1
t de suite à un exemple extrême. Pour le croyant,
Dieu
n’est pas un problème, ni la solution d’un problème, mais il est la p
2
C’est lorsque la foi disparaît que le problème de
Dieu
se pose — éternellement insoluble. Ou bien Dieu est présent, et c’est
3
e Dieu se pose — éternellement insoluble. Ou bien
Dieu
est présent, et c’est un ordre souverain ; ou bien il se retire, et d
4
e jouer le jeu de grandes questions métaphysiques
sans
ébranler l’autorité spirituelle ou politique qui nous commande — tant
5
cidé de ne pas poser, en vertu de cette confiance
sans
laquelle on ne peut gouverner. Qu’un homme en vienne à poser cette qu
6
t de résoudre les faux problèmes ou les problèmes
sans
issue qu’elle a fait naître. C’est ce que la sagesse populaire tradui
7
euve en soit la manière dont ils usent entre eux,
sans
éveiller la méfiance de leurs pairs, de l’argument « simple question
8
journaux et prend au sérieux ce qu’ils impriment,
sans
remarquer que leur langage est la négation du langage, la négation de
9
l se pose à nous à partir du moment où son objet (
Dieu
, la culture, l’amour, la nation, le travail, etc.) s’éloigne ou s’aff
10
e de la culture. Disons parallélisme, simplement,
sans
préjuger de la nature du phénomène qui lie l’économique et la culture
11
mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit
sans
le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeux de
12
qui ont permis aux écrivains bourgeois d’exprimer
sans
aucun scrupule les fondements secrets de leur puissance. Aussi les éc
13
bolise le nom de Poincaré et qu’on lui a reproché
sans
trop savoir pourquoi : parce qu’on sentait obscurément que les mesure
14
’un chaos sombre ou d’un subtil réseau spirituel,
sans
remarquer la différence. Il y a toujours une sorte de caporalisme dan
15
isons Diderot pour fixer les idées, put triompher
sans
peine des conventions d’une élite mondaine, tout ahurie qu’on vînt lu
16
qu’il faut citer, cette fois-ci pour l’approuver
sans
réserve.
17
grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idéalisme
sans
lequel toute révolution s’étranglerait au stade de l’émeute. Le virus
18
dans l’absolu, comme un idéal religieux, comme un
Dieu
, mais un dieu vérifiable, comme une Providence plus rigoureuse que l’
19
implacable contre laquelle l’esprit humain reste
sans
force. En fin de compte, elles opposent pareillement le Destin de la
20
d’être « ce qui fait ». Elle se réduit à décrire
sans
juger. À moins qu’elle ne vise au contraire à masquer cette tyrannie
21
âche. Mais à l’inverse, que l’on déclare l’esprit
sans
force, voici que la fin commune des efforts théoriques et pratiques c
22
nt, justifiant ou jugeant les moyens, et recréant
sans
cesse les hiérarchies. Et ces hiérarchies à leur tour cessent de valo
23
et 17), décrit ce processus en termes semblables,
sans
toutefois souligner le rôle déterminant du rationalisme dans l’évolut
24
sure Ce raccourci d’une évolution séculaire est
sans
nul doute stylisé : on n’aurait pas de peine à nuancer, à corriger, à
25
entôt elle nous rend ses esclaves. Elle poursuit,
sans
souci des fins dernières de l’homme, son œuvre de division réelle et
26
t culture que là où règne une mesure commune. Car
sans
mesure il n’est pas de grandeur, ni par conséquent de valeur. On voit
27
est vrai qu’un prophète authentique est un homme
sans
biographie18 on peut dire pareillement du peuple prophétique qu’il n’
28
leur « histoire », c’est l’histoire des gestes de
Dieu
, dont les Hébreux ne furent que les instruments. C’est l’histoire des
29
celle que lui prêchent ses prophètes. Il vient de
Dieu
, il va vers Dieu, et c’est la loi de Dieu qui le conduit. C’est pourq
30
chent ses prophètes. Il vient de Dieu, il va vers
Dieu
, et c’est la loi de Dieu qui le conduit. C’est pourquoi son télos est
31
ient de Dieu, il va vers Dieu, et c’est la loi de
Dieu
qui le conduit. C’est pourquoi son télos est transcendant comme Dieu,
32
. C’est pourquoi son télos est transcendant comme
Dieu
, unique en son essence comme Dieu, et comme Dieu objet de la foi seul
33
nscendant comme Dieu, unique en son essence comme
Dieu
, et comme Dieu objet de la foi seule. Mais il est invisible aux morte
34
Dieu, unique en son essence comme Dieu, et comme
Dieu
objet de la foi seule. Mais il est invisible aux mortels, et c’est po
35
tution égare Et ils se prostituent loin de leur
Dieu
. (Osée, 4,12) Cet « esprit de prostitution », cette idolâtrie qui re
36
lte du destin profane contre la libre vocation de
Dieu
. Et de même que cette révolte est symbolisée au concret par les statu
37
la fois l’origine et la fin du peuple : l’Éternel
Dieu
et son service. Parce qu’elle est la loi de Dieu, et que ce Dieu est
38
Dieu et son service. Parce qu’elle est la loi de
Dieu
, et que ce Dieu est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peu
39
vice. Parce qu’elle est la loi de Dieu, et que ce
Dieu
est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peuple hébreu. Et p
40
du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de
Dieu
, elle porte en elle la règle permanente de toute action et de toute p
41
es civiles : c’est que la mesure est indivisible.
