1
teau : trois-cents-millions de nos contemporains,
s’
ils ne portent pas sur eux cette Marque, se voient rejetés de la cité.
2
rains, s’ils ne portent pas sur eux cette Marque,
se
voient rejetés de la cité. Alors les amateurs de clés de l’Apocalypse
3
n’est pas si clair, ni si simple, ni si tranché,
se
voit aussitôt suspecté de connivence avec les « méchants ». Il fait l
4
les « méchants ». Il fait leur jeu, dit-on, même
s’
il se croit sincère. C’est un naïf, ou un rusé, ou bien un lâche… Eh b
5
« méchants ». Il fait leur jeu, dit-on, même s’il
se
croit sincère. C’est un naïf, ou un rusé, ou bien un lâche… Eh bien,
6
re autres éléments le chômage et la prostitution,
se
fonde vraiment sur l’Évangile ? Quand on me dit que les rouges d’Espa
7
agne brûlent les églises, je ne dis pas non : ils
s’
en vantent eux-mêmes. Mais je me demande si les soutiens de M. Franco,
8
Alors on me dit : Vous parlez politique, quand il
s’
agit de sauver l’Église. À quoi je réponds : Croyez-vous, chers amis,
9
us n’en parlez pas vous-mêmes ? Les chrétiens qui
se
lancent dans une croisade ne le font-ils que pour sauver l’Église ? E
10
de ces propos qu’à mon avis les chrétiens doivent
se
taire, se retirer dans une neutralité plaintive, et laisser le pauvre
11
pos qu’à mon avis les chrétiens doivent se taire,
se
retirer dans une neutralité plaintive, et laisser le pauvre monde se
12
neutralité plaintive, et laisser le pauvre monde
se
débrouiller. Je suis tout prêt, en ce qui me concerne, à prendre éner
13
Argent. Donc il n’y a pas de causes justes, même
s’
il y en a de moins injustes, relativement. Donc il ne peut y avoir de
14
iers la parole, convaincus que nos lecteurs, même
s’
ils sont étonnés de certaines de ses expressions, sauront comprendre l
15
ont comprendre le point de vue chrétien auquel il
se
place. »
16
pourquoi les catholiques n’ont pas eu de peine à
s’
annexer le « frère Claus », cependant que les protestants l’abandonnai
17
uite qu’au lieu d’entrer dans un couvent, Nicolas
se
retire dans une cabane construite non loin de sa ferme, au Ranft. Il
18
’un moine, parfois même suspecté par l’Église qui
se
méfie de cet « irrégulier ». Ne dit-on pas que, durant les vingt ans
19
trouver la paix de son âme dans le monde. Il a dû
se
retirer et vivre en marge des conditions normales de l’existence. Sig
20
Bible. 2° Dans son ermitage du Ranft, Nicolas ne
s’
est pas abandonné aux « saintes délices » de la contemplation. Il ne s
21
ux « saintes délices » de la contemplation. Il ne
s’
est libéré de certaines servitudes que pour mieux servir le Seigneur d
22
Confédération, c’est à son action qu’il le doit.
