1
lecteurs, même s’ils sont étonnés de certaines de
ses
expressions, sauront comprendre le point de vue chrétien auquel il se
2
s de Flue ne devint ermite qu’après avoir atteint
sa
cinquantième année. Né au début du xve siècle d’une famille paysanne
3
nt à cette décision, non sans avoir mûrement pesé
son
acte et obtenu le consentement des siens. Nous ne sommes pas en prése
4
e illuminé, mais d’un solide confédéré qui a fait
ses
preuves dans la vie quotidienne. Notons ensuite qu’au lieu d’entrer d
5
se retire dans une cabane construite non loin de
sa
ferme, au Ranft. Il y mènera jusqu’à sa mort la vie d’un pieux laïque
6
n loin de sa ferme, au Ranft. Il y mènera jusqu’à
sa
mort la vie d’un pieux laïque et non d’un moine, parfois même suspect
7
ier ». Ne dit-on pas que, durant les vingt ans de
sa
retraite, il n’a pris d’autre nourriture que l’hostie, une fois par s
8
on ne l’a trouvé en faute. Entouré du respect de
ses
concitoyens, il reçoit chaque jour des visites, donne des conseils d’
9
sagesse pratique et participe si bien à la vie de
son
peuple que le simple message qu’il transmettra aux députés, lors de l
10
s. Il n’aura pas besoin de paraître en personne ;
son
conseil suffira, et son autorité, pour calmer les passions déchaînées
11
de paraître en personne ; son conseil suffira, et
son
autorité, pour calmer les passions déchaînées. Le Solitaire est donc
12
ento biographique. 1° Malgré l’extrême rigueur de
ses
« pratiques », Nicolas n’a pas pu trouver la paix de son âme dans le
13
ratiques », Nicolas n’a pas pu trouver la paix de
son
âme dans le monde. Il a dû se retirer et vivre en marge des condition
14
ées de tout contact direct avec la Bible. 2° Dans
son
ermitage du Ranft, Nicolas ne s’est pas abandonné aux « saintes délic
15
pour mieux servir le Seigneur dans la personne de
son
prochain. Il n’a renoncé à ses travaux de paysan que pour mieux trava
16
ans la personne de son prochain. Il n’a renoncé à
ses
travaux de paysan que pour mieux travailler au bien de tous. En fin d
17
eux travailler au bien de tous. En fin de compte,
sa
retraite hors du monde n’a pas anéanti, mais décuplé son action prati
18
raite hors du monde n’a pas anéanti, mais décuplé
son
action pratique sur le monde. Ce dernier point est capital. Car, aprè
19
st l’un des Pères de notre Confédération, c’est à
son
action qu’il le doit. S’il n’avait été qu’un ascète, nous ne saurions
20
quoi les réformateurs insistèrent à bon droit sur
son
rôle politique, tandis que les catholiques préféraient s’en tenir à l
21
s catholiques préféraient s’en tenir à l’éloge de
son
jeûne et de ses visions. Nicolas et les réformés Mort en 1487,
22
éféraient s’en tenir à l’éloge de son jeûne et de
ses
visions. Nicolas et les réformés Mort en 1487, c’est-à-dire tre
23
posa de savoir auquel des deux camps en présence
son
souvenir servirait de patronage. Si nous lisons les recueils de sourc
24
stique luthérien Sébastien Franck dit à la fin de
sa
chronique : « Qu’il n’ait rien mangé, je ne puis le croire : les Suis
25
conseils ? À ceci : « que chacun doit rester sur
son
fumier » ! Mais Nicolas n’a-t-il pas dit aussi qu’il fallait garder l
26
la discorde parmi nous. Plusieurs fois déjà, dans
ses
sermons, Zwingli avait cité avec éloges le « pieux frère Claus von Un
27
iste sur le fait que l’ermite n’a nullement rompu
ses
liens avec sa paroisse, mais, au contraire, n’a cessé de visiter les
28
t que l’ermite n’a nullement rompu ses liens avec
sa
paroisse, mais, au contraire, n’a cessé de visiter les malades et de
29
ligés ; « de plus, ajoute-t-il, il n’a pas établi
sa
demeure tout à fait à l’écart du monde, mais au contraire près des ha
30
monde, mais au contraire près des habitations de
sa
famille et de sa parenté. » En 1556, Matthias Flacius l’Illyrique, le
31
ontraire près des habitations de sa famille et de
sa
parenté. » En 1556, Matthias Flacius l’Illyrique, le père de l’histoi
32
t dressés, avant Martin Luther, contre le pape et
ses
erreurs ». Enfin, s’il était besoin d’une attestation plus décisive e
33
Il ne comptait pas moins de 149 rôles parlés, et
sa
représentation demanda deux jours pleins, nous dit Dürrer. Nicolas y
34
. Au dernier acte, après que la Mort ait accompli
son
Jugement, les treize cantons reparaissent et loue la sagesse du frère
