1
xistence dans les êtres, celle dont l’Histoire ne
nous
parlera point, — la plus réelle. On se demandera sans doute pourquoi
2
inverse de la fonction de la presse. Qu’attendons-
nous
des journalistes publics, des grands reporters ? Une espèce de stylis
3
traduit la réalité de l’époque qui prend fin sous
nos
yeux, il se peut que le journal privé soit la forme de transition qui
4
r de certains rudiments de toute compréhension de
notre
temps. Mais encore, ce serait peu que le voir de ses yeux. Il faudrai
5
uves : on s’imagine que tout, êtres et choses, va
nous
montrer des marques de la révolution. Et certes, en ce petit matin de
6
tzpropaganda ?1 demande-t-il d’un air menaçant. —
Nous
ne connaissons pas ce genre de littérature en France. — Traduisez-moi
7
ais un second douanier s’est approché, attiré par
nos
éclats de voix. Il coupe court : Nie mehr Krieg. Erledigt ! (Plus jam
8
t pas émigré essaient de louer un ou deux étages.
Nous
avons visité de beaux appartements, au mobilier trop luxueusement 190
9
mais ils sont réservés aux juifs, comme j’aurais
dû
le voir par cette indication : für n. a. (pour non aryens) que portai
10
aryens) que portaient les annonces du journal. On
nous
reçoit et l’on nous renvoie avec un sérieux méfiant et résigné, presq
11
t les annonces du journal. On nous reçoit et l’on
nous
renvoie avec un sérieux méfiant et résigné, presque sans nous regarde
12
avec un sérieux méfiant et résigné, presque sans
nous
regarder. À la fin de l’après-midi, nous trouvons enfin un propriétai
13
que sans nous regarder. À la fin de l’après-midi,
nous
trouvons enfin un propriétaire aryen. C’est une vieille dame aimable
14
s ménages et trois célibataires. Cuisine commune.
Nous
aurons le rez-de-chaussée : trois pièces immenses et sombres, un hall
15
escalier. Premier échange. — Trois jours après
notre
arrivée, j’ai pris contact avec le Séminaire de langues romanes où je
16
re.) Dans la bibliothèque, un seul étudiant. Il a
dû
penser que j’étais le nouveau professeur. Je l’aborde et il se lève b
17
La Révolution nécessaire, d’Aron et Dandieu. — Je
dois
faire, me dit-il, une causerie sur le mouvement personnaliste, ce soi
18
a France, me semble-t-il, mais c’est injuste pour
nous
. Vous avez vos problèmes et nous les nôtres2. 5 novembre 1935 S
19
est injuste pour nous. Vous avez vos problèmes et
nous
les nôtres2. 5 novembre 1935 Séance d’ouverture du semestre d’h
20
5 Séance d’ouverture du semestre d’hiver, pour
notre
séminaire. Le Dr N. professeur ordinaire, me reçoit dans son bureau a
21
aturellement, les non aryens… (Geste de barrage.)
Nous
pénétrons dans la grande salle. Ils sont en effet une quarantaine au
22
e bras d’un geste timide : — « Et en l’honneur de
nos
études romanes, Sieg heil ! » Un court silence, puis il se reprend :
23
bitude du geste par lequel tout discours officiel
doit
réglementairement se terminer. 6 novembre 1935 Les premiers jou
24
rminer. 6 novembre 1935 Les premiers jours,
nous
courions aux fenêtres chaque fois que la rue retentissait de chants.
25
une phrase, puis un silence pendant quatre pas —
nous
est devenu familier. Le défilé fait partie de l’atmosphère allemande
26
n traitement comme « don volontaire » au WHW. Mon
devoir
est donc fait, si devoir il y a. Et au surplus, je tiens essentiellem
27
volontaire » au WHW. Mon devoir est donc fait, si
devoir
il y a. Et au surplus, je tiens essentiellement à ce qu’un passant su
28
gwort » : La lutte contre la faim et le froid est
notre
guerre. Est-ce une déclaration pacifiste ? Ou bien ne peut-on enthous
29
les répète entre les dents : il est question de «
notre
force » et de drapeaux qu’il faut teindre dans le sang des juifs.
30
citoyen, tandis que le second ne parle que de ses
devoirs
. Je ne vois pas de raisons théoriques de préférer l’un de ces systèm
31
La paix sociale a été obtenue par la fixation des
devoirs
réciproques à un niveau de justice fort médiocre, mais stable. — En s
32
peu les épaules, fait oui de la tête. Demain, il
doit
partir pour un Schulungslager (camp d’éducation sociale). Ça ne l’enc
33
semaines plus tard. — Ce camp ? — Eh bien voilà :
nous
étions dans une grande maison, logeant deux par deux dans des chambre
34
end à se connaître en partageant la même chambre.