S’
il n’avait été qu’un ascète, nous ne saurions plus rien de lui. C’est
23
politique, tandis que les catholiques préféraient
s’
en tenir à l’éloge de son jeûne et de ses visions. Nicolas et les r
24
dès les premiers jours de la Réforme, la question
se
posa de savoir auquel des deux camps en présence son souvenir servira
25
pouvait vivre « sans nourriture corporelle », il
se
bornait à dire : « Dieu le sait… » Rien d’étonnant non plus si, en 15
26
plus si, en 1522, un pamphlet catholique anonyme
se
plaint de ce que les réformés invoquent sans cesse les conseils de l’
27
ent sans cesse les conseils de l’ermite dès qu’il
s’
agit des affaires publiques. Après tout, dit l’auteur, à quoi se résum
28
aires publiques. Après tout, dit l’auteur, à quoi
se
résument ces conseils ? À ceci : « que chacun doit rester sur son fum
29
c’est par la seule force de Dieu que nos ancêtres
se
sont libérés des maîtres que Faber sert aujourd’hui… Si nous suivions
30
nificatif : « Catalogue des témoins de la foi qui
se
sont dressés, avant Martin Luther, contre le pape et ses erreurs ». E
31
n Luther, contre le pape et ses erreurs ». Enfin,
s’
il était besoin d’une attestation plus décisive encore, voici celle de
32
des réformés, ennemis du régime des pensions. Il
s’
agit là de pièces d’actualité, d’intentions nettement polémiques. Beau
33
ratique. Les cantons protestants, pour leur part,
se
repentent de leur orgueil. Et Nicolas, une dernière fois, les adjure
34
endrait-il pas que les protestants, de nos jours,
s’
avisent de renouer leur tradition de Nicolas, et précisément au théâtr
35
ulte tantôt d’une mauvaise foi consciente, et qui
se
voudrait « machiavélique », tantôt d’une ignorance inqualifiable des
36
que la nation éduquée par Luther « était prête à
se
donner à n’importe quel despote, pourvu qu’il fût Allemand et protest
37
d : il était Autrichien et catholique. Un billet,
s’
il vous plaît, au Suisse inquiet, au protestant scandalisé que je suis
38
l est né et pour son bien. Il n’a pas le droit de
s’
en désintéresser et de laisser les autres s’égarer, quitte à les dénon
39
it de s’en désintéresser et de laisser les autres
s’
égarer, quitte à les dénoncer ensuite pathétiquement du haut de la cha
40
dans la communauté des Suisses doit naturellement
s’
insérer dans les données de fait qui sont celles du pays, et qui se tr
41
ment sybillin : « Température maximum : 18° ». Il
s’
agissait sans doute d’inciter le public à des économies de charbon. On
42
fermée sur les intérêts d’un groupe. Par là, elle
s’
oppose radicalement à toute religion totalitaire, fondée sur le sang,
43
é d’origine ?… Mais résister ne suffit pas, on ne
se
défend bien qu’en attaquant, c’est-à-dire en prenant l’initiative. Ic
44
en prenant l’initiative. Ici, la perspective qui
s’
offre aux Églises protestantes, c’est de préparer le terrain pour la r
45
. Elles ne sauront la rendre féconde que si elles
se
laissent guider et inspirer par la tradition spirituelle qui a fait l
46
e la Réforme. Enfin, la troisième perspective qui
s’
ouvre au protestantisme, c’est celle du mouvement œcuménique. Vous sav
47
es les Églises chrétiennes sauf celle de Rome qui
se
tient, par malheur, à l’écart. Or, dans cette œuvre à laquelle collab
48
perspective où nos « ismes » disparaîtraient pour
se
fondre dans une Église plus vaste. S’il fallait que je dise en une ph
49
raient pour se fondre dans une Église plus vaste.
S’
il fallait que je dise en une phrase ce qui m’attache à l’Église prote
50
: L’Église protestante est justement celle qui ne
se
donne pas pour la seule forme d’Église possible ; elle est l’Église q
51
la Vérité même qu’elle annonce et dont elle doit
se
sentir responsable devant le monde d’aujourd’hui et pour demain. g.
