1
40 ans, juge. quatre officiers. quatre juges.
le
plaignant. l’accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards.
2
quatre officiers. quatre juges. le plaignant.
l’
accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant
3
iciers. quatre juges. le plaignant. l’accusé.
le
Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant. grand ch
4
juges. le plaignant. l’accusé. le Landamman.
le
curé. trois vieillards. le récitant. grand chœur. chœur cél
5
le Landamman. le curé. trois vieillards.
le
récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur d’enfants. soldats, d
6
le récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur
d’
enfants. soldats, démons, assistants. PERSONNAGES DU IIe ACTE
7
e. trois valets. deux pèlerins. frère Ulrich.
le
vieil homme. un héraut. l’abbé d’Einsiedeln. deux seigneurs. Dies
8
ins. frère Ulrich. le vieil homme. un héraut.
l’
abbé d’Einsiedeln. deux seigneurs. Diesbach. Hornek. l’astrologue
9
Einsiedeln. deux seigneurs. Diesbach. Hornek.
l’
astrologue de Berne. le récitant. grand chœur. chœur des pèle
10
deux seigneurs. Diesbach. Hornek. l’astrologue
de
Berne. le récitant. grand chœur. chœur des pèlerins. chœur
11
Diesbach. Hornek. l’astrologue de Berne.
le
récitant. grand chœur. chœur des pèlerins. chœur céleste. pèlerin
12
as de Flue, 64 ans, ermite. Dorothée, sa femme.
le
Landamman. le contremaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur
13
ans, ermite. Dorothée, sa femme. le Landamman.
le
contremaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l
14
thée, sa femme. le Landamman. le contremaître.
l’
ambassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Ve
15
. le Landamman. le contremaître. l’ambassadeur
de
France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambas
16
man. le contremaître. l’ambassadeur de France.
l’
ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Sa
17
emaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur
d’
Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le prés
18
mbassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche.
l’
ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la D
19
France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur
de
Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldman
20
mbassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise.
l’
ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représent
21
utriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur
de
Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représentant des villes
22
ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie.
le
président de la Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghau
23
e Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président
de
la Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghausen, représen
24
enise. l’ambassadeur de Savoie. le président de
la
Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghausen, représentan
25
représentant des cantons forestiers. Haimo, curé
de
Stans. le messager de Fribourg et Soleure. le récitant. gran
26
t des cantons forestiers. Haimo, curé de Stans.
le
messager de Fribourg et Soleure. le récitant. grand chœur. c
27
s forestiers. Haimo, curé de Stans. le messager
de
Fribourg et Soleure. le récitant. grand chœur. chœur céleste
28
tans. le messager de Fribourg et Soleure.
le
récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur des compagnons de la F
29
rand chœur. chœur céleste. chœur des compagnons
de
la Follevie. chœur d’enfants. députés, soldats suisses et assistant
30
d chœur. chœur céleste. chœur des compagnons de
la
Follevie. chœur d’enfants. députés, soldats suisses et assistants.
31
ste. chœur des compagnons de la Follevie. chœur
d’
enfants. députés, soldats suisses et assistants.
32
l des armées célestes Devant qui seul nous plions
le
genou Miséricorde et grâce soient offertes À vous tous qui nous enten
33
i nous entendrez. Amen. Récitatif alterné1.
Le
récitant. Le chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’oreille !
34
rez. Amen. Récitatif alterné1. Le récitant.
Le
chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’oreille ! En ce temps-
35
nt. Le chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez
l’
oreille ! En ce temps-là, déjà, Comme aujourd’hui ! Monta le vent
36
En ce temps-là, déjà, Comme aujourd’hui ! Monta
le
vent des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sa
37
me aujourd’hui ! Monta le vent des plaines Vent
de
guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’
38
Monta le vent des plaines Vent de guerre ! Vers
le
Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez l
39
tion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez
l’
oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tou
40
un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Témoin
de
Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble !
41
t dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans
le
fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble !
42
rêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas
de
la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste
43
ez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de
la
colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste seu
44
le ! Ensemble ! Il reste seul. Tous crient :
De
l’or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre ! Et l
45
! Ensemble ! Il reste seul. Tous crient : De
l’
or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre ! Et lui
46
’or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient :
La
guerre ! Et lui tout seul dit : Paix ! Chœur céleste. Paix su
47
t seul dit : Paix ! Chœur céleste. Paix sur
la
terre et dans les cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encor
48
! Chœur céleste. Paix sur la terre et dans
les
cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêt
49
este. Paix sur la terre et dans les cieux.
Le
récitant. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille !
50
ur la terre et dans les cieux. Le récitant.
Le
chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros
51
nt. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez
l’
oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous cri
52
rt ! Et lui nous dit : Amour ! Tous crient :
La
guerre ! Et lui, tout seul encore Nous dit : Courage, ô peuple, res
53
core Nous dit : Courage, ô peuple, reste uni !
Le
matin vient ! Le matin vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! E
54
ourage, ô peuple, reste uni ! Le matin vient !
Le
matin vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! Et la nuit aussi !
55
atin vient ! Le matin vient ! Chœur céleste.
Le
matin vient ! Et la nuit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.)
56
n vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! Et
la
nuit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.) Le récitant. Le ch
57
tin vient ! Et la nuit aussi ! (Quelques mesures
d’
orchestre.) Le récitant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêt
58
uit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.)
Le
récitant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’oreille !
59
(Quelques mesures d’orchestre.) Le récitant.
Le
chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’oreille ! Tutti. Comme
60
itant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez
l’
oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant t
61
rés ! Prêtez l’oreille ! Tutti. Commence ici
le
Jeu de Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chan
62
rêtez l’oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu
de
Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chante à bo
63
mmence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant tous
les
« récitatifs », le chœur chante à bouche fermée, soutenant la parole
64
Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs »,
le
chœur chante à bouche fermée, soutenant la parole du récitant. Seuls
65
ifs », le chœur chante à bouche fermée, soutenant
la
parole du récitant. Seuls les mots imprimés en italique sont articulé
66
he fermée, soutenant la parole du récitant. Seuls
les
mots imprimés en italique sont articulés par le chœur.
67
les mots imprimés en italique sont articulés par
le
chœur.
68
.)2 Chœur des enfants. (Tandis qu’ils sortent
de
la maison.) 1. Des matines jusqu’au soir Quelle est ma chanson ? Du
69
Chœur des enfants. (Tandis qu’ils sortent de
la
maison.) 1. Des matines jusqu’au soir Quelle est ma chanson ? Du plu
70
les — Du mont, du val, du ciel, des neiges Sonnez
les
merveilles ! 2. Sous le ciel du plus beau jour Quelle est ma chanso
71
iel, des neiges Sonnez les merveilles ! 2. Sous
le
ciel du plus beau jour Quelle est ma chanson ? Tout au long des lourd
72
Telle est ma chanson. Par monts, par vaux, par
les
alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles — De nos travaux que Die
73
es alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles —
De
nos travaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! (Dorothée appa
74
nnailles — De nos travaux que Dieu protège Sonnez
les
merveilles ! (Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras
75
Sonnez les merveilles ! (Dorothée apparaît sur
le
seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. — Jean, donne les tâches d
76
! (Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans
les
bras.) Nicolas. — Jean, donne les tâches de la journée. Jean (t
77
r le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. —
Jean
, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). — Rudi les coc
78
un bébé dans les bras.) Nicolas. — Jean, donne
les
tâches de la journée. Jean (très vite). — Rudi les cochons ! Walt
79
s les bras.) Nicolas. — Jean, donne les tâches
de
la journée. Jean (très vite). — Rudi les cochons ! Walther les va
80
es bras.) Nicolas. — Jean, donne les tâches de
la
journée. Jean (très vite). — Rudi les cochons ! Walther les vache
81
olas. — Jean, donne les tâches de la journée.
Jean
(très vite). — Rudi les cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans
82
âches de la journée. Jean (très vite). — Rudi
les
cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée e
83
Jean (très vite). — Rudi les cochons ! Walther
les
vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée et Marguerite aux pomme
84
cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans avec
le
char. Dorothée et Marguerite aux pommes. Catherine et Véronique à la
85
t Marguerite aux pommes. Catherine et Véronique à
la
cuisine. Marche, marche ! À six heures tout le monde ici. Compris ?
86
six heures tout le monde ici. Compris ? (Refrain
de
la chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent. Les deux plus pet
87
heures tout le monde ici. Compris ? (Refrain de
la
chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent. Les deux plus petite
88
chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent.
Les
deux plus petites filles ont pris le bébé et rentrent dans la maison.
89
et sortent. Les deux plus petites filles ont pris
le
bébé et rentrent dans la maison.) Scène ii. Dorothée. — Pour
90
petites filles ont pris le bébé et rentrent dans
la
maison.) Scène ii. Dorothée. — Pour la première fois, Nicola
91
e. — Pour la première fois, Nicolas, tu restes à
la
maison au lieu d’aller aux champs. Nicolas. — On pourra bientôt f
92
en mérité ton repos. Nicolas. — Cinquante ans
d’
âge, pour un homme, ce n’est pas le temps du repos. Mais je me dis : v
93
Cinquante ans d’âge, pour un homme, ce n’est pas
le
temps du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie te pou
94
du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé,
la
vie te pousse à l’écart, doucement. Une fois de plus, peut-être, il f
95
e dis : voici, tu es remplacé, la vie te pousse à
l’
écart, doucement. Une fois de plus, peut-être, il faudra t’en aller… À
96
r ainsi ? Tu as toujours fait tout ton devoir, et
le
Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon juge ensui
97
, et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans
les
guerres, bon juge ensuite en nos villages, et te voici avec tes dix e
98
vec tes dix enfants, seul maître sur ta terre, et
le
meilleur mari… Que voudrais-tu encore ? Nicolas. — Je ne sais pas
99
jourd’hui. Je revois tout ! Ma vie passée, toutes
les
choses que j’ai dû quitter ! Quelle est cette force qui toujours m’ar
100
ujours m’arrachait à tout ce que j’aimais ? C’est
le
mystère de ma vie, Dorothée. Et voici mon passé devant moi, comme un
101
rachait à tout ce que j’aimais ? C’est le mystère
de
ma vie, Dorothée. Et voici mon passé devant moi, comme un livre d’ima
102
ée. Et voici mon passé devant moi, comme un livre
d’
images énorme ! Les grandes pages sont tournées l’une après l’autre, e
103
assé devant moi, comme un livre d’images énorme !
Les
grandes pages sont tournées l’une après l’autre, et tout est là, viva
104
après l’autre, et tout est là, vivant, comme dans
les
rêves. Quand je regarde Jean, c’est ma jeunesse qui est là… Une autre
105
à, vivant, comme dans les rêves. Quand je regarde
Jean
, c’est ma jeunesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à l’armée
106
unesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à
l’
armée ! Dix ans de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre d
107
Une autre page, c’est ma vie à l’armée ! Dix ans
de
guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’e
108
c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre, et à
la
fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’entends encore no
109
rnier combat. J’entends encore notre fanfare dans
la
nuit, écoute ! Est-ce que tu entends aussi ? (Fanfare en sourdine.) R
110
he du plan 2, s’éclaire comme une apparition. Feu
de
camp devant lequel on aperçoit quatre officiers et des soldats. Les c
111
quel on aperçoit quatre officiers et des soldats.
Les
costumes très clairs des personnages, la lumière du projecteur, l’all
112
oldats. Les costumes très clairs des personnages,
la
lumière du projecteur, l’allure des acteurs, tout doit contribuer à d
113
clairs des personnages, la lumière du projecteur,
l’
allure des acteurs, tout doit contribuer à donner l’impression d’un rê
114
teurs, tout doit contribuer à donner l’impression
d’
un rêve.) …Regarde comme j’étais ! Scène iii. (Scène latérale d
115
comme j’étais ! Scène iii. (Scène latérale
de
gauche.) (La fanfare est devenue plus forte, puis s’arrête brusquemen
116
! Scène iii. (Scène latérale de gauche.) (
La
fanfare est devenue plus forte, puis s’arrête brusquement.) Le chœu
117
contre toi ! Tu t’es jeté devant tes hommes pour
les
empêcher de détruire les dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai
118
Tu t’es jeté devant tes hommes pour les empêcher
de
détruire les dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai ? Nicolas
119
é devant tes hommes pour les empêcher de détruire
les
dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai ? Nicolas. — C’est vr
120
1er officier. — Tu connaissais nos ordres ? Pas
de
quartier. Nicolas. — Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître
121
Nicolas. — Des ennemis se sont réfugiés dans
le
cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les massacre dans ce
122
. — Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître
de
Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les massacre dans ce lieu. 1
123
cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on
les
massacre dans ce lieu. 1er officier. — Y a-t-il un témoin ? 2e
124
n témoin ? 2e officier. — Moi ! J’ai tout vu.
L’
ennemi était à la merci des Suisses. Déjà l’incendie éclatait dans une
125
officier. — Moi ! J’ai tout vu. L’ennemi était à
la
merci des Suisses. Déjà l’incendie éclatait dans une aile du couvent.
126
t vu. L’ennemi était à la merci des Suisses. Déjà
l’
incendie éclatait dans une aile du couvent. Le capitaine de Flue accou
127
éjà l’incendie éclatait dans une aile du couvent.
Le
capitaine de Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés l’édifi
128
le du couvent. Le capitaine de Flue accourt, voit
le
danger auquel sont exposés l’édifice sacré et les nonnes. Il s’agenou
129
Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés
l’
édifice sacré et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte pr
130
le danger auquel sont exposés l’édifice sacré et
les
nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte prière, puis se relève
131
te prière, puis se relève et ordonne à ses hommes
d’
éteindre l’incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et
132
puis se relève et ordonne à ses hommes d’éteindre
l’
incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’en pr
133
ve et ordonne à ses hommes d’éteindre l’incendie.
La
troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’en prive au plus
134
troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il
l’
en prive au plus fort du combat ! Quatre démons (mêlés aux soldats)
135
s-tu à dire pour ta défense ? Nicolas. — Tous
les
Suisses ont juré, après Sempach, de ne jamais forcer à main armée un
136
las. — Tous les Suisses ont juré, après Sempach,
de
ne jamais forcer à main armée un lieu consacré par l’Église. À Dieu n
137
e jamais forcer à main armée un lieu consacré par
l’
Église. À Dieu ne plaise que je trahisse jamais le Pacte. 1er offic
138
l’Église. À Dieu ne plaise que je trahisse jamais
le
Pacte. 1er officier. — Et si tes supérieurs te l’ordonnent ? N
139
acte. 1er officier. — Et si tes supérieurs te
l’
ordonnent ? Nicolas. — Je préférerai ma mort. Car si les Suisses n
140
nt ? Nicolas. — Je préférerai ma mort. Car si
les
Suisses ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la pa
141
érerai ma mort. Car si les Suisses ne gardent pas
le
droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera
142
si les Suisses ne gardent pas le droit juré, dans
la
guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut
143
dent pas le droit juré, dans la guerre comme dans
la
paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que
144
le droit juré, dans la guerre comme dans la paix,
la
Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avo
145
a Confédération sera perdue. Notre salut est dans
le
Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e officier. — Tu es
146
ficier. — Tu es fou, Nicolas, avec ton Pacte ! À
la
guerre comme à la guerre ! 4e officier. — Si tu veux la justice,
147
ou, Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à
la
guerre ! 4e officier. — Si tu veux la justice, ne te mêle plus de
148
comme à la guerre ! 4e officier. — Si tu veux
la
justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends la saison des moissons
149
ficier. — Si tu veux la justice, ne te mêle plus
de
la guerre. Attends la saison des moissons ! 1er officier. — Pour
150
ier. — Si tu veux la justice, ne te mêle plus de
la
guerre. Attends la saison des moissons ! 1er officier. — Pour cet
151
la justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends
la
saison des moissons ! 1er officier. — Pour cette fois, nous étouf
152
er officier. — Pour cette fois, nous étoufferons
l’
affaire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre de ta
153
ire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme
de
guerre de ta sorte, on ferait peut-être un respectable juge de paix !
154
voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre
de
ta sorte, on ferait peut-être un respectable juge de paix ! Je te lai
155
émons et soldats. — Hou ! Hou ! Aux cuisines ! À
la
ferme ! Nicolas. — J’ai choisi ! Je quitte l’armée. Je quitte vot
156
la ferme ! Nicolas. — J’ai choisi ! Je quitte
l’
armée. Je quitte votre guerre injuste, et je ne reprendrai jamais les
157
votre guerre injuste, et je ne reprendrai jamais
les
armes — que s’il faut défendre ma terre ! (Il s’en va lentement vers
158
t défendre ma terre ! (Il s’en va lentement vers
la
coulisse de gauche.) Les soldats. — Il a raison ! C’est lui qui a
159
a terre ! (Il s’en va lentement vers la coulisse
de
gauche.) Les soldats. — Il a raison ! C’est lui qui a raison ! Viv
160
s’en va lentement vers la coulisse de gauche.)
Les
soldats. — Il a raison ! C’est lui qui a raison ! Vive Nicolas ! C’e
161
n ! C’est lui qui a raison ! Vive Nicolas ! C’est
le
meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène de gauche.) Choral i.
162
olas ! C’est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur
la
scène de gauche.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le mei
163
est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène
de
gauche.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’e
164
he.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va,
Le
meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le dro
165
lleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans
la
guerre le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loi
166
tre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre
le
droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loin des armé
167
euple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi
de
nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! É
168
uviens-toi ! Regarde ! Écoute ! Scène iv. (
La
scène latérale de droite s’éclaire. On voit cinq juges assis. Nicolas
169
de ! Écoute ! Scène iv. (La scène latérale
de
droite s’éclaire. On voit cinq juges assis. Nicolas, qui a revêtu la
170
. On voit cinq juges assis. Nicolas, qui a revêtu
la
robe, siège au milieu. L’accusé et le plaignant se tiennent debout de
171
. Nicolas, qui a revêtu la robe, siège au milieu.
L’
accusé et le plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gro
172
ui a revêtu la robe, siège au milieu. L’accusé et
le
plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gros et richeme
173
sé et le plaignant se tiennent debout devant eux.
L’
accusé est gros et richement vêtu, le plaignant maigre et loqueteux. À
174
devant eux. L’accusé est gros et richement vêtu,
le
plaignant maigre et loqueteux. À gauche et à droite, spectateurs.)
175
droite, spectateurs.) 1er juge. — Ainsi selon
le
droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous e
176
ctateurs.) 1er juge. — Ainsi selon le droit et
la
coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les
177
1er juge. — Ainsi selon le droit et la coutume
de
nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parti
178
ncêtres, nous avons entendu devant tous et chacun
les
deux parties. Le plaignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à
179
s entendu devant tous et chacun les deux parties.
Le
plaignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à l’accusé. Il dit
180
aignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à
l’
accusé. Il dit avoir donné pour gage son jardin. Maintenant le plaigna
181
dit avoir donné pour gage son jardin. Maintenant
le
plaignant veut acquitter sa dette, mais l’accusé, que voilà, refuse d
182
tenant le plaignant veut acquitter sa dette, mais
l’
accusé, que voilà, refuse de rendre le jardin, disant qu’il s’agissait
183
uitter sa dette, mais l’accusé, que voilà, refuse
de
rendre le jardin, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais d’un
184
dette, mais l’accusé, que voilà, refuse de rendre
le
jardin, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais d’un achat.
185
rendre le jardin, disant qu’il s’agissait non pas
d’
un prêt mais d’un achat. Le plaignant. — Il m’a volé ! Mon jardin
186
n, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais
d’
un achat. Le plaignant. — Il m’a volé ! Mon jardin vaut au moins 3
187
s’agissait non pas d’un prêt mais d’un achat.
