1 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
1 ui seul nous plions le genou Miséricorde et grâce soient offertes À vous tous qui nous entendrez. Amen. Récitatif alterné1.
2 Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’ est dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colèr
3 du récitant. Seuls les mots imprimés en italique sont articulés par le chœur.
2 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
4 la maison.) 1. Des matines jusqu’au soir Quelle est ma chanson ? Du plus beau pays à voir Telle est ma chanson. Des lac
5 e est ma chanson ? Du plus beau pays à voir Telle est ma chanson. Des lacs, des rocs, des pics sauvages — Sifflez, dansez
6 lles ! 2. Sous le ciel du plus beau jour Quelle est ma chanson ? Tout au long des lourds labours Telle est ma chanson.
7 a chanson ? Tout au long des lourds labours Telle est ma chanson. Par monts, par vaux, par les alpages — Sifflez, dansez,
8 olas. —  Cinquante ans d’âge, pour un homme, ce n’ est pas le temps du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie
9 pas le temps du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie te pousse à l’écart, doucement. Une fois de plus, pe
10 e, toutes les choses que j’ai dû quitter ! Quelle est cette force qui toujours m’arrachait à tout ce que j’aimais ? C’est l
11 omme un livre d’images énorme ! Les grandes pages sont tournées l’une après l’autre, et tout est là, vivant, comme dans les
12 pages sont tournées l’une après l’autre, et tout est là, vivant, comme dans les rêves. Quand je regarde Jean, c’est ma jeu
13 ves. Quand je regarde Jean, c’est ma jeunesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre, et à
14 tends encore notre fanfare dans la nuit, écoute ! Est -ce que tu entends aussi ? (Fanfare en sourdine.) Regarde ! Est-ce que
15 entends aussi ? (Fanfare en sourdine.) Regarde ! Est -ce que tu vois là-bas !… (Une petite scène latérale, à gauche du plan
16 donner l’impression d’un rêve.) …Regarde comme j’ étais  ! Scène iii. (Scène latérale de gauche.) (La fanfare est deven
17 e iii. (Scène latérale de gauche.) (La fanfare est devenue plus forte, puis s’arrête brusquement.) Le chœur. (Sourdeme
18 t ! 1er officier. —  Rapport contre toi ! Tu t’ es jeté devant tes hommes pour les empêcher de détruire les dernières fo
19 r de détruire les dernières forces autrichiennes. Est -ce vrai ? Nicolas. —  C’est vrai. 1er officier. —  Tu connaissa
20  ? Pas de quartier. Nicolas. —  Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les
21 ? 2e officier. —  Moi ! J’ai tout vu. L’ennemi était à la merci des Suisses. Déjà l’incendie éclatait dans une aile du cou
22 capitaine de Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés l’édifice sacré et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait un
23 d’éteindre l’incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’en prive au plus fort du combat ! Quatre dém
24 ns la guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de
25 a paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e officier. —
26 vons conclu au nom de Dieu. 3e officier. —  Tu es fou, Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre ! 4e
27 obe, siège au milieu. L’accusé et le plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gros et richement vêtu, le plaignant
28 plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gros et richement vêtu, le plaignant maigre et loqueteux. À gauche et
29 lence, puis plusieurs mains se lèvent.) La parole est au Landamman ! Le Landamman. —  Cet homme est un bon citoyen. J’en
30 est au Landamman ! Le Landamman. —  Cet homme est un bon citoyen. J’en témoigne ! Il a rendu de grands services à sa co
31 n assistant. —  C’est grâce à son argent que tu t’ es fait nommer ! Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le cur
32 ue tu t’es fait nommer ! Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’accusé est une âme
33 pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’accusé est une âme généreuse et charitable, bien digne de la pieuse et puissante
34  ! Un 3e assistant. —  C’est un scandale ! Ils sont tous payés ! Je vais témoigner pour le plaignant, écoutez-moi ! Le
35 te et l’élèvent.) Le 1er juge. —  Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. (Les démons
36 es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. (Les démons gesticulent joyeusement.) Le plaignant. —  Lâch
37 ’est l’injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont des démons, et non des hommes, qui ont rendu c
38 riomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont des démons, et non des hommes, qui ont rendu cette sentence inique !
