéissance à la foi.
J’
insiste sur ce point, qui est capital. Nous ne devons pas être chrétie
68
sses parce que nous sommes chrétiens d’abord. Or,
je
constate qu’on entretient chez nous d’assez graves équivoques sur ce
69
t. Or nous devons croire exactement le contraire,
je
le répète : nous devons être de bons Suisses parce que nous sommes ch
70
eizer Christentum ! À ces Schweizer Christen dont
je
viens de parler, j’opposerai cette déclaration prophétique d’un homme
71
À ces Schweizer Christen dont je viens de parler,
j’
opposerai cette déclaration prophétique d’un homme dont la pensée me p
72
déclaration prophétique d’un homme dont la pensée
me
paraît plus actuelle que jamais, Alexandre Vinet : « Veuillez d’abord
73
e n’en point vouloir », car « la société qui veut
m’
ôter ma religion m’effraie bien moins que celle qui veut en avoir une.
74
point vouloir », car « la société qui veut m’ôter
ma
religion m’effraie bien moins que celle qui veut en avoir une. » C’es
75
r », car « la société qui veut m’ôter ma religion
m’
effraie bien moins que celle qui veut en avoir une. » C’est parce que
76
eux qui sont froids ou bouillants seront mangés !
Je
demande à voir ce qui vaut le mieux. Il ne faut pas parler de neutral
77
tre expulsion violente hors du Royaume de Dieu. «
Je
vous vomirai », dit le Christ. Si c’est vis-à-vis de la guerre des au
78
ous vomisse… Mais ceci est une autre histoire que
je
n’ai pas à conter maintenant. Et nous avons d’ailleurs, à mon avis, d
79
à conter maintenant. Et nous avons d’ailleurs, à
mon
avis, d’autres raisons de rester neutres que celles qu’on peut tirer
80
qu’on peut tirer de considérations opportunistes.
Je
voulais simplement rappeler ceci : c’est qu’on ferait bien de ne pas
81
ices de l’Église évangélique de langue française.
Je
vois de grandes perspectives d’avenir devant le protestantisme. J’en
82
s perspectives d’avenir devant le protestantisme.
J’
en désignerai trois en guise de conclusion. La première, c’est que la
83
isme totalitaire. La foi de la Réforme, telle que
j’
ai tenté de la situer dans l’évolution de l’Europe, représente en effe
84
le les prépare au rôle de fédérateurs politiques.
J’
aime évoquer, en terminant, cette espérance d’une réunion de toutes le
85
ndre dans une Église plus vaste. S’il fallait que
je
dise en une phrase ce qui m’attache à l’Église protestante, plutôt qu
86
te. S’il fallait que je dise en une phrase ce qui
m’
attache à l’Église protestante, plutôt qu’à aucune autre, je dirai cec
87
à l’Église protestante, plutôt qu’à aucune autre,
je
dirai ceci : L’Église protestante est justement celle qui ne se donne
88
Les tours du diable I : «
Je
ne suis personne » (15 octobre 1943)h i C’est dans les Petits poèm
89
» en Dieu, nous croyons si peu au diable que l’on
m’
accusera certainement d’obscurantisme, ou simplement de manque de séri
90
urantisme, ou simplement de manque de sérieux, si
je
persiste en mon projet de lui consacrer de nombreuses pages. Le premi
91
implement de manque de sérieux, si je persiste en
mon
projet de lui consacrer de nombreuses pages. Le premier tour du diabl
92
mier tour du diable est son incognito. Dieu dit :
Je
suis celui qui suis. Mais le diable, qui a la manie de vouloir imiter
93
ant, le diable nous dit comme Ulysse au Cyclope :
Je
ne suis personne. De quoi aurais-tu peur ? Vas-tu trembler devant l’i
94
e : qui s’en donnerait encore la peine ? De fait,
j’
ai connu beaucoup d’hommes qui voulaient bien admettre en souriant un
95
queue ni barbe, par leurs mains peut-être… Ce qui
me
paraît incroyable, ce n’est pas le diable, et ce ne sont pas les ange
96
n bonhomme à cornes rouges et à longue queue ; or
je
ne puis croire à un bonhomme à cornes rouges et à longue queue ; donc
97
bonhomme à cornes rouges et à longue queue ; donc
je
ne crois pas au diable. » C’est tout ce qu’il demandait. Et ceux qui
98
. Rougemont Denis de, « Les tours du diable I : “
Je
ne suis personne” », La Vie protestante, Genève, 15 octobre 1943, p.