Le
plaignant. — Il m’a volé ! Mon jardin vaut au moins 300 gulden. Voil
188
vaut au moins 300 gulden. Voilà pourquoi il veut
le
garder ! L’accusé. — Eh bien ! tant pis pour toi, si tu l’as mal
189
300 gulden. Voilà pourquoi il veut le garder !
L’
accusé. — Eh bien ! tant pis pour toi, si tu l’as mal vendu. Enlevez,
190
L’accusé. — Eh bien ! tant pis pour toi, si tu
l’
as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le
191
si tu l’as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai
le
droit de le garder. Le juge. — Qui parlera pour le plaignant ? Qu
192
as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit
de
le garder. Le juge. — Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’ann
193
mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de
le
garder. Le juge. — Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’annonc
194
evez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder.
Le
juge. — Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’annonce ! (Court sil
195
oit de le garder. Le juge. — Qui parlera pour
le
plaignant ? Qu’il s’annonce ! (Court silence.) Personne ! Qui parlera
196
ce ! (Court silence.) Personne ! Qui parlera pour
l’
accusé ? Qu’il s’annonce ! (Silence, puis plusieurs mains se lèvent.)
197
once ! (Silence, puis plusieurs mains se lèvent.)
La
parole est au Landamman ! Le Landamman. — Cet homme est un bon ci
198
mains se lèvent.) La parole est au Landamman !
Le
Landamman. — Cet homme est un bon citoyen. J’en témoigne ! Il a rend
199
me est un bon citoyen. J’en témoigne ! Il a rendu
de
grands services à sa commune et au canton. Un assistant. — C’est
200
t grâce à son argent que tu t’es fait nommer !
Le
juge. — La parole est à notre pasteur. Le curé. — Je témoigne qu
201
n argent que tu t’es fait nommer ! Le juge. —
La
parole est à notre pasteur. Le curé. — Je témoigne que l’accusé e
202
Le juge. — La parole est à notre pasteur.
Le
curé. — Je témoigne que l’accusé est une âme généreuse et charitable
203
t à notre pasteur. Le curé. — Je témoigne que
l’
accusé est une âme généreuse et charitable, bien digne de la pieuse et
204
é est une âme généreuse et charitable, bien digne
de
la pieuse et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recomm
205
st une âme généreuse et charitable, bien digne de
la
pieuse et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recommand
206
de la pieuse et puissante famille qui lui a donné
le
jour ! Je le recommande à votre bienveillance, car c’est l’un de mes
207
et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je
le
recommande à votre bienveillance, car c’est l’un de mes plus chers fi
208
recommande à votre bienveillance, car c’est l’un
de
mes plus chers fils. Un autre assistant. — Dis donc, l’abbé, des
209
s chers fils. Un autre assistant. — Dis donc,
l’
abbé, des fois, c’est pas lui qui remplit ta cave, et gratis ! Un 3
210
le ! Ils sont tous payés ! Je vais témoigner pour
le
plaignant, écoutez-moi ! Le juge. — C’est trop tard. Tu n’as pas
211
ais témoigner pour le plaignant, écoutez-moi !
Le
juge. — C’est trop tard. Tu n’as pas la parole ! (Aux juges.) Vous a
212
moi ! Le juge. — C’est trop tard. Tu n’as pas
la
parole ! (Aux juges.) Vous avez entendu la cause. Que ceux qui jugent
213
as pas la parole ! (Aux juges.) Vous avez entendu
la
cause. Que ceux qui jugent en faveur du plaignant lèvent la main ! (N
214
Que ceux qui jugent en faveur du plaignant lèvent
la
main ! (Nicolas seul lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de
215
du plaignant lèvent la main ! (Nicolas seul lève
la
main.) Que ceux qui jugent en faveur de l’accusé lèvent la main ! (D
216
l lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de
l’
accusé lèvent la main ! (Derrière les quatre autres juges surgissent
217
Que ceux qui jugent en faveur de l’accusé lèvent
la
main ! (Derrière les quatre autres juges surgissent quatre démons qu
218
en faveur de l’accusé lèvent la main ! (Derrière
les
quatre autres juges surgissent quatre démons qui leur prennent la mai
219
juges surgissent quatre démons qui leur prennent
la
main droite et l’élèvent.) Le 1er juge. — Plaignant, tu es débouté
220
quatre démons qui leur prennent la main droite et
l’
élèvent.) Le 1er juge. — Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’a
221
qui leur prennent la main droite et l’élèvent.)
Le
1er juge. — Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La
222
ignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons.
La
séance est levée. (Les démons gesticulent joyeusement.) Le plaigna
223
Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. (
Les
démons gesticulent joyeusement.) Le plaignant. — Lâches ! Voleurs
224
t levée. (Les démons gesticulent joyeusement.)
Le
plaignant. — Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus de justice pour les pa
225
Le plaignant. — Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus
de
justice pour les pauvres en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné pa
226
Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus de justice pour
les
pauvres en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné par les gardes. Rem
227
res en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné par
les
gardes. Remue-ménage parmi les assistants.) Nicolas. — Concitoyens
228
iant, entraîné par les gardes. Remue-ménage parmi
les
assistants.) Nicolas. — Concitoyens ! Écoutez-moi ! Pour la premiè
229
tez-moi ! Pour la première fois parmi nous, c’est
l’
injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont
230
fois parmi nous, c’est l’injustice qui triomphe !
La
voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont des démons, et non des homm
231
hommes, qui ont rendu cette sentence inique ! Je
les
ai vus ! Et j’ai senti la flamme qui sortait de leurs bouches puantes
232
e sentence inique ! Je les ai vus ! Et j’ai senti
la
flamme qui sortait de leurs bouches puantes ! Les assistants. — I
233
les ai vus ! Et j’ai senti la flamme qui sortait
de
leurs bouches puantes ! Les assistants. — Il est fou ! Il a raiso
234
flamme qui sortait de leurs bouches puantes !
Les
assistants. — Il est fou ! Il a raison ! Oui ! Non ! Le curé. —
235
nts. — Il est fou ! Il a raison ! Oui ! Non !
Le
curé. — Tu prends toujours le parti du pauvre ! Ce n’est pas juste n
236
n ! Oui ! Non ! Le curé. — Tu prends toujours
le
parti du pauvre ! Ce n’est pas juste non plus ! 1er juge. — Tu ve
237
te non plus ! 1er juge. — Tu veux donc ruiner
l’
ordre public ! 2e juge. — L’autorité a toujours raison ! 1er ju
238
veux donc ruiner l’ordre public ! 2e juge. —
L’
autorité a toujours raison ! 1er juge. — Va donc appliquer tes bea
239
dans ta famille ! Tes fils eux-mêmes se moqueront
de
toi ! Nicolas. — Oui ! Je fuirai bien loin, dans le désert, car j
240
! Nicolas. — Oui ! Je fuirai bien loin, dans
le
désert, car je vois dans notre cité la violence et l’iniquité ! Je dé
241
loin, dans le désert, car je vois dans notre cité
la
violence et l’iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il ôte sa r
242
ésert, car je vois dans notre cité la violence et
l’
iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il ôte sa robe et s’en va
243
poser ma charge ! (Il ôte sa robe et s’en va par
la
droite.) (Nuit sur la scène de droite.) Choral i. Il s’en va, hél
244
ôte sa robe et s’en va par la droite.) (Nuit sur
la
scène de droite.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le mei
245
obe et s’en va par la droite.) (Nuit sur la scène
de
droite.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’e
246
te.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va,
Le
meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit
247
lleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans
la
cité le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô justicier ta v
248
entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité
le
droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô justicier ta voix se t
249
euple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi
de
nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! É
250
n 2.) Dorothée. — Et maintenant, te voici dans
la
paix, cher époux. Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le
251
Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans
le
bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-nous donc à désirer de plus ?
252
s encore ? Depuis longtemps tu n’avais plus parlé
de
toutes ces choses qui m’effrayent. Ô Nicolas, pourquoi me cacher ta t
253
Ma vie semble heureuse et bénie. Mais au-dessus
de
moi plane une lourde menace, comme un aigle invisible au-dessus du tr
254
gle invisible au-dessus du troupeau. Et voici que
les
cercles se resserrent ! Ô Dorothée, c’est une étrange tentation ! Je
255
range tentation ! Je ne sais pas ce que Dieu veut
de
moi. J’ai prié et jeûné longtemps. Rien n’y fait. Je suis dans la nui
256
é et jeûné longtemps. Rien n’y fait. Je suis dans
la
nuit. Et de nouveau des voix m’appellent… Chœur céleste. Solitai
257
taire, solitaire ! Ô toujours plus solitaire ! Ni
l’
armée ni la cité Ni ta paix ne t’ont comblé. Solitude, solitude, Sol
258
taire ! Ô toujours plus solitaire ! Ni l’armée ni
la
cité Ni ta paix ne t’ont comblé. Solitude, solitude, Solitude bien-
259
que tu m’aimes. Alors, je te demande aujourd’hui
la
plus grande preuve d’amour que femme puisse donner. C’est presque sur
260
, je te demande aujourd’hui la plus grande preuve
d’
amour que femme puisse donner. C’est presque surhumain, je sais… Do
261
, voici que tu sais tout. Maintenant, tout dépend
de
toi seule. Je partirai si tu l’acceptes. Chœur céleste. Dorothée
262
nant, tout dépend de toi seule. Je partirai si tu
l’
acceptes. Chœur céleste. Dorothée, Dorothée, Ô femme prédestinée,
263
mille seront sauvées. Dure peine, voix cruelle,
De
toi seule vient la paix. Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé
264
s. Dure peine, voix cruelle, De toi seule vient
la
paix. Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé. Dorothée. —
265
e toi seule vient la paix. Ô récompense éternelle
De
ton bonheur immolé. Dorothée. — Mon Dieu ! Mon Dieu ! Oh ! je ne
266
e dans ses bras.) Scène vi. (On entend dans
la
coulisse le chant des enfants qui s’approchent, puis ils entrent en c
267
ras.) Scène vi. (On entend dans la coulisse
le
chant des enfants qui s’approchent, puis ils entrent en cortège par l
268
qui s’approchent, puis ils entrent en cortège par
la
gauche, portant des paniers pleins, deux par deux, et chantent jusqu’
269
deux, et chantent jusqu’à ce qu’ils soient devant
la
maison. Dorothée est rentrée.) Jean. — Ils ont bien travaillé, les
270
soient devant la maison. Dorothée est rentrée.)
Jean
. — Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avons encore ramassé des
271
est rentrée.) Jean. — Ils ont bien travaillé,
les
gars ! Nous avons encore ramassé des fraises dans la forêt, en rentra
272
gars ! Nous avons encore ramassé des fraises dans
la
forêt, en rentrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. — Nous, o
273
fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera pour
le
souper. Marguerite. — Nous, on a fini de cueillir les pommes !
274
pour le souper. Marguerite. — Nous, on a fini
de
cueillir les pommes ! Tous ensemble. — Et moi j’ai gardé les vach
275
er. Marguerite. — Nous, on a fini de cueillir
les
pommes ! Tous ensemble. — Et moi j’ai gardé les vaches ! Et moi j
276
s pommes ! Tous ensemble. — Et moi j’ai gardé
les
vaches ! Et moi j’ai gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et
277
Et moi j’ai gardé les vaches ! Et moi j’ai gardé
les
cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage !
278
ons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait
le
ménage ! Nicolas. — C’est bien, mes enfants. Si vous continuez, v
279
vous continuez, vous pourrez bientôt vous passer
de
votre père. Jean. — Alors moi je serai le patron ! Nicolas. —
280
ous pourrez bientôt vous passer de votre père.
Jean
. — Alors moi je serai le patron ! Nicolas. — Oui, tu seras le pa
281
ser de votre père. Jean. — Alors moi je serai
le
patron ! Nicolas. — Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, que v
282
je serai le patron ! Nicolas. — Oui, tu seras
le
patron ! Et toi, Rudi, que veux-tu faire plus tard ? Rudi. — Je s
283
Heini ? Heini. — Charron ! Nicolas. — Et
les
petites filles ? Toutes. — Moi je serai maman ! Dorothée. — E
284
je serai maman ! Dorothée. — Et il y a encore
le
tout petit, Clausi, qui ne peut rien dire… C’est aujourd’hui qu’il m’
285
! Nicolas. — Adieu ! (Ils courent tous dans
la
maison. Dorothée les suit. On les entend chanter.) Scène vii. (
286
ieu ! (Ils courent tous dans la maison. Dorothée
les
suit. On les entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicola
287
ourent tous dans la maison. Dorothée les suit. On
les
entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicolas est resté s
288
s suit. On les entend chanter.) Scène vii. (
La
nuit vient. Nicolas est resté seul un instant devant la maison. Des l
289
t vient. Nicolas est resté seul un instant devant
la
maison. Des lumières s’allument aux fenêtres. Il s’approche du bord d
290
Qu’ai-je dit ? Adieu !… Je leur ai dit adieu sans
le
vouloir ! Que m’arrive-t-il ? Trois fois, des voix m’ont appelé ! Mai
291
-il ? Trois fois, des voix m’ont appelé ! Mais tu
le
vois, mon Dieu : tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans la ma
292
: tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans
la
maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je aller, s’il faut
293
n amour, tous mes devoirs sont là, dans la maison
de
mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je aller, s’il faut partir ? Ô
294
as ! Nicolas ! (Nicolas se dirige lentement vers
la
gauche du plan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de la maiso
295
gauche du plan 2, puis s’arrête et s’agenouille.
La
porte de la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sor
296
u plan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte
de
la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sort, on voi
297
lan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de
la
maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sort, on voit p
298
ille. La porte de la maison s’entr’ouvre et, dans
la
faible lumière qui en sort, on voit paraître Dorothée. Elle reste sur
299
n sort, on voit paraître Dorothée. Elle reste sur
le
seuil, regarde Nicolas.) Le chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la
300
icolas.) Le chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève
la
voix dans les ténèbres. Écoute-le ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Di
301
chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la voix dans
les
ténèbres. Écoute-le ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant
302
serviteur élève la voix dans les ténèbres. Écoute-
le
! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant la prière qui suit,
303
e la voix dans les ténèbres. Écoute-le ! Détourne
le
Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant la prière qui suit, — « Gebetlein
304
! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant
la
prière qui suit, — « Gebetlein » — le chœur continue de chanter à bou
305
… (Pendant la prière qui suit, — « Gebetlein » —
le
chœur continue de chanter à bouche fermée.) Nicolas. — Mon Seigneu
306
ère qui suit, — « Gebetlein » — le chœur continue
de
chanter à bouche fermée.) Nicolas. — Mon Seigneur et mon Dieu, ôte
307
mée.) Nicolas. — Mon Seigneur et mon Dieu, ôte
de
moi tout ce qui m’éloigne de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-mo
308
eur et mon Dieu, ôte de moi tout ce qui m’éloigne
de
toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de
309
r et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche
de
toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, arrache-moi à moi-même, et donne-moi
310
an 3). — Nicolas ! Nicolas ! (Dorothée s’avance
de
quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les voix. Dans u
311
avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève
la
tête vers les voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, au plan 3
312
lques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers
les
voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, au plan 3, trois vieill
313
icolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle
de
lumière apparaissent, au plan 3, trois vieillards vêtus de blanc.)
314
e apparaissent, au plan 3, trois vieillards vêtus
de
blanc.) Un des vieillards. — Nicolas, veux-tu te placer corps et â
315
ant Seigneur Jésus. Depuis longtemps, j’ai désiré
le
servir seul, de tout mon corps et de toute mon âme ! Un des vieill
316
us. Depuis longtemps, j’ai désiré le servir seul,
de
tout mon corps et de toute mon âme ! Un des vieillards. — Puisque
317
j’ai désiré le servir seul, de tout mon corps et
de
toute mon âme ! Un des vieillards. — Puisque tu t’es donné tout e
318
ts que dans vingt ans tu seras délivré des peines
de
ce monde. Reste donc ferme en ta résolution. Tu porteras au ciel une
319
n ta résolution. Tu porteras au ciel une bannière
de
la milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lou
320
a résolution. Tu porteras au ciel une bannière de
la
milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde
321
la milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans
la
patience, la lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vi
322
torieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience,
la
lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vieillards disp
323
si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde
croix
que nous laissons sur tes épaules. (Les vieillards disparaissent. Ni
324
lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (
Les
vieillards disparaissent. Nicolas reste agenouillé un moment, tandis
325
andis que Dorothée s’est furtivement retirée vers
la
maison.) Scène viii. (Nicolas se relève, fait quelques pas vers
326
ii. (Nicolas se relève, fait quelques pas vers
la
maison.) Nicolas (sourdement, comme un gémissement). — Dorothée. A
327
omme un gémissement). — Dorothée. Au secours ! (
La
porte s’ouvre toute grande. Dorothée s’élance vers Nicolas.) Nicola
328
colas. — Oh ! Tu veillais ? Dorothée. — Oui,
le
petit avait besoin de moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas
329
lais ? Dorothée. — Oui, le petit avait besoin
de
moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas. — Aide-moi, car mon
330
heure approche. Dorothée. — Quelle est cette
croix
qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. — Il te faut la porter avec moi.
331
qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. — Il te faut
la
porter avec moi. Dorothée. — Ainsi, tu as pris ta décision ? N
332
cevra bien davantage dans ce siècle, et plus tard
la
vie éternelle. Dorothée. — Mais tu es mon mari, Nicolas ! Ce que
333
s mon mari, Nicolas ! Ce que Dieu lui-même a uni,
l’
homme ne peut pas le séparer ! Nicolas. — Ce que Dieu a uni, Dieu
334
! Ce que Dieu lui-même a uni, l’homme ne peut pas
le
séparer ! Nicolas. — Ce que Dieu a uni, Dieu peut le séparer. Un
335
rer ! Nicolas. — Ce que Dieu a uni, Dieu peut
le
séparer. Un jour, plus tard, nous comprendrons. (Ils disparaissent d
336
tard, nous comprendrons. (Ils disparaissent dans
la
maison.) Récitatif. (Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est la
337
Ils disparaissent dans la maison.) Récitatif. (
Le
chœur chante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux le sacrific
338
tif. (Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est
la
peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mai
339
ante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux
le
sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au
340
.) Dure est la peine, affreux le sacrifice, noire
la
nuit, et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’
341
la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et
la
voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’aiment. Ô fe
342
et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin
de
ceux qui l’aiment. Ô femme ! entends la voix des temps futurs ! Un pe
343
solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui
l’
aiment. Ô femme ! entends la voix des temps futurs ! Un peuple entier
344
t au soin de ceux qui l’aiment. Ô femme ! entends
la
voix des temps futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la g
345
ps futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi,
de
la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par t
346
futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de
la
guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton
347
entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue
les
pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton seul sacrifice, mil
348
oi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste
les
foyers. Par toi, par ton seul sacrifice, mille et mille garderont ce
349
ce bonheur que Dieu t’arrache ! Voici, tu cèdes à
la
grâce sévère. Alleluia ! Dieu pourvoira ! Scène ix. (Nicolas e
350
icolas et Dorothée reparaissent. Nicolas a revêtu
la
robe grise du pèlerin, il tient un bâton. Ils s’embrassent.) Nicola
351
icolas. — Dieu t’a fait cette grâce, ô femme, tu
l’
acceptes ! Dorothée. — Je ne suis rien. Je t’aime. Oh ! que je ne
352
plus un obstacle sur ton chemin… Prends ceci pour
la
route, cher époux. (Elle lui tend un baluchon. Une lueur blanchit de
353
lui tend un baluchon. Une lueur blanchit derrière
le
plan 3.) Nicolas. — Adieu. (Il l’embrasse et s’en va par la droit
354
it derrière le plan 3.) Nicolas. — Adieu. (Il
l’
embrasse et s’en va par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur l
355
Nicolas. — Adieu. (Il l’embrasse et s’en va par
la
droite.) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). — Le Seigneur m
356
par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur
le
seuil). — Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que
357
.) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). —
Le
Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seig
358
tombant à genoux sur le seuil). — Le Seigneur me
l’
avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni
359
x sur le seuil). — Le Seigneur me l’avait donné.