Nous
suivions des cours de politique et d’économie. Nous chantions ensembl
35
us suivions des cours de politique et d’économie.
Nous
chantions ensemble. On nous interrogeait. La plupart des soirées libr
36
itique et d’économie. Nous chantions ensemble. On
nous
interrogeait. La plupart des soirées libres, nous les passions en com
37
nous interrogeait. La plupart des soirées libres,
nous
les passions en commun à l’auberge du village… Je le sens tout rajeun
38
en l’hitlérisme est de gauche. Dans les deux cas,
nos
droites se trompent. Les étudiants. — Dans la plupart des universi
39
s livres français, à cause du régime des devises.
Notre
culture perd du terrain dans des proportions inquiétantes. Et la cult
40
munisme affiché par l’auteur, et conclut que « ce
doit
être une erreur, de la part de ce poète ». Même réaction à propos de
41
il. Le professeur ne leur inspire plus ce respect
dû
au titre et même à l’âge, qui était naguère si frappant en Allemagne.
42
s en Allemagne où l’on se croyait tout permis, et
nous
pensons avec un doux ricanement à cette époque wilhelminienne où un «
43
ns la nation. Et les partis bourgeois, sans qu’il
nous
en ait coûté beaucoup d’efforts, ont tourné en bouillie comme un pudd
44
é en bouillie comme un pudding raté. Pourtant, il
nous
semble parfois que l’épuration n’a pas été poussée aussi loin de ce c
45
cache encore l’opinion des « gens bien ». Ce qui
nous
choque en particulier, c’est l’attitude réticente des universitaires.
46
Pour eux et leur caste, c’était le bon temps ! Il
doit
être pénible de « s’abaisser » de l’état de demi-dieu académique à ce
47
9. Un communiste. — Dans sa petite cuisine, où
nous
sommes attablés, depuis deux heures il me raconte ses bagarres avec l
48
tions et émeutes. Vous ne savez pas ce que c’est.
Nous
en avons eu assez chez nous. Maintenant nous voulons du travail et no
49
vez pas ce que c’est. Nous en avons eu assez chez
nous
. Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le
50
est. Nous en avons eu assez chez nous. Maintenant
nous
voulons du travail et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nou
51
chez nous. Maintenant nous voulons du travail et
notre
tasse de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un aut
52
il et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on
nous
donne ça, Hitler ou un autre, ça suffira. La politique n’intéresse pa
53
il a gagné. C’était presque le même programme que
le nôtre
! Mais il a été plus malin, il a rassuré les bourgeois en n’attaquant
54
e ce grand industriel qu’il a invité ce soir avec
nous
, et qui posait naguère au social-démocrate. Nous parlons politique, s
55
nous, et qui posait naguère au social-démocrate.
Nous
parlons politique, sujet banni chez les bourgeois de l’opposition. No
56
, sujet banni chez les bourgeois de l’opposition.
Notre
hôte discute brièvement et poliment mes objections (portant surtout s
57
stion de l’Anschluss. (Tout le monde ici répète :
nous
n’en voulons pas, ce serait une opération économiquement désastreuse,
58
serait une opération économiquement désastreuse,
nous
avons déjà assez de catholiques, seul le Führer y pense, etc.) — L’An
59
seul le Führer y pense, etc.) — L’Anschluss ? dit
notre
hôte. Cela se fera si vite que personne n’aura le temps de bouger. Au
60
tout sera terminé. N’ayez pas peur pour la paix,
nous
savons calculer, et tout est calculé dans cette affaire. Dans la cham
61
« Führerin » d’un groupe de jeunes filles qu’elle
doit
commander deux fois par semaine : gymnastique et culture politique. D
62
., vous me comprenez. Vous imaginez qu’avec cela,
nous
ne la voyons plus guère. Et comment voulez-vous que les parents garde
63
ent leur autorité ? Le Parti passe avant tout. Si
nous
voulions empêcher notre fils, qui a 15 ans, de sortir un soir qu’il e
64
Parti passe avant tout. Si nous voulions empêcher
notre
fils, qui a 15 ans, de sortir un soir qu’il est un peu malade, par ex
65
tir un soir qu’il est un peu malade, par exemple,
nous
risquerions une mauvaise histoire avec les autorités du Parti. Nous n
66
ne mauvaise histoire avec les autorités du Parti.
