1 1938, Journal d’Allemagne. Avertissement
1 xistence dans les êtres, celle dont l’Histoire ne nous parlera point, — la plus réelle. On se demandera sans doute pourquoi
2 inverse de la fonction de la presse. Qu’attendons- nous des journalistes publics, des grands reporters ? Une espèce de stylis
3 traduit la réalité de l’époque qui prend fin sous nos yeux, il se peut que le journal privé soit la forme de transition qui
2 1938, Journal d’Allemagne. I. Journal (1935-1936)
4 r de certains rudiments de toute compréhension de notre temps. Mais encore, ce serait peu que le voir de ses yeux. Il faudrai
5 uves : on s’imagine que tout, êtres et choses, va nous montrer des marques de la révolution. Et certes, en ce petit matin de
6 tzpropaganda ?1 demande-t-il d’un air menaçant. —  Nous ne connaissons pas ce genre de littérature en France. — Traduisez-moi
7 ais un second douanier s’est approché, attiré par nos éclats de voix. Il coupe court : Nie mehr Krieg. Erledigt ! (Plus jam
8 t pas émigré essaient de louer un ou deux étages. Nous avons visité de beaux appartements, au mobilier trop luxueusement 190
9 mais ils sont réservés aux juifs, comme j’aurais le voir par cette indication : für n. a. (pour non aryens) que portai
10 aryens) que portaient les annonces du journal. On nous reçoit et l’on nous renvoie avec un sérieux méfiant et résigné, presq
11 t les annonces du journal. On nous reçoit et l’on nous renvoie avec un sérieux méfiant et résigné, presque sans nous regarde
12 avec un sérieux méfiant et résigné, presque sans nous regarder. À la fin de l’après-midi, nous trouvons enfin un propriétai
13 que sans nous regarder. À la fin de l’après-midi, nous trouvons enfin un propriétaire aryen. C’est une vieille dame aimable
14 s ménages et trois célibataires. Cuisine commune. Nous aurons le rez-de-chaussée : trois pièces immenses et sombres, un hall
15 escalier.   Premier échange. — Trois jours après notre arrivée, j’ai pris contact avec le Séminaire de langues romanes où je
16 re.) Dans la bibliothèque, un seul étudiant. Il a penser que j’étais le nouveau professeur. Je l’aborde et il se lève b
17 La Révolution nécessaire, d’Aron et Dandieu. — Je dois faire, me dit-il, une causerie sur le mouvement personnaliste, ce soi
18 a France, me semble-t-il, mais c’est injuste pour nous . Vous avez vos problèmes et nous les nôtres2. 5 novembre 1935 S
19 est injuste pour nous. Vous avez vos problèmes et nous les nôtres2. 5 novembre 1935 Séance d’ouverture du semestre d’h
20 5 Séance d’ouverture du semestre d’hiver, pour notre séminaire. Le Dr N. professeur ordinaire, me reçoit dans son bureau a
21 aturellement, les non aryens… (Geste de barrage.) Nous pénétrons dans la grande salle. Ils sont en effet une quarantaine au
22 e bras d’un geste timide : — « Et en l’honneur de nos études romanes, Sieg heil ! » Un court silence, puis il se reprend :
23 bitude du geste par lequel tout discours officiel doit réglementairement se terminer. 6 novembre 1935 Les premiers jou
24 rminer. 6 novembre 1935 Les premiers jours, nous courions aux fenêtres chaque fois que la rue retentissait de chants.
25  une phrase, puis un silence pendant quatre pas — nous est devenu familier. Le défilé fait partie de l’atmosphère allemande
26 n traitement comme « don volontaire » au WHW. Mon devoir est donc fait, si devoir il y a. Et au surplus, je tiens essentiellem
27 volontaire » au WHW. Mon devoir est donc fait, si devoir il y a. Et au surplus, je tiens essentiellement à ce qu’un passant su
28 gwort » : La lutte contre la faim et le froid est notre guerre. Est-ce une déclaration pacifiste ? Ou bien ne peut-on enthous
29 les répète entre les dents : il est question de «  notre force » et de drapeaux qu’il faut teindre dans le sang des juifs.