39 leurs bouches puantes ! Les assistants. —  Il est fou ! Il a raison ! Oui ! Non ! Le curé. —  Tu prends toujours le
40 . —  Tu prends toujours le parti du pauvre ! Ce n’ est pas juste non plus ! 1er juge. —  Tu veux donc ruiner l’ordre publ
41 c à désirer de plus ? Nicolas. —  Votre avenir est assuré… Dorothée. —  Nicolas, pourquoi es-tu triste ? Chasse donc
42 nir est assuré… Dorothée. —  Nicolas, pourquoi es -tu triste ? Chasse donc ces mauvais souvenirs ! Nicolas. —  Ce ne
43 donc ces mauvais souvenirs ! Nicolas. —  Ce ne sont pas mes souvenirs qui me troublent, Dorothée. Mais tu sais bien ce qu
44 . J’ai prié et jeûné longtemps. Rien n’y fait. Je suis dans la nuit. Et de nouveau des voix m’appellent… Chœur céleste.
45 édestinée, Par toi seule sacrifiée Mille et mille seront sauvées. Dure peine, voix cruelle, De toi seule vient la paix. Ô ré
46 Dorothée. —  Mon Dieu ! Mon Dieu ! Oh ! je ne suis qu’une pauvre femme ! Comment pourrais-je te comprendre, Nicolas ! — 
47 ins, deux par deux, et chantent jusqu’à ce qu’ils soient devant la maison. Dorothée est rentrée.) Jean. —  Ils ont bien trav
48 squ’à ce qu’ils soient devant la maison. Dorothée est rentrée.) Jean. —  Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avons en
49 amassé des fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. —  Nous, on a fini de cueillir les pom
50 hes ! Et moi j’ai gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage ! Nicolas. —  C’est bien, me
51 us passer de votre père. Jean. —  Alors moi je serai le patron ! Nicolas. —  Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, qu
52 s moi je serai le patron ! Nicolas. —  Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, que veux-tu faire plus tard ? Rudi. —  J
53 udi, que veux-tu faire plus tard ? Rudi. —  Je serai soldat, comme toi, papa. Nicolas. —  Et Walther ? Walther. —  M
54 . —  Et les petites filles ? Toutes. —  Moi je serai maman ! Dorothée. —  Et il y a encore le tout petit, Clausi, qui n
55 t leur père, l’un après l’autre.) Véronique. —  Est -ce que tu vas partir, papa ? On dirait que tu nous dis adieu ! Nic
56 hanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicolas est resté seul un instant devant la maison. Des lumières s’allument aux f
57 vois, mon Dieu : tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je aller
58 er, s’il faut partir ? Ô si un signe, au moins, m’ était donné ! Mon Dieu, secours-moi, parle-moi, ne permets pas que je me pe
59 e mon âme ! Un des vieillards. —  Puisque tu t’ es donné tout entier à ton Dieu, je te promets que dans vingt ans tu ser
60 r à ton Dieu, je te promets que dans vingt ans tu seras délivré des peines de ce monde. Reste donc ferme en ta résolution. Tu
61 reste agenouillé un moment, tandis que Dorothée s’ est furtivement retirée vers la maison.) Scène viii. (Nicolas se re
62 i, car mon heure approche. Dorothée. —  Quelle est cette croix qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. —  Il te faut la porte
63 us tard la vie éternelle. Dorothée. —  Mais tu es mon mari, Nicolas ! Ce que Dieu lui-même a uni, l’homme ne peut pas l
64 citatif. (Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire.
65 tends la voix des temps futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foy
66 nt. Nicolas a revêtu la robe grise du pèlerin, il tient un bâton. Ils s’embrassent.) Nicolas. —  Dieu t’a fait cette grâce,
67 e, ô femme, tu l’acceptes ! Dorothée. —  Je ne suis rien. Je t’aime. Oh ! que je ne sois plus un obstacle sur ton chemin…
68 ée. —  Je ne suis rien. Je t’aime. Oh ! que je ne sois plus un obstacle sur ton chemin… Prends ceci pour la route, cher épou
69 é. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale sur le plan 2. Seul un projecteur suit Nicolas.)
70 ui portera le poids du sacrifice ? Père, père, où sont tes fils ? Solitaire, où vont tes pas ? Nicolas dans ton exil Souvien
71 ui-là ! Honte à toi ! lâche, infidèle ! Ta couche est vide, et tes enfants t’appellent ! Ha ! Ha ! ton orgueil t’entraîne !