Nous
ne sommes que des civils pour nos enfants. Eux, ils se sentent des mi
67
ités du Parti. Nous ne sommes que des civils pour
nos
enfants. Eux, ils se sentent des militaires. » Plainte vingt fois ent
68
eune Führerin à une jeune fille du même âge, chez
nous
! Mais l’initiative qu’on exige, c’est celle qui sert l’État et qui e
69
s et gestes de Mademoiselle Darrieux, la star. On
nous
affirme aussi qu’il est prêt à se faire tuer pour assurer la liberté
70
l faut aller à la boutique suivante. C’est ce que
nous
faisons. Les magasins sont magnifiques à voir. Perfection des vitrine
71
itrines, des installations matérielles. Tout cela
doit
entraîner de gros frais généraux, d’où les prix de détail fort élevés
72
entaires chez les Allemands. Les propriétaires de
notre
maison sont ruinés. Ils n’ont plus d’autre argent liquide que celui q
73
magne, et de sa richesse réelle. Propagande. —
Nous
oublions trop souvent que la propagande hitlérienne flatte un des goû
74
, etc. Ils vous expliquent surtout quels sont les
devoirs
très rationnels (à leurs yeux tout au moins) qu’exige d’eux le nouvel
75
vec un pédantisme pathétique… N’allons pas faire,
nous
, une religion de la Liberté ! Ce serait le signe que nous en perdons
76
e religion de la Liberté ! Ce serait le signe que
nous
en perdons le goût et l’usage naturel, spontané. Vertige de la rel
77
e erreur, me dit-il, c’est exactement ce que j’ai
dû
payer pour vous, d’après le compteur ! — Mais notre contrat prévoyait
78
dû payer pour vous, d’après le compteur ! — Mais
notre
contrat prévoyait l’éclairage et le gaz compris ? — Possible, mais c’
79
grette pour vous, cher Monsieur, mais vous auriez
dû
le prévoir dès le début. Je m’en tiens à notre contrat. (J’ai pris la
80
uriez dû le prévoir dès le début. Je m’en tiens à
notre
contrat. (J’ai pris la pose de Poincaré.) — Dans ces conditions, je n
81
illes. 3 janvier 1936 « Nie mehr Krieg ! ».
Nous
avons transigé. Morale : Un Français né juriste et malin aurait essay
82
es fumantes du temple11 et prient : « Ô Dieu, qui
nous
a faits libres et forts, reste avec nous, Amen ! » C’est la prière au
83
ieu, qui nous a faits libres et forts, reste avec
nous
, Amen ! » C’est la prière au dieu de la tribu. Quant au Livre qui dit
84
uant au Livre qui dit : « Aimez vos ennemis », on
nous
explique que c’est une lettre morte (toter Buchstabe), et qui ne peut
85
re morte (toter Buchstabe), et qui ne peut plus «
nous
aider ». En effet. Tout cela précise opportunément le sens des déclar
86
maison pour bavarder. Lui. — Quoi de neuf depuis
notre
dernière rencontre ? Moi. — Quelques observations, en flânant dans v
87
i. — Ce n’est là, tout simplement, qu’un goût que
nous
avons. Cela n’a rien à voir avec la guerre, la guerre contre un pays
88
urs voisins. Moi. — Bon. Admettons. C’est là que
nous
en étions restés. Je vous avais dit pour conclure : Souhaitons que vo
89
Krieg. « La lutte contre la faim et le froid est
notre
guerre. » Je sais bien ce que vous entendez par là : « Les autres peu
90
autres peuples en sont encore à la guerre armée,
nous
, nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre
91
s peuples en sont encore à la guerre armée, nous,
nous
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » Ma
92
luttons pour édifier un monde sans misère : voilà
notre
guerre ! » Mais pourquoi faut-il que votre paix soit encore une guerr
93
cilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans
nos
habitudes de langage, avec sa fameuse autobiographie. Mais peu import
94
iographie. Mais peu importe. La vérité, c’est que
nous
avons une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
95
héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
Nous
y voilà. Je ne vais pas combattre votre conception du monde dans la m
96
oureurs du Tour de France, par exemple. Seulement
nous
avons deux conceptions radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mett
97
n générale et stérile qui caractérise ces années.
Nous
avons à construire un ordre. Cela me paraît bien plus urgent que d’al
98
x aussi. Lui. — Bien sûr. Mais n’oubliez pas que
nous
avons fait notre révolution, nous. Nous avons un autre problème à rés
99
Bien sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait
notre
révolution, nous. Nous avons un autre problème à résoudre maintenant.
100
oubliez pas que nous avons fait notre révolution,
nous
. Nous avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est
101
z pas que nous avons fait notre révolution, nous.