30 citoyen, tandis que le second ne parle que de ses devoirs . Je ne vois pas de raisons théoriques de préférer l’un de ces systèm
31 La paix sociale a été obtenue par la fixation des devoirs réciproques à un niveau de justice fort médiocre, mais stable. — En s
32 peu les épaules, fait oui de la tête. Demain, il doit partir pour un Schulungslager (camp d’éducation sociale). Ça ne l’enc
33 semaines plus tard. — Ce camp ? — Eh bien voilà : nous étions dans une grande maison, logeant deux par deux dans des chambre
34 end à se connaître en partageant la même chambre. Nous suivions des cours de politique et d’économie. Nous chantions ensembl
35 us suivions des cours de politique et d’économie. Nous chantions ensemble. On nous interrogeait. La plupart des soirées libr
36 itique et d’économie. Nous chantions ensemble. On nous interrogeait. La plupart des soirées libres, nous les passions en com
37 nous interrogeait. La plupart des soirées libres, nous les passions en commun à l’auberge du village… Je le sens tout rajeun
38 en l’hitlérisme est de gauche. Dans les deux cas, nos droites se trompent.   Les étudiants. — Dans la plupart des universi
39 s livres français, à cause du régime des devises. Notre culture perd du terrain dans des proportions inquiétantes. Et la cult
40 munisme affiché par l’auteur, et conclut que « ce doit être une erreur, de la part de ce poète ». Même réaction à propos de
41 il. Le professeur ne leur inspire plus ce respect au titre et même à l’âge, qui était naguère si frappant en Allemagne.
42 s en Allemagne où l’on se croyait tout permis, et nous pensons avec un doux ricanement à cette époque wilhelminienne où un «
43 ns la nation. Et les partis bourgeois, sans qu’il nous en ait coûté beaucoup d’efforts, ont tourné en bouillie comme un pudd
44 é en bouillie comme un pudding raté. Pourtant, il nous semble parfois que l’épuration n’a pas été poussée aussi loin de ce c
45 cache encore l’opinion des « gens bien ». Ce qui nous choque en particulier, c’est l’attitude réticente des universitaires.
46 Pour eux et leur caste, c’était le bon temps ! Il doit être pénible de « s’abaisser » de l’état de demi-dieu académique à ce
47 9.   Un communiste. — Dans sa petite cuisine, où nous sommes attablés, depuis deux heures il me raconte ses bagarres avec l
48 tions et émeutes. Vous ne savez pas ce que c’est. Nous en avons eu assez chez nous. Maintenant nous voulons du travail et no
49 vez pas ce que c’est. Nous en avons eu assez chez nous . Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le
50 est. Nous en avons eu assez chez nous. Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nou
51 chez nous. Maintenant nous voulons du travail et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un aut
52 il et notre tasse de café au lait le matin. Qu’on nous donne ça, Hitler ou un autre, ça suffira. La politique n’intéresse pa
53 il a gagné. C’était presque le même programme que le nôtre  ! Mais il a été plus malin, il a rassuré les bourgeois en n’attaquant
54 e ce grand industriel qu’il a invité ce soir avec nous , et qui posait naguère au social-démocrate. Nous parlons politique, s
55 nous, et qui posait naguère au social-démocrate. Nous parlons politique, sujet banni chez les bourgeois de l’opposition. No
56 , sujet banni chez les bourgeois de l’opposition. Notre hôte discute brièvement et poliment mes objections (portant surtout s
57 stion de l’Anschluss. (Tout le monde ici répète : nous n’en voulons pas, ce serait une opération économiquement désastreuse,
58 serait une opération économiquement désastreuse, nous avons déjà assez de catholiques, seul le Führer y pense, etc.) — L’An
59 seul le Führer y pense, etc.) — L’Anschluss ? dit notre hôte. Cela se fera si vite que personne n’aura le temps de bouger. Au
60 tout sera terminé. N’ayez pas peur pour la paix, nous savons calculer, et tout est calculé dans cette affaire. Dans la cham
61 « Führerin » d’un groupe de jeunes filles qu’elle doit commander deux fois par semaine : gymnastique et culture politique. D
62 ., vous me comprenez. Vous imaginez qu’avec cela, nous ne la voyons plus guère. Et comment voulez-vous que les parents garde
63 ent leur autorité ? Le Parti passe avant tout. Si nous voulions empêcher notre fils, qui a 15 ans, de sortir un soir qu’il e
64 Parti passe avant tout. Si nous voulions empêcher notre fils, qui a 15 ans, de sortir un soir qu’il est un peu malade, par ex
65 tir un soir qu’il est un peu malade, par exemple, nous risquerions une mauvaise histoire avec les autorités du Parti. Nous n
66 ne mauvaise histoire avec les autorités du Parti. Nous ne sommes que des civils pour nos enfants. Eux, ils se sentent des mi
67 ités du Parti. Nous ne sommes que des civils pour nos enfants. Eux, ils se sentent des militaires. » Plainte vingt fois ent
68 eune Führerin à une jeune fille du même âge, chez nous  ! Mais l’initiative qu’on exige, c’est celle qui sert l’État et qui e