72 atteint lentement tout en parlant.) Nicolas. —  Est -ce vous maintenant, beaux anges, qui campez autour du sommet ?… (Il a
73  ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maison.) Chœur des enfants. Avec tous les chœurs
74 ns l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu les tiens dans ta main É
75 pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu les tiens dans ta main Éternel, ô Père ! Le chœur céleste et le chœur des e
76 s reprise du Choral i. Silence.) 2. Ce drame a été écrit pour une scène sans décors ni rideau, comportant trois degrés o
77 hauteur du plan 2. 3. C’est un autre acteur qui tient ce rôle.
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
78 mais plus ne se fourvoie. 2. Tant plus nombreux Sont nos péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu
79 naîtra les siens. Une des ombres. —  Hé ! Qui sont ceux-là ? Encore des pèlerins ? Un des pèlerins. —  On nous appell
80 s appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. —  À la bonne h
81 heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et les paysans, veau, vach
82 autant de monde ? Le valet. —  Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’abbé d’Einsiedeln est arrivé ici hier soir
83 suis pas du pays. Monseigneur l’abbé d’Einsiedeln est arrivé ici hier soir, avec une suite brillante et nombreuse, dont vou
84 ruinés, taillés et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Que viennent-ils faire ici
85 oyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Que viennent-ils faire ici ? Un valet. —  Le frère Claus es
86 nt-ils faire ici ? Un valet. —  Le frère Claus est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent de partout, rien que po
87 vient tant de monde, c’est un signe que les temps sont troublés. Plus d’un attend conseil du frère Claus. Écoutez bien : plu
88 pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pour la curiosité que ces messieur
89 l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’ est pas pour la curiosité que ces messieurs ont fait le voyage. Un pèl
90 s secrets de grande politique ! Un pèlerin. —  Est -il vrai que le frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la tr
91 que j’y croie directement… Mais ça pourrait bien être vrai quand même… 1er valet (aux pèlerins). —  Il faut vous dire :
92 —  Il faut vous dire : nous autres, en Suisse, on est religieux, c’est une affaire en règle, mais on n’est pas tellement po
93 religieux, c’est une affaire en règle, mais on n’ est pas tellement porté sur les miracles. 3e valet (aux pèlerins). — 
94 Ulrich. Ben celui-là, au bout de trois jours, il était à moitié mort ! 3e valet. —  Des fois, Ulrich va voir le frère Cla
95 … 1er valet. —  Nous autres, à sa place, on se serait arrangé pour disparaître une fois pour toutes. Faut quand même avoir
96 Moi, je vais vous dire une chose : pendant qu’on est ici à discuter, lui, là-haut, il est déjà levé pour ses prières. Il s
97 endant qu’on est ici à discuter, lui, là-haut, il est déjà levé pour ses prières. Il se lève toujours à minuit. Ça fait qua
98 Ça fait quand même quelque chose, de penser qu’il est là-dessus, tout seul, comme qui dirait directement devant le bon Dieu
99 le bon Dieu ! 1er valet (aux pèlerins). —  Ils sont tous comme ça, par ici. Le frère Claus leur fait une de ces peurs ! Y
100 e valet. —  Toi, tu ferais mieux de dormir. Tu ne seras pas si faraud, tout à l’heure, quand tu te tiendras devant le frère,
101 seras pas si faraud, tout à l’heure, quand tu te tiendras devant le frère, avec ses yeux tout doux qui vous transpercent comme
102 ur l’alpage. 1er valet. —  Moi, je dis qu’on n’ est pas des saints, nous autres, et qu’il nous reste encore deux heures p
103 ile du matin, promesse du vrai jour, En ta clarté sois notre éveil toujours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le
104 urgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous célébré.
