1 ILe problème de la culture Qu’est-ce qu’un problème ? Je me propose d’envisage

2 ILe problème de la culture Qu’est-ce qu’un problème ? Je me propose d’envisager d

3 e Qu’est-ce qu’un problème ? Je me propose d’ envisager dans cet ouvrage le problème de la culture. Lorsque l’on ent

4 e ? Je me propose d’envisager dans cet ouvrage le problème de la culture. Lorsque l’on entreprend de lire un livre qui

5 propose d’envisager dans cet ouvrage le problème de la culture. Lorsque l’on entreprend de lire un livre qui traite d’un

6 opose d’envisager dans cet ouvrage le problème de la culture. Lorsque l’on entreprend de lire un livre qui traite d’un « p

7 ns cet ouvrage le problème de la culture. Lorsque l’ on entreprend de lire un livre qui traite d’un « problème » précis, il

8 e problème de la culture. Lorsque l’on entreprend de lire un livre qui traite d’un « problème » précis, il est prudent de

9 rsque l’on entreprend de lire un livre qui traite d’ un « problème » précis, il est prudent de se demander d’abord si vraim

10 i traite d’un « problème » précis, il est prudent de se demander d’abord si vraiment ce problème se pose — ou si l’auteur

11 r d’abord si vraiment ce problème se pose — ou si l’ auteur tout simplement s’est amusé à le poser. Il ne serait pas mauvai

12 se — ou si l’auteur tout simplement s’est amusé à le poser. Il ne serait pas mauvais non plus de savoir si l’on cherche, e

13 usé à le poser. Il ne serait pas mauvais non plus de savoir si l’on cherche, en lisant, un passe-temps, un vertige ou une

14 r. Il ne serait pas mauvais non plus de savoir si l’ on cherche, en lisant, un passe-temps, un vertige ou une réponse. Mais

15 , un passe-temps, un vertige ou une réponse. Mais l’ invention de l’imprimerie a multiplié les problèmes dans une telle pro

16 emps, un vertige ou une réponse. Mais l’invention de l’imprimerie a multiplié les problèmes dans une telle proportion qu’i

17 s, un vertige ou une réponse. Mais l’invention de l’ imprimerie a multiplié les problèmes dans une telle proportion qu’il n

18 nse. Mais l’invention de l’imprimerie a multiplié les problèmes dans une telle proportion qu’il n’est pas raisonnable d’esp

19 une telle proportion qu’il n’est pas raisonnable d’ espérer qu’un lecteur d’aujourd’hui soit bien au clair sur ses besoins

20 ’il n’est pas raisonnable d’espérer qu’un lecteur d’ aujourd’hui soit bien au clair sur ses besoins quand il entre chez son

21 s quand il entre chez son libraire pour acheter «  le livre dont on parle ». Et voilà, par exemple, une situation qui nous

22 -ce qu’un problème ? Est-il sûr que tout le monde le sache bien, et qu’il soit superflu de commencer par définir ce premie

23 ut le monde le sache bien, et qu’il soit superflu de commencer par définir ce premier mot ? Allons tout de suite à un exem

24 ? Allons tout de suite à un exemple extrême. Pour le croyant, Dieu n’est pas un problème, ni la solution d’un problème, ma

25 . Pour le croyant, Dieu n’est pas un problème, ni la solution d’un problème, mais il est la présence réelle qu’on connaît

26 oyant, Dieu n’est pas un problème, ni la solution d’ un problème, mais il est la présence réelle qu’on connaît avec assuran

27 oblème, ni la solution d’un problème, mais il est la présence réelle qu’on connaît avec assurance dès l’instant qu’on lui

28 présence réelle qu’on connaît avec assurance dès l’ instant qu’on lui obéit. C’est lorsque la foi disparaît que le problèm

29 ance dès l’instant qu’on lui obéit. C’est lorsque la foi disparaît que le problème de Dieu se pose — éternellement insolub

30 ’on lui obéit. C’est lorsque la foi disparaît que le problème de Dieu se pose — éternellement insoluble. Ou bien Dieu est

31 t. C’est lorsque la foi disparaît que le problème de Dieu se pose — éternellement insoluble. Ou bien Dieu est présent, et

32 roblème signifie donc absence, recherche anxieuse d’ une réalité qui se dérobe et qui ne commande plus rien à l’homme. M

33 lité qui se dérobe et qui ne commande plus rien à l’ homme. Multitude des problèmes Les choses humaines ne comportent

34 lus rien à l’homme. Multitude des problèmes Les choses humaines ne comportent pas cette alternative absolue. Ni total

35 ines, ni totalement problématiques, même au faîte de leur pouvoir, même au comble de leur présence, quand elles font leur

36 es, même au faîte de leur pouvoir, même au comble de leur présence, quand elles font leur plein dans nos vies, elles laiss

37 re sentiment privé. Il ne faut donc pas s’étonner de la multitude des problèmes que nous sommes en état de poser, sinon de

38 sentiment privé. Il ne faut donc pas s’étonner de la multitude des problèmes que nous sommes en état de poser, sinon de ré

39 a multitude des problèmes que nous sommes en état de poser, sinon de résoudre du tout. (Mais la vie ne s’arrête pas pour s

40 problèmes que nous sommes en état de poser, sinon de résoudre du tout. (Mais la vie ne s’arrête pas pour si peu.) La natur

41 n état de poser, sinon de résoudre du tout. (Mais la vie ne s’arrête pas pour si peu.) La nature des choses humaines perme

42 tout. (Mais la vie ne s’arrête pas pour si peu.) La nature des choses humaines permet qu’au sein de l’ordre le plus ferme

43 a nature des choses humaines permet qu’au sein de l’ ordre le plus ferme, notre esprit trouve lieu de s’ébattre autour des

44 des choses humaines permet qu’au sein de l’ordre le plus ferme, notre esprit trouve lieu de s’ébattre autour des forces e

45 e l’ordre le plus ferme, notre esprit trouve lieu de s’ébattre autour des forces et des faits qui l’animent, et qui le sou

46 u de s’ébattre autour des forces et des faits qui l’ animent, et qui le soutiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu

47 our des forces et des faits qui l’animent, et qui le soutiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu de grandes questi

48 nt, et qui le soutiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’autor

49 i le soutiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’autorité spiri

50 utiennent. Nous avons tout loisir de jouer le jeu de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’autorité spirituelle

51 de grandes questions métaphysiques sans ébranler l’ autorité spirituelle ou politique qui nous commande — tant qu’elle nou

52 lle nous commande vraiment. Mais autre chose est de poser des questions au sein d’un ordre solidement bâti, autre chose e

53 sein d’un ordre solidement bâti, autre chose est de découvrir que soudain des problèmes se posent, qui débordent l’ordre

54 ue soudain des problèmes se posent, qui débordent l’ ordre établi et qui minent ses fondements. À plusieurs moments de l’hi

55 et qui minent ses fondements. À plusieurs moments de l’histoire, les hommes ont éprouvé ce phénomène : soudain ce n’est pl

56 qui minent ses fondements. À plusieurs moments de l’ histoire, les hommes ont éprouvé ce phénomène : soudain ce n’est plus

57 es fondements. À plusieurs moments de l’histoire, les hommes ont éprouvé ce phénomène : soudain ce n’est plus eux qui posen

58 est plus eux qui posent des questions en vertu de la pétulance naturelle de leur pensée, mais voilà qu’au contraire certai

59 des questions en vertu de la pétulance naturelle de leur pensée, mais voilà qu’au contraire certaines questions s’imposen

60 , prisonniers des catégories traditionnelles, que le monde devient « impensable ».) Ce renversement d’équilibre n’est pas

61 le monde devient « impensable ».) Ce renversement d’ équilibre n’est pas facile à définir, ni surtout à localiser. Il me se

62 liser. Il me semble qu’il est d’abord éprouvé par le sentiment, comme une espèce de tragique dont on distingue mal les cau

63 ’abord éprouvé par le sentiment, comme une espèce de tragique dont on distingue mal les causes, la naissance, et l’ampleur

64 omme une espèce de tragique dont on distingue mal les causes, la naissance, et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend

65 èce de tragique dont on distingue mal les causes, la naissance, et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes,

66 ont on distingue mal les causes, la naissance, et l’ ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises

67 uses, la naissance, et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installe

68 e, et l’ampleur véritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. Métamorphose i

69 ritable. Ainsi la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. Métamorphose imperceptible au pl

70 la nuit surprend les hommes, ainsi les crises et les paniques s’installent. Métamorphose imperceptible au plus grand nombr

71 ptible au plus grand nombre, qui n’en perçoit que les effets, quand c’est trop tard. Il ne s’agit que d’un plus ou d’un moi

72 s effets, quand c’est trop tard. Il ne s’agit que d’ un plus ou d’un moins, d’un glissement de la confiance à la méfiance,

73 nd c’est trop tard. Il ne s’agit que d’un plus ou d’ un moins, d’un glissement de la confiance à la méfiance, mais bien des

74 p tard. Il ne s’agit que d’un plus ou d’un moins, d’ un glissement de la confiance à la méfiance, mais bien des choses et b

75 agit que d’un plus ou d’un moins, d’un glissement de la confiance à la méfiance, mais bien des choses et bien des actes en

76 t que d’un plus ou d’un moins, d’un glissement de la confiance à la méfiance, mais bien des choses et bien des actes en dé

77 ou d’un moins, d’un glissement de la confiance à la méfiance, mais bien des choses et bien des actes en dépendent. Entre

78 ses et bien des actes en dépendent. Entre autres, la révolution. Moment de la révolution On abuse pas mal de ce mot,

79 dépendent. Entre autres, la révolution. Moment de la révolution On abuse pas mal de ce mot, trop souvent et trop ais

80 endent. Entre autres, la révolution. Moment de la révolution On abuse pas mal de ce mot, trop souvent et trop aiséme

81 n. Moment de la révolution On abuse pas mal de ce mot, trop souvent et trop aisément défini comme une utopie. Je ne

82 ni comme une utopie. Je ne veux en garder ici que le sens le plus général, celui de changement d’autorité. Et pour marquer

83 une utopie. Je ne veux en garder ici que le sens le plus général, celui de changement d’autorité. Et pour marquer le poin

84 en garder ici que le sens le plus général, celui de changement d’autorité. Et pour marquer le point de la durée où sa réa

85 que le sens le plus général, celui de changement d’ autorité. Et pour marquer le point de la durée où sa réalité entre en

86 , celui de changement d’autorité. Et pour marquer le point de la durée où sa réalité entre en vigueur, je me borne à const

87 e changement d’autorité. Et pour marquer le point de la durée où sa réalité entre en vigueur, je me borne à constater ceci

88 hangement d’autorité. Et pour marquer le point de la durée où sa réalité entre en vigueur, je me borne à constater ceci :

89 entre en vigueur, je me borne à constater ceci : la révolution est ouverte quand se pose soudain la question du uhlan de

90 : la révolution est ouverte quand se pose soudain la question du uhlan de la guerre de Bohême : il s’arrête au milieu de l

91 uverte quand se pose soudain la question du uhlan de la guerre de Bohême : il s’arrête au milieu de la campagne et demande

92 rte quand se pose soudain la question du uhlan de la guerre de Bohême : il s’arrête au milieu de la campagne et demande :

93 se pose soudain la question du uhlan de la guerre de Bohême : il s’arrête au milieu de la campagne et demande : « De quoi

94 de la guerre de Bohême : il s’arrête au milieu de la campagne et demande : « De quoi s’agit-il ? » Or, c’était justement l

95 s’arrête au milieu de la campagne et demande : «  De quoi s’agit-il ? » Or, c’était justement la question qu’on avait déci

96 e : « De quoi s’agit-il ? » Or, c’était justement la question qu’on avait décidé de ne pas poser, en vertu de cette confia

97 c’était justement la question qu’on avait décidé de ne pas poser, en vertu de cette confiance sans laquelle on ne peut go

98 homme en vienne à poser cette question, c’est que la confiance a cessé de régner. Et c’est le signe indubitable d’une déca

99 er cette question, c’est que la confiance a cessé de régner. Et c’est le signe indubitable d’une décadence des lieux commu

100 ’est que la confiance a cessé de régner. Et c’est le signe indubitable d’une décadence des lieux communs qui jusqu’alors a

101 a cessé de régner. Et c’est le signe indubitable d’ une décadence des lieux communs qui jusqu’alors avaient régi l’action.

102 ce des lieux communs qui jusqu’alors avaient régi l’ action. Quand la masse des problèmes qui se posent se révèle soudain p

103 muns qui jusqu’alors avaient régi l’action. Quand la masse des problèmes qui se posent se révèle soudain plus pesante que

104 qui se posent se révèle soudain plus pesante que les forces qui sont encore vives dans l’ordre social par exemple, les cha

105 pesante que les forces qui sont encore vives dans l’ ordre social par exemple, les chances et la nécessité d’une révolution

106 ont encore vives dans l’ordre social par exemple, les chances et la nécessité d’une révolution se font jour. Et c’est pourq

107 s dans l’ordre social par exemple, les chances et la nécessité d’une révolution se font jour. Et c’est pourquoi le simple

108 e social par exemple, les chances et la nécessité d’ une révolution se font jour. Et c’est pourquoi le simple fait qu’un pr

109 d’une révolution se font jour. Et c’est pourquoi le simple fait qu’un problème se pose, et qu’on l’avoue, est souvent bea

110 i le simple fait qu’un problème se pose, et qu’on l’ avoue, est souvent beaucoup plus important que les solutions qu’on lui

111 l’avoue, est souvent beaucoup plus important que les solutions qu’on lui propose. Ainsi le problème de la culture. (Quelqu

112 ortant que les solutions qu’on lui propose. Ainsi le problème de la culture. (Quelqu’un demande : à quoi sert-elle ? et dé

113 es solutions qu’on lui propose. Ainsi le problème de la culture. (Quelqu’un demande : à quoi sert-elle ? et déjà la crise

114 solutions qu’on lui propose. Ainsi le problème de la culture. (Quelqu’un demande : à quoi sert-elle ? et déjà la crise est

115 . (Quelqu’un demande : à quoi sert-elle ? et déjà la crise est ouverte.) Critiquer pour construire Il faut insister

116 r construire Il faut insister tout d’abord sur l’ existence parmi nous de ce problème, sur l’inquiétude qu’il trahit, su

117 insister tout d’abord sur l’existence parmi nous de ce problème, sur l’inquiétude qu’il trahit, sur la crise de confiance

118 rd sur l’existence parmi nous de ce problème, sur l’ inquiétude qu’il trahit, sur la crise de confiance qu’il révèle. Mais

119 e ce problème, sur l’inquiétude qu’il trahit, sur la crise de confiance qu’il révèle. Mais en même temps, et non moins for

120 lème, sur l’inquiétude qu’il trahit, sur la crise de confiance qu’il révèle. Mais en même temps, et non moins fortement, i

121 ée aujourd’hui qu’en vertu d’une vision nouvelle, d’ une confiance déjà restaurée dans le cœur et l’esprit de plusieurs. Si

122 ion nouvelle, d’une confiance déjà restaurée dans le cœur et l’esprit de plusieurs. Si j’entreprends d’écrire ce livre, ce

123 e, d’une confiance déjà restaurée dans le cœur et l’ esprit de plusieurs. Si j’entreprends d’écrire ce livre, ce n’est pas

124 confiance déjà restaurée dans le cœur et l’esprit de plusieurs. Si j’entreprends d’écrire ce livre, ce n’est pas pour la j

125 e cœur et l’esprit de plusieurs. Si j’entreprends d’ écrire ce livre, ce n’est pas pour la joie mauvaise d’inventorier les

126 ’entreprends d’écrire ce livre, ce n’est pas pour la joie mauvaise d’inventorier les vices d’une culture : tant d’autres o

127 rire ce livre, ce n’est pas pour la joie mauvaise d’ inventorier les vices d’une culture : tant d’autres ont su décrire ava

128 ce n’est pas pour la joie mauvaise d’inventorier les vices d’une culture : tant d’autres ont su décrire avant moi notre cr

129 pas pour la joie mauvaise d’inventorier les vices d’ une culture : tant d’autres ont su décrire avant moi notre crise. Au t

130 ntent une grande affirmation, une raison nouvelle d’ espérer. Si je n’en avais pas, je me tairais. Ou bien j’écrirais des h

131 ntemporains. Mais je crois qu’il est encore temps de dévisager le péril : il ne prendra la force d’un destin que le jour o

132 Mais je crois qu’il est encore temps de dévisager le péril : il ne prendra la force d’un destin que le jour où nous refuse

133 ncore temps de dévisager le péril : il ne prendra la force d’un destin que le jour où nous refuserons de connaître sa vrai

134 ps de dévisager le péril : il ne prendra la force d’ un destin que le jour où nous refuserons de connaître sa vraie nature.

135 le péril : il ne prendra la force d’un destin que le jour où nous refuserons de connaître sa vraie nature. Insuffisance

136 force d’un destin que le jour où nous refuserons de connaître sa vraie nature. Insuffisance de nos refus Si la cult

137 ons de connaître sa vraie nature. Insuffisance de nos refus Si la culture nous pose un problème, c’est donc, et tout

138 vraie nature. Insuffisance de nos refus Si la culture nous pose un problème, c’est donc, et tout d’abord, qu’elle e

139 ce. Or, on n’arrête pas une décadence en essayant de résoudre les faux problèmes ou les problèmes sans issue qu’elle a fai

140 ’arrête pas une décadence en essayant de résoudre les faux problèmes ou les problèmes sans issue qu’elle a fait naître. C’e

141 nce en essayant de résoudre les faux problèmes ou les problèmes sans issue qu’elle a fait naître. C’est ce que la sagesse p

142 es sans issue qu’elle a fait naître. C’est ce que la sagesse populaire traduit à sa manière en affirmant qu’on n’améliore

143 it à sa manière en affirmant qu’on n’améliore pas la peste. On n’arrête pas non plus une décadence, en décrivant minutieus

144 usement tous ses méfaits avec une amertume voilée de complaisance. Au point où nous voici, la seule chose possible, c’est

145 e voilée de complaisance. Au point où nous voici, la seule chose possible, c’est de repartir avec une grande passion sévèr

146 int où nous voici, la seule chose possible, c’est de repartir avec une grande passion sévère dans une direction toute nouv

147 ion toute nouvelle. Il importe qu’on entende bien le sens complet de ce mot : repartir. Il faut le sauver de la banalité.

148 le. Il importe qu’on entende bien le sens complet de ce mot : repartir. Il faut le sauver de la banalité. Repartir, ce n’e

149 ien le sens complet de ce mot : repartir. Il faut le sauver de la banalité. Repartir, ce n’est pas réformer, ni redresser,

150 s complet de ce mot : repartir. Il faut le sauver de la banalité. Repartir, ce n’est pas réformer, ni redresser, ni accélé

151 omplet de ce mot : repartir. Il faut le sauver de la banalité. Repartir, ce n’est pas réformer, ni redresser, ni accélérer

152 ce n’est pas réformer, ni redresser, ni accélérer le cours des choses ; c’est changer de but, et mettre en œuvre au servic

153 ni accélérer le cours des choses ; c’est changer de but, et mettre en œuvre au service d’un but nouveau une force intacte

154 est changer de but, et mettre en œuvre au service d’ un but nouveau une force intacte, endormie jusqu’ici. Ce n’est pas ren

155 acte, endormie jusqu’ici. Ce n’est pas renouveler de vieux combats qui traînent, mais déclarer une guerre nouvelle au nom

156 maintenant au futur une prépondérance active sur le passé. Toute renaissance paraît prendre son élan dans la constatation

157 é. Toute renaissance paraît prendre son élan dans la constatation d’un mal actuel, mais ce mal n’a pu être révélé que par

158 ance paraît prendre son élan dans la constatation d’ un mal actuel, mais ce mal n’a pu être révélé que par la connaissance

159 al actuel, mais ce mal n’a pu être révélé que par la connaissance d’un bien nouveau, d’un bien qui, lui, ne pose pas de pr

160 ce mal n’a pu être révélé que par la connaissance d’ un bien nouveau, d’un bien qui, lui, ne pose pas de problèmes, mais qu

161 révélé que par la connaissance d’un bien nouveau, d’ un bien qui, lui, ne pose pas de problèmes, mais qui donne des ordres,

162 ’un bien nouveau, d’un bien qui, lui, ne pose pas de problèmes, mais qui donne des ordres, et la force, et la joie de les

163 e pas de problèmes, mais qui donne des ordres, et la force, et la joie de les accomplir. Les critiques perspicaces et pess

164 lèmes, mais qui donne des ordres, et la force, et la joie de les accomplir. Les critiques perspicaces et pessimistes de no

165 ais qui donne des ordres, et la force, et la joie de les accomplir. Les critiques perspicaces et pessimistes de notre état

166 qui donne des ordres, et la force, et la joie de les accomplir. Les critiques perspicaces et pessimistes de notre état soc

167 ordres, et la force, et la joie de les accomplir. Les critiques perspicaces et pessimistes de notre état social et culturel

168 complir. Les critiques perspicaces et pessimistes de notre état social et culturel en plein déclin n’aboutissent, on l’a r

169 ial et culturel en plein déclin n’aboutissent, on l’ a remarqué, qu’à précipiter le cours du mal. Ils semblent n’avoir d’au

170 n n’aboutissent, on l’a remarqué, qu’à précipiter le cours du mal. Ils semblent n’avoir d’autre rôle que d’attiser notre m

171 précipiter le cours du mal. Ils semblent n’avoir d’ autre rôle que d’attiser notre mauvaise conscience. Ce sont les hommes

172 urs du mal. Ils semblent n’avoir d’autre rôle que d’ attiser notre mauvaise conscience. Ce sont les hommes les plus intelli

173 que d’attiser notre mauvaise conscience. Ce sont les hommes les plus intelligents du siècle, mais aussi les moins créateur

174 ser notre mauvaise conscience. Ce sont les hommes les plus intelligents du siècle, mais aussi les moins créateurs au sens a

175 ommes les plus intelligents du siècle, mais aussi les moins créateurs au sens absolu de ce mot : un Spengler, un Huxley, un

176 le, mais aussi les moins créateurs au sens absolu de ce mot : un Spengler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un Gide et d’un

177 ngler, un Huxley, un Joyce, un Proust, un Gide et d’ une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois confus

178 et d’une manière générale, tous nos romanciers à la mode, bourgeois confus de l’être encore, habiles dans l’analyse du dé

179 , tous nos romanciers à la mode, bourgeois confus de l’être encore, habiles dans l’analyse du désordre, fascinés par les s

180 ous nos romanciers à la mode, bourgeois confus de l’ être encore, habiles dans l’analyse du désordre, fascinés par les subv

181 , bourgeois confus de l’être encore, habiles dans l’ analyse du désordre, fascinés par les subversions prochaines, mais inc

182 habiles dans l’analyse du désordre, fascinés par les subversions prochaines, mais incapables de concevoir ou de créer les

183 s par les subversions prochaines, mais incapables de concevoir ou de créer les germes d’un ordre nouveau. Certains d’entre

184 sions prochaines, mais incapables de concevoir ou de créer les germes d’un ordre nouveau. Certains d’entre eux se posent e

185 chaines, mais incapables de concevoir ou de créer les germes d’un ordre nouveau. Certains d’entre eux se posent en révoluti

186 is incapables de concevoir ou de créer les germes d’ un ordre nouveau. Certains d’entre eux se posent en révolutionnaires :

187 se posent en révolutionnaires : c’est par un abus de langage. Préparer la révolution, ce n’est pas simplement « refuser »

188 onnaires : c’est par un abus de langage. Préparer la révolution, ce n’est pas simplement « refuser » ce qui subsiste encor

189 du pouvoir décadent. Mais cette critique n’a pas de sens en soi, elle n’a de sens et de réalité qu’en tant que lutte du p

190 s cette critique n’a pas de sens en soi, elle n’a de sens et de réalité qu’en tant que lutte du pouvoir neuf contre celui

191 tique n’a pas de sens en soi, elle n’a de sens et de réalité qu’en tant que lutte du pouvoir neuf contre celui qui se surv

192 lutte du pouvoir neuf contre celui qui se survit. La critique révolutionnaire est liée d’une façon immédiate à l’affirmati

193 i se survit. La critique révolutionnaire est liée d’ une façon immédiate à l’affirmation créatrice : elle n’est en somme qu

194 révolutionnaire est liée d’une façon immédiate à l’ affirmation créatrice : elle n’est en somme que l’aspect accidentellem

195 l’affirmation créatrice : elle n’est en somme que l’ aspect accidentellement négateur de cette affirmation centrale. Mais l

196 t en somme que l’aspect accidentellement négateur de cette affirmation centrale. Mais la critique des auteurs que j’ai dit

197 ment négateur de cette affirmation centrale. Mais la critique des auteurs que j’ai dit ne veut être qu’une pure critique1 

198 tre valable en soi, elle prétend ne rien préjuger de cet avenir qu’il faut pourtant former ! ou alors qui s’en chargera ?