52
res, il est vraiment trop facile d’y croire : qui
s’
en donnerait encore la peine ? De fait, j’ai connu beaucoup d’hommes q
53
du premier tour que dénonce Baudelaire. Beaucoup
s’
y arrêtent : « Comment peut-on perdre son temps à ces balivernes d’un
54
’un autre âge ? », disent-ils. Or ce sont eux qui
s’
y laissent prendre ! Fascinés par l’image traditionnelle et trop évide
55
traditionnelle et trop évidemment puérile, ils ne
se
doutent pas que le diable agit ailleurs, sans queue ni barbe, par leu
56
ceptiques », et l’impardonnable sophisme dont ils
se
montrent les victimes : « Le diable est un bonhomme à cornes rouges e
57
ent de croire au diable à cause de l’image qu’ils
s’
en font, et qui est tirée des contes de bonnes femmes. Cependant la Bi
58
rties du monde pour les tromper et pour les faire
se
battre sans raison alléguée, et finalement flamboyé par le feu du cie
59
ral repose où il fut composé, la plante pousse où
se
fixa la graine, les animaux muets sont prisonniers de l’ordre intaris
60
ure naturante, mais il peut aussi faire la grève,
se
révolter, et fabriquer l’anti-nature ou dénature. Cette duplicité de
61
nt que le Malin devait atteindre notre orgueil et
s’
insérer dans nos défenses les plus secrètes. La parole nous étant donn
62
r que la grande ambition satanique devait être de
s’
emparer de la parole dans notre bouche, pour altérer le témoignage dan
63
ire. Ceci concerne le premier mensonge, celui qui
se
borne à taire la vérité (tout en ne cessant de la connaître) ou à la
64
une lecteur — et peut-être aussi le moins jeune —
se
dira : Tiens, voilà un sujet… Quel dommage ! Sa curiosité pourrait bi
65
é pourrait bien être déçue. Voyons. Tout le monde
s’
imagine que le péché par excellence réside dans la sexualité. L’illusi
66
r excellence réside dans la sexualité. L’illusion
s’
aperçoit d’une manière assez simple : la sexualité est le domaine des
67
e portefeuille du voisin, mais presque tout homme
s’
est vu tenter de prendre la femme du voisin, soit en recourant aux rai
68
aisons pathétiques — « c’est vital ! » —, soit en
se
persuadant que « ça n’a pas d’importance » ; ou les deux ensemble. En
69
ou la respiration. Si la majorité des Occidentaux
se
figurent que le péché originel fut l’acte sexuel, dont la consommatio
70
, mais seulement la révolte d’Ève et son désir de
se
diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rester pure, c’est-à-di
71
comme les autres fonctions du corps, le diable ne
s’
y mêlerait pas. Mais en fait elle se lie à l’amour, et à l’esprit, et
72
le diable ne s’y mêlerait pas. Mais en fait elle
se
lie à l’amour, et à l’esprit, et c’est par là qu’elle va se pervertir
73
’amour, et à l’esprit, et c’est par là qu’elle va
se
pervertir et devenir à son tour source de perversion. La paillardise
74
ques, nœuds de sophismes spirituels où le serpent
se
love avec délices. La sexualité se distingue des autres fonctions nat
75
où le serpent se love avec délices. La sexualité
se
distingue des autres fonctions naturelles par un certain manque de né
76
sexualité donne prise au diable. Et certes il ne
s’
y intrigue pas davantage que dans nos créations les plus abstraites. I
77
evient proprement démoniaque que lorsque l’esprit
s’
en empare, la contamine, la dénature, ou lui rend un culte obsédé. L’i
78
ntifique » mais gaillarde. Mais aussitôt le Malin
se
rattrape en proposant une licence absolue. Or, l’absence de contraint
79
tout ce qui qualifie l’individu et lui permet de
se
posséder en tant que personne responsable. L’indifférence croissante
80
’un engagement, cette espèce d’insouciance morale
se
traduit moins par une libération que par une flagrante indigence dans
81
eu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux
s’
ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et l
82
ée dans un esprit, la possibilité d’une tentation
s’
entrouvre. Car il n’y a pas de tentation là où n’existe aucune possibi
83
r bien que celui que Dieu offre, un bien que l’on
se
figure « mieux fait pour soi ». Ève ne fut pas tentée par une chose m
84
pas tentée par le désir de nuire, mais l’idée de
se
diviniser, ce qui paraît en somme une excellente idée. Par malheur, p
85
t l’excluait de sa réalité. Manger cette pomme et
se
diviniser de cette manière convoiteuse, il se trouvait qu’aux yeux de
86
propres yeux tout au moins). Mais c’est celui qui
se
persuade que le bien qu’il a conçu vaut mieux que le vrai bien. « Le
87
une œuvre qui le trompe. » Or, c’est parce qu’il
se
trompe d’abord que son œuvre va le tromper. La réalité méprisée se ve
88
que son œuvre va le tromper. La réalité méprisée
se
vengera automatiquement. Le péché est une faute, mais faute signifie
89
gît dans la certitude de faire le mal. » Mais ici
se
sont déclenchés les mécanismes compliqués de la perversion, de l’auto
90
n d’une conscience déchirée, et du désir enfin de
se
détruire. Se détruire pour s’innocenter ! Pour échapper, à sa manière
91
ience déchirée, et du désir enfin de se détruire.