Le
Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale
360
il). — Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur
le
reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale sur le plan
361
eur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que
le
nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale sur le plan 2. Seul un proj
362
as.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va.
Le
meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison le dro
363
tre nous s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison
le
droit ? Qui portera le poids du sacrifice ? Père, père, où sont tes f
364
maintiendra dans ta maison le droit ? Qui portera
le
poids du sacrifice ? Père, père, où sont tes fils ? Solitaire, où von
365
vont tes pas ? Nicolas dans ton exil Souviens-toi
de
nos périls ! Scène x. (La montée au Ranft.) (Batterie et quel
366
il Souviens-toi de nos périls ! Scène x. (
La
montée au Ranft.) (Batterie et quelques instruments en sourdine duran
367
ant toute ta scène.) (Première station. Au bas de
la
rampe qui va du plan 2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercl
368
station. Au bas de la rampe qui va du plan 2 vers
le
plan 3. Nicolas apparaît dans un cercle de lumière, appuyé sur son bâ
369
2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercle
de
lumière, appuyé sur son bâton.) Le chœur (Récitatif.) Solitaire,
370
séjourner au désert. Car j’ai vu dans mon peuple
la
violence et le mépris des lois divines. (La lumière qui environne Ni
371
ésert. Car j’ai vu dans mon peuple la violence et
le
mépris des lois divines. (La lumière qui environne Nicolas faiblit.
372
uple la violence et le mépris des lois divines. (
La
lumière qui environne Nicolas faiblit. Il reprend sa marche. Deuxième
373
Nicolas. — Mon cœur tremble au-dedans de moi, et
les
terreurs de la mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton
374
on cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs
de
la mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ?
375
cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs de
la
mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ? (L
376
! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ? (
La
lumière faiblit autour de Nicolas qui gravit la rampe. Dans une subit
377
(La lumière faiblit autour de Nicolas qui gravit
la
rampe. Dans une subite lueur rouge, les démons se dressent devant lui
378
qui gravit la rampe. Dans une subite lueur rouge,
les
démons se dressent devant lui, barrant sa route.) Le chœur. Solita
379
route.) Le chœur. Solitaire, où vont tes pas ?
Le
démon s’offre à les guider. Les démons. — Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà
380
Solitaire, où vont tes pas ? Le démon s’offre à
les
guider. Les démons. — Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà, celui-là ! Honte à
381
vont tes pas ? Le démon s’offre à les guider.
Les
démons. — Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà, celui-là ! Honte à toi ! lâche, i
382
re à les guider. Les démons. — Ha ! Ha ! Ha !
Le
voilà, celui-là ! Honte à toi ! lâche, infidèle ! Ta couche est vide,
383
ens à nous ! (Ils dansent.) Nicolas. — Chiens
de
Satan ! Je vous connais ! Vous pouvez aboyer mais non pas mordre ! Au
384
Au nom du Christ, disparaissez !… (Il s’avance,
les
démons passent à côté de lui et disparaissent plus bas, dans l’ombre,
385
ent à côté de lui et disparaissent plus bas, dans
l’
ombre, en criant. La lumière faiblit de nouveau jusqu’à la quatrième s
386
disparaissent plus bas, dans l’ombre, en criant.
La
lumière faiblit de nouveau jusqu’à la quatrième station.) Nicolas.
387
s que Dieu me défendra ! Car il a délivré mon âme
de
la mort. Il garantit mon pied de toute chute ! Chœur céleste. (Au
388
ue Dieu me défendra ! Car il a délivré mon âme de
la
mort. Il garantit mon pied de toute chute ! Chœur céleste. (Au pla
389
délivré mon âme de la mort. Il garantit mon pied
de
toute chute ! Chœur céleste. (Au plan 3, invisible.) — Nicolas !
390
, invisible.) — Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! (
La
lumière faiblit autour de Nicolas et grandit autour du plan 3, qu’il
391
anges, qui campez autour du sommet ?… (Il atteint
le
sommet et il étend les bras, en silhouette sur la lumière.) … Accueil
392
ur du sommet ?… (Il atteint le sommet et il étend
les
bras, en silhouette sur la lumière.) … Accueillez-moi dans votre joie
393
le sommet et il étend les bras, en silhouette sur
la
lumière.) … Accueillez-moi dans votre joie ! Anges cachés dans la lum
394
ccueillez-moi dans votre joie ! Anges cachés dans
la
lumière, que j’entende vos voix pures ! Louons ensemble l’Éternel ! L
395
e, que j’entende vos voix pures ! Louons ensemble
l’
Éternel ! Louons-le dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus les g
396
s voix pures ! Louons ensemble l’Éternel ! Louons-
le
dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus les glaciers ! Chœur
397
ternel ! Louons-le dans ces lieux élevés ! Louons-
le
par-dessus les glaciers ! Chœur céleste. Louons l’Éternel des arm
398
s-le dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus
les
glaciers ! Chœur céleste. Louons l’Éternel des armées célestes Su
399
r-dessus les glaciers ! Chœur céleste. Louons
l’
Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous
400
éleste. Louons l’Éternel des armées célestes Sur
les
sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez
401
ons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets
de
l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à nos chant
402
l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de
l’
aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à nos chants !
403
s Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans
l’
ombre des vallées Répondez à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorot
404
ans l’ombre des vallées Répondez à nos chants ! (
Le
plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maiso
405
à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et
les
enfants sont sortis devant la maison.) Chœur des enfants. Avec to
406
laire. Dorothée et les enfants sont sortis devant
la
maison.) Chœur des enfants. Avec tous les chœurs du ciel Dans la
407
vant la maison.) Chœur des enfants. Avec tous
les
chœurs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il
408
des enfants. Avec tous les chœurs du ciel Dans
la
claire matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées !
409
urs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons
l’
Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les en
410
bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins
Les
enfants du solitaire Si tu les tiens dans ta main Éternel, ô Père !
411
sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu
les
tiens dans ta main Éternel, ô Père ! Le chœur céleste et le chœur
412
Le chœur céleste et le chœur des enfants. Louons
l’
Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous
413
nfants. Louons l’Éternel des armées célestes Sur
les
sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos pro
414
ons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets
de
l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de no
415
l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de
l’
aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de nos c
416
s Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans
l’
ombre des vallées Échos profonds de nos chants. Le chœur. (Récitat
417
llez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds
de
nos chants. Le chœur. (Récitatif et voix d’hommes.) Ô peuple des
418
s de nos chants. Le chœur. (Récitatif et voix
d’
hommes.) Ô peuple des bergers, entonne la louange du sacrifice amer qu
419
et voix d’hommes.) Ô peuple des bergers, entonne
la
louange du sacrifice amer qui sauvera ta paix ! Sur ta patrie veille
420
sauvera ta paix ! Sur ta patrie veille à présent
le
solitaire. Pour tous il a quitté les siens. Par la souffrance d’un et
421
e solitaire. Pour tous il a quitté les siens. Par
la
souffrance d’un et d’un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel
422
our tous il a quitté les siens. Par la souffrance
d’
un et d’un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti.
423
il a quitté les siens. Par la souffrance d’un et
d’
un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti. Louez l’
424
e d’un et d’un, mille et mille vont crier : Louez
l’
Éternel ! Tutti. Louez l’Éternel du haut des cieux et du fond des
425
vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti. Louez
l’
Éternel du haut des cieux et du fond des abîmes Louez l’Éternel vous t
426
nel du haut des cieux et du fond des abîmes Louez
l’
Éternel vous tous ses anges et vous tous ses enfants ! Chante, ô peupl
427
s ! Chante, ô peuple des bergers ! Louez Dieu sur
la
face des glaciers Louez Dieu dans les gorges noires Louez Dieu dans l
428
uez Dieu sur la face des glaciers Louez Dieu dans
les
gorges noires Louez Dieu dans le cirque des rochers Louez Dieu dans l
429
Louez Dieu dans les gorges noires Louez Dieu dans
le
cirque des rochers Louez Dieu dans le bruit des torrents ! Terre et c
430
z Dieu dans le cirque des rochers Louez Dieu dans
le
bruit des torrents ! Terre et cieux, peuple, d’un seul cœur Louez l’É
431
s le bruit des torrents ! Terre et cieux, peuple,
d’
un seul cœur Louez l’Éternel des armées ! Amen ! Amen ! Interlude. (
432
ts ! Terre et cieux, peuple, d’un seul cœur Louez
l’
Éternel des armées ! Amen ! Amen ! Interlude. (Nuit. Quelques mesure
433
men ! Amen ! Interlude. (Nuit. Quelques mesures
d’
orchestre, puis reprise du Choral i. Silence.) 2. Ce drame a été éc
434
deau, comportant trois degrés ou plans réunis par
de
larges escaliers, et deux petites scènes latérales à la hauteur du pl
435
ges escaliers, et deux petites scènes latérales à
la
hauteur du plan 2. 3. C’est un autre acteur qui tient ce rôle.
436
es, portant des fanaux, descendent du plan 2, par
la
droite. Par la gauche, lentement, entre un cortège de pèlerins.) Ch
437
fanaux, descendent du plan 2, par la droite. Par
la
gauche, lentement, entre un cortège de pèlerins.) Chant des pèlerin
438
roite. Par la gauche, lentement, entre un cortège
de
pèlerins.) Chant des pèlerins. 1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous
439
ns.) Chant des pèlerins. 1. Loin du Pays Amis
de
Dieu Nous marchons dans la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souf
440
1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous marchons dans
la
nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chie
441
Pays Amis de Dieu Nous marchons dans la nuit Amis
de
Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient Le
442
la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle
de
l’esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie
443
nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de
l’
esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Le
444
e Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit.
Les
chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rien
445
lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient
Les
démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rient Mais cœur qui pri
446
esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur
la
pierreuse voie Les démons rient Mais cœur qui prie Jamais plus ne se
447
ns aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie
Les
démons rient Mais cœur qui prie Jamais plus ne se fourvoie. 2. Tant
448
ant plus nombreux Sont nos péchés Qu’étoiles dans
les
cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage,
449
hés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par
la
Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur la
450
ans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu
les
a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur la terre étrangère
451
a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur
la
terre étrangère Marchons encore Vers ton aurore Ô Christ ! ô roi de l
452
Marchons encore Vers ton aurore Ô Christ ! ô roi
de
lumière. (Ad libitum.) 3. Marchons sans fin Pauvres et nus Jusqu’à
453
um.) 3. Marchons sans fin Pauvres et nus Jusqu’à
la
mort qui vient Pauvres et nus Au jour venu Jésus connaîtra les siens.
454
pèlerins ? Un des pèlerins. — On nous appelle
les
Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir
455
? Un des pèlerins. — On nous appelle les Amis
de
Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère
456
pèlerins. — On nous appelle les Amis de Dieu, ou
les
Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’
457
Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus
d’
Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. — À la bonne heure ! On
458
s Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir
le
frère Claus. L’ombre. — À la bonne heure ! On n’attendait plus qu
459
mmes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus.
L’
ombre. — À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village
460
lsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. — À
la
bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village est plein com
461
À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous !
Le
village est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et les paysans
462
est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et
les
paysans, veau, vache, cochon, couvée, tout ronfle ensemble. Tu n’y lo
463
logerais pas une seule puce de plus ! Nous autres
les
valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vou
464
plus ! Nous autres les valets, on se chauffe sur
la
place. Belle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin.
465
es valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit
de
mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin. — Merci. (Ils s’ap
466
sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vous,
les
frères. Le pèlerin. — Merci. (Ils s’approchent.) Un autre pèle
467
elle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères.
Le
pèlerin. — Merci. (Ils s’approchent.) Un autre pèlerin. — Vient-
468
Un autre pèlerin. — Vient-il chaque jour autant
de
monde ? Le valet. — Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur
469
rin. — Vient-il chaque jour autant de monde ?
Le
valet. — Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’abbé d’Eins
470
— Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur
l’
abbé d’Einsiedeln est arrivé ici hier soir, avec une suite brillante e
471
! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’abbé
d’
Einsiedeln est arrivé ici hier soir, avec une suite brillante et nombr
472
une suite brillante et nombreuse, dont vous avez
la
queue devant vous en ma personne, sauf mon respect. Le pèlerin. —
473
devant vous en ma personne, sauf mon respect.
Le
pèlerin. — J’en connais qui ont plus de respect pour la queue que po
474
pect. Le pèlerin. — J’en connais qui ont plus
de
respect pour la queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seig
475
rin. — J’en connais qui ont plus de respect pour
la
queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes
476
is qui ont plus de respect pour la queue que pour
la
tête de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’Église s’ent
477
nt plus de respect pour la queue que pour la tête
de
ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’Église s’entendent c
478
te de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes
de
l’Église s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui nous ont ru
479
de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de
l’
Église s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui nous ont ruiné
480
avec ceux qui nous ont ruinés, taillés et chassés
de
nos foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Qu
481
os ! Que viennent-ils faire ici ? Un valet. —
Le
frère Claus est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent de part
482
e ici ? Un valet. — Le frère Claus est devenu
la
bête curieuse du pays. Ils arrivent de partout, rien que pour le voir
483
est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent
de
partout, rien que pour le voir. 2e valet. — On peut dire que les
484
e du pays. Ils arrivent de partout, rien que pour
le
voir. 2e valet. — On peut dire que les affaires marchent, pour ce
485
ue pour le voir. 2e valet. — On peut dire que
les
affaires marchent, pour ceux d’ici ! D’abord ils se moquaient de lui
486
chent, pour ceux d’ici ! D’abord ils se moquaient
de
lui : « Tu vis comme une bête sauvage », qu’ils lui disaient. L’illum
487
is comme une bête sauvage », qu’ils lui disaient.
L’
illuminé ! qu’ils l’appelaient. Et maintenant qu’il vient du beau mond
488
uvage », qu’ils lui disaient. L’illuminé ! qu’ils
l’
appelaient. Et maintenant qu’il vient du beau monde, c’est frère Claus
489
us par-ci, frère Claus par-là, notre grand saint,
le
vénérable ermite, et ils inventent encore des miracles, pour le bon p
490
rmite, et ils inventent encore des miracles, pour
le
bon poids. 1er valet. — Pour moi, s’il vient tant de monde, c’est
491
moi, s’il vient tant de monde, c’est un signe que
les
temps sont troublés. Plus d’un attend conseil du frère Claus. Écoutez
492
c’est un signe que les temps sont troublés. Plus
d’
un attend conseil du frère Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait l’
493
ttend conseil du frère Claus. Écoutez bien : plus
d’
un voudrait l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne
494
du frère Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait
l’
avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichi
495
Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait l’avoir
de
son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichien qui s
496
n voudrait l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi,
le
citoyen de Berne et l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’
497
l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen
de
Berne et l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pou
498
on côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et
l’
Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pour la curiosi
499
qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pour
la
curiosité que ces messieurs ont fait le voyage. Un pèlerin. — Alo
500
pas pour la curiosité que ces messieurs ont fait
le
voyage. Un pèlerin. — Alors ? 1er valet. — Je n’en dis pas pl
501
pas plus. Mais je me comprends… C’est des secrets
de
grande politique ! Un pèlerin. — Est-il vrai que le frère Claus n
502
nde politique ! Un pèlerin. — Est-il vrai que
le
frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la très sainte hosti
503
frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sauf
la
très sainte hostie une seule fois par semaine ? 2e valet. — On en
504
e en règle, mais on n’est pas tellement porté sur
les
miracles. 3e valet (aux pèlerins). — Paraît qu’à force de rien ma
505
— Paraît qu’à force de rien manger, il n’a plus
de
chaleur naturelle, comme on dit. Tu touches ses mains, c’est des glaç
506
uches ses mains, c’est des glaçons. Et une figure
de
mort qu’on porte en terre. 1er valet. — Y en a un qui a voulu l’i
507
en terre. 1er valet. — Y en a un qui a voulu
l’
imiter, le frère Ulrich. Ben celui-là, au bout de trois jours, il étai
508
1er valet. — Y en a un qui a voulu l’imiter,
le
frère Ulrich. Ben celui-là, au bout de trois jours, il était à moitié
509
é mort ! 3e valet. — Des fois, Ulrich va voir
le
frère Claus. Ils font rien que prier toute la journée. 2e valet. —
510
oir le frère Claus. Ils font rien que prier toute
la
journée. 2e valet. — Ça lui donne toujours moins à faire qu’à la
511
alet. — Ça lui donne toujours moins à faire qu’à
la
Dorothée avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il les laisse
512
ire qu’à la Dorothée avec ses dix gosses ! Misère
de
sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans la purée à une heure
513
avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il
les
laisse se débrouiller dans la purée à une heure de marche de son ermi
514
sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans
la
purée à une heure de marche de son ermitage ! On a beau avoir du resp
515
s laisse se débrouiller dans la purée à une heure
de
marche de son ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints…
516
e débrouiller dans la purée à une heure de marche
de
son ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints… 1er val
517
de son ermitage ! On a beau avoir du respect pour
les
saints… 1er valet. — Nous autres, à sa place, on se serait arrang
518
our toutes. Faut quand même avoir des égards pour
la
famille ! 3e valet. — Moi, je vais vous dire une chose : pendant
519
jours à minuit. Ça fait quand même quelque chose,
de
penser qu’il est là-dessus, tout seul, comme qui dirait directement d
520
ux pèlerins). — Ils sont tous comme ça, par ici.
Le
frère Claus leur fait une de ces peurs ! Y a pas plus superstitieux q
521
s comme ça, par ici. Le frère Claus leur fait une
de
ces peurs ! Y a pas plus superstitieux que les montagnards. 3e val
522
une de ces peurs ! Y a pas plus superstitieux que
les
montagnards. 3e valet. — Toi, tu ferais mieux de dormir. Tu ne se
523
montagnards. 3e valet. — Toi, tu ferais mieux
de
dormir. Tu ne seras pas si faraud, tout à l’heure, quand tu te tiendr
524
ieux de dormir. Tu ne seras pas si faraud, tout à
l’
heure, quand tu te tiendras devant le frère, avec ses yeux tout doux q
525
raud, tout à l’heure, quand tu te tiendras devant
le
frère, avec ses yeux tout doux qui vous transpercent comme un petit v
526
ous transpercent comme un petit vent du matin sur
l’
alpage. 1er valet. — Moi, je dis qu’on n’est pas des saints, nous
527
ous reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir
la
compagnie. Scène i. (Plan 3.) (Aube derrière le plan 3. On ape
528
mpagnie. Scène i. (Plan 3.) (Aube derrière
le
plan 3. On aperçoit en silhouette Nicolas et Ulrich, agenouillés, la
529
oit en silhouette Nicolas et Ulrich, agenouillés,
la
face tournée vers le fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du
530
olas et Ulrich, agenouillés, la face tournée vers
le
fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du v
531
Ulrich, agenouillés, la face tournée vers le fond
de
la scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du vrai jour
532
ich, agenouillés, la face tournée vers le fond de
la
scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du vrai jour, E
533
ois notre éveil toujours ! Surgissez et levez Qui
le
Seigneur aimez ! Le jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en s
534
ours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez !
Le
jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous
535
vez Qui le Seigneur aimez ! Le jour est commencé,
la
nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous célébré. Quelques
536
it loué et par nous célébré. Quelques voix.
