1
et l’audace, de nos mystiques les plus lucides ?
Érotique
au sens noble, et mystique : que l’une de l’autre soit cause ou effet
2
adversaires que cette école proposait une théorie
érotique
des rêves. Or les poèmes surréalistes conservés et traduits ne parais
3
int de leur monotonie ; toujours les mêmes images
érotiques
et sanglantes, la même rhétorique exaltée, et ne dirait-on pas qu’ils
4
mée par une poésie religieuse dont les métaphores
érotiques
offrent les plus frappantes analogies avec les métaphores courtoises.
5
t catholiques d’inspiration, n’en sont que plus «
érotiques
» ou « courtoises » de langage : Mon cœur se fond comme la glace au
6
me. a) le noble langage d’Amadis, ses métaphores
érotiques
, ses subtiles préciosités se retrouvent chez Francisco de Ossuna, Ber
7
: que pour les hommes du xvie siècle, le langage
érotique
était plus innocent qu’à nos yeux. C’est nous qui sommes des névrosés
8
courtoisie, est une fiction romantique. La pensée
érotique
, pour acquérir une valeur de culture, doit être stylisée. Elle doit r
9
is des expressions guerrières dans la littérature
érotique
d’Occident. Ce qui explique tout, c’est l’existence au Moyen Âge d’un
10
té, chez les troubadours, s’oppose à l’exaltation
érotique
du xiie siècle. « Dans la conscience du Moyen Âge, se forment pour a
11
ère la synthèse à peu près parfaite des instincts
érotiques
et guerriers et de la règle courtoise idéale : c’est le terrain nette
12
s et violets aux larmes noires ou or. » L’élément
érotique
du tournoi apparaît encore dans la coutume du chevalier de porter le
13
fin et surtout le parallélisme exact des symboles
érotiques
et militaires, — tout cela ne cessera pas de déterminer les modes de
14
de soi et de respect202. Au contraire de l’homme
érotique
, l’homme de la fidélité ne cherche plus à voir dans une femme seuleme
15
de son temps211. Ou si l’on tient que le langage
érotique
traduit nécessairement une sensualité déchaînée, que pensera-t-on d’u