Se
détruire pour s’innocenter ! Pour échapper, à sa manière encore, aux
92
t du désir enfin de se détruire. Se détruire pour
s’
innocenter ! Pour échapper, à sa manière encore, aux conséquences du m
93
e, aux conséquences du mal que l’on a fait ; pour
se
châtier soi-même sans réparer. C’est le mystère du suicide et la logi
94
modée. Car Satan marche avec son temps, et paraît
se
soucier de moins en moins de persuader l’individu, dans une époque où
95
e époque où celui-ci n’existe guère. Son ambition
se
tourne vers les masses. Ici nous abordons enfin la grande stratégie d
96
possession, c’est-à-dire d’individus particuliers
se
livrant au mal, je voudrais écrire un livre sur la possession diaboli
97
temps modernes, et montrer comment l’humanité qui
se
donne au diable, de nos jours, le fait en masse. C’est pour cela que
98
s, le fait en masse. C’est pour cela que les gens
se
rassemblent en troupeaux, pour que l’hystérie naturelle et animale s’
99
oupeaux, pour que l’hystérie naturelle et animale
s’
empare d’eux, pour qu’ils se sentent stimulés, enflammés et hors d’eux
100
naturelle et animale s’empare d’eux, pour qu’ils
se
sentent stimulés, enflammés et hors d’eux-mêmes. Les scènes du Blocks
101
act de ces plaisirs démoniaques, qui consistent à
se
perdre soi-même, à se laisser volatiliser dans une puissance supérieu
102
moniaques, qui consistent à se perdre soi-même, à
se
laisser volatiliser dans une puissance supérieure, au sein de laquell
103
oule, c’est le lieu de rendez-vous des hommes qui
se
fuient, eux et leur vocation. Elle n’est personne et tire de là son a
104
t tire de là son assurance dans le crime. « Il ne
s’
est pas trouvé un seul soldat pour porter la main sur Caius Marius, te
105
it le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme
se
cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du
106
t j’en ai mangé. » (Gen. 3:8-13) Voyez : ils vont
se
cacher, ils n’y sont plus. Et quand on les attrape, ils disent que c’
107
é » et fuyant devant l’aveu de leurs fautes, vont
se
cacher dans les arbres, dans la foule. C’est-à-dire dans le lieu par
108
aptitudes normales. Au cinéma, l’individu moderne
s’
habitue à courir par délégation les aventures qui ne lui arrivent pas.