35
. Puis il salue l’ange de Dieu qu’il voit venir à
sa
rencontre. Les satires zwingliennes et le mystère de Valentin Boltz d
36
us spectaculaire de la vie de Nicolas réside dans
son
intervention politique. Or c’est précisément ce trait que les premier
37
de l’ermite, c’est-à-dire sur le rôle civique que
sa
retraite lui permit de jouer. Nicolas ne pouvait pas lire la Bible, m
38
e la Diète de Stans. Notre Europe trouvera-t-elle
son
pacificateur ? Le mérite-t-elle encore ? Saura-t-elle l’écouter ? Pui
39
, mais le miracle de Dieu seul, et la victoire de
Sa
miséricorde. c. Rougemont Denis de, « Nicolas de Flue et la tradi
40
ue Luther ait formé l’Allemagne moderne ? Comment
sa
doctrine centrale de la justification par la foi pourrait-elle avoir
41
soldat à refuser de défendre l’État qui persécute
son
Église. Dis-moi pour qui tu acceptes de mourir, je te dirai en qui tu
42
oque : celle de l’attitude du chrétien en face de
ses
devoirs civiques et militaires. Là-dessus, quelques remarques à propo
43
it Marx. Le chrétien a le devoir d’agir au nom de
sa
foi, d’agir dans le monde et pour le monde, dans la cité où il est né
44
pour le monde, dans la cité où il est né et pour
son
bien. Il n’a pas le droit de s’en désintéresser et de laisser les aut
45
e la chaire ! Or l’action d’un chrétien placé par
sa
naissance dans la communauté des Suisses doit naturellement s’insérer
46
veut en avoir une. » C’est parce que Niemöller et
ses
frères savaient cela qu’ils ont résisté, qu’ils résistent. e. Roug
47
les du Christ qui n’ont de sens que par rapport à
sa
Personne, à son Royaume, à son Éternité. Répéter que les tièdes seron
48
ui n’ont de sens que par rapport à sa Personne, à
son
Royaume, à son Éternité. Répéter que les tièdes seront vomis, en déto
49
s que par rapport à sa Personne, à son Royaume, à
son
Éternité. Répéter que les tièdes seront vomis, en détournant ce verse
50
s tièdes seront vomis, en détournant ce verset de
son
sens spirituel, c’est toujours un blasphème, et c’est souvent une gro
51
a première, c’est que la Réforme, et spécialement
sa
tendance calviniste, est appelée à figurer dans notre siècle le type
52
fois libre et engagée. Par l’organisation même de
ses
Églises et de ses paroisses, elle offre le type d’une communauté libr
53
gée. Par l’organisation même de ses Églises et de
ses
paroisses, elle offre le type d’une communauté libre et pourtant bien
54
’une telle religion hait mortellement et de toute
sa
nature la foi chrétienne, tournée vers le pardon, le futur éternel, l
55
e nombreuses pages. Le premier tour du diable est
son
incognito. Dieu dit : Je suis celui qui suis. Mais le diable, qui a l
56
Beaucoup s’y arrêtent : « Comment peut-on perdre
son
temps à ces balivernes d’un autre âge ? », disent-ils. Or ce sont eux
57
ipité dans un étang de flammes et de souffre avec
ses
faux prophètes, pour y être tourmenté nuit et jour, au siècle des siè
58
aux lecteurs de la Vie protestante. La qualité de
sa
pensée et l’autorité de son jugement sont reconnues bien au-delà de n
59
estante. La qualité de sa pensée et l’autorité de
son
jugement sont reconnues bien au-delà de nos frontières. Nous dirions
60
réation, peut dire ce qui n’est pas et mentir par
ses
actes. Le minéral repose où il fut composé, la plante pousse où se fi
61
mme est libre. Par le langage il peut mentir. Par
sa
liberté seule il peut pécher. Et le péché n’est qu’un mensonge. Mais
62
Adam après elle. Ainsi la gloire de l’homme étant
sa
liberté, il est clair que c’est en ce point que le Malin devait attei
63
ans notre bouche, pour altérer le témoignage dans
sa
source. Et c’est pourquoi la Bible dit, énergiquement, que lorsque no
64
nous mentons, c’est le diable lui-même qui « tire
sa
langue dans notre langue ». Mais il est deux manières de mentir, comm
65
le est menteur, nous dit-il, et il est le père de
son
propre mensonge. » Par ici nous entrons au mystère du mal. Le père de
66
ar ici nous entrons au mystère du mal. Le père de
son
mensonge est celui qui l’engendre, le conçoit par ses propres œuvres,
67
mensonge est celui qui l’engendre, le conçoit par
ses
propres œuvres, en abusant d’une vérité qu’il rejette aussitôt qu’avi
68
— se dira : Tiens, voilà un sujet… Quel dommage !