La
nuit s’en va et le jour vient Avec un ciel clair et serein ! Tout
537
célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et
le
jour vient Avec un ciel clair et serein ! Toutes les voix. Prio
538
Prions afin que pacifiés Nous demeurions toute
la
vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les so
539
e pacifiés Nous demeurions toute la vie. Amen. (
La
petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retou
540
emeurions toute la vie. Amen. (La petite cloche
de
la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil
541
urions toute la vie. Amen. (La petite cloche de
la
cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil hom
542
e la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule
de
Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil homme noir se
543
(La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte.
Les
solitaires se retournent : un vieil homme noir se tient près de l’abr
544
retournent : un vieil homme noir se tient près de
l’
abri.) Ulrich. — Un mendiant ? Par où est-il monté ? Le sentier est
545
Ulrich. — Un mendiant ? Par où est-il monté ?
Le
sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. — D’où viens-tu ? L
546
Par où est-il monté ? Le sentier est encore dans
la
nuit ! Nicolas. — D’où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix f
547
sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —
D’
où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix forte). — Je viens de Die
548
dans la nuit ! Nicolas. — D’où viens-tu ?
Le
vieil homme (d’une voix forte). — Je viens de Dieu. Nicolas. — E
549
Nicolas. — D’où viens-tu ? Le vieil homme (
d’
une voix forte). — Je viens de Dieu. Nicolas. — Et que veux-tu ?
550
viens de Dieu. Nicolas. — Et que veux-tu ?
Le
vieil homme. — Tout ce que toi, tu possèdes encore. Nicolas. — J
551
core. Nicolas. — Je n’ai rien que ma robe, tu
le
sais, et cette corde qui la tient serrée contre mon corps. Les voici.
552
rien que ma robe, tu le sais, et cette corde qui
la
tient serrée contre mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et
553
cette corde qui la tient serrée contre mon corps.
Les
voici. (Il dénoue sa ceinture et la tend.) Le vieil homme. — Gard
554
mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et
la
tend.) Le vieil homme. — Garde-les de ma part, et souviens-t’en :
555
Les voici. (Il dénoue sa ceinture et la tend.)
Le
vieil homme. — Garde-les de ma part, et souviens-t’en : rien n’est à
556
ceinture et la tend.) Le vieil homme. — Garde-
les
de ma part, et souviens-t’en : rien n’est à toi, pas même cette bure,
557
nture et la tend.) Le vieil homme. — Garde-les
de
ma part, et souviens-t’en : rien n’est à toi, pas même cette bure, pa
558
: rien n’est à toi, pas même cette bure, pas même
la
corde qui la tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin.
559
à toi, pas même cette bure, pas même la corde qui
la
tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin. Nicolas. —
560
n jour nous en aurons besoin. Nicolas. — Dieu
le
veuille ! Chœur céleste. Dieu l’a voulu, le temps vient Nicolas
561
as. — Dieu le veuille ! Chœur céleste. Dieu
l’
a voulu, le temps vient Nicolas que rien ne tient ! Celui-là peut cons
562
le veuille ! Chœur céleste. Dieu l’a voulu,
le
temps vient Nicolas que rien ne tient ! Celui-là peut conseiller Qui
563
peut conseiller Qui d’abord a tout donné. Vois :
le
pauvre t’a quitté Mais ton Dieu t’a visité. Que la paix soit avec vou
564
e pauvre t’a quitté Mais ton Dieu t’a visité. Que
la
paix soit avec vous Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant,
565
avec vous Par Jésus au nom très doux. (Pendant
le
chant, le vieillard a disparu.) Scène ii. Ulrich. — Ô frère
566
Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant,
le
vieillard a disparu.) Scène ii. Ulrich. — Ô frère Claus, que
567
Ulrich. — Ô frère Claus, quel signe heureux sur
la
journée nouvelle ! N’est-ce pas un ange qui t’a visité ? Nicolas.
568
Dieu nous envoie tel message, cela veut dire que
la
journée s’annonce dure. Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Ô sen
569
ermée.) Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, à
la
frontière du ciel et de la terre, témoin frugal et prophétique ! Une
570
etteur aux yeux fermés, à la frontière du ciel et
de
la terre, témoin frugal et prophétique ! Une épreuve sévère est promi
571
eur aux yeux fermés, à la frontière du ciel et de
la
terre, témoin frugal et prophétique ! Une épreuve sévère est promise
572
! Une épreuve sévère est promise à ton peuple. Tu
la
devines, au plus secret de la lumière trop sereine qui baigne aujourd
573
omise à ton peuple. Tu la devines, au plus secret
de
la lumière trop sereine qui baigne aujourd’hui ces rochers. Prends ta
574
se à ton peuple. Tu la devines, au plus secret de
la
lumière trop sereine qui baigne aujourd’hui ces rochers. Prends ta ga
575
rd’hui ces rochers. Prends ta garde, ô guetteur !
l’
attaque est proche ! (Nicolas s’est retiré dans son abri, et remis à
576
e au bord du plan 3 et regarde au-dessous de lui.
La
file des pèlerins s’est organisée dans la pénombre, et monte par la g
577
de lui. La file des pèlerins s’est organisée dans
la
pénombre, et monte par la gauche, lentement, dans une lumière grandis
578
ns s’est organisée dans la pénombre, et monte par
la
gauche, lentement, dans une lumière grandissante, avec des à-coups, d
579
) Ulrich. — Ils sont plus nombreux que jamais…
L’
ermite a fui le monde pour trouver Dieu. Et voici que le monde à prése
580
Ils sont plus nombreux que jamais… L’ermite a fui
le
monde pour trouver Dieu. Et voici que le monde à présent vient à lui
581
te a fui le monde pour trouver Dieu. Et voici que
le
monde à présent vient à lui ! Scène iii. Un héraut (précédan
582
à lui ! Scène iii. Un héraut (précédant
le
cortège). — Monseigneur l’abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent le f
583
Un héraut (précédant le cortège). — Monseigneur
l’
abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent le frère Claus et lui demandent
584
aut (précédant le cortège). — Monseigneur l’abbé
d’
Einsiedeln et sa suite saluent le frère Claus et lui demandent sa béné
585
nseigneur l’abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent
le
frère Claus et lui demandent sa bénédiction. Nicolas (qui vient de
586
e relever et qui s’approche). — Bénis soyez-vous
de
Dieu, chers pères et frères. Pourquoi êtes-vous venus dans cette soli
587
Pourquoi êtes-vous venus dans cette solitude ?
L’
abbé. — Notre cœur brûlait du désir de voir l’homme dont on parle tan
588
itude ? L’abbé. — Notre cœur brûlait du désir
de
voir l’homme dont on parle tant. Souffriras-tu que nous t’interrogion
589
L’abbé. — Notre cœur brûlait du désir de voir
l’
homme dont on parle tant. Souffriras-tu que nous t’interrogions sur de
590
racles qu’on raconte au loin ? (Deux personnages
de
la suite s’avancent.) 1er seigneur. — Depuis longtemps, nous nous
591
les qu’on raconte au loin ? (Deux personnages de
la
suite s’avancent.) 1er seigneur. — Depuis longtemps, nous nous dis
592
putons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté
de
ne plus rien manger depuis quatre ans. Et moi je dis que ce sont là d
593
tre ! Dieu me pardonne si je me suis jamais vanté
de
ne prendre aucun aliment ! Je me nourris du pain du ciel, à la très s
594
aucun aliment ! Je me nourris du pain du ciel, à
la
très sainte communion. L’abbé. — Comment une telle merveille est-
595
s du pain du ciel, à la très sainte communion.
L’
abbé. — Comment une telle merveille est-elle possible ? Nicolas. —
596
merveille est-elle possible ? Nicolas. — Dieu
le
sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : «
597
t-elle possible ? Nicolas. — Dieu le sait, et
les
humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui man
598
ble ? Nicolas. — Dieu le sait, et les humbles
le
croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui mange ma chair
599
Celui qui mange ma chair en sera rassasié » ?
L’
abbé. — Tu n’éprouves donc aucun besoin du corps ? Nicolas. — D’a
600
Nicolas. — D’autres n’éprouvent aucun besoin
de
l’âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà la chose qui m’étonne.
601
Nicolas. — D’autres n’éprouvent aucun besoin de
l’
âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà la chose qui m’étonne. 2e
602
oin de l’âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà
la
chose qui m’étonne. 2e seigneur. — Si tous les pauvres étaient co
603
la chose qui m’étonne. 2e seigneur. — Si tous
les
pauvres étaient comme toi, bon frère, ils ne songeraient pas à la rév
604
nt comme toi, bon frère, ils ne songeraient pas à
la
révolte. Nicolas. — Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous les ri
605
icolas. — Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous
les
riches étaient de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de ré
606
rai. Mais écoute-moi : si tous les riches étaient
de
bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de révoltes. Hélas ! je
607
de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre
de
révoltes. Hélas ! je vois des clercs gras et richement vêtus comme ja
608
es clercs gras et richement vêtus comme jamais ne
le
furent les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et
609
gras et richement vêtus comme jamais ne le furent
les
apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et nous tous ?
610
les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour
l’
Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le
611
un bien grand mal pour l’Église et nous tous ? Si
les
clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera.
612
our l’Église et nous tous ? Si les clercs donnent
l’
exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors le
613
se et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple
de
l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus gra
614
et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de
l’
avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands
615
s ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité,
le
peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands maux pour
616
donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour
les
imitera. Craignez alors les plus grands maux pour la Patrie ! Qui veu
617
té, le peuple un jour les imitera. Craignez alors
les
plus grands maux pour la Patrie ! Qui veut être puissant et riche aux
618
imitera. Craignez alors les plus grands maux pour
la
Patrie ! Qui veut être puissant et riche aux yeux du monde, c’est cel
619
de, c’est celui-là qui fait des guerres ! Je vous
le
dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! I
620
ui fait des guerres ! Je vous le dis, seigneurs :
la
Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de be
621
ous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par
de
perfides séducteurs ! Ils vous feront de belles promesses : Viens ave
622
acée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront
de
belles promesses : Viens avec nous, tu auras de l’or… Fais alliance a
623
t de belles promesses : Viens avec nous, tu auras
de
l’or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce
624
e belles promesses : Viens avec nous, tu auras de
l’
or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce se
625
moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce sera
la
fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de
626
te donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin
de
notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Égli
627
rres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et
la
fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conj
628
t alors, ce sera la fin de notre union, et la fin
de
nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conjure, n’
629
n, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes
de
l’Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le r
630
et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de
l’
Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le rich
631
l’Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais
le
pauvre pour le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’humbles t
632
us en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour
le
riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’humbles témoins pour vot
633
our le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître
d’
humbles témoins pour votre confusion ! (Se radoucissant.) Mais qui sui
634
un plus grand que nous qui peut nous éclairer.
L’
abbé. — Tu es rude, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais no
635
rer. L’abbé. — Tu es rude, frère Claus, comme
les
vrais montagnards. Mais nous savons apprécier ta franchise. Nous admi
636
ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi
les
plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujo
637
ons et nous louons en toi les plus solides vertus
de
notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujours ! Et maintenant, ch
638
plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle
les
conserver toujours ! Et maintenant, cher frère Claus, nous nous recom
639
t’accordons notre bénédiction toute spéciale ! (
Le
cortège s’engage sur le chemin descendant à droite. Un page joue d’un
640
iction toute spéciale ! (Le cortège s’engage sur
le
chemin descendant à droite. Un page joue d’un instrument joyeux. En m
641
e sur le chemin descendant à droite. Un page joue
d’
un instrument joyeux. En même temps, le cortège des pèlerins monte par
642
page joue d’un instrument joyeux. En même temps,
le
cortège des pèlerins monte par la gauche en chantant sa mélopée.)
643
En même temps, le cortège des pèlerins monte par
la
gauche en chantant sa mélopée.) Scène iv. Nicolas (aux pèleri
644
Nicolas (aux pèlerins). — Bénis soyez-vous
de
Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —
645
Bénis soyez-vous de Dieu, chers frères et sœurs.
D’
où venez-vous ? Le 1er pèlerin. — Nous sommes venus d’Alsace, chas
646
Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous ?
Le
1er pèlerin. — Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et
647
ez-vous ? Le 1er pèlerin. — Nous sommes venus
d’
Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles, en chem
648
lerin. — Nous sommes venus d’Alsace, chassés par
la
misère et par les guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et
649
mmes venus d’Alsace, chassés par la misère et par
les
guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et femmes, tous pauv
650
e long des routes. Chanter nous donne du courage,
la
nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicolas. — Pauvres gens !
651
tes. Chanter nous donne du courage, la nuit, dans
la
forêt horrible et noire ! Nicolas. — Pauvres gens ! Il y a donc l
652
noire ! Nicolas. — Pauvres gens ! Il y a donc
la
guerre là-bas ? Le pèlerin. — Les ducs d’Autriche et de Bourgogne
653
Pauvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ?
Le
pèlerin. — Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles
654
Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —
Les
ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs.
655
onc la guerre là-bas ? Le pèlerin. — Les ducs
d’
Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs. Par cha
656
là-bas ? Le pèlerin. — Les ducs d’Autriche et
de
Bourgogne font leurs querelles dans nos champs. Par chance encore, le
657
urs querelles dans nos champs. Par chance encore,
les
Suisses sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-n
658
mps. Par chance encore, les Suisses sont restés à
l’
écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie es
659
chance encore, les Suisses sont restés à l’écart
de
la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure,
660
ance encore, les Suisses sont restés à l’écart de
la
guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, che
661
guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais
la
vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde par
662
ons-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous !
Le
pain est cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais de travail po
663
dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop
de
monde partout, et jamais de travail pour nous autres. Tous. — Nou
664
st cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais
de
travail pour nous autres. Tous. — Nous avons faim ! Nicolas. —
665
las. — Étrangers et Confédérés, qu’attendez-vous
d’
un plus pauvre que vous ? Le pèlerin. — On dit au loin que ton pou
666
, qu’attendez-vous d’un plus pauvre que vous ?
Le
pèlerin. — On dit au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus ! L
667
au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus !
Les
seigneurs eux-mêmes te redoutent ! Voici notre requête fraternelle :
668
chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme
les
pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendr
669
ous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient
le
bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. — So
670
s comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger
de
Galilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. — Sois notre chef
671
e ami, pourquoi faut-il encore un autre chef ?
Le
pèlerin. — Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la
672
in. — Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel !
Le
temps de la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus r
673
oute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps
de
la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne no
674
e ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de
la
révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne nous
675
ous résistera ! Cris. — Sois notre chef ! Toi
le
plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-nous ! Nicolas. —
676
Nicolas. — Pauvres enfants ! Vous voulez faire
la
guerre pour obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre
677
ur obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où
la
guerre a passé, les pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous pren
678
? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre a passé,
les
pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vou
679
ureux ! Partout où la guerre a passé, les pauvres
l’
ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vous écrasera,
680
ut où la guerre a passé, les pauvres l’ont payée,
de
leur famine. Si vous prenez les armes, on vous écrasera, et vous perd
681
uvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez
les
armes, on vous écrasera, et vous perdrez votre seule force, la justic
682
vous écrasera, et vous perdrez votre seule force,
la
justice ! Le pèlerin. — Lorsque le pauvre n’obtient pas justice,
683
t vous perdrez votre seule force, la justice !
Le
pèlerin. — Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut la force
684
ule force, la justice ! Le pèlerin. — Lorsque
le
pauvre n’obtient pas justice, il faut la force ! 2e pèlerin. — Tu
685
Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut
la
force ! 2e pèlerin. — Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enf
686
l faut la force ! 2e pèlerin. — Tu nous payes
de
bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir du pain ! Tous. —
687
Ils en auront encore bien moins si vous allumez
l’
incendie qui dévaste champs et greniers. Vous n’avez pas assez de pain
688
dévaste champs et greniers. Vous n’avez pas assez
de
pain, c’est une chose très injuste et très cruelle. Mais celui qui n’
689
-t-il vous donner un conseil ? (Un temps.) Gardez
la
justice entre vous, et la charité dans vos cœurs. Alors vous serez in
690
il ? (Un temps.) Gardez la justice entre vous, et
la
charité dans vos cœurs. Alors vous serez invincibles. Quand le pauvre
691
ns vos cœurs. Alors vous serez invincibles. Quand
le
pauvre loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à
692
rez invincibles. Quand le pauvre loue Dieu et vit
de
sa parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. — Est
693
s. Quand le pauvre loue Dieu et vit de sa parole,
la
victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. — Est-ce là ton der
694
re loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur
le
monde est à lui ! Le pèlerin. — Est-ce là ton dernier mot ? Ni
695
a parole, la victoire sur le monde est à lui !
Le
pèlerin. — Est-ce là ton dernier mot ? Nicolas. — Non ! je vous
696
ernier mot ? Nicolas. — Non ! je vous aiderai
de
toutes mes forces. Le pèlerin. — Tu viens donc avec nous ? Cri
697
— Non ! je vous aiderai de toutes mes forces.
Le
pèlerin. — Tu viens donc avec nous ? Cris. — Il vient ! Il accep
698
s. — Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Dieu
le
veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge
699
ci, je vous aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai
la
guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-
700
s aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre
de
nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à fai
701
ez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à faire
la
guerre, car autrement le mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un p
702
noncez vous-même à faire la guerre, car autrement
le
mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un plus pauvre que vous loue
703
e à faire la guerre, car autrement le mal n’a pas
de
fin. Et souvenez-vous qu’un plus pauvre que vous loue Dieu et lui ren
704
plus pauvre que vous loue Dieu et lui rend grâce
de
ses dons ! (Les pèlerins descendent par la droite en chantant, puis
705
vous loue Dieu et lui rend grâce de ses dons ! (
Les
pèlerins descendent par la droite en chantant, puis le chant se perd,
706
grâce de ses dons ! (Les pèlerins descendent par
la
droite en chantant, puis le chant se perd, à bouche fermée.) Scène
707
lerins descendent par la droite en chantant, puis
le
chant se perd, à bouche fermée.) Scène v. (Nicolas est allé s’a
708
llé s’agenouiller devant son abri. Paraissent sur
le
chemin de gauche deux personnages richement vêtus.) Ulrich. — J’ap
709
ouiller devant son abri. Paraissent sur le chemin
de
gauche deux personnages richement vêtus.) Ulrich. — J’aperçois deu
710
ène en ce lieu, seigneur ? Diesbach. — Chargé
d’
une mission de très haute importance, je sollicite une entrevue de frè
711
, seigneur ? Diesbach. — Chargé d’une mission
de
très haute importance, je sollicite une entrevue de frère Claus. Leur
712
très haute importance, je sollicite une entrevue
de
frère Claus. Leurs Excellences de Berne saluent par moi le vénérable
713
te une entrevue de frère Claus. Leurs Excellences
de
Berne saluent par moi le vénérable solitaire. Ulrich. — Et quel e
714
Claus. Leurs Excellences de Berne saluent par moi
le
vénérable solitaire. Ulrich. — Et quel est le second visiteur ? P
715
r ? Peut-il se présenter lui-même ? Hornek. —
Le
chevalier Burckhardt de Hornek ! J’apporte au frère Claus un très urg
716
la part de mon noble maître, Sigismond, archiduc
d’
Autriche. (Nicolas s’est relevé et vient à eux.) Récitatif. (Chœur
717
ux.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Ainsi
les
affaires du monde, des plus humbles jusqu’aux plus grandes, vont rete
718
nt retentir dans ta pure solitude, ô toi qui fuis
le
monde pour trouver la seule chose nécessaire ! Et voici qu’au jour du
719
re solitude, ô toi qui fuis le monde pour trouver
la
seule chose nécessaire ! Et voici qu’au jour du danger tout ton peupl
720
Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! Prends ta garde !