99
l’une des formes les moins diaboliques du péché.
Je
n’en dirais pas autant de certaines amours pseudo-mystiques, nœuds de
100
avec la sombre jouissance masochiste des « après
moi
le déluge » et des « tant pis pour moi ». Il faut croire au pardon po
101
es « après moi le déluge » et des « tant pis pour
moi
». Il faut croire au pardon pour oser confesser le mal qu’on a commis
102
-dire d’individus particuliers se livrant au mal,
je
voudrais écrire un livre sur la possession diabolique dans les temps
103
supérieure, au sein de laquelle, ayant perdu son
moi
, on ne sait plus ce que l’on est en train de faire ou de dire, on ne
104
a bien des chances d’être celui qui aime à dire :
Je
ne suis Personne… La foule, c’est le lieu de rendez-vous des hommes q
105
ela l’homme et lui dit : Où es-tu ? Il répondit :
J’
ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis
106
épondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et
j’
ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Et l’Éternel Di
107
a voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que
je
suis nu, et je me suis caché. Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris
108
jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et
je
me suis caché. Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ?
109
din, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je
me
suis caché. Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est
110
tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont
je
t’avais défendu de manger ? L’homme répondit : La femme que tu as mis
111
omme répondit : La femme que tu as mise auprès de
moi
m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la fe
112
répondit : La femme que tu as mise auprès de moi
m’
a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la femme
113
tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et
j’
en ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait ce
114
as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent
m’
a séduite, et j’en ai mangé. » (Gen. 3:8-13) Voyez : ils vont se cache
115
? La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et
j’
en ai mangé. » (Gen. 3:8-13) Voyez : ils vont se cacher, ils n’y sont
116
ilité, il faut qu’il n’y ait plus personne. Or si
j’
appelle et qu’il n’y a pas de réponse, je dis qu’il n’y a personne. La
117
e. Or si j’appelle et qu’il n’y a pas de réponse,
je
dis qu’il n’y a personne. La personne est en nous ce qui répond de no
118
VII : La cinquième colonne (26 novembre 1943)o
J’
ai dit du mal de tout le monde — des autres, de nous, et donc de moi a
119
e tout le monde — des autres, de nous, et donc de
moi
aussi. Mais si le diable est partout, sa figure se brouille. Et les d
120
ut, sa figure se brouille. Et les définitions que
j’
en ai données successivement, à force de se compenser, finissent par s
121
, finissent par se neutraliser. Vos descriptions,
me
dira-t-on, ne sont pas bien claires. Pourquoi ne pas nous donner une
122
lonne au siècle des siècles. Enfin — et ceci doit
me
rendre prudent, personnellement —, le diable est l’être qui, lorsqu’u
123
diable, si vous tenez sérieusement à l’attraper,
je
vais vous dire où vous le trouverez le plus sûrement : dans le fauteu
124
méchants, et que c’était tellement simple… Comme
je
voudrais que cela soit aussi simple ! Ne fût-ce que pour le moral mil
125
ns claires qui se dégagent des événements actuels
me
paraît être celle-ci : la haine purement sentimentale du mal qui est
126
p de complaisance intime à cette même méchanceté.