69 s et gestes de Mademoiselle Darrieux, la star. On nous affirme aussi qu’il est prêt à se faire tuer pour assurer la liberté
70 l faut aller à la boutique suivante. C’est ce que nous faisons. Les magasins sont magnifiques à voir. Perfection des vitrine
71 itrines, des installations matérielles. Tout cela doit entraîner de gros frais généraux, d’où les prix de détail fort élevés
72 entaires chez les Allemands. Les propriétaires de notre maison sont ruinés. Ils n’ont plus d’autre argent liquide que celui q
73 magne, et de sa richesse réelle.   Propagande. —  Nous oublions trop souvent que la propagande hitlérienne flatte un des goû
74 , etc. Ils vous expliquent surtout quels sont les devoirs très rationnels (à leurs yeux tout au moins) qu’exige d’eux le nouvel
75 vec un pédantisme pathétique… N’allons pas faire, nous , une religion de la Liberté ! Ce serait le signe que nous en perdons
76 e religion de la Liberté ! Ce serait le signe que nous en perdons le goût et l’usage naturel, spontané.   Vertige de la rel
77 e erreur, me dit-il, c’est exactement ce que j’ai payer pour vous, d’après le compteur ! — Mais notre contrat prévoyait
78 dû payer pour vous, d’après le compteur ! — Mais notre contrat prévoyait l’éclairage et le gaz compris ? — Possible, mais c’
79 grette pour vous, cher Monsieur, mais vous auriez le prévoir dès le début. Je m’en tiens à notre contrat. (J’ai pris la
80 uriez dû le prévoir dès le début. Je m’en tiens à notre contrat. (J’ai pris la pose de Poincaré.) — Dans ces conditions, je n
81 illes. 3 janvier 1936 « Nie mehr Krieg ! ». Nous avons transigé. Morale : Un Français né juriste et malin aurait essay
82 es fumantes du temple11 et prient : « Ô Dieu, qui nous a faits libres et forts, reste avec nous, Amen ! » C’est la prière au
83 ieu, qui nous a faits libres et forts, reste avec nous , Amen ! » C’est la prière au dieu de la tribu. Quant au Livre qui dit
84 uant au Livre qui dit : « Aimez vos ennemis », on nous explique que c’est une lettre morte (toter Buchstabe), et qui ne peut
85 re morte (toter Buchstabe), et qui ne peut plus «  nous aider ». En effet. Tout cela précise opportunément le sens des déclar
86 maison pour bavarder. Lui. — Quoi de neuf depuis notre dernière rencontre ? Moi. — Quelques observations, en flânant dans v
87 i. — Ce n’est là, tout simplement, qu’un goût que nous avons. Cela n’a rien à voir avec la guerre, la guerre contre un pays
88 urs voisins. Moi. — Bon. Admettons. C’est là que nous en étions restés. Je vous avais dit pour conclure : Souhaitons que vo
89 Krieg. « La lutte contre la faim et le froid est notre guerre. » Je sais bien ce que vous entendez par là : « Les autres peu
90 autres peuples en sont encore à la guerre armée, nous , nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre 
91 s peuples en sont encore à la guerre armée, nous, nous luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » Ma
92 luttons pour édifier un monde sans misère : voilà notre guerre ! » Mais pourquoi faut-il que votre paix soit encore une guerr
93 cilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse autobiographie. Mais peu import
94 iographie. Mais peu importe. La vérité, c’est que nous avons une conception héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —
95 héroïque de la vie. Tout dépend de cela. Moi. —  Nous y voilà. Je ne vais pas combattre votre conception du monde dans la m
96 oureurs du Tour de France, par exemple. Seulement nous avons deux conceptions radicalement opposées de l’héroïsme. Vous mett
97 n générale et stérile qui caractérise ces années. Nous avons à construire un ordre. Cela me paraît bien plus urgent que d’al
98 x aussi. Lui. — Bien sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait notre révolution, nous. Nous avons un autre problème à rés
99  Bien sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait notre révolution, nous. Nous avons un autre problème à résoudre maintenant.
100 oubliez pas que nous avons fait notre révolution, nous . Nous avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est
101 z pas que nous avons fait notre révolution, nous. Nous avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spirituel est réglé
102 st réglé… officiellement du moins. Mais qu’allons- nous faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-v
103 ciellement du moins. Mais qu’allons-nous faire de notre énergie physique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne po
104 hysique ? Et c’est plus grave encore. Voyez-vous, nous ne pouvons pas échapper à cette espèce de hantise, comme vous dites :
105 me vous dites : les Anciens Combattants à côté de nous . Ils ont subi une épreuve formidable, ils ont fait une expérience max
106 se d’extrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous . Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais
107 xtrême, et rien ne peut remplacer cela pour nous. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés
108 acer cela pour nous. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces.