De
ta Patrie voici la tentation ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés
721
! Nicolas ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici
la
tentation ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Avertis, car nous
722
s, Avertis, car nous t’écoutons ! Prie pour nous,
le
danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu nous a
723
danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu
le
voyais, tu nous avertissais ! Nicolas. — Parlez, seigneurs, et j
724
ous répondrai, au nom de Dieu qui nous entend, et
de
mon peuple qui m’écoute. Hornek. — L’empereur t’envoie son salut
725
end, et de mon peuple qui m’écoute. Hornek. —
L’
empereur t’envoie son salut ! Il se souvient de ta vaillance dans la g
726
— L’empereur t’envoie son salut ! Il se souvient
de
ta vaillance dans la guerre, quand tu luttais contre nos gens. Mais t
727
e son salut ! Il se souvient de ta vaillance dans
la
guerre, quand tu luttais contre nos gens. Mais ta sagesse est plus il
728
Un peuple entier t’écoute et reçoit tes conseils.
De
toi seul dépend le succès du grand dessein dont je veux te faire juge
729
écoute et reçoit tes conseils. De toi seul dépend
le
succès du grand dessein dont je veux te faire juge. Voici l’objet de
730
u grand dessein dont je veux te faire juge. Voici
l’
objet de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables
731
dessein dont je veux te faire juge. Voici l’objet
de
ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables Suisses,
732
faire juge. Voici l’objet de ma requête. Fatigué
de
luttes stériles avec les indomptables Suisses, et prévoyant des menac
733
et de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec
les
indomptables Suisses, et prévoyant des menaces nouvelles qui se prépa
734
nouvelles qui se préparent pour vous autres vers
l’
ouest, Sigismond vous offre sa paix, à toujours et à perpétuité. Ni
735
paix, à toujours et à perpétuité. Nicolas. —
L’
archiduc ! Qu’attend-il en échange ? Hornek. — Il n’attend rien qu
736
otre paix ! Nicolas. — Ce langage est nouveau
de
sa part… Qu’en pense l’envoyé de Berne ? Diesbach. — Je pense à c
737
— Ce langage est nouveau de sa part… Qu’en pense
l’
envoyé de Berne ? Diesbach. — Je pense à cette menace dont il est
738
gage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’envoyé
de
Berne ? Diesbach. — Je pense à cette menace dont il est bruit, ve
739
Je pense à cette menace dont il est bruit, vers
l’
ouest, ce grand duché occidental sous le règne d’un tyran fou, que l’o
740
uit, vers l’ouest, ce grand duché occidental sous
le
règne d’un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourde menace
741
l’ouest, ce grand duché occidental sous le règne
d’
un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourde menace pour qui
742
uché occidental sous le règne d’un tyran fou, que
l’
on a surnommé le Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas d’alliés pu
743
sous le règne d’un tyran fou, que l’on a surnommé
le
Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas d’alliés puissants et proch
744
ommé le Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas
d’
alliés puissants et proches. Nicolas. — Quel est donc le message d
745
uissants et proches. Nicolas. — Quel est donc
le
message de ceux de Berne ? Diesbach. — Il tient en un mot que tu
746
proches. Nicolas. — Quel est donc le message
de
ceux de Berne ? Diesbach. — Il tient en un mot que tu aimes, ô fr
747
. Nicolas. — Quel est donc le message de ceux
de
Berne ? Diesbach. — Il tient en un mot que tu aimes, ô frère Clau
748
ent en un mot que tu aimes, ô frère Claus : c’est
la
paix. Je t’apporte l’heureuse nouvelle d’un traité conclu par nos soi
749
imes, ô frère Claus : c’est la paix. Je t’apporte
l’
heureuse nouvelle d’un traité conclu par nos soins avec le roi de Fran
750
: c’est la paix. Je t’apporte l’heureuse nouvelle
d’
un traité conclu par nos soins avec le roi de France Louis XI. Le secr
751
se nouvelle d’un traité conclu par nos soins avec
le
roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il n’est pas sûr
752
clu par nos soins avec le roi de France Louis XI.
Le
secret en est bien gardé… Il n’est pas sûr que tous les cantons soien
753
cret en est bien gardé… Il n’est pas sûr que tous
les
cantons soient d’accord — et ceux d’ici n’écoutent que ta voix, frère
754
! Voilà pourquoi je suis venu. Nicolas. — Tu
l’
as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c
755
venu. Nicolas. — Tu l’as dit, je ne veux que
la
paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la r
756
as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas
le
mot que j’aime, c’est la chose, c’est la réalité miraculeuse que Dieu
757
paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c’est
la
chose, c’est la réalité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi n
758
’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est
la
réalité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi nous ! (Un temps.
759
ous chétifs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup…
La
force d’un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, t
760
fs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup… La force
d’
un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà b
761
lliances ! C’est beaucoup… La force d’un côté, et
de
l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par
762
C’est beaucoup… La force d’un côté, et de l’autre
la
ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par le renard e
763
tit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par
le
renard et par le loup ! Hornek. — L’archiduc est loyal, il t’offr
764
Suisses, te voilà bien gardé par le renard et par
le
loup ! Hornek. — L’archiduc est loyal, il t’offre une paix sans c
765
ardé par le renard et par le loup ! Hornek. —
L’
archiduc est loyal, il t’offre une paix sans condition. Diesbach. —
766
t’offre une paix sans condition. Diesbach. —
Le
roi Louis veut protéger nos libertés, convoitées par le Téméraire.
767
Louis veut protéger nos libertés, convoitées par
le
Téméraire. Nicolas (brusquement). — Et moi, je vois que l’un et l
768
chérissent moins nos libertés qu’ils ne craignent
le
duc d’Occident ! Riche contrée, dit-on, que la Bourgogne ! Vin chaleu
769
nt le duc d’Occident ! Riche contrée, dit-on, que
la
Bourgogne ! Vin chaleureux et tonnes d’or ! Ne tentez pas les Suisses
770
t-on, que la Bourgogne ! Vin chaleureux et tonnes
d’
or ! Ne tentez pas les Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. — Nous n
771
e ! Vin chaleureux et tonnes d’or ! Ne tentez pas
les
Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. — Nous n’offrons que la paix.
772
eaux seigneurs ! Hornek. — Nous n’offrons que
la
paix. Pourquoi parler de tentation ? Est-ce là ta grande sagesse, ô f
773
k. — Nous n’offrons que la paix. Pourquoi parler
de
tentation ? Est-ce là ta grande sagesse, ô frère Claus ? Diesbach.
774
a grande sagesse, ô frère Claus ? Diesbach. —
La
paix dans la force et l’honneur, et la Suisse au rang des puissances
775
sse, ô frère Claus ? Diesbach. — La paix dans
la
force et l’honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas.
776
Claus ? Diesbach. — La paix dans la force et
l’
honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas. — Votre pa
777
esbach. — La paix dans la force et l’honneur, et
la
Suisse au rang des puissances ! Nicolas. — Votre paix est tournée
778
nces ! Nicolas. — Votre paix est tournée vers
la
guerre ! Je vois sa face d’ombre et de sang, au travers des reflets d
779
paix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face
d’
ombre et de sang, au travers des reflets dorés que vos promesses font
780
urnée vers la guerre ! Je vois sa face d’ombre et
de
sang, au travers des reflets dorés que vos promesses font luire aux y
781
s êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons-nous besoin
de
richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait notre force,
782
urs ! Qu’avons-nous besoin de richesses ? Je vous
le
dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car notre force est dan
783
besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité :
la
pauvreté fait notre force, car notre force est dans l’union, et les r
784
uvreté fait notre force, car notre force est dans
l’
union, et les richesses divisent un peuple. (Un temps.) Et pourquoi ce
785
notre force, car notre force est dans l’union, et
les
richesses divisent un peuple. (Un temps.) Et pourquoi ces alliances é
786
s. — Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre :
l’
alliance des cantons entre eux, au nom de Dieu. Si nous gardons le Pac
787
antons entre eux, au nom de Dieu. Si nous gardons
le
Pacte, nulle puissance, et pas même le duc Téméraire, nulle puissance
788
us gardons le Pacte, nulle puissance, et pas même
le
duc Téméraire, nulle puissance ne peut rien contre nous. Hornek. —
789
e nous. Hornek. — Prends garde, frère Claus !
Le
Téméraire vous guette, il s’arme ! Que pourrez-vous, seuls contre lui
790
ourrez-vous, seuls contre lui ? Nicolas. — Tu
l’
avoues donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans le dos. Ce Témé
791
s donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans
le
dos. Ce Téméraire vous fait trembler encore, et c’est avec les piques
792
éméraire vous fait trembler encore, et c’est avec
les
piques des Suisses que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous
793
es piques des Suisses que vos princes ont dessein
de
l’abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ?
794
piques des Suisses que vos princes ont dessein de
l’
abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Ho
795
que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous
la
guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. — Réfléchis,
796
t dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous
la
gloire, c’est ton marché ? Hornek. — Réfléchis, frère Claus !
797
Réfléchis, frère Claus ! Diesbach. — Un mot
de
toi peut déclencher cette avalanche, la grande colère des Suisses cro
798
— Un mot de toi peut déclencher cette avalanche,
la
grande colère des Suisses croulant sur la Bourgogne ! Nicolas. —
799
lanche, la grande colère des Suisses croulant sur
la
Bourgogne ! Nicolas. — Ce ne serait pas moi qui le dirais, ce mot
800
urgogne ! Nicolas. — Ce ne serait pas moi qui
le
dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais le Tentateur exécrable ! (Il cr
801
moi qui le dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais
le
Tentateur exécrable ! (Il crie.) Confédérés ! Confédérés ! réveillez-
802
érés ! Confédérés ! réveillez-vous, n’écoutez pas
le
Tentateur ! (Lumière sur le plan 2. Entrée des Suisses armés, par la
803
ière sur le plan 2. Entrée des Suisses armés, par
la
gauche et la droite. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et
804
lan 2. Entrée des Suisses armés, par la gauche et
la
droite. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et la suite d’Ei
805
che et la droite. Ils se massent au milieu, entre
les
pèlerins et la suite d’Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Ch
806
. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et
la
suite d’Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Chœur à bouche fe
807
massent au milieu, entre les pèlerins et la suite
d’
Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) (
808
bouche fermée.) (Tutti.) Tout un peuple a prêté
l’
oreille. Mais le grand vent des plaines s’est levé, il emporte la voix
809
(Tutti.) Tout un peuple a prêté l’oreille. Mais
le
grand vent des plaines s’est levé, il emporte la voix du guetteur. Ni
810
le grand vent des plaines s’est levé, il emporte
la
voix du guetteur. Nicolas ! Nicolas ! Hélas ! Est-ce en vain que là-h
811
! Est-ce en vain que là-haut tu veilles ? (Voix
d’
hommes.) À l’horizon paraissent des présages. Nous, d’ici, voyons une
812
vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’hommes.) À
l’
horizon paraissent des présages. Nous, d’ici, voyons une aurore éclata
813
résages. Nous, d’ici, voyons une aurore éclatante
de
gloire et d’or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation
814
, d’ici, voyons une aurore éclatante de gloire et
d’
or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation des liens sa
815
yons une aurore éclatante de gloire et d’or. Toi,
de
là-haut, vois l’orage futur et la dévastation des liens sacrés. (Voi
816
clatante de gloire et d’or. Toi, de là-haut, vois
l’
orage futur et la dévastation des liens sacrés. (Voix de femmes.) Que
817
e et d’or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et
la
dévastation des liens sacrés. (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui
818
futur et la dévastation des liens sacrés. (Voix
de
femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et de
819
oix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec
le
vent des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendan
820
t ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et
de
la guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de
821
e rêve qui se lève avec le vent des plaines et de
la
guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de scè
822
s ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu
de
scène indiquant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans l’inquié
823
(Pendant ce récitatif, jeu de scène indiquant que
les
Suisses écoutent de tous côtés, dans l’inquiétude.) Choral ii. Se
824
, jeu de scène indiquant que les Suisses écoutent
de
tous côtés, dans l’inquiétude.) Choral ii. Sentinelle ! Sentinell
825
uant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans
l’
inquiétude.) Choral ii. Sentinelle ! Sentinelle ! Voix du ciel ! Q
826
ciel ! Que dis-tu ? Des sons lointains prédisent
le
malheur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend
827
dis-tu ? Des sons lointains prédisent le malheur
Le
vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend des sommets
828
heur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix
de
paix descend des sommets, Vent de guerre souffle sur nos terres. Jour
829
eur écho ! Voix de paix descend des sommets, Vent
de
guerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Co
830
uerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour
de
l’angoisse ! Confédérés, écoutez, écoutez ! (Une moitié du groupe d
831
re souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de
l’
angoisse ! Confédérés, écoutez, écoutez ! (Une moitié du groupe des
832
(Une moitié du groupe des Suisses se tourne vers
le
plan 3, l’autre moitié vers le plan 1 qui s’illumine. À gauche, les F
833
ses se tourne vers le plan 3, l’autre moitié vers
le
plan 1 qui s’illumine. À gauche, les Français dominés par la silhouet
834
e moitié vers le plan 1 qui s’illumine. À gauche,
les
Français dominés par la silhouette de Louis XI, à droite les Autrichi
835
ui s’illumine. À gauche, les Français dominés par
la
silhouette de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’empere
836
À gauche, les Français dominés par la silhouette
de
Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’empereur vêtu d’or e
837
s dominés par la silhouette de Louis XI, à droite
les
Autrichiens dominés par l’empereur vêtu d’or et couronné.) Nicolas.
838
de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par
l’
empereur vêtu d’or et couronné.) Nicolas. — Seigneur ! La voix du s
839
roite les Autrichiens dominés par l’empereur vêtu
d’
or et couronné.) Nicolas. — Seigneur ! La voix du solitaire est fai
840
vêtu d’or et couronné.) Nicolas. — Seigneur !
La
voix du solitaire est faible. Parle toi-même à tes enfants, je t’en s
841
. Parle toi-même à tes enfants, je t’en supplie !
Le
chant du monde éclate à leurs oreilles et les rend sourds au cri du v
842
ie ! Le chant du monde éclate à leurs oreilles et
les
rend sourds au cri du vieux guetteur ! Chœur des puissances. (Plan
843
ances. (Plan 1.) Autrichiens. (À droite.) Hohé
les
Suisses ! Du haut des Alpes au sol ingrat Vous dominez les plaines dé
844
es ! Du haut des Alpes au sol ingrat Vous dominez
les
plaines désirables ! Eh quoi ! Fuirez-vous les combats ? Laisserez-vo
845
ez les plaines désirables ! Eh quoi ! Fuirez-vous
les
combats ? Laisserez-vous rouiller le fer des piques ? Français. (
846
Fuirez-vous les combats ? Laisserez-vous rouiller
le
fer des piques ? Français. (À gauche.) Hohé les Suisses ! Voic
847
er des piques ? Français. (À gauche.) Hohé
les
Suisses ! Voici l’armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril
848
Français. (À gauche.) Hohé les Suisses ! Voici
l’
armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril et gloire ! Hardi
849
Hohé les Suisses ! Voici l’armée du Téméraire.
La
voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril et gloire ! Hardi ! Taillez et culbutez,
850
aillez et culbutez, Terreur au loin par votre cri
de
guerre ! Tous. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et notr
851
loin par votre cri de guerre ! Tous. Sonnez
le
cor épouvantable des batailles Et notre bras vous soutiendra. Nic
852
eul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans
la
détresse, c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié de nous !
853
c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié
de
nous ! Scène vii. (Le groupe des Suisses se divise brusquement
854
Seigneur, aie pitié de nous ! Scène vii. (
Le
groupe des Suisses se divise brusquement en deux : à gauche les ville
855
Suisses se divise brusquement en deux : à gauche
les
villes, à droite les Waldslatten. Pendant ce temps :) Récitatif. (
856
usquement en deux : à gauche les villes, à droite
les
Waldslatten. Pendant ce temps :) Récitatif. (Chœur à bouche fermée
857
. (Chœur à bouche fermée.) Ô Seigneur, aie pitié
d’
un peuple divisé contre lui-même ! Vois la folie des villes, et le Pac
858
e pitié d’un peuple divisé contre lui-même ! Vois
la
folie des villes, et le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où son
859
sé contre lui-même ! Vois la folie des villes, et
le
Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où sont les présages certains
860
Vois la folie des villes, et le Pacte trahi pour
l’
alliance étrangère. Où sont les présages certains ? Que dit la voix du
861
le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où sont
les
présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Quell
862
trangère. Où sont les présages certains ? Que dit
la
voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nou
863
présages certains ? Que dit la voix du saint dans
le
lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur,
864
bre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié
de
nous ! Chœur des français et des autrichiens. Hohé les Suisses !
865
Chœur des français et des autrichiens. Hohé
les
Suisses ! Chœur des suisses. Nous répondrons ! Chœur des fr
866
Chœur des français. Quelle heure sonne ? Heure
de
guerre ? Demi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage doit
867
e ? Demi-chœur des suisses. (À droite.) Si
le
nuage doit tonner, qu’il tonne ! Hallali ! Sus au Téméraire ! Chœ
868
œur des autrichiens. Quelle heure sonne ? Heure
de
guerre ? Demi-chœur des suisses. (À gauche.) Heure maudite et
869
ces. Qui tranchera ? Scène viii. (Entre
les
deux groupes du plan 2 paraît brusquement l’Astrologue de Berne.) L
870
tre les deux groupes du plan 2 paraît brusquement
l’
Astrologue de Berne.) L’astrologue. (Il débite rapidement quelques
871
groupes du plan 2 paraît brusquement l’Astrologue
de
Berne.) L’astrologue. (Il débite rapidement quelques formules caba
872
ules cabalistiques.) Voix des villes. — C’est
le
grand astrologue de Berne ! Écoutez-le ! Voix des campagnes. — Fu
873
Voix des villes. — C’est le grand astrologue
de
Berne ! Écoutez-le ! Voix des campagnes. — Funeste conseiller des
874
. — C’est le grand astrologue de Berne ! Écoutez-
le
! Voix des campagnes. — Funeste conseiller des villes ! Vendu ! V
875
uneste conseiller des villes ! Vendu ! Vendu !
L’
astrologue (après quelques simagrées). — Au ciel visible, Mars entre
876
magrées). — Au ciel visible, Mars entre au Lion.
L’
Ourse est dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, p
877
visible, Mars entre au Lion. L’Ourse est dressée
la
gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois
878
au Lion. L’Ourse est dressée la gueule ouverte et
le
Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix
879
st dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse
les
cornes, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix des suisses. — Et
880
Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois
la
guerre ! Voix des suisses. — Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ?
881
uisses. — Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ?
L’
astrologue. — À l’Occident, je vois des chevaliers s’avancer par mill
882
ois-tu ? Dis, que vois-tu ? L’astrologue. — À
l’
Occident, je vois des chevaliers s’avancer par milliers en grand arroi
883
el ! Une épée nue brandie par une main coupée ! À
l’
Orient, j’entends mugir un cor lugubre et retentir un nouveau chant de
884
mugir un cor lugubre et retentir un nouveau chant
de
mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensem
885
cor lugubre et retentir un nouveau chant de mort.
Le
moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Uni
886
re et retentir un nouveau chant de mort. Le moral
de
l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée
887
et retentir un nouveau chant de mort. Le moral de
l’
armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée !
888
de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut
les
cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée ! Courage ! Déjà, ils fuient là-
889
es. — Qui vient ? Qui fuit ? Et que vois-tu ?
