1
ur le jour qui tient lieu de vertu politique à ce
siècle
débile et fiévreux ? On se demande alors de quoi je me mêle. Je répon
2
es décrets, ses brimades, représentent dans notre
siècle
un monstrueux complexe de bêtise officielle, et qui n’a plus de cesse
3
au nombre des superstitions les plus étranges du
siècle
athée. Ils font ce qu’ils ont toujours vu faire, ils ne se posent pas
4
I.Destin du
siècle
ou vocation personnelle ?12 Depuis des années, dans toutes les con
5
’homme, du destin de l’homme en face du destin du
siècle
, tout se simplifie aussitôt ; et si, faisant un pas de plus, nous pos
6
r le mot simple, qui me paraît caractériser notre
siècle
. On dit le contraire un peu partout, je le sais bien. On répète que l
7
le risque est la santé de la pensée. ⁂ Destin du
siècle
! Expression curieuse et bien moderne14 ! Si nous y regardons de près
8
le simple assemblage de ces deux mots, destin et
siècle
, contient peut-être le secret de tout le mal dont nous souffrons. Il
9
ître, de poser cette simple question : comment un
siècle
peut-il avoir un destin ? En réalité, il n’y a de destin que personne
10
ion. Si l’on admet facilement de nos jours, qu’un
siècle
ait un destin, c’est que l’on a pris l’habitude d’attribuer une sorte
11
collectifs. Je m’explique. Quand nous disons : le
siècle
, le xxe siècle par exemple, nous entendons par là une réalité histor
12
resque tous de nature collective. L’histoire d’un
siècle
, c’est l’histoire des collectivités, c’est l’histoire des peuples, de
13
génies, par exemple. Quand nous disons destin du
siècle
, nous disons destin des nations, destin du prolétariat, destin du cap
14
u capitalisme, destin du machinisme. Le destin du
siècle
, c’est le destin des ismes, qui sont — en fin de compte — des abstrac
15
es, les intentions secrètes, — les destins. Notre
siècle
, en tant que siècle, est athée, totalement athée, et consciemment ath
16
ecrètes, — les destins. Notre siècle, en tant que
siècle
, est athée, totalement athée, et consciemment athée. Mais, en même te
17
divinités maîtresses de cette première moitié du
siècle
. Qu’il s’agisse bien là de dieux, c’est ce que nous prouvent abondamm
18
rminées par notre classe ou notre race. Destin du
siècle
contre destin de l’homme. Il faut bien reconnaître qu’en cette année
19
millions de nos contemporains dans les destins du
siècle
, c’est peut-être l’élan d’une fuite devant le destin particulier et l
20
par exemple, sur le développement économique des
siècles
passés, quand ce ne sont pas des statistiques de phrénologues. Ce son
21
ux, nous ne saurions pas grand-chose des dieux du
siècle
, et peut-être aurions-nous un peu plus d’attention pour les vrais pro
22
tout, il est tout et tous le servent. ⁂ Destin du
siècle
, destin des ismes, dévorants et inhumains. Je voudrais, avant de pour
23
ieux. L’individu, tel que le concevait le dernier
siècle
, l’homme isolé qui cultivait jalousement sa petite vie intérieure, à
24
ôt après la guerre, reparaître le fameux « mal du
siècle
». La jeunesse découvrait avec angoisse qu’elle n’avait plus rien ni
25
une solidarité catastrophique. Oui, le destin du
siècle
, le destin des ismes, ne nous laisse rien prévoir d’autre qu’un monde
26
urant de solitude. J’ai terminé ma description du
siècle
. Est-elle pessimiste à l’excès ? Ce n’est pas cela qu’il nous importe
27
ue chacun d’entre nous peut prendre. ⁂ Destin du
siècle
ou destin de l’homme ? Loi historique ou acte personnel ? Irresponsab
28
es positifs, cette fois. Les dieux, les mythes du
siècle
, sont tout puissants sur nous. Dénoncer leurs méfaits, ce n’est pas e
29
e monde. Lui seul suffit à vaincre les destins du
siècle
, lui seul atteint le mal à sa racine, qui est en nous, qui est au fon
30
sait que M. Jean-Richard Bloch intitula Destin du
siècle
un recueil d’essais politiques dont le retentissement fut grand. Ce n
31
ce et la réalité humaine. Elle a pourtant duré un
siècle
, et dure encore… Et le capitalisme ! Son unique justification humaine
32
uel il fallait partir pour aboutir, dans quelques
siècles
peut-être, à un homme nouveau capable de créer un « spirituel » égale
33
as plus qu’on ne fait de l’éternité en accumulant
siècles
sur siècles. Le matérialisme bourgeois, repris en charge par le marxi
34
n ne fait de l’éternité en accumulant siècles sur
siècles
. Le matérialisme bourgeois, repris en charge par le marxisme, empêche
35
entique, lequel ne sera réalisé que dans quelques
siècles
peut-être. Où donc irons-nous chercher ce marxisme authentique ? Chez
36
chrétienté, le début de la décadence. Il y a des
siècles
de lutte sourde entre ces deux vouloirs, et tant que dure la lutte le
37
» est sécularisée, et qu’on ne peut demander à ce
siècle
de rompre avec lui-même, de s’arracher le cœur. Il n’y a de rupture p
38
esprit. On sait ce que c’est que l’esprit, en ce
siècle
! Il a été admirablement défini par la Sorbonne, entre autres. 37.
39
as par hasard que me revient, ici, le souvenir du
siècle
raisonnable où, pour la première fois, dans l’histoire de l’Europe, l
40
us ces groupes un acte de présence à la misère du
siècle
, assez nouveau parmi les intellectuels, et si violemment accentué qu’
41
ition. L’avènement du régime idéal demandera des
siècles
de travail, de sacrifices et de police. Nous connaissons une jeunesse
42
Le malaise De même que le « spiritualisme » du
siècle
dernier mérite et conditionne le « matérialisme » de ce siècle, de mê
43
r mérite et conditionne le « matérialisme » de ce
siècle
, de même que cette séparation de l’esprit et de la matière dénature e
44
est née la présente corruption du travail. Notre
siècle
ne connaît plus ni le travail ni le loisir depuis qu’il a coupé leurs
45
dra bien reconnaître insuffisante, nous a valu le
siècle
d’égarement que nous tentons maintenant de solder. Un siècle de machi
46
arement que nous tentons maintenant de solder. Un
siècle
de machinisme, ou plutôt d’inflation mécanique, si l’on convient que