Dieu
est au ciel, sa loi est sur la terre, et les prêtres sont là pour vei
42
que ce soit leur métier —, s’ils oublient que le
Dieu
qu’ils servent est un Dieu qui se nomme « jaloux », les prophètes se
43
s’ils oublient que le Dieu qu’ils servent est un
Dieu
qui se nomme « jaloux », les prophètes se lèvent contre eux et dénonc
44
pas ordonné à la fin que les prophètes annoncent
sans
relâche. Que devient alors la culture ? — « L’homme qui a une vocatio
45
ntreprise de Babel : une révolte d’orgueil contre
Dieu
. La culture d’Israël sera pauvre à raison même de sa pureté. Sa pauvr
46
actions : c’est que le culte qu’il faut rendre au
Dieu
vivant est une obéissance directe « en esprit et en vérité ». Or abst
47
e la Nouvelle Alliance, est aujourd’hui le peuple
sans
mesure, sans limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des utopi
48
Alliance, est aujourd’hui le peuple sans mesure,
sans
limites et sans foyer. Sans espérance, il crée des utopies. Sans obéi
49
ujourd’hui le peuple sans mesure, sans limites et
sans
foyer. Sans espérance, il crée des utopies. Sans obéissance, il imagi
50
e peuple sans mesure, sans limites et sans foyer.
Sans
espérance, il crée des utopies. Sans obéissance, il imagine des lois
51
sans foyer. Sans espérance, il crée des utopies.
Sans
obéissance, il imagine des lois fatales. Sans Messie, il se fait préc
52
es. Sans obéissance, il imagine des lois fatales.
Sans
Messie, il se fait précurseur des messies qui ne viendront pas… 18.
53
t tombe avec sa mission. » (Karl Barth, Parole de
Dieu
et parole humaine.) 19. Au sens hégélien du mot « histoire », que je
54
rs ceux qui rappellent le peuple au culte du vrai
Dieu
— contre les prêtres des dieux étrangers —, mais aussi ceux qui dénon
55
les clercs et le siècle entendaient et vénéraient
sans
discussion possible. Ici, les luttes mêmes qu’elle fit naître témoign
56
à distinguer les voix… ; celui que nous apprenons
sans
aucune règle en imitant notre nourrice ». La langue latine, « locutio
57
lâtrie des moyens, qu’ils s’appliquent à raffiner
sans
plus tenir compte des fins communes, jugées vulgaires, les laïques se
58
jugées vulgaires, les laïques se font un langage
sans
règles et souvent sans beauté, inhabile à traduire les vérités spirit
59
laïques se font un langage sans règles et souvent
sans
beauté, inhabile à traduire les vérités spirituelles, qu’on en vient
60
u hasard, chacun joue sa partie comme il le peut,
sans
souci de la règle commune, et la terreur domine cette anarchie, distr
61
ondérant sur lequel puisse se faire l’accord. Or,
sans
parler des 29 sens que Littré donne pour le seul mot : esprit, si j’i
62
Le vocabulaire des journaux est vague, impropre,
sans
saveur et sans pouvoir d’évocation active du vrai. Il habitue des mil
63
des journaux est vague, impropre, sans saveur et
sans
pouvoir d’évocation active du vrai. Il habitue des millions de lecteu
64
ublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son
Dieu
, il perd aussi le sens des noms et bientôt sa langue délire : « Il pr
65
l’œuvre unanime, nous les cherchions en vain, et
sans
le savoir, dans la cité qu’on nous a faite. C’est une faim, une soif,
66
tte faim et cette soif. Au païen ignorant du vrai
Dieu
, les prêtres donnent des idoles faites à l’image des terreurs de l’ho
67
ls n’ont jamais été vivants pour cette génération
sans
but. On nous en donnera donc de nouveaux fabriqués à notre mesure, —
68
stes et les politiciens modernes, avec une fureur
sans
exemple dans l’histoire de la culture, trahissent en somme l’impuissa
69
ne vérité individuelle antisociale, des prophètes
sans
message pour le peuple, sans grandeur mesurable dans les faits, accus
70
ciale, des prophètes sans message pour le peuple,
sans