L’
astrologue (criant). — Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts,
890
ue vois-tu ? L’astrologue (criant). — Je vois
de
l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! h
891
vois-tu ? L’astrologue (criant). — Je vois de
l’
or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha !
892
u ? L’astrologue (criant). — Je vois de l’or,
de
l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha !
893
L’astrologue (criant). — Je vois de l’or, de
l’
or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha
894
— Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts,
de
l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des su
895
Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts, de
l’
or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suiss
896
is de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or,
de
l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. —
897
de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de
l’
or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. — Po
898
r, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or,
de
l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. — Pour qui
899
de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de
l’
or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. — Pour qui ce
900
rire ? Et plus tard, que vois-tu ? Plus tard !
L’
astrologue (laissant retomber ses bras). — Les signes ont paru. Les s
901
L’astrologue (laissant retomber ses bras). —
Les
signes ont paru. Les sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai
902
ssant retomber ses bras). — Les signes ont paru.
Les
sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai dit. (Puis formule c
903
s). — Les signes ont paru. Les sages ont appris.
Les
fous sont confondus. J’ai dit. (Puis formule cabalistique, rapidemen
904
apidement. Louis XI et Sigismond lancent des sacs
d’
or à l’astrologue.) Nicolas (criant du plan 3). — Marchand de vent
905
nt. Louis XI et Sigismond lancent des sacs d’or à
l’
astrologue.) Nicolas (criant du plan 3). — Marchand de vent ! Impie
906
logue.) Nicolas (criant du plan 3). — Marchand
de
vent ! Impie ! Voyez qui l’a payé ! Il n’ouvre la bouche que pour men
907
plan 3). — Marchand de vent ! Impie ! Voyez qui
l’
a payé ! Il n’ouvre la bouche que pour mentir, et ne la ferme que pour
908
de vent ! Impie ! Voyez qui l’a payé ! Il n’ouvre
la
bouche que pour mentir, et ne la ferme que pour taire la vérité !
909
ayé ! Il n’ouvre la bouche que pour mentir, et ne
la
ferme que pour taire la vérité ! Voix des villes. — Pardieu non !
910
he que pour mentir, et ne la ferme que pour taire
la
vérité ! Voix des villes. — Pardieu non ! Son oracle me plaît, à
911
eu non ! Son oracle me plaît, à celui-ci ! J’aime
l’
or, et il me dit que j’en aurai ! — Le vieux corbeau là-haut croasse p
912
ci ! J’aime l’or, et il me dit que j’en aurai ! —
Le
vieux corbeau là-haut croasse pour la pluie en plein soleil ! — Radot
913
n aurai ! — Le vieux corbeau là-haut croasse pour
la
pluie en plein soleil ! — Radoteur ! Une voix des campagnes. — Ma
914
t ! Le chœur. Malheur ! Malheur ! Malheur ! (
Le
jour baisse. Trompette dans le lointain.) Scène ix. (Hornek et
915
heur ! Malheur ! (Le jour baisse. Trompette dans
le
lointain.) Scène ix. (Hornek et Diesbach se sont concertés, tou
916
rnek. — Holà ! Je vois un messager, là-bas, vers
l’
ouest, dans le couchant ! Diesbach. — Il fait signe, il crie ! Éco
917
! Je vois un messager, là-bas, vers l’ouest, dans
le
couchant ! Diesbach. — Il fait signe, il crie ! Écoutez ! Horn
918
ne, il crie ! Écoutez ! Hornek. — Alerte ! Je
l’
entends ! Il crie : Alerte ! Diesbach. — Aux armes, les Suisses !
919
s ! Il crie : Alerte ! Diesbach. — Aux armes,
les
Suisses ! L’armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous !
920
Alerte ! Diesbach. — Aux armes, les Suisses !
L’
armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous ! Une voix d
921
Une voix des suisses. — Ce n’est pas nous, c’est
le
Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.) Chœur
922
uisses. — Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui
l’
a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.) Chœur des suisses.
923
us, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (
Le
ciel devient rouge.) Chœur des suisses. (Il font un pas lourd en a
924
sses. (Il font un pas lourd en avant et dressent
d’
un coup leurs hallebardes avec un mugissement bas et bref.) Aux armes
925
ref.) Aux armes ! Chœur des puissances. Nuit
de
colère et de vengeance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre ! G
926
es ! Chœur des puissances. Nuit de colère et
de
vengeance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre ! Guerre ! Éclat
927
e ! Guerre ! Éclate, joie du sang sauvage ! Hardi
les
Suisses ! Sus au Téméraire ! Victoire ! Victoire ! Victoire ! Une
928
ur. (En écho.) Malheur ! Malheur ! Malheur !
L’
astrologue. — Et toi, là-haut, sentinelle de malheur, maintenant, que
929
! L’astrologue. — Et toi, là-haut, sentinelle
de
malheur, maintenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énor
930
de malheur, maintenant, que vois-tu venir ? Ouvre
les
yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des fe
931
tenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois
l’
énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balay
932
venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incendie,
l’
aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Un
933
Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore
de
notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Une autre v
934
e de notre puissance ! (Des feux rouges balayent
la
scène.) Une autre voix. — Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sent
935
ène.) Une autre voix. — Sentinelle, que dis-tu
de
la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. — Le matin
936
.) Une autre voix. — Sentinelle, que dis-tu de
la
nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. — Le matin vie
937
le, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu
de
la nuit ? Nicolas. — Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-ch
938
que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu de
la
nuit ? Nicolas. — Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur
939
Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —
Le
matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). — Le matin
940
tu de la nuit ? Nicolas. — Le matin vient, et
la
nuit aussi. Demi-chœur (de droite). — Le matin vient ! Demi-ch
941
Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur (
de
droite). — Le matin vient ! Demi-chœur (de gauche). — Et la nuit
942
, et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). —
Le
matin vient ! Demi-chœur (de gauche). — Et la nuit aussi ! Réc
943
r (de droite). — Le matin vient ! Demi-chœur (
de
gauche). — Et la nuit aussi ! Récitatif. (Le chœur chante à bouc
944
Le matin vient ! Demi-chœur (de gauche). — Et
la
nuit aussi ! Récitatif. (Le chœur chante à bouche fermée. Seuls l
945
de gauche). — Et la nuit aussi ! Récitatif. (
Le
chœur chante à bouche fermée. Seuls les mots en italique sont articul
946
citatif. (Le chœur chante à bouche fermée. Seuls
les
mots en italique sont articulés.) Nicolas, Nicolas, Nicolas ! ô… sen
947
s ! ô… sentinelle, guetteur aux yeux fermés ! Dès
le
matin clair et serein, au cœur secret de la lumière d’un beau jour, t
948
és ! Dès le matin clair et serein, au cœur secret
de
la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nui
949
! Dès le matin clair et serein, au cœur secret de
la
lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit s
950
tin clair et serein, au cœur secret de la lumière
d’
un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante es
951
, au cœur secret de la lumière d’un beau jour, tu
le
savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! o
952
un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais !
La
nuit sanglante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’apportera l’aurore m
953
lante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’apportera
l’
aurore maléfique ? Ah ! hélas ! ah ! hélas ! ah ! hélas ! ô… tentatio
954
as ! ô… tentation complice des courages ! Non pas
le
sang ni la défaite, ce n’est pas là ce que tu crains pour ta patrie,
955
tation complice des courages ! Non pas le sang ni
la
défaite, ce n’est pas là ce que tu crains pour ta patrie, mais la vic
956
’est pas là ce que tu crains pour ta patrie, mais
la
victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orag
957
crains pour ta patrie, mais la victoire, porteuse
de
discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne
958
ire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans
la
nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous
959
teuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée
d’
orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! (Brusq
960
ans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas
d’
implorer Dieu pour nous ! (Brusque fanfare, finissant sur quelques not
961
es perçantes et hautes.) Interlude. (Comme entre
les
Actes I et II. Reprise du Choral ii.) 4. Librement inspiré d’une C
962
I. Reprise du Choral ii.) 4. Librement inspiré
d’
une Chanson d’aube du troubadour Folquet de Marseille.
963
Choral ii.) 4. Librement inspiré d’une Chanson
d’
aube du troubadour Folquet de Marseille.
964
ACTE III. Scène i. (
Le
chœur s’est massé à gauche et à droite du plan 1. Au centre du plan 2
965
hommes travaillent à installer des grands sièges
de
bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on disti
966
ravaillent à installer des grands sièges de bois.
Le
Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nico
967
installer des grands sièges de bois. Le Landamman
les
observe. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nicolas, immobile
968
e bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans
la
pénombre, on distingue Nicolas, immobile devant sa cellule.) Le con
969
distingue Nicolas, immobile devant sa cellule.)
Le
contremaître. — Hardi, compagnons ! Cognez dur ! Tapez là-dessus com
970
Cognez dur ! Tapez là-dessus comme sur des têtes
de
Bourguignons ! (Coups de masse.) Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.)
971
ssus comme sur des têtes de Bourguignons ! (Coups
de
masse.) Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous de Saint-Ja
972
de Bourguignons ! (Coups de masse.) Souvenez-vous
de
Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous de Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez
973
Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous
de
Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez-vous de Grandson ! (Coups.) Souvene
974
ez-vous de Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez-vous
de
Grandson ! (Coups.) Souvenez-vous de Morat ! (Coups.) Souvenez-vous d
975
ouvenez-vous de Grandson ! (Coups.) Souvenez-vous
de
Morat ! (Coups.) Souvenez-vous de Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous de t
976
) Souvenez-vous de Morat ! (Coups.) Souvenez-vous
de
Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous de tout ce que vous voudrez ! (Grêle d
977
) Souvenez-vous de Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous
de
tout ce que vous voudrez ! (Grêle de coups.) Ça y est ? — Monsieur le
978
ouvenez-vous de tout ce que vous voudrez ! (Grêle
de
coups.) Ça y est ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt ! Le Lan
979
est ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt !
Le
Landamman. — C’est bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont
980
, tout est prêt ! Le Landamman. — C’est bien.
Les
sièges sont solides. Si les députés ont la tête aussi bien plantée qu
981
amman. — C’est bien. Les sièges sont solides. Si
les
députés ont la tête aussi bien plantée que le derrière, on peut compt
982
bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont
la
tête aussi bien plantée que le derrière, on peut compter que les déba
983
Si les députés ont la tête aussi bien plantée que
le
derrière, on peut compter que les débats auront de la tenue. Voici le
984
bien plantée que le derrière, on peut compter que
les
débats auront de la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Ber
985
e derrière, on peut compter que les débats auront
de
la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaq
986
errière, on peut compter que les débats auront de
la
tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque
987
compter que les débats auront de la tenue. Voici
les
sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d
988
: Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque nom est ponctué
d’
un coup sur le siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri, Schwyz, Unt
989
ne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d’un coup sur
le
siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris
990
t ponctué d’un coup sur le siège.) …Et voici pour
les
campagnes : Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris, Zoug ! (Même jeu.) Le
991
Schwyz, Unterwald, Glaris, Zoug ! (Même jeu.)
Le
contremaître. — Ces deux-là (il tape dessus), nous les avons placés
992
ntremaître. — Ces deux-là (il tape dessus), nous
les
avons placés à part, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ? L
993
t, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ?
Le
Landamman. — J’y vois assis deux, spectres à la face effrayante : la
994
Le Landamman. — J’y vois assis deux, spectres à
la
face effrayante : la Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de c
995
vois assis deux, spectres à la face effrayante :
la
Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que
996
x, spectres à la face effrayante : la Discorde et
la
Guerre civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que la Diète aujou
997
e civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que
la
Diète aujourd’hui s’assemble. Siège de Soleure — siège de Fribourg !
998
ges-là que la Diète aujourd’hui s’assemble. Siège
de
Soleure — siège de Fribourg ! Plût au ciel que jamais ils n’aient été
999
aujourd’hui s’assemble. Siège de Soleure — siège
de
Fribourg ! Plût au ciel que jamais ils n’aient été dressés ! Ou bien
1000
ent été dressés ! Ou bien qu’ils soient déjà dans
la
ligne des autres… Un ouvrier. — Expliquez-vous, Monsieur le Landa
1001
ier. — Expliquez-vous, Monsieur le Landamman.
Le
Landamman. — Nous avons huit cantons confédérés. Les villes disposen
1002
Landamman. — Nous avons huit cantons confédérés.
Les
villes disposent de trois voix : Zurich, Berne, Lucerne. Mais avec le
1003
ons huit cantons confédérés. Les villes disposent
de
trois voix : Zurich, Berne, Lucerne. Mais avec leur richesse et leur
1004
avec leur richesse et leur astuce, cela vaut bien
les
cinq voix des campagnes. Maintenant si nous acceptons dans l’Alliance
1005
des campagnes. Maintenant si nous acceptons dans
l’
Alliance deux villes nouvelles — ces deux-là, cela fera cinq contre ci
1006
petits, comprenez-vous ? Et nous verrons bientôt
la
fin de notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bou
1007
, comprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin
de
notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne
1008
Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par
le
triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les rend fous, tou
1009
otre paix par le triomphe du parti des conquêtes.
L’
or de Bourgogne les rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, c
1010
paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or
de
Bourgogne les rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, croyez
1011
riomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne
les
rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera
1012
x des villes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera
la
fin de notre libre Confédération. Un ouvrier. — La fin de notre C
1013
illes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin
de
notre libre Confédération. Un ouvrier. — La fin de notre Confédér
1014
n de notre libre Confédération. Un ouvrier. —
La
fin de notre Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi
1015
tre libre Confédération. Un ouvrier. — La fin
de
notre Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Fout
1016
ause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Foutons-
les
par terre ! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman (le retenan
1017
? Alors quoi ? Foutons-les par terre ! (Il frappe
les
deux sièges.) Le Landamman (le retenant). — Ce n’est pas ton mar
1018
-les par terre ! (Il frappe les deux sièges.)
Le
Landamman (le retenant). — Ce n’est pas ton marteau, mon ami, qui pe
1019
! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman (
le
retenant). — Ce n’est pas ton marteau, mon ami, qui peut arrêter le
1020
n’est pas ton marteau, mon ami, qui peut arrêter
le
Destin ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard
1021
on marteau, mon ami, qui peut arrêter le Destin !
Les
délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’atten
1022
ui peut arrêter le Destin ! Les délégués sont là,
la
Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que les ambass
1023
s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que
les
ambassadeurs de l’étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils
1024
trop tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs
de
l’étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les
1025
p tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs de
l’
étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les mar
1026
que les ambassadeurs de l’étranger pour inaugurer
les
débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les marteaux levés. Fanfare dans l
1027
inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent,
les
marteaux levés. Fanfare dans la coulisse.) Les voici ! Scène ii.
1028
(Ils s’arrêtent, les marteaux levés. Fanfare dans
la
coulisse.) Les voici ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats d
1029
t, les marteaux levés. Fanfare dans la coulisse.)
Les
voici ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le
1030
coulisse.) Les voici ! Scène ii. (Musique
de
cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du
1031
ci ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats
de
la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les
1032
! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de
la
foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les am
1033
ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule —
le
chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs
1034
ue de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par
la
gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d
1035
. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et
la
droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d’Autriche, pu
1036
œur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent
les
ambassadeurs de France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite
1037
e et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs
de
France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les
1038
e du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et
d’
Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs
1039
es ambassadeurs de France et d’Autriche, puis par
la
gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Sa
1040
rs de France et d’Autriche, puis par la gauche et
la
droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun
1041
riche, puis par la gauche et la droite du plan 2,
les
ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et
1042
a gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs
de
Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les t
1043
a droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et
de
la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quat
1044
roite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de
la
Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quatre
1045
assadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi
de
seigneurs et de valets. Les têtes des quatre cortèges finissent par s
1046
ise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et
de
valets. Les têtes des quatre cortèges finissent par se rencontrer au
1047
a Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets.
Les
têtes des quatre cortèges finissent par se rencontrer au centre du pl
1048
ontrer au centre du plan 1, au-dessous des sièges
de
la Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui
1049
rer au centre du plan 1, au-dessous des sièges de
la
Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui con
1050
tre du plan 1, au-dessous des sièges de la Diète.
Les
ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui conduisent au
1051
des sièges de la Diète. Les ambassadeurs saluent
le
Landamman, sur les marches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur
1052
Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur
les
marches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur de France (présent
1053
man, sur les marches qui conduisent au plan 2.)
L’
ambassadeur de France (présentant ses collègues). — L’ambassadeur de
1054
arches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur
de
France (présentant ses collègues). — L’ambassadeur de la cour de Sav
1055
assadeur de France (présentant ses collègues). —
L’
ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute gra
1056
ance (présentant ses collègues). — L’ambassadeur
de
la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismon
1057
e (présentant ses collègues). — L’ambassadeur de
la
cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond,
1058
ntant ses collègues). — L’ambassadeur de la cour
de
Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc
1059
lègues). — L’ambassadeur de la cour de Savoie. —
L’
ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche.
1060
ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur
de
sa très haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeu
1061
eur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc
d’
Autriche. — L’ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et
1062
haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche. —
L’
ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et moi je vous s
1063
r Sigismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeur
de
la sérénissime République de Venise. — Et moi je vous salue, Monsieur
1064
igismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeur de
la
sérénissime République de Venise. — Et moi je vous salue, Monsieur le
1065
du Roi mon maître, Louis l’Onzième. (Saluts.)
Le
Landamman. — Que la paix des montagnes, et non point la discorde des
1066
ouis l’Onzième. (Saluts.) Le Landamman. — Que
la
paix des montagnes, et non point la discorde des hommes, vous accueil
1067
amman. — Que la paix des montagnes, et non point
la
discorde des hommes, vous accueille aujourd’hui, chers seigneurs, dan
1068
llez dire à nos députés que tout est disposé pour
la
séance solennelle. (Il sort avec les Suisses.) Scène iii. L’
1069
disposé pour la séance solennelle. (Il sort avec
les
Suisses.) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. — L’accueil es
1070
. (Il sort avec les Suisses.) Scène iii.
L’
ambassadeur de Venise. — L’accueil est simple et fruste, mais il est
1071
ec les Suisses.) Scène iii. L’ambassadeur
de
Venise. — L’accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi !
1072
.) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. —
L’
accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeu
1073
est simple et fruste, mais il est fier aussi !
L’
ambassadeur de Savoie. — Comme il convient aux premiers soldats de l’
1074
fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeur
de
Savoie. — Comme il convient aux premiers soldats de l’Europe ! L’
1075
Savoie. — Comme il convient aux premiers soldats
de
l’Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. — Le Téméraire se moquait d’
1076
oie. — Comme il convient aux premiers soldats de
l’
Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. — Le Téméraire se moquait d’eux
1077
il convient aux premiers soldats de l’Europe !
L’
ambassadeur d’Autriche. — Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreu
1078
x premiers soldats de l’Europe ! L’ambassadeur
d’
Autriche. — Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreuse nation », d
1079
ats de l’Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. —
Le
Téméraire se moquait d’eux. La « pierreuse nation », disait-il. Ah ou
1080
mbassadeur d’Autriche. — Le Téméraire se moquait
d’
eux. La « pierreuse nation », disait-il. Ah oui ! Pierreuse comme une
1081
eur d’Autriche. — Le Téméraire se moquait d’eux.
La
« pierreuse nation », disait-il. Ah oui ! Pierreuse comme une avalanc
1082
it-il. Ah oui ! Pierreuse comme une avalanche, il
l’
a bien vu ! L’ambassadeur de France. — Lorsqu’il partait en guerre
1083
ierreuse comme une avalanche, il l’a bien vu !
