1 1938, Journal d’Allemagne. I. Journal (1935-1936)
1 re-t-il, ou va marcher. Plus de discussions. Le «  Führer d’entreprise » n’a pas le droit de renvoyer ses ouvriers, mais ceux-c
2 chérissent un anti-Führer, qui fera mieux que le Führer des goyes. Mais la plupart de ceux que l’on voit encore dans un café
3 ulgarisé du capitaliste insolent. Goebbels et les Führers locaux n’ont pas eu de peine à concentrer sur eux la haine envieuse q
4 peu avant le début du semestre, une ordonnance du Führer de l’Instruction publique a déclaré dissous et illégaux tous les « co
5 ux, vous ? Quel âge avez-vous ? — 27 ans. Mais le Führer l’a bien dit, l’autre jour : les hommes qui avaient plus de vingt ans
6 uoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas nier que le Führer fait de la grande politique ! Je lui pose la question de l’Anschluss.
7 se, nous avons déjà assez de catholiques, seul le Führer y pense, etc.) — L’Anschluss ? dit notre hôte. Cela se fera si vite q
8 sme à vous expliquer leur situation, telle que le Führer l’a révélée à leur raison. Ils vous expliquent les lois biologiques d
9 précise opportunément le sens des déclarations du Führer , lorsqu’il se donne pour le protecteur de la « religion » contre les
10 de ce mot Kampf s’explique facilement : c’est le Führer qui l’a introduit dans nos habitudes de langage, avec sa fameuse auto
11 eur, sans comprendre. Ce doit être le discours du Führer . Personne dans la maison ne répond plus aux sonneries, et toutes les
12 ers de publicité d’énormes affiches rouges : « Le Führer parle ! » C’est pour après-demain, à la Festhalle. Les places sont dé
13 une foule ? L. hoche la tête : — Allez écouter le Führer , nous en reparlerons demain. Seulement allez-y tout de suite, car les
14 de SA et de SS y sont déjà rangés, immobiles. Le Führer viendra au balcon à 11 heures. D’ici là, ces hommes ne bougeront pas.
15 36 Le journal de ce matin écrit : « Lorsque le Führer s’écria : Je ne puis vivre que si ma foi puissante dans le Peuple all
16 aiment déjà.   Hitler. — On me questionne sur le Führer . Je ne suis pas son confident. Et vous avez les journalistes… Je l’ai
17 s de circulation et des erreurs de l’histoire. Le Führer déclarait un jour qu’il ne craint pas les Ravaillac, parce que sa mis
18 dent de douter. Dites-vous encore que j’admire le Führer  ? Laissez-moi plutôt admirer la convergence providentielle de sa puis
19 u regard de l’amour que le grand nombre a voué au Führer . Que voulez-vous, M. Hitler persuade mieux que M. Sarraut. Je ne dis
20 sique du chef local, anthologie de « paroles » du Führer . Mais voici qu’on annonce un jeu radiophonique. Chœur parlé : « Nous
21 martelées de bottes, ou comme un hymne sacral au Führer sous les voûtes d’une halle sonore — quand il monte et se perd dans u
22 que Niemöller est déclaré prisonnier personnel du Führer pour dix ans. 18. Voir l’Appendice I. a. On a conservé la graphie
2 1938, Journal d’Allemagne. II. Conclusion 1938
23 uvent aimer cela. Je l’ai compris en entendant le Führer  ; par ce frisson de l’horreur sacrée. Si l’on n’a pas senti cela, je
24 et légal, qui a jeté l’Autriche dans les bras du Führer . Mais c’est l’attraction passionnée qu’exerce une religion naissante,
25 ulièrement, une extension précise des pouvoirs du Führer , une consolidation de son prestige. On ne voit aucune raison pour qu’
26 que soit donc la volonté consciente et avouée du Führer et du peuple, il n’y a pas de raison de penser que l’aventure puisse
3 1938, Journal d’Allemagne. Appendice i. Instruction spirituelle donnée aux étudiants hitlériens, (Extrait de lettre d’un étudiant allemand)
27 stes ou porteurs de notre conception du monde… Le Führer en effet a déclaré à la journée du Parti de 1935 : « Le national-soci
28 me allemande dans l’esprit et selon la volonté du Führer … Le Führer au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de
29 e dans l’esprit et selon la volonté du Führer… Le Führer au cours d’une séance spéciale, qui n’a pas duré moins de 7 heures, a
30 xpose, mais la position officielle du Parti et du Führer . » À la suite de ce discours, l’étudiant et deux de ses camarades all
4 1938, Journal d’Allemagne. Appendice ii Plébiscite et démocratie. (À propos des « élections » au Reichstag, 29 mars 1936)
31 a politique nationale-socialiste, c’est-à-dire au Führer en personne. En fait, il ne s’agissait pas d’élections, au sens parle
32 , après le 7 mars, comme un acte démocratique. Le Führer , dans plusieurs de ses discours, a longuement insisté sur ce point. L
33 idée vous vint de lui demander les siens. Mais le Führer a prévu l’objection, et il la réfute d’avance avec un sens démagogiqu
5 1938, Journal d’Allemagne. Appendice iii. Les jacobins en chemise brune
34 Tchèques ont donné prétexte au chantage brutal du Führer . L’abdication des « démocraties de l’Ouest » traduit, entre autres, l