109 us. Nous avons honte devant eux. Nous sentons que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un instinc
110 que nous ne sommes jamais allés jusqu’au bout de nos forces. Il y a un instinct profond, dans tout homme, qui réclame cett
111 n’est pas un vrai adversaire, comme à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux,
112 e à la guerre. Nous avons besoin de sentir devant nous un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour provoquer le
113 devant nous un adversaire vraiment dangereux, il nous faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles.
114 faut cela pour provoquer le déploiement de toutes nos forces viriles. On ne peut pourtant pas le nier, purement et simpleme
115 ctuelle n’est pas du tout un appel à la virilité. Nous ne sommes plus au temps de Frédéric le Grand. La guerre actuelle n’es
116 ment à une destruction matérielle. Au contraire : nous autres personnalistes, nous avons un trop grand besoin des différence
117 ielle. Au contraire : nous autres personnalistes, nous avons un trop grand besoin des différences et des oppositions naturel
118 oppositions naturelles pour vouloir les anéantir. Nous sommes fédéralistes, c’est-à-dire que nous voulons que toutes les dif
119 antir. Nous sommes fédéralistes, c’est-à-dire que nous voulons que toutes les différences s’exaltent mutuellement par leur o
120 ce de l’État. Lui. — Ach ! C’est uniquement pour notre éducation intérieure. Vous savez bien que nous n’avons aucune raison
121 r notre éducation intérieure. Vous savez bien que nous n’avons aucune raison de vouloir la guerre avec la France. Qu’aurions
122 n de vouloir la guerre avec la France. Qu’aurions- nous à y gagner, je vous le demande ? Moi. — En effet. Mais avec la Russi
123 ait encore la Pologne entre deux. Mais surtout il nous faut une force, à l’intérieur, pour assurer la défense du régime. Mo
124 urer la défense du régime. Moi. — J’en reviens à notre problème de la guerre en soi. Quelle solution donnez-vous à cette que
125 ssité du déploiement physique de l’homme… Moi. —  Nous ne la laissons pas de côté. Nous voulons lui créer un autre champ que
126 l’homme… Moi. — Nous ne la laissons pas de côté. Nous voulons lui créer un autre champ que celui de la guerre moderne. Nous
127 er un autre champ que celui de la guerre moderne. Nous nions que la guerre soit jamais une solution, étant donnés ses instru
128 e solution, étant donnés ses instruments actuels. Nous voulons une lutte créatrice, et non pas destructrice. Tout l’effort d
129 ue le mot civilisation est mal vu chez vous. Mais nous ne renoncerons pas à la civilisation sous prétexte que les juifs alle
130 n seul mot : c’est une question d’éducation. Pour nous , éduquer les hommes, ce n’est pas leur bourrer le crâne de notions in
131 s’allie-t-elle avec Staline ? Il a fait pire que nous contre la liberté. »   Chaque fois que l’on m’envoie un livre de Fran
132 que fois que l’on m’envoie un livre de France, je dois aller le retirer au bureau de douane. Ce matin, il s’agissait de l’in
133 ers y trouvent mille occasions de s’élever. Voyez notre Gauleiter 13 : un employé de postes ! Et voyez nos domestiques : ils
134 re Gauleiter 13 : un employé de postes ! Et voyez nos domestiques : ils ne nous respectent plus. » (Cela signifie qu’ils so
135 oyé de postes ! Et voyez nos domestiques : ils ne nous respectent plus. » (Cela signifie qu’ils sont devenus moins serviles,
136 Mais encore, tout cela ne me satisfait guère : il doit y avoir une clé. Quelque chose là-dessous. Quelque chose d’invisible,
137 ais à la fin d’une étude sur Goethe : « Les temps nous pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos admirations, nous
138 us pressent de toutes parts au choix, jusque dans nos admirations, nous pressent d’affecter toutes choses, même spirituelle