Sa
curiosité pourrait bien être déçue. Voyons. Tout le monde s’imagine q
69
au contraire), mais seulement la révolte d’Ève et
son
désir de se diviniser à sa façon. Si la sexualité pouvait rester pure
70
t la révolte d’Ève et son désir de se diviniser à
sa
façon. Si la sexualité pouvait rester pure, c’est-à-dire purement ani
71
c’est par là qu’elle va se pervertir et devenir à
son
tour source de perversion. La paillardise joyeuse est certainement l’
72
créer selon l’ordre divin, ou au contraire selon
ses
propres utopies. C’est donc en tant qu’elle participe de notre libre
73
ures et refoulements de la morale en vigueur dans
son
milieu, et de son temps. D’où l’on devrait déduire que le meilleur mo
74
ts de la morale en vigueur dans son milieu, et de
son
temps. D’où l’on devrait déduire que le meilleur moyen de prévenir le
75
ent aux fonctions les plus humaines de l’homme, à
ses
pouvoirs de création dans tous les ordres, à ses jugements esthétique
76
ses pouvoirs de création dans tous les ordres, à
ses
jugements esthétiques ou moraux, à tout ce qui qualifie l’individu et
77
mal qu’on a commis ; pour oser qualifier de faute
sa
propre faute ; et pour que puisse renaître la confiance qui donnera s
78
. Celui qui doute du pardon ne peut pas confesser
son
crime, et celui qui ne le confesse pas n’en connaîtra jamais toute l’
79
e tribunal céleste. Non content de nous prendre à
ses
pièges, sitôt qu’il nous a pris il est le premier à nous dénoncer dev
80
aison. Aussi, partout où l’on condamne sans pitié
son
prochain ou soi-même, soyez sûrs que c’est le diable qui parle, l’Acc
81
ui qui pardonne. Elle ne laisse aux meilleures de
ses
victimes que l’héroïsme autosadique de la révolte. l. Rougemont De
82
a loi divine, et donc sur la réalité elle-même et
ses
structures. « Dieu a-t-il réellement dit ?… » Sitôt que cette incerti
83
récieux pour ouvrir l’intelligence : elle prit de
son
fruit et en mangea. » (Gen. 3:6) Voyez : ce n’est pas le mal en soi q
84
Dieu n’aimait pas cette idée-là et l’excluait de
sa
réalité. Manger cette pomme et se diviniser de cette manière convoite
85
hant » n’est pas celui qui agit par méchanceté (à
ses
propres yeux tout au moins). Mais c’est celui qui se persuade que le
86
pe. » Or, c’est parce qu’il se trompe d’abord que
son
œuvre va le tromper. La réalité méprisée se vengera automatiquement.
87
Se détruire pour s’innocenter ! Pour échapper, à
sa
manière encore, aux conséquences du mal que l’on a fait ; pour se châ
88
d’en être presque démodée. Car Satan marche avec
son
temps, et paraît se soucier de moins en moins de persuader l’individu
89
vidu, dans une époque où celui-ci n’existe guère.