199 pourtant former ! ou alors qui s’en chargera ? À l’ élite bourgeoise avancée qui se complaît dans le tableau d’une décaden

200 À l’élite bourgeoise avancée qui se complaît dans le tableau d’une décadence dont elle vit encore, adressons ce rappel élé

201 ourgeoise avancée qui se complaît dans le tableau d’ une décadence dont elle vit encore, adressons ce rappel élémentaire :

202 dressons ce rappel élémentaire : il est dangereux de confondre goût du désordre avec révolution ; goût du suicide avec lib

203 à une nouvelle vocation créatrice. Parti pris de ce livre Cette mise au point me paraît nécessaire pour situer la c

204 te mise au point me paraît nécessaire pour situer la critique qui va suivre. Il est nécessaire de marquer que cette critiq

205 tuer la critique qui va suivre. Il est nécessaire de marquer que cette critique ne se fonde pas dans l’humeur d’un clerc q

206 e marquer que cette critique ne se fonde pas dans l’ humeur d’un clerc que la crise aurait rendu neurasthénique, ni dans la

207 que cette critique ne se fonde pas dans l’humeur d’ un clerc que la crise aurait rendu neurasthénique, ni dans la nostalgi

208 ique ne se fonde pas dans l’humeur d’un clerc que la crise aurait rendu neurasthénique, ni dans la nostalgie d’un amateur

209 que la crise aurait rendu neurasthénique, ni dans la nostalgie d’un amateur de paradis perdu. Il est nécessaire de marquer

210 aurait rendu neurasthénique, ni dans la nostalgie d’ un amateur de paradis perdu. Il est nécessaire de marquer qu’elle proc

211 neurasthénique, ni dans la nostalgie d’un amateur de paradis perdu. Il est nécessaire de marquer qu’elle procède au contra

212 d’un amateur de paradis perdu. Il est nécessaire de marquer qu’elle procède au contraire d’un parti pris de création dont

213 écessaire de marquer qu’elle procède au contraire d’ un parti pris de création dont j’espère bien que le lecteur éprouvera

214 quer qu’elle procède au contraire d’un parti pris de création dont j’espère bien que le lecteur éprouvera çà et là la pous

215 ’un parti pris de création dont j’espère bien que le lecteur éprouvera çà et là la poussée, le coup de pouce simplificateu

216 t j’espère bien que le lecteur éprouvera çà et là la poussée, le coup de pouce simplificateur. Méfions-nous des critiques

217 ien que le lecteur éprouvera çà et là la poussée, le coup de pouce simplificateur. Méfions-nous des critiques « impartiale

218 le lecteur éprouvera çà et là la poussée, le coup de pouce simplificateur. Méfions-nous des critiques « impartiales », des

219 les », des « je vous parle en toute sincérité » : l’ homme n’est pas un point de vue abstrait, mais un animal créateur ; et

220 animal créateur ; et ce n’est pas ce qu’il pense de sa sincérité qui m’intéresse, mais ce qu’il veut, et pourquoi il le v

221 i m’intéresse, mais ce qu’il veut, et pourquoi il le veut. Ce que je veux faire, en écrivant ce livre, c’est chercher les

222 veux faire, en écrivant ce livre, c’est chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que

223 , en écrivant ce livre, c’est chercher les moyens d’ action dont l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n

224 ce livre, c’est chercher les moyens d’action dont l’ esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et n

225 c’est chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite

226 est chercher les moyens d’action dont l’esprit de l’ homme dispose ; c’est montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que

227 t l’esprit de l’homme dispose ; c’est montrer que l’ esprit n’est réel et ne mérite que l’on s’inquiète à son sujet que lor

228 montrer que l’esprit n’est réel et ne mérite que l’ on s’inquiète à son sujet que lorsqu’il s’abaisse au niveau des hommes

229 s au sens premier du mot : ceux qui ont prise sur les choses et qui « étreignent la réalité rugueuse », comme dit Rimbaud,

230 qui ont prise sur les choses et qui « étreignent la réalité rugueuse », comme dit Rimbaud, ceux qui œuvrent ; et ceux qui

231 Rimbaud, ceux qui œuvrent ; et ceux qui ouvrent. L’ esprit n’est vrai que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot

232 vrai que lorsqu’il manifeste sa présence, et dans le mot manifester il y a main. L’esprit n’est vrai que dans son acte, qu

233 présence, et dans le mot manifester il y a main. L’ esprit n’est vrai que dans son acte, que nos clercs qualifient d’abais

234 vrai que dans son acte, que nos clercs qualifient d’ abaissement. C’est en effet un abaissement pour l’esprit pur que de de

235 d’abaissement. C’est en effet un abaissement pour l’ esprit pur que de descendre à la portée des hommes, mais c’est là qu’i

236 est en effet un abaissement pour l’esprit pur que de descendre à la portée des hommes, mais c’est là qu’il cesse d’être un

237 abaissement pour l’esprit pur que de descendre à la portée des hommes, mais c’est là qu’il cesse d’être un mensonge. L’am

238 à la portée des hommes, mais c’est là qu’il cesse d’ être un mensonge. L’amour est le comble de l’esprit, et l’amour du pro

239 es, mais c’est là qu’il cesse d’être un mensonge. L’ amour est le comble de l’esprit, et l’amour du prochain est un acte, c

240 st là qu’il cesse d’être un mensonge. L’amour est le comble de l’esprit, et l’amour du prochain est un acte, c’est-à-dire

241 l cesse d’être un mensonge. L’amour est le comble de l’esprit, et l’amour du prochain est un acte, c’est-à-dire une main t

242 esse d’être un mensonge. L’amour est le comble de l’ esprit, et l’amour du prochain est un acte, c’est-à-dire une main tend

243 n mensonge. L’amour est le comble de l’esprit, et l’ amour du prochain est un acte, c’est-à-dire une main tendue, non pas u

244 n sentiment drapé, non pas un idéal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’homme dépouillé par les brigands. Déca

245 t drapé, non pas un idéal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’homme dépouillé par les brigands. Décadence ou a

246 idéal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’ homme dépouillé par les brigands. Décadence ou abaissement ? Mai

247 e chemin de Jéricho, devant l’homme dépouillé par les brigands. Décadence ou abaissement ? Mais je m’avise d’une espè

248 Décadence ou abaissement ? Mais je m’avise d’ une espèce d’équivoque, sait-on jamais, qui pourrait s’insinuer dans l

249 ou abaissement ? Mais je m’avise d’une espèce d’ équivoque, sait-on jamais, qui pourrait s’insinuer dans l’esprit du le

250 que, sait-on jamais, qui pourrait s’insinuer dans l’ esprit du lecteur. C’est une occupation pénible à laquelle sont soumis

251 sont soumis ceux qui écrivent au xxe siècle que de faire la chasse aux gros malentendus qui parcourent en tous sens la j

252 mis ceux qui écrivent au xxe siècle que de faire la chasse aux gros malentendus qui parcourent en tous sens la jungle du

253 aux gros malentendus qui parcourent en tous sens la jungle du vocabulaire. J’ai dit que la culture est en pleine décadenc

254 tous sens la jungle du vocabulaire. J’ai dit que la culture est en pleine décadence. Et maintenant je demande qu’elle s’a

255 ration délicate. Je voudrais prudemment insister. La décadence de notre culture provient à mon avis d’un ensemble de cause

256 te. Je voudrais prudemment insister. La décadence de notre culture provient à mon avis d’un ensemble de causes économiques

257 La décadence de notre culture provient à mon avis d’ un ensemble de causes économiques, politiques et morales, dont les « i

258 e notre culture provient à mon avis d’un ensemble de causes économiques, politiques et morales, dont les « intellectuels »

259 e causes économiques, politiques et morales, dont les « intellectuels » m’apparaissent responsables pour une part qui n’est

260 raissent responsables pour une part qui n’est pas la moindre : j’essaierai de la mesurer. La faute que je leur impute, n’e

261 r une part qui n’est pas la moindre : j’essaierai de la mesurer. La faute que je leur impute, n’est pas d’avoir mal condui

262 ne part qui n’est pas la moindre : j’essaierai de la mesurer. La faute que je leur impute, n’est pas d’avoir mal conduit l

263 n’est pas la moindre : j’essaierai de la mesurer. La faute que je leur impute, n’est pas d’avoir mal conduit l’opinion, ma

264 a mesurer. La faute que je leur impute, n’est pas d’ avoir mal conduit l’opinion, mais d’avoir refusé de la conduire, et ce

265 que je leur impute, n’est pas d’avoir mal conduit l’ opinion, mais d’avoir refusé de la conduire, et cela sous l’éternel pr

266 te, n’est pas d’avoir mal conduit l’opinion, mais d’ avoir refusé de la conduire, et cela sous l’éternel prétexte invoqué p

267 ’avoir mal conduit l’opinion, mais d’avoir refusé de la conduire, et cela sous l’éternel prétexte invoqué par toutes nos l

268 oir mal conduit l’opinion, mais d’avoir refusé de la conduire, et cela sous l’éternel prétexte invoqué par toutes nos lâch

269 mais d’avoir refusé de la conduire, et cela sous l’ éternel prétexte invoqué par toutes nos lâchetés : le prétexte de l’im

270 ternel prétexte invoqué par toutes nos lâchetés : le prétexte de l’impuissance. « Une aussi sotte race que l’espèce humain

271 xte invoqué par toutes nos lâchetés : le prétexte de l’impuissance. « Une aussi sotte race que l’espèce humaine » (Renan)

272 invoqué par toutes nos lâchetés : le prétexte de l’ impuissance. « Une aussi sotte race que l’espèce humaine » (Renan) ne

273 exte de l’impuissance. « Une aussi sotte race que l’ espèce humaine » (Renan) ne mérite pas le sacrifice de l’esprit pur. S

274 race que l’espèce humaine » (Renan) ne mérite pas le sacrifice de l’esprit pur. Sacrifice inutile au reste : la science ne

275 pèce humaine » (Renan) ne mérite pas le sacrifice de l’esprit pur. Sacrifice inutile au reste : la science ne nous apprend

276 e humaine » (Renan) ne mérite pas le sacrifice de l’ esprit pur. Sacrifice inutile au reste : la science ne nous apprend-el

277 ice de l’esprit pur. Sacrifice inutile au reste : la science ne nous apprend-elle pas que les lois de l’histoire sont des

278 u reste : la science ne nous apprend-elle pas que les lois de l’histoire sont des lois, et que l’esprit ne peut rien y chan

279 la science ne nous apprend-elle pas que les lois de l’histoire sont des lois, et que l’esprit ne peut rien y changer ? Qu

280 science ne nous apprend-elle pas que les lois de l’ histoire sont des lois, et que l’esprit ne peut rien y changer ? Que l

281 que les lois de l’histoire sont des lois, et que l’ esprit ne peut rien y changer ? Que l’esprit plane donc, sublime et dé

282 ois, et que l’esprit ne peut rien y changer ? Que l’ esprit plane donc, sublime et décanté. Apportez-moi de quoi écrire et

283 prit plane donc, sublime et décanté. Apportez-moi de quoi écrire et de quoi me laver les mains. Voilà nos clercs. C’est po

284 ublime et décanté. Apportez-moi de quoi écrire et de quoi me laver les mains. Voilà nos clercs. C’est pour avoir refusé de

285 . Apportez-moi de quoi écrire et de quoi me laver les mains. Voilà nos clercs. C’est pour avoir refusé de s’abaisser à haut

286 mains. Voilà nos clercs. C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’homme, au niveau du réel, que notre culture se

287 . C’est pour avoir refusé de s’abaisser à hauteur d’ homme, au niveau du réel, que notre culture se défait. Immortalité aca

288 té académique2, faux sublime officiel, envolées à la gloire d’un Descartes symbolique, on renonce à la comparaison trop be

289 que2, faux sublime officiel, envolées à la gloire d’ un Descartes symbolique, on renonce à la comparaison trop belle du vol

290 la gloire d’un Descartes symbolique, on renonce à la comparaison trop belle du vol d’Icare. Il suffira de dire tout simple

291 ue, on renonce à la comparaison trop belle du vol d’ Icare. Il suffira de dire tout simplement que la culture, faute de s’ê

292 comparaison trop belle du vol d’Icare. Il suffira de dire tout simplement que la culture, faute de s’être montrée « à la h

293 l d’Icare. Il suffira de dire tout simplement que la culture, faute de s’être montrée « à la hauteur » d’une tâche humaine

294 ement que la culture, faute de s’être montrée « à la hauteur » d’une tâche humaine a voulu se hisser au sublime, où le siè

295 culture, faute de s’être montrée « à la hauteur » d’ une tâche humaine a voulu se hisser au sublime, où le siècle bien trop

296 ne tâche humaine a voulu se hisser au sublime, où le siècle bien trop heureux d’être débarrassé de son contrôle, la laisse

297 hisser au sublime, où le siècle bien trop heureux d’ être débarrassé de son contrôle, la laisse poliment dépérir, en attend

298 où le siècle bien trop heureux d’être débarrassé de son contrôle, la laisse poliment dépérir, en attendant de lui bâtir u

299 n trop heureux d’être débarrassé de son contrôle, la laisse poliment dépérir, en attendant de lui bâtir un mausolée3. Au m

300 ontrôle, la laisse poliment dépérir, en attendant de lui bâtir un mausolée3. Au mythe d’Icare, je ne vais pas opposer le m

301 en attendant de lui bâtir un mausolée3. Au mythe d’ Icare, je ne vais pas opposer le mythe d’Antée, remède matérialiste. M

302 usolée3. Au mythe d’Icare, je ne vais pas opposer le mythe d’Antée, remède matérialiste. Mais à l’une et à l’autre erreur,

303 Au mythe d’Icare, je ne vais pas opposer le mythe d’ Antée, remède matérialiste. Mais à l’une et à l’autre erreur, au fait

304 et à l’autre erreur, au fait du prince et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite

305 à l’autre erreur, au fait du prince et au fait de l’ esclave, j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de

306 it du prince et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je d

307 ince et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande.

308 e et au fait de l’esclave, j’opposerai le fait de l’ homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande.

309 l’esclave, j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande. D’un symptôme d

310 j’opposerai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande. D’un symptôme de décadence

311 ai le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’abaissement que je demande. D’un symptôme de décadence Pour m

312 le fait de l’homme. Voilà le sens et la limite de l’ abaissement que je demande. D’un symptôme de décadence Pour mesu

313 et la limite de l’abaissement que je demande. D’ un symptôme de décadence Pour mesurer la décadence de la culture, c

314 de l’abaissement que je demande. D’un symptôme de décadence Pour mesurer la décadence de la culture, considérons d’a

315 de. D’un symptôme de décadence Pour mesurer la décadence de la culture, considérons d’abord le train banal des chose

316 ymptôme de décadence Pour mesurer la décadence de la culture, considérons d’abord le train banal des choses. Tâchons de

317 tôme de décadence Pour mesurer la décadence de la culture, considérons d’abord le train banal des choses. Tâchons de pr

318 r la décadence de la culture, considérons d’abord le train banal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui n

319 dérons d’abord le train banal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque a

320 le train banal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque adonné à ses sup

321 banal des choses. Tâchons de prendre sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque adonné à ses superstitio

322 sur le fait le clerc qui ne se croit pas observé, le laïque adonné à ses superstitions laïques les plus grossières. Tout c

323 rvé, le laïque adonné à ses superstitions laïques les plus grossières. Tout ceci dans un seul exemple. L’homme politique, l

324 plus grossières. Tout ceci dans un seul exemple. L’ homme politique, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas c

325 out ceci dans un seul exemple. L’homme politique, l’ industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutume d’admettre l

326 un seul exemple. L’homme politique, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutume d’admettre la légère ironi

327 le. L’homme politique, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutume d’admettre la légère ironie qu’on pourr

328 el, le meneur et le journaliste n’ont pas coutume d’ admettre la légère ironie qu’on pourrait opposer à leurs affaires sous

329 ur et le journaliste n’ont pas coutume d’admettre la légère ironie qu’on pourrait opposer à leurs affaires sous prétexte q

330 urrait opposer à leurs affaires sous prétexte que le vrai tragique est de l’ordre du spirituel. Qu’un intellectuel refuse

331 s affaires sous prétexte que le vrai tragique est de l’ordre du spirituel. Qu’un intellectuel refuse absolument de s’intér

332 ffaires sous prétexte que le vrai tragique est de l’ ordre du spirituel. Qu’un intellectuel refuse absolument de s’intéress

333 u spirituel. Qu’un intellectuel refuse absolument de s’intéresser à quelque loi fiscale ou militaire dont le projet surexc

334 ntéresser à quelque loi fiscale ou militaire dont le projet surexcite l’opinion ; qu’il dise au financier : « Entre nous,

335 loi fiscale ou militaire dont le projet surexcite l’ opinion ; qu’il dise au financier : « Entre nous, cher monsieur, tout

336 « Entre nous, cher monsieur, tout cela n’a guère d’ importance, c’est une simple question d’argent ! » — ou qu’il écrive d

337 n’a guère d’importance, c’est une simple question d’ argent ! » — ou qu’il écrive de la loi de deux ans : « vaine querelle

338 ne simple question d’argent ! » — ou qu’il écrive de la loi de deux ans : « vaine querelle de défense nationale » — l’opin

339 simple question d’argent ! » — ou qu’il écrive de la loi de deux ans : « vaine querelle de défense nationale » — l’opinion

340 question d’argent ! » — ou qu’il écrive de la loi de deux ans : « vaine querelle de défense nationale » — l’opinion unanim

341 l écrive de la loi de deux ans : « vaine querelle de défense nationale » — l’opinion unanime l’accusera de démence, ou au

342 x ans : « vaine querelle de défense nationale » — l’ opinion unanime l’accusera de démence, ou au contraire d’intelligence

343 erelle de défense nationale » — l’opinion unanime l’ accusera de démence, ou au contraire d’intelligence avec l’ennemi. (À

344 éfense nationale » — l’opinion unanime l’accusera de démence, ou au contraire d’intelligence avec l’ennemi. (À moins qu’il

345 on unanime l’accusera de démence, ou au contraire d’ intelligence avec l’ennemi. (À moins qu’il n’ait laissé entendre qu’il

346 a de démence, ou au contraire d’intelligence avec l’ ennemi. (À moins qu’il n’ait laissé entendre qu’il faisait de la fanta

347 À moins qu’il n’ait laissé entendre qu’il faisait de la fantaisie.) Et je ne dis pas que cela ne soit dans l’ordre. Mais j

348 oins qu’il n’ait laissé entendre qu’il faisait de la fantaisie.) Et je ne dis pas que cela ne soit dans l’ordre. Mais je r

349 antaisie.) Et je ne dis pas que cela ne soit dans l’ ordre. Mais je remarque d’autre part que les clercs admettent fort bie

350 t dans l’ordre. Mais je remarque d’autre part que les clercs admettent fort bien qu’un politique ou qu’un brasseur d’action

351 ttent fort bien qu’un politique ou qu’un brasseur d’ actions traite les problèmes spirituels les plus graves de « simples q

352 u’un politique ou qu’un brasseur d’actions traite les problèmes spirituels les plus graves de « simples questions de mots »

353 rasseur d’actions traite les problèmes spirituels les plus graves de « simples questions de mots », et les écarte avec la f

354 s traite les problèmes spirituels les plus graves de « simples questions de mots », et les écarte avec la fumée de son cig

355 spirituels les plus graves de « simples questions de mots », et les écarte avec la fumée de son cigare. Et c’est cela qui

356 plus graves de « simples questions de mots », et les écarte avec la fumée de son cigare. Et c’est cela qui n’est pas dans

357 « simples questions de mots », et les écarte avec la fumée de son cigare. Et c’est cela qui n’est pas dans l’ordre. Cette

358 questions de mots », et les écarte avec la fumée de son cigare. Et c’est cela qui n’est pas dans l’ordre. Cette tolérance

359 e de son cigare. Et c’est cela qui n’est pas dans l’ ordre. Cette tolérance serait-elle d’aventure une sorte d’ironie philo

360 est pas dans l’ordre. Cette tolérance serait-elle d’ aventure une sorte d’ironie philosophique ? « Parle toujours, tu as la

361 Cette tolérance serait-elle d’aventure une sorte d’ ironie philosophique ? « Parle toujours, tu as la force pour toi, mais

362 d’ironie philosophique ? « Parle toujours, tu as la force pour toi, mais moi je sais le sens des mots et leur valeur ! »

363 ujours, tu as la force pour toi, mais moi je sais le sens des mots et leur valeur ! » — Non, non, nulle ironie dans la pol

364 et leur valeur ! » — Non, non, nulle ironie dans la politesse de ces clercs. Preuve en soit la manière dont ils usent ent

365 ur ! » — Non, non, nulle ironie dans la politesse de ces clercs. Preuve en soit la manière dont ils usent entre eux, sans

366 e dans la politesse de ces clercs. Preuve en soit la manière dont ils usent entre eux, sans éveiller la méfiance de leurs

367 a manière dont ils usent entre eux, sans éveiller la méfiance de leurs pairs, de l’argument « simple question de mots ». E

368 nt ils usent entre eux, sans éveiller la méfiance de leurs pairs, de l’argument « simple question de mots ». Et cela dans

369 re eux, sans éveiller la méfiance de leurs pairs, de l’argument « simple question de mots ». Et cela dans des débats où, c

370 eux, sans éveiller la méfiance de leurs pairs, de l’ argument « simple question de mots ». Et cela dans des débats où, cepe

371 e de leurs pairs, de l’argument « simple question de mots ». Et cela dans des débats où, cependant, le sens des mots devra

372 de mots ». Et cela dans des débats où, cependant, le sens des mots devrait primer tout autre souci plus médiat. Comment ne

373 uci plus médiat. Comment ne voient-ils pas que si les mots n’ont plus de sens, que si la convention qui fixe leur valeur se

374 ment ne voient-ils pas que si les mots n’ont plus de sens, que si la convention qui fixe leur valeur se voit tacitement dé

375 ls pas que si les mots n’ont plus de sens, que si la convention qui fixe leur valeur se voit tacitement dénoncée, et que s

376 eur valeur se voit tacitement dénoncée, et que si l’ on convient de mettre au second plan le débat des définitions, considé

377 voit tacitement dénoncée, et que si l’on convient de mettre au second plan le débat des définitions, considéré comme byzan

378 et que si l’on convient de mettre au second plan le débat des définitions, considéré comme byzantin — on met du coup au s

379 ré comme byzantin — on met du coup au second plan le travail spécifique de la pensée, on la prive de ses résistances, on s

380 met du coup au second plan le travail spécifique de la pensée, on la prive de ses résistances, on sabote ses instruments

381 t du coup au second plan le travail spécifique de la pensée, on la prive de ses résistances, on sabote ses instruments qui

382 econd plan le travail spécifique de la pensée, on la prive de ses résistances, on sabote ses instruments qui sont les mots

383 n le travail spécifique de la pensée, on la prive de ses résistances, on sabote ses instruments qui sont les mots, on rédu

384 s résistances, on sabote ses instruments qui sont les mots, on réduit la mission de l’écrivain à celle du propagandiste, ch

385 bote ses instruments qui sont les mots, on réduit la mission de l’écrivain à celle du propagandiste, chargé de ressasser l

386 struments qui sont les mots, on réduit la mission de l’écrivain à celle du propagandiste, chargé de ressasser les à-peu-pr

387 uments qui sont les mots, on réduit la mission de l’ écrivain à celle du propagandiste, chargé de ressasser les à-peu-près

388 on de l’écrivain à celle du propagandiste, chargé de ressasser les à-peu-près du jour ? Importance des « questions de m

389 ain à celle du propagandiste, chargé de ressasser les à-peu-près du jour ? Importance des « questions de mots » Que c

390 -peu-près du jour ? Importance des « questions de mots » Que ceux qui doutent de la portée d’une aussi quotidienne o

391 des « questions de mots » Que ceux qui doutent de la portée d’une aussi quotidienne observation acceptent, ne fût-ce qu