139 utes parts au choix, jusque dans nos admirations, nous pressent d’affecter toutes choses, même spirituelles d’une sorte de c
140 orgueil mieux fondé ? C’est Goethe le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biographique et historiq
141 st Goethe le premier qui nous apprit à considérer notre vie dans une durée biographique et historique où l’instant se relativ
142 e : il est au terme du progrès, de l’évolution de notre individu. Les nazis corrigent : de la race. C’est encore un progrès «
143 objecter Monsieur le Ministre ? Mais Kierkegaard nous dit : c’est dans l’instant présent, dans la décision immédiate et pri
144 tragique de ce régime, je puis encore — et je le dois sans doute — méditer sur le cours de l’Histoire. Préparation aux déci
145 ne peut s’opposer à son triomphe tôt ou tard, il nous faut l’étudier de très près, sur place, avec une passion froide. Car
146 ce, avec une passion froide. Car il y va de toute notre culture. Comment sauver au plus secret d’un tel régime les valeurs qu
147 er au plus secret d’un tel régime les valeurs qui nous sont vitales ? Pour un chrétien, il y va de bien plus : de la forme q
148 it la chrétienté allemande sous la croix est pour nous d’une valeur exemplaire : jusqu’où peut-on céder à ce César sans rien
149 i est à Dieu ? Tragique révision des valeurs, qui nous oblige à dépouiller enfin tout l’élément humain de nos religions. Il
150 blige à dépouiller enfin tout l’élément humain de nos religions. Il fallait cette épreuve du feu pour les chrétiens embourg
151 la radio à l’étage supérieur, sans comprendre. Ce doit être le discours du Führer. Personne dans la maison ne répond plus au
152 a Rhénanie ». Libérer, c’est armer, dans ce pays. Nous voici reportés au temps des Francs et Wisigoths, où la dignité d’homm
153 éconcerté. 9 mars 1936 Journaux français. «  Nous opposerons la force du droit au droit de la force ! » Signifie : nous
154 orce du droit au droit de la force ! » Signifie : nous opposerons de la rhétorique à des canons. C’était couru. Pourtant, il
155 he, et je l’entends encore au loin. Cette fois-ci nous y sommes. C’est le grand tam-tam de la tribu qui est déclenché. Le so
156 am de la tribu qui est déclenché. Le sommeil même doit être mis au pas, et l’inconscient rythmé lugubrement. 11 mars 1936
157 e ? L. hoche la tête : — Allez écouter le Führer, nous en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les porte
158 et la Réaction tuèrent — marchent en esprit dans nos rangs ». J’ai compris. Cela ne peut se comprendre que par une sorte p
159 de. Ce que j’éprouve maintenant, c’est cela qu’on doit appeler l’horreur sacrée. Je me croyais à un meeting de masses, à qu
160 ait que toutes les descriptions « objectives » de nos journalistes paraissaient, vues d’ici, décrire un monde factice, où n
161 e ni ses souffrances secrètes ni son espoir. « Il doit y avoir une clé », écrivais-je à ce moment. Je l’ai trouvée, cette cl
162 d que je suis hitlérien ! C’est que les hommes de notre temps ne croient pas au jugement de l’esprit mais seulement au frisso
163 ême de l’homme Adolf Hitler. À plus forte raison, notre jugement sur lui doit être absolument indépendant des mérites qu’il a
164 tler. À plus forte raison, notre jugement sur lui doit être absolument indépendant des mérites qu’il a ou n’a pas, de la sym
165 ’est que le support d’une puissance qui échappe à nos psychologies. Ce que je dis là serait du romantisme de la plus déplor
166 Mais ce serait trop beau dans le genre édifiant. Notre destin ne dépend pas seulement de nos bassesses. Arrêtons-nous sur le
167 édifiant. Notre destin ne dépend pas seulement de nos bassesses. Arrêtons-nous sur le seuil du mystère, car dès ici le diab
168 e dépend pas seulement de nos bassesses. Arrêtons- nous sur le seuil du mystère, car dès ici le diable en sait plus que nous.