grandeur mesurable dans les faits, accusateurs, inquisiteurs et anarc
71
taine religion fanatique ; et tout cela ne va pas
sans
doctrine. ⁂ Lorsqu’on critique les fondements doctrinaux du régime de
72
erreurs d’ordre métaphysique, qui leur paraissent
sans
gravité pratique. (J’ai dit sur quelle notion de l’esprit se fonde un
73
ire, à l’appui de leur foi nouvelle. Ce n’est pas
sans
raison qu’ils se remettent à glorifier les mythes du Progrès indéfini
74
naïve, que les Soviets en sont venus à confondre,
sans
l’ombre d’un doute, culture et production en général. Étonnante réact
75
valeur du Plan considéré comme mesure culturelle,
sans
plus tenir compte de ces énormités peut-être inévitables au début de
76
aient guère qu’à coloniser. Ils ont pu appliquer,
sans
crainte d’aucune sanction directe de la part des faits, une vieille d
77
quement par des élites contradictoires et souvent
sans
racines, enfin un prolétariat exaspéré par la misère et qui formait l
78
’importance capitale de ce fait, que l’on confond
sans
le moindre scrupule national et nationaliste, quand il est question d
79
on ne dise pas que cela est impensable en France,
sans
se rappeler que ce fut un jour mieux que pensable : les soldats de Ke
80
ue aux mains du chef ? Je voudrais esquisser ici,
sans
tenir compte de l’opinion que je puis avoir sur la valeur ou le bon d
81
viétique des sans-Dieu, on ne saurait nier que le
Dieu
qu’il sert est immanent aux intérêts du Volkstum, et doit se confondr
82
s ou allemandes. Ces entreprises, d’une envergure
sans
précédent, ne sont pas justiciables des critiques qu’on leur adresse
83
er spirituellement une révolution qui soit nôtre,
sans
brutalités extérieures, sans destructions aveugles, sans propagande d
84
tion qui soit nôtre, sans brutalités extérieures,
sans
destructions aveugles, sans propagande de masse abêtissante. Autremen
85
utalités extérieures, sans destructions aveugles,
sans
propagande de masse abêtissante. Autrement dit, nous avons à créer un
86
et de propagande de masses. Pas d’ordre spirituel
sans
un minimum matériel, c’est l’évidence. Mais pas d’ordre total sans un
87
atériel, c’est l’évidence. Mais pas d’ordre total
sans
une soumission organique du matériel au spirituel. C’est encore là un
88
le chef — et l’esprit va d’un autre côté, bientôt
sans
force ni joie créatrice, divaguant dans les rêves ou les mythes d’une
89
s ce qui paraît vrai au voisin ? Nous nous payons
sans
cesse de prétextes « pratiques » ou d’arguments appris à droite et à
90
ifférentes. Et qu’il advienne de la Russie ce que
Dieu
voudra ! Nous avons bien assez de notre sort pour en être aujourd’hui
91
Just (Discours du 12 février 1793) L’on pourrait
sans
difficulté multiplier les grands exemples de civilisations anciennes
92
. La question de la mesure d’une civilisation est
sans
nul doute la question-mère de toute problématique culturelle. Mais ce
93
ement liberté de se plaindre, mais de se plaindre
sans
passion profonde. La misère n’est encore qu’à la porte, mais on dirai
94
e crise sur nos esprits et sur nos corps signifie
sans
erreur possible, et à elle seule, que toute commune mesure est morte
95
a liberté ; il a suffi qu’on lui propose, souvent
sans
preuve, un grand mythe de communauté : nation unie, ou société sans c
96
and mythe de communauté : nation unie, ou société
sans
classe… Si l’on veut comprendre ce temps, et l’ère nouvelle, incalcul
97
vivante et prisonniers d’une tradition qui survit
sans
grandeur à ses racines. Notre seule chance de salut, à nous autres na
98
ants, mène à la guerre ? Oui, si nous l’affirmons
sans
l’exercer avec puissance, si nous refusons d’aller jusqu’au terme con
99
néfice pratique de mon blasphème, et les comparer
sans
scrupule, à seule fin d’utiliser ici leurs grandes leçons.