Je
pense aux vertueuses indignations du puritain tenté et qui se fait un
127
dversaire est toujours en nous. Et c’est pourquoi
je
pense que le chrétien véritable serait cet homme qui n’aurait d’autre
128
fourrer tous dans le même sac, sans distinctions…
Je
veux dire ceci : nous sommes tous coupables dans la mesure où nous ne
129
vitaux » (comme ils le sont toujours…). Mais, si
je
ressemble à un criminel, cela ne justifie pas le criminel, cela me co
130
criminel, cela ne justifie pas le criminel, cela
me
condamne. Et puisqu’il faut combattre le crime, je ne dirai pas que j
131
e condamne. Et puisqu’il faut combattre le crime,
je
ne dirai pas que je vais laisser courir le criminel d’en face, pour m
132
u’il faut combattre le crime, je ne dirai pas que
je
vais laisser courir le criminel d’en face, pour mieux me livrer d’abo
133
laisser courir le criminel d’en face, pour mieux
me
livrer d’abord à ma réforme intérieure ! Je dirai au contraire que la
134
riminel d’en face, pour mieux me livrer d’abord à
ma
réforme intérieure ! Je dirai au contraire que la lutte pour me réfor
135
mieux me livrer d’abord à ma réforme intérieure !
Je
dirai au contraire que la lutte pour me réformer et la lutte pour emp
136
érieure ! Je dirai au contraire que la lutte pour
me
réformer et la lutte pour empêcher le criminel de poursuivre ses méfa
137
ême lutte. Que servirait de gagner cette lutte en
moi
seulement, puisque le criminel risquerait de me supprimer ? Que servi
138
moi seulement, puisque le criminel risquerait de
me
supprimer ? Que servirait de la gagner hors de moi seulement, puisque
139
me supprimer ? Que servirait de la gagner hors de
moi
seulement, puisque je risquerais de devenir à mon tour un autre crimi
140
irait de la gagner hors de moi seulement, puisque
je
risquerais de devenir à mon tour un autre criminel ? Il n’y a qu’un c
141
moi seulement, puisque je risquerais de devenir à
mon
tour un autre criminel ? Il n’y a qu’un crime, en moi et hors de moi.
142
tour un autre criminel ? Il n’y a qu’un crime, en
moi
et hors de moi. C’est le même diable ! Et ceci n’est qu’un post-scrip
143
riminel ? Il n’y a qu’un crime, en moi et hors de
moi
. C’est le même diable ! Et ceci n’est qu’un post-scriptum à l’adresse
144
se des pacifistes : « Nous sommes tous coupables,
me
disent-ils, donc nous n’avons pas le droit moral de nous battre contr
145
chées qui se croiraient volontiers damnés. C’est,
je
crois, parce que, dans le monde, un miracle paraît plus qu’ailleurs i
146
ir. Ils ont donc inventé un « Dieu » qui était le
moi
conscient ou inconscient de ses croyants. Une image de leur impériali
147
ou Classe. Dans ces trois entités divinisées, le
moi
n’est plus déguisé qu’en un nous. Et ces trois entités ont ceci de co
148
pres à réformer l’humanité au-delà de tout ce que
je
désirerais même imaginer. Il venait d’allumer un bon cigare dont la f
149
as pas peur de lui ? dit le compère au diable. Il
m’
a l’air terriblement bon ! Et ses plans sont irréprochables, paraît-il
150
lques instants, poussant du coude son compère : «
Je
fais mon affaire du bonhomme ! dit-il entre ses dents. Voici son plan
151
stants, poussant du coude son compère : « Je fais
mon
affaire du bonhomme ! dit-il entre ses dents. Voici son plan qu’il a
152
est parfait, ce plan, comme tu le craignais. Mais
moi
, je vais l’organiser ! » s. Rougemont Denis de, « Les tours du dia
153
arfait, ce plan, comme tu le craignais. Mais moi,
je
vais l’organiser ! » s. Rougemont Denis de, « Les tours du diable
154
chniques, pour méditer dans la campagne anglaise…
J’
y pensais hier, dans mon jardin, tout en cherchant des œufs de Pâques
155
dans la campagne anglaise… J’y pensais hier, dans
mon
jardin, tout en cherchant des œufs de Pâques avec mes enfants, et je
156
jardin, tout en cherchant des œufs de Pâques avec
mes
enfants, et je me disais : tout dépend d’une seule chose, l’avenir de
157
cherchant des œufs de Pâques avec mes enfants, et
je
me disais : tout dépend d’une seule chose, l’avenir de ces enfants et
158
rchant des œufs de Pâques avec mes enfants, et je
me
disais : tout dépend d’une seule chose, l’avenir de ces enfants et ce
159
pend de nous. Il y a très peu de grandes visions.
