1 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
1 s, ou plus exactement : communes. L’œuvre d’art —  poème , conte ou roman — se distingue donc radicalement du mythe. Sa valeur
2 it, à considérer froidement le plus envoûtant des poèmes , on s’aperçoit que sa donnée ni son progrès ne sont dépourvus d’équiv
3 nt, la question de savoir si les auteurs des cinq poèmes primitifs étaient ou non conscients de la portée de leur œuvre. En to
4 3. Appendice 2. 4. Ce serait ici le langage du poème  : or on sait qu’il est des plus simples. 5. La raison dont je parle
5 ablie par M. Joseph Bédier (dans son étude sur le poème de Thomas) entre les cinq versions du xiie siècle : Béroul, Thomas,
6 (Thomas). 8. Toutefois, dans l’édition Bédier du poème de Thomas (t. I, p. 240), nous lisons que le veneur du roi, pénétrant
2 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
7 e dont on ne peut se départir à la lecture de ces poèmes amoureux ? Il s’agit bien d’une femme réelle51 comme dans le Cantique
8 r errant, et dont les romanistes assurent que les poèmes sont « vides de pensée » : n’y trouve-t-on pas la démarche précise de
9 pétulance méridionale vient masquer, à la fin du poème , le sens trop grave de cette opposition des deux Églises : Je suis A
10 e eux aient voulu indiquer discrètement que leurs poèmes avaient un double sens précis, outre le symbolisme habituel et qui al
11 oubadour Alegret l’a fort bien dit : « Mon vers ( poème ) paraîtra insensé au sot s’il n’a pas double entendement… Si quelqu’u
12 euses » ? Et pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des troubadours comportent des notations « réalistes » et des descrip
13 pendant M. Jeanroy s’inquiète de trouver dans ses poèmes « des détails qui paraissent nous plonger dans la réalité et que rien
14 e la thèse symboliste. Raimbaut d’Orange écrit un poème sur les femmes. Si vous voulez faire leur conquête, dit-il, soyez bru
15 s avons de ce même Raimbaut d’Orange d’admirables poèmes à la louange de la Dame. Et nous savons par ailleurs que l’anneau (éc
16 physique. Au surplus, nous verrons plus tard les poèmes de Dante être d’autant plus passionnés et « réalistes » dans leurs im
17 lisation détruite : il a devant les yeux quelques poèmes surréalistes, il a pu les traduire et les dater. Par ailleurs, il n’i
18 proposait une théorie érotique des rêves. Or les poèmes surréalistes conservés et traduits ne paraissent présenter aucun sens
19 on ne retrouve le terme de libido dans aucun des poèmes subsistants ; et ces poèmes sont de tendance idéaliste-anarchisante) 
20 libido dans aucun des poèmes subsistants ; et ces poèmes sont de tendance idéaliste-anarchisante) ; 2° que les surréalistes n’
21 que les surréalistes n’ont jamais dit dans leurs poèmes qu’ils étaient les disciples du freudisme ; 3° qu’au contraire, la li
22 pas la possibilité de parler de libido dans leurs poèmes  ; nous savons même que c’est à la faveur d’une erreur initiale sur la
23 ’un Ruysbroek et d’une sainte Thérèse… d) Dans un poème d’Omar Ibn al Faridh — pour prendre un exemple entre cent — l’auteur
24 « chrétiens » et tantôt plus « barbares » que les poèmes des troubadours, dont ils sont cependant inspirés de la manière la pl
25 ïvetés touchantes, de fraîcheur primitive, etc. «  Poèmes incohérents, personnages sans caractères ni couleurs, mannequins dont
26 s de Chrétien de Troyes ne sont pas seulement des poèmes d’amour, comme on le répète, mais de véritables romans. C’est qu’à la
27 e véritables romans. C’est qu’à la différence des poèmes provençaux, ils s’attachent à décrire les trahisons de l’amour, au li
28 et il l’expliquait par l’origine celtique de ces poèmes . C’est par Tristan et par Arthur que le plus clair et le plus précieu
29 me les mystiques soufis désignent Dieu dans leurs poèmes  ! 52. Au moment de donner le bon à tirer de cet ouvrage, je lis une
30 e d’une démonstration serrée, que l’on prenne les poèmes des troubadours comme sources d’études sur le catharisme. — Cf. sur P
31 de Gabriel. — E. Dermenghem : trad. de plusieurs poèmes d’Ibn-al-Faridh (dans les revues Mesures, Hermès, Cahiers du Sud). 6
3 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
32 la formule moderne du genre, et non pas un simple poème . Il n’en reste pas moins que dans l’ensemble, et si l’on considère su
33 t entre un génie religieux du premier ordre et un poème où l’élément mystique revêt les formes les plus rudimentaires ? Certe
34 outes, sur les places, de village en château. Les poèmes de Jacopone da Todi, « jongleur de Dieu », les laudes de ses imitateu
35 ntique des Cantiques sont extraites uniquement du poème biblique, ou ne sont pas en même temps des images retrouvées, vérifié
4 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
36 et de divinité auquel s’adressent nos plus beaux poèmes  ; ressuscité d’un coup dans sa pleine stature, comme étourdi de sa je
37 « purs » contre la féodalité et le clergé ? Deux poèmes de Milton, qu’il écrivit dans sa jeunesse, l’Allegro et le Penseroso
38 ynthèse définitive. Rien d’étonnant si le premier poème inspiré par le souvenir des cathares et de leur mystique fut composé
39 Platen, bien d’autres, esquissèrent des Tristan ( poèmes et drames). Le poème de Platen débute ainsi : « Celui dont les yeux o
40 , esquissèrent des Tristan (poèmes et drames). Le poème de Platen débute ainsi : « Celui dont les yeux ont une fois contemplé
41 lot le délateur, c’est le personnage constant des poèmes courtois que les troubadours nommaient le losengier. 157. Cf. chap. 
42 er. 157. Cf. chap. 10, livre II. Le roman est un poème qui n’exprime plus l’instant mais la durée. 158. Surtout les décors
5 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VI. Le mythe contre le mariage
43 ions inextricables. Pour l’amateur non initié des poèmes provençaux et des romans bretons, l’adultère de Tristan reste une fau
44 assent leur seuil souffrent de jalousie », dit un poème tibétain189. C’est que, passant « leur seuil », sortant de leur être
6 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
45 entions précises : c’étaient en quelque sorte des poèmes publicitaires, destinés à attirer la gloire et la foule à tel pèlerin
46 , du Japon. Dans un très beau recueil posthume de poèmes et d’essais de Leo Ferrero : Désespoirs, je trouve cette relation d’u