105 e jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et le
106 solitaires se retournent : un vieil homme noir se tient près de l’abri.) Ulrich. —  Un mendiant ? Par où est-il monté ? Le
107 rès de l’abri.) Ulrich. —  Un mendiant ? Par où est -il monté ? Le sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —  D’où v
108 —  Un mendiant ? Par où est-il monté ? Le sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —  D’où viens-tu ? Le vieil homm
109 en que ma robe, tu le sais, et cette corde qui la tient serrée contre mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et la ten
110   Garde-les de ma part, et souviens-t’en : rien n’ est à toi, pas même cette bure, pas même la corde qui la tient contre ton
111 oi, pas même cette bure, pas même la corde qui la tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin. Nicolas. —  Dieu
112 ieu l’a voulu, le temps vient Nicolas que rien ne tient  ! Celui-là peut conseiller Qui d’abord a tout donné. Vois : le pauvre
113 t’a quitté Mais ton Dieu t’a visité. Que la paix soit avec vous Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant, le vieilla
114 s, quel signe heureux sur la journée nouvelle ! N’ est -ce pas un ange qui t’a visité ? Nicolas. —  Un signe heureux et un
115 témoin frugal et prophétique ! Une épreuve sévère est promise à ton peuple. Tu la devines, au plus secret de la lumière tro
116 rochers. Prends ta garde, ô guetteur ! l’attaque est proche ! (Nicolas s’est retiré dans son abri, et remis à genoux. Ulr
117 , ô guetteur ! l’attaque est proche ! (Nicolas s’ est retiré dans son abri, et remis à genoux. Ulrich s’avance au bord du p
118 regarde au-dessous de lui. La file des pèlerins s’ est organisée dans la pénombre, et monte par la gauche, lentement, dans u
119 es à-coups, des embouteillages.) Ulrich. —  Ils sont plus nombreux que jamais… L’ermite a fui le monde pour trouver Dieu.
120 vient de se relever et qui s’approche). —  Bénis soyez -vous de Dieu, chers pères et frères. Pourquoi êtes-vous venus dans ce
121 yez-vous de Dieu, chers pères et frères. Pourquoi êtes -vous venus dans cette solitude ? L’abbé. —  Notre cœur brûlait du
122 nous disputons à ton sujet. Lui prétend que tu t’ es vanté de ne plus rien manger depuis quatre ans. Et moi je dis que ce
123 en manger depuis quatre ans. Et moi je dis que ce sont là des racontars. Nous avons donc fait un pari. Qui a gagné ? Nico
124 perdu l’un et l’autre ! Dieu me pardonne si je me suis jamais vanté de ne prendre aucun aliment ! Je me nourris du pain du c
125 munion. L’abbé. —  Comment une telle merveille est -elle possible ? Nicolas. —  Dieu le sait, et les humbles le croien
126 n’a-t-il pas dit : « Celui qui mange ma chair en sera rassasié » ? L’abbé. —  Tu n’éprouves donc aucun besoin du corps ?
127 m’étonne. 2e seigneur. —  Si tous les pauvres étaient comme toi, bon frère, ils ne songeraient pas à la révolte. Nicolas
128 Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous les riches étaient de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de révoltes. Hélas !
129 clercs gras et richement vêtus comme jamais ne le furent les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et nous to
130 t vêtus comme jamais ne le furent les apôtres ! N’ est -ce pas un bien grand mal pour l’Église et nous tous ? Si les clercs d
131 rs les plus grands maux pour la Patrie ! Qui veut être puissant et riche aux yeux du monde, c’est celui-là qui fait des guer
132 s guerres ! Je vous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de belles promes
133 avec moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes
134 our votre confusion ! (Se radoucissant.) Mais qui suis -je pour vous avertir ? Pardonnez-moi, chers pères et frères. C’est un
135 que nous qui peut nous éclairer. L’abbé. —  Tu es rude, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais nous savons appr
136 Scène iv. Nicolas (aux pèlerins). —  Bénis soyez -vous de Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèle
137 urs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —  Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles
138 s dans nos champs. Par chance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Ma
139 . Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde partout, et
140 fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais de travail pour nous a
141 Le pèlerin. —  On dit au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus ! Les seigneurs eux-mêmes te redoutent ! Voici not
142 te redoutent ! Voici notre requête fraternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres ja
143 ilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. —  Sois notre chef ! Nicolas. —  Si Jésus-Christ est votre ami, pourquoi f
144 Sois notre chef ! Nicolas. —  Si Jésus-Christ est votre ami, pourquoi faut-il encore un autre chef ? Le pèlerin. — 
145 isère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne nous résistera !