J’
en connais trois. Il y a celle du jeune Garry Davis. Elle est très vas
160
use de cela même, elle est plus claire et proche.
Je
voudrais l’appeler aujourd’hui la vision du beau temps européen, la v
161
cembre 1961)w Le bilan de l’année qui s’écoule
me
paraît simple à établir dans ses grandes lignes et à l’échelle de la
162
redressement spectaculaire. Aux États-Unis, d’où
je
reviens, il n’est question que du « miracle européen ». C’est un fait
163
manda” ? » (29 octobre 1965)u v Votre question
m’
atteint tandis que je m’efforce d’ordonner un chaos de notes d’âges tr
164
e 1965)u v Votre question m’atteint tandis que
je
m’efforce d’ordonner un chaos de notes d’âges très divers en vue d’un
165
965)u v Votre question m’atteint tandis que je
m’
efforce d’ordonner un chaos de notes d’âges très divers en vue d’un li
166
omis depuis longtemps à l’éditeur, et pour lequel
je
proposais, en guise de titre provisoire : La Réforme permanente. La R
167
thodoxe, à la Pentecôte œcuménique. Vous avouerai-
je
qu’en tant que protestant, je me sens jaloux des possibilités réforma
168
ique. Vous avouerai-je qu’en tant que protestant,
je
me sens jaloux des possibilités réformatrices qui se manifestent dans
169
e. Vous avouerai-je qu’en tant que protestant, je
me
sens jaloux des possibilités réformatrices qui se manifestent dans le
170
finalement son chef. Qu’avons-nous de pareil ? Et
je
ne dis pas seulement : quelle autorité efficace dont les décrets trad
171
e majorité, mais tout simplement quelle tribune ?
Je
constate que l’Église romaine a de meilleurs instruments d’autocritiq
172
ra notre sujet de réflexion, mais sur la Lune. Il
m’
est venu une question, Denis de Rougemont, et j’ai envie de la poser a
173
l m’est venu une question, Denis de Rougemont, et
j’
ai envie de la poser au philosophe que vous êtes : est-ce que nous sav
174
e que nous savons pourquoi nous y allons ? Ce qui
me
frappe dans l’aventure d’« Apollo », c’est qu’elle est l’entreprise q
175
nous serons les premiers. C’est un motif puéril,
je
le répète, une gaminerie. Il y a d’autres motivations, tout de même.
176
rétisé par la Lune, dans le cas qui nous occupe ?
Je
pense qu’il y a là une espèce de fuite devant les problèmes du monde,
177
’était aussi l’opinion. Si vous voulez le fond de
ma
pensée sur l’aventure d’« Apollo », je vous ferai remarquer ceci : on
178
le fond de ma pensée sur l’aventure d’« Apollo »,
je
vous ferai remarquer ceci : on dit que c’est une aventure scientifiqu
179
ellement, dans les livres d’histoire par exemple.
Je
pense que si on découvre un jour dans l’espace, grâce à des stations
180
temps, sur le trajet des nuages ou des maladies —
je
ne sais quoi d’inattendu aujourd’hui, qu’on ne cherche donc pas consc
181
tivation était d’un ordre complètement différent.
Je
voudrais vous poser une autre question, toujours sur le même sujet :
182
est-ce que vous avez envie d’aller dans la Lune ?
Je
suis profondément déçu. Je suis dans un sentiment de désenchantement.
183
d’aller dans la Lune ? Je suis profondément déçu.
Je
suis dans un sentiment de désenchantement. J’ai l’impression que les
184
çu. Je suis dans un sentiment de désenchantement.
J’
ai l’impression que les rêves de l’humanité depuis des siècles — les r
185
perçoit qu’il n’y a personne. Il y a un texte qui
m’
a frappé, que vous avez cité dans un article il y a sept ou huit ans —
186
nt des paysages désolés, absolument désertiques !