109
contribue à l’arracher de sa vie propre, où il ne
se
passerait jamais rien de semblable. Quant aux inconvénients et à l’en
110
issent de plus en plus inacceptables à mesure que
se
répandent les notions de progrès indéfini, de confort à tout prix, de
111
rt à tout prix, de succès rapide, et à mesure que
s’
efface la croyance dans un au-delà. D’une part l’individu moderne est
112
i aussi. Mais si le diable est partout, sa figure
se
brouille. Et les définitions que j’en ai données successivement, à fo
113
ns que j’en ai données successivement, à force de
se
compenser, finissent par se neutraliser. Vos descriptions, me dira-t-
114
ssivement, à force de se compenser, finissent par
se
neutraliser. Vos descriptions, me dira-t-on, ne sont pas bien claires
115
ent et honnêtement définissable. Il est celui qui
s’
arrange toujours pour être à la fois juge et partie dans le procès de
116
dénonciation le fait déguerpir de sa cachette, va
se
loger de préférence chez celui qui l’a dénoncé, et qui se tient pour
117
de préférence chez celui qui l’a dénoncé, et qui
se
tient pour assuré dans sa bonne conscience. Au moment où vous croyez
118
crate (3 décembre 1943)p Le xixe siècle, sans
s’
en douter, a remplacé la Providence par le progrès automatique. Devant
119
rogrès réel soit diabolique en soi ! Mais si l’on
s’
abandonne au rêve du Progrès, laissant aller les choses avec l’arrière
120
rrière-pensée fataliste et réconfortante que tout
s’
arrangera de soi-même, dans l’ensemble et à la longue, alors le Progrè
121
ère de croire aussi à sa propre bonté. Et donc de
s’
aveugler sur le mal que l’on porte en soi. Et donc de ne pas se soucie
122
r le mal que l’on porte en soi. Et donc de ne pas
se
soucier de la présence active du démon. Et donc enfin de lui laisser
123
nts, nous rendent incapables de comprendre ce qui
se
passe dans le monde, et nous livrent aux ruses les plus simples du Ma
124
la réalité morale. ⁂ L’une des leçons claires qui
se
dégagent des événements actuels me paraît être celle-ci : la haine pu
125
vertueuses indignations du puritain tenté et qui
se
fait une caricature du vice d’autrui pour éviter de le reconnaître en
126
er qu’à vos ennemis, car c’est à vous-mêmes qu’il
s’
arrangera toujours pour ressembler le plus ! C’est en vous seulement q
127
ndante d’eux-mêmes. À l’inverse, le christianisme
s’
est efforcé depuis des siècles de nous faire comprendre que le Royaume
128
ussi, des tentations latentes qui pourraient bien
se
développer un jour, à la faveur de la misère ou de la fatigue, ou de
129
hommes de bonne volonté ». Pourtant voyez ce qui
se
passe dans le monde, et dites qui l’a fait. Le diable ? Oui, mais par
130
peler notre slogan démocratique : Tous les hommes
se
valent ! Certes, il y a des degrés dans le mal, il y a des inégalités
131
de diabolique, tout au contraire. Le jeu mondain,
s’
il est bien joué, ménage autant de liberté qu’il ne suppose, dit-on, d
132
t soudain quelque chose de satanique lorsque l’on
s’
aperçoit de la stérilité du personnage, et des effets stérilisants qu’
133
e à ces milieux bohèmes et de mœurs relâchées qui
se
croiraient volontiers damnés. C’est, je crois, parce que, dans le mon
134
verses : c’est dans l’image de nos dieux qu’il va
se
dissimuler, au cœur même de nos idéaux et de nos vérités trop humaine
135
nnaître dans nos idoles. Voici comment les hommes
s’
enchaînent aux dieux qu’ils créent. Ceux qui ne l’ignoraient pas ont r
136
les ne sont responsables de rien devant personne,
s’
étant faites elles-mêmes les critères de toute vérité purement humaine
137
il n’y a plus de responsabilité nulle part. Mais
s’
il apparaît, à l’inverse, que nous ne coïncidons pas avec l’entité div
138
ien nous sommes décapités à la hache, selon qu’il
s’
