1
cette nuit universelle où la Colère de Dieu sévit
par
les mains de quelques tyrans, on demande au chrétien comme jadis au P
2
songe qu’au xvie siècle, Nicolas fut revendiqué
par
tous les réformés de Suisse comme l’un de leurs plus grands précurseu
3
x laïque et non d’un moine, parfois même suspecté
par
l’Église qui se méfie de cet « irrégulier ». Ne dit-on pas que, duran
4
les recueils de sources sur Bruder Klaus publiés
par
Dürrer en 1921, nous constatons que, dans l’ensemble, les positions f
5
aient au suprême degré ces hommes d’État enrichis
par
les pensions et le service étranger. (R. Dürrer : Bruder Klaus, t. II
6
ent suivre ! Ce dernier argument ayant été repris
par
le catholique Faber, Zwingli réplique en 1526 : Pieux confédérés, Fab
7
des saints apôtres et de nos ancêtres ! Car c’est
par
la seule force de Dieu que nos ancêtres se sont libérés des maîtres q
8
de l’adoption spontanée de Nicolas non seulement
par
les docteurs réformés, mais par les populations protestantes, je la t
9
las non seulement par les docteurs réformés, mais
par
les populations protestantes, je la trouve dans le théâtre de l’époqu
10
t les moines chassés de la scène à coups de fouet
par
le prophète Elie. Puis les cantons personnifiés viennent discuter le
11
écent sur l’Allemagne écrit que la nation éduquée
par
Luther « était prête à se donner à n’importe quel despote, pourvu qu’
12
Comment sa doctrine centrale de la justification
par
la foi pourrait-elle avoir engendré la doctrine hitlérienne centrale
13
on, l’Allemagne préhitlérienne fut-elle gouvernée
par
Brüning, chef du parti du centre catholique ? Oui ou non, l’intronisa
14
Luther ? Oui ou non, l’axe Berlin-Rome passe-t-il
par
Rome, et non point par Genève ? Et si l’on persiste à prétendre que l
15
axe Berlin-Rome passe-t-il par Rome, et non point
par
Genève ? Et si l’on persiste à prétendre que le luthéranisme porte en
16
ut de la chaire ! Or l’action d’un chrétien placé
par
sa naissance dans la communauté des Suisses doit naturellement s’insé
17
rétienne de personne, à la fois libre et engagée.
Par
l’organisation même de ses Églises et de ses paroisses, elle offre le
18
conde que si elles se laissent guider et inspirer
par
la tradition spirituelle qui a fait leur force : la tradition personn
19
ises chrétiennes sauf celle de Rome qui se tient,
par
malheur, à l’écart. Or, dans cette œuvre à laquelle collaborent la ma
20
de céder parfois, sous l’effet de la polémique ou
par
un attachement excessif à certaines de nos traditions secondaires. Le
21
qui accepte d’être constamment réformée et jugée
par
la Vérité même qu’elle annonce et dont elle doit se sentir responsabl
22
l’on peut lire la phrase la plus profonde écrite
par
un moderne sur Satan : « La plus belle ruse du diable est de nous per
23
r ce sont eux qui s’y laissent prendre ! Fascinés
par
l’image traditionnelle et trop évidemment puérile, ils ne se doutent
24
que le diable agit ailleurs, sans queue ni barbe,
par
leurs mains peut-être… Ce qui me paraît incroyable, ce n’est pas le d
25
ttre sans raison alléguée, et finalement flamboyé
par
le feu du ciel et précipité dans un étang de flammes et de souffre av
26
la Création, peut dire ce qui n’est pas et mentir
par
ses actes. Le minéral repose où il fut composé, la plante pousse où s
27
u le pouvoir de parler, de créer et de dénaturer.
Par
la grâce du langage, il peut dire vrai ; par la faute du langage, il
28
rer. Par la grâce du langage, il peut dire vrai ;
par
la faute du langage, il peut le contredire. Il peut créer dans le pro
29
écessaire. Elle est notre gloire équivoque. C’est
par
la liberté, à cause d’elle, et dans elle, que nous avons le pouvoir d
30
en quelque manière dire un mensonge ou l’opérer.
Par
le langage l’homme est libre. Par le langage il peut mentir. Par sa l
31
ge ou l’opérer. Par le langage l’homme est libre.
Par
le langage il peut mentir. Par sa liberté seule il peut pécher. Et le
32
l’homme est libre. Par le langage il peut mentir.
