1 1939, L’Amour et l’Occident. Avertissement
1 que — si nous voulons comprendre dans nos vies le sens et la fin de la passion. Il est donc entendu que j’ai simplifié. Pour
2 qui estimeront que mes stylisations font tort au sens profond du mythe. Entraîné par mes analyses dans des domaines réservé
2 1939, L’Amour et l’Occident. Livre premier. Le mythe de Tristan
3 e lyrisme occidental, ce n’est pas le plaisir des sens , ni la paix féconde du couple. C’est moins l’amour comblé que la pass
4 du fouillis des apparences quotidiennes. Dans un sens plus étroit, les mythes traduisent les règles de conduite d’un groupe
5 s d’auteur. Son origine doit être obscure. Et son sens même l’est en partie. Il se présente comme l’expression tout anonyme
6 de même pour le mythe : son énoncé désarme toute critique , réduit au silence la raison, ou tout au moins, la rend inefficace. O
7 r origine et leur portée pour les soustraire à la critique , il n’y aurait pas besoin de mythe. On pourrait se contenter d’une lo
8 « profane », et elles ont donc tout à gagner à la critique individuelle. Mais nous avons besoin d’un mythe pour exprimer le fait
9 radiction. Ainsi se trouvent mises à l’abri de la critique certaines réalités humaines que nous sentons ou pressentons fondament
10 oit dissocié, le mythe cessera d’être un mythe au sens strict. Mais ce qu’il aura perdu en force contraignante et en moyens
11 re passion qui exige un aveu masqué. Le mythe, au sens strict du terme, se constitua au xiie siècle, c’est-à-dire dans une
12 . Certes, ce reproche de sacrilège revêt alors un sens bien anodin, si l’on songe qu’il se traduisait, dans les sociétés pri
13 eur fermer le volume à cette page. (Et certes, le sens inconscient d’un tel geste n’est rien de moins que la mise à mort de
14 éveil par cette première question, notre méfiance critique ne tarde pas à découvrir d’autres énigmes, non moins curieuses et obs
15 Tristan. En effet, le « droit de la passion » au sens où l’entendent les modernes, permettrait à Tristan d’enlever Iseut, a
16 nte qu’en vertu d’une coutume paresseuse de notre critique littéraire. En vérité, elle ne répond à rien. Elle nous ramène simple
17 pposent à l’amour de Tristan sont dans un certain sens gratuits, c’est-à-dire qu’ils ne sont, à tout prendre, que des artifi
18 leur vie même… ⁂ Nous commençons à distinguer le sens secret et inquiétant du mythe : le danger qu’il exprime et voile, cet
19 r sombre, de la fin même de la passion (au double sens du mot fin). L’admirable épisode des épées échangées le fait voir. Qu
20 ebondissement de l’action. Et ici le mot prend un sens symbolique : l’action empêche la « passion » d’être totale, car la pa
21 re, c’est un suicide symbolique — (on voit ici le sens caché de l’épée). C’est une victoire de l’idéal courtois sur la robus
22 ante du mythe, la nécessité même qui l’a créé. Le sens réel de la passion est tellement effrayant et inavouable, que non seu
23 En tout état de cause, il convient de préciser le sens du mot « trompeur » que nous venons d’utiliser. La vulgarisation de l
24 e ambigu par essence, car il « trahit » au double sens du terme ce qu’il veut dire sans le dire. Il lui arrive de composer e
25 r cette formule du mythe. Amour réciproque, en ce sens que Tristan et Iseut « s’entr’aiment », ou du moins, qu’ils en sont p
26 iguillon de la sensualité. Elle aggrave, au plein sens du terme, le désir. Elle l’aggrave même parfois jusqu’au désir de tue
27 Roman puisse paraître vaguement injurieuse, je le sens bien, et m’en console si les résultats sont exacts ; que certaines co
28 , de nos mystiques les plus lucides ? Érotique au sens noble, et mystique : que l’une de l’autre soit cause ou effet, ou qu’
29 est assez facile d’éliminer, par une comparaison critique , les fantaisies individuelles des cinq auteurs. Dans l’analyse du con
30 q versions. Je tiens compte également des travaux critiques plus récents de MM. E. Muret et E. Vinaver. 7. « Pur belté e pur nun
3 1939, L’Amour et l’Occident. Livre II. Les origines religieuses du mythe