agit respectivement du dieu Classe ou du dieu Race. Les dieux des homm
139
tisfaites… Voyez plutôt. Un jour, un Philanthrope
s’
en allait le long de la rue. Il avait la tête et les poches pleines de
140
Assemblée consultative. Certainement, l’Europe va
se
faire. La seule question qui se pose encore, c’est de savoir comment
141
ment, l’Europe va se faire. La seule question qui
se
pose encore, c’est de savoir comment elle se fera. Peut-être n’est-il
142
qui se pose encore, c’est de savoir comment elle
se
fera. Peut-être n’est-il pas mauvais que la conférence des Dix ambass
143
nt. Nous savons qu’elle les étudie. Puisse-t-elle
se
laisser inspirer par ce temps de Pâques et les vacances, et puisse-t-
144
s. Elle est très vaste, mais aussi très vague. Il
se
promène ces jours-ci dans les rues et cafés de Paris, avec un gros li
145
nt pas davantage que les cantons n’ont disparu en
se
fédérant, mais où les guerres entre nations deviendraient aussi impos
146
mment la Suisse a su atteindre ces trois buts, en
se
fédérant il y a cent ans. Si l’on a bien vu cet enjeu, la possibilité
147
x ambassadeurs à Londres ont bien vu cela, ils ne
se
laisseront plus arrêter par les chicanes techniques et les experts. T
148
n’est point d’ordre politique qui serve l’homme,
s’
il n’est orienté dès le départ par une vision libératrice et fascinant
149
ar une vision libératrice et fascinante. L’Europe
se
fera, parce qu’une équipe de véritables résistants — ceux qui résiste
150
fatalité — l’auront vue et marchent vers elle. Il
se
peut que la vision qui les guide cache une réalité finale qui les sur
151
marées, contre tous les experts de son époque, il
se
mit en route pour la joindre, et c’est ainsi qu’il trouva l’Amérique.
152
el continent nouveau allons-nous aborder demain ?
Se
peut-il que ce soit tout simplement l’Europe, redécouverte à la faveu
153
une Assemblée consultative de l’Europe, qui doit
se
tenir en septembre, et dont les députés seront nommés par les parleme
154
le (29 décembre 1961)w Le bilan de l’année qui
s’
écoule me paraît simple à établir dans ses grandes lignes et à l’échel
155
e la face, en bâtissant le mur de Berlin non pour
se
protéger contre une attaque, mais pour empêcher tout un peuple de fui
156
it : la montée vers une prospérité sans précédent
s’
est opérée dans le temps même où l’Europe achevait de libérer ses colo
157
que le tiers-monde, copiant ses anciens maîtres,
se
livre à la passion nationaliste, qui veut la guerre, l’Europe surmont
158
e même passion. Elle choisit la santé : elle veut
se
fédérer. Et bien sûr, tout n’est pas encore gagné. Mais en demandant
159
provisoire : La Réforme permanente. La Réforme ne
s’
est pas faite une fois pour toutes. Luther et Calvin n’ont pas été les
160
me sens jaloux des possibilités réformatrices qui
se
manifestent dans le concile actuel du Vatican ? Le supérieur général
161
llement que les Églises issues de la Réformation…
Se
pourrait-il qu’elle ait bientôt plus de réformateurs vivants et d’ave
162
même motif : être les premiers. Et alors, on peut
se
dire ceci : on aurait pu avoir les mêmes motifs — puérils — et les ap
163
t une étoile — une petite étoile en cuivre qu’ils
se
mettent sur l’épaulette. Néanmoins, ce sont les savants qui les font
164
u’on avait fait tout ce programme si coûteux ! Il
s’
est produit exactement la même histoire avec Christophe Colomb, mais e
165
ès bien, il y rencontre le génie de Socrate, tout
se
passe merveilleusement. Eh bien ! au fur et à mesure qu’on avance ver
166
e de la chose, quand on est prêt à la toucher, on
s’
aperçoit que la Lune est une malheureuse, vilaine chose, couverte de t
167
rs que nous, qui habitaient la Lune. Eh bien ! on
s’
aperçoit qu’il n’y a personne. Il y a un texte qui m’a frappé, que vou
168
c des paysages extraordinaires. Alors on arrive à