Je
dois dire que quand je pense à l’éventualité d’un exil sur la Lune, i
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, absolument désertiques ! Je dois dire que quand
je
pense à l’éventualité d’un exil sur la Lune, il me prend un amour pas
188
e pense à l’éventualité d’un exil sur la Lune, il
me
prend un amour passionné de la Terre, de la surface terrestre, des ar
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on peut imaginer des réactions objectives. Alors
je
voulais vous rappeler une déclaration célèbre de Lénine. H. G. Wells,
190
es de l’anticipation, était allé l’interviewer. «
Je
dis à Lénine, raconte Wells, que le développement de la technique hum
191
a grande stupéfaction de Wells, « Lénine, dit-il,
me
regarda et me répondit : Vous avez raison ; en lisant votre roman La
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faction de Wells, « Lénine, dit-il, me regarda et
me
répondit : Vous avez raison ; en lisant votre roman La Machine à expl
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isant votre roman La Machine à explorer le temps,
je
l’ai compris moi aussi. Si nous arrivons à établir les communications
194
n La Machine à explorer le temps, je l’ai compris
moi
aussi. Si nous arrivons à établir les communications interplanétaires
195
’instant. Justement, et on ne va pas en créer un,
j’
espère que non… Où Lénine se trompe à mon sens complètement, c’est qua
196
créer un, j’espère que non… Où Lénine se trompe à
mon
sens complètement, c’est quand il dit que toutes les doctrines philos
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istianisme, dont la base est l’amour du prochain,
je
ne vois pas en quoi elle serait modifiée si deux hommes arrivent sur
198
s, permet de tirer des conclusions très ambiguës.
Moi
, j’ai une impression de frustration, à me dire : la Lune, ce n’est pa
199
rmet de tirer des conclusions très ambiguës. Moi,
j’
ai une impression de frustration, à me dire : la Lune, ce n’est pas au
200
iguës. Moi, j’ai une impression de frustration, à
me
dire : la Lune, ce n’est pas aussi beau, ce n’est pas aussi paradisia
201
à mesure que l’homme va plus loin dans l’espace,
je
me sens plus enfermé sur la Terre. C’est-à-dire que je suis frustré p
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mesure que l’homme va plus loin dans l’espace, je
me
sens plus enfermé sur la Terre. C’est-à-dire que je suis frustré par
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sens plus enfermé sur la Terre. C’est-à-dire que
je
suis frustré par les dimensions physiques augmentées dans l’espace. E
204
sions physiques augmentées dans l’espace. Et cela
me
ramène à l’amour de la Terre. Plus encore, cela me ramène à cette idé
205
e ramène à l’amour de la Terre. Plus encore, cela
me
ramène à cette idée que la véritable aventure humaine est à l’intérie
206
à l’extérieur, dans l’espace, le cosmos physique.
Je
crois que même du point de vue de la technique, les plus grands achèv
207
nt, elle ne demande ni crédit, ni gadget. En quoi
je
pense qu’elle est vraiment le sommet de l’aventure humaine. Relisant
208
autes la transcription de cet entretien télévisé,
je
ne vois rien à modifier à ce que je disais un mois avant le départ d’
209
ien télévisé, je ne vois rien à modifier à ce que
je
disais un mois avant le départ d’Apollo 11. Il y avait là comme un éc
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qu’on destinait à se perdre au ciel vide. Quant à
ma
conclusion, elle m’a valu des lettres qui disaient en substance : l’a
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perdre au ciel vide. Quant à ma conclusion, elle
m’
a valu des lettres qui disaient en substance : l’aventure intérieure,
212
t notre affaire . Qu’entendez-vous par ce titre ?