L’
ambassadeur de France. — Lorsqu’il partait en guerre, provoqué par ce
1084
une avalanche, il l’a bien vu ! L’ambassadeur
de
France. — Lorsqu’il partait en guerre, provoqué par ces paysans, Cha
1085
qué par ces paysans, Charles faisait crier devant
l’
armée : « Le lion ne se couchera plus qu’il n’ait dévoré sa proie ! »
1086
paysans, Charles faisait crier devant l’armée : «
Le
lion ne se couchera plus qu’il n’ait dévoré sa proie ! » Eh bien ! ap
1087
on, il ne lui restait plus qu’à dévorer ses mains
de
rage ! Après Morat, son fou prophétisait : « Prince couvert d’écarlat
1088
ès Morat, son fou prophétisait : « Prince couvert
d’
écarlate et de cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nan
1089
fou prophétisait : « Prince couvert d’écarlate et
de
cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophét
1090
t : « Prince couvert d’écarlate et de cramoisi, à
la
fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophétie s’est accomp
1091
à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy,
la
prophétie s’est accomplie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans l
1092
Nancy, la prophétie s’est accomplie : on a trouvé
le
cadavre du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les Suisses p
1093
complie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans
la
glace des marais ! Je tiens les Suisses pour invincibles. L’ambass
1094
e du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens
les
Suisses pour invincibles. L’ambassadeur de Venise. — Et moi je di
1095
arais ! Je tiens les Suisses pour invincibles.
L’
ambassadeur de Venise. — Et moi je dis : toute cuirasse a son défaut.
1096
ns les Suisses pour invincibles. L’ambassadeur
de
Venise. — Et moi je dis : toute cuirasse a son défaut. Depuis Grands
1097
cuirasse a son défaut. Depuis Grandson ils savent
le
prix de l’or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autr
1098
a son défaut. Depuis Grandson ils savent le prix
de
l’or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. —
1099
son défaut. Depuis Grandson ils savent le prix de
l’
or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. — Dé
1100
prix de l’or et leur cupidité s’est éveillée.
L’
ambassadeur d’Autriche. — Déjà les dissensions éclatent dans leurs ra
1101
et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur
d’
Autriche. — Déjà les dissensions éclatent dans leurs rangs à cause de
1102
st éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. — Déjà
les
dissensions éclatent dans leurs rangs à cause des trésors conquis. Le
1103
ent dans leurs rangs à cause des trésors conquis.
Les
campagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les v
1104
cause des trésors conquis. Les campagnes accusent
les
villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les camp
1105
résors conquis. Les campagnes accusent les villes
de
se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de v
1106
. Les campagnes accusent les villes de se tailler
la
part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des sold
1107
mpagnes accusent les villes de se tailler la part
de
l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’
1108
gnes accusent les villes de se tailler la part de
l’
ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étr
1109
sent les villes de se tailler la part de l’ours !
Les
villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étranger. Par
1110
e tailler la part de l’ours ! Les villes accusent
les
campagnes de vendre des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et l
1111
art de l’ours ! Les villes accusent les campagnes
de
vendre des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À
1112
es accusent les campagnes de vendre des soldats à
l’
étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situa
1113
agnes de vendre des soldats à l’étranger. Partout
l’
intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassad
1114
e des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et
l’
anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie.
1115
tranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À nous
d’
utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. — Connaissez-vous
1116
rtout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser
la
situation ! L’ambassadeur de Savoie. — Connaissez-vous leur derni
1117
t l’anarchie. À nous d’utiliser la situation !
L’
ambassadeur de Savoie. — Connaissez-vous leur dernière folie ? C’étai
1118
À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur
de
Savoie. — Connaissez-vous leur dernière folie ? C’était pendant le C
1119
aissez-vous leur dernière folie ? C’était pendant
le
Carnaval de cette année. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivre
1120
leur dernière folie ? C’était pendant le Carnaval
de
cette année. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivres de bière m
1121
lie ? C’était pendant le Carnaval de cette année.
Les
jeunes gens des cantons forestiers, ivres de bière mais surtout d’ave
1122
ée. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivres
de
bière mais surtout d’aventures, se forment en cortège burlesque et vo
1123
s cantons forestiers, ivres de bière mais surtout
d’
aventures, se forment en cortège burlesque et vociférant. Ils se bapti
1124
rlesque et vociférant. Ils se baptisent eux-mêmes
les
compagnons de la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient :
1125
férant. Ils se baptisent eux-mêmes les compagnons
de
la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient : « Allez à Ber
1126
ant. Ils se baptisent eux-mêmes les compagnons de
la
Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient : « Allez à Berne
1127
-mêmes les compagnons de la Follevie. Des meneurs
les
excitent et leurs crient : « Allez à Berne et à Genève réclamer le tr
1128
urs crient : « Allez à Berne et à Genève réclamer
le
trésor de Bourgogne ! » Alors ils sont partis dans une sarabande tumu
1129
: « Allez à Berne et à Genève réclamer le trésor
de
Bourgogne ! » Alors ils sont partis dans une sarabande tumultueuse, v
1130
sont partis dans une sarabande tumultueuse, vêtus
de
leurs costumes de Carnaval, armés de piques, chantant des chants de g
1131
ne sarabande tumultueuse, vêtus de leurs costumes
de
Carnaval, armés de piques, chantant des chants de guerre, et les vill
1132
ueuse, vêtus de leurs costumes de Carnaval, armés
de
piques, chantant des chants de guerre, et les villes ont été forcées
1133
de Carnaval, armés de piques, chantant des chants
de
guerre, et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’ar
1134
rmés de piques, chantant des chants de guerre, et
les
villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’argent pour évite
1135
s chants de guerre, et les villes ont été forcées
de
payer un tribut d’or et d’argent pour éviter d’affreux saccages ! On
1136
et les villes ont été forcées de payer un tribut
d’
or et d’argent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que la bande en
1137
villes ont été forcées de payer un tribut d’or et
d’
argent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que la bande en folie a
1138
s de payer un tribut d’or et d’argent pour éviter
d’
affreux saccages ! On dit que la bande en folie a juré d’être de retou
1139
rgent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que
la
bande en folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de la Diète.
1140
ux saccages ! On dit que la bande en folie a juré
d’
être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des
1141
ages ! On dit que la bande en folie a juré d’être
de
retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarre
1142
ue la bande en folie a juré d’être de retour pour
l’
ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassa
1143
en folie a juré d’être de retour pour l’ouverture
de
la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur de Fran
1144
folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de
la
Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur de France.
1145
e la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres.
L’
ambassadeur de France. — Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs
1146
faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur
de
France. — Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs nos agents re
1147
agents recruteurs ! Scène iv. Voix dans
le
chœur. — Les voilà ! Les voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant
1148
teurs ! Scène iv. Voix dans le chœur. —
Les
voilà ! Les voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans la couli
1149
Scène iv. Voix dans le chœur. — Les voilà !
Les
voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans la coulisse, puis un
1150
voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans
la
coulisse, puis une bande armée et costumée fait irruption sur le plan
1151
et costumée fait irruption sur le plan 2. Pendant
le
chant, entre strophes et refrain, les Compagnons exécutent une danse
1152
n 2. Pendant le chant, entre strophes et refrain,
les
Compagnons exécutent une danse parmi les groupes du plan 1 et autour
1153
refrain, les Compagnons exécutent une danse parmi
les
groupes du plan 1 et autour des sièges du plan 2.) Chœur des compag
1154
ur des compagnons de la follevie. 1. Compagnons
de
la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de l
1155
des compagnons de la follevie. 1. Compagnons de
la
Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la t
1156
follevie. 1. Compagnons de la Follevie Dansons
la
guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après le
1157
mpagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons
la
vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Danso
1158
ollevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s
les
filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur
1159
sons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles
de
la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol
1160
s la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de
la
terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, d
1161
vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après
les
militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage
1162
s de la terre Cour’t après les militaires Dansons
la
vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’
1163
’t après les militaires Dansons la vie. Dur est
le
sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Ca
1164
itaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est
le
sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Com
1165
vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage !
L’
or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folle
1166
ur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et
le
sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À
1167
sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang,
l’
or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la
1168
r est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et
le
sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À
1169
sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons
de
la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui r
1170
g, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de
la
Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui roug
1171
arnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous
la
terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes
1172
mpagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous
la
joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboient D
1173
Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par
les
plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboient Dansons la guerr
1174
nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par
les
villes qui flamboient Dansons la guerre ! (Refrain.) Chœur des am
1175
rougeoient Par les villes qui flamboient Dansons
la
guerre ! (Refrain.) Chœur des ambassadeurs. Et notre bras vous s
1176
ambassadeurs. Et notre bras vous soutiendra !
La
suite de France. — Service de France ! Une partie des compagnons.
1177
urs. Et notre bras vous soutiendra ! La suite
de
France. — Service de France ! Une partie des compagnons. — Hourr
1178
us soutiendra ! La suite de France. — Service
de
France ! Une partie des compagnons. — Hourrah ! de l’or ! La s
1179
ance ! Une partie des compagnons. — Hourrah !
de
l’or ! La suite d’Autriche. — Des aventures ! Une autre partie
1180
e ! Une partie des compagnons. — Hourrah ! de
l’
or ! La suite d’Autriche. — Des aventures ! Une autre partie de
1181
partie des compagnons. — Hourrah ! de l’or !
La
suite d’Autriche. — Des aventures ! Une autre partie des compagno
1182
es compagnons. — Hourrah ! de l’or ! La suite
d’
Autriche. — Des aventures ! Une autre partie des compagnons. — Ho
1183
Une autre partie des compagnons. — Hourrah !
la
gloire ! La suite de Savoie. — Notre vengeance ! 3e partie des
1184
artie des compagnons. — Hourrah ! la gloire !
La
suite de Savoie. — Notre vengeance ! 3e partie des compagnons. —
1185
compagnons. — Hourrah ! la gloire ! La suite
de
Savoie. — Notre vengeance ! 3e partie des compagnons. — À mort !
1186
geance ! 3e partie des compagnons. — À mort !
la
guerre ! La suite de Venise. — Villes et filles ! 4e partie de
1187
partie des compagnons. — À mort ! la guerre !
La
suite de Venise. — Villes et filles ! 4e partie des compagnons. —
1188
s compagnons. — À mort ! la guerre ! La suite
de
Venise. — Villes et filles ! 4e partie des compagnons. — Hourrah
1189
illes ! 4e partie des compagnons. — Hourrah !
l’
Amour ! (Pendant ces répliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’o
1190
. — Hourrah ! l’Amour ! (Pendant ces répliques,
les
ambassadeurs tendent des sacs d’or ; les compagnons se précipitent ve
1191
ces répliques, les ambassadeurs tendent des sacs
d’
or ; les compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’étrangers
1192
pliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’or ;
les
compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’étrangers, et dan
1193
es sacs d’or ; les compagnons se précipitent vers
les
quatre groupes d’étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les
1194
compagnons se précipitent vers les quatre groupes
d’
étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et l
1195
s les quatre groupes d’étrangers, et dansent avec
les
sacs. Après quoi, les ambassadeurs et les compagnons boivent et chant
1196
’étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi,
les
ambassadeurs et les compagnons boivent et chantent ensemble.) Scèn
1197
nt avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et
les
compagnons boivent et chantent ensemble.) Scène v. (Fanfare. De
1198
Scène v. (Fanfare. Des soldats entrent par
la
gauche et chassent les compagnons qui se groupent sur les marches, au
1199
re. Des soldats entrent par la gauche et chassent
les
compagnons qui se groupent sur les marches, au-dessous des sièges.)
1200
he et chassent les compagnons qui se groupent sur
les
marches, au-dessous des sièges.) Les soldats. — Place aux députés
1201
oupent sur les marches, au-dessous des sièges.)
Les
soldats. — Place aux députés ! La Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Sile
1202
es sièges.) Les soldats. — Place aux députés !
La
Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Silence ! (Entrent les députés, en cor
1203
Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Silence ! (Entrent
les
députés, en cortège. Ils vont prendre place sur les sièges. Derrière
1204
s députés, en cortège. Ils vont prendre place sur
les
sièges. Derrière chacun d’eux, un soldat debout, portant la bannière
1205
ont prendre place sur les sièges. Derrière chacun
d’
eux, un soldat debout, portant la bannière du canton représenté.) Le
1206
Derrière chacun d’eux, un soldat debout, portant
la
bannière du canton représenté.) Le président. — Députés des campag
1207
out, portant la bannière du canton représenté.)
Le
président. — Députés des campagnes et des villes, représentants des
1208
Quinze assemblées n’ont pas suffi pour concilier
les
deux partis. C’est aujourd’hui notre suprême chance. De ce débat — so
1209
x partis. C’est aujourd’hui notre suprême chance.
De
ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou la guerre ! Que cha
1210
chance. De ce débat — songez-y tous ! — sortiront
la
paix ou la guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacr
1211
ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou
la
guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacrifices qu’i
1212
guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant
les
sacrifices qu’il pourra consentir pour le salut de la patrie commune
1213
tenant les sacrifices qu’il pourra consentir pour
le
salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes.
1214
s sacrifices qu’il pourra consentir pour le salut
de
la patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann
1215
acrifices qu’il pourra consentir pour le salut de
la
patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann (li
1216
ra consentir pour le salut de la patrie commune !
La
parole est au délégué des villes. Waldmann (lisant son discours).
1217
Waldmann (lisant son discours). — Considérant
la
malice des temps, mais aussi la valeur de nos armes (se tournant vers
1218
). — Considérant la malice des temps, mais aussi
la
valeur de nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le
1219
idérant la malice des temps, mais aussi la valeur
de
nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! —
1220
is aussi la valeur de nos armes (se tournant vers
les
ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — considérant que trop longtemps n
1221
es (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se
le
dise ! — considérant que trop longtemps nos communes et nos cantons o
1222
suivi leurs intérêts particuliers au détriment de
la
puissance de l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travai
1223
ntérêts particuliers au détriment de la puissance
de
l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la di
1224
rêts particuliers au détriment de la puissance de
l’
État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la disci
1225
ent de la puissance de l’État ; — considérant que
l’
Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont
1226
issance de l’État ; — considérant que l’Ordre est
le
père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est
1227
sidérant que l’Ordre est le père du travail, dont
la
discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les co
1228
re est le père du travail, dont la discipline est
la
mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. — Hou !
1229
travail, dont la discipline est la mère, et dont
la
fille est la prospérité… Les compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! W
1230
t la discipline est la mère, et dont la fille est
la
prospérité… Les compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! Waldmann. — …
1231
t la mère, et dont la fille est la prospérité…
Les
compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! Waldmann. — … considérant que no
1232
e nos victoires mémorables ont été remportées par
l’
union, et que le temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous,
1233
mémorables ont été remportées par l’union, et que
le
temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure
1234
s ont été remportées par l’union, et que le temps
de
la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure et je vou
1235
nt été remportées par l’union, et que le temps de
la
grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure et je vous d
1236
taire nos petits égoïsmes, bannissons tout esprit
de
clocher, jetons ici la base inébranlable d’un État fort et unifié, ca
1237
es, bannissons tout esprit de clocher, jetons ici
la
base inébranlable d’un État fort et unifié, capable d’affronter les t
1238
sprit de clocher, jetons ici la base inébranlable
d’
un État fort et unifié, capable d’affronter les temps nouveaux ! Nous
1239
se inébranlable d’un État fort et unifié, capable
d’
affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes accept
1240
ble d’un État fort et unifié, capable d’affronter
les
temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes acceptent et reçoiv
1241
affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que
les
campagnes acceptent et reçoivent en notre alliance fédérale les bonne
1242
acceptent et reçoivent en notre alliance fédérale
les
bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-elles pas vaillamment
1243
vent en notre alliance fédérale les bonnes villes
de
Fribourg et de Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à nos c
1244
lliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et
de
Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à nos côtés, pendant l
1245
es pas vaillamment combattu, à nos côtés, pendant
les
guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dis
1246
amment combattu, à nos côtés, pendant les guerres
de
Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dissous et ann
1247
dition, nous acceptons que soit dissous et annulé
le
Pacte qui lie nos trois villes. Que toute alliance particulière soit
1248
oute alliance particulière soit interdite, et que
les
Suisses ne se battent plus jamais que sous notre commun drapeau ! J’a
1249
mais que sous notre commun drapeau ! J’ai dit.
Le
président. — La parole est au représentant des campagnes. Altingh
1250
re commun drapeau ! J’ai dit. Le président. —
La
parole est au représentant des campagnes. Altinghausen. — Nos pèr
1251
oulez aujourd’hui être forts. Nos pères prenaient
les
armes pour défendre leur droit : Vous parlez aujourd’hui de conquêtes
1252
our défendre leur droit : Vous parlez aujourd’hui
de
conquêtes. Quand vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour la guer
1253
uand vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour
la
guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordre ! c’est pour a
1254
la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner
l’
ordre ! c’est pour augmenter vos richesses. Car pour vos guerres, nous
1255
ous donnerons du sang, et c’est vous qui garderez
l’
or ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bour
1256
u sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont
les
villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et mainte
1257
! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans
l’
aventure de Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’
1258
les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure
de
Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’entrer au s
1259
gne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire
d’
entrer au service étranger, car vous voulez nos hommes pour votre guer
1260
communales et cantonales. Nous n’avons pas besoin
d’
un État fort, nous n’avons pas besoin de vos grands diplomates. Leur p
1261
as besoin d’un État fort, nous n’avons pas besoin
de
vos grands diplomates. Leur politique nous coûte trop cher, c’est tou
1262
que nous coûte trop cher, c’est toujours nous qui
la
payons. Commencez par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner sur no
1263
nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter
l’
entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’ir
1264
êts locaux. Alors nous pourrons accepter l’entrée
de
deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’irons pas p
1265
en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt
la
guerre que la honte ! J’ai dit. Le président. — Ainsi, d’une part
1266
os ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que
la
honte ! J’ai dit. Le président. — Ainsi, d’une part les villes re
1267
nt ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit.
Le
président. — Ainsi, d’une part les villes renonceront à leur Ligue s
1268
! J’ai dit. Le président. — Ainsi, d’une part
les
villes renonceront à leur Ligue si d’abord les campagnes reçoivent Fr
1269
rt les villes renonceront à leur Ligue si d’abord
les
campagnes reçoivent Fribourg et Soleure, et d’autre part les campagne
1270
es reçoivent Fribourg et Soleure, et d’autre part
les
campagnes recevront Fribourg et Soleure si les villes, d’abord, renon
1271
rt les campagnes recevront Fribourg et Soleure si
les
villes, d’abord, renoncent à leur Ligue. Messieurs, je vous le demand
1272
abord, renoncent à leur Ligue. Messieurs, je vous
le
demande, allez-vous faire la guerre pour une question de procédure ?
1273
. Messieurs, je vous le demande, allez-vous faire
la
guerre pour une question de procédure ? Waldmann. — Prenez garde
1274
nde, allez-vous faire la guerre pour une question
de
procédure ? Waldmann. — Prenez garde ! Il s’agit de grands princi
1275
cédure ? Waldmann. — Prenez garde ! Il s’agit
de
grands principes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et l’espri
1276
grands principes ! Ce qui est en cause ici, c’est
la
forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’allianc
1277
ipes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et
l’
esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les
1278
qui est en cause ici, c’est la forme et l’esprit
de
notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes
1279
’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver
l’
alliance contre les égoïsmes des cantons. Que chacun sacrifie à tous !
1280
tat. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre
les
égoïsmes des cantons. Que chacun sacrifie à tous ! Altinghausen. —
1281
rer nos libertés particulières ! Chacun pour soi,
l’
État pour tous ! Waldmann. — Derrière cette belle devise, la trahi
1282
us ! Waldmann. — Derrière cette belle devise,
la
trahison se cache ! Vous vendez vos soldats au pape ! Les compagno
1283
n se cache ! Vous vendez vos soldats au pape !
