1 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
1 tre les corps dans la forêt ? Les amants ont déjà péché  ; ils refusent de se repentir, à ce moment-là ; enfin ils ne prévoien
2 est pour se confesser. Mais au lieu d’avouer leur péché et de demander l’absolution, ils s’efforcent de démontrer qu’ils n’on
3 ils aiment, mais ils ne s’aiment point ; ils ont péché , mais ils ne peuvent s’en repentir, puisqu’ils ne sont pas responsabl
4 effets. Elle est proscrite par l’Église comme un péché  ; par la raison comme un excès morbide. On ne pourra donc l’admirer q
5 ° elles ne sont pas toujours observées : ainsi le péché consommé dès que les amants ont bu le philtre est un péché aux yeux d
6 sommé dès que les amants ont bu le philtre est un péché aux yeux de l’amour courtois non moins qu’aux yeux de la morale chrét
7 our : elle veut le tuer. — Navigation et philtre, péché consommé ; Iseut livrée. — Tristan banni de la cour. Rendez-vous sous
2 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
8 , c’est un amour heureux — malgré les entraves du péché  — puisqu’il connaît dès ici-bas, dans l’obéissance, la plénitude de s
9 s sur la terre. » Et ton sort se joue ici-bas. Le péché n’est pas d’être né, mais d’avoir perdu Dieu en devenant autonome. Or
10 it être l’auteur du monde, de ses ténèbres, et du péché qui nous enserre. Sa création première, encore informe, a été achevée
11 aint de quitter son corps par désespoir, « mortel péché  », enfin, c’est qu’il ignore encore à quoi lui peut servir De laisse
12 la plus précise : « Si Marie eût été conçue sans péché , elle n’aurait pas eu besoin d’être rachetée par Jésus-Christ. » Le c
13  : assez, ma langue ! Car trop parler est pis que péché mortel. Or nous avons de ce même Raimbaut d’Orange d’admirables poèm
14 a si facilement, car il représentait justement le péché que vous veniez de commettre.78 » Libre après cela aux historiens de
15 départ de Lancelot — comme de Tristan — c’est le péché contre l’amour courtois, la possession physique d’une femme réelle, l
3 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
16 iel de cet amour n’est pas seulement la rançon du péché . L’ascèse qui rachètera la faute commise, doit aussi et surtout déliv
17 ieu de rédemption des créatures dénaturées par le péché . « Toutes les créatures passent de leur vie à leur être. Toutes les c
18 x part du drame de la séparation instituée par le péché entre l’homme et son Créateur ; tout aboutit à des instants de commun
19 onc la vraie nature de ce qu’ils tiennent pour le péché , ils courent le risque de s’y perdre sans retour au moment même qu’il
4 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
20 érature On reconnaîtra maintenant ce qu’est le péché ou comment procède le péché. C’est lorsque la volonté humaine se sépa
21 intenant ce qu’est le péché ou comment procède le péché . C’est lorsque la volonté humaine se sépare de Dieu pour être une vol
22 purger de notre mauvais désir, de la sensualité, péché majeur. Et Fludd, son maître en occultisme, enseignait que la lumière
23 e séparation et quelque obstacle : la société, le péché , la vertu, notre corps, notre moi distinct. Et de là vient l’ardeur d
24 istan, lui, se voit libéré du jeu des règles, des péchés et des vertus, par la grâce d’une vertu qui transcende le monde de la
25 péchons jusqu’à détruire les derniers charmes du péché . Au lieu de négliger l’objet, détruisons-le par des tortures d’où nou
26 iennent à l’essence même du mythe. De même que le péché du premier homme, et de chaque homme, introduit dans le monde le temp
27 innocence bestiale nous guérira de votre goût du péché , cette maladie de l’instinct génésique. Ce que vous appelez morale, c
28 e jargon de notre siècle, ce que l’Église appelle péché originel, cela désigne la perte irrémédiable du contact immédiat avec
5 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
29 chose, il sait qu’il est une autre délivrance du péché . Et voici que l’Éros à son tour se voit relevé de sa fonction mortell
30 le Cosmos dans sa loi primitive, troublée par le péché  ? La volonté chrétienne de transformer le pécheur dans son âme et dan
31 obriété. Les mariés ne sont pas des saints, et le péché n’est pas comme une erreur à laquelle on renoncerait un beau jour pou
32 nt pas en tant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché  ; le péché c’est la sublimation d’Éros. 201. Comme le croira cependa
33 ant qu’Éros sublimé. Éros n’est pas le péché ; le péché c’est la sublimation d’Éros. 201. Comme le croira cependant Novalis,