100
ous ceux dont l’œuvre n’est pas ce lieu de combat
sans
merci où quelque chose qu’il ne peut plus fuir attaque l’auteur et to
101
ière libérale, ou un capital bien placé. Cerveaux
sans
mains ! et qui jugent de haut, mais de loin, et toujours après coup,
102
n, et toujours après coup, la multitude des mains
sans
cerveaux qui travaillent sans fin par le monde, peinant peut-être en
103
multitude des mains sans cerveaux qui travaillent
sans
fin par le monde, peinant peut-être en pure perte, si ce n’est pour n
104
tre perte à tous. Or, ces gens forment l’opinion,
sans
aucun doute, et ils le savent. Toute l’opinion du monde en est à peu
105
te vers un adversaire qui va se désigner lui-même
sans
retard. Toute l’astuce d’une certaine critique me paraît en effet s’e
106
e au bien d’autrui. Car celui qui touche un objet
sans
le marquer profondément de son empreinte et le faire sien, ne peut to
107
de ce contrôle. Non point qu’aucune force existe
sans
mesures, mais le choix qui importe est celui-ci : préfère-t-on lire l
108
e Proust, Joyce63… Et c’est encore la description
sans
fin, le procès même de la conscience : se voir sentir ou penser, ou p
109
ntir ou penser, ou parler… (« Parler pour dire »,
sans
définir l’objet, parler pour voir comment on pourrait dire… rejoint,
110
ce qu’elle existe autour de nous, et nous en elle
sans
trop le savoir peut-être, c’est parce qu’elle affecte l’existence mêm
111
n revenir à plus de grossièreté ? Mais le peut-on
sans
émousser la vérité ? Je ne vais pas proposer d’impossibles « retours
112
dans le train de l’action, enfin d’agir. Ils ont
sans
cesse besoin de se référer à des systèmes de mots ou de critique phil
113
dité, c’est lui qui nous contrôle, c’est lui qui,
sans
douleur, marque tant de « travaux » de son poinçon d’inefficacité67.
114
e Histoire ! De Nietzsche au dernier nietzschéen,
sans
oublier les pamphlets de Péguy : elle ne s’en porte pas plus mal. Son
115
nt d’inaction. Cette révolte dissimulée ne va pas
sans
brutalité verbale. Mais les valeurs qu’elle violente n’ayant pas cour
116
licité tacite qui lie depuis un siècle les clercs
sans
risque et les meneurs du jeu économique. C’est bien la même erreur su
117
nt la hiérarchie inverse de celle qu’on révérait,
sans
trop le savoir d’ailleurs. Plutôt que de reconnaître cette inversion,
118
scient collectif, cette intelligence affinée mais
sans
prises sensibles, ne peut plus connaître le peuple qu’au travers des
119
iées — que doit s’adresser la pitié. La pensée
sans
douleur Cette sobriété méfiante et cette absence de pétulance inte
120
un monde laïque. Mais c’est d’une morale idéale «
sans
obligations ni sanctions », une morale de rhéteurs et non d’apôtres.