Son
ambition se tourne vers les masses. Ici nous abordons enfin la grande
90
al de notre ère. Voici ce que l’on peut lire dans
son
journal intime : En opposition aux distinctions du Moyen Âge et des é
91
ance supérieure, au sein de laquelle, ayant perdu
son
moi, on ne sait plus ce que l’on est en train de faire ou de dire, on
92
. À quoi pouvait penser Kierkegaard lorsque, dans
son
petit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il écrivait ces ligne
93
e principe diabolique créateur de la masse : fuir
sa
propre personne, n’être plus responsable, donc plus coupable, et deve
94
leur vocation. Elle n’est personne et tire de là
son
assurance dans le crime. « Il ne s’est pas trouvé un seul soldat pour
95
orsqu’il porte ces deux mains sur Marius, ce sont
ses
mains, non celles du voisin, et non celles de la foule qui n’a pas de
96
oi-même, donc maître de fixer le bien et le mal à
sa
guise. « Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcou
97
parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et
sa
femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des a
98
nc créer les masses. Nous tenons ici le secret de
sa
grande stratégie : produire le péché en série et rationaliser la chas
99
leurs chefs. Tout cela contribue à l’arracher de
sa
vie propre, où il ne se passerait jamais rien de semblable. Quant aux
100
D’une part l’individu moderne est incité à juger
sa
vie mesquine, et à la fuir ; d’autre part il est aspiré par les grand
101
est dans la pensée des hommes de ce temps, elle a
ses
sources au plus intime des existences individuelles. Et c’est là seul
102
donc de moi aussi. Mais si le diable est partout,
sa
figure se brouille. Et les définitions que j’en ai données successive
103
r être à la fois juge et partie dans le procès de
sa
définition. Un être paradoxal pas essence. Il est, oui, mais il est d
104
xistence, — celle des autres ou la sienne propre.
Sa
qualité de n’être pas ceci ou cela de positif lui donne une liberté i
105
qui, lorsqu’une dénonciation le fait déguerpir de
sa
cachette, va se loger de préférence chez celui qui l’a dénoncé, et qu
106
qui l’a dénoncé, et qui se tient pour assuré dans
sa
bonne conscience. Au moment où vous croyez l’attraper chez un autre e
107
ous croyez l’attraper chez un autre et lui régler
son
compte — voici qu’il est devenu vous-même ! Mais alors ?… Eh bien ! s
108
orifiques, une véritable drogue du démon, l’un de
ses
nouveaux noms. Nous avons cru à la bonté foncière de l’homme. Par gen
109
Mais c’est toujours une manière de croire aussi à
sa
propre bonté. Et donc de s’aveugler sur le mal que l’on porte en soi.
110
ssentiellement de nous. Car tout homme porte dans
son
corps (et dans son âme) les microbes de toutes les maladies connues,
111
ous. Car tout homme porte dans son corps (et dans
son
âme) les microbes de toutes les maladies connues, et de bien d’autres
112
dans notre lâcheté vis-à-vis du grand nombre, de
ses
modes et de ses slogans, dans notre ignorance du prochain, dans notre
113
eté vis-à-vis du grand nombre, de ses modes et de
ses
slogans, dans notre ignorance du prochain, dans notre refus enfin de
114
la lutte pour empêcher le criminel de poursuivre
ses
méfaits, sont une seule et même lutte. Que servirait de gagner cette
115
nde, et de la sagesse mondaine en général. Elle a
son
charme et son utilité ; mais elle est vieille, elle est trop avertie,
116
sagesse mondaine en général. Elle a son charme et
son
utilité ; mais elle est vieille, elle est trop avertie, elle offre tr
117
e de l’insignifiance. L’exactitude impitoyable de
ses
jugements, qui ne portent d’ailleurs que sur des apparences ; sa capa
118
ui ne portent d’ailleurs que sur des apparences ;
sa
capacité d’éliminer froidement ce qui n’est pas conforme aux goûts ap
119
ment ce qui n’est pas conforme aux goûts appris ;
sa
propension presque maniaque à n’attacher de l’importance qu’à un déta
120
ersonnage, et des effets stérilisants qu’entraîne
sa
fréquentation. Ce n’est pas le goût ni même le pédantisme de la forme
121
eu » qui était le moi conscient ou inconscient de
ses
croyants. Une image de leur impérialisme, ou une compensation rêvée d
122
ètres derrière lui suivaient le diable et l’un de
ses
compères. Ils observaient le Philanthrope, d’un œil critique. Un pauv
123
e sans hésiter lui remit une pièce, et poursuivit
son
chemin. Il marchait dans la gloire, et sa conscience resplendissait c
124
suivit son chemin. Il marchait dans la gloire, et
sa
conscience resplendissait comme un sou neuf. « Tu n’as pas peur de lu
125
ère au diable. Il m’a l’air terriblement bon ! Et
ses
plans sont irréprochables, paraît-il : intelligents et généreux, idéa
126
ttoir. Après quelques instants, poussant du coude
son
compère : « Je fais mon affaire du bonhomme ! dit-il entre ses dents.