Par
sa liberté seule il peut pécher. Et le péché n’est qu’un mensonge. Ma
33
le ne pourrait rien sans notre liberté. Car c’est
par
nous seulement qu’il agit dans le monde, et c’est en provoquant l’abu
34
ondre à la vérité, et pour l’étendre et confirmer
par
la vertu du témoignage, il est clair que la grande ambition satanique
35
t-il, et il est le père de son propre mensonge. »
Par
ici nous entrons au mystère du mal. Le père de son mensonge est celui
36
son mensonge est celui qui l’engendre, le conçoit
par
ses propres œuvres, en abusant d’une vérité qu’il rejette aussitôt qu
37
du péché ! Car même dans le cas où le fruit mangé
par
Ève signifierait ce que l’on croit, notez que ce n’est pas le geste d
38
lité se distingue des autres fonctions naturelles
par
un certain manque de nécessité. Il est nécessaire de manger et de res
39
oint qu’un Freud a cru pouvoir « tout expliquer »
par
les censures et refoulements de la morale en vigueur dans son milieu,
40
ette espèce d’insouciance morale se traduit moins
par
une libération que par une flagrante indigence dans les rapports fond
41
ce morale se traduit moins par une libération que
par
une flagrante indigence dans les rapports fondamentaux. En présence d
42
evant Dieu de la manière la plus impitoyable. Non
par
amour de la justice, mais par amour de notre châtiment, par haine fro
43
us impitoyable. Non par amour de la justice, mais
par
amour de notre châtiment, par haine froide. Pour le stérile plaisir d
44
de la justice, mais par amour de notre châtiment,
par
haine froide. Pour le stérile plaisir d’avoir raison. Aussi, partout
45
il y a l’occasion entrevue d’aller à la divinité
par
un plus court chemin que celui du réel ; par un chemin que l’on inven
46
nité par un plus court chemin que celui du réel ;
par
un chemin que l’on inventerait soi-même, en dépit des interdictions q
47
re « mieux fait pour soi ». Ève ne fut pas tentée
par
une chose mauvaise, mais par une fort belle et bonne pomme, agréable
48
ve ne fut pas tentée par une chose mauvaise, mais
par
une fort belle et bonne pomme, agréable à la vue et précieuse pour l’
49
t précieuse pour l’esprit. Elle ne fut pas tentée
par
le désir de nuire, mais l’idée de se diviniser, ce qui paraît en somm
50
iser, ce qui paraît en somme une excellente idée.
Par
malheur, pour quelque raison littéralement fondamentale, Dieu n’aimai
51
se trois utopies, trois moyens de gagner le monde
par
un plus court chemin que le sentier de Golgotha. À l’origine, le « mé
52
’origine, le « méchant » n’est pas celui qui agit
par
méchanceté (à ses propres yeux tout au moins). Mais c’est celui qui s
53
ire, ou de péchés dans une vie, que le mal finira
par
exister en soi, apparence encore, mais active, contre nature devenue
54
nes collectifs d’aujourd’hui fut donnée vers 1848
par
l’écrivain danois Kierkegaard, le penseur capital de notre ère. Voici
55
l’autre. Ainsi les hommes de notre temps, poussés
par
leurs « complexes de culpabilité » et fuyant devant l’aveu de leurs f
56
Au cinéma, l’individu moderne s’habitue à courir
par
délégation les aventures qui ne lui arrivent pas. La radio, la presse
57
ions personnifiées ; et les Révolutions incarnées
par
leurs chefs. Tout cela contribue à l’arracher de sa vie propre, où il
58
squine, et à la fuir ; d’autre part il est aspiré
par
les grandes émotions collectives. Cette répulsion et cette attraction
59
uccessivement, à force de se compenser, finissent
par
se neutraliser. Vos descriptions, me dira-t-on, ne sont pas bien clai
60
iècle, sans s’en douter, a remplacé la Providence
par
le progrès automatique. Devant les résultats présents de cette croyan
61
s. Nous avons cru à la bonté foncière de l’homme.