392 « questions de mots » Que ceux qui doutent de la portée d’une aussi quotidienne observation acceptent, ne fût-ce qu’un

393 ns de mots » Que ceux qui doutent de la portée d’ une aussi quotidienne observation acceptent, ne fût-ce qu’un instant,

394 e observation acceptent, ne fût-ce qu’un instant, de se demander si leur doute ne fournit pas une preuve supplémentaire de

395 ur doute ne fournit pas une preuve supplémentaire de la décadence que j’affirme. Douter de l’importance des « questions de

396 doute ne fournit pas une preuve supplémentaire de la décadence que j’affirme. Douter de l’importance des « questions de mo

397 plémentaire de la décadence que j’affirme. Douter de l’importance des « questions de mots », c’est en effet le premier mom

398 mentaire de la décadence que j’affirme. Douter de l’ importance des « questions de mots », c’est en effet le premier moment

399 j’affirme. Douter de l’importance des « questions de mots », c’est en effet le premier moment de cette décadence. Mais ave

400 tions de mots », c’est en effet le premier moment de cette décadence. Mais avec lui la catastrophe est déjà virtuellement

401 premier moment de cette décadence. Mais avec lui la catastrophe est déjà virtuellement consommée. Car si l’on doute de l’

402 astrophe est déjà virtuellement consommée. Car si l’ on doute de l’importance des mots, c’est que l’on doute en réalité de

403 t déjà virtuellement consommée. Car si l’on doute de l’importance des mots, c’est que l’on doute en réalité de la commune

404 éjà virtuellement consommée. Car si l’on doute de l’ importance des mots, c’est que l’on doute en réalité de la commune mes

405 si l’on doute de l’importance des mots, c’est que l’ on doute en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importa

406 ortance des mots, c’est que l’on doute en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à l

407 ance des mots, c’est que l’on doute en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la t

408 st que l’on doute en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidél

409 que l’on doute en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité

410 en réalité de la commune mesure de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité. En d’autres

411 réalité de la commune mesure de la culture et de l’ importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité. En d’autres ter

412 de la culture et de l’importance qu’il y aurait à la traduire avec fidélité. En d’autres termes, si l’on néglige le langag

413 la traduire avec fidélité. En d’autres termes, si l’ on néglige le langage, on néglige la culture elle-même. Et l’on néglig

414 vec fidélité. En d’autres termes, si l’on néglige le langage, on néglige la culture elle-même. Et l’on néglige surtout ses

415 es termes, si l’on néglige le langage, on néglige la culture elle-même. Et l’on néglige surtout ses avertissements. Commen

416 e le langage, on néglige la culture elle-même. Et l’ on néglige surtout ses avertissements. Comment les entendrait-on, en e

417 l’on néglige surtout ses avertissements. Comment les entendrait-on, en effet, si l’on a privé le langage de ce qui fait sa

418 ssements. Comment les entendrait-on, en effet, si l’ on a privé le langage de ce qui fait sa poignante saveur : la rigoureu

419 ment les entendrait-on, en effet, si l’on a privé le langage de ce qui fait sa poignante saveur : la rigoureuse et passion

420 tendrait-on, en effet, si l’on a privé le langage de ce qui fait sa poignante saveur : la rigoureuse et passionnée définit

421 é le langage de ce qui fait sa poignante saveur : la rigoureuse et passionnée définition du sens des mots, en vue de leur

422 éfinition du sens des mots, en vue de leur emploi le plus précis ? Que sert de parler à des sourds ? Et ne sont-ils pas so

423 , en vue de leur emploi le plus précis ? Que sert de parler à des sourds ? Et ne sont-ils pas sourds, ces hommes qui ne sa

424 ces hommes qui ne savent plus entendre exactement le nom « propre » des choses dont on parle ? Ces hommes pour qui les mot

425  » des choses dont on parle ? Ces hommes pour qui les mots ne sont plus que des à-peu-près, — conventions à la mode ou étiq

426 ne sont plus que des à-peu-près, — conventions à la mode ou étiquettes vagues ? (« Révolution », « amour », « esprit » po

427 lution », « amour », « esprit » pour ne citer que les plus courants.) À quoi sert encore de parler, quand on ne sait plus t

428 citer que les plus courants.) À quoi sert encore de parler, quand on ne sait plus très bien ce que parler veut dire ? J’e

429 r veut dire ? J’entends : quand tout le monde lit les journaux et prend au sérieux ce qu’ils impriment, sans remarquer que

430 ls impriment, sans remarquer que leur langage est la négation du langage, la négation de la culture, la négation de sa mes

431 quer que leur langage est la négation du langage, la négation de la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dig

432 r langage est la négation du langage, la négation de la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses

433 angage est la négation du langage, la négation de la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses gra

434 a négation du langage, la négation de la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses grands prêtres,

435 u langage, la négation de la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses grands prêtres, les « clerc

436 e la culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses grands prêtres, les « clercs », dit-on, que je voud

437 a culture, la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses grands prêtres, les « clercs », dit-on, que je voudrai

438 la négation de sa mesure vivante et de la dignité de ses grands prêtres, les « clercs », dit-on, que je voudrais comparer

439 e vivante et de la dignité de ses grands prêtres, les « clercs », dit-on, que je voudrais comparer à des vestales ? Mais où

440 ù sont encore ces vestales, gardiennes du sens et de l’usage du discours ? Mariées, vendues, traîtresses à leurs vœux, ou

441 ont encore ces vestales, gardiennes du sens et de l’ usage du discours ? Mariées, vendues, traîtresses à leurs vœux, ou bie

442 ardonne, violées par des politiciens, houspillées de vulgaire façon par certains vieux coquins auteurs de manuels classiqu

443 vulgaire façon par certains vieux coquins auteurs de manuels classiques, momifiées par l’Académie, mises en boîte par des

444 uins auteurs de manuels classiques, momifiées par l’ Académie, mises en boîte par des journalistes, pire encore, honorées s

445 e, honorées sous forme de statues allégoriques, à l’ entrée du « Palais de l’Esprit », par des députés égrillards ! Mais je

446 e de statues allégoriques, à l’entrée du « Palais de l’Esprit », par des députés égrillards ! Mais je vais sans doute un p

447 e statues allégoriques, à l’entrée du « Palais de l’ Esprit », par des députés égrillards ! Mais je vais sans doute un peu

448 illards ! Mais je vais sans doute un peu vite. Et le lecteur soucieux de juger à son aise de l’honnêteté d’une déduction,

449 is sans doute un peu vite. Et le lecteur soucieux de juger à son aise de l’honnêteté d’une déduction, même subversive, me

450 vite. Et le lecteur soucieux de juger à son aise de l’honnêteté d’une déduction, même subversive, me saura gré de reprend

451 te. Et le lecteur soucieux de juger à son aise de l’ honnêteté d’une déduction, même subversive, me saura gré de reprendre

452 cteur soucieux de juger à son aise de l’honnêteté d’ une déduction, même subversive, me saura gré de reprendre un à un ces

453 té d’une déduction, même subversive, me saura gré de reprendre un à un ces tumultueux considérants, dans un rythme plus dé

454 nts, dans un rythme plus détendu. ⁂ J’ai constaté l’ existence d’un problème : le problème de la culture. J’ai dit que tout

455 rythme plus détendu. ⁂ J’ai constaté l’existence d’ un problème : le problème de la culture. J’ai dit que tout problème ré

456 endu. ⁂ J’ai constaté l’existence d’un problème : le problème de la culture. J’ai dit que tout problème réel se pose à nou

457 constaté l’existence d’un problème : le problème de la culture. J’ai dit que tout problème réel se pose à nous à partir d

458 nstaté l’existence d’un problème : le problème de la culture. J’ai dit que tout problème réel se pose à nous à partir du m

459 ose à nous à partir du moment où son objet (Dieu, la culture, l’amour, la nation, le travail, etc.) s’éloigne ou s’affaibl

460 partir du moment où son objet (Dieu, la culture, l’ amour, la nation, le travail, etc.) s’éloigne ou s’affaiblit, ou même

461 u moment où son objet (Dieu, la culture, l’amour, la nation, le travail, etc.) s’éloigne ou s’affaiblit, ou même cesse d’ê

462 son objet (Dieu, la culture, l’amour, la nation, le travail, etc.) s’éloigne ou s’affaiblit, ou même cesse d’être présent

463 il, etc.) s’éloigne ou s’affaiblit, ou même cesse d’ être présent et actif. Ensuite, que l’aveu même de l’existence d’un pr

464 même cesse d’être présent et actif. Ensuite, que l’ aveu même de l’existence d’un problème est déjà un essai de le résoudr

465 d’être présent et actif. Ensuite, que l’aveu même de l’existence d’un problème est déjà un essai de le résoudre, et la pre

466 tre présent et actif. Ensuite, que l’aveu même de l’ existence d’un problème est déjà un essai de le résoudre, et la preuve

467 et actif. Ensuite, que l’aveu même de l’existence d’ un problème est déjà un essai de le résoudre, et la preuve qu’on press

468 me de l’existence d’un problème est déjà un essai de le résoudre, et la preuve qu’on pressent sa solution. Et qu’ainsi tou

469 de l’existence d’un problème est déjà un essai de le résoudre, et la preuve qu’on pressent sa solution. Et qu’ainsi toute

470 ’un problème est déjà un essai de le résoudre, et la preuve qu’on pressent sa solution. Et qu’ainsi toute critique réelle

471 ainsi toute critique réelle suppose une intention de construction. Ces constatations préalables vont nous guider dans l’ex

472 es constatations préalables vont nous guider dans l’ examen du concept de culture en soi — de ses apparitions les plus cons

473 alables vont nous guider dans l’examen du concept de culture en soi — de ses apparitions les plus considérables dans l’his

474 ider dans l’examen du concept de culture en soi —  de ses apparitions les plus considérables dans l’histoire —, de sa décad

475 du concept de culture en soi — de ses apparitions les plus considérables dans l’histoire —, de sa décadence actuelle, — enf

476 — de ses apparitions les plus considérables dans l’ histoire —, de sa décadence actuelle, — enfin des grands essais de res

477 ritions les plus considérables dans l’histoire —, de sa décadence actuelle, — enfin des grands essais de restauration que

478 sa décadence actuelle, — enfin des grands essais de restauration que le premier tiers de ce siècle aura vus naître en Rus

479 rands essais de restauration que le premier tiers de ce siècle aura vus naître en Russie et en Allemagne. 1. Mais Prous

480 emagne. 1. Mais Proust, ou Joyce, n’est-ce pas de la création ? Ce style nouveau, ces abîmes entrouverts, et ce maelstr

481 gne. 1. Mais Proust, ou Joyce, n’est-ce pas de la création ? Ce style nouveau, ces abîmes entrouverts, et ce maelstrom

482 abîmes entrouverts, et ce maelstrom verbal qu’est l’ Ulysses ? D’intéressantes inventions de style décorant une vaste entre

483 uverts, et ce maelstrom verbal qu’est l’Ulysses ? D’ intéressantes inventions de style décorant une vaste entreprise de dém

484 bal qu’est l’Ulysses ? D’intéressantes inventions de style décorant une vaste entreprise de démolitions. Cela ressemble à

485 inventions de style décorant une vaste entreprise de démolitions. Cela ressemble à une création comme un inventaire de liq

486 Cela ressemble à une création comme un inventaire de liquidation ressemble à un plan quinquennal. Quant à Spengler, il pro

487 uinquennal. Quant à Spengler, il prophétise, mais le dos tourné à l’avenir : il ne sait que décrire la Prusse et son passé

488 t à Spengler, il prophétise, mais le dos tourné à l’ avenir : il ne sait que décrire la Prusse et son passé, etc. 2. « Mai

489 le dos tourné à l’avenir : il ne sait que décrire la Prusse et son passé, etc. 2. « Maigre immortalité noire et dorée. Co

490 Consolatrice affreusement laurée… » Paul Valéry, de l’Académie française… 3. N’a-t-on pas proposé déjà l’érection d’un «

491 nsolatrice affreusement laurée… » Paul Valéry, de l’ Académie française… 3. N’a-t-on pas proposé déjà l’érection d’un « Pa

492 Académie française… 3. N’a-t-on pas proposé déjà l’ érection d’un « Palais de l’Esprit » au centre de l’Exposition de 1937

493 ançaise… 3. N’a-t-on pas proposé déjà l’érection d’ un « Palais de l’Esprit » au centre de l’Exposition de 1937 ? On se de

494 ’a-t-on pas proposé déjà l’érection d’un « Palais de l’Esprit » au centre de l’Exposition de 1937 ? On se demande non sans

495 t-on pas proposé déjà l’érection d’un « Palais de l’ Esprit » au centre de l’Exposition de 1937 ? On se demande non sans an

496 l’érection d’un « Palais de l’Esprit » au centre de l’Exposition de 1937 ? On se demande non sans angoisse ce que ces mes

497 érection d’un « Palais de l’Esprit » au centre de l’ Exposition de 1937 ? On se demande non sans angoisse ce que ces messie

498 « Palais de l’Esprit » au centre de l’Exposition de 1937 ? On se demande non sans angoisse ce que ces messieurs comptent

499 IID’une culture qui parle dans le vide Un critique allemand, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans no

500 e peu de mots aussi usés, aussi éventés que celui de culture ; il y en a peu que l’on emploie avec autant d’irréflexion. U

501 éventés que celui de culture ; il y en a peu que l’ on emploie avec autant d’irréflexion. Une société de gymnastique tenan

502 ture ; il y en a peu que l’on emploie avec autant d’ irréflexion. Une société de gymnastique tenant sa réunion annuelle ins

503 on emploie avec autant d’irréflexion. Une société de gymnastique tenant sa réunion annuelle inscrit à son programme de dis

504 enant sa réunion annuelle inscrit à son programme de discussion : “la gymnastique est de la culture”, voilà où nous en som

505 annuelle inscrit à son programme de discussion : “ la gymnastique est de la culture”, voilà où nous en sommes. La majeure p

506 son programme de discussion : “la gymnastique est de la culture”, voilà où nous en sommes. La majeure partie de ce que l’o

507 programme de discussion : “la gymnastique est de la culture”, voilà où nous en sommes. La majeure partie de ce que l’on d

508 ique est de la culture”, voilà où nous en sommes. La majeure partie de ce que l’on dit aujourd’hui sur la culture est du m

509 ture”, voilà où nous en sommes. La majeure partie de ce que l’on dit aujourd’hui sur la culture est du même niveau. » La s

510 là où nous en sommes. La majeure partie de ce que l’ on dit aujourd’hui sur la culture est du même niveau. » La situation e

511 majeure partie de ce que l’on dit aujourd’hui sur la culture est du même niveau. » La situation est-elle plus réjouissante

512 aujourd’hui sur la culture est du même niveau. » La situation est-elle plus réjouissante en France ? Et ne faut-il pas cr

513 ne faut-il pas craindre que certaines tentatives de restauration culturelle qui s’amorcent ici depuis peu ne soient rapid

514 ici depuis peu ne soient rapidement déprimées par la difficulté qu’il y a à définir simplement la culture ? Sait-on bien d

515 par la difficulté qu’il y a à définir simplement la culture ? Sait-on bien de quoi il s’agit quand on dit : la culture se

516 a à définir simplement la culture ? Sait-on bien de quoi il s’agit quand on dit : la culture se meurt, ou : il faut sauve

517 e ? Sait-on bien de quoi il s’agit quand on dit : la culture se meurt, ou : il faut sauver la culture ? Le mot culture évo

518 on dit : la culture se meurt, ou : il faut sauver la culture ? Le mot culture évoque dans l’esprit du Français moyen l’idé

519 ulture se meurt, ou : il faut sauver la culture ? Le mot culture évoque dans l’esprit du Français moyen l’idée de l’Univer

520 ut sauver la culture ? Le mot culture évoque dans l’ esprit du Français moyen l’idée de l’Université, de la Bibliothèque na

521 ot culture évoque dans l’esprit du Français moyen l’ idée de l’Université, de la Bibliothèque nationale et des œuvres compl

522 ure évoque dans l’esprit du Français moyen l’idée de l’Université, de la Bibliothèque nationale et des œuvres complètes de

523 évoque dans l’esprit du Français moyen l’idée de l’ Université, de la Bibliothèque nationale et des œuvres complètes des c

524 ’esprit du Français moyen l’idée de l’Université, de la Bibliothèque nationale et des œuvres complètes des classiques. C’e

525 prit du Français moyen l’idée de l’Université, de la Bibliothèque nationale et des œuvres complètes des classiques. C’est

526 œuvres complètes des classiques. C’est un corpus d’ œuvres classées dont il s’agit de prendre connaissance si l’on veut êt

527 C’est un corpus d’œuvres classées dont il s’agit de prendre connaissance si l’on veut être un « homme cultivé ». C’est au

528 lassées dont il s’agit de prendre connaissance si l’ on veut être un « homme cultivé ». C’est aussi un ensemble de discipli

529 tre un « homme cultivé ». C’est aussi un ensemble de disciplines scolaires. C’est enfin, d’une manière encore plus vague e

530 n ensemble de disciplines scolaires. C’est enfin, d’ une manière encore plus vague et générale, une sorte de distinction qu

531 manière encore plus vague et générale, une sorte de distinction que l’on acquiert en partie par l’étude, en partie par le

532 s vague et générale, une sorte de distinction que l’ on acquiert en partie par l’étude, en partie par le rang social. L’adj

533 te de distinction que l’on acquiert en partie par l’ étude, en partie par le rang social. L’adjectif culturel se voit le pl

534 ’on acquiert en partie par l’étude, en partie par le rang social. L’adjectif culturel se voit le plus souvent accouplé au

535 partie par l’étude, en partie par le rang social. L’ adjectif culturel se voit le plus souvent accouplé au substantif hérit

536 e par le rang social. L’adjectif culturel se voit le plus souvent accouplé au substantif héritage : « sauver notre héritag

537 itage culturel ». Cet automatisme en dit long sur la notion courante de la culture, non seulement dans la bourgeoisie mais

538 et automatisme en dit long sur la notion courante de la culture, non seulement dans la bourgeoisie mais encore chez les en

539 automatisme en dit long sur la notion courante de la culture, non seulement dans la bourgeoisie mais encore chez les ennem

540 notion courante de la culture, non seulement dans la bourgeoisie mais encore chez les ennemis marxistes de cette classe. E

541 on seulement dans la bourgeoisie mais encore chez les ennemis marxistes de cette classe. En somme, tout le monde s’accorde,

542 ourgeoisie mais encore chez les ennemis marxistes de cette classe. En somme, tout le monde s’accorde, ou s’accorderait le

543 somme, tout le monde s’accorde, ou s’accorderait le cas échéant — car la plupart n’ont jamais réfléchi à ce problème —, p

544 ont jamais réfléchi à ce problème —, pour définir la culture comme un acquis spirituel à transmettre. C’est-à-dire comme u

545 on pas comme une chose à faire, ou qui se fait. À l’ idée de culture s’associe tout naturellement dans notre esprit l’idée

546 comme une chose à faire, ou qui se fait. À l’idée de culture s’associe tout naturellement dans notre esprit l’idée de l’ho

547 re s’associe tout naturellement dans notre esprit l’ idée de l’homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe

548 socie tout naturellement dans notre esprit l’idée de l’homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe plutôt

549 ie tout naturellement dans notre esprit l’idée de l’ homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe plutôt qu

550 e l’homme cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’ idée de luxe plutôt que celle de travail, de combat spirituel et de pu

551 me cultivé, plutôt que celle du créateur ; l’idée de luxe plutôt que celle de travail, de combat spirituel et de puissance

552 lle du créateur ; l’idée de luxe plutôt que celle de travail, de combat spirituel et de puissance en marche. Pour reprendr

553 eur ; l’idée de luxe plutôt que celle de travail, de combat spirituel et de puissance en marche. Pour reprendre les termes

554 utôt que celle de travail, de combat spirituel et de puissance en marche. Pour reprendre les termes de Sorel, disons qu’on

555 irituel et de puissance en marche. Pour reprendre les termes de Sorel, disons qu’on en est arrivé à considérer la culture c

556 de puissance en marche. Pour reprendre les termes de Sorel, disons qu’on en est arrivé à considérer la culture comme un pr

557 de Sorel, disons qu’on en est arrivé à considérer la culture comme un produit de consommation, et non comme une activité d

558 t arrivé à considérer la culture comme un produit de consommation, et non comme une activité de production. Or si tout le

559 roduit de consommation, et non comme une activité de production. Or si tout le monde commence à distinguer que le secret d

560 on. Or si tout le monde commence à distinguer que le secret de la crise économique réside dans l’inadaptation de la produc

561 tout le monde commence à distinguer que le secret de la crise économique réside dans l’inadaptation de la production à la

562 t le monde commence à distinguer que le secret de la crise économique réside dans l’inadaptation de la production à la con

563 que le secret de la crise économique réside dans l’ inadaptation de la production à la consommation, il nous reste à prend

564 de la crise économique réside dans l’inadaptation de la production à la consommation, il nous reste à prendre conscience d

565 la crise économique réside dans l’inadaptation de la production à la consommation, il nous reste à prendre conscience d’un

566 que réside dans l’inadaptation de la production à la consommation, il nous reste à prendre conscience d’un parallélisme fr

567 consommation, il nous reste à prendre conscience d’ un parallélisme frappant entre la crise économique et la crise de la c

568 endre conscience d’un parallélisme frappant entre la crise économique et la crise de la culture. Disons parallélisme, simp

569 arallélisme frappant entre la crise économique et la crise de la culture. Disons parallélisme, simplement, sans préjuger d

570 me frappant entre la crise économique et la crise de la culture. Disons parallélisme, simplement, sans préjuger de la natu

571 frappant entre la crise économique et la crise de la culture. Disons parallélisme, simplement, sans préjuger de la nature

572 e. Disons parallélisme, simplement, sans préjuger de la nature du phénomène qui lie l’économique et la culture : interacti

573 Disons parallélisme, simplement, sans préjuger de la nature du phénomène qui lie l’économique et la culture : interaction,

574 , sans préjuger de la nature du phénomène qui lie l’ économique et la culture : interaction, subordination de l’une à l’aut

575 de la nature du phénomène qui lie l’économique et la culture : interaction, subordination de l’une à l’autre ou origine co

576 omique et la culture : interaction, subordination de l’une à l’autre ou origine commune. Nous y reviendrons. Prendre consc

577 e commune. Nous y reviendrons. Prendre conscience de la crise culturelle, c’est d’abord ressentir la foncière inadaptation

578 ommune. Nous y reviendrons. Prendre conscience de la crise culturelle, c’est d’abord ressentir la foncière inadaptation de

579 e de la crise culturelle, c’est d’abord ressentir la foncière inadaptation de la culture, telle qu’elle nous est transmise

580 c’est d’abord ressentir la foncière inadaptation de la culture, telle qu’elle nous est transmise, aux besoins que l’époqu

581 est d’abord ressentir la foncière inadaptation de la culture, telle qu’elle nous est transmise, aux besoins que l’époque n

582 telle qu’elle nous est transmise, aux besoins que l’ époque nous crée. Surproduction ou sous-consommation ? C’est bien le m

583 . Surproduction ou sous-consommation ? C’est bien le même dilemme que nous pose le capitalisme sur le plan de la quantité.

