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cosmos. C’est toujours en quelque manière dire un
mensonge
ou l’opérer. Par le langage l’homme est libre. Par le langage il peut
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rté seule il peut pécher. Et le péché n’est qu’un
mensonge
. Mais le mensonge proféré nous lie… Comprenons maintenant que le diab
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pécher. Et le péché n’est qu’un mensonge. Mais le
mensonge
proféré nous lie… Comprenons maintenant que le diable ne pourrait rie
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grammes, vous pouvez dire : c’est un kilo. Votre
mensonge
restera relatif à la mesure invariable du vrai. Si le client contrôle
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ur et la satisfaction de votre vertu. C’est là le
mensonge
pur, l’œuvre propre du diable. À partir de l’instant où vous faussez
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e du Malin. « Le diable est menteur et le Père du
mensonge
», dit l’Évangile tel qu’on le cite d’ordinaire. Ceci concerne le pre
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’on le cite d’ordinaire. Ceci concerne le premier
mensonge
, celui qui se borne à taire la vérité (tout en ne cessant de la conna
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eur, nous dit-il, et il est le père de son propre
mensonge
. » Par ici nous entrons au mystère du mal. Le père de son mensonge es
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ci nous entrons au mystère du mal. Le père de son
mensonge
est celui qui l’engendre, le conçoit par ses propres œuvres, en abusa
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du monstre mis au monde. Monstrueuse création du
mensonge
, car le mensonge, par essence, n’est pas ! C’est une espèce de décréa
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u monde. Monstrueuse création du mensonge, car le
mensonge
, par essence, n’est pas ! C’est une espèce de décréation. C’est le tr
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ut-être ici découvrons-nous la raison dernière du
mensonge
: c’est toujours le désir d’innocence utopique. Le mensonge ordinaire
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c’est toujours le désir d’innocence utopique. Le
mensonge
ordinaire n’était que l’omission ou la contradiction d’une vérité, qu
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bsistait ailleurs et nous jugeait encore. Mais le
mensonge
diabolique tue le juge. Il ne part que de soi, et ne prolifère qu’en
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dans l’univers ce sophisme de pure angoisse : le
mensonge
d’aucune vérité. j. Rougemont Denis de, « Les tours du diable II :