Nous
avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est réglé
102
st réglé… officiellement du moins. Mais qu’allons-
nous
faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-v
103
ciellement du moins. Mais qu’allons-nous faire de
notre
énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne po
104
hysique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous,
nous
ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites :
105
me vous dites : les Anciens Combattants à côté de
nous
. Ils ont subi une épreuve formidable, ils ont fait une expérience max
106
se d’extrême, et rien ne peut remplacer cela pour
nous
. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais
107
xtrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous.
Nous
avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés
108
acer cela pour nous. Nous avons honte devant eux.
Nous
sentons que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces.
109
us. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que
nous
ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un instinc
110
que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de
nos
forces. Il y a un instinct profond, dans tout homme, qui réclame cett
111
n’est pas un vrai adversaire, comme à la guerre.
Nous
avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux,
112
e à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant
nous
un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour provoquer le
113
devant nous un adversaire vraiment dangereux, il
nous
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles.
114
faut cela pour provoquer le déploiement de toutes
nos
forces viriles. On ne peut pourtant pas le nier, purement et simpleme
115
ctuelle n’est pas du tout un appel à la virilité.
Nous
ne sommes plus au temps de Frédéric le Grand. La guerre actuelle n’es
116
ment à une destruction matérielle. Au contraire :
nous
autres personnalistes, nous avons un trop grand besoin des différence
117
ielle. Au contraire : nous autres personnalistes,
nous
avons un trop grand besoin des différences et des oppositions naturel
118
oppositions naturelles pour vouloir les anéantir.
Nous
sommes fédéralistes, c’est-à-dire que nous voulons que toutes les dif
119
antir. Nous sommes fédéralistes, c’est-à-dire que
nous
voulons que toutes les différences s’exaltent mutuellement par leur o
120
ce de l’État. Lui. — Ach ! C’est uniquement pour
notre
éducation intérieure. Vous savez bien que nous n’avons aucune raison
121
r notre éducation intérieure. Vous savez bien que
nous
n’avons aucune raison de vouloir la guerre avec la France. Qu’aurions
122
n de vouloir la guerre avec la France. Qu’aurions-
nous
à y gagner, je vous le demande ? Moi. — En effet. Mais avec la Russi
123
ait encore la Pologne entre deux. Mais surtout il
nous
faut une force, à l’intérieur, pour assurer la défense du régime. Mo
124
urer la défense du régime. Moi. — J’en reviens à
notre
problème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-vous à cette que
125
ssité du déploiement physique de l’homme… Moi. —
Nous
ne la laissons pas de côté. Nous voulons lui créer un autre champ que
126
l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté.
Nous
voulons lui créer un autre champ que celui de la guerre moderne. Nous
127
er un autre champ que celui de la guerre moderne.
Nous
nions que la guerre soit jamais une solution, étant donnés ses instru
128
e solution, étant donnés ses instruments actuels.
Nous
voulons une lutte créatrice, et non pas destructrice. Tout l’effort d
129
ue le mot civilisation est mal vu chez vous. Mais
nous
ne renoncerons pas à la civilisation sous prétexte que les juifs alle
130
n seul mot : c’est une question d’éducation. Pour
nous
, éduquer les hommes, ce n’est pas leur bourrer le crâne de notions in
131
s’allie-t-elle avec Staline ? Il a fait pire que
nous
contre la liberté. » Chaque fois que l’on m’envoie un livre de Fran
132
que fois que l’on m’envoie un livre de France, je
dois
aller le retirer au bureau de douane. Ce matin, il s’agissait de l’in
133
ers y trouvent mille occasions de s’élever. Voyez
notre
Gauleiter 13 : un employé de postes ! Et voyez nos domestiques : ils
134
re Gauleiter 13 : un employé de postes ! Et voyez
nos
domestiques : ils ne nous respectent plus. » (Cela signifie qu’ils so
135
oyé de postes ! Et voyez nos domestiques : ils ne