584 mation ? C’est bien le même dilemme que nous pose le capitalisme sur le plan de la quantité. Sur le plan de la qualité qui

585 dilemme que nous pose le capitalisme sur le plan de la quantité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, s

586 lemme que nous pose le capitalisme sur le plan de la quantité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, surp

587 pitalisme sur le plan de la quantité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, surproduction signifiera : pr

588 alisme sur le plan de la quantité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, surproduction signifiera : produ

589 quantité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, surproduction signifiera : production de valeurs inassimi

590 ntité. Sur le plan de la qualité qui est celui de la culture, surproduction signifiera : production de valeurs inassimilab

591 la culture, surproduction signifiera : production de valeurs inassimilables ; et sous-consommation : inaptitude des masses

592 à vivre des valeurs qu’on leur transmet, soit par la presse, soit par l’école, ou plus rarement, par le livre. En d’autres

593 qu’on leur transmet, soit par la presse, soit par l’ école, ou plus rarement, par le livre. En d’autres termes, la culture

594 a presse, soit par l’école, ou plus rarement, par le livre. En d’autres termes, la culture ne « rend » plus. Elle n’est pl

595 plus rarement, par le livre. En d’autres termes, la culture ne « rend » plus. Elle n’est plus à notre mesure, elle nous o

596 s à notre mesure, elle nous offre des nourritures de luxe, et nous avons besoin de pain de ménage. Elle nous offre des spé

597 fre des nourritures de luxe, et nous avons besoin de pain de ménage. Elle nous offre des spécialités pharmaceutiques et no

598 nourritures de luxe, et nous avons besoin de pain de ménage. Elle nous offre des spécialités pharmaceutiques et nous avons

599 spécialités pharmaceutiques et nous avons besoin de tonifiants élémentaires, de vitamines naturelles. Laissons là ces ima

600 et nous avons besoin de tonifiants élémentaires, de vitamines naturelles. Laissons là ces images qui pourraient encore ég

601 sons là ces images qui pourraient encore égarer : la culture qu’on nous donne ne nous commande plus rien. Elle parle dans

602 donne ne nous commande plus rien. Elle parle dans le vide. Elle parle dans les auditoires d’une université vieillie, dans

603 us rien. Elle parle dans le vide. Elle parle dans les auditoires d’une université vieillie, dans les revues d’une élite bou

604 arle dans le vide. Elle parle dans les auditoires d’ une université vieillie, dans les revues d’une élite bourgeoise raréfi

605 ns les auditoires d’une université vieillie, dans les revues d’une élite bourgeoise raréfiée, dans des rencontres d’initiés

606 toires d’une université vieillie, dans les revues d’ une élite bourgeoise raréfiée, dans des rencontres d’initiés qui se co

607 ne élite bourgeoise raréfiée, dans des rencontres d’ initiés qui se considèrent les uns les autres avec méfiance et qui n’o

608 dans des rencontres d’initiés qui se considèrent les uns les autres avec méfiance et qui n’ont pas de contact avec le gran

609 s rencontres d’initiés qui se considèrent les uns les autres avec méfiance et qui n’ont pas de contact avec le grand public

610 les uns les autres avec méfiance et qui n’ont pas de contact avec le grand public. Le peuple ne se soucie pas de comprendr

611 es avec méfiance et qui n’ont pas de contact avec le grand public. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue é

612 et qui n’ont pas de contact avec le grand public. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébri

613 avec le grand public. Le peuple ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, aristocratique. Il s’e

614 tient à ses préjugés, tout en souffrant vaguement de se sentir exclu de mystères dont il croit encore qu’ils détiennent le

615 s, tout en souffrant vaguement de se sentir exclu de mystères dont il croit encore qu’ils détiennent les secrets du pouvoi

616 e mystères dont il croit encore qu’ils détiennent les secrets du pouvoir. Cependant que les vrais pouvoirs, libérés eux aus

617 détiennent les secrets du pouvoir. Cependant que les vrais pouvoirs, libérés eux aussi du contrôle et des mesures de l’esp

618 irs, libérés eux aussi du contrôle et des mesures de l’esprit, se débattent dans l’opportunisme, ballottés entre l’opinion

619 , libérés eux aussi du contrôle et des mesures de l’ esprit, se débattent dans l’opportunisme, ballottés entre l’opinion, q

620 ôle et des mesures de l’esprit, se débattent dans l’ opportunisme, ballottés entre l’opinion, qui traduit l’ignorance commu

621 se débattent dans l’opportunisme, ballottés entre l’ opinion, qui traduit l’ignorance commune, et quelques principes sacro-

622 ortunisme, ballottés entre l’opinion, qui traduit l’ ignorance commune, et quelques principes sacro-saints5 dont ils ont pe

623 elques principes sacro-saints5 dont ils ont perdu le secret : c’était le secret d’une culture qui est morte. ⁂ Séparation

624 ro-saints5 dont ils ont perdu le secret : c’était le secret d’une culture qui est morte. ⁂ Séparation du peuple et des « g

625 dont ils ont perdu le secret : c’était le secret d’ une culture qui est morte. ⁂ Séparation du peuple et des « gens cultiv

626 on du peuple et des « gens cultivés », séparation de l’esprit et des pouvoirs réels, voilà le terme d’une évolution, ou mi

627 du peuple et des « gens cultivés », séparation de l’ esprit et des pouvoirs réels, voilà le terme d’une évolution, ou mieux

628 paration de l’esprit et des pouvoirs réels, voilà le terme d’une évolution, ou mieux d’une décomposition dont nous sommes

629 de l’esprit et des pouvoirs réels, voilà le terme d’ une évolution, ou mieux d’une décomposition dont nous sommes les victi

630 s réels, voilà le terme d’une évolution, ou mieux d’ une décomposition dont nous sommes les victimes, par surcroît de malhe

631 on, ou mieux d’une décomposition dont nous sommes les victimes, par surcroît de malheur, inconscientes. On peut résumer d’u

632 ition dont nous sommes les victimes, par surcroît de malheur, inconscientes. On peut résumer d’un seul mot les effets de c

633 rcroît de malheur, inconscientes. On peut résumer d’ un seul mot les effets de cette décadence : c’est un dessaisissement d

634 eur, inconscientes. On peut résumer d’un seul mot les effets de cette décadence : c’est un dessaisissement de la culture. J

635 cientes. On peut résumer d’un seul mot les effets de cette décadence : c’est un dessaisissement de la culture. Je ne vois

636 ets de cette décadence : c’est un dessaisissement de la culture. Je ne vois qu’un seul de nos contemporains qui ait étudié

637 de cette décadence : c’est un dessaisissement de la culture. Je ne vois qu’un seul de nos contemporains qui ait étudié sé

638 saisissement de la culture. Je ne vois qu’un seul de nos contemporains qui ait étudié sérieusement les causes historiques

639 de nos contemporains qui ait étudié sérieusement les causes historiques de cette situation : Henri de Man, dans l’Idée soc

640 ui ait étudié sérieusement les causes historiques de cette situation : Henri de Man, dans l’Idée socialiste. Cet ouvrage f

641 storiques de cette situation : Henri de Man, dans l’ Idée socialiste. Cet ouvrage fort compact, indigeste comme la plupart

642 omme la plupart de ceux qui ont exercé une action de quelque durée sur leur temps, — qu’il suffise de citer Marx et Sorel 

643 de quelque durée sur leur temps, — qu’il suffise de citer Marx et Sorel — restera le premier témoignage important de notr

644 t Sorel — restera le premier témoignage important de notre prise de conscience culturelle, j’entends de notre prise de mau

645 e notre prise de conscience culturelle, j’entends de notre prise de mauvaise conscience. C’est aussi qu’il est le premier

646 e conscience culturelle, j’entends de notre prise de mauvaise conscience. C’est aussi qu’il est le premier à définir une c

647 est le premier à définir une conscience nouvelle de la culture créatrice — conscience dont je n’ai pas encore à critiquer

648 t le premier à définir une conscience nouvelle de la culture créatrice — conscience dont je n’ai pas encore à critiquer la

649 — conscience dont je n’ai pas encore à critiquer la qualité ou la valeur, mais dont je me borne à constater, pour le mome

650 dont je n’ai pas encore à critiquer la qualité ou la valeur, mais dont je me borne à constater, pour le moment, qu’elle ex

651 a valeur, mais dont je me borne à constater, pour le moment, qu’elle existe et que c’est grâce à elle que de Man a pu déco

652 que c’est grâce à elle que de Man a pu découvrir les vices constitutifs de la culture décadente6. Prenons acte, en passant

653 que de Man a pu découvrir les vices constitutifs de la culture décadente6. Prenons acte, en passant, de ce fait : le prop

654 e de Man a pu découvrir les vices constitutifs de la culture décadente6. Prenons acte, en passant, de ce fait : le prophèt

655 la culture décadente6. Prenons acte, en passant, de ce fait : le prophète, au sens tout humain que l’on donne couramment

656 écadente6. Prenons acte, en passant, de ce fait : le prophète, au sens tout humain que l’on donne couramment à ce terme — 

657 de ce fait : le prophète, au sens tout humain que l’ on donne couramment à ce terme — est le seul historien clairvoyant. Sé

658 humain que l’on donne couramment à ce terme — est le seul historien clairvoyant. Séparer prophétie et histoire comme le fo

659 clairvoyant. Séparer prophétie et histoire comme le font les mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le sec

660 yant. Séparer prophétie et histoire comme le font les mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de l

661 font les mauvais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’au

662 ais savants, c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeux de qui

663 , c’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeux de qui sait voir

664 ’est prétendre étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeux de qui sait voir les

665 re étudier la nuit sans le secours de la lumière. Le sens du passé n’apparaît qu’aux yeux de qui sait voir les aboutisseme

666 du passé n’apparaît qu’aux yeux de qui sait voir les aboutissements actuels dans une perspective ouverte ; celle des décis

667 ective ouverte ; celle des décisions qui engagent les développements futurs et le télos, ou but dernier, de l’homme. C’est

668 cisions qui engagent les développements futurs et le télos, ou but dernier, de l’homme. C’est toujours « l’utopie », qu’on

669 éveloppements futurs et le télos, ou but dernier, de l’homme. C’est toujours « l’utopie », qu’on choisit par un acte de fo

670 loppements futurs et le télos, ou but dernier, de l’ homme. C’est toujours « l’utopie », qu’on choisit par un acte de foi,

671 los, ou but dernier, de l’homme. C’est toujours «  l’ utopie », qu’on choisit par un acte de foi, qui détermine notre vision

672 toujours « l’utopie », qu’on choisit par un acte de foi, qui détermine notre vision rétrospective. C’est elle seule qui d

673 st incluse dans celle des fins, et c’est pourquoi la vigueur de nos prises sur les documents de l’histoire n’est qu’un asp

674 dans celle des fins, et c’est pourquoi la vigueur de nos prises sur les documents de l’histoire n’est qu’un aspect de notr

675 s, et c’est pourquoi la vigueur de nos prises sur les documents de l’histoire n’est qu’un aspect de notre puissance personn

676 urquoi la vigueur de nos prises sur les documents de l’histoire n’est qu’un aspect de notre puissance personnelle d’antici

677 uoi la vigueur de nos prises sur les documents de l’ histoire n’est qu’un aspect de notre puissance personnelle d’anticipat

678 ur les documents de l’histoire n’est qu’un aspect de notre puissance personnelle d’anticipation. L’histoire n’est qu’une p

679 n’est qu’un aspect de notre puissance personnelle d’ anticipation. L’histoire n’est qu’une prophétie qui se retourne. De Ma

680 ct de notre puissance personnelle d’anticipation. L’ histoire n’est qu’une prophétie qui se retourne. De Man part donc du c

681 agit déjà comme telle, ne fût-ce qu’en précisant les traits réels de la culture qu’elle prétend remplacer. Dans la mesure

682 telle, ne fût-ce qu’en précisant les traits réels de la culture qu’elle prétend remplacer. Dans la mesure où la culture bo

683 le, ne fût-ce qu’en précisant les traits réels de la culture qu’elle prétend remplacer. Dans la mesure où la culture bourg

684 els de la culture qu’elle prétend remplacer. Dans la mesure où la culture bourgeoise est liée aujourd’hui aux conditions é

685 ture qu’elle prétend remplacer. Dans la mesure où la culture bourgeoise est liée aujourd’hui aux conditions économiques qu

686 rd’hui aux conditions économiques qui définissent la classe bourgeoise, on est en droit de supposer que cette culture proc

687 définissent la classe bourgeoise, on est en droit de supposer que cette culture procède dès l’origine de la puissance qui

688 n droit de supposer que cette culture procède dès l’ origine de la puissance qui porta cette bourgeoisie au pouvoir. Il fau

689 supposer que cette culture procède dès l’origine de la puissance qui porta cette bourgeoisie au pouvoir. Il faut situer v

690 pposer que cette culture procède dès l’origine de la puissance qui porta cette bourgeoisie au pouvoir. Il faut situer vers

691 cette bourgeoisie au pouvoir. Il faut situer vers le début du xive siècle la première accession d’une bourgeoisie urbaine

692 rs le début du xive siècle la première accession d’ une bourgeoisie urbaine aux charges gouvernementales. Dès le xiiie si

693 geoisie urbaine aux charges gouvernementales. Dès le xiiie siècle était apparue une conception du travail et de la cultur

694 siècle était apparue une conception du travail et de la culture qui va caractériser la nouvelle classe opposée à la nobles

695 cle était apparue une conception du travail et de la culture qui va caractériser la nouvelle classe opposée à la noblesse

696 n du travail et de la culture qui va caractériser la nouvelle classe opposée à la noblesse féodale. Pour les auteurs bourg

697 qui va caractériser la nouvelle classe opposée à la noblesse féodale. Pour les auteurs bourgeois de cette époque « la dig

698 uvelle classe opposée à la noblesse féodale. Pour les auteurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’homme ne dépend n

699 à la noblesse féodale. Pour les auteurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni

700 ale. Pour les auteurs bourgeois de cette époque «  la dignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mai

701 es auteurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son ac

702 auteurs bourgeois de cette époque « la dignité de l’ homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activ

703 cette époque « la dignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture 

704 te époque « la dignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture ».

705 ignité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture ». Culture et trava

706 ité de l’homme ne dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture ». Culture et travail

707 dépend ni de la naissance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture ». Culture et travail se trouvent ainsi

708 issance ni de la fortune, mais de son activité et de sa culture ». Culture et travail se trouvent ainsi liés dans un même

709 ail se trouvent ainsi liés dans un même mouvement de révolte contre la féodalité. « Que ce fait nouveau, le respect du tra

710 nsi liés dans un même mouvement de révolte contre la féodalité. « Que ce fait nouveau, le respect du travail, ait la signi

711 volte contre la féodalité. « Que ce fait nouveau, le respect du travail, ait la signification d’une révolution sociale, c’

712 « Que ce fait nouveau, le respect du travail, ait la signification d’une révolution sociale, c’est ce que l’on aurait pein

713 veau, le respect du travail, ait la signification d’ une révolution sociale, c’est ce que l’on aurait peine à exagérer. Il

714 nification d’une révolution sociale, c’est ce que l’ on aurait peine à exagérer. Il n’implique pas seulement qu’une nouvell

715 qu’une nouvelle classe bourgeoise exige désormais le respect et le pouvoir, parce qu’elle vit du travail de ses mains. La

716 e classe bourgeoise exige désormais le respect et le pouvoir, parce qu’elle vit du travail de ses mains. La mentalité de c

717 spect et le pouvoir, parce qu’elle vit du travail de ses mains. La mentalité de cette classe implique en outre une exigenc

718 uvoir, parce qu’elle vit du travail de ses mains. La mentalité de cette classe implique en outre une exigence morale, adre

719 qu’elle vit du travail de ses mains. La mentalité de cette classe implique en outre une exigence morale, adressée à la soc

720 implique en outre une exigence morale, adressée à la société tout entière ; et l’Église, en tant que directrice du devoir

721 e morale, adressée à la société tout entière ; et l’ Église, en tant que directrice du devoir universel, fait sienne cette

722 apparaît comme une révolution radicale. Alors que le travail du paysan asservi était pour lui « un destin qu’il subissait 

723 rvi était pour lui « un destin qu’il subissait », le travail du bourgeois devient « une réalisation voulue par lui-même ».

724 devient « une réalisation voulue par lui-même ». Le travail du paysan asservissait, le travail du bourgeois libérait. Le

725 ar lui-même ». Le travail du paysan asservissait, le travail du bourgeois libérait. Le bourgeois désormais possède l’arme

726 n asservissait, le travail du bourgeois libérait. Le bourgeois désormais possède l’arme morale qui lui permettra de constr

727 ourgeois libérait. Le bourgeois désormais possède l’ arme morale qui lui permettra de construire. À ce moment, la culture e

728 désormais possède l’arme morale qui lui permettra de construire. À ce moment, la culture est travail, revendication constr

729 ale qui lui permettra de construire. À ce moment, la culture est travail, revendication constructive ; elle mesure à la fo

730 evendication constructive ; elle mesure à la fois la pensée et l’action. Elle est comme la mesure vivante de la société ré

731 constructive ; elle mesure à la fois la pensée et l’ action. Elle est comme la mesure vivante de la société rénovée. Mais l

732 e à la fois la pensée et l’action. Elle est comme la mesure vivante de la société rénovée. Mais la situation se renverse a

733 sée et l’action. Elle est comme la mesure vivante de la société rénovée. Mais la situation se renverse au siècle suivant,

734 et l’action. Elle est comme la mesure vivante de la société rénovée. Mais la situation se renverse au siècle suivant, c’e

735 mme la mesure vivante de la société rénovée. Mais la situation se renverse au siècle suivant, c’est-à-dire dès l’instant o

736 n se renverse au siècle suivant, c’est-à-dire dès l’ instant où la bourgeoisie s’établit, triomphante, dans le domaine conq

737 au siècle suivant, c’est-à-dire dès l’instant où la bourgeoisie s’établit, triomphante, dans le domaine conquis. La charn

738 nt où la bourgeoisie s’établit, triomphante, dans le domaine conquis. La charnière doit être située aux confins du xiiie

739 s’établit, triomphante, dans le domaine conquis. La charnière doit être située aux confins du xiiie et du xive siècle,

740 aux confins du xiiie et du xive siècle, pendant la brève suprématie de la classe révolutionnaire. Je cite encore de Man,

741 et du xive siècle, pendant la brève suprématie de la classe révolutionnaire. Je cite encore de Man, un peu longuement,

742 t du xive siècle, pendant la brève suprématie de la classe révolutionnaire. Je cite encore de Man, un peu longuement, la

743 nnaire. Je cite encore de Man, un peu longuement, la page en vaut la peine : Tant que cette classe (bourgeoise) fut au po

744 encore de Man, un peu longuement, la page en vaut la peine : Tant que cette classe (bourgeoise) fut au pouvoir, elle fit

745 ette classe (bourgeoise) fut au pouvoir, elle fit de la séparation entre la propriété et le travail le fondement de ses pr

746 e classe (bourgeoise) fut au pouvoir, elle fit de la séparation entre la propriété et le travail le fondement de ses préte

747 ) fut au pouvoir, elle fit de la séparation entre la propriété et le travail le fondement de ses prétentions à la suprémat

748 , elle fit de la séparation entre la propriété et le travail le fondement de ses prétentions à la suprématie. Elle se serv

749 de la séparation entre la propriété et le travail le fondement de ses prétentions à la suprématie. Elle se servit à cette

750 ion entre la propriété et le travail le fondement de ses prétentions à la suprématie. Elle se servit à cette fin du moyen

751 é et le travail le fondement de ses prétentions à la suprématie. Elle se servit à cette fin du moyen toujours utilisé par

752 servit à cette fin du moyen toujours utilisé par les parvenus qui, ayant réussi à émerger de leur milieu originel de trava

753 lisé par les parvenus qui, ayant réussi à émerger de leur milieu originel de travailleurs, ont acquis la possibilité de me

754 i, ayant réussi à émerger de leur milieu originel de travailleurs, ont acquis la possibilité de mener une existence oisive

755 leur milieu originel de travailleurs, ont acquis la possibilité de mener une existence oisive de consommateurs : elle s’a

756 iginel de travailleurs, ont acquis la possibilité de mener une existence oisive de consommateurs : elle s’adapta au style

757 quis la possibilité de mener une existence oisive de consommateurs : elle s’adapta au style de vie du milieu non producteu

758 oisive de consommateurs : elle s’adapta au style de vie du milieu non producteur, antérieurement accédé au pouvoir, c’est

759 au pouvoir, c’est-à-dire dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout pen

760 oir, c’est-à-dire dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout pendant le

761 , c’est-à-dire dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout pendant les d

762 e dans ce cas-là, au style de vie de la noblesse. Les « grandes familles » bourgeoises, surtout pendant les deux dernières

763 « grandes familles » bourgeoises, surtout pendant les deux dernières générations qui précédèrent leur chute, se mirent en m

764 tunes en biens-fonds, et à tirer leurs ressources de charges politiques, de prébendes, de l’affermage des impôts et des do

765 t à tirer leurs ressources de charges politiques, de prébendes, de l’affermage des impôts et des douanes, ou d’affaires de

766 s ressources de charges politiques, de prébendes, de l’affermage des impôts et des douanes, ou d’affaires de prêts, le tou

767 essources de charges politiques, de prébendes, de l’ affermage des impôts et des douanes, ou d’affaires de prêts, le tout s

768 des, de l’affermage des impôts et des douanes, ou d’ affaires de prêts, le tout strictement réservé aux familles dirigeante

769 ffermage des impôts et des douanes, ou d’affaires de prêts, le tout strictement réservé aux familles dirigeantes… Les nouv

770 es impôts et des douanes, ou d’affaires de prêts, le tout strictement réservé aux familles dirigeantes… Les nouveaux maîtr

771 out strictement réservé aux familles dirigeantes… Les nouveaux maîtres s’appelaient en Flandre ervachtige lieden (gens héré

772 eden (gens héréditaires), ils se firent qualifier de here (monsieur), se bâtirent en ville des « steenen » (manoirs en pie

773 s « steenen » (manoirs en pierre), servirent dans l’ armée comme cavaliers, marièrent leurs filles de préférence à des nobl

774 nobles, et acquirent autant que possible un titre de noblesse en achetant une terre nobiliaire. En revanche le peuple les

775 sse en achetant une terre nobiliaire. En revanche le peuple les traitait de « lediggangers » (oisifs). Tant qu’ils exercèr

776 etant une terre nobiliaire. En revanche le peuple les traitait de « lediggangers » (oisifs). Tant qu’ils exercèrent une fon

777 re nobiliaire. En revanche le peuple les traitait de « lediggangers » (oisifs). Tant qu’ils exercèrent une fonction produc

778 pouvoir resta inébranlable ; dès qu’ils passèrent de l’ascétisme bourgeois au luxe féodal, ils subirent le jugement de la

779 voir resta inébranlable ; dès qu’ils passèrent de l’ ascétisme bourgeois au luxe féodal, ils subirent le jugement de la rév

780 ’ascétisme bourgeois au luxe féodal, ils subirent le jugement de la révolution. Ils pouvaient d’autant moins l’éviter qu’i

781 ourgeois au luxe féodal, ils subirent le jugement de la révolution. Ils pouvaient d’autant moins l’éviter qu’ils avaient d

782 geois au luxe féodal, ils subirent le jugement de la révolution. Ils pouvaient d’autant moins l’éviter qu’ils avaient dès

783 irent le jugement de la révolution. Ils pouvaient d’ autant moins l’éviter qu’ils avaient dès le début considéré le fait de

784 nt de la révolution. Ils pouvaient d’autant moins l’ éviter qu’ils avaient dès le début considéré le fait de s’adonner à un

785 vaient d’autant moins l’éviter qu’ils avaient dès le début considéré le fait de s’adonner à un travail physique et product

786 ns l’éviter qu’ils avaient dès le début considéré le fait de s’adonner à un travail physique et productif comme un motif s

787 ter qu’ils avaient dès le début considéré le fait de s’adonner à un travail physique et productif comme un motif suffisant

788 oductif comme un motif suffisant pour être exclus de la participation au pouvoir politique. Tant qu’ils furent au pouvoir,

789 ctif comme un motif suffisant pour être exclus de la participation au pouvoir politique. Tant qu’ils furent au pouvoir, le

790 pouvoir politique. Tant qu’ils furent au pouvoir, le droit de vote et l’accès aux fonctions administratives municipales re

791 olitique. Tant qu’ils furent au pouvoir, le droit de vote et l’accès aux fonctions administratives municipales restèrent r

792 ant qu’ils furent au pouvoir, le droit de vote et l’ accès aux fonctions administratives municipales restèrent réservés à c

793 ives municipales restèrent réservés à ceux « dont les ongles n’étaient pas bleus ». C’est à leurs ongles bleus que l’on rec

794 aient pas bleus ». C’est à leurs ongles bleus que l’ on reconnaissait les travailleurs de la laine, celle-ci étant toujours

795 C’est à leurs ongles bleus que l’on reconnaissait les travailleurs de la laine, celle-ci étant toujours teinte d’abord au p

796 les bleus que l’on reconnaissait les travailleurs de la laine, celle-ci étant toujours teinte d’abord au pastel. Or la dif

797 bleus que l’on reconnaissait les travailleurs de la laine, celle-ci étant toujours teinte d’abord au pastel. Or la différ

798 le-ci étant toujours teinte d’abord au pastel. Or la différence entre la main ouvrière et la main non ouvrière a depuis to

799 teinte d’abord au pastel. Or la différence entre la main ouvrière et la main non ouvrière a depuis toujours été un des sy