146 Claus, plus rien ne nous résistera ! Cris. —  Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-no
147 re vous, et la charité dans vos cœurs. Alors vous serez invincibles. Quand le pauvre loue Dieu et vit de sa parole, la victoi
148 ieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est-ce là ton dernier mot ? Nicolas. — 
149 ctoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est -ce là ton dernier mot ? Nicolas. —  Non ! je vous aiderai de toute
150 c avec nous ? Cris. —  Il vient ! Il accepte ! Sois notre chef ! Nicolas. —  Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Di
151 e perd, à bouche fermée.) Scène v. (Nicolas est allé s’agenouiller devant son abri. Paraissent sur le chemin de gauch
152 moi le vénérable solitaire. Ulrich. —  Et quel est le second visiteur ? Peut-il se présenter lui-même ? Hornek. —  Le
153 ître, Sigismond, archiduc d’Autriche. (Nicolas s’ est relevé et vient à eux.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Ainsi
154 quand tu luttais contre nos gens. Mais ta sagesse est plus illustre encore, et vénérée. Un peuple entier t’écoute et reçoit
155 d rien que votre paix ! Nicolas. —  Ce langage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’envoyé de Berne ? Diesbach. —  J
156 ? Diesbach. —  Je pense à cette menace dont il est bruit, vers l’ouest, ce grand duché occidental sous le règne d’un tyr
157 ’alliés puissants et proches. Nicolas. —  Quel est donc le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il tient en un mot
158 le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il tient en un mot que tu aimes, ô frère Claus : c’est la paix. Je t’apporte l
159 oins avec le roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il n’est pas sûr que tous les cantons soient d’accord — e
160 rance Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il n’ est pas sûr que tous les cantons soient d’accord — et ceux d’ici n’écoute
161 bien gardé… Il n’est pas sûr que tous les cantons soient d’accord — et ceux d’ici n’écoutent que ta voix, frère Claus ! Voilà
162 tent que ta voix, frère Claus ! Voilà pourquoi je suis venu. Nicolas. —  Tu l’as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’e
163 —  Tu l’as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’ est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la réalité miraculeuse q
164 renard et par le loup ! Hornek. —  L’archiduc est loyal, il t’offre une paix sans condition. Diesbach. —  Le roi Lou
165 frons que la paix. Pourquoi parler de tentation ? Est -ce là ta grande sagesse, ô frère Claus ? Diesbach. —  La paix dans
166 u rang des puissances ! Nicolas. —  Votre paix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face d’ombre et de sang, au trave
167 esses font luire aux yeux des Suisses ! Ah ! vous êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons-nous besoin de richesses ? Je vous le
168 é : la pauvreté fait notre force, car notre force est dans l’union, et les richesses divisent un peuple. (Un temps.) Et pou
169 croulant sur la Bourgogne ! Nicolas. —  Ce ne serait pas moi qui le dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais le Tentateur exé
170 prêté l’oreille. Mais le grand vent des plaines s’ est levé, il emporte la voix du guetteur. Nicolas ! Nicolas ! Hélas ! Est
171 la voix du guetteur. Nicolas ! Nicolas ! Hélas ! Est -ce en vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’hommes.) À l’horizon par
172 station des liens sacrés. (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et de la guerre ? Hélas 
173 é.) Nicolas. —  Seigneur ! La voix du solitaire est faible. Parle toi-même à tes enfants, je t’en supplie ! Le chant du m
174 (à genoux). —  Mon Seigneur et mon Dieu, toi seul es notre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans
175 r et mon Dieu, toi seul es notre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers to
176 s notre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que je crie ! Seigneur,
177 , et le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où sont les présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Q
178 ue dit la voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous !
179 . —  Au ciel visible, Mars entre au Lion. L’Ourse est dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, prêt au bo
180 tir un nouveau chant de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée ! Courage !
181 s signes ont paru. Les sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai dit. (Puis formule cabalistique, rapidement. Louis X
182 lointain.) Scène ix. (Hornek et Diesbach se sont concertés, tous deux passés à droite du plan 3.) Hornek. —  Holà !