31 emportement, un rapt indéfini de la raison et du sens naturel. On l’appellera donc enthousiasme, ce qui signifie « endieuse
32 e tout à la fois angoissée et enthousiasmante (au sens littéral de ce terme), d’ordre essentiellement poétique. « La « vérit
33 es rapports humains, dès cet instant, changent de sens . Le nouveau symbole de l’Amour, ce n’est plus la passion infinie de l
34 r, la simple volupté physique. Et la passion — au sens tragique et douloureux — non seulement y est rare, mais encore et sur
35 remontent à Platon.26 » Mais il en abuse dans le sens où l’incline sa nature d’Occidental. C’est ainsi que le platonisme no
36 é ou de fantaisie tout ce qui menace de donner un sens au phénomène qu’ils passent leur vie à étudier. Il est vrai que Wechs
37 réalité et un pur assemblage de formules vides de sens . » Certes. Mais là-dessus, l’auteur annonce qu’« en historien scrupul
38 mple informé « un assemblage de formules vides de sens  ». Excellent « matériel » il est vrai, pour un philologue qui se resp
39 Et non pas dans le milieu purement « social » au sens moderne, mais bien dans l’atmosphère religieuse qui se trouvait déter
40 d’initiation. Encore est-ce moins un sacrement au sens catholique de ce terme, qu’un signe d’accession à la vie spirituelle.
41 méridionale vient masquer, à la fin du poème, le sens trop grave de cette opposition des deux Églises : Je suis Arnaut qui
42 elles soulèveront. Je ne songe pas à esquiver des critiques que j’espère fécondes. Mais le lecteur me saura gré de tenir compte d
43 des troubadours. Je répondrai dans l’ordre de ces critiques . 1. Religion mal connue Si elle n’était pas connue du tout, le problè
44 mes, le médiéval n’a pas besoin de se formuler le sens des symboles qu’il emploie, ni d’en prendre une conscience distincte.
45 r discrètement que leurs poèmes avaient un double sens précis, outre le symbolisme habituel et qui allait de soi. Dans ce ca
46 le symbole se double d’une allégorie, et prend un sens cryptographique. Je veux parler de l’école du trobar clus, déjà citée
47 fut possible d’y mettre deux (var. trois) mots de sens divers. » Cette manière d’embrouiller les sens (entrebescar disaient
48 de sens divers. » Cette manière d’embrouiller les sens (entrebescar disaient les Provençaux : entrelacer) s’expliquerait-ell
49 es et rationnels. Ce n’est donc que sur le double sens allégorique que devrait porter la question… Et enfin toute cette poés
50 anroy veut voir un trait biographique, détient un sens mystique évident : « Ce que le corps me refuse, l’esprit me l’octroie
51 me l’octroie » (par exemple, car il y a d’autres sens encore). Et quant aux épithètes « réalistes » qui décriraient une dam
52 notre schéma : si les erreurs de la passion — au sens précis que je donne à ce mot — sont d’origine religieuse et mystique,
53 ment énumérables et très profondément connues (au sens total) par plusieurs hommes de ma génération : je veux parler du surr
54 nservés et traduits ne paraissent présenter aucun sens , et l’on se plaint de leur monotonie ; toujours les mêmes images érot
55 furent obligés de recourir à des symboles dont le sens restait secret. (Ainsi la louange du vin, dont l’usage était interdit
56 ’explique fort bien si l’on prend garde au double sens du mot salut. f) Les mystiques arabes insistent sur la nécessité de g
57 st-à-dire qui révèlent à la censure dogmatique le sens secret des allégories. Or dans la plupart des poèmes provençaux appar
58 de l’amour courtois et de sa rhétorique à double sens . « C’est du contact des légendes exotiques avec les idées courtoises
59 le que Chrétien de Troyes n’était pas instruit du sens païen et secret de ces traits mystérieux qu’il rapportait »77 ? Ou bi
60  »77 ? Ou bien se vit-il contraint de déguiser ce sens , en sorte que seuls les initiés pussent démêler la fantaisie et la do
61 puérile du conte, destinée justement à masquer le sens profond aux regards superficiels, non avertis. Mais quand bien même l
62 -dire de la faute. (Et j’entends bien la faute au sens « courtois », non pas au sens de la morale chrétienne.) Les ouvrages
