1 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
1 celui de M. Bédier, ni d’avoir entendu l’opéra de Wagner , pour subir dans la vie quotidienne l’empire nostalgique d’un tel myt
2 oissant et vampirique crescendo du second acte de Wagner , tel est le premier objet de cet ouvrage ; et le succès qu’il ambitio
3 u seuil de la mort. Le troisième acte du drame de Wagner décrit bien davantage qu’une catastrophe romanesque : il décrit l’ess
4 ès de leur passion une espèce de haine de l’aimé. Wagner l’a vue, bien avant Freud et les modernes psychologues. « Élu par moi
5 lle et grave mélodie » orchestrée par le drame de Wagner  : Elle m’a interrogé un jour, et voici qu’elle me parle encore. Pour
6 de la dégradation du mythe. 15. Dans le drame de Wagner , quand le roi surprend les amants, Tristan répond à ses questions dou
2 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
7 signol allègrement vient de lancer le trille dont Wagner , au deuxième acte de Tristan, fera le cri sublime de Brengaine : « Ha
3 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
8 ar une plus insidieuse tyrannie. Jusqu’au jour où Wagner , d’un seul coup, dressera le mythe dans sa pleine stature et dans sa
9 t se rassemblent les éléments épars du mythe, que Wagner seul osera nommer, mais alors pour le recréer dans une synthèse défin
10 ns qui tendent à sa perte). En composant Tristan, Wagner a violé le tabou : il a tout dit, tout avoué par les paroles de son l
11 ent mortel : ces trois moments mystiques auxquels Wagner , par une géniale simplification, a su réduire les trois actes du dram
12 s et pittoresques. ⁂ Cependant la forme d’art que Wagner a choisie n’est pas sans recréer des possibilités de « méprise ». Il
13 chevée que dans la forme de l’opéra. Si Mozart et Wagner nous ont donné les chefs-d’œuvre du drame musical, c’est en vertu de
14 ’est le rappel de l’influence de Schopenhauer sur Wagner . Quoi qu’en aient pu penser Nietzsche, et Wagner lui-même, il me para
15 Wagner. Quoi qu’en aient pu penser Nietzsche, et Wagner lui-même, il me paraît que cette influence est fortement surestimée.
16 fortement surestimée. Un créateur de la taille de Wagner ne met pas des « idées » en musique. Qu’il ait trouvé chez Schopenhau
17 e que l’on s’empresse de qualifier de bouddhiste, Wagner n’avait pas à l’apprendre. C’est parce qu’il la portait vivante en lu
18 , la coupe de Gwyon159, divinité celtique ! ⁂ Que Wagner ait restitué le sens perdu de la légende, dans sa virulence intégrale
19 désigne leur mort. Ainsi le mythe « achevé » par Wagner a vécu. Vixit Tristan ! Et s’ouvre l’ère de ses fantômes. 19.Vulga
20 la Mort de d’Annunzio — commentaire admirable de Wagner  — Anna Karénine, et presque tous les grands romans de l’ère victorien
4 1939, L’Amour et l’Occident. Livre V. Amour et guerre
21 et dévorante de la passion le divinise, et comme Wagner l’a vu, l’égale au monde. « Mon regard ravi s’aveugle… Seul je suis —
22 du transfert qui s’opère du privé au public. Quel Wagner surhumain sera donc en mesure d’orchestrer la grandiose catastrophe d