121
rable invention, que l’on peut baptiser la pensée
sans
douleur et qui comblait si doucement la débilité morale du siècle. El
122
4, il apparaît que la question peut être reprise,
sans
trop de mauvais goût cette fois, par une génération que l’on dit peu
123
nous rend son examen relativement aisé. La pensée
sans
douleur, en effet, est d’abord une pensée systématique. Cet adjectif
124
sonnel, tout ce désordre confortable n’allait pas
sans
système, ne se justifiait pas, dès l’origine, sans recours à nos conv
125
ans système, ne se justifiait pas, dès l’origine,
sans
recours à nos conventions morales et sociales76. Le fameux « compromi
126
Je néglige quelques sectaires, dont Péguy a parlé
sans
douceur : j’ai dit que je me bornerais à l’examen des bonnes raisons,
127
ait qu’il ne décrit ou ne récite jamais une chose
sans
se décrire ou se réciter en même temps, ne fût-ce dans le meilleur ca
128
u de frais. Ce sont des gants qui se retournent —
sans
devenir pour si peu des mains ! Seule une croyance survivante en la v
129
ique pour qu’apparaisse l’ironie qui le tourmente
sans
espoir, ironie triste de cette tristesse des moyennes qui n’est jamai
130
tifique de la pensée contemporaine, on comprendra
sans
peine la belle ruse de certains de ces Messieurs, et pourquoi en part
131
e pétrirai selon la loi nouvelle. Advienne ce que
Dieu
voudra ! J’aurai du moins gagné ma mort. J’aurai vécu. Le sort du mon
132
ir et les mouvoir, si l’on vitupère des doctrines
sans
dénoncer leur origine permanente dans telle déficience morale, dans t
133
eté ; tous ceux qui, de leur horoscope, concluent
sans
peine au fatalisme, au conformisme, dans l’ignorance où on les a tenu
134
eur destin natif ; tous ceux enfin qui se donnent
sans
remords à la loi brutale du nombre, trahissant dans ce temps, mais po
135
lâcheté sociale par décret des tyrans, la pensée
sans
douleur par des diplômes et des titres, la religion sans foi par le r
136
uleur par des diplômes et des titres, la religion
sans
foi par le respect public ; oui, tous ceux-là, dès maintenant, instit
137
est-ce que le bourgeois comme tel ? C’est l’homme
sans
problèmes réels. Et qu’est-ce qu’un problème réel ? C’est une situati
138
l entendre qu’elle relève de la seule patience de
Dieu
. Je crois cela. Mais cette longanimité agit aussi par nos mains d’hom
139
ique que nous devons de pouvoir trancher le débat
sans
risquer le camp de concentration. Je m’en rends compte en écrivant ce
140
concret. (Ou bien y aurait-il au monde une pesée
sans
résistance, une résistance sans insistance ?) Hors de cet acte, et di
141
u monde une pesée sans résistance, une résistance
sans
insistance ?) Hors de cet acte, et disjointe sa prise, la pensée devi
142
c’est cette altération qui rend toute chose autre
sans
nulle création. Dégradation, de degredi, — éloignement. Et que me fon
143
contre les philosophes distingués qui repoussent
sans
fin les vrais dilemmes pour « continuer à analyser ». Je ne dis pas c
144
oir en face, pour l’accepter ou pour le refuser :
Dieu
, mal, souffrance, responsabilité de la pensée, but de la littérature,
145
efuse à peser, à violenter, elle s’expose à subir
sans
fruit toutes les brutalités que son absence a libérées. Troisième
146
s’ils ignoraient, qu’il n’y a pas plus de pensée
sans
effets que d’effet sans causes. Ou mieux : ils croient que les causes
147
n’y a pas plus de pensée sans effets que d’effet
sans
causes. Ou mieux : ils croient que les causes spirituelles sont sans
148
ux : ils croient que les causes spirituelles sont
sans
effet dans le domaine de l’action, qui serait soumis à des déterminis
149
ous sommes dans le temps, et le temps nous sépare
sans
cesse de l’immédiat, de l’instant actuel, du risque vrai. Notre durée
150
rtain fanatisme spirituel, consistant à soumettre
sans
cesse l’automatisme de la pensée à sa volonté créatrice, et à revendi
151
ie ! Il faut poser cette limite, il faut y tendre
sans
relâche. Ne fût-ce que pour nous prémunir contre les tentations du ré
152
uérir, simplement ils ont peur du remède radical.