169 u mystère, car dès ici le diable en sait plus que nous .   J’aurais pu dire tout cela beaucoup plus vite, mais on redoute de
170 et l’autre cas, l’on est totalitaire. La religion doit y passer, comme le reste, et peut-être avant tout. Ici et là, mêmes t
171 tion fit éditer l’un de ses discours dont Gardère nous donne l’analyse. Il s’agit de répondre à cette question : « Les spect
172 té et pain pour le Peuple. N’oublions pas, dans nos démocraties, que la grande majorité du peuple allemand croit cela, et
173 là-dessus. Ceci me rend attentif à une erreur que nous commettons fréquemment, nous qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du d
174 tif à une erreur que nous commettons fréquemment, nous qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du dehors ; nous croyons que tous
175 s qui regardons l’Allemagne ou l’URSS du dehors ; nous croyons que tous ceux qui y vivent sont affectés d’un signe de haine
176 e liberté d’esprit ? Les contraintes totalitaires nous hypnotisent. Elles nous privent de toute liberté à la manière d’une o
177 contraintes totalitaires nous hypnotisent. Elles nous privent de toute liberté à la manière d’une obsession. À chaque phras
178 ndra-t-il quand ces dangers n’exciteront plus que nos réflexes ? Retrouverons-nous une liberté nouvelle ? 11 juin 1936
179 n’exciteront plus que nos réflexes ? Retrouverons- nous une liberté nouvelle ? 11 juin 1936 L’Église confessionnelle (B
180 hie est célèbre : Du sous-marin à la chaire. Elle nous le montre à Kiel, en janvier 1919, refusant à un supérieur d’aller li
181 Il m’est arrivé de souhaiter que les écrivains de nos démocraties soient soumis pendant quelque temps à des sanctions condi
182 estapo, qu’on sait nombreux. Rien n’empêchera que nous soyons ici des frères en communion avec l’Église universelle. Rien n’
183 t noire, sur une plaine inégale, où le pied bute, nous suivons des foules silencieuses et hâtives, vers ce carré de lumière
184 ecteurs dont le faisceau se perd dans la hauteur. Nous nous sommes assis sur l’herbe, à côté des porte-drapeaux de la Vieill
185 rs dont le faisceau se perd dans la hauteur. Nous nous sommes assis sur l’herbe, à côté des porte-drapeaux de la Vieille gar
186 civils honteux, à la hauteur des bottes. Derrière nous , la plaine est vide, parfois parcourue de moteurs. Une voix dure et n
187 voix dure et nasillarde s’élève d’une tribune que nous ne voyons pas. (J’ai déjà entendu ce discours, et le résume d’avance
188 ’on annonce un jeu radiophonique. Chœur parlé : «  Nous gisions dans la boue, maintenus au sol et humiliés… » Quelques rythme
189 re s’élève : « Mais la vieille légende germanique nous annonçait que le Libérateur descendrait des montagnes neigeuses… » Mu
190 exigences amènent au repentir et à l’humilité, on nous parle d’un odieux traité, générateur de rancune, d’humiliation. Au li
191 es filles s’éloignant vers la ville avec la foule nous rappelleront la nostalgie heureuse des Wandervögel d’autres temps. Pa
192 lle le châtie avec une sombre rage honteuse. Pour nous faire peur ? Non, pour se rassurer par la peur qu’elle se fait à elle
193 la vérité de cette nation paraît, et alors, c’est nous qui rêvions lorsque nous lui trouvions des charmes… 30 juin 1936.
194 paraît, et alors, c’est nous qui rêvions lorsque nous lui trouvions des charmes… 30 juin 1936. Départ Nous quittons l
195 trouvions des charmes… 30 juin 1936. Départ Nous quittons l’Allemagne ce soir. Hier, nous chantions encore avec les ét
196 épart Nous quittons l’Allemagne ce soir. Hier, nous chantions encore avec les étudiants, dans une auberge forestière. Des
197 oit de le critiquer ? Vous me dites que tout cela devait être, vous me le prouvez à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et
198 ouvez à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et nous les nôtres », je vous retourne cette petite phrase par laquelle l’un
199 à l’évidence… « Vous avez vos problèmes, et nous les nôtres  », je vous retourne cette petite phrase par laquelle l’un de vous m’a
200 a jamais raison contre aucun mal qui se fait dans notre monde. S’il existe vraiment un réalisme à peu près digne de ce nom, c
201 , c’est bien celui qui consiste à reconnaître que nous sommes tous responsables de tout ; et que la question sérieuse n’est
202 l’est le plus ou qui l’est le moins, mais comment nous allons nous y prendre pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces
203 s ou qui l’est le moins, mais comment nous allons nous y prendre pour éviter ce mal chez nous, pour prévenir ces fatalités.