63 ds bien la faute au sens « courtois », non pas au sens de la morale chrétienne.) Les ouvrages de Chrétien de Troyes ne sont
64 plus purement courtois des romans bretons, en ce sens que la part épique — combats et intrigues — y est réduite au minimum,
65 est le plus « breton » des romans courtois, en ce sens qu’on y trouve incorporés des éléments religieux et mythiques d’origi
66 qui avait perdu la foi des druides, et oublié le sens de leurs mystères. Dans le cycle des légendes irlandaises, nous trouv
67 ugerait absurde, c’est-à-dire qui n’aurait pas de sens religieux et de situation précise dans l’ensemble des valeurs qu’il c
68 isie », ce qui symbolise toute leur erreur sur le sens même du mot courtois ! 70. Cf. l’étude de E. Dermenghem, Mortelle po
69 ants. C’est pourquoi le roman finit « bien » — au sens de la mystique cathare — c’est-à-dire aboutit à la double mort volont
4 1939, L’Amour et l’Occident. Livre III. Passion et mystique
70 s tout de suite ce qui le rend inévitable à notre sens . a) S’il n’y avait en jeu, dans le cas de la passion, que des facteu
71 raînés par l’ardeur proprement « romanesque » (au sens moderne et littéraire du terme) et par des complaisances bien explica
72 te maxime traduit d’ailleurs, parmi tant d’autres sens possibles, un fait d’observation purement psychologique : la passion
73 elles ou morales qu’entraîne la mortification des sens et de la volonté, mais l’âme souffre séparation et réjection, dans le
74 ue. On reviendrait donc à zéro pour ce qui est du sens du mythe, et le Roman cesserait d’être un roman courtois ; ou bien l’
75 un langage dont la seule mystique définissait le sens valable. Plus d’une fois, l’ambiguïté du mythe nous a fait hésiter en
76 tué aux métaphores mystiques, qu’il entend à leur sens profane, sera tenté de voir dans cette même phrase l’expression de la
77 blimation de l’instinct, il suffira de changer le sens de la relation constatée, et d’écrire que « l’instinct » en question
78 sulte que l’amour de l’âme pour Dieu est, dans ce sens précis, un amour réciproque malheureux. On peut alors prévoir que cet
79 les mystiques — n’est pas, à l’origine, celui des sens et de la nature, mais il est au contraire la rhétorique d’une ascèse
80 igieux qui se plaint de ressentir une émotion des sens chaque fois qu’il entre en oraison : « Je trouve que cela est indiffé
81 amère, on s’exprime par métaphore, au figuré. Le sens propre du mot « amer » serait alors celui qui concerne la sensation p
82 nt-elles donc recherché si, chronologiquement, le sens « matériel » d’un mot précède toujours le « spirituel », qui ne serai
83 pertinente et nuancée. Selon ces deux auteurs, le sens dit « propre » et le sens dit « figuré » ne sauraient être « ramenés 
84 on ces deux auteurs, le sens dit « propre » et le sens dit « figuré » ne sauraient être « ramenés » l’un à l’autre, car tous
85 est une même manière d’être affecté, soit par les sens , soit par la pensée, dans la totalité de notre existence. Ainsi de no
86 Psychologiquement, c’est un être déchu, dont les sens s’émoussent, dont la lucidité s’affaiblit, et qui finit dans l’idioti
87 orthodoxe de l’hérétique. C’est lui qui donne un sens tout différent au mot amour dans les deux cas. Les hérétiques cathare
88 narcissisme. Il ne vise plus à la libération des sens , mais à la douloureuse intensité du sentiment. Intoxication par l’esp
89 es écrits d’Eckhart, à une grave équivoque sur le sens qu’il attribue à l’union (Einung). Toutefois un tel passage inclinera
5 1939, L’Amour et l’Occident. Livre IV. Le mythe dans la littérature
90 lus aptes à s’exprimer de la sorte. C’est dans ce sens que l’on peut dire après La Rochefoucauld : peu d’hommes seraient amo
91 lter, ou simplement pour s’entretenir. (Le double sens est significatif.) En ce domaine, il est aisé de vérifier. Les sentim
92 r imitation, sont des créations littéraires en ce sens qu’une certaine rhétorique est la condition suffisante de leur aveu,
93 eur fugitive » qu’est l’amour idéalisé. Et je me sens au cœur venir, heure par heure, une belle colère, âpre et sévère qui