Je
pense que nous sommes responsables, nous les hommes, de toutes les cr
213
nt mal, il est trop tard pour dire : Ce n’est pas
ma
faute ! C’était l’autre, ou la fatalité… On en revient toujours à l’h
214
ous avez une espérance. Laquelle ? À des gens qui
me
disaient : « Pourquoi voulez-vous absolument que ça continue, l’human
215
-vous absolument que ça continue, l’humanité ? »,
j’
ai répondu : C’est quelque chose qui est plus fort que moi, et qui est
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pondu : C’est quelque chose qui est plus fort que
moi
, et qui est l’espérance. C’est une volonté, un désir éperdu que la vi
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une volonté, un désir éperdu que la vie continue.
Je
ne sais pas si c’est une espérance chrétienne, c’est quelque chose qu
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une espérance chrétienne, c’est quelque chose qui
m’
est plutôt chevillé au corps. C’est peut-être l’envie de vivre, une cu
219
l ; que nous pourrions encore sauver l’humanité —
je
ne dis pas dans un sens spirituel — dans un sens simplement physiolog
220
iologique, de manière que l’histoire dure encore.
Je
sais bien, si on s’en rapporte à l’Apocalypse, que l’histoire tempore
221
un courant d’optimisme et d’espérance ? Oui ! Si
j’
étais totalement pessimiste, si je pensais qu’il n’y a plus rien à fai
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ance ? Oui ! Si j’étais totalement pessimiste, si
je
pensais qu’il n’y a plus rien à faire, je n’écrirais pas — ou je raco
223
ste, si je pensais qu’il n’y a plus rien à faire,
je
n’écrirais pas — ou je raconterais des histoires. Si j’ai écrit ce li
224
l n’y a plus rien à faire, je n’écrirais pas — ou
je
raconterais des histoires. Si j’ai écrit ce livre, c’est que je prend
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crirais pas — ou je raconterais des histoires. Si
j’
ai écrit ce livre, c’est que je prends tout à fait au sérieux l’averti
226
des histoires. Si j’ai écrit ce livre, c’est que
je
prends tout à fait au sérieux l’avertissement d’Isaïe (ch. 21, v. 12)
227
ment impliqués pour dire autre chose que « Foutez-
moi
la paix ! je m’occupe de mes petites affaires, celles de mon âge, met
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pour dire autre chose que « Foutez-moi la paix !
je
m’occupe de mes petites affaires, celles de mon âge, mettons ! » Mais
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ur dire autre chose que « Foutez-moi la paix ! je
m’
occupe de mes petites affaires, celles de mon âge, mettons ! » Mais le
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e chose que « Foutez-moi la paix ! je m’occupe de
mes
petites affaires, celles de mon âge, mettons ! » Mais les jeunes que
231
! je m’occupe de mes petites affaires, celles de
mon
âge, mettons ! » Mais les jeunes que je connais ne partagent pas du t
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elles de mon âge, mettons ! » Mais les jeunes que
je
connais ne partagent pas du tout cette attitude : quand on leur parle
233
mporte quand, ils ne disent pas « bof ». Ceux que
je
connais. Je pense qu’il est faux de dire que la génération actuelle e
234
, ils ne disent pas « bof ». Ceux que je connais.
Je
pense qu’il est faux de dire que la génération actuelle est la « bof-
235
stence en êtes-vous arrivé au thème de ce livre ?
J’
ai commencé assez jeune à m’occuper des affaires publiques, des affair
236
u thème de ce livre ? J’ai commencé assez jeune à
m’
occuper des affaires publiques, des affaires de la civilisation au xxe
237
faires de la civilisation au xxe siècle. En 1928
j’
ai écrit un article sur les mémoires de Henry Ford, Ma Vie, publiés en
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écrit un article sur les mémoires de Henry Ford,
Ma
Vie, publiés en français. L’article était intitulé « Le péril Ford »
239
vait que 29 ans, déjà Ford était milliardaire. Et
j’
ai eu une réaction viscérale. Je me suis dit : c’est épouvantable ce q
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milliardaire. Et j’ai eu une réaction viscérale.
Je
me suis dit : c’est épouvantable ce que cet homme-là est en train de
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lliardaire. Et j’ai eu une réaction viscérale. Je
me
suis dit : c’est épouvantable ce que cet homme-là est en train de fai
242
table ce que cet homme-là est en train de faire !