183 Défendons-nous ! Une voix des suisses. —  Ce n’ est pas nous, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devie
184 hante à bouche fermée. Seuls les mots en italique sont articulés.) Nicolas, Nicolas, Nicolas ! ô… sentinelle, guetteur aux
185 e savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’apportera l’aurore maléfique ? Ah ! hé
186 es courages ! Non pas le sang ni la défaite, ce n’ est pas là ce que tu crains pour ta patrie, mais la victoire, porteuse de
4 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
187 ACTE III. Scène i. (Le chœur s’ est massé à gauche et à droite du plan 1. Au centre du plan 2, des hommes
188 tout ce que vous voudrez ! (Grêle de coups.) Ça y est  ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt ! Le Landamman. —  C’est
189 coups.) Ça y est ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt ! Le Landamman. —  C’est bien. Les sièges sont solides. Si le
190 prêt ! Le Landamman. —  C’est bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont la tête aussi bien plantée que le derrièr
191 des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d’un coup sur le siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri,
192 s placés à part, selon vos instructions. Pour qui sont -ils ? Le Landamman. —  J’y vois assis deux, spectres à la face eff
193 de Fribourg ! Plût au ciel que jamais ils n’aient été dressés ! Ou bien qu’ils soient déjà dans la ligne des autres… Un
194 e jamais ils n’aient été dressés ! Ou bien qu’ils soient déjà dans la ligne des autres… Un ouvrier. —  Expliquez-vous, Mons
195 s ceux des villes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin de notre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notr
196 sièges.) Le Landamman (le retenant). —  Ce n’ est pas ton marteau, mon ami, qui peut arrêter le Destin ! Les délégués s
197 on ami, qui peut arrêter le Destin ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que les
198  ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs de l’étranger pour
199 (Aux Suisses.) Allez dire à nos députés que tout est disposé pour la séance solennelle. (Il sort avec les Suisses.) Sc
200 e iii. L’ambassadeur de Venise. —  L’accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeur de Savoie
201 enise. —  L’accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeur de Savoie. —  Comme il convient aux pre
202 rince couvert d’écarlate et de cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophétie s’est accomplie : on a
203 blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophétie s’ est accomplie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans la glace des mara
204 cadavre du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les Suisses pour invincibles. L’ambassadeur de Venise. —  Et moi j
205 son ils savent le prix de l’or et leur cupidité s’ est éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. —  Déjà les dissensions éclate
206 chantant des chants de guerre, et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’argent pour éviter d’affreux sac
207 saccages ! On dit que la bande en folie a juré d’ être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des baga
208 Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang !
209 militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2.
210 ir pour le salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann (lisant son discours). —  Considér
211 a puissance de l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille
212 ’Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Ho
213 dont la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! Waldmann. —
214 —  … considérant que nos victoires mémorables ont été remportées par l’union, et que le temps de la grandeur et des conquêt
215 Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie nos trois villes. Que toute allian
216 nos trois villes. Que toute alliance particulière soit interdite, et que les Suisses ne se battent plus jamais que sous notr
217 drapeau ! J’ai dit. Le président. —  La parole est au représentant des campagnes. Altinghausen. —  Nos pères ont comb
218 . Altinghausen. —  Nos pères ont combattu pour être libres : Vous voulez aujourd’hui être forts. Nos pères prenaient les
219 mbattu pour être libres : Vous voulez aujourd’hui être forts. Nos pères prenaient les armes pour défendre leur droit : Vous
220 ons du sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et ma
221 erre à vous ! Eh bien ! je dis que notre alliance est faite pour notre seule défense, au nom de Dieu, et non pas pour vos f
222 ccepter l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en
223 ons. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la ho
224 ez garde ! Il s’agit de grands principes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes l
225 i, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des cantons. Que chacun
226 Altinghausen. —  Et moi je dis que notre alliance est là pour assurer nos libertés particulières ! Chacun pour soi, l’État
227 adjure… salut de notre Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris des compagnons. —  Assez de par-lottes
228  —  Soldats, rétablissez l’ordre, ceux d’ici n’en sont plus capables ! Altinghausen. —  C’est une provocation ! Waldma
229 rre ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (Les gardes essaient de repousser les
230 ! Une voix de femme (dans la coulisse). —  Qui est là ? Dorothée. —  Dorothée, femme Nicolas. Monsieur Haimo ! Réveil
231  ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il n’ est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée (criant). —  Ô Di
232 La voix. —  Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée (criant). —  Ô Dieu ! Mes fils ! Ô seul espoir, to
233 iant). —  Ô Dieu ! Mes fils ! Ô seul espoir, tout est perdu ! (Nuit. À droite du plan 2, lumière : on voit Haimo, le bâton
234 ans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit avec toi, Haimo. Je t’attendais.
235 , Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit avec toi, Haimo. Je t’attendais. Haimo. —  Tu sais tout ? Nicol
236 las. —  La guerre civile ! Haimo. —  Si rien n’ est fait avant l’aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de not
237 n n’est fait avant l’aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de notre Confédération. Et les clochers sonneront jus
238 emplir leurs bourses d’or. Haimo. —  Tout cela est vrai, frère Claus. Mais songe aux mères, à Dorothée, à tes enfants !