204 ous allons nous y prendre pour éviter ce mal chez nous , pour prévenir ces fatalités. Alors, si nous y parvenons, nous aurons
205 chez nous, pour prévenir ces fatalités. Alors, si nous y parvenons, nous aurons le droit de répondre, et de juger l’effort p
206 évenir ces fatalités. Alors, si nous y parvenons, nous aurons le droit de répondre, et de juger l’effort pathétique du voisi
207 nt, au fond, ce qu’ils méritent. Mais attention : nous autres « démocrates », nous ne pouvons pas encore en dire autant… Sav
208 ent. Mais attention : nous autres « démocrates », nous ne pouvons pas encore en dire autant… Savons-nous ce que nous mériton
209 nous ne pouvons pas encore en dire autant… Savons- nous ce que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ? Un p
210 ons pas encore en dire autant… Savons-nous ce que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ? Un peu de pruden
211 autant… Savons-nous ce que nous méritons ? Savons- nous ce que préparent nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme, nou
212 que nous méritons ? Savons-nous ce que préparent nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme, nous dirait Machiavel, l
213 nos luttes ? Un peu de prudence dans le cynisme, nous dirait Machiavel, le vrai, qui n’est pas celui qu’invoquent nos réali
214 hiavel, le vrai, qui n’est pas celui qu’invoquent nos réalistes pour justifier les sottises de leur classe. Je ne suis pas
215 econnaître ailleurs à sa naissance, là où il peut nous concerner ; là où si peu que ce soit dépend de notre effort, et de no
216 us concerner ; là où si peu que ce soit dépend de notre effort, et de notre lucidité. Que sert de critiquer la « religion » d
217 si peu que ce soit dépend de notre effort, et de notre lucidité. Que sert de critiquer la « religion » des autres ? Il vaut
218 t destinés à les prendre au sérieux. La foi seule nous délivrera des religions nées de la peur des hommes. 1. « Propagand
219 ple a été brûlé par les bolchéviques, comme il se doit . Mais ces « pieux » germains le détruisent bien mieux en esprit. 12.
220 t sympathique comme individu. Vous, au contraire… Nous voilà bien avancés ! 16. (Note de 1938.) De la part d’un étranger, o
3 1938, Journal d’Allemagne. II. Conclusion 1938
221 êveries plus ou moins naïves que nourrissent dans nos bons pays les « nationaux » et en même temps les « socialistes ». Les
222 isme » (au sens atténué du xixe ) est condamné de nos jours à se vouloir franchement totalitaire, sinon c’est l’échec assur
223 n’est plus possible sans l’autre, dans l’état de nos sociétés. On peut n’aimer ni l’un ni l’autre, mais il serait un peu s
224 e à savoir pourquoi cela s’est réalisé. Car on ne nous parle jamais que du comment. Et les « explications » qu’on nous fourn
225 ais que du comment. Et les « explications » qu’on nous fournit se réduisent en définitive à une reconstruction plus ou moins
226 térieurs. La raison profonde d’un mouvement comme le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulion
227 d’un mouvement comme le nôtre est irrationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque cho
228 ationnelle. Nous voulions croire à quelque chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à ce
229 ue chose, nous voulions vivre pour quelque chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui nous apportait cette possibilité
230 chose. Nous avons été reconnaissants à celui qui nous apportait cette possibilité de croire. Le christianisme, probablement
231 mps au besoin de croire de la majorité du peuple. Nous voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à
232 s voulons croire à la mission du peuple allemand. Nous voulons croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne somme
233 s croire à l’immortalité du peuple (un arbre dont nous ne sommes que les feuilles qui tombent à chaque génération) et peut-ê
234 bent à chaque génération) et peut-être réussirons- nous à y croire. » Ruine des croyances communes, carence du christianisme,
235 tion est rétablie. L’autorité est restaurée. « Et nous voici sauvés du communisme. » C’est ainsi que beaucoup de braves gens
236 ole, à l’effort de la propagande totalitaire dans nos pays. Ils le font sans malice, et au nom du bon sens. Ils me rappelle
237 toute expression libre des antagonismes qui chez nous sont encore la réalité même du social ? Que la paix est obtenue par l
238 ture puisse bien finir. Tout se ramène donc, pour nous , à un problème de force. Mais non pas de force pour « gagner » la gue
239 ons démocratiques. D’une guerre totale, telle que nous l’imposerait l’Allemagne, ne peut sortir qu’un état totalitaire. Il s
240 es plans de « réarmement », c’est introduire chez nous le Cheval de Troie. Car pour s’armer autant que l’adversaire, il faud
241 t celui qui dispose de la plus forte mystique qui doit fatalement triompher. Et en s’armant autant que l’État totalitaire, l
242 urgent et réellement fondamental, c’est celui que nous pose l’angoisse des individus isolés, et l’appel religieux qui naît d
243 e inconscient. Toute la question est de savoir si nous saurons mettre à profit pour le résoudre le délai que nous accordent