nous
respectent plus. » (Cela signifie qu’ils sont devenus moins serviles,
136
Mais encore, tout cela ne me satisfait guère : il
doit
y avoir une clé. Quelque chose là-dessous. Quelque chose d’invisible,
137
ais à la fin d’une étude sur Goethe : « Les temps
nous
pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos admirations, nous
138
us pressent de toutes parts au choix, jusque dans
nos
admirations, nous pressent d’affecter toutes choses, même spirituelle
139
utes parts au choix, jusque dans nos admirations,
nous
pressent d’affecter toutes choses, même spirituelles d’une sorte de c
140
orgueil mieux fondé ? C’est Goethe le premier qui
nous
apprit à considérer notre vie dans une durée biographique et historiq
141
st Goethe le premier qui nous apprit à considérer
notre
vie dans une durée biographique et historique où l’instant se relativ
142
e : il est au terme du progrès, de l’évolution de
notre
individu. Les nazis corrigent : de la race. C’est encore un progrès «
143
objecter Monsieur le Ministre ? Mais Kierkegaard
nous
dit : c’est dans l’instant présent, dans la décision immédiate et pri
144
tragique de ce régime, je puis encore — et je le
dois
sans doute — méditer sur le cours de l’Histoire. Préparation aux déci
145
ne peut s’opposer à son triomphe tôt ou tard, il
nous
faut l’étudier de très près, sur place, avec une passion froide. Car
146
ce, avec une passion froide. Car il y va de toute
notre
culture. Comment sauver au plus secret d’un tel régime les valeurs qu
147
er au plus secret d’un tel régime les valeurs qui
nous
sont vitales ? Pour un chrétien, il y va de bien plus : de la forme q
148
it la chrétienté allemande sous la croix est pour
nous
d’une valeur exemplaire : jusqu’où peut-on céder à ce César sans rien
149
i est à Dieu ? Tragique révision des valeurs, qui
nous
oblige à dépouiller enfin tout l’élément humain de nos religions. Il
150
blige à dépouiller enfin tout l’élément humain de
nos
religions. Il fallait cette épreuve du feu pour les chrétiens embourg
151
la radio à l’étage supérieur, sans comprendre. Ce
doit
être le discours du Führer. Personne dans la maison ne répond plus au
152
a Rhénanie ». Libérer, c’est armer, dans ce pays.
Nous
voici reportés au temps des Francs et Wisigoths, où la dignité d’homm
153
éconcerté. 9 mars 1936 Journaux français. «
Nous
opposerons la force du droit au droit de la force ! » Signifie : nous
154
orce du droit au droit de la force ! » Signifie :
nous
opposerons de la rhétorique à des canons. C’était couru. Pourtant, il
155
he, et je l’entends encore au loin. Cette fois-ci
nous
y sommes. C’est le grand tam-tam de la tribu qui est déclenché. Le so
156
am de la tribu qui est déclenché. Le sommeil même
doit
être mis au pas, et l’inconscient rythmé lugubrement. 11 mars 1936
157
e ? L. hoche la tête : — Allez écouter le Führer,
nous
en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les porte
158
et la Réaction tuèrent — marchent en esprit dans
nos
rangs ». J’ai compris. Cela ne peut se comprendre que par une sorte p
159
de. Ce que j’éprouve maintenant, c’est cela qu’on
doit
appeler l’horreur sacrée. Je me croyais à un meeting de masses, à qu
160
ait que toutes les descriptions « objectives » de
nos
journalistes paraissaient, vues d’ici, décrire un monde factice, où n
161
e ni ses souffrances secrètes ni son espoir. « Il
doit
y avoir une clé », écrivais-je à ce moment. Je l’ai trouvée, cette cl
162
d que je suis hitlérien ! C’est que les hommes de
notre
temps ne croient pas au jugement de l’esprit mais seulement au frisso
163
ême de l’homme Adolf Hitler. À plus forte raison,
notre
jugement sur lui doit être absolument indépendant des mérites qu’il a
164
tler. À plus forte raison, notre jugement sur lui
doit
être absolument indépendant des mérites qu’il a ou n’a pas, de la sym
165
’est que le support d’une puissance qui échappe à
nos
psychologies. Ce que je dis là serait du romantisme de la plus déplor
166
Mais ce serait trop beau dans le genre édifiant.
Notre
destin ne dépend pas seulement de nos bassesses. Arrêtons-nous sur le
167
édifiant. Notre destin ne dépend pas seulement de
nos
bassesses. Arrêtons-nous sur le seuil du mystère, car dès ici le diab
168
e dépend pas seulement de nos bassesses. Arrêtons-
nous
sur le seuil du mystère, car dès ici le diable en sait plus que nous.