94 es imitations se trouvent amenés à redécouvrir le sens original des légendes mystiques. Mais alors ils ne peuvent se servir
95 ortés, forêts, enchantements terribles et dont le sens dépasse le son. « Where more is meant then meets the ear »… Il avait
96 ille et les Scudéry n’ont plus la moindre idée du sens ésotérique de la chevalerie légendaire. La nature symbolique des suje
97 e pour un apprenti serrurier. » ⁂ En vérité je me sens fort capable d’entreprendre un éloge de l’Astrée : du point de vue de
98 purement psychologique où Corneille se place, le sens du mythe qui gouverne cette action ne peut que lui échapper, et il ju
99 es à la défaite de l’esprit, à la résignation des sens . Et déjà l’on pressent que cet abandon au « mal du siècle » (séculari
100 as l’inceste, c’est la passion qui intéresse — au sens fort — Racine. L’autre moyen qu’il a trouvé pour en parler voluptueus
101 s signifient avec exactitude le contraire de leur sens littéral143. Cette glorification du sexe est une constante et rationn
102 u siècle, nous allons parcourir le même chemin en sens inverse : par Werther, cette réplique d’Héloïse mais qui finit beauco
103 les, et trop tentants. (Dans leur nudité même, je sens trop bien qu’ils risquent de prendre figure d’arguments, à cet endroi
104 noces, un secret de doux mystères. L’ivresse des sens appartient peut-être à l’amour comme le sommeil à la vie. Ce n’est pa
105 obstacle invoqué s’effrite et se dissout dans une critique sceptique, tandis que les morales s’abâtardissent, et que tout élémen
106 sauvée par la blessure mortelle du corps. Mais le sens maléfique de ce message, il fallait le nier pour pouvoir l’accueillir
107 de la vengeance, brutale, accidentelle, privée de sens mystique. Or la Minne suprême inspire à Brangaene l’erreur qui doit s
108 présence du « jour », contredisent fatalement le sens profond de l’action. Tant qu’on regarde la scène, on est victime de l
109 on jaune des fiévreux — peut traduire à ma vue le sens profond de l’exil des amants dans l’extase. Par ce qu’il a d’artifici
110 e vainement exalté. ⁂ Un second lieu commun de la critique — d’ailleurs absolument contradictoire avec celui qui faisait de Tris
111 divinité celtique ! ⁂ Que Wagner ait restitué le sens perdu de la légende, dans sa virulence intégrale, ce n’est point là u
112 ît son achèvement. Mais ce « terme » détient deux sens contradictoires — comme presque tous les termes du vocabulaire de l’e
113 boliquement. Que cela n’ait plus aucune espèce de sens valable il suffit pour s’en assurer d’imaginer l’impuissance absolue
114 les termes de l’amour humain, bien qu’entendus au sens mystique. Ce sens évanoui restait une rhétorique. Elle pouvait exprim
115 our humain, bien qu’entendus au sens mystique. Ce sens évanoui restait une rhétorique. Elle pouvait exprimer nos instincts n
116 rappelle que j’emploie toujours ce mot au double sens de sacrilège et de laïcisation (ou « sécularisation ») — pour ne pas
117 eue, arpèges, somnolence de l’esprit, rêverie des sens … 147. W. Schlegel commença en 1808 une rédaction modernisée de Trist
6 1939, L’Amour et l’Occident. Livre V. Amour et guerre
118 nner lieu à d’innombrables plaisanteries à double sens . Ce parallélisme d’ailleurs est complaisamment exploité par les écriv
119 et toute hédoniste. La « courtoisie » prenait son sens moderne de politesse et de civilité. Il n’était plus question de cond
120 rre, à spiritualiser la matière, en négligeant le sens naturel des choses et l’influence du cœur humain sur les résolutions
121 nomène beaucoup plus passionnel que politique, au sens strict du terme178. Longtemps contenue dans les formes classiques de
122 liberté et mort étaient bien près d’avoir le même sens … Ainsi la nation et la Guerre sont liées comme l’Amour et la Mort. Dé
123 iène autoritaire agissent à peu près dans le même sens  : elles déçoivent le besoin de passion, héréditaire ou acquis par la
124 ette fin. Et tout ce que l’on exalte y trouve son sens réel. Il serait aisé de multiplier les preuves de ce nouveau parallél
125 s beaucoup plus par l’impression produite sur les sens que par la pure réflexion. La masse est peu accessible aux idées abst