800 astel. Or la différence entre la main ouvrière et la main non ouvrière a depuis toujours été un des symboles les plus usit

801 on ouvrière a depuis toujours été un des symboles les plus usités de la distinction entre les classes 7. L’appel au « poing

802 puis toujours été un des symboles les plus usités de la distinction entre les classes 7. L’appel au « poing calleux », que

803 s toujours été un des symboles les plus usités de la distinction entre les classes 7. L’appel au « poing calleux », que la

804 symboles les plus usités de la distinction entre les classes 7. L’appel au « poing calleux », que la bourgeoisie reproche

805 lus usités de la distinction entre les classes 7. L’ appel au « poing calleux », que la bourgeoisie reproche depuis le xixe

806 les classes 7. L’appel au « poing calleux », que la bourgeoisie reproche depuis le xixe siècle aux ouvriers socialistes

807 ing calleux », que la bourgeoisie reproche depuis le xixe siècle aux ouvriers socialistes comme un manque de goût démagog

808 siècle aux ouvriers socialistes comme un manque de goût démagogique, n’est vraiment pas une invention socialiste. Ce n’e

809 aiment pas une invention socialiste. Ce n’est que la réplique prolétarienne à une thèse qui date des premiers efforts de l

810 arienne à une thèse qui date des premiers efforts de la bourgeoisie pour s’élever, en qualité de classe « instruite et ais

811 enne à une thèse qui date des premiers efforts de la bourgeoisie pour s’élever, en qualité de classe « instruite et aisée 

812 forts de la bourgeoisie pour s’élever, en qualité de classe « instruite et aisée » au-dessus de la classe des travailleurs

813 ualité de classe « instruite et aisée » au-dessus de la classe des travailleurs. Interprétons maintenant ces faits écono

814 ité de classe « instruite et aisée » au-dessus de la classe des travailleurs. Interprétons maintenant ces faits économiq

815 . Interprétons maintenant ces faits économiques de notre point de vue culturel. L’éthique générale des bourgeois, qui le

816 faits économiques de notre point de vue culturel. L’ éthique générale des bourgeois, qui les a portés au pouvoir, considéra

817 e culturel. L’éthique générale des bourgeois, qui les a portés au pouvoir, considérait le travail comme une valeur en soi,

818 urgeois, qui les a portés au pouvoir, considérait le travail comme une valeur en soi, comme une valeur culturelle donnant

819 aleur en soi, comme une valeur culturelle donnant le droit de gouverner aux travailleurs. Mais dès que la bourgeoisie se v

820 soi, comme une valeur culturelle donnant le droit de gouverner aux travailleurs. Mais dès que la bourgeoisie se voit nanti

821 droit de gouverner aux travailleurs. Mais dès que la bourgeoisie se voit nantie, elle oublie l’aspect héroïque de la puiss

822 ès que la bourgeoisie se voit nantie, elle oublie l’ aspect héroïque de la puissance qui l’a soulevée. Elle dissocie cette

823 sie se voit nantie, elle oublie l’aspect héroïque de la puissance qui l’a soulevée. Elle dissocie cette puissance, née de

824 se voit nantie, elle oublie l’aspect héroïque de la puissance qui l’a soulevée. Elle dissocie cette puissance, née de l’u

825 elle oublie l’aspect héroïque de la puissance qui l’ a soulevée. Elle dissocie cette puissance, née de l’union du travail e

826 l’a soulevée. Elle dissocie cette puissance, née de l’union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pen

827 a soulevée. Elle dissocie cette puissance, née de l’ union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée

828 cie cette puissance, née de l’union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la cultur

829 cette puissance, née de l’union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture e

830 ance, née de l’union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse l

831 e, née de l’union du travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse le t

832 travail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse le travail. Ce faisant e

833 avail et de la culture, de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse le travail. Ce faisant elle

834 , de la main ouvrière et de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse le travail. Ce faisant elle adopte une attitude n

835 t de la pensée. Elle garde la culture et rabaisse le travail. Ce faisant elle adopte une attitude nouvelle vis-à-vis de la

836 nt elle adopte une attitude nouvelle vis-à-vis de la culture. Elle transforme ce qui était ses outils en propriété assurée

837 rme ce qui était ses outils en propriété assurée. La culture n’est plus un combat, elle devient une distinction ; c’est-à-

838 est-à-dire une fin en soi, non plus un instrument de lutte. Elle cesse d’être une production pour devenir une consommation

839 soi, non plus un instrument de lutte. Elle cesse d’ être une production pour devenir une consommation réservée aux bourgeo

840 onsommation réservée aux bourgeois « oisifs » qui la « cultivent » pour elle-même. Que nous enseigne cette évolution ? Il

841 nstatation des plus graves : c’est qu’il y a dans l’ éthique bourgeoise une espèce de fatalité qui la fait se retourner con

842 st qu’il y a dans l’éthique bourgeoise une espèce de fatalité qui la fait se retourner contre elle-même dès qu’elle parvie

843 s l’éthique bourgeoise une espèce de fatalité qui la fait se retourner contre elle-même dès qu’elle parvient à s’établir.

844 e parvient à s’établir. Il y a dans ses postulats de départ, à la base de ses conceptions provisoirement réunies en vue d’

845 s’établir. Il y a dans ses postulats de départ, à la base de ses conceptions provisoirement réunies en vue d’une conquête

846 r. Il y a dans ses postulats de départ, à la base de ses conceptions provisoirement réunies en vue d’une conquête précise,

847 de ses conceptions provisoirement réunies en vue d’ une conquête précise, un vice profond que le succès révèle. ⁂ Cette fa

848 n vue d’une conquête précise, un vice profond que le succès révèle. ⁂ Cette fatalité, ce vice, de Man ne les a pas nommés.

849 ccès révèle. ⁂ Cette fatalité, ce vice, de Man ne les a pas nommés. Préoccupé exclusivement par les aspects économiques et

850 ne les a pas nommés. Préoccupé exclusivement par les aspects économiques et moraux, il semble bien qu’il n’ait pas vu que

851 moraux, il semble bien qu’il n’ait pas vu que si la puissance bourgeoise était promise à la dissociation dès l’instant mê

852 vu que si la puissance bourgeoise était promise à la dissociation dès l’instant même de sa victoire, c’était en vertu d’un

853 ce bourgeoise était promise à la dissociation dès l’ instant même de sa victoire, c’était en vertu d’une erreur non point a

854 tait promise à la dissociation dès l’instant même de sa victoire, c’était en vertu d’une erreur non point accidentelle mai

855 e erreur non point accidentelle mais initiale, et de l’ordre du spirituel. La description historique de de Man se fonde en

856 rreur non point accidentelle mais initiale, et de l’ ordre du spirituel. La description historique de de Man se fonde en de

857 ntelle mais initiale, et de l’ordre du spirituel. La description historique de de Man se fonde en dernière analyse sur une

858 e l’ordre du spirituel. La description historique de de Man se fonde en dernière analyse sur une thèse d’origine marxiste 

859 de Man se fonde en dernière analyse sur une thèse d’ origine marxiste : elle aboutit à mettre en évidence le vieux conflit

860 gine marxiste : elle aboutit à mettre en évidence le vieux conflit des exploiteurs et exploités. Il est vrai que de Man po

861 de Man pousse « au-delà du marxisme ». Il refuse de s’en tenir à la simple constatation d’antagonismes économiques. Il ac

862  au-delà du marxisme ». Il refuse de s’en tenir à la simple constatation d’antagonismes économiques. Il accorde autant d’i

863 Il refuse de s’en tenir à la simple constatation d’ antagonismes économiques. Il accorde autant d’importance aux facteurs

864 ion d’antagonismes économiques. Il accorde autant d’ importance aux facteurs moraux de l’histoire, et par là même sa critiq

865 l accorde autant d’importance aux facteurs moraux de l’histoire, et par là même sa critique se révèle plus féconde du poin

866 ccorde autant d’importance aux facteurs moraux de l’ histoire, et par là même sa critique se révèle plus féconde du point d

867 a critique se révèle plus féconde du point de vue de la culture. Mais on peut se demander sérieusement si ce premier progr

868 ritique se révèle plus féconde du point de vue de la culture. Mais on peut se demander sérieusement si ce premier progrès

869 cœur du conflit véritable. Là où Marx se contente d’ opposer des intérêts contradictoires — ceux des patrons et ceux des em

870 es — ceux des patrons et ceux des employés, selon le schéma hégélien de la dialectique du maître et du serviteur — de Man

871 ns et ceux des employés, selon le schéma hégélien de la dialectique du maître et du serviteur — de Man oppose des éthiques

872 et ceux des employés, selon le schéma hégélien de la dialectique du maître et du serviteur — de Man oppose des éthiques, d

873 erviteur — de Man oppose des éthiques, des styles de vie, des conceptions d’ordre moral. C’est ici qu’une question plus pr

874 des éthiques, des styles de vie, des conceptions d’ ordre moral. C’est ici qu’une question plus profonde me paraît devoir

875 stion plus profonde me paraît devoir être posée : l’ éthique des maîtres oisifs est-elle vraiment la négation de l’éthique

876  : l’éthique des maîtres oisifs est-elle vraiment la négation de l’éthique des travailleurs, qui les a enrichis ? Serait-i

877 des maîtres oisifs est-elle vraiment la négation de l’éthique des travailleurs, qui les a enrichis ? Serait-il absurde de

878 s maîtres oisifs est-elle vraiment la négation de l’ éthique des travailleurs, qui les a enrichis ? Serait-il absurde de so

879 nt la négation de l’éthique des travailleurs, qui les a enrichis ? Serait-il absurde de soutenir que c’est au fond la même

880 vailleurs, qui les a enrichis ? Serait-il absurde de soutenir que c’est au fond la même éthique qui fait la force du bourg

881 ? Serait-il absurde de soutenir que c’est au fond la même éthique qui fait la force du bourgeois-travailleur et la faibles

882 utenir que c’est au fond la même éthique qui fait la force du bourgeois-travailleur et la faiblesse du bourgeois-propriéta

883 que qui fait la force du bourgeois-travailleur et la faiblesse du bourgeois-propriétaire ? Ne pourrait-on pas en déduire q

884 -propriétaire ? Ne pourrait-on pas en déduire que l’ erreur d’une telle éthique est commune aux uns et aux autres, aux patr

885 aire ? Ne pourrait-on pas en déduire que l’erreur d’ une telle éthique est commune aux uns et aux autres, aux patrons et au

886 uns et aux autres, aux patrons et aux ouvriers ? L’ examen des triomphes ultérieurs, beaucoup plus complets et durables, d

887 s ultérieurs, beaucoup plus complets et durables, de la bourgeoisie d’Occident, nous permettra peut-être de répondre à cet

888 ltérieurs, beaucoup plus complets et durables, de la bourgeoisie d’Occident, nous permettra peut-être de répondre à cette

889 coup plus complets et durables, de la bourgeoisie d’ Occident, nous permettra peut-être de répondre à cette question décisi

890 bourgeoisie d’Occident, nous permettra peut-être de répondre à cette question décisive. L’établissement légal des classes

891 peut-être de répondre à cette question décisive. L’ établissement légal des classes bourgeoises ne date que du xixe siècl

892 assurance qui ont permis aux écrivains bourgeois d’ exprimer sans aucun scrupule les fondements secrets de leur puissance.

893 crivains bourgeois d’exprimer sans aucun scrupule les fondements secrets de leur puissance. Aussi les écrits des grands cle

894 primer sans aucun scrupule les fondements secrets de leur puissance. Aussi les écrits des grands clercs du xixe et des dé

895 e les fondements secrets de leur puissance. Aussi les écrits des grands clercs du xixe et des débuts du xxe siècle vont-i

896 le vont-ils sans doute nous révéler plus aisément la nature spirituelle de l’erreur qui, peut-être, affecta dès le princip

897 nous révéler plus aisément la nature spirituelle de l’erreur qui, peut-être, affecta dès le principe l’éthique et la cult

898 us révéler plus aisément la nature spirituelle de l’ erreur qui, peut-être, affecta dès le principe l’éthique et la culture

899 irituelle de l’erreur qui, peut-être, affecta dès le principe l’éthique et la culture bourgeoises. Quelques remarques prél

900 l’erreur qui, peut-être, affecta dès le principe l’ éthique et la culture bourgeoises. Quelques remarques préliminaires no

901 , peut-être, affecta dès le principe l’éthique et la culture bourgeoises. Quelques remarques préliminaires nous aideront à

902 marques préliminaires nous aideront à interpréter les illustrations qui vont suivre. 4. Dans Deutscher Geist in Gefahr. L

903 ist in Gefahr. Le premier chapitre en a paru dans la Nouvelle Revue française de décembre 1931. 5. Droit romain, principe

904 apitre en a paru dans la Nouvelle Revue française de décembre 1931. 5. Droit romain, principes de 89, sécurité, etc. Tout

905 ise de décembre 1931. 5. Droit romain, principes de 89, sécurité, etc. Tout ce que symbolise le nom de Poincaré et qu’on

906 cipes de 89, sécurité, etc. Tout ce que symbolise le nom de Poincaré et qu’on lui a reproché sans trop savoir pourquoi : p

907 e 89, sécurité, etc. Tout ce que symbolise le nom de Poincaré et qu’on lui a reproché sans trop savoir pourquoi : parce qu

908 ir pourquoi : parce qu’on sentait obscurément que les mesures du siècle avaient changé. Mais on n’en avait pas une conscien

909 conscience assurée, positive. 6. Il est curieux de noter qu’à la page 36 de son livre, de Man soutient un point de vue t

910 urée, positive. 6. Il est curieux de noter qu’à la page 36 de son livre, de Man soutient un point de vue tout contraire 

911 ive. 6. Il est curieux de noter qu’à la page 36 de son livre, de Man soutient un point de vue tout contraire : « Il faut

912 t de vue tout contraire : « Il faut d’abord avoir le sentiment de ce qu’il y a de mauvais dans l’ordre existant pour pouvo

913 contraire : « Il faut d’abord avoir le sentiment de ce qu’il y a de mauvais dans l’ordre existant pour pouvoir se représe

914 l faut d’abord avoir le sentiment de ce qu’il y a de mauvais dans l’ordre existant pour pouvoir se représenter ce qui sera

915 voir le sentiment de ce qu’il y a de mauvais dans l’ ordre existant pour pouvoir se représenter ce qui serait bien. » Cette

916 ésenter ce qui serait bien. » Cette phrase serait la négation de ce qu’il y a de plus efficace dans l’effort de l’auteur,

917 ui serait bien. » Cette phrase serait la négation de ce qu’il y a de plus efficace dans l’effort de l’auteur, s’il l’avait

918 la négation de ce qu’il y a de plus efficace dans l’ effort de l’auteur, s’il l’avait réellement prise au sérieux : ce dont

919 on de ce qu’il y a de plus efficace dans l’effort de l’auteur, s’il l’avait réellement prise au sérieux : ce dont la phras

920 de ce qu’il y a de plus efficace dans l’effort de l’ auteur, s’il l’avait réellement prise au sérieux : ce dont la phrase s

921 de plus efficace dans l’effort de l’auteur, s’il l’ avait réellement prise au sérieux : ce dont la phrase suivante nous pe

922 ’il l’avait réellement prise au sérieux : ce dont la phrase suivante nous permet de douter : « Par conséquent, la seule re

923 sérieux : ce dont la phrase suivante nous permet de douter : « Par conséquent, la seule représentation réelle à laquelle

924 uivante nous permet de douter : « Par conséquent, la seule représentation réelle à laquelle la notion de culture socialist

925 équent, la seule représentation réelle à laquelle la notion de culture socialiste puisse se rapporter, c’est l’idée que le

926 seule représentation réelle à laquelle la notion de culture socialiste puisse se rapporter, c’est l’idée que le socialism

927 de culture socialiste puisse se rapporter, c’est l’ idée que le socialisme se fait de la culture existante, bourgeoise ou

928 socialiste puisse se rapporter, c’est l’idée que le socialisme se fait de la culture existante, bourgeoise ou capitaliste

929 rapporter, c’est l’idée que le socialisme se fait de la culture existante, bourgeoise ou capitaliste. » Il part donc bien

930 porter, c’est l’idée que le socialisme se fait de la culture existante, bourgeoise ou capitaliste. » Il part donc bien du

931 . » Il part donc bien du socialisme, c’est-à-dire de demain. Ailleurs encore : « La volonté de configuration que tout cela

932 isme, c’est-à-dire de demain. Ailleurs encore : «  La volonté de configuration que tout cela (l’effort de culture socialist

933 -à-dire de demain. Ailleurs encore : « La volonté de configuration que tout cela (l’effort de culture socialiste) suppose,

934 re : « La volonté de configuration que tout cela ( l’ effort de culture socialiste) suppose, exige que l’on anticipe en espr

935 volonté de configuration que tout cela (l’effort de culture socialiste) suppose, exige que l’on anticipe en esprit sur la

936 ’effort de culture socialiste) suppose, exige que l’ on anticipe en esprit sur la forme à réaliser. » Idée socialiste, p. 1

937 e) suppose, exige que l’on anticipe en esprit sur la forme à réaliser. » Idée socialiste, p. 14.) 7. C’est moi qui souli

938 IIIFatalités du rationalisme bourgeois Si l’ on se demande quel est le principe central de notre société bourgeoise

939 ionalisme bourgeois Si l’on se demande quel est le principe central de notre société bourgeoise, son lieu commun fondame

940 Si l’on se demande quel est le principe central de notre société bourgeoise, son lieu commun fondamental, son arme défen

941 , son arme défensive et offensive, enfin sa norme de vérité et d’action, il me semble qu’on ne peut éviter un mot qui rend

942 fensive et offensive, enfin sa norme de vérité et d’ action, il me semble qu’on ne peut éviter un mot qui rend compte de to

943 emble qu’on ne peut éviter un mot qui rend compte de tout cela avec plus ou moins de bonheur selon les définitions qu’on e

944 t qui rend compte de tout cela avec plus ou moins de bonheur selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’

945 de tout cela avec plus ou moins de bonheur selon les définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’évidence jaillie d

946 définitions qu’on en donne, mais avec une espèce d’ évidence jaillie de toutes les images historiques et polémiques qu’il

947 en donne, mais avec une espèce d’évidence jaillie de toutes les images historiques et polémiques qu’il évoque : c’est le m

948 mais avec une espèce d’évidence jaillie de toutes les images historiques et polémiques qu’il évoque : c’est le mot de ratio

949 es historiques et polémiques qu’il évoque : c’est le mot de rationalisme. De même que le principe central, la vertu décisi

950 oriques et polémiques qu’il évoque : c’est le mot de rationalisme. De même que le principe central, la vertu décisive et p

951 voque : c’est le mot de rationalisme. De même que le principe central, la vertu décisive et première de la société féodale

952 de rationalisme. De même que le principe central, la vertu décisive et première de la société féodale fut l’honneur, vérit

953 e principe central, la vertu décisive et première de la société féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confian

954 rincipe central, la vertu décisive et première de la société féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confiance

955 tu décisive et première de la société féodale fut l’ honneur, vérité de la force et de la confiance jurée, de même le fonde

956 mière de la société féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confiance jurée, de même le fondement du régime et

957 re de la société féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confiance jurée, de même le fondement du régime et de

958 iété féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confiance jurée, de même le fondement du régime et de la mentalité

959 é féodale fut l’honneur, vérité de la force et de la confiance jurée, de même le fondement du régime et de la mentalité bo

960 ité de la force et de la confiance jurée, de même le fondement du régime et de la mentalité bourgeoise, c’est la raison, v

961 onfiance jurée, de même le fondement du régime et de la mentalité bourgeoise, c’est la raison, vérité « générale » hostile

962 iance jurée, de même le fondement du régime et de la mentalité bourgeoise, c’est la raison, vérité « générale » hostile à

963 nt du régime et de la mentalité bourgeoise, c’est la raison, vérité « générale » hostile à toute foi incontrôlable. Je pen

964 tile à toute foi incontrôlable. Je pense que tous les historiens (de gauche, de droite ou de Moscou) s’accorderont à reconn

965 incontrôlable. Je pense que tous les historiens ( de gauche, de droite ou de Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’arm

966 ble. Je pense que tous les historiens (de gauche, de droite ou de Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’arme de la bou

967 que tous les historiens (de gauche, de droite ou de Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’arme de la bourgeoisie, dan

968 ite ou de Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’ arme de la bourgeoisie, dans ses luttes sociales et morales, scientifi

969 de Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’arme de la bourgeoisie, dans ses luttes sociales et morales, scientifiques et

970 Moscou) s’accorderont à reconnaître que l’arme de la bourgeoisie, dans ses luttes sociales et morales, scientifiques et re

971 es, scientifiques et religieuses, ce fut toujours la raison raisonnante, méfiante et organisatrice. Et non pas cette raiso

972 nte et organisatrice. Et non pas cette raison que les Grecs savaient mystérieuse, mais au contraire une raison ennemie de t

973 mystérieuse, mais au contraire une raison ennemie de tout ce que le xviiie siècle devait flétrir du nom d’obscurantisme.