169
u mystère, car dès ici le diable en sait plus que
nous
. J’aurais pu dire tout cela beaucoup plus vite, mais on redoute de
170
et l’autre cas, l’on est totalitaire. La religion
doit
y passer, comme le reste, et peut-être avant tout. Ici et là, mêmes t
171
tion fit éditer l’un de ses discours dont Gardère
nous
donne l’analyse. Il s’agit de répondre à cette question : « Les spect
172
té et pain pour le Peuple. N’oublions pas, dans
nos
démocraties, que la grande majorité du peuple allemand croit cela, et
173
là-dessus. Ceci me rend attentif à une erreur que
nous
commettons fréquemment, nous qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du d
174
tif à une erreur que nous commettons fréquemment,
nous
qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du dehors ; nous croyons que tous
175
s qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du dehors ;
nous
croyons que tous ceux qui y vivent sont affectés d’un signe de haine
176
e liberté d’esprit ? Les contraintes totalitaires
nous
hypnotisent. Elles nous privent de toute liberté à la manière d’une o
177
contraintes totalitaires nous hypnotisent. Elles
nous
privent de toute liberté à la manière d’une obsession. À chaque phras
178
ndra-t-il quand ces dangers n’exciteront plus que
nos
réflexes ? Retrouverons-nous une liberté nouvelle ? 11 juin 1936
179
n’exciteront plus que nos réflexes ? Retrouverons-
nous
une liberté nouvelle ? 11 juin 1936 L’Église confessionnelle (B
180
hie est célèbre : Du sous-marin à la chaire. Elle
nous
le montre à Kiel, en janvier 1919, refusant à un supérieur d’aller li
181
Il m’est arrivé de souhaiter que les écrivains de
nos
démocraties soient soumis pendant quelque temps à des sanctions condi
182
estapo, qu’on sait nombreux. Rien n’empêchera que
nous
soyons ici des frères en communion avec l’Église universelle. Rien n’
183
t noire, sur une plaine inégale, où le pied bute,
nous
suivons des foules silencieuses et hâtives, vers ce carré de lumière
184
ecteurs dont le faisceau se perd dans la hauteur.
Nous
nous sommes assis sur l’herbe, à côté des porte-drapeaux de la Vieill
185
rs dont le faisceau se perd dans la hauteur. Nous
nous
sommes assis sur l’herbe, à côté des porte-drapeaux de la Vieille gar
186
civils honteux, à la hauteur des bottes. Derrière
nous
, la plaine est vide, parfois parcourue de moteurs. Une voix dure et n
187
voix dure et nasillarde s’élève d’une tribune que
nous
ne voyons pas. (J’ai déjà entendu ce discours, et le résume d’avance
188
’on annonce un jeu radiophonique. Chœur parlé : «
Nous
gisions dans la boue, maintenus au sol et humiliés… » Quelques rythme
189
re s’élève : « Mais la vieille légende germanique
nous
annonçait que le Libérateur descendrait des montagnes neigeuses… » Mu
190
exigences amènent au repentir et à l’humilité, on
nous
parle d’un odieux traité, générateur de rancune, d’humiliation. Au li
191
es filles s’éloignant vers la ville avec la foule
nous
rappelleront la nostalgie heureuse des Wandervögel d’autres temps. Pa
192
lle le châtie avec une sombre rage honteuse. Pour
nous
faire peur ? Non, pour se rassurer par la peur qu’elle se fait à elle
193
la vérité de cette nation paraît, et alors, c’est
nous
qui rêvions lorsque nous lui trouvions des charmes… 30 juin 1936.
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paraît, et alors, c’est nous qui rêvions lorsque
nous
lui trouvions des charmes… 30 juin 1936. Départ Nous quittons l
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trouvions des charmes… 30 juin 1936. Départ
Nous
quittons l’Allemagne ce soir. Hier, nous chantions encore avec les ét
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épart Nous quittons l’Allemagne ce soir. Hier,
nous
chantions encore avec les étudiants, dans une auberge forestière. Des
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oit de le critiquer ? Vous me dites que tout cela
devait
être, vous me le prouvez à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et
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ouvez à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et
nous
les nôtres », je vous retourne cette petite phrase par laquelle l’un
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à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et nous
les nôtres
», je vous retourne cette petite phrase par laquelle l’un de vous m’a
200
a jamais raison contre aucun mal qui se fait dans
notre
monde. S’il existe vraiment un réalisme à peu près digne de ce nom, c
201
, c’est bien celui qui consiste à reconnaître que
nous
sommes tous responsables de tout ; et que la question sérieuse n’est
202
l’est le plus ou qui l’est le moins, mais comment
nous
allons nous y prendre pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces
203
s ou qui l’est le moins, mais comment nous allons
nous
y prendre pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces fatalités.