Par
gentillesse pour les autres, évidemment… Mais c’est toujours une mani
62
ments et d’injustices qui pouvaient être éliminés
par
des mesures adroites. Toutes ces croyances, en grande partie supersti
63
tant qu’il est humain. Nous avons été optimistes
par
principe, et presque par savoir-vivre, dirait-on, malgré tous les dém
64
ous avons été optimistes par principe, et presque
par
savoir-vivre, dirait-on, malgré tous les démentis de la réalité. Cet
65
les : personne n’a jamais prétendu qu’il agissait
par
mauvaise volonté. Nous sommes tous des « hommes de bonne volonté ». P
66
nde, et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui, mais
par
nos mains et nos pensées. C’est ici le moment de nous rappeler notre
67
ous et hors de nous ; c’est le même mal ! En nous
par
des moyens spirituels et moraux, hors de nous par des moyens matériel
68
par des moyens spirituels et moraux, hors de nous
par
des moyens matériels et militaires, conformément à la nature du péril
69
és particulières. Et le peuple, inspiré peut-être
par
les traditionnels avertissements de la chaire chrétienne, a toujours
70
lle offre trop de recettes éprouvées : elle finit
par
ne plus croire au bien, ni au sérieux, ni à la naïveté, cette insonda
71
ment correct et moral peut fort bien être préféré
par
le diable à ces milieux bohèmes et de mœurs relâchées qui se croiraie
72
qui les servent, l’homme n’existe qu’en elles et
par
elles. Dans la mesure où nous leur obéissons, nous ne sommes donc plu
73
lle les étudie. Puisse-t-elle se laisser inspirer
par
ce temps de Pâques et les vacances, et puisse-t-elle prendre non seul
74
te Europe inventant la paix, l’imposant au besoin
par
la force tranquille de sa masse, de ses 300 millions d’habitants rass
75
e ses 300 millions d’habitants rassemblés, rendus
par
leur union à une prospérité qui, selon certains économistes, pourrait
76
, selon certains économistes, pourrait multiplier
par
trois les standards de la vie matérielle. Terre promise Paix, l
77
t bien vu cela, ils ne se laisseront plus arrêter
par
les chicanes techniques et les experts. Tout dépend de la vision qu’i
78
i serve l’homme, s’il n’est orienté dès le départ
par
une vision libératrice et fascinante. L’Europe se fera, parce qu’une
79
r en septembre, et dont les députés seront nommés
par
les parlements. 2. (Réd. — Nous devons à l’obligeance de M. Denis de
80
frappant, entre la fin de la domination mondiale
par
nos nations, et les débuts de leur union ? Tandis que le tiers-monde,
81
elle et rapportés à leur fin dernière, réinventés
par
chaque personne pour son usage réel et quotidien, avec tous les risqu
82
29 octobre 1965, p. 1. v. Le texte est introduit
par
la note suivante : « Que signifie pour vous, avons-nous demandé à que
83
urquoi est-ce qu’on a choisi l’espace, concrétisé
par
la Lune, dans le cas qui nous occupe ? Je pense qu’il y a là une espè
84
mé sur la Terre. C’est-à-dire que je suis frustré
par
les dimensions physiques augmentées dans l’espace. Et cela me ramène
85
qui demandent le moins d’argent et qui finissent
par
se faire en un clin d’œil, à la vitesse de la pensée. Eh bien ! l’ave
86
enève, 1 août 1969, p. 1-2. y. Propos recueillis
par
Pierre Desgraupes et introduits par cette note : « Le 16 juin, à la T
87
os recueillis par Pierre Desgraupes et introduits
par
cette note : « Le 16 juin, à la TV romande, Denis de Rougemont répond
88
: L’Avenir est notre affaire . Qu’entendez-vous
par
ce titre ? Je pense que nous sommes responsables, nous les hommes, de
89
monde où nous existons, même la nature est faite
par
l’homme, il n’y a plus de nature sauvage. Il faut bien que l’homme mo
90
e saint Paul. Ou tout simplement l’espérance que,
par
notre action, nous pouvons faire du bien, pas seulement du mal ; que
91
nt de temps en temps pour faire monter le tirage…
Par
quel cheminement de votre existence en êtes-vous arrivé au thème de c
92
modèle de tous les États-nations. Nous entendions
par
État-nation la mainmise d’un appareil étatique sur l’ensemble d’une n
93
de fédéralisme, même d’un type de défense village
par
village, en hérisson, à appliquer à l’Europe pour lui éviter les gran
94
c l’esprit autant qu’avec les armes ? Une défense
par
tous les moyens, sur place, défense d’abord de sa maison, de sa petit
95
aquelle tout nous pousse aujourd’hui, à commencer
par
cette centralisation démentielle ! C’est pourquoi aussi je suis pour
96
ême. Les seules condamnations absolues prononcées
par
Jésus sont dirigées contre la puissance. Non pas contre la sexualité,