1 1938, La Vie protestante, articles (1938–1978). Le temps des fanatiques (25 novembre 1938)
1 s vingt ans, on nous a sommés de choisir entre le Mal et le Bien incarnés. « Au nom du Christ ; nous disait-on, en avant co
2 1940, La Vie protestante, articles (1938–1978). De Luther à Hitler (15 mars 1940)
2 ialectique : le blanc conduit au noir, le bien au mal , la foi pure de Luther à l’action pure d’Hitler. Mais c’est une doute
3 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable I : « Je ne suis personne » (15 octobre 1943)
3 es. La Bible, notez-le, parle beaucoup moins du «  mal  » en général que du Malin personnifié (tout au moins dans les textes
4 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable II : Le menteur (22 octobre 1943)
4 vérité, toutes vos « vertus » sont au service du mal et sont complices de l’œuvre du Malin. « Le diable est menteur et le
5 re mensonge. » Par ici nous entrons au mystère du mal . Le père de son mensonge est celui qui l’engendre, le conçoit par ses
6 rt, de toutes ces œuvres qui ne sont « ni bien ni mal  », parce que l’acte dont elles naquirent supprime les mesures mêmes d
5 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable IV : L’accusateur (5 novembre 1943)
7 réel. Car douter du pardon nous replonge dans le mal , avec la sombre jouissance masochiste des « après moi le déluge » et
8 . Il faut croire au pardon pour oser confesser le mal qu’on a commis ; pour oser qualifier de faute sa propre faute ; et po
6 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable V : Le tentateur (12 novembre 1943)
9 serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal . » (Gen. 3:1 à 5) Voyez : avant la tentation proprement dite, il y a
10 t en mangea. » (Gen. 3:6) Voyez : ce n’est pas le mal en soi qui tente, mais c’est toujours un bien qu’on imagine, et même
11 se, il se trouvait qu’aux yeux de Dieu c’était un mal … Ainsi la tentation est toujours utopie — si l’utopie est l’imaginati
12 ans l’histoire, ou de péchés dans une vie, que le mal finira par exister en soi, apparence encore, mais active, contre natu
13 homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve la volupté… La volupté unique et suprême gît dans la certit
14 ique et suprême gît dans la certitude de faire le mal . » Mais ici se sont déclenchés les mécanismes compliqués de la perver
15 chapper, à sa manière encore, aux conséquences du mal que l’on a fait ; pour se châtier soi-même sans réparer. C’est le mys
7 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable VI : Le mal du siècle : la dépersonnalisation (19 novembre 1943)
16 Les tours du diable VI : Le mal du siècle : la dépersonnalisation (19 novembre 1943)n Le philanthr
17 est-à-dire d’individus particuliers se livrant au mal , je voudrais écrire un livre sur la possession diabolique dans les te
18 Dieu soi-même, donc maître de fixer le bien et le mal à sa guise. « Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui p
19 Rougemont Denis de, « Les tours du diable VI : Le mal du siècle : la dépersonnalisation », La Vie protestante, Genève, 19 n
8 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable VII : La cinquième colonne (26 novembre 1943)
20 quième colonne (26 novembre 1943)o J’ai dit du mal de tout le monde — des autres, de nous, et donc de moi aussi. Mais si
21 Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal doit être laid ; et il est d’une laideur irrésistiblement attirante a
9 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable VIII : Le diable démocrate (3 décembre 1943)
22 i à sa propre bonté. Et donc de s’aveugler sur le mal que l’on porte en soi. Et donc de ne pas se soucier de la présence ac
23 hamp libre pour nous duper. Nous avons cru que le mal était relatif dans le monde, qu’il provenait d’une mauvaise répartiti
24 e mauvaise répartition des biens, d’une éducation mal comprise, de lois inadéquates, ou de refoulements et d’injustices qui
25 homme, c’est-à-dire sur la réalité essentielle du mal enraciné dans notre liberté, dans nos données premières, dans la natu
26 . Car dans le réel, nous savons bien qu’il y a du mal , qu’il y a l’action du diable. Mais cela nous scandalise et nous effr
27 nous effraye. Alors nous essayons de conjurer le mal en le niant : c’est encore la mentalité magique. Nous pensons que cel
28 té magique. Nous pensons que celui qui dénonce le mal comme fondamental doit être lui-même très méchant. Nous croyons qu’en
29 -même très méchant. Nous croyons qu’en avouant le mal , nous le créons d’une certaine manière. Nous préférons ne pas insiste
30 disions en présence de certaines descriptions du mal  : trop affreux pour être vrai ! Cependant c’était vrai, mais cela nou
31 ir sans réserve, nous aurions vu très vite que ce mal avait des racines dans nos vies aussi, et que d’une certaine manière,
32 e aux démocrates qu’ils n’aimaient pas du tout le mal , qu’ils ne le désiraient nullement, qu’ils étaient bons et les autres
33 être celle-ci : la haine purement sentimentale du mal qui est chez autrui peut aveugler sur le mal que l’on porte en soi, e
34 e du mal qui est chez autrui peut aveugler sur le mal que l’on porte en soi, et sur le sérieux du mal en général. La condam
35 e mal que l’on porte en soi, et sur le sérieux du mal en général. La condamnation trop facile du méchant qui est en face pe
10 1943, La Vie protestante, articles (1938–1978). Les tours du diable IX : « Nous sommes tous coupables » (10 décembre 1943)
36 ge, un bout de bois colorié, toujours la cause du mal dont souffrent ces sauvages est indépendante d’eux-mêmes. À l’inverse
37 rendre que le Royaume de Dieu est en nous, que le Mal aussi est en nous, et que le champ de leur bataille n’est pas ailleur
38 re primitivisme. Nous rendons responsables de nos maux les gens d’en face, toujours, ou la force des choses. Si nous sommes
39 s, par exemple — nous supprimerons les causes des maux du siècle. Si nous sommes des capitalistes, nous croyons qu’en déplaç
40 mes se valent ! Certes, il y a des degrés dans le mal , il y a des inégalités dans la responsabilité. Mais nous sommes tous
41 la responsabilité. Mais nous sommes tous dans le mal , nous sommes tous les complices des plus grandes responsables du mond
42 tres », que l’on avait d’abord accusés de tout le mal  ; ni de nous fourrer tous dans le même sac, sans distinctions… Je veu
43 ersuadés, il ne nous reste plus qu’à combattre le mal , en nous et hors de nous ; c’est le même mal ! En nous par des moyens
44 e le mal, en nous et hors de nous ; c’est le même mal  ! En nous par des moyens spirituels et moraux, hors de nous par des m
11 1978, La Vie protestante, articles (1938–1978). « Bof ! disent les jeunes, pourquoi ? » (1er décembre 1978)
45 rière Dieu. Quand on voit que les choses tournent mal , il est trop tard pour dire : Ce n’est pas ma faute ! C’était l’autre
46 ion, nous pouvons faire du bien, pas seulement du mal  ; que nous pourrions encore sauver l’humanité — je ne dis pas dans un
47 à l’Apocalypse, que l’histoire temporelle finira mal , mais, qu’après cela, ça finira très bien. « Apocalypse » veut dire «
48 e. J’avoue qu’à ce moment-là je connaissais assez mal ce modèle, je ne m’étais pas beaucoup occupé de politique pendant mes