204
ous allons nous y prendre pour éviter ce mal chez
nous
, pour prévenir ces fatalités. Alors, si nous y parvenons, nous aurons
205
chez nous, pour prévenir ces fatalités. Alors, si
nous
y parvenons, nous aurons le droit de répondre, et de juger l’effort p
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évenir ces fatalités. Alors, si nous y parvenons,
nous
aurons le droit de répondre, et de juger l’effort pathétique du voisi
207
nt, au fond, ce qu’ils méritent. Mais attention :
nous
autres « démocrates », nous ne pouvons pas encore en dire autant… Sav
208
ent. Mais attention : nous autres « démocrates »,
nous
ne pouvons pas encore en dire autant… Savons-nous ce que nous mériton
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nous ne pouvons pas encore en dire autant… Savons-
nous
ce que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ? Un p
210
ons pas encore en dire autant… Savons-nous ce que
nous
méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ? Un peu de pruden
211
autant… Savons-nous ce que nous méritons ? Savons-
nous
ce que préparent nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme, nou
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que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent
nos
luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme, nous dirait Machiavel, l
213
nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme,
nous
dirait Machiavel, le vrai, qui n’est pas celui qu’invoquent nos réali
214
hiavel, le vrai, qui n’est pas celui qu’invoquent
nos
réalistes pour justifier les sottises de leur classe. Je ne suis pas
215
econnaître ailleurs à sa naissance, là où il peut
nous
concerner ; là où si peu que ce soit dépend de notre effort, et de no
216
us concerner ; là où si peu que ce soit dépend de
notre
effort, et de notre lucidité. Que sert de critiquer la « religion » d
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si peu que ce soit dépend de notre effort, et de
notre
lucidité. Que sert de critiquer la « religion » des autres ? Il vaut
218
t destinés à les prendre au sérieux. La foi seule
nous
délivrera des religions nées de la peur des hommes. 1. « Propagand
219
ple a été brûlé par les bolchéviques, comme il se
doit
. Mais ces « pieux » germains le détruisent bien mieux en esprit. 12.
220
t sympathique comme individu. Vous, au contraire…
Nous
voilà bien avancés ! 16. (Note de 1938.) De la part d’un étranger, o
221
êveries plus ou moins naïves que nourrissent dans
nos
bons pays les « nationaux » et en même temps les « socialistes ». Les
222
isme » (au sens atténué du xixe ) est condamné de
nos
jours à se vouloir franchement totalitaire, sinon c’est l’échec assur
223
n’est plus possible sans l’autre, dans l’état de
nos
sociétés. On peut n’aimer ni l’un ni l’autre, mais il serait un peu s
224
e à savoir pourquoi cela s’est réalisé. Car on ne
nous
parle jamais que du comment. Et les « explications » qu’on nous fourn
225
ais que du comment. Et les « explications » qu’on
nous
fournit se réduisent en définitive à une reconstruction plus ou moins
226
térieurs. La raison profonde d’un mouvement comme
le nôtre
est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulion
227
d’un mouvement comme le nôtre est irrationnelle.
Nous
voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque cho
228
ationnelle. Nous voulions croire à quelque chose,
nous
voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à ce
229
ue chose, nous voulions vivre pour quelque chose.
Nous
avons été reconnaissants à celui qui nous apportait cette possibilité
230
chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui
nous
apportait cette possibilité de croire. Le christianisme, probablement
231
mps au besoin de croire de la majorité du peuple.
Nous
voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à
232
s voulons croire à la mission du peuple allemand.