974 is au contraire une raison ennemie de tout ce que le xviiie siècle devait flétrir du nom d’obscurantisme. La « philosophi

975 ut ce que le xviiie siècle devait flétrir du nom d’ obscurantisme. La « philosophie des lumières » en est l’illustration f

976 ie siècle devait flétrir du nom d’obscurantisme. La « philosophie des lumières » en est l’illustration fameuse. Or c’est

977 urantisme. La « philosophie des lumières » en est l’ illustration fameuse. Or c’est elle qui est à l’origine de la Révoluti

978 t l’illustration fameuse. Or c’est elle qui est à l’ origine de la Révolution française, qui devait par ailleurs rendre un

979 ration fameuse. Or c’est elle qui est à l’origine de la Révolution française, qui devait par ailleurs rendre un culte à la

980 ion fameuse. Or c’est elle qui est à l’origine de la Révolution française, qui devait par ailleurs rendre un culte à la Ra

981 nçaise, qui devait par ailleurs rendre un culte à la Raison déifiée. Mais cette raison ennemie du singulier, et définie pa

982 inie par son hostilité à tout ce qui se fonde sur le mystère (créateur, humain ou cosmique), cette raison du rationalisme,

983 cette raison du rationalisme, qui n’est pas celle de Platon, ni d’Aristote, ni de Thomas d’Aquin, et encore moins de Spino

984 u rationalisme, qui n’est pas celle de Platon, ni d’ Aristote, ni de Thomas d’Aquin, et encore moins de Spinoza, cette rais

985 qui n’est pas celle de Platon, ni d’Aristote, ni de Thomas d’Aquin, et encore moins de Spinoza, cette raison-là se voit s

986 d’Aristote, ni de Thomas d’Aquin, et encore moins de Spinoza, cette raison-là se voit soumise à une double fatalité que l’

987 ison-là se voit soumise à une double fatalité que l’ histoire de la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de l’effor

988 voit soumise à une double fatalité que l’histoire de la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’homm

989 t soumise à une double fatalité que l’histoire de la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’homme c

990 e la bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’homme contre les choses et contre les mythes tyrannique

991 a bourgeoisie a révélée au dernier siècle. Née de l’ effort de l’homme contre les choses et contre les mythes tyranniques,

992 isie a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’homme contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne p

993 e a révélée au dernier siècle. Née de l’effort de l’ homme contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne peut

994 dernier siècle. Née de l’effort de l’homme contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne peut pas se libérer

995 e l’effort de l’homme contre les choses et contre les mythes tyranniques, elle ne peut pas se libérer des souvenirs de cett

996 niques, elle ne peut pas se libérer des souvenirs de cette origine. Elle a vaincu les choses en les organisant, elle les a

997 rer des souvenirs de cette origine. Elle a vaincu les choses en les organisant, elle les a réduites aux mesures de l’utilit

998 irs de cette origine. Elle a vaincu les choses en les organisant, elle les a réduites aux mesures de l’utilité générale. C’

999 Elle a vaincu les choses en les organisant, elle les a réduites aux mesures de l’utilité générale. C’est dans cette guerre

1000 n les organisant, elle les a réduites aux mesures de l’utilité générale. C’est dans cette guerre d’usure, millénaire, qu’e

1001 es organisant, elle les a réduites aux mesures de l’ utilité générale. C’est dans cette guerre d’usure, millénaire, qu’elle

1002 es de l’utilité générale. C’est dans cette guerre d’ usure, millénaire, qu’elle s’est formée et clarifiée, qu’elle s’est or

1003 habitudes, son allure géométrique, cette manière de passer au travers d’un chaos sombre ou d’un subtil réseau spirituel,

1004 e géométrique, cette manière de passer au travers d’ un chaos sombre ou d’un subtil réseau spirituel, sans remarquer la dif

1005 manière de passer au travers d’un chaos sombre ou d’ un subtil réseau spirituel, sans remarquer la différence. Il y a toujo

1006 e ou d’un subtil réseau spirituel, sans remarquer la différence. Il y a toujours une sorte de caporalisme dans les décrets

1007 emarquer la différence. Il y a toujours une sorte de caporalisme dans les décrets de la raison pratique. Hostile aux chose

1008 ce. Il y a toujours une sorte de caporalisme dans les décrets de la raison pratique. Hostile aux choses, de par sa fonction

1009 oujours une sorte de caporalisme dans les décrets de la raison pratique. Hostile aux choses, de par sa fonction même, elle

1010 ours une sorte de caporalisme dans les décrets de la raison pratique. Hostile aux choses, de par sa fonction même, elle ne

1011 elle ne croit pourtant qu’à leurs lois : ce sont les seules qui la provoquent à des combats où elle puisse vaincre, où ell

1012 pourtant qu’à leurs lois : ce sont les seules qui la provoquent à des combats où elle puisse vaincre, où elle puisse se re

1013 le puisse vaincre, où elle puisse se recréer dans le mouvement qui l’a constituée. Elle fait siennes les lois dont elle a

1014 , où elle puisse se recréer dans le mouvement qui l’ a constituée. Elle fait siennes les lois dont elle a su forcer le secr

1015 e mouvement qui l’a constituée. Elle fait siennes les lois dont elle a su forcer le secret. Elle n’en veut point connaître

1016 Elle fait siennes les lois dont elle a su forcer le secret. Elle n’en veut point connaître d’autres. Bien plus, elle veut

1017 plus, elle veut tout y réduire. Et c’est ici que l’ on pressentira une première fatalité de sa nature : cette lourdeur ori

1018 st ici que l’on pressentira une première fatalité de sa nature : cette lourdeur originelle qui la fait retomber vers les c

1019 lité de sa nature : cette lourdeur originelle qui la fait retomber vers les choses, c’est-à-dire vers leurs mécanismes, dè

1020 tte lourdeur originelle qui la fait retomber vers les choses, c’est-à-dire vers leurs mécanismes, dès qu’elle essaie de s’a

1021 -à-dire vers leurs mécanismes, dès qu’elle essaie de s’avancer au-delà, dans un monde d’invention créatrice. Fatalité « ch

1022 u’elle essaie de s’avancer au-delà, dans un monde d’ invention créatrice. Fatalité « chosiste », dirait certain langage phi

1023 e », dirait certain langage philosophique. Disons d’ un terme moins exact, et assez équivoque mais plus courant : fatalité

1024 la fois rebutant et rassurant n’est pas visible à l’ origine : la raison lorsqu’elle entre en action prend facilement l’all

1025 tant et rassurant n’est pas visible à l’origine : la raison lorsqu’elle entre en action prend facilement l’allure d’une fo

1026 ison lorsqu’elle entre en action prend facilement l’ allure d’une force révolutionnaire. Elle séduit par son insolence. Le

1027 qu’elle entre en action prend facilement l’allure d’ une force révolutionnaire. Elle séduit par son insolence. Le « bon sen

1028 e révolutionnaire. Elle séduit par son insolence. Le « bon sens » plein de verve et de saine vulgarité dont s’armait le bo

1029 e séduit par son insolence. Le « bon sens » plein de verve et de saine vulgarité dont s’armait le bourgeois conquérant, di

1030 son insolence. Le « bon sens » plein de verve et de saine vulgarité dont s’armait le bourgeois conquérant, disons Diderot

1031 lein de verve et de saine vulgarité dont s’armait le bourgeois conquérant, disons Diderot pour fixer les idées, put triomp

1032 e bourgeois conquérant, disons Diderot pour fixer les idées, put triompher sans peine des conventions d’une élite mondaine,

1033 s idées, put triompher sans peine des conventions d’ une élite mondaine, tout ahurie qu’on vînt lui démontrer qu’elle ne cr

1034 ailleurs cette élite s’ennuyait, elle allait donc d’ instinct vers ceux qui s’amusaient à la brusquer. Ces coquetteries mor

1035 llait donc d’instinct vers ceux qui s’amusaient à la brusquer. Ces coquetteries morbides d’une société en mal de nouveauté

1036 musaient à la brusquer. Ces coquetteries morbides d’ une société en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence

1037 r. Ces coquetteries morbides d’une société en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence des affranchis, ce so

1038 des d’une société en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence des affranchis, ce sont des signes qui n’ont j

1039 été en mal de nouveauté, ces façons de s’offrir à la violence des affranchis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé.

1040 chis, ce sont des signes qui n’ont jamais trompé. Les dames romaines aux combats de gladiateurs, les marquises encyclopédis

1041 ont jamais trompé. Les dames romaines aux combats de gladiateurs, les marquises encyclopédistes, et nos belles excitées de

1042 é. Les dames romaines aux combats de gladiateurs, les marquises encyclopédistes, et nos belles excitées des meetings commun

1043 ings communistes symbolisent non sans pittoresque l’ impudeur d’une caste impuissante, abandonnée à des curiosités fatales.

1044 istes symbolisent non sans pittoresque l’impudeur d’ une caste impuissante, abandonnée à des curiosités fatales. Les plus v

1045 impuissante, abandonnée à des curiosités fatales. Les plus vibrants panégyriques de « l’Ursse », ce sont des femmes du mond

1046 uriosités fatales. Les plus vibrants panégyriques de « l’Ursse », ce sont des femmes du monde émancipées qui vous les prêc

1047 ités fatales. Les plus vibrants panégyriques de «  l’ Ursse », ce sont des femmes du monde émancipées qui vous les prêchent

1048 , ce sont des femmes du monde émancipées qui vous les prêchent aujourd’hui. Si vous risquez une critique du marxisme, vous

1049 squez une critique du marxisme, vous serez traité de cornichon : le communisme des bourgeois, c’est une mystique, un lyris

1050 que du marxisme, vous serez traité de cornichon : le communisme des bourgeois, c’est une mystique, un lyrisme, ou une croy

1051 au chambardement libérateur. On comprend aisément les raisons de cet appel anxieux à la santé perdue. Le mythe qui domine u

1052 ment libérateur. On comprend aisément les raisons de cet appel anxieux à la santé perdue. Le mythe qui domine une classe à

1053 prend aisément les raisons de cet appel anxieux à la santé perdue. Le mythe qui domine une classe à bout de nerfs et de di

1054 s raisons de cet appel anxieux à la santé perdue. Le mythe qui domine une classe à bout de nerfs et de divertissements, c’

1055 Le mythe qui domine une classe à bout de nerfs et de divertissements, c’est peut-être le mythe d’Antée. À moins qu’il ne s

1056 t de nerfs et de divertissements, c’est peut-être le mythe d’Antée. À moins qu’il ne s’agisse de quelque chose de moins su

1057 s et de divertissements, c’est peut-être le mythe d’ Antée. À moins qu’il ne s’agisse de quelque chose de moins sublime, et

1058 -être le mythe d’Antée. À moins qu’il ne s’agisse de quelque chose de moins sublime, et qui ressemble à l’attrait qu’exerç

1059 Antée. À moins qu’il ne s’agisse de quelque chose de moins sublime, et qui ressemble à l’attrait qu’exerçait certain garde

1060 uelque chose de moins sublime, et qui ressemble à l’ attrait qu’exerçait certain garde-chasse sur lady Chatterley… Mais fau

1061 ou simplement un peu de lucidité, pour distinguer la vraie nature d’un mouvement qui, libertin, se fait passer pour libert

1062 peu de lucidité, pour distinguer la vraie nature d’ un mouvement qui, libertin, se fait passer pour libertaire ? C’est la

1063 libertin, se fait passer pour libertaire ? C’est la passion qui entraîne les hommes, et qui séduit leur générosité ou leu

1064 r pour libertaire ? C’est la passion qui entraîne les hommes, et qui séduit leur générosité ou leur bassesse, et c’est parc

1065 c’est parce qu’elle revêt un masque passionné que la raison peut duper notre foi. Mais il n’est pas dans sa nature de comp

1066 duper notre foi. Mais il n’est pas dans sa nature de composer longtemps avec les illusions qu’elle sait utiliser dans la p

1067 est pas dans sa nature de composer longtemps avec les illusions qu’elle sait utiliser dans la période conquérante. Diderot

1068 mps avec les illusions qu’elle sait utiliser dans la période conquérante. Diderot amuse, on ne veut voir que sa verve, mai

1069 n’est pas elle, c’est sa plate raison qui prépare les lendemains de la révolution. Le sentimentalisme auquel s’abandonne Ro

1070 c’est sa plate raison qui prépare les lendemains de la révolution. Le sentimentalisme auquel s’abandonne Rousseau peut tr

1071 est sa plate raison qui prépare les lendemains de la révolution. Le sentimentalisme auquel s’abandonne Rousseau peut tromp

1072 ison qui prépare les lendemains de la révolution. Le sentimentalisme auquel s’abandonne Rousseau peut tromper des frivoles

1073 omper des frivoles ou des naïfs sur cette absence de sentiment profond des choses, de pouvoir poétique8 et de tendresse vi

1074 ur cette absence de sentiment profond des choses, de pouvoir poétique8 et de tendresse virile qui est la rançon de son org

1075 iment profond des choses, de pouvoir poétique8 et de tendresse virile qui est la rançon de son orgueil rationaliste. Certa

1076 pouvoir poétique8 et de tendresse virile qui est la rançon de son orgueil rationaliste. Certaine élite française enthousi

1077 oétique8 et de tendresse virile qui est la rançon de son orgueil rationaliste. Certaine élite française enthousiasmée par

1078 liste. Certaine élite française enthousiasmée par l’ idéal d’exportation de l’URSS est en train de commettre une erreur tou

1079 ertaine élite française enthousiasmée par l’idéal d’ exportation de l’URSS est en train de commettre une erreur toute sembl

1080 française enthousiasmée par l’idéal d’exportation de l’URSS est en train de commettre une erreur toute semblable sur la ra

1081 nçaise enthousiasmée par l’idéal d’exportation de l’ URSS est en train de commettre une erreur toute semblable sur la raiso

1082 train de commettre une erreur toute semblable sur la raison finale du communisme et sur la fatalité morne qu’elle comporte

1083 mblable sur la raison finale du communisme et sur la fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’homme à des mesur

1084 nisme et sur la fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’homme à des mesures chiffrées.   Mais la raison n’est

1085 la fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’homme à des mesures chiffrées.   Mais la raison n’est pas seulement

1086 fatalité morne qu’elle comporte : la réduction de l’ homme à des mesures chiffrées.   Mais la raison n’est pas seulement ce

1087 uction de l’homme à des mesures chiffrées.   Mais la raison n’est pas seulement cet instrument de notre domination sur les

1088 Mais la raison n’est pas seulement cet instrument de notre domination sur les choses. Elle est aussi une défense nécessair

1089 seulement cet instrument de notre domination sur les choses. Elle est aussi une défense nécessaire contre la tyrannie des

1090 ses. Elle est aussi une défense nécessaire contre la tyrannie des mythes. C’est peut-être elle qui nous a délivrés de l’em

1091 mythes. C’est peut-être elle qui nous a délivrés de l’empire des magies primitives9. Il y a une santé authentique dans sa

1092 thes. C’est peut-être elle qui nous a délivrés de l’ empire des magies primitives9. Il y a une santé authentique dans sa ré

1093 sa révolte et dans son scepticisme, tant qu’elle les met au service de l’homme, tant qu’elle combat pour un idéal supérieu

1094 son scepticisme, tant qu’elle les met au service de l’homme, tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’autonomie pers

1095 n scepticisme, tant qu’elle les met au service de l’ homme, tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’autonomie personn

1096 omme, tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’ autonomie personnelle, d’invention. Raison contre superstition : le sc

1097 pour un idéal supérieur d’autonomie personnelle, d’ invention. Raison contre superstition : le schéma est peut-être primai

1098 nnelle, d’invention. Raison contre superstition : le schéma est peut-être primaire, il n’en traduit pas moins dans ses gra

1099 il n’en traduit pas moins dans ses grandes lignes l’ histoire d’une libération du genre humain. Aux yeux du moins de ceux q

1100 duit pas moins dans ses grandes lignes l’histoire d’ une libération du genre humain. Aux yeux du moins de ceux qui croient,

1101 une libération du genre humain. Aux yeux du moins de ceux qui croient, comme je le crois, que la liberté de l’homme impliq

1102 . Aux yeux du moins de ceux qui croient, comme je le crois, que la liberté de l’homme implique son effort pour surmonter l

1103 moins de ceux qui croient, comme je le crois, que la liberté de l’homme implique son effort pour surmonter les illusions d

1104 ux qui croient, comme je le crois, que la liberté de l’homme implique son effort pour surmonter les illusions de la paniqu

1105 qui croient, comme je le crois, que la liberté de l’ homme implique son effort pour surmonter les illusions de la panique p

1106 rté de l’homme implique son effort pour surmonter les illusions de la panique primitive, et les fantasmes cruellement utili

1107 implique son effort pour surmonter les illusions de la panique primitive, et les fantasmes cruellement utilisés par tous

1108 plique son effort pour surmonter les illusions de la panique primitive, et les fantasmes cruellement utilisés par tous les

1109 rmonter les illusions de la panique primitive, et les fantasmes cruellement utilisés par tous les prêtres des faux dieux. C

1110 e, et les fantasmes cruellement utilisés par tous les prêtres des faux dieux. Cette même raison sceptique et purificatrice

1111 e même raison sceptique et purificatrice soutient la bourgeoisie moyenâgeuse dans sa lutte contre les tabous d’une féodali

1112 t la bourgeoisie moyenâgeuse dans sa lutte contre les tabous d’une féodalité qui se survit. Là encore, elle est légitime da

1113 oisie moyenâgeuse dans sa lutte contre les tabous d’ une féodalité qui se survit. Là encore, elle est légitime dans la mesu

1114 qui se survit. Là encore, elle est légitime dans la mesure où elle s’ordonne à un idéal plus « humain », j’entends plus f

1115 j’entends plus favorable au développement normal de la personne10. La lutte des hommes contre certains mystères despotiqu

1116 entends plus favorable au développement normal de la personne10. La lutte des hommes contre certains mystères despotiques

1117 vorable au développement normal de la personne10. La lutte des hommes contre certains mystères despotiques peut être un mo

1118 mystères despotiques peut être un moment héroïque de notre lutte contre la mort. Imposer l’ordre et la mesure humaine à l’

1119 eut être un moment héroïque de notre lutte contre la mort. Imposer l’ordre et la mesure humaine à l’anarchie des forces na

1120 t héroïque de notre lutte contre la mort. Imposer l’ ordre et la mesure humaine à l’anarchie des forces naturelles, voilà l

1121 de notre lutte contre la mort. Imposer l’ordre et la mesure humaine à l’anarchie des forces naturelles, voilà l’affirmatio

1122 e la mort. Imposer l’ordre et la mesure humaine à l’ anarchie des forces naturelles, voilà l’affirmation, ou pour mieux dir

1123 humaine à l’anarchie des forces naturelles, voilà l’ affirmation, ou pour mieux dire l’agressivité originelle de la raison.

1124 turelles, voilà l’affirmation, ou pour mieux dire l’ agressivité originelle de la raison. Mais encore, de cette origine, la

1125 tion, ou pour mieux dire l’agressivité originelle de la raison. Mais encore, de cette origine, la raison tire un penchant

1126 n, ou pour mieux dire l’agressivité originelle de la raison. Mais encore, de cette origine, la raison tire un penchant per

1127 agressivité originelle de la raison. Mais encore, de cette origine, la raison tire un penchant pernicieux dont les effets

1128 elle de la raison. Mais encore, de cette origine, la raison tire un penchant pernicieux dont les effets commencent d’être

1129 igine, la raison tire un penchant pernicieux dont les effets commencent d’être visibles dès que l’ordre nouveau s’établit.

1130 un penchant pernicieux dont les effets commencent d’ être visibles dès que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la

1131 re visibles dès que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la raison pratique est cette lourdeur matérialiste qui fi

1132 dès que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la raison pratique est cette lourdeur matérialiste qui finit par soum

1133 que l’ordre nouveau s’établit. Si la fatalité de la raison pratique est cette lourdeur matérialiste qui finit par soumett

1134 tte lourdeur matérialiste qui finit par soumettre l’ homme lui-même aux lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fa

1135 tre l’homme lui-même aux lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalité parallèle d’une raison ennemie des mythe

1136 aux lois du nombre, qui sont les lois des choses, la fatalité parallèle d’une raison ennemie des mythes, c’est la rational

1137 i sont les lois des choses, la fatalité parallèle d’ une raison ennemie des mythes, c’est la rationalisation, la manie de t

1138 parallèle d’une raison ennemie des mythes, c’est la rationalisation, la manie de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui

1139 son ennemie des mythes, c’est la rationalisation, la manie de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’esprit de la

1140 ie des mythes, c’est la rationalisation, la manie de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’esprit de la dictature

1141 est la rationalisation, la manie de tout unifier, l’ esprit de géométrie, qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à

1142 tionalisation, la manie de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à l’étatis

1143 e de tout unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’ esprit de la dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’idéal hu

1144 unifier, l’esprit de géométrie, qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’idéal humaniste q

1145 ifier, l’esprit de géométrie, qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’idéal humaniste qui

1146 qui est l’esprit de la dictature et qui conduit à l’ étatisme. Dès que l’idéal humaniste qui animait le scepticisme rationn

1147 la dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’ idéal humaniste qui animait le scepticisme rationnel paraît avoir atte

1148 l’étatisme. Dès que l’idéal humaniste qui animait le scepticisme rationnel paraît avoir atteint ses objectifs au gré des a

1149 objectifs au gré des ambitions du siècle ; quand le combat s’apaise et quand retombent les passions, l’agressivité primit

1150 cle ; quand le combat s’apaise et quand retombent les passions, l’agressivité primitive se retourne soudain contre l’homme.

1151 combat s’apaise et quand retombent les passions, l’ agressivité primitive se retourne soudain contre l’homme. La raison, q

1152 ’agressivité primitive se retourne soudain contre l’ homme. La raison, qui n’est plus soutenue par un enthousiasme vital po

1153 ité primitive se retourne soudain contre l’homme. La raison, qui n’est plus soutenue par un enthousiasme vital pour des fi

1154 ur des fins qui lui soient transcendantes, usurpe les pouvoirs des royautés obscures qu’elle nous avait permis de vaincre.

1155 s des royautés obscures qu’elle nous avait permis de vaincre. Elle se met à régner à leur place, et sa tyrannie se révèle

1156 us inhumaine encore que n’étaient leurs caprices. Le savant et le technicien tuent mieux que le mage et le sorcier. L’état

1157 encore que n’étaient leurs caprices. Le savant et le technicien tuent mieux que le mage et le sorcier. L’étatisme dictator

1158 rices. Le savant et le technicien tuent mieux que le mage et le sorcier. L’étatisme dictatorial stérilise bien plus d’entr

1159 avant et le technicien tuent mieux que le mage et le sorcier. L’étatisme dictatorial stérilise bien plus d’entreprises que

1160 technicien tuent mieux que le mage et le sorcier. L’ étatisme dictatorial stérilise bien plus d’entreprises que l’anarchie

1161 rcier. L’étatisme dictatorial stérilise bien plus d’ entreprises que l’anarchie n’en menaçait. L’histoire de cette fatalité

1162 dictatorial stérilise bien plus d’entreprises que l’ anarchie n’en menaçait. L’histoire de cette fatalité est celle du mond

1163 plus d’entreprises que l’anarchie n’en menaçait. L’ histoire de cette fatalité est celle du monde contemporain. Son mécani

1164 reprises que l’anarchie n’en menaçait. L’histoire de cette fatalité est celle du monde contemporain. Son mécanisme est sim

1165 Son mécanisme est simple, et son rythme constant. La raison joue le rôle d’une force d’émancipation tant qu’elle met au se

1166 st simple, et son rythme constant. La raison joue le rôle d’une force d’émancipation tant qu’elle met au service d’un idéa

1167 e, et son rythme constant. La raison joue le rôle d’ une force d’émancipation tant qu’elle met au service d’un idéal à conq

1168 thme constant. La raison joue le rôle d’une force d’ émancipation tant qu’elle met au service d’un idéal à conquérir ses pu

1169 force d’émancipation tant qu’elle met au service d’ un idéal à conquérir ses puissances conjuguées de critique et de mise

1170 d’un idéal à conquérir ses puissances conjuguées de critique et de mise en ordre ; mais une fois l’idéal conquis, et le c

1171 onquérir ses puissances conjuguées de critique et de mise en ordre ; mais une fois l’idéal conquis, et le combat rompu, el

1172 s de critique et de mise en ordre ; mais une fois l’ idéal conquis, et le combat rompu, elle se dissocie fatalement, et l’o

1173 mise en ordre ; mais une fois l’idéal conquis, et le combat rompu, elle se dissocie fatalement, et l’ordre abstrait prenan

1174 le combat rompu, elle se dissocie fatalement, et l’ ordre abstrait prenant le pas sur les facultés d’invention, il en résu

1175 dissocie fatalement, et l’ordre abstrait prenant le pas sur les facultés d’invention, il en résulte une tyrannie, qui s’a

1176 atalement, et l’ordre abstrait prenant le pas sur les facultés d’invention, il en résulte une tyrannie, qui s’appellera sel

1177 l’ordre abstrait prenant le pas sur les facultés d’ invention, il en résulte une tyrannie, qui s’appellera selon les cas r

1178 il en résulte une tyrannie, qui s’appellera selon les cas rationalisation, rationalisme, raison d’État ou dictature. L’exam

1179 lon les cas rationalisation, rationalisme, raison d’ État ou dictature. L’examen des doctrines les plus puissantes du derni

1180 sation, rationalisme, raison d’État ou dictature. L’ examen des doctrines les plus puissantes du dernier siècle nous fourni

1181 aison d’État ou dictature. L’examen des doctrines les plus puissantes du dernier siècle nous fournira l’illustration de cet

1182 s plus puissantes du dernier siècle nous fournira l’ illustration de cette thèse. 8. Je prends le mot « poétique » au sen

1183 es du dernier siècle nous fournira l’illustration de cette thèse. 8. Je prends le mot « poétique » au sens fort. Personn

1184 ira l’illustration de cette thèse. 8. Je prends le mot « poétique » au sens fort. Personne n’a moins le sens des choses

1185 mot « poétique » au sens fort. Personne n’a moins le sens des choses que le matérialiste doctrinaire. 9. Encore que la Ré

1186 s fort. Personne n’a moins le sens des choses que le matérialiste doctrinaire. 9. Encore que la Réforme ait fait plus que

1187 s que le matérialiste doctrinaire. 9. Encore que la Réforme ait fait plus que la Renaissance contre les superstitions hér

1188 aire. 9. Encore que la Réforme ait fait plus que la Renaissance contre les superstitions héritées du monde antique par le

1189 a Réforme ait fait plus que la Renaissance contre les superstitions héritées du monde antique par le Moyen Âge. La vraie fo

1190 e les superstitions héritées du monde antique par le Moyen Âge. La vraie foi est pour la magie un adversaire d’une autre t

1191 tions héritées du monde antique par le Moyen Âge. La vraie foi est pour la magie un adversaire d’une autre taille que la r

1192 e antique par le Moyen Âge. La vraie foi est pour la magie un adversaire d’une autre taille que la raison. 10. Ici encore

1193 Âge. La vraie foi est pour la magie un adversaire d’ une autre taille que la raison. 10. Ici encore, c’est Diderot qu’il f

1194 our la magie un adversaire d’une autre taille que la raison. 10. Ici encore, c’est Diderot qu’il faut citer, cette fois-c

1195 ’est Diderot qu’il faut citer, cette fois-ci pour l’ approuver sans réserve.