244 ons mettre à profit pour le résoudre le délai que nous accordent encore une situation matérielle supportable, et quelques re
4 1938, Journal d’Allemagne. Appendice i. Instruction spirituelle donnée aux étudiants hitlériens, (Extrait de lettre d’un étudiant allemand)
245 chargé de l’instruction de la province. Sujet : “ Notre sang, notre conception du monde.” Il débuta en rappelant les présuppo
246 ’instruction de la province. Sujet : “Notre sang, notre conception du monde.” Il débuta en rappelant les présuppositions sur
247 s présuppositions sur lesquelles les participants doivent évidemment être au clair. Il s’exprima comme il suit — je sténographi
248 parti et les nationaux-socialistes ou porteurs de notre conception du monde… Le Führer en effet a déclaré à la journée du Par
249 e l’Harmonie et du Beau… Les hommes qui n’ont pas notre foi, ou ne peuvent l’avoir à cause de leur infériorité raciale, doive
250 vent l’avoir à cause de leur infériorité raciale, doivent être rejetés, ce qui se produit en partie grâce aux mesures de stéril
251 nfessions mourront d’elles-mêmes, de toute façon… Nous ne rejetons pas seulement les cent formes diverses de christianisme,
252 loyal désir de servir le peuple — et il y en a — doivent être combattus, car leur erreur est préjudiciable à la communauté pop
253 oivent l’autorisation de quitter le camp. Ils ont émigrer tôt après pour échapper à la prison ou à la mort. 19. Assoc
5 1938, Journal d’Allemagne. Appendice ii Plébiscite et démocratie. (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936)
254 les récentes « élections » nationales-socialistes doivent logiquement apparaître soit comme un truquage monumental, soit comme
255 trahisons de la véritable démocratie si celle-ci doit être définie comme le gouvernement du peuple par lui-même. Ce régime
256 e peut pas appliquer le système de référendum, et doit se borner au plébiscite, malgré ses prétentions récentes à la « vraie
257 Dans le système de l’État-nation, tout référendum doit nécessairement se ramener, d’une façon ouverte ou voilée, à un plébis
258 d’insister sur cette conclusion, chaque fois que nous critiquons le système apparemment tout contraire des élections partis
259 mment tout contraire des élections partisanes. Si nous sommes antiparlementaires, nous ne souffrirons pas qu’une paresse d’e
260 ns partisanes. Si nous sommes antiparlementaires, nous ne souffrirons pas qu’une paresse d’esprit voisine de la mauvaise foi
261 u’une paresse d’esprit voisine de la mauvaise foi nous assimile pour autant à un « fascisme » contre lequel toute la doctrin
262 sentielle. L’État-nation, voilà l’ennemi ; et peu nous importe que ce soit un pseudo-fascisme de droite ou un pseudo-démocra
263 ives ne seront jamais que des trahisons jumelles. Nous sommes contre la centralisation, contre l’étatisme, contre le nationa
264 espèce de fascisme « à la française ». Parce que nous sommes pour le fédéralisme communaliste, pour l’exercice de l’autorit
265 me, — pour la seule vraie « démocratie », dirions- nous volontiers, si le mot ne couvrait aujourd’hui les plus flagrantes tra
6 1938, Journal d’Allemagne. Appendice iii. Les jacobins en chemise brune
266 u à critiquer ce qui se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloque
267 i se fait ici ! Vous condamnez notre centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et
268 condamnez notre centralisme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et vous ne voyez même
269 isme, notre nationalisme, notre passion unitaire, notre éloquence démagogique, et vous ne voyez même pas que tout cela, chez
270 ne n’a pas eu de Révolution française, et qu’elle doit rattraper son retard, à tout prix. Vous avez, vous Français, une cons
271 s Français, une conscience nationale unitaire qui nous a toujours fait défaut. Tous vos manuels et tous vos historiens vante
272 istes). Seulement, faute de bases historiques, il doit recourir à une propagande d’autant plus virulente et démagogique. Une
273 pitalisme, pour déclarer, aussitôt au pouvoir : «  Nous ferons mieux que l’Amérique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoi
274 ique » ?) Mais on ne peut pas refaire l’histoire. Nous sommes là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvon
275 s là pour la créer. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvons nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers
276 er. Vis-à-vis des jacobins bruns, nous ne pouvons nous en tenir à des critiques rétrospectives. Tournés vers l’avenir procha
277 s rétrospectives. Tournés vers l’avenir prochain, nous dirons donc : si l’Allemagne a commis l’erreur du centralisme jacobin
278 », mais communaliste. Il n’y va pas seulement de nos libertés civiques à venir, mais de la paix européenne. Car il est cla
279 pour empêcher la guerre par tout autre moyen, que nous devons promouvoir cette révolution-là. Post-scriptum 1938. — Les évé
280 empêcher la guerre par tout autre moyen, que nous devons promouvoir cette révolution-là. Post-scriptum 1938. — Les événements