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it-on, même s’il se croit sincère. C’est un naïf,
ou
un rusé, ou bien un lâche… Eh bien, tant pis pour moi ! Je demande à
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christianisme ! Qu’on n’appelle pas « croisade »
ou
« guerre sainte » des entreprises qui, du point de vue de l’Évangile,
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uses de Nicolas sont dues à la plume de disciples
ou
d’amis des réformateurs : Myconius, de Zurich ; Ritter, de Saint-Gall
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uisse allemande en font autant. Joachim von Watt,
ou
Vadian, le savant humaniste fondateur de l’Église de Saint-Gall, décr
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Autour de lui, gravitent des figures symboliques
ou
historiques : les treize cantons, des apôtres, des prophètes et des r
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des réponses. Mais il faut répondre d’abord. Oui
ou
non, Niemöller est-il bon luthérien ? Oui ou non, le Führer est-il né
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Oui ou non, Niemöller est-il bon luthérien ? Oui
ou
non, le Führer est-il né catholique ? Oui ou non, le second a-t-il fa
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Oui ou non, le Führer est-il né catholique ? Oui
ou
non, le second a-t-il fait emprisonner le premier ? Oui ou non, l’All
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e second a-t-il fait emprisonner le premier ? Oui
ou
non, l’Allemagne préhitlérienne fut-elle gouvernée par Brüning, chef
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Brüning, chef du parti du centre catholique ? Oui
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non, l’intronisation d’Hitler est-elle le fait de von Papen, catholiq
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r est-elle le fait de von Papen, catholique ? Oui
ou
non, l’Allemagne comptait-elle, depuis des siècles, 38 % de catholiqu
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es, 38 % de catholiques (aujourd’hui, 50 %) ? Oui
ou
non, le « germanisme éternel » existait-il avant Luther ? Oui ou non,
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rmanisme éternel » existait-il avant Luther ? Oui
ou
non, l’axe Berlin-Rome passe-t-il par Rome, et non point par Genève ?
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vent être communes à tous les citoyens, chrétiens
ou
non. La mission spéciale du citoyen chrétien, ce sera de dégager de c
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oint. Il ne manque pas de gens pour dire, écrire,
ou
simplement laisser entendre, qu’un bon citoyen suisse a le devoir d’ê
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prochainement dans un volume intitulé : Mission
ou
démission de la Suisse . Pendant tout l’hiver, nous avons pu lire dan
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ignifie, pratiquement ? Que ceux qui sont froids
ou
bouillants seront mangés ! Je demande à voir ce qui vaut le mieux. Il
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ait. Car tout dépend de ceci : vis-à-vis de quoi,
ou
de Qui, est-on tiède, est-on neutre ? Si c’est vis-à-vis du Christ, l
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és de céder parfois, sous l’effet de la polémique
ou
par un attachement excessif à certaines de nos traditions secondaires
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que l’on m’accusera certainement d’obscurantisme,
ou
simplement de manque de sérieux, si je persiste en mon projet de lui
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irituelle des temps modernes. Voici : depuis deux
ou
trois siècles, il a plu au diable de revêtir une apparence moyenâgeus
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t le démon rouge et cornu des mystères médiévaux,
ou
le faune à barbiche de chèvre et à longue queue des légendes populair
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la grève, se révolter, et fabriquer l’anti-nature
ou
dénature. Cette duplicité de nos pouvoirs constitue notre liberté. El
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’est toujours en quelque manière dire un mensonge
ou
l’opérer. Par le langage l’homme est libre. Par le langage il peut me
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re la vérité (tout en ne cessant de la connaître)
ou
à la nier (tout en sachant que, pour si peu, elle ne cesse pas d’exis
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que. Le mensonge ordinaire n’était que l’omission
ou
la contradiction d’une vérité, qui subsistait ailleurs et nous jugeai
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n se persuadant que « ça n’a pas d’importance » ;
ou
les deux ensemble. En vérité, la sexualité en soi n’est pas plus diab
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en soi n’est pas plus diabolique que la digestion
ou
la respiration. Si la majorité des Occidentaux se figurent que le péc
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l’homme, il en est l’aspect corporel, le symbole
ou
le signe physique. Or nous savons que si l’homme peut pécher, c’est u
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qu’il peut choisir de créer selon l’ordre divin,
ou
au contraire selon ses propres utopies. C’est donc en tant qu’elle pa
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l’esprit s’en empare, la contamine, la dénature,
ou
lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l
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dans tous les ordres, à ses jugements esthétiques
ou
moraux, à tout ce qui qualifie l’individu et lui permet de se posséde
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partout où l’on condamne sans pitié son prochain
ou
soi-même, soyez sûrs que c’est le diable qui parle, l’Accusateur qui
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lusieurs générations de pécheurs dans l’histoire,
ou
de péchés dans une vie, que le mal finira par exister en soi, apparen
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nalisation (19 novembre 1943)n Le philanthrope
ou
le mondain, l’artiste, l’auteur, et l’homme qui réussit, cette galeri
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on ne sait plus ce que l’on est en train de faire
ou
de dire, on ne sait plus ce qui parle à travers vous, tandis que le s
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sur Caius Marius, telle est la vérité. Mais trois
ou
quatre femmes, dans l’illusion d’être une foule, et que personne peut
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rsonne peut-être ne saurait dire qui l’avait fait
ou
qui avait commencé, celles-là l’auraient eu ce courage ! Ô mensonge !