se
demander aujourd’hui : est-ce que l’on a dépensé 100 milliards — 100
169
e va pas en créer un, j’espère que non… Où Lénine
se
trompe à mon sens complètement, c’est quand il dit que toutes les doc
170
nt sur la Lune. Ils auront les mêmes problèmes de
s’
aimer activement, de s’entraider, qu’ils auraient sur la Terre ou sur
171
ont les mêmes problèmes de s’aimer activement, de
s’
entraider, qu’ils auraient sur la Terre ou sur Mars. D’ailleurs, cette
172
demandent le moins d’argent et qui finissent par
se
faire en un clin d’œil, à la vitesse de la pensée. Eh bien ! l’aventu
173
? » Ce qui importe, c’est qu’un profond mouvement
se
dessine déjà, jusque dans l’administration Nixon, pour que soit repor
174
oins des centaines de milliards qu’on destinait à
se
perdre au ciel vide. Quant à ma conclusion, elle m’a valu des lettres
175
nce : l’aventure intérieure, très bien, mais cela
se
pratique comment ? Voilà le type même de la question qui peut ouvrir,
176
gés. Pour la première fois de l’histoire, l’homme
se
voit contraint de choisir librement son avenir. Ce n’est donc pas dan
177
l’envie de vivre, une curiosité (savoir ce qui va
se
passer après), et c’est peut-être aussi l’espérance dont parle saint
178
e que l’histoire dure encore. Je sais bien, si on
s’
en rapporte à l’Apocalypse, que l’histoire temporelle finira mal, mais
179
plénitude, qui est une divinisation de l’homme.
S’
il y a dans votre livre des passages très pessimistes où vous semblez
180
fait peur — comme à tout le monde, il ne faut pas
s’
en cacher. Ils ne se sentent pas suffisamment impliqués pour dire autr
181
tout le monde, il ne faut pas s’en cacher. Ils ne
se
sentent pas suffisamment impliqués pour dire autre chose que « Foutez
182
is. L’article était intitulé « Le péril Ford » et
s’
élevait contre Ford et son triomphe, qui commençait à se manifester à
183
ait contre Ford et son triomphe, qui commençait à
se
manifester à ce moment-là. L’auto industrielle n’avait que 29 ans, dé
184
ues années plus tard, après la guerre, l’évidence
s’
est imposée qu’il fallait faire l’Europe tout de suite, sinon on recom
185
éologiques, et jusqu’au sous-sol ! Notre critique
s’
adressait à ces États centralisés, mais j’avais, je pense, derrière la
186
uvert l’Europe ! et la Suisse notamment ! Il faut
s’
éloigner de quelque chose pour savoir ce que c’est. En Amérique, il n’
187
t du fédéralisme. La critique de l’État-nation ne
s’
adresse donc pas à la Suisse, elle indique simplement à la Suisse dans
188
Suisse dans quelle direction elle ne devrait pas
se
développer. Des tendances « État-nation » peuvent se révéler dans cer
189
développer. Des tendances « État-nation » peuvent
se
révéler dans certains secteurs de la vie du pays : le nucléaire ? Le
190
ats-nations et qui, vis-à-vis d’eux, ses voisins,
se
présente finalement lui-même comme un État-nation. Or, le fédéralisme
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est acculée à un certain centralisme dès qu’elle
s’
occupe d’objets trop grands. Le nucléaire en est un excellent exemple.
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ersonnalités internationales habitant Genève, qui
s’
est réuni pour mettre en garde non contre le nucléaire en général, mai
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toutes les solutions qu’on leur propose, c’est de
s’
efforcer d’être chrétiens. Cela veut dire d’abord : ne pas donner dans
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chrétienne. Refuser la puissance ne veut pas dire
se
retirer de tout, laisser aller les choses ? Les chrétiens doivent vou
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e elles. Là, chacun peut être libre à sa manière,
s’
épanouir dans sa vocation, devenir une personne. Dans une ville de 13