Nous
voulons croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne somme
233
s croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont
nous
ne sommes que les feuilles qui tombent à chaque génération) et peut-ê
234
bent à chaque génération) et peut-être réussirons-
nous
à y croire. » Ruine des croyances communes, carence du christianisme,
235
tion est rétablie. L’autorité est restaurée. « Et
nous
voici sauvés du communisme. » C’est ainsi que beaucoup de braves gens
236
ole, à l’effort de la propagande totalitaire dans
nos
pays. Ils le font sans malice, et au nom du bon sens. Ils me rappelle
237
toute expression libre des antagonismes qui chez
nous
sont encore la réalité même du social ? Que la paix est obtenue par l
238
ture puisse bien finir. Tout se ramène donc, pour
nous
, à un problème de force. Mais non pas de force pour « gagner » la gue
239
ons démocratiques. D’une guerre totale, telle que
nous
l’imposerait l’Allemagne, ne peut sortir qu’un état totalitaire. Il s
240
es plans de « réarmement », c’est introduire chez
nous
le Cheval de Troie. Car pour s’armer autant que l’adversaire, il faud
241
t celui qui dispose de la plus forte mystique qui
doit
fatalement triompher. Et en s’armant autant que l’État totalitaire, l
242
urgent et réellement fondamental, c’est celui que
nous
pose l’angoisse des individus isolés, et l’appel religieux qui naît d
243
e inconscient. Toute la question est de savoir si
nous
saurons mettre à profit pour le résoudre le délai que nous accordent
244
ons mettre à profit pour le résoudre le délai que
nous
accordent encore une situation matérielle supportable, et quelques re
245
chargé de l’instruction de la province. Sujet : “
Notre
sang, notre conception du monde.” Il débuta en rappelant les présuppo
246
’instruction de la province. Sujet : “Notre sang,
notre
conception du monde.” Il débuta en rappelant les présuppositions sur
247
s présuppositions sur lesquelles les participants
doivent
évidemment être au clair. Il s’exprima comme il suit — je sténographi
248
parti et les nationaux-socialistes ou porteurs de
notre
conception du monde… Le Führer en effet a déclaré à la journée du Par
249
e l’Harmonie et du Beau… Les hommes qui n’ont pas
notre
foi, ou ne peuvent l’avoir à cause de leur infériorité raciale, doive
250
vent l’avoir à cause de leur infériorité raciale,
doivent
être rejetés, ce qui se produit en partie grâce aux mesures de stéril
251
nfessions mourront d’elles-mêmes, de toute façon…
Nous
ne rejetons pas seulement les cent formes diverses de christianisme,
252
loyal désir de servir le peuple — et il y en a —
doivent
être combattus, car leur erreur est préjudiciable à la communauté pop
253
oivent l’autorisation de quitter le camp. Ils ont
dû
émigrer tôt après pour échapper à la prison ou à la mort. 19. Assoc
254
les récentes « élections » nationales-socialistes
doivent
logiquement apparaître soit comme un truquage monumental, soit comme
255
trahisons de la véritable démocratie si celle-ci
doit
être définie comme le gouvernement du peuple par lui-même. Ce régime
256
e peut pas appliquer le système de référendum, et
doit
se borner au plébiscite, malgré ses prétentions récentes à la « vraie
257
Dans le système de l’État-nation, tout référendum
doit
nécessairement se ramener, d’une façon ouverte ou voilée, à un plébis
258
d’insister sur cette conclusion, chaque fois que
nous
critiquons le système apparemment tout contraire des élections partis
259
mment tout contraire des élections partisanes. Si
nous
sommes antiparlementaires, nous ne souffrirons pas qu’une paresse d’e
260
ns partisanes. Si nous sommes antiparlementaires,
nous
ne souffrirons pas qu’une paresse d’esprit voisine de la mauvaise foi
261
u’une paresse d’esprit voisine de la mauvaise foi
nous
assimile pour autant à un « fascisme » contre lequel toute la doctrin
262
sentielle. L’État-nation, voilà l’ennemi ; et peu
nous
importe que ce soit un pseudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocra
263
ives ne seront jamais que des trahisons jumelles.
Nous
sommes contre la centralisation, contre l’étatisme, contre le nationa
264
espèce de fascisme « à la française ». Parce que
nous
sommes pour le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’autorit
265
me, — pour la seule vraie « démocratie », dirions-
nous
volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plus flagrantes tra
266
u à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez
notre
centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloque
267
i se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme,
notre
nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et
268
condamnez notre centralisme, notre nationalisme,
notre
passion unitaire, notre éloquence démagogique, et vous ne voyez même
269
isme, notre nationalisme, notre passion unitaire,
notre
éloquence démagogique, et vous ne voyez même pas que tout cela, chez
270
ne n’a pas eu de Révolution française, et qu’elle
doit
rattraper son retard, à tout prix. Vous avez, vous Français, une cons
271
s Français, une conscience nationale unitaire qui
nous
a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous vos historiens vante
272
istes). Seulement, faute de bases historiques, il
doit
recourir à une propagande d’autant plus virulente et démagogique. Une
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pitalisme, pour déclarer, aussitôt au pouvoir : «
Nous
ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoi
274
ique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoire.
Nous
sommes là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvon
275
s là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns,
nous
ne pouvons nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers
276
er. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvons
nous
en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers l’avenir procha
277
s rétrospectives. Tournés vers l’avenir prochain,
nous
dirons donc : si l’Allemagne a commis l’erreur du centralisme jacobin
278
», mais communaliste. Il n’y va pas seulement de
nos
libertés civiques à venir, mais de la paix européenne. Car il est cla
279
pour empêcher la guerre par tout autre moyen, que
nous
devons promouvoir cette révolution-là. Post-scriptum 1938. — Les évé
280
empêcher la guerre par tout autre moyen, que nous
devons
promouvoir cette révolution-là. Post-scriptum 1938. — Les événements