1 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
1 ce qui détruit que ce qui assure « le bonheur des époux  ». D’où peut venir une telle contradiction ? Si le secret de la crise
2 eur verse par erreur « le vin herbé » destiné aux époux , et qu’avait préparé la mère d’Iseut. Ils le boivent. Les voici entré
3 êt, parce que le philtre cesse d’agir ; — Tristan épouse Iseut aux blanches mains « pour son nom et pour sa beauté ». Maintena
4 s cyniques ; ou telle qu’une vertueuse dame cette épouse adultère, et qui ne recule même pas devant un astucieux blasphème ? P
5 ltre qui cesse d’agir, n’était-il pas destiné aux époux  ? Alors, pourquoi limiter sa durée ? Trois ans, ce n’est guère pour l
6 ère pour le bonheur d’un couple. Et quand Tristan épouse l’autre Iseut « pour son nom et pour sa beauté » mais cependant la la
7 ouser Iseut. Elle est le type de la femme qu’on n’ épouse point, car alors on cesserait de l’aimer, puisqu’elle cesserait d’êtr
2 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
8 première et dernière fois). Iseut va revenir à l’ époux légitime — l’hérésie rentrer au giron. Mais tandis que le roi s’appro
9 ge » — cette communion de l’âme élue et du Christ époux de l’Église. Mais la voie de l’homme séparé, c’est la passion, — et l
3 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
10 istan se séparant d’Iseut lorsqu’il la rend à son époux  : Ô dure départie Pourquoi m’as-tu de mon mal éloigné ? (Sonnet 254.
11 e » il la prie d’évoquer encore l’âme d’Orphée, l’ époux de Canacée qui possédait la bague et les miroirs magiques, et finalem
12 ; Tristan, le jeune premier, ou gigolo ; Iseut, l’ épouse insatisfaite, oisive et lectrice de romans. Ici encore, deux morales
13 supériorité « spirituelle » de la maîtresse sur l’ épouse . Quant au philtre, alibi de la responsabilité, on lui donne le nom ro
4 1939, L’Amour et l’Occident. Livre V. Amour et guerre
14 et ses lois minutieuses réglant les relations des époux , n’ont d’autre but que d’augmenter l’agressivité des soldats. Tout ce
15 illes, et que le droit du mari à la fidélité de l’ épouse ne revêtait pas ce caractère absolu qu’il avait pris dans les pays no
5 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VI. Le mythe contre le mariage
16 aractère privé de ce qu’on appelle le bonheur des époux . 3. — Contraintes religieuses Dans la mesure où la conscience moderne
17 ns cette mesure — et disqualifie le mariage, si l’ épouse ne ressemble pas à la star la plus obsédante. (Encore la femme pourra
6 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
18 oussez le première porte venue ! Ce silence que l’ épouse est censée ménager autour du vaillant travailleur qui rentre le soir,
19 otre future évolution, et encore moins celle de l’ épouse choisie, encore bien moins celle du couple formé. Les facteurs mis en
20 tout se passe d’ordinaire comme si le bonheur des époux dépendait en réalité d’un nombre fini de facteurs : caractère, beauté
21 sentimental. Choisir une femme pour en faire son épouse , ce n’est pas dire à Mlle Untel : « Vous êtes l’idéal de mes rêves, v
22 changerais ! Choisir une femme pour en faire son épouse , c’est dire à Mlle Untel : « Je veux vivre avec vous telle que vous ê
23 it absolu, sur quoi se fonde la personne même des époux . Il faut bien voir que cette fidélité est à contre-courant des valeur
24 mpêcher le monde d’envahir l’âme, la fidélité des époux est l’accueil de la créature, la volonté d’accepter l’autre tel qu’il
25 delà de son propre bonheur. Ainsi la personne des époux est une mutuelle création, elle est le double aboutissement de « l’am
7 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
26 à condition qu’il cesse d’être vassal du roi. Il épouse Berthe, tandis qu’Elissent devient reine. Au jour où les deux couples
27 ns aucune obligation de nécessité, tandis que les époux sont tenus par devoir à toutes les volontés l’un de l’autre. Que ce j
28 la foi promise. Or on n’a pas oublié que Tristan épouse la seconde Iseut alors qu’il croit que la première le néglige. Ce n’e