239 tion ! Nicolas. —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et violent tendent la main ver
240 lent tendent la main vers les armes luisantes, il est trop tard pour avertir. Vous n’avez plus besoin de ma morale ! Hai
241 ton salut ! En Jésus livrant sa vie Dieu lui-même est descendu ! Nicolas. —  Ô dure nuit du dernier sacrifice ! Haimo !
242   Qu’a dit la voix ? Nicolas. —  Dieu lui-même est descendu ! Mon Seigneur s’est abaissé ! Ô Haimo ! j’ai tout quitté po
243 s. —  Dieu lui-même est descendu ! Mon Seigneur s’ est abaissé ! Ô Haimo ! j’ai tout quitté pour vivre seul avec mon Dieu, t
244 mo (penché vers Nicolas). —  Vois là-bas ! Ils se sont levés ! Tout s’apprête pour la guerre ! Soldats rangés, armes fourbie
245 ai tout écrit. Veux-tu signer ? Nicolas. —  Ce sont là de faibles paroles, si Dieu lui-même ne les signe dans leurs cœurs
246 pas.) Nicolas. —  Haimo ! (Il ôte la corde qui tient sa robe.) Voici ma signature ! (Il fait un nœud.) Apporte-leur ce nœu
247  ! Pardonne à ton serviteur ! Qu’ai-je fait ? Qui suis -je, moi, pour m’opposer à l’œuvre juste de ta main, de ta vengeance !
248 cène ix. (Plan 2.) Un député. —  Les chevaux sont -ils sellés ? Des voix. —  Sellés ! Un ambassadeur. —  Les bagag
249 ix. —  Sellés ! Un ambassadeur. —  Les bagages sont -ils chargés ? Des voix. —  Chargés ! Un compagnon. —  Et vous,
250 s voix. —  Chargés ! Un compagnon. —  Et vous, êtes -vous prêts à me suivre ? Les compagnons. —  Nous sommes prêts !
251 us prêts à me suivre ? Les compagnons. —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort ! (Les deux groupes s’écart
252 rmés s’écartent à gauche et à droite. Le plan 2 n’ est plus occupé que par quelques hommes et quelques femmes en petits grou
253 à bouche fermée. Les assistants, sur la place, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et cherchent à voi
254 a place, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et cherchent à voir ou à entendre ce qui se passe.) Voi
255 sur le plan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’ est tu. L’orchestre joue quelques mesures joyeuses et sereines.) Voix s
256 s avons décrété ce qui suit : La ligue des villes est proclamée dissoute. Les campagnes auront part équitable et juste au p
257 e du butin de Bourgogne. Toute alliance étrangère est interdite soit aux cantons, soit aux partis, et tout subside en natur
258 Bourgogne. Toute alliance étrangère est interdite soit aux cantons, soit aux partis, et tout subside en nature ou argent, af
259 lliance étrangère est interdite soit aux cantons, soit aux partis, et tout subside en nature ou argent, afin que nulle jalou
260 nes et travaux que le pieux homme, frère Claus, s’ est donnés en cette occasion. Qu’il soit de leur devoir, partout et en to
261 rère Claus, s’est donnés en cette occasion. Qu’il soit de leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaiss
262 ger sur les marches conduisant au plan 2. Nicolas est remonté lentement au plan 3, et se tient debout, les bras en croix, d
263 2. Nicolas est remonté lentement au plan 3, et se tient debout, les bras en croix, devant sa cellule.) Récitatif. (Chœur à
264 joie du Pacificateur ! Du haut des Alpes, qu’elle est belle — la voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils
265 a sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes — les pieds ailés du messager — qui vient pub
266 ités et conseils de Soleure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant ayant établi dans tout
267 tu nous as fait à nous-mêmes un tel bien que nous sommes fraternellement associés dans une éternelle union à toute la Confédér
268 lir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Choral ii. (Plan 1.) Bienheureux ! Bi
269 om Signifie le Victorieux ! Toi seul par qui tous sont unis À tout jamais sois nommé bienheureux ! Chœur des enfants et d
270 x ! Toi seul par qui tous sont unis À tout jamais sois nommé bienheureux ! Chœur des enfants et des suisses. (Plan 2.)