1196 IVHegel, Comte, Marx, ou la rationalisation Constituée bien avant la Renaissance sous le signe

1197 rx, ou la rationalisation Constituée bien avant la Renaissance sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la b

1198 ation Constituée bien avant la Renaissance sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confond

1199 onstituée bien avant la Renaissance sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confondu tous se

1200 tituée bien avant la Renaissance sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confondu tous ses p

1201 enaissance sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confondu tous ses progrès avec ceux de la

1202 sous le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confondu tous ses progrès avec ceux de la raison sci

1203 s le signe de la raison utilitaire, la culture de la bourgeoisie a confondu tous ses progrès avec ceux de la raison scient

1204 bourgeoisie a confondu tous ses progrès avec ceux de la raison scientifique. Les marxistes voient en Copernic l’initiateur

1205 rgeoisie a confondu tous ses progrès avec ceux de la raison scientifique. Les marxistes voient en Copernic l’initiateur de

1206 ses progrès avec ceux de la raison scientifique. Les marxistes voient en Copernic l’initiateur de la révolution bourgeoise

1207 on scientifique. Les marxistes voient en Copernic l’ initiateur de la révolution bourgeoise : il y a là davantage qu’un sym

1208 ue. Les marxistes voient en Copernic l’initiateur de la révolution bourgeoise : il y a là davantage qu’un symbole. La rais

1209 Les marxistes voient en Copernic l’initiateur de la révolution bourgeoise : il y a là davantage qu’un symbole. La raison

1210 n bourgeoise : il y a là davantage qu’un symbole. La raison de Descartes, la logique de Condillac, l’utopie d’une mathémat

1211 se : il y a là davantage qu’un symbole. La raison de Descartes, la logique de Condillac, l’utopie d’une mathématique socia

1212 davantage qu’un symbole. La raison de Descartes, la logique de Condillac, l’utopie d’une mathématique sociale telle que l

1213 qu’un symbole. La raison de Descartes, la logique de Condillac, l’utopie d’une mathématique sociale telle que la rêva Cond

1214 La raison de Descartes, la logique de Condillac, l’ utopie d’une mathématique sociale telle que la rêva Condorcet11, voilà

1215 n de Descartes, la logique de Condillac, l’utopie d’ une mathématique sociale telle que la rêva Condorcet11, voilà ce qui d

1216 ac, l’utopie d’une mathématique sociale telle que la rêva Condorcet11, voilà ce qui donne aux revendications politiques de

1217 voilà ce qui donne aux revendications politiques de la bourgeoisie cette base philosophique, cette espérance quasi religi

1218 ilà ce qui donne aux revendications politiques de la bourgeoisie cette base philosophique, cette espérance quasi religieus

1219 ette espérance quasi religieuse, cette conscience d’ aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idéali

1220 e quasi religieuse, cette conscience d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idéalisme sans lequ

1221 religieuse, cette conscience d’aller dans le sens d’ un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idéalisme sans lequel toute

1222 ience d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’esprit, bref cet idéalisme sans lequel toute révolution s’étrangler

1223 ce d’aller dans le sens d’un grandiose Progrès de l’ esprit, bref cet idéalisme sans lequel toute révolution s’étranglerait

1224 s lequel toute révolution s’étranglerait au stade de l’émeute. Le virus révolutionnaire, il n’est pas dans le bon sens cal

1225 equel toute révolution s’étranglerait au stade de l’ émeute. Le virus révolutionnaire, il n’est pas dans le bon sens calcul

1226 e révolution s’étranglerait au stade de l’émeute. Le virus révolutionnaire, il n’est pas dans le bon sens calculateur des

1227 eute. Le virus révolutionnaire, il n’est pas dans le bon sens calculateur des bourgeois, mais bien dans l’audace méthodiqu

1228 on sens calculateur des bourgeois, mais bien dans l’ audace méthodique des « producteurs » de la culture nouvelle. Toutefoi

1229 bien dans l’audace méthodique des « producteurs » de la culture nouvelle. Toutefois la décision n’appartiendra qu’à ceux q

1230 n dans l’audace méthodique des « producteurs » de la culture nouvelle. Toutefois la décision n’appartiendra qu’à ceux qui

1231 « producteurs » de la culture nouvelle. Toutefois la décision n’appartiendra qu’à ceux qui sauront incarner la collusion i

1232 ion n’appartiendra qu’à ceux qui sauront incarner la collusion intéressée des deux « raisons » que le vocabulaire confond

1233 la collusion intéressée des deux « raisons » que le vocabulaire confond déjà12. C’est l’équipe des encyclopédistes — à la

1234 aisons » que le vocabulaire confond déjà12. C’est l’ équipe des encyclopédistes — à la fois démagogues et philosophes — qui

1235 is démagogues et philosophes — qui saura vivifier le paradoxe d’un rationalisme enthousiaste, c’est elle qui gagnera la vr

1236 s et philosophes — qui saura vivifier le paradoxe d’ un rationalisme enthousiaste, c’est elle qui gagnera la vraie bataille

1237 rationalisme enthousiaste, c’est elle qui gagnera la vraie bataille. Et la Révolution française, à la considérer dans ses

1238 ste, c’est elle qui gagnera la vraie bataille. Et la Révolution française, à la considérer dans ses aboutissements sociaux

1239 la vraie bataille. Et la Révolution française, à la considérer dans ses aboutissements sociaux et juridiques, n’a fait en

1240 ciaux et juridiques, n’a fait en somme qu’ajuster les faits au niveau du nouvel idéal conquis par l’élite culturelle. Dès l

1241 r les faits au niveau du nouvel idéal conquis par l’ élite culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idéal est installé

1242 nouvel idéal conquis par l’élite culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idéal est installé dans la conscience euro

1243 ébut du xixe siècle, cet idéal est installé dans la conscience européenne. Quels que soient les régimes ou les coutumes q

1244 é dans la conscience européenne. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on prolonge, c’est désormais à la « rai

1245 ience européenne. Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’on prolonge, c’est désormais à la « raison » qu’on se

1246 Quels que soient les régimes ou les coutumes que l’ on prolonge, c’est désormais à la « raison » qu’on se réfère, par un r

1247 les coutumes que l’on prolonge, c’est désormais à la « raison » qu’on se réfère, par un réflexe dont très peu contesteront

1248 réfère, par un réflexe dont très peu contesteront la légitimité. Les ultras peuvent connaître encore certains succès, Char

1249 réflexe dont très peu contesteront la légitimité. Les ultras peuvent connaître encore certains succès, Charles X faire appe

1250 e encore certains succès, Charles X faire appel à la « juste confiance des Français » et à « l’amour qu’ils ont toujours m

1251 ppel à la « juste confiance des Français » et à «  l’ amour qu’ils ont toujours montré pour leur roi »13, la Chambre lui opp

1252 our qu’ils ont toujours montré pour leur roi »13, la Chambre lui oppose dans une adresse fameuse « les sentiments et la ra

1253 la Chambre lui oppose dans une adresse fameuse «  les sentiments et la raison de la France ». La Révolution est achevée : s

1254 pose dans une adresse fameuse « les sentiments et la raison de la France ». La Révolution est achevée : son principe est p

1255 une adresse fameuse « les sentiments et la raison de la France ». La Révolution est achevée : son principe est passé au ra

1256 adresse fameuse « les sentiments et la raison de la France ». La Révolution est achevée : son principe est passé au rang

1257 use « les sentiments et la raison de la France ». La Révolution est achevée : son principe est passé au rang de lieu commu

1258 tion est achevée : son principe est passé au rang de lieu commun. Alors paraissent les grands docteurs, Hegel et Comte. Il

1259 st passé au rang de lieu commun. Alors paraissent les grands docteurs, Hegel et Comte. Ils sont réactionnaires, c’était fat

1260 réactionnaires, c’était fatal. Non qu’ils renient le Progrès rationnel : ils vont au contraire lui donner ses plus géniale

1261 r ses plus géniales justifications. Seulement ils le justifieront dans l’absolu, comme un idéal religieux, comme un Dieu,

1262 ustifications. Seulement ils le justifieront dans l’ absolu, comme un idéal religieux, comme un Dieu, mais un dieu vérifiab

1263 s rigoureuse que l’autre, et dont on peut prévoir les intentions… La raison cesse d’être l’outil manié par des mains ouvriè

1264 l’autre, et dont on peut prévoir les intentions… La raison cesse d’être l’outil manié par des mains ouvrières au service

1265 t on peut prévoir les intentions… La raison cesse d’ être l’outil manié par des mains ouvrières au service d’une passion av

1266 ut prévoir les intentions… La raison cesse d’être l’ outil manié par des mains ouvrières au service d’une passion aventureu

1267 l’outil manié par des mains ouvrières au service d’ une passion aventureuse, comme c’était le cas chez Descartes ou chez l

1268 service d’une passion aventureuse, comme c’était le cas chez Descartes ou chez les encyclopédistes. La bourgeoisie étant

1269 euse, comme c’était le cas chez Descartes ou chez les encyclopédistes. La bourgeoisie étant devenue propriétaire, ce qu’il

1270 e cas chez Descartes ou chez les encyclopédistes. La bourgeoisie étant devenue propriétaire, ce qu’il lui faut, c’est une

1271 lui faut, c’est une théologie qui légitime devant l’ éternité l’ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il

1272 ’est une théologie qui légitime devant l’éternité l’ ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il s’agit à l

1273 evant l’éternité l’ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il s’agit à la fois d’organiser les bénéfices

1274 nt l’éternité l’ordre établi. Une métaphysique de la sécurité. En somme, il s’agit à la fois d’organiser les bénéfices acq

1275 que de la sécurité. En somme, il s’agit à la fois d’ organiser les bénéfices acquis grâce au Progrès, et de s’assurer que c

1276 curité. En somme, il s’agit à la fois d’organiser les bénéfices acquis grâce au Progrès, et de s’assurer que ce Progrès lui

1277 ganiser les bénéfices acquis grâce au Progrès, et de s’assurer que ce Progrès lui-même ne va pas un beau jour renverser se

1278 eau, mais qui soit au fond exactement semblable à de l’ancien (comme le dit, à peu près, un personnage de Claudel). Du nou

1279 , mais qui soit au fond exactement semblable à de l’ ancien (comme le dit, à peu près, un personnage de Claudel). Du nouvea

1280 au fond exactement semblable à de l’ancien (comme le dit, à peu près, un personnage de Claudel). Du nouveau qui ne soit pa

1281 l’ancien (comme le dit, à peu près, un personnage de Claudel). Du nouveau qui ne soit pas création absolue et imprévisible

1282 lue et imprévisible, mais développement rationnel de l’acquis : enrichissement. Tel est le paradoxe que les systèmes de He

1283 et imprévisible, mais développement rationnel de l’ acquis : enrichissement. Tel est le paradoxe que les systèmes de Hegel

1284 t rationnel de l’acquis : enrichissement. Tel est le paradoxe que les systèmes de Hegel et de Comte vont résoudre magistra

1285 ’acquis : enrichissement. Tel est le paradoxe que les systèmes de Hegel et de Comte vont résoudre magistralement. Hegel : «

1286 ichissement. Tel est le paradoxe que les systèmes de Hegel et de Comte vont résoudre magistralement. Hegel : « Tout ce qui

1287 Tel est le paradoxe que les systèmes de Hegel et de Comte vont résoudre magistralement. Hegel : « Tout ce qui est réel es

1288 qui est réel est rationnel » — voilà qui justifie l’ acquis. Tout ce que l’antithèse nie de la thèse se retrouve enrichi, d

1289 nnel » — voilà qui justifie l’acquis. Tout ce que l’ antithèse nie de la thèse se retrouve enrichi, dans la synthèse : voil

1290 ui justifie l’acquis. Tout ce que l’antithèse nie de la thèse se retrouve enrichi, dans la synthèse : voilà qui sauve l’id

1291 justifie l’acquis. Tout ce que l’antithèse nie de la thèse se retrouve enrichi, dans la synthèse : voilà qui sauve l’idée

1292 tithèse nie de la thèse se retrouve enrichi, dans la synthèse : voilà qui sauve l’idée de Progrès et garantit sa rentabili

1293 rouve enrichi, dans la synthèse : voilà qui sauve l’ idée de Progrès et garantit sa rentabilité. Et Comte, en trois formule

1294 nrichi, dans la synthèse : voilà qui sauve l’idée de Progrès et garantit sa rentabilité. Et Comte, en trois formules, dont

1295 ules, dont plus tard un Maurras aimera se répéter les « syllabes sacrées », définit la même assurance prise au nom de la ra

1296 mera se répéter les « syllabes sacrées », définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir : « L’Ordre pou

1297 rées », définit la même assurance prise au nom de la raison sur l’avenir : « L’Ordre pour base, le Progrès pour but. — Le

1298 t la même assurance prise au nom de la raison sur l’ avenir : « L’Ordre pour base, le Progrès pour but. — Le progrès est le

1299 urance prise au nom de la raison sur l’avenir : «  L’ Ordre pour base, le Progrès pour but. — Le progrès est le développemen

1300 de la raison sur l’avenir : « L’Ordre pour base, le Progrès pour but. — Le progrès est le développement de l’ordre. — Les

1301 nir : « L’Ordre pour base, le Progrès pour but. —  Le progrès est le développement de l’ordre. — Les vivants seront toujour

1302 pour base, le Progrès pour but. — Le progrès est le développement de l’ordre. — Les vivants seront toujours et de plus en

1303 ogrès pour but. — Le progrès est le développement de l’ordre. — Les vivants seront toujours et de plus en plus gouvernés n

1304 ès pour but. — Le progrès est le développement de l’ ordre. — Les vivants seront toujours et de plus en plus gouvernés néce

1305 . — Le progrès est le développement de l’ordre. —  Les vivants seront toujours et de plus en plus gouvernés nécessairement p

1306 s et de plus en plus gouvernés nécessairement par les morts. » Tout cela résume les effets nécessaires de deux séries de ph

1307 nécessairement par les morts. » Tout cela résume les effets nécessaires de deux séries de phénomènes se développant parall

1308 morts. » Tout cela résume les effets nécessaires de deux séries de phénomènes se développant parallèlement. Une série cul

1309 cela résume les effets nécessaires de deux séries de phénomènes se développant parallèlement. Une série culturelle, obéiss

1310 parallèlement. Une série culturelle, obéissant à la logique interne de la raison, dont nous avons montré quelles étaient

1311 série culturelle, obéissant à la logique interne de la raison, dont nous avons montré quelles étaient les fatalités ; et

1312 rie culturelle, obéissant à la logique interne de la raison, dont nous avons montré quelles étaient les fatalités ; et une

1313 la raison, dont nous avons montré quelles étaient les fatalités ; et une série économique, traduisant le passage du travail

1314 s fatalités ; et une série économique, traduisant le passage du travail audacieux des producteurs à la gestion prévoyante

1315 le passage du travail audacieux des producteurs à la gestion prévoyante des propriétaires. Et tout cela se résume dans une

1316 Et tout cela se résume dans une grande ambition, l’ ambition d’établir et de réaliser un Plan des travaux scientifiques né

1317 la se résume dans une grande ambition, l’ambition d’ établir et de réaliser un Plan des travaux scientifiques nécessaires p

1318 dans une grande ambition, l’ambition d’établir et de réaliser un Plan des travaux scientifiques nécessaires pour organiser

1319 travaux scientifiques nécessaires pour organiser la société (Comte). Tous les dogmes rationalistes qui vont constituer l’

1320 cessaires pour organiser la société (Comte). Tous les dogmes rationalistes qui vont constituer l’armature des idéologies le

1321 Tous les dogmes rationalistes qui vont constituer l’ armature des idéologies les plus diverses du nouveau siècle sont conte

1322 tes qui vont constituer l’armature des idéologies les plus diverses du nouveau siècle sont contenus en germe dans ces formu

1323 u siècle sont contenus en germe dans ces formules de Comte et de Hegel. Les morts gouvernent les vivants : c’est le déterm

1324 t contenus en germe dans ces formules de Comte et de Hegel. Les morts gouvernent les vivants : c’est le déterminisme histo

1325 en germe dans ces formules de Comte et de Hegel. Les morts gouvernent les vivants : c’est le déterminisme historique. Orga

1326 rmules de Comte et de Hegel. Les morts gouvernent les vivants : c’est le déterminisme historique. Organiser scientifiquemen

1327 e Hegel. Les morts gouvernent les vivants : c’est le déterminisme historique. Organiser scientifiquement la société : c’es

1328 terminisme historique. Organiser scientifiquement la société : c’est le socialisme, le sociologisme, le collectivisme, le

1329 ue. Organiser scientifiquement la société : c’est le socialisme, le sociologisme, le collectivisme, le centralisme, l’état

1330 cientifiquement la société : c’est le socialisme, le sociologisme, le collectivisme, le centralisme, l’étatisme… Et toute

1331 a société : c’est le socialisme, le sociologisme, le collectivisme, le centralisme, l’étatisme… Et toute cette « ismomanie

1332 le socialisme, le sociologisme, le collectivisme, le centralisme, l’étatisme… Et toute cette « ismomanie » culmine dans la

1333 e sociologisme, le collectivisme, le centralisme, l’ étatisme… Et toute cette « ismomanie » culmine dans la notion de plan,

1334 atisme… Et toute cette « ismomanie » culmine dans la notion de plan, espèce de dénominateur commun de trois systèmes par a

1335 toute cette « ismomanie » culmine dans la notion de plan, espèce de dénominateur commun de trois systèmes par ailleurs en

1336 smomanie » culmine dans la notion de plan, espèce de dénominateur commun de trois systèmes par ailleurs ennemis, capitalis

1337 la notion de plan, espèce de dénominateur commun de trois systèmes par ailleurs ennemis, capitalisme, socialisme, fascism

1338 ennemis, capitalisme, socialisme, fascisme. Pour les formules de Hegel, leur application paraît moins directe : il a fallu

1339 italisme, socialisme, fascisme. Pour les formules de Hegel, leur application paraît moins directe : il a fallu l’œuvre de

1340 eur application paraît moins directe : il a fallu l’ œuvre de Marx pour les faire passer dans les faits, moyennant le fameu

1341 ication paraît moins directe : il a fallu l’œuvre de Marx pour les faire passer dans les faits, moyennant le fameux renver

1342 t moins directe : il a fallu l’œuvre de Marx pour les faire passer dans les faits, moyennant le fameux renversement de la d

1343 fallu l’œuvre de Marx pour les faire passer dans les faits, moyennant le fameux renversement de la dialectique de l’Esprit

1344 x pour les faire passer dans les faits, moyennant le fameux renversement de la dialectique de l’Esprit en dialectique de l

1345 dans les faits, moyennant le fameux renversement de la dialectique de l’Esprit en dialectique de la Matière économique. M

1346 ns les faits, moyennant le fameux renversement de la dialectique de l’Esprit en dialectique de la Matière économique. Marx

1347 oyennant le fameux renversement de la dialectique de l’Esprit en dialectique de la Matière économique. Marx à lui seul, d’

1348 nnant le fameux renversement de la dialectique de l’ Esprit en dialectique de la Matière économique. Marx à lui seul, d’ail

1349 ment de la dialectique de l’Esprit en dialectique de la Matière économique. Marx à lui seul, d’ailleurs, illustre tout le

1350 t de la dialectique de l’Esprit en dialectique de la Matière économique. Marx à lui seul, d’ailleurs, illustre tout le pro

1351 mique. Marx à lui seul, d’ailleurs, illustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritabl

1352 , d’ailleurs, illustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de

1353 illustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers rat

1354 ustre tout le processus régi par les fatalités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers ration

1355 talités de la raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers rationaliste. Contre une bourgeoisie trop vit

1356 raison. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’univers rationaliste. Contre une bourgeoisie trop vite satisfaite e

1357 son. Son œuvre est véritablement le microcosme de l’ univers rationaliste. Contre une bourgeoisie trop vite satisfaite et q

1358 vite satisfaite et qui s’est arrêtée à mi-chemin de ses ambitions, Marx a repris les armes de l’Encyclopédie : son rappel

1359 rêtée à mi-chemin de ses ambitions, Marx a repris les armes de l’Encyclopédie : son rappel vigoureux aux réalités économiqu

1360 -chemin de ses ambitions, Marx a repris les armes de l’Encyclopédie : son rappel vigoureux aux réalités économiques est to

1361 emin de ses ambitions, Marx a repris les armes de l’ Encyclopédie : son rappel vigoureux aux réalités économiques est tout

1362 rd une attitude polémique. S’il affirme au nom de la raison utilitaire la précédence des facteurs matériels, c’est pour ra

1363 ique. S’il affirme au nom de la raison utilitaire la précédence des facteurs matériels, c’est pour ramener la bourgeoisie,

1364 édence des facteurs matériels, c’est pour ramener la bourgeoisie, qui est en train de s’égarer dans les voies de l’idéalis

1365 la bourgeoisie, qui est en train de s’égarer dans les voies de l’idéalisme, au réalisme qui a fait sa force bouleversante.

1366 isie, qui est en train de s’égarer dans les voies de l’idéalisme, au réalisme qui a fait sa force bouleversante. Mais bien

1367 e, qui est en train de s’égarer dans les voies de l’ idéalisme, au réalisme qui a fait sa force bouleversante. Mais bientôt

1368 leversante. Mais bientôt, entraîné malgré lui par la logique interne du rationalisme, Marx dépasse ce point de vue polémiq

1369 point de vue polémique, oublie son but, qui était la destruction de l’État, et d’une thèse purement critique tire une doct

1370 lémique, oublie son but, qui était la destruction de l’État, et d’une thèse purement critique tire une doctrine constructi

1371 ique, oublie son but, qui était la destruction de l’ État, et d’une thèse purement critique tire une doctrine constructive

1372 e son but, qui était la destruction de l’État, et d’ une thèse purement critique tire une doctrine constructive qui aboutir

1373 ctrine constructive qui aboutira nécessairement à l’ étatisme le plus brutal14. Une foule de préjugés sentimentaux, politiq

1374 tructive qui aboutira nécessairement à l’étatisme le plus brutal14. Une foule de préjugés sentimentaux, politiques et litt

1375 airement à l’étatisme le plus brutal14. Une foule de préjugés sentimentaux, politiques et littéraires, très tenaces, nous

1376 téraires, très tenaces, nous empêche bien souvent de distinguer la similitude profonde des deux grandes dogmatiques ration

1377 tenaces, nous empêche bien souvent de distinguer la similitude profonde des deux grandes dogmatiques rationalistes qui do

1378 ux grandes dogmatiques rationalistes qui dominent le xixe siècle : la dogmatique positiviste-réactionnaire, et la dogmati

1379 ques rationalistes qui dominent le xixe siècle : la dogmatique positiviste-réactionnaire, et la dogmatique marxiste15. Po

1380 cle : la dogmatique positiviste-réactionnaire, et la dogmatique marxiste15. Pourtant les principaux articles de foi des de

1381 ctionnaire, et la dogmatique marxiste15. Pourtant les principaux articles de foi des deux religions sont bien souvent les m

1382 ique marxiste15. Pourtant les principaux articles de foi des deux religions sont bien souvent les mêmes : elles honorent l

1383 icles de foi des deux religions sont bien souvent les mêmes : elles honorent l’une et l’autre un seul dieu, qui s’appelle l

1384 rent l’une et l’autre un seul dieu, qui s’appelle la Force des Choses ; elles croient l’une et l’autre à la Science, qui e

1385 rce des Choses ; elles croient l’une et l’autre à la Science, qui est le triomphe des lois sur la mythologie, en même temp

1386 es croient l’une et l’autre à la Science, qui est le triomphe des lois sur la mythologie, en même temps que la garantie d’

1387 re à la Science, qui est le triomphe des lois sur la mythologie, en même temps que la garantie d’une unité future du genre

1388 phe des lois sur la mythologie, en même temps que la garantie d’une unité future du genre humain. Elles s’accordent pour a

1389 sur la mythologie, en même temps que la garantie d’ une unité future du genre humain. Elles s’accordent pour affirmer que

1390 genre humain. Elles s’accordent pour affirmer que l’ homme « doit de plus en plus16 se subordonner à l’Humanité » (Comte),

1391 l’homme « doit de plus en plus16 se subordonner à l’ Humanité » (Comte), c’est-à-dire à la société organisée. Elles transpo

1392 ubordonner à l’Humanité » (Comte), c’est-à-dire à la société organisée. Elles transportent ainsi le dynamisme de l’Histoir

1393 à la société organisée. Elles transportent ainsi le dynamisme de l’Histoire dans une évolution déterminée et implacable c

1394 organisée. Elles transportent ainsi le dynamisme de l’Histoire dans une évolution déterminée et implacable contre laquell

1395 ganisée. Elles transportent ainsi le dynamisme de l’ Histoire dans une évolution déterminée et implacable contre laquelle l

1396 volution déterminée et implacable contre laquelle l’ esprit humain reste sans force. En fin de compte, elles opposent parei

1397 ce. En fin de compte, elles opposent pareillement le Destin de la Société à la vocation personnelle. L’évolution fatale de

1398 de compte, elles opposent pareillement le Destin de la Société à la vocation personnelle. L’évolution fatale des choses e

1399 compte, elles opposent pareillement le Destin de la Société à la vocation personnelle. L’évolution fatale des choses est

1400 s opposent pareillement le Destin de la Société à la vocation personnelle. L’évolution fatale des choses est substituée au

1401 e Destin de la Société à la vocation personnelle. L’ évolution fatale des choses est substituée au gouvernement de l’homme

1402 fatale des choses est substituée au gouvernement de l’homme par lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’espri

1403 tale des choses est substituée au gouvernement de l’ homme par lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’esprit.