Sans
la menace révolutionnaire, qui songerait à des réformes ? Mais ces ré
153
arce qu’elles sont, dès leur origine et à jamais,
sans
nul pouvoir d’incarnation. Seule, détient le pouvoir de s’incarner, l
154
de cette combinaison ? De fait, vit-on jamais âme
sans
corps, ou corps sans âme ? Si l’on a pu distinguer âme et corps, c’es
155
? De fait, vit-on jamais âme sans corps, ou corps
sans
âme ? Si l’on a pu distinguer âme et corps, c’est à la suite d’un rel
156
stant vraiment humains. Et nous avons à conquérir
sans
cesse le propre, le concret, l’original de notre vie : d’où la nécess
157
imitations qui composent notre condition recréent
sans
cesse une différence. Que l’être et l’expression ne soient point sépa
158
le péché même, en son principe, lutte qui se sait
sans
fin dans cette vie, et dont la mesure n’est jamais dans aucun résulta
159
ltats ! Mais au terme de ce progrès, il n’y a pas
Dieu
, il n’y a pas l’unité restaurée, il y a seulement l’esprit humain dés
160
e désigner par ses effets, mais cela ne va jamais
sans
équivoques : car il transcende toujours ses effets. Pour prévenir les
161
consciente. Entre deux mots qui s’offrent choisir
sans
faute le plus « évocateur », entre deux sens d’un même mot, le moins
162
uns imaginent le donné, l’état du langage banal,
sans
volonté de transformation ; tandis que les autres imaginent des métam
163
pris l’habitude de penser, de parler et d’écrire
sans
tenir compte de nos données concrètes, soit que nous sacrifiions à un
164
es modèles flatteurs ? Plus simplement encore, et
sans
juger des réussites, combien pourraient désigner dans leurs œuvres le
165
ectuelles. Si nous voulons reprendre notre marche
sans
retomber dans l’ornière séculaire, c’est une élite qu’il nous faut re
166
ffet le nous n’est rien qu’un biais : c’est un tu
sans
visage qui vient se confondre avec un moi désormais incertain de ses
167
il est admirable de l’aimer. Et la pensée même de
Dieu
ne s’est point soustraite à cette loi, c’est-à-dire à ce choix souver
168
à cette loi, c’est-à-dire à ce choix souverain de
Dieu
. C’est en s’y soumettant qu’elle se révèle à l’homme, lorsqu’elle s’i
169
entier et relié en chacun de ses points, parfois
sans
autre transition logique, à l’acte créateur. Nous avons constaté que
170
ste en eux ? Répondre à cette question outrepasse
sans
nul doute les limites d’un ouvrage profane. D’autre part, il n’est pa
171
ation de sortir de la condition d’homme telle que
Dieu
l’a créée. L’origine de l’histoire, c’est la chute dans le temps. Le
172
vision de l’homme, la forme de son corps tel que
Dieu
le forma. Ainsi l’acte nous réincarne. La primauté du spirituel, c’es
173
ensée ». Primauté décisive mais pourtant reperdue
sans
cesse. Car il n’arrête pas le cours du temps, cet Instant d’une joie
174
et acte, en mourant sur la croix. Mais Christ est
Dieu
. Le caractère humain de l’acte est d’aller contre quelque chose — Die
175
main de l’acte est d’aller contre quelque chose —
Dieu
seul agit et crée de rien — mais de n’aller pas jusqu’au bout. Et c’e
176
é est défini par cette contradiction. Aux yeux de
Dieu
, notre acte est seulement restaurateur. À la mesure de sa violence, i
177
le faux dieu du moi pur, pour ressusciter le vrai
Dieu
. C’est pourquoi dans le temps tout se renverse. Chacun des actes que
178
le l’homme perdit jusqu’au souvenir de l’image de
Dieu
qu’il était. L’homme créateur n’est pas le démiurge isolé d’un idéali
179
ice. En même temps, elle est le gage du salut que
Dieu
a promis à ceux qui gardent son commandement. Car c’est en espérance
180
pour ne la voir pas, mais de continuer à analyser
sans
repos. » Cette phrase d’Alain montre très bien comment le souci d’hon
181
conduire un camion, prononcer un discours, sortir
sans
pardessus par un froid extraordinaire, cueillir une fleur, voler un p
182
tout de même qu’il n’y aurait pas d’acte possible
sans
résistance sur le plan humain. Ne nous plaignons jamais des résistanc