126 es plus divers, d’où résulta une dissociation, au sens précis de relâchement des liens sociaux. La guerre européenne fut le
127 ue par l’intelligence et la fécondité de ses vues critiques renouvelle notre conception du Moyen Âge en nous faisant pénétrer par
7 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VI. Le mythe contre le mariage
128 ns la vie de nos sociétés. Ce qui explique, à mon sens l’état présent de dé-moralisation générale — non d’a-moralité comme o
129 squ’il n’aime pas ce qui lui résiste. ⁂ Aimer, au sens de la passion, c’est alors le contraire de vivre ! C’est un appauvris
130 e réel. Il a perdu la seule chose nécessaire : le sens de la fidélité. Car voici la fidélité : c’est l’acceptation décisive
131 e l’ambition des analyses qui précèdent ; mais je sens bien qu’elles m’ont porté déjà aux limites du désobligeant : nous aim
132 fie de « petite-bourgeoise ». (On n’ignore pas le sens marxiste de l’expression.) Vingt ans plus tard, le « redressement des
8 1939, L’Amour et l’Occident. Livre VII. L’Amour action, ou de la fidélité
133 tout dire, j’ignore encore si cela peut avoir un sens  : approuver ou rejeter la passion. Combien serait vaine l’attitude in
134 affirmer le mariage qu’au-delà des deux premières critiques et en chemin vers la troisième, c’est-à-dire en maintenant sans cesse
135 ble que l’on tient davantage à le « résoudre » au sens rationnel de ce terme. Certes, il y a du sophisme dans mon raisonneme
136 sseront de mériter cet inquiétant nom d’homme, au sens actuel. Car pour ceux du siècle présent, je pense que la fidélité se
137 Car la personne se manifeste comme une œuvre, au sens le plus large du terme. Elle s’édifie à la manière d’une œuvre, à la
138 absolu de toute littérature, de tout lyrisme, au sens moderne de ces mots… ⁂ Cependant, tout n’est pas encore clair. Trista
139 . Mais cette égalité ne doit pas être entendue au sens moderne et revendicateur. Elle procède du mystère de l’amour. Elle n’
140 se domine, ce n’est pas faute de « passion » (au sens de tempérament) mais c’est qu’il aime, justement, et qu’en vertu de c
141 supposé qu’elle n’y succombe point), retrouve le sens d’une fidélité gagée au moins sur des institutions solides, à la mesu
142 façon de l’idéaliser. 199. J’emploie ce terme au sens actif et littéral, par opposition au sens devenu courant, de « préjug
143 erme au sens actif et littéral, par opposition au sens devenu courant, de « préjugé », de « parti imité ». 200. Voir le rem
144 celtiques. 202. En quoi consiste le respect, au sens où je le prends ici ? En ce que l’on reconnaît dans un être la totali
9 1939, L’Amour et l’Occident. Appendices
145 pas initiés à cette tradition. Ils ignoraient le sens primitivement sacré et symbolique des personnages dont ils nous conte
146 départ de Tristan pour la Bretagne n’a plus aucun sens « historique » défini ; etc. C’est pour toutes ces raisons que je ne
147 que de la légende rédigée, et réinventée quant au sens , par les poètes du xiie siècle : elle seule agit encore sur nous, en
148 variante près — c’est plutôt un « transfert » au sens freudien — la situation juridique est bien du même ordre. 4. – Con
149 lson, celle de la « chair » et de l’« esprit » au sens paulinien de ces termes, mais surtout celle de l’hérésie et de l’orth
150 ranscendant, il n’y a pas de problème mystique au sens où les chrétiens l’entendent. Ce qu’ils ont à expérimenter… c’est l’i
151 e entremêlé de folie Et frappé d’aveuglement. Ses sens étaient troublés Égarés par la Minne Et comme délivrés De leur frein
152 t décrite en détail, et chaque détail comporte un sens symbolique commenté par l’auteur. La « fossure » a été construite par
153 rait à la foi. Une cure d’âme comprise non pas au sens d’une hygiène morale bourgeoise, mais au sens chrétien — la guérison
154 au sens d’une hygiène morale bourgeoise, mais au sens chrétien — la guérison à obtenir, c’est que l’infidèle croie — devrai
155 ., 1934-1935. 211. Faut-il préciser qu’à mon sens , ce sont précisément les expressions par trop raffinées de l’amour qu