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d de nos actes, ce qui est « capable de réponse »
ou
responsable ; dans une foule, il n’y a plus de réponse individuelle ;
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la destruction de l’existence, — celle des autres
ou
la sienne propre. Sa qualité de n’être pas ceci ou cela de positif lu
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u la sienne propre. Sa qualité de n’être pas ceci
ou
cela de positif lui donne une liberté indéfinie d’action, d’incognito
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’une éducation mal comprise, de lois inadéquates,
ou
de refoulements et d’injustices qui pouvaient être éliminés par des m
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causes des crimes, des accidents, de la stérilité
ou
de la mort. Que ce soit un sorcier, un profanateur du sacré, un anima
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nsables de nos maux les gens d’en face, toujours,
ou
la force des choses. Si nous sommes révolutionnaires, nous croyons qu
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ut. Si nous sommes de braves démocrates, inquiets
ou
optimistes, nous croyons qu’en rôtissant quelques dictateurs, profana
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ssant quelques dictateurs, profanateurs du droit,
ou
« sorciers », nous rétablirons la paix et la prospérité. Nous sommes
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ons la table à laquelle nous nous sommes heurtés.
Ou
comme Xerxès, nous flagellons les eaux de l’Hellespont, à grands coup
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n se développer un jour, à la faveur de la misère
ou
de la fatigue, ou de quelque déséquilibre temporaire. L’adversaire es
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jour, à la faveur de la misère ou de la fatigue,
ou
de quelque déséquilibre temporaire. L’adversaire est toujours en nous
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feu à une maison, il faut des pompiers, coupables
ou
non, pour éteindre l’incendie ; et des policiers, coupables ou non, p
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éteindre l’incendie ; et des policiers, coupables
ou
non, pour arrêter l’incendiaire. Or l’histoire nous a mis, bon gré ma
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l’importance qu’à un détail fortuit dans un être
ou
une œuvre ; tous ces traits qui pourraient dénoter l’exigence d’un ar
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nc inventé un « Dieu » qui était le moi conscient
ou
inconscient de ses croyants. Une image de leur impérialisme, ou une c
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de ses croyants. Une image de leur impérialisme,
ou
une compensation rêvée de leurs défauts. Et ce fut le Dieu de la rais
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t pas parlé de « Dieu ». Mais ils ont dit Nation,
ou
Race, ou Classe. Dans ces trois entités divinisées, le moi n’est plus
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lé de « Dieu ». Mais ils ont dit Nation, ou Race,
ou
Classe. Dans ces trois entités divinisées, le moi n’est plus déguisé
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nous sommes d’une autre race, d’une autre classe,
ou
d’une autre génération physique et mentale que celle qui détient le p
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selon qu’il s’agit respectivement du dieu Classe
ou
du dieu Race. Les dieux des hommes sont sans pardon. Ce sont des diab
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: le président Kennedy avait annoncé il y a huit
ou
neuf ans : « Nous serons sur la Lune avant 1970. » Cela voulait dire
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à diminuer la famine, à lutter contre la pauvreté
ou
pour une meilleure hygiène. Pourquoi est-ce qu’on a choisi l’espace,
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servations sur le temps, sur le trajet des nuages
ou
des maladies — je ne sais quoi d’inattendu aujourd’hui, qu’on ne cher
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me sujet : est-ce que vous êtes déçu, finalement,
ou
est-ce que vous avez envie d’aller dans la Lune ? Je suis profondémen
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inhabitée ! Car l’essentiel des rêves des poètes
ou
de Cyrano de Bergerac, c’était d’imaginer une race d’hommes supérieur
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é, que vous avez cité dans un article il y a sept
ou
huit ans — à l’époque où on envoyait le premier obus sur la Lune : c’
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ent, de s’entraider, qu’ils auraient sur la Terre
ou
sur Mars. D’ailleurs, cette question de dimensions, qui va changer qu
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xon, pour que soit reportée sur la Terre une part
ou
moins des centaines de milliards qu’on destinait à se perdre au ciel
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ersonne au monde ne peut répondre pour un autre —
ou
sinon, où serait l’aventure ? x. Rougemont Denis de, « [Entretien]
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r dire : Ce n’est pas ma faute ! C’était l’autre,
ou
la fatalité… On en revient toujours à l’histoire du chapitre 3 de la
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eut-être aussi l’espérance dont parle saint Paul.
Ou
tout simplement l’espérance que, par notre action, nous pouvons faire
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u’il n’y a plus rien à faire, je n’écrirais pas —
ou
je raconterais des histoires. Si j’ai écrit ce livre, c’est que je pr
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linguistiques, économiques, sociales, religieuses
ou
idéologiques, et jusqu’au sous-sol ! Notre critique s’adressait à ces