1404 e l’homme par lui-même. Triomphe du légalisme sur l’ autorité de l’esprit. Rationalisation de la Providence au détriment de

1405 ar lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’esprit. Rationalisation de la Providence au détriment de la foi cré

1406 lui-même. Triomphe du légalisme sur l’autorité de l’ esprit. Rationalisation de la Providence au détriment de la foi créatr

1407 lisme sur l’autorité de l’esprit. Rationalisation de la Providence au détriment de la foi créatrice. Et si l’homme résiste

1408 me sur l’autorité de l’esprit. Rationalisation de la Providence au détriment de la foi créatrice. Et si l’homme résiste à

1409 Rationalisation de la Providence au détriment de la foi créatrice. Et si l’homme résiste à cet « ordre » que l’on déduit

1410 rovidence au détriment de la foi créatrice. Et si l’ homme résiste à cet « ordre » que l’on déduit des choses par une scien

1411 atrice. Et si l’homme résiste à cet « ordre » que l’ on déduit des choses par une science exacte, on saura le réduire par l

1412 éduit des choses par une science exacte, on saura le réduire par la force à une vision plus « objective » du monde. Le tem

1413 s par une science exacte, on saura le réduire par la force à une vision plus « objective » du monde. Le temporel et le spi

1414 a force à une vision plus « objective » du monde. Le temporel et le spirituel sont devenus dans notre langage : la police

1415 ision plus « objective » du monde. Le temporel et le spirituel sont devenus dans notre langage : la police et la propagand

1416 et le spirituel sont devenus dans notre langage : la police et la propagande. Et la raison : raison d’État. Police-Propaga

1417 el sont devenus dans notre langage : la police et la propagande. Et la raison : raison d’État. Police-Propagande-État, voi

1418 ns notre langage : la police et la propagande. Et la raison : raison d’État. Police-Propagande-État, voilà la main, voilà

1419 la police et la propagande. Et la raison : raison d’ État. Police-Propagande-État, voilà la main, voilà le cerveau, voilà l

1420 on : raison d’État. Police-Propagande-État, voilà la main, voilà le cerveau, voilà le nom du dieu-tyran que l’orgueilleuse

1421 tat. Police-Propagande-État, voilà la main, voilà le cerveau, voilà le nom du dieu-tyran que l’orgueilleuse raison des hom

1422 ande-État, voilà la main, voilà le cerveau, voilà le nom du dieu-tyran que l’orgueilleuse raison des hommes a su créer à s

1423 voilà le cerveau, voilà le nom du dieu-tyran que l’ orgueilleuse raison des hommes a su créer à son image. ⁂ Considérons m

1424 a su créer à son image. ⁂ Considérons maintenant le sort que le déterminisme social réserve à la culture, dans un monde r

1425 à son image. ⁂ Considérons maintenant le sort que le déterminisme social réserve à la culture, dans un monde régi par des

1426 nant le sort que le déterminisme social réserve à la culture, dans un monde régi par des lois calquées sur la nature des c

1427 ure, dans un monde régi par des lois calquées sur la nature des choses. Si le principe du mouvement, du Progrès, si le dyn

1428 ar des lois calquées sur la nature des choses. Si le principe du mouvement, du Progrès, si le dynamisme de l’histoire rési

1429 oses. Si le principe du mouvement, du Progrès, si le dynamisme de l’histoire réside dans la Force des Choses, la culture n

1430 rincipe du mouvement, du Progrès, si le dynamisme de l’histoire réside dans la Force des Choses, la culture ne peut plus p

1431 cipe du mouvement, du Progrès, si le dynamisme de l’ histoire réside dans la Force des Choses, la culture ne peut plus prét

1432 rogrès, si le dynamisme de l’histoire réside dans la Force des Choses, la culture ne peut plus prétendre qu’à refléter fid

1433 me de l’histoire réside dans la Force des Choses, la culture ne peut plus prétendre qu’à refléter fidèlement « ce qui se f

1434 er fidèlement « ce qui se fait ». Elle cesse donc d’ être « ce qui fait ». Elle se réduit à décrire sans juger. À moins qu’

1435 queraient, aux yeux des libertaires qui devraient la combattre, mais dont la débile passion se satisfait à moindre risque

1436 libertaires qui devraient la combattre, mais dont la débile passion se satisfait à moindre risque dans l’illusion d’une li

1437 débile passion se satisfait à moindre risque dans l’ illusion d’une liberté tout « intérieure ». Nous aurons donc deux espè

1438 ion se satisfait à moindre risque dans l’illusion d’ une liberté tout « intérieure ». Nous aurons donc deux espèces de cler

1439 out « intérieure ». Nous aurons donc deux espèces de clercs : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien

1440 eure ». Nous aurons donc deux espèces de clercs : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, refuser

1441 donc deux espèces de clercs : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, refuseront de se reconnaîtr

1442 èces de clercs : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, refuseront de se reconnaître dans ces ép

1443 rcs : les conformistes et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr, refuseront de se reconnaître dans ces épithètes som

1444 eurs. Les uns et les autres, bien sûr, refuseront de se reconnaître dans ces épithètes sommaires. Les premiers préféreraie

1445 hètes sommaires. Les premiers préféreraient qu’on les nomme des savants impartiaux et modestes ; les seconds, des idéaliste

1446 commun ceci : qu’ils paraissent accepter en fait de n’avoir plus aucune action réelle sur le cours des choses humaines. I

1447 en fait de n’avoir plus aucune action réelle sur le cours des choses humaines. Ils paraissent avoir pris à cœur de justif

1448 choses humaines. Ils paraissent avoir pris à cœur de justifier le jugement de Marx sur la culture de son temps, qualifiée

1449 es. Ils paraissent avoir pris à cœur de justifier le jugement de Marx sur la culture de son temps, qualifiée de superstruc

1450 issent avoir pris à cœur de justifier le jugement de Marx sur la culture de son temps, qualifiée de superstructure. Mais i

1451 pris à cœur de justifier le jugement de Marx sur la culture de son temps, qualifiée de superstructure. Mais ils y voient

1452 r de justifier le jugement de Marx sur la culture de son temps, qualifiée de superstructure. Mais ils y voient leur supéri

1453 nt de Marx sur la culture de son temps, qualifiée de superstructure. Mais ils y voient leur supériorité. Eux aussi croient

1454 ls y voient leur supériorité. Eux aussi croient à la nécessaire précédence des facteurs matériels dans l’histoire. Mais il

1455 nécessaire précédence des facteurs matériels dans l’ histoire. Mais ils y voient la garantie d’une distinction qui les hono

1456 eurs matériels dans l’histoire. Mais ils y voient la garantie d’une distinction qui les honore aux yeux de la nouvelle soc

1457 ls dans l’histoire. Mais ils y voient la garantie d’ une distinction qui les honore aux yeux de la nouvelle société. En eff

1458 is ils y voient la garantie d’une distinction qui les honore aux yeux de la nouvelle société. En effet, cette nouvelle soci

1459 ntie d’une distinction qui les honore aux yeux de la nouvelle société. En effet, cette nouvelle société est celle des bour

1460 dans une richesse acquise par leurs ancêtres. Et l’ honneur d’une classe établie réside toujours dans ses loisirs. L’inact

1461 richesse acquise par leurs ancêtres. Et l’honneur d’ une classe établie réside toujours dans ses loisirs. L’inactualité de

1462 classe établie réside toujours dans ses loisirs. L’ inactualité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait — fa

1463 e réside toujours dans ses loisirs. L’inactualité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait — fait qu’il avait

1464 éside toujours dans ses loisirs. L’inactualité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait — fait qu’il avait to

1465 ité de la culture, qui était pour Marx une vérité de fait — fait qu’il avait tout d’abord dénoncé, puis qu’il avait démont

1466 devient aux yeux des clercs bourgeois une espèce d’ idéal à sauvegarder. D’autre part, le capitalisme, qui prend son essor

1467 s une espèce d’idéal à sauvegarder. D’autre part, le capitalisme, qui prend son essor dans le même temps, permet aux homme

1468 re part, le capitalisme, qui prend son essor dans le même temps, permet aux hommes les plus grossiers de saisir les levier

1469 d son essor dans le même temps, permet aux hommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle : ces

1470 même temps, permet aux hommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle : ces gros et ces petit

1471 s, permet aux hommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle : ces gros et ces petits brasseurs

1472 x hommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle : ces gros et ces petits brasseurs d’affaires

1473 ommes les plus grossiers de saisir les leviers de la puissance matérielle : ces gros et ces petits brasseurs d’affaires ne

1474 nce matérielle : ces gros et ces petits brasseurs d’ affaires ne connaissent, eux aussi, que la « force des choses » et ne

1475 asseurs d’affaires ne connaissent, eux aussi, que la « force des choses » et ne sont guère retenus dans leur élan vers le

1476 es » et ne sont guère retenus dans leur élan vers le profit par la vision des fins dernières de toute action… Là encore, l

1477 t guère retenus dans leur élan vers le profit par la vision des fins dernières de toute action… Là encore, le désistement

1478 n vers le profit par la vision des fins dernières de toute action… Là encore, le désistement de la culture empêchera le sc

1479 on des fins dernières de toute action… Là encore, le désistement de la culture empêchera le scandale d’éclater : il libére

1480 nières de toute action… Là encore, le désistement de la culture empêchera le scandale d’éclater : il libérera, s’il est be

1481 res de toute action… Là encore, le désistement de la culture empêchera le scandale d’éclater : il libérera, s’il est besoi

1482 Là encore, le désistement de la culture empêchera le scandale d’éclater : il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule l

1483 e désistement de la culture empêchera le scandale d’ éclater : il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule la conscience

1484 candale d’éclater : il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule la conscience du capitaliste — auquel personne ne poser

1485  : il libérera, s’il est besoin, de tout scrupule la conscience du capitaliste — auquel personne ne posera plus de questio

1486 e du capitaliste — auquel personne ne posera plus de question gênante  — et il privera le grand public de tout critère int

1487 posera plus de question gênante  — et il privera le grand public de tout critère intellectuel de jugement touchant l’acti

1488 question gênante  — et il privera le grand public de tout critère intellectuel de jugement touchant l’activité des « homme

1489 vera le grand public de tout critère intellectuel de jugement touchant l’activité des « hommes d’action ». Car on déléguer

1490 de tout critère intellectuel de jugement touchant l’ activité des « hommes d’action ». Car on déléguera au technicien, et à

1491 tuel de jugement touchant l’activité des « hommes d’ action ». Car on déléguera au technicien, et à lui seul, le droit de j

1492 ». Car on déléguera au technicien, et à lui seul, le droit de juger l’état présent des prétendues nécessités économiques.

1493 déléguera au technicien, et à lui seul, le droit de juger l’état présent des prétendues nécessités économiques. Bref, tou

1494 a au technicien, et à lui seul, le droit de juger l’ état présent des prétendues nécessités économiques. Bref, tout concour

1495 ités économiques. Bref, tout concourt à justifier l’ inactualité de l’esprit : et ce dogme est le seul lieu commun sur lequ

1496 es. Bref, tout concourt à justifier l’inactualité de l’esprit : et ce dogme est le seul lieu commun sur lequel s’accordent

1497 Bref, tout concourt à justifier l’inactualité de l’ esprit : et ce dogme est le seul lieu commun sur lequel s’accordent au

1498 ifier l’inactualité de l’esprit : et ce dogme est le seul lieu commun sur lequel s’accordent aujourd’hui les clercs de gau

1499 ul lieu commun sur lequel s’accordent aujourd’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques ma

1500 mun sur lequel s’accordent aujourd’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes et

1501 l s’accordent aujourd’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes et capitalistes

1502 ’hui les clercs de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes et capitalistes, ou encore ceux qui

1503 s de gauche et de droite, ou encore de Sirius, et les laïques marxistes et capitalistes, ou encore ceux qui n’ont d’autre p

1504 rxistes et capitalistes, ou encore ceux qui n’ont d’ autre parti que celui de leurs intérêts. Mais la reconnaissance de cet

1505 ou encore ceux qui n’ont d’autre parti que celui de leurs intérêts. Mais la reconnaissance de cet unique lieu commun supp

1506 t d’autre parti que celui de leurs intérêts. Mais la reconnaissance de cet unique lieu commun suppose la suppression de to

1507 e celui de leurs intérêts. Mais la reconnaissance de cet unique lieu commun suppose la suppression de tous les autres. L’i

1508 reconnaissance de cet unique lieu commun suppose la suppression de tous les autres. L’inactualité de l’esprit suppose la

1509 de cet unique lieu commun suppose la suppression de tous les autres. L’inactualité de l’esprit suppose la suppression de

1510 unique lieu commun suppose la suppression de tous les autres. L’inactualité de l’esprit suppose la suppression de tous les

1511 commun suppose la suppression de tous les autres. L’ inactualité de l’esprit suppose la suppression de tous les liens qui u

1512 la suppression de tous les autres. L’inactualité de l’esprit suppose la suppression de tous les liens qui unissent nature

1513 suppression de tous les autres. L’inactualité de l’ esprit suppose la suppression de tous les liens qui unissent naturelle

1514 ous les autres. L’inactualité de l’esprit suppose la suppression de tous les liens qui unissent naturellement une pensée e

1515 L’inactualité de l’esprit suppose la suppression de tous les liens qui unissent naturellement une pensée et une action dé

1516 ualité de l’esprit suppose la suppression de tous les liens qui unissent naturellement une pensée et une action dévouées à

1517 dévouées à une fin commune. Et voici qu’apparaît la liaison organique de ces deux phénomènes culturels : finalité de la c

1518 ommune. Et voici qu’apparaît la liaison organique de ces deux phénomènes culturels : finalité de la civilisation et actual

1519 nique de ces deux phénomènes culturels : finalité de la civilisation et actualité de l’esprit. Qu’on supprime l’un, et l’a

1520 ue de ces deux phénomènes culturels : finalité de la civilisation et actualité de l’esprit. Qu’on supprime l’un, et l’autr

1521 turels : finalité de la civilisation et actualité de l’esprit. Qu’on supprime l’un, et l’autre disparaît. Qu’on voile le b

1522 els : finalité de la civilisation et actualité de l’ esprit. Qu’on supprime l’un, et l’autre disparaît. Qu’on voile le but,

1523 supprime l’un, et l’autre disparaît. Qu’on voile le but, et l’action se relâche. Mais à l’inverse, que l’on déclare l’esp

1524 ’un, et l’autre disparaît. Qu’on voile le but, et l’ action se relâche. Mais à l’inverse, que l’on déclare l’esprit sans fo

1525 u’on voile le but, et l’action se relâche. Mais à l’ inverse, que l’on déclare l’esprit sans force, voici que la fin commun

1526 ut, et l’action se relâche. Mais à l’inverse, que l’ on déclare l’esprit sans force, voici que la fin commune des efforts t

1527 on se relâche. Mais à l’inverse, que l’on déclare l’ esprit sans force, voici que la fin commune des efforts théoriques et

1528 , que l’on déclare l’esprit sans force, voici que la fin commune des efforts théoriques et pratiques cesse aussitôt d’être

1529 es efforts théoriques et pratiques cesse aussitôt d’ être perçue. Elle cesse d’être connue de tous, présente à tout instant

1530 ratiques cesse aussitôt d’être perçue. Elle cesse d’ être connue de tous, présente à tout instant, justifiant ou jugeant le

1531 aussitôt d’être perçue. Elle cesse d’être connue de tous, présente à tout instant, justifiant ou jugeant les moyens, et r

1532 s, présente à tout instant, justifiant ou jugeant les moyens, et recréant sans cesse les hiérarchies. Et ces hiérarchies à

1533 ant ou jugeant les moyens, et recréant sans cesse les hiérarchies. Et ces hiérarchies à leur tour cessent de valoir, puisqu

1534 érarchies. Et ces hiérarchies à leur tour cessent de valoir, puisque leur principe même est contesté, qui veut que l’espri

1535 que leur principe même est contesté, qui veut que l’ esprit soit toujours responsable de l’action ; ou sinon tous deux se c

1536 , qui veut que l’esprit soit toujours responsable de l’action ; ou sinon tous deux se corrompent. La destruction des lieux

1537 ui veut que l’esprit soit toujours responsable de l’ action ; ou sinon tous deux se corrompent. La destruction des lieux ou

1538 e de l’action ; ou sinon tous deux se corrompent. La destruction des lieux ou principes communs à la pensée et à l’action,

1539 . La destruction des lieux ou principes communs à la pensée et à l’action, je dis aux penseurs comme tels et aux hommes d’

1540 n des lieux ou principes communs à la pensée et à l’ action, je dis aux penseurs comme tels et aux hommes d’action comme te

1541 ion, je dis aux penseurs comme tels et aux hommes d’ action comme tels, voilà l’aboutissement des mesures rationnelles qui

1542 mme tels et aux hommes d’action comme tels, voilà l’ aboutissement des mesures rationnelles qui furent un temps celles du P

1543 s à cette crise dont nous avions en débutant posé le fait. 11. On se rappelle que Condorcet fut l’inventeur des assuranc

1544 é le fait. 11. On se rappelle que Condorcet fut l’ inventeur des assurances sur la vie. 12. Le couple raison utilitaire

1545 que Condorcet fut l’inventeur des assurances sur la vie. 12. Le couple raison utilitaire — raison analytique est en réal

1546 t fut l’inventeur des assurances sur la vie. 12. Le couple raison utilitaire — raison analytique est en réalité beaucoup

1547 ique est en réalité beaucoup plus mal assorti que le couple trône et autel. Mais les mots dissimulent le paradoxe. 13. Di

1548 us mal assorti que le couple trône et autel. Mais les mots dissimulent le paradoxe. 13. Discours du Trône, mars 1830. 14.

1549 couple trône et autel. Mais les mots dissimulent le paradoxe. 13. Discours du Trône, mars 1830. 14. Voir sur ce point m

1550 , mars 1830. 14. Voir sur ce point ma Politique de la personne, p. 67-70. H. de Man dans L’Idée socialiste (en particuli

1551 ars 1830. 14. Voir sur ce point ma Politique de la personne, p. 67-70. H. de Man dans L’Idée socialiste (en particulier

1552 olitique de la personne, p. 67-70. H. de Man dans L’ Idée socialiste (en particulier p. 16 et 17), décrit ce processus en t

1553 us en termes semblables, sans toutefois souligner le rôle déterminant du rationalisme dans l’évolution de Marx. 15. Aux n

1554 ouligner le rôle déterminant du rationalisme dans l’ évolution de Marx. 15. Aux noms de Comte et de Taine il faut adjoindr

1555 rôle déterminant du rationalisme dans l’évolution de Marx. 15. Aux noms de Comte et de Taine il faut adjoindre, dans la s

1556 ionalisme dans l’évolution de Marx. 15. Aux noms de Comte et de Taine il faut adjoindre, dans la série positiviste, un hé

1557 ns l’évolution de Marx. 15. Aux noms de Comte et de Taine il faut adjoindre, dans la série positiviste, un hérétique comm

1558 noms de Comte et de Taine il faut adjoindre, dans la série positiviste, un hérétique comme Ballanche qui estime que l’homm

1559 iste, un hérétique comme Ballanche qui estime que l’ homme est né pour la société et ne devient complet que par elle. Et ce

1560 omme Ballanche qui estime que l’homme est né pour la société et ne devient complet que par elle. Et cela nous donnera Maur

1561 urras, et certains éléments du fascisme. Aux noms de Hegel, de Marx et d’Engels, il faut adjoindre celui de Saint-Simon, l

1562 certains éléments du fascisme. Aux noms de Hegel, de Marx et d’Engels, il faut adjoindre celui de Saint-Simon, le scientis

1563 éments du fascisme. Aux noms de Hegel, de Marx et d’ Engels, il faut adjoindre celui de Saint-Simon, le scientiste, mais no

1564 gel, de Marx et d’Engels, il faut adjoindre celui de Saint-Simon, le scientiste, mais non pas celui de Proudhon, qui comba

1565 d’Engels, il faut adjoindre celui de Saint-Simon, le scientiste, mais non pas celui de Proudhon, qui combattit la dialecti

1566 de Saint-Simon, le scientiste, mais non pas celui de Proudhon, qui combattit la dialectique déterministe, ni celui de Sore

1567 te, mais non pas celui de Proudhon, qui combattit la dialectique déterministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la vio

1568 i combattit la dialectique déterministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Léni

1569 dialectique déterministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pra

1570 e déterministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement p

1571 éterministe, ni celui de Sorel dont la théorie de la violence est irrationaliste. Quant à Lénine, il fut pratiquement plus

1572 fut pratiquement plus sorélien que marxiste : que l’ œuvre étatiste de Staline ne nous le fasse pas oublier ! 16. C’est la

1573 plus sorélien que marxiste : que l’œuvre étatiste de Staline ne nous le fasse pas oublier ! 16. C’est la seconde fois que

1574 arxiste : que l’œuvre étatiste de Staline ne nous le fasse pas oublier ! 16. C’est la seconde fois que nous retrouvons ce

1575 « de plus en plus » dans une formule fondamentale de Comte. On voit ce que le Progrès devient chez les déterministes. 17.

1576 une formule fondamentale de Comte. On voit ce que le Progrès devient chez les déterministes. 17. Faisant ainsi de nécessi

1577 de Comte. On voit ce que le Progrès devient chez les déterministes. 17. Faisant ainsi de nécessité vertu…

1578 evient chez les déterministes. 17. Faisant ainsi de nécessité vertu…

1579 VImportance de la notion de commune mesure Ce raccourci d’une évolution séculaire

1580 VImportance de la notion de commune mesure Ce raccourci d’une évolution séculaire est

1581 VImportance de la notion de commune mesure Ce raccourci d’une évolution séculaire est sans nul

1582 nce de la notion de commune mesure Ce raccourci d’ une évolution séculaire est sans nul doute stylisé : on n’aurait pas d

1583 aire est sans nul doute stylisé : on n’aurait pas de peine à nuancer, à corriger, à compliquer ce tracé trop aisément logi

1584 lités rationnelles. Mais il ne s’agissait ici que de mettre en relief un fait dont la simplicité peut échapper à l’histori

1585 agissait ici que de mettre en relief un fait dont la simplicité peut échapper à l’historien méticuleux. Voici ce fait : la

1586 relief un fait dont la simplicité peut échapper à l’ historien méticuleux. Voici ce fait : la raison à la fois utilitaire e

1587 chapper à l’historien méticuleux. Voici ce fait : la raison à la fois utilitaire et scientifique, qui fut le principe effi

1588 son à la fois utilitaire et scientifique, qui fut le principe efficace de la culture bourgeoise militante, est aussi le pr

1589 ire et scientifique, qui fut le principe efficace de la culture bourgeoise militante, est aussi le principe corrupteur de

1590 et scientifique, qui fut le principe efficace de la culture bourgeoise militante, est aussi le principe corrupteur de la

1591 ace de la culture bourgeoise militante, est aussi le principe corrupteur de la culture bourgeoise triomphante. En d’autres

1592 eoise militante, est aussi le principe corrupteur de la culture bourgeoise triomphante. En d’autres termes, la révolution

1593 se militante, est aussi le principe corrupteur de la culture bourgeoise triomphante. En d’autres termes, la révolution bou

1594 lture bourgeoise triomphante. En d’autres termes, la révolution bourgeoise qui était fondée sur la raison s’est résolue dè

1595 es, la révolution bourgeoise qui était fondée sur la raison s’est résolue dès le lendemain de son succès, en une pratique

1596 qui était fondée sur la raison s’est résolue dès le lendemain de son succès, en une pratique qui est une tyrannie, tandis