127
« Je fais mon affaire du bonhomme ! dit-il entre
ses
dents. Voici son plan qu’il a laissé tomber en donnant une pièce au m
128
faire du bonhomme ! dit-il entre ses dents. Voici
son
plan qu’il a laissé tomber en donnant une pièce au mendiant. Il est p
129
nférence des Dix ambassadeurs, à Londres1, prenne
son
temps. Il y a deux semaines, elle faisait bon accueil aux proposition
130
vacances, et puisse-t-elle prendre non seulement
son
temps, mais aussi les distances nécessaires pour mieux voir le problè
131
nces nécessaires pour mieux voir le problème dans
son
ensemble, loin des détails et des difficultés techniques, pour médite
132
nt la signature des amis de la paix. Il a déchiré
son
passeport, et quelques écrivains lui ont donné l’appui de leurs noms
133
guerre à personne, mais à défendre d’un seul cœur
son
indépendance reconquise. Cette Europe inventant la paix, l’imposant a
134
, l’imposant au besoin par la force tranquille de
sa
masse, de ses 300 millions d’habitants rassemblés, rendus par leur un
135
au besoin par la force tranquille de sa masse, de
ses
300 millions d’habitants rassemblés, rendus par leur union à une pros
136
istophe Colomb voyait les Indes, on nommait ainsi
sa
vision. Contre vents et marées, contre tous les experts de son époque
137
ontre vents et marées, contre tous les experts de
son
époque, il se mit en route pour la joindre, et c’est ainsi qu’il trou
138
simplement l’Europe, redécouverte à la faveur de
son
union ? Une Europe rajeunie, qui deviendrait soudain, pour nos yeux é
139
nnée qui s’écoule me paraît simple à établir dans
ses
grandes lignes et à l’échelle de la planète : l’une après l’autre, to
140
ans le temps même où l’Europe achevait de libérer
ses
colonies — dont on prétendait qu’elle vivait ! A-t-on remarqué le par
141
e leur union ? Tandis que le tiers-monde, copiant
ses
anciens maîtres, se livre à la passion nationaliste, qui veut la guer
142
enfin les divisions mortelles qu’entretenait dans
son
sein cette même passion. Elle choisit la santé : elle veut se fédérer
143
r, tout n’est pas encore gagné. Mais en demandant
son
accession à ce Marché commun qu’elle affecta longtemps de traiter d’u
144
ique, la Nouvelle Delhi ? L’Église de Rome jouera
sa
part l’année prochaine. Nous sommes au seuil de l’ère des convergence
145
Réformation, ce n’est pas répéter ce que disaient
ses
auteurs, mais continuer à réformer. Seuls peuvent être fidèles à l’es
146
fin dernière, réinventés par chaque personne pour
son
usage réel et quotidien, avec tous les risques d’hérésie (hardiment a
147
ine a pu l’entendre, quoi qu’en décide finalement
son
chef. Qu’avons-nous de pareil ? Et je ne dis pas seulement : quelle a
148
ouramment que si Christophe Colomb est parti avec
ses
petites caravelles, c’est parce qu’il était au service d’un roi d’Esp
149
d’un tout autre ordre — on peut le vérifier dans
son
journal : c’était de financer une dernière croisade pour délivrer Jér
150
de Bergerac, par exemple, dans le fameux récit de
son
Voyage dans les empires de la Lune et du Soleil, décrit la Lune comme
151
u’ils étaient au xixe siècle, quand Marx a écrit
sa
théorie. Il n’y a pas de prolétariat sur la Lune, pour l’instant. Jus
152
e, l’homme se voit contraint de choisir librement
son
avenir. Ce n’est donc pas dans une visée prométhéenne qu’il faut comp
153
ulé « Le péril Ford » et s’élevait contre Ford et
son
triomphe, qui commençait à se manifester à ce moment-là. L’auto indus
154
erre a largement détruit la culture européenne et
son
rayonnement, pire : elle l’a faussée. On a fait croire au monde entie
155
ar tous les moyens, sur place, défense d’abord de
sa
maison, de sa petite patrie locale, de son mode de vie : une forme de
156
yens, sur place, défense d’abord de sa maison, de
sa
petite patrie locale, de son mode de vie : une forme de guerre pureme
157
bord de sa maison, de sa petite patrie locale, de
son
mode de vie : une forme de guerre purement défensive. C’est en Amériq
158
entouré d’États-nations et qui, vis-à-vis d’eux,
ses
voisins, se présente finalement lui-même comme un État-nation. Or, le
159
aire est appliqué d’après une licence américaine,
son
combustible vient des USA et de Russie (remplaçant la dépendance des
160
édérées entre elles. Là, chacun peut être libre à
sa
manière, s’épanouir dans sa vocation, devenir une personne. Dans une
161
cun peut être libre à sa manière, s’épanouir dans
sa
vocation, devenir une personne. Dans une ville de 13 millions d’habit