J’
ai publié mon article dans une petite revue qui ne comptait que quelqu
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cet homme-là est en train de faire ! J’ai publié
mon
article dans une petite revue qui ne comptait que quelques milliers d
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( Foi et Vie ), cela n’a eu aucun effet, sauf sur
moi
. Le fait est que dès ce moment-là, je dénonçais la croissance illimit
245
, sauf sur moi. Le fait est que dès ce moment-là,
je
dénonçais la croissance illimitée dans un monde fini — 44 ans avant l
246
ns un monde fini — 44 ans avant le club de Rome !
J’
ai repris la discussion de ces idées anticroissance avec les premiers
247
ticroissance avec les premiers personnalistes que
j’
ai rencontrés à Paris, la première année où je suis allé y travailler
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que j’ai rencontrés à Paris, la première année où
je
suis allé y travailler comme éditeur. Nous avons créé ensemble les re
249
rez facilement les amorces de toutes les idées de
mon
dernier livre. Nous étions une génération — qui ne disait pas « bof »
250
ssi sur la Suisse ? C’est une question à laquelle
je
suis heureux de pouvoir répondre de manière très nette. L’exemple que
251
ritique s’adressait à ces États centralisés, mais
j’
avais, je pense, derrière la tête, l’idée de leur opposer l’État fédér
252
’adressait à ces États centralisés, mais j’avais,
je
pense, derrière la tête, l’idée de leur opposer l’État fédératif, le
253
leur opposer l’État fédératif, le modèle suisse.
J’
avoue qu’à ce moment-là je connaissais assez mal ce modèle, je ne m’ét
254
atif, le modèle suisse. J’avoue qu’à ce moment-là
je
connaissais assez mal ce modèle, je ne m’étais pas beaucoup occupé de
255
ce moment-là je connaissais assez mal ce modèle,
je
ne m’étais pas beaucoup occupé de politique pendant mes études en Sui
256
ment-là je connaissais assez mal ce modèle, je ne
m’
étais pas beaucoup occupé de politique pendant mes études en Suisse, e
257
m’étais pas beaucoup occupé de politique pendant
mes
études en Suisse, et je me considérais, étant à Paris, écrivant à Par
258
upé de politique pendant mes études en Suisse, et
je
me considérais, étant à Paris, écrivant à Paris, publiant à Paris, co
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de politique pendant mes études en Suisse, et je
me
considérais, étant à Paris, écrivant à Paris, publiant à Paris, comme
260
ubliant à Paris, comme Français (« nous », disais-
je
… !) C’est plus tard, pendant la mobilisation, que j’ai découvert les
261
!) C’est plus tard, pendant la mobilisation, que
j’
ai découvert les trésors du fédéralisme. Nous parlions déjà de fédéral
262
rontements : c’était la tactique suisse, que l’on
m’
avait enseignée à l’école d’officiers en 1928 ! Une défense avec l’esp
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défensive. C’est en Amérique (de 1940 à 1946) que
j’
ai découvert l’Europe ! et la Suisse notamment ! Il faut s’éloigner de
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Amérique, il n’y avait rien sur la Suisse, alors
j’
ai écrit un petit livre intitulé Le Cœur de l’Europe et cela m’a per
265
etit livre intitulé Le Cœur de l’Europe et cela
m’
a permis de découvrir le fonctionnement du fédéralisme. La critique de
266
e à six banques qui appartiennent à cinq pays (et
je
simplifie encore). Si le fédéralisme consiste à confier aux diverses
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l’État-nation, qui résume à peu près tout ce que
je
dénonce : la dépersonnalisation, la perte de responsabilité (donc de
268
faire des bombes. Tout cela donc fait l’unité de
mon
livre : mon souci dernier est d’éviter la guerre nucléaire, vers laqu
269
ombes. Tout cela donc fait l’unité de mon livre :
mon
souci dernier est d’éviter la guerre nucléaire, vers laquelle tout no
270
centralisation démentielle ! C’est pourquoi aussi
je
suis pour les régions, pour les petites unités qui sont de vraies com