Les
compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! À bas les tyrans ! Altinghausen.
1284
e ! Les compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! À bas
les
tyrans ! Altinghausen. — Et vous ! Vous proclamez de beaux princi
1285
ns ! Altinghausen. — Et vous ! Vous proclamez
de
beaux principes, mais vous gardez le butin de Bourgogne. Les compa
1286
us proclamez de beaux principes, mais vous gardez
le
butin de Bourgogne. Les compagnons. — Nous vou-lons l’ar-gent ! N
1287
mez de beaux principes, mais vous gardez le butin
de
Bourgogne. Les compagnons. — Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-l
1288
cipes, mais vous gardez le butin de Bourgogne.
Les
compagnons. — Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent !
1289
de Bourgogne. Les compagnons. — Nous vou-lons
l’
ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. — Une dernière f
1290
gnons. — Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons
l’
ar-gent ! Le président. — Une dernière fois, je vous adjure… salut
1291
vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent !
Le
président. — Une dernière fois, je vous adjure… salut de notre Confé
1292
dent. — Une dernière fois, je vous adjure… salut
de
notre Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris de
1293
notre Confédération ! (Sa voix est couverte par
les
cris.) Cris des compagnons. — Assez de par-lottes ! À bas les viei
1294
te par les cris.) Cris des compagnons. — Assez
de
par-lottes ! À bas les vieil-lards ! Nous vou-lons un chef ! Waldm
1295
is des compagnons. — Assez de par-lottes ! À bas
les
vieil-lards ! Nous vou-lons un chef ! Waldmann. — Soldats, rétabl
1296
ns un chef ! Waldmann. — Soldats, rétablissez
l’
ordre, ceux d’ici n’en sont plus capables ! Altinghausen. — C’est
1297
t une provocation ! Waldmann. — Nous tirerons
les
conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !) Le pr
1298
s tirerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À
la
guerre ! À la guerre !) Le président. — La séance est suspendue !
1299
conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À
la
guerre !) Le président. — La séance est suspendue ! Gardes ! avanc
1300
(Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !)
Le
président. — La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (Les gard
1301
: À la guerre ! À la guerre !) Le président. —
La
séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (Les gardes essaient de re
1302
— La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (
Les
gardes essaient de repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers
1303
pendue ! Gardes ! avancez ! (Les gardes essaient
de
repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les
1304
es ! avancez ! (Les gardes essaient de repousser
les
compagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les chassent, puis
1305
repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers
les
députés et les chassent, puis renversent et brisent les sièges. Chant
1306
ompagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et
les
chassent, puis renversent et brisent les sièges. Chant des Compagnons
1307
putés et les chassent, puis renversent et brisent
les
sièges. Chant des Compagnons, tandis que les ambassadeurs reculent à
1308
sent les sièges. Chant des Compagnons, tandis que
les
ambassadeurs reculent à gauche et à droite du plan 1 et que les déput
1309
rs reculent à gauche et à droite du plan 1 et que
les
députés disparaissent.) (Nuit sur le plan 2. Lueur au plan 3. Batteri
1310
.) (Nuit sur le plan 2. Lueur au plan 3. Batterie
de
tambours assourdis.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) I. Oh ! m
1311
, peuple des monts et des vallées, — tremble dans
l’
attente orageuse sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur nou
1312
s, — tremble dans l’attente orageuse sous un ciel
d’
angoisse et de haine ! Malheur sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil
1313
ans l’attente orageuse sous un ciel d’angoisse et
de
haine ! Malheur sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’a
1314
sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée
d’
armes martelées — Ha ! ha ! — Meute folle, meurtrière — ô rumeur irrép
1315
re — ô rumeur irréparable — que dis-tu ? — Demain
la
guerre ! II. Ah ! nuit de deuil, peuple des monts et des vallées, — q
1316
— que dis-tu ? — Demain la guerre ! II. Ah ! nuit
de
deuil, peuple des monts et des vallées, — qui pourra sauver désormais
1317
llées, — qui pourra sauver désormais — renversant
les
destins, ta patrie ? Terreur sur nous ! Pleurez femmes, sanglotez — s
1318
erreur sur nous ! Pleurez femmes, sanglotez — sur
les
foyers désertés — hou ! hou ! — Sourde plainte, les tambours — couvre
1319
s foyers désertés — hou ! hou ! — Sourde plainte,
les
tambours — couvrent ta voix déplorable. — Que dis-tu ? — Demain la gu
1320
vrent ta voix déplorable. — Que dis-tu ? — Demain
la
guerre. (Batterie, rythme de tambours, qui se prolongent durant les
1321
dis-tu ? — Demain la guerre. (Batterie, rythme
de
tambours, qui se prolongent durant les répliques suivantes.) Scène
1322
rie, rythme de tambours, qui se prolongent durant
les
répliques suivantes.) Scène vi. Voix isolées (à droite, à gau
1323
plan 1, au plan 2.) — Qu’ont-ils dit ? — Demain
la
guerre ! — Ô notre alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la
1324
e alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain
la
mort ! — Ô patrie, patrie déchirée ! Adieu ! Adieu ! Pitié pour nous
1325
! Pitié pour nous ! Le chœur (parlé). Veillée
d’
armes ! Qu’entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où nous vien
1326
! Qu’entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.)
D’
où nous viendra le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorot
1327
— Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où nous viendra
le
salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorothée (dans une lueu
1328
auche du plan 2, près des coulisses). — Monsieur
le
curé ! Monsieur Haimo ! Réveillez-vous ! Une voix de femme (dans l
1329
é ! Monsieur Haimo ! Réveillez-vous ! Une voix
de
femme (dans la coulisse). — Qui est là ? Dorothée. — Dorothée, f
1330
imo ! Réveillez-vous ! Une voix de femme (dans
la
coulisse). — Qui est là ? Dorothée. — Dorothée, femme Nicolas. M
1331
rothée, femme Nicolas. Monsieur Haimo ! Réveillez-
le
! Monsieur Haimo ! Appelez-le ! Mes deux fils partent pour la guerre
1332
r Haimo ! Réveillez-le ! Monsieur Haimo ! Appelez-
le
! Mes deux fils partent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain la g
1333
r Haimo ! Appelez-le ! Mes deux fils partent pour
la
guerre ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul p
1334
z-le ! Mes deux fils partent pour la guerre ! Ils
l’
ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver
1335
partent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain
la
guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver ! La voix. — Il
1336
e ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-
le
! Un seul peut nous sauver ! La voix. — Il n’est pas là, Monsieur
1337
re ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver !
La
voix. — Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée
1338
sauver ! La voix. — Il n’est pas là, Monsieur
le
curé, il est sorti. Dorothée (criant). — Ô Dieu ! Mes fils ! Ô se
1339
uit. À droite du plan 2, lumière : on voit Haimo,
le
bâton à la main, qui s’avance vers les marches conduisant au plan 3.)
1340
te du plan 2, lumière : on voit Haimo, le bâton à
la
main, qui s’avance vers les marches conduisant au plan 3.) Choral i
1341
voit Haimo, le bâton à la main, qui s’avance vers
les
marches conduisant au plan 3.) Choral ii. Nicolas ! Nicolas ! Nico
1342
i ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Avant
l’
aurore, avant la rouge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans l
1343
, guetteur aux yeux fermés, Avant l’aurore, avant
la
rouge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois not
1344
rore, avant la rouge aurore, Sauve-nous, suspends
la
colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nou
1345
uge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans
la
nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas
1346
sère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas
d’
implorer Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo atteint le plan 3.)
1347
Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo atteint
le
plan 3.) Haimo. — Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte de la cel
1348
lan 3.) Haimo. — Frère Claus ! Frère Claus ! (
La
porte de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur,
1349
Haimo. — Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte
de
la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas s
1350
imo. — Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte de
la
cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se t
1351
re Claus ! (La porte de la cellule s’ouvre. Dans
la
lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas.
1352
te de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie
de
l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. — La paix soit ave
1353
de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de
l’
intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. — La paix soit avec t
1354
ntérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —
La
paix soit avec toi, Haimo. Je t’attendais. Haimo. — Tu sais tout
1355
ndais. Haimo. — Tu sais tout ? Nicolas. —
La
guerre civile ! Haimo. — Si rien n’est fait avant l’aurore, frère
1356
re civile ! Haimo. — Si rien n’est fait avant
l’
aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de notre Confédérati
1357
aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour
de
notre Confédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin
1358
r sera le dernier jour de notre Confédération. Et
les
clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nico
1359
fédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi
le
tocsin de la guerre civile. Nicolas. — Depuis sept ans je les ave
1360
. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin
de
la guerre civile. Nicolas. — Depuis sept ans je les avertissais.
1361
t les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de
la
guerre civile. Nicolas. — Depuis sept ans je les avertissais. Mai
1362
guerre civile. Nicolas. — Depuis sept ans je
les
avertissais. Mais ils ne m’ont pas écouté. Haimo. — C’est vrai…
1363
Nicolas. — Et cette nuit, ils se préparent à
la
guerre, non pour défendre leur patrie, mais pour remplir leurs bourse
1364
ndre leur patrie, mais pour remplir leurs bourses
d’
or. Haimo. — Tout cela est vrai, frère Claus. Mais songe aux mères
1365
sauver par ton exhortation ! Nicolas. — Quand
les
chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et viol
1366
on exhortation ! Nicolas. — Quand les chevaux
de
guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et violent tendent
1367
— Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand
les
hommes au sang jeune et violent tendent la main vers les armes luisan
1368
quand les hommes au sang jeune et violent tendent
la
main vers les armes luisantes, il est trop tard pour avertir. Vous n’
1369
mes au sang jeune et violent tendent la main vers
les
armes luisantes, il est trop tard pour avertir. Vous n’avez plus beso
1370
t trop tard pour avertir. Vous n’avez plus besoin
de
ma morale ! Haimo. — Toi seul peux nous sauver par un conseil adr
1371
ous sauver par un conseil adroit ! Nicolas. —
L’
avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on fa
1372
par un conseil adroit ! Nicolas. — L’avidité
de
la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on faire entend
1373
r un conseil adroit ! Nicolas. — L’avidité de
la
puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on faire entendre
1374
as. — L’avidité de la puissance et des richesses
les
rend fous. Que peut-on faire entendre à des fous ? Haimo. — Ils n
1375
e à des fous ? Haimo. — Ils n’entendront plus
la
raison, mais ta folie et ton miracle, frère Claus ! C’est la seule vo
1376
mais ta folie et ton miracle, frère Claus ! C’est
la
seule voix qu’ils entendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le
1377
s entendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi
le
saint et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Ni
1378
! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le saint et
le
seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas. — J’
1379
ent fou, toi le saint et le seul, si tu descends,
le
peuple entier te recevra ! Nicolas. — J’ai dit adieu au monde, po
1380
adieu au monde, pour toujours. Haimo. — Mais
le
monde angoissé te rappelle ! Nicolas. — Heureux l’homme qui trouv
1381
nde angoissé te rappelle ! Nicolas. — Heureux
l’
homme qui trouve sa paix dans le désert et la prière ! Haimo. — He
1382
colas. — Heureux l’homme qui trouve sa paix dans
le
désert et la prière ! Haimo. — Heureux l’homme qui préfère à sa p
1383
reux l’homme qui trouve sa paix dans le désert et
la
prière ! Haimo. — Heureux l’homme qui préfère à sa paix le salut
1384
ans le désert et la prière ! Haimo. — Heureux
l’
homme qui préfère à sa paix le salut de tous ceux qui souffrent ! N
1385
Haimo. — Heureux l’homme qui préfère à sa paix
le
salut de tous ceux qui souffrent ! Nicolas. — Mon vœu me lie !
1386
— Heureux l’homme qui préfère à sa paix le salut
de
tous ceux qui souffrent ! Nicolas. — Mon vœu me lie ! Haimo. —
1387
! Haimo. — Quel vœu ? Nicolas. — Mon vœu
de
solitude ! Mon salut ! Haimo. — Ô ! que Dieu même te délie ! (Il
1388
e fermée.) Parmi nous, peuple, parmi nous — parmi
la
foule en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’horreur dés
1389
armi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant
le
jour — aveugle proie de l’horreur désirée — prêtant l’oreille au mart
1390
le en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie
de
l’horreur désirée — prêtant l’oreille au martelant galop du cheval ro
1391
en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de
l’
horreur désirée — prêtant l’oreille au martelant galop du cheval roux
1392
ur — aveugle proie de l’horreur désirée — prêtant
l’
oreille au martelant galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi
1393
êtant l’oreille au martelant galop du cheval roux
de
notre Apocalypse — parmi nous, foule, parmi nous Descends, clémente e
1394
ds, clémente et pacificatrice — ô voix pareille à
la
rosée ! — Viens te poser sur le cœur de violence — apaise-nous, colom
1395
ô voix pareille à la rosée ! — Viens te poser sur
le
cœur de violence — apaise-nous, colombe en ce tumulte — miraculeuse !
1396
areille à la rosée ! — Viens te poser sur le cœur
de
violence — apaise-nous, colombe en ce tumulte — miraculeuse ! Chœu
1397
litaire ! Solitaire ! Dieu te parle par nos voix.
De
ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton peuple, ta
1398
Solitaire ! Dieu te parle par nos voix. De ta vie
le
grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton peuple, ta patrie, Sa
1399
sacrifice ! Haimo ! Haimo ! Haimo. — Qu’a dit
la
voix ? Nicolas. — Dieu lui-même est descendu ! Mon Seigneur s’est
1400
ant quitter aussi ma solitude et redescendre chez
les
hommes… Écoute-moi. C’est comme un effrayant blasphème… C’est comme s
1401
mettent à descendre.) Scène viii. (Pendant
la
descente vers le plan 2.) Choral i. Il descend, Seigneur, il desce
1402
dre.) Scène viii. (Pendant la descente vers
le
plan 2.) Choral i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui, le sain
1403
horal i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui,
le
saint, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Q
1404
saint, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau
de
sang, ta croix, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dan
1405
i nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta
croix
, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’ou
1406
ardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans
la
mêlée N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens d’exil ! Sout
1407
N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens
d’
exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie de tambours repre
1408
eviens d’exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! (
La
batterie de tambours reprend en sourdine et se prolonge durant toute
1409
l ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie
de
tambours reprend en sourdine et se prolonge durant toute la scène.)
1410
s reprend en sourdine et se prolonge durant toute
la
scène.) Nicolas (s’arrêtant). — Haimo, je ne puis plus marcher ! M
1411
aimo. — Au nom du ciel, efforce-toi, mon frère !
Le
temps fuit ! (Nicolas se relève, fait quelques pas. Sur le plan 2, q
1412
s’éclaire peu à peu, on voit paraître des groupes
de
députés, des soldats, les ambassadeurs.) Nicolas. — Haimo, je ne p
1413
oit paraître des groupes de députés, des soldats,
les
ambassadeurs.) Nicolas. — Haimo, je ne puis plus… (Il retombe.)
1414
là-bas ! Ils se sont levés ! Tout s’apprête pour
la
guerre ! Soldats rangés, armes fourbies, regards de haine, sans un mo
1415
guerre ! Soldats rangés, armes fourbies, regards
de
haine, sans un mot ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Soutiens ton serviteur !
1416
s plus avancer. Je vais te dicter un message pour
les
députés. Ensuite tu me laisseras sur le bord du chemin. Et tu courras
1417
age pour les députés. Ensuite tu me laisseras sur
le
bord du chemin. Et tu courras leur crier : Paix ! Paix !… Viens près
1418
de moi. Écris ce que je dis ! (Haimo écrit sous
la
dictée de Nicolas pendant qu’au plan 3 on entend un chœur.) Chœur c
1419
cris ce que je dis ! (Haimo écrit sous la dictée
de
Nicolas pendant qu’au plan 3 on entend un chœur.) Chœur céleste.
1420
chœur.) Chœur céleste. Terre et cieux prêtez
l’
oreille Au mystère de la paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse
1421
ste. Terre et cieux prêtez l’oreille Au mystère
de
la paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas d’espérer ! Qu
1422
. Terre et cieux prêtez l’oreille Au mystère de
la
paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas d’espérer ! Qu’il
1423
paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas
d’
espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie Le Dieu de paix jusqu’au jour
1424
se pas d’espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie
Le
Dieu de paix jusqu’au jour ! Tant qu’il parle, tant qu’il prie Ô dest
1425
’espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie Le Dieu
de
paix jusqu’au jour ! Tant qu’il parle, tant qu’il prie Ô destin ! sus
1426
écrit. Veux-tu signer ? Nicolas. — Ce sont là
de
faibles paroles, si Dieu lui-même ne les signe dans leurs cœurs ! Va,
1427
e sont là de faibles paroles, si Dieu lui-même ne
les
signe dans leurs cœurs ! Va, bon frère, et hâte-toi ! Haimo. — Ad
1428
(Il fait deux pas.) Nicolas. — Haimo ! (Il ôte
la
corde qui tient sa robe.) Voici ma signature ! (Il fait un nœud.) App
1429
fait un nœud.) Apporte-leur ce nœud, afin qu’ils
le
dénouent ! Haimo (prenant la corde). — Un faible enfant pourrait
1430
nœud, afin qu’ils le dénouent ! Haimo (prenant
la
corde). — Un faible enfant pourrait le dénouer ! Nicolas (avec pe
1431
(prenant la corde). — Un faible enfant pourrait
le
dénouer ! Nicolas (avec peine). — L’homme le plus fort ne pourrai
1432
pourrait le dénouer ! Nicolas (avec peine). —
L’
homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’
1433
le dénouer ! Nicolas (avec peine). — L’homme
le
plus fort ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’épée pou
1434
c peine). — L’homme le plus fort ne pourrait pas
le
dénouer… et il faudrait alors l’épée pour le trancher… si chacun tire
1435
ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors
l’
épée pour le trancher… si chacun tire par un bout… de son côté… (Haim
1436
pas le dénouer… et il faudrait alors l’épée pour
le
trancher… si chacun tire par un bout… de son côté… (Haimo descend ra
1437
pée pour le trancher… si chacun tire par un bout…
de
son côté… (Haimo descend rapidement.) Nicolas. — Dieu ! Pardonne
1438
u’ai-je fait ? Qui suis-je, moi, pour m’opposer à
l’
œuvre juste de ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous d
1439
Qui suis-je, moi, pour m’opposer à l’œuvre juste
de
ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous damnes. Tu as r
1440
, moi, pour m’opposer à l’œuvre juste de ta main,
de
ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous damnes. Tu as raison quand
1441
us sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans
la
guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix. Que ta volont
1442
la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans
la
paix. Que ta volonté se fasse ! Scène ix. (Plan 2.) Un déput
1443
asse ! Scène ix. (Plan 2.) Un député. —
Les
chevaux sont-ils sellés ? Des voix. — Sellés ! Un ambassadeur.
1444
? Des voix. — Sellés ! Un ambassadeur. —
Les
bagages sont-ils chargés ? Des voix. — Chargés ! Un compagnon.
1445
non. — Et vous, êtes-vous prêts à me suivre ?
Les
compagnons. — Nous sommes prêts ! Voix. — À la vie ! À la mort !
1446
compagnons. — Nous sommes prêts ! Voix. — À
la
vie ! À la mort ! (Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite.
1447
. — Nous sommes prêts ! Voix. — À la vie ! À
la
mort ! (Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite. Une trompe
1448
mmes prêts ! Voix. — À la vie ! À la mort ! (
Les
deux groupes s’écartent à gauche et à droite. Une trompette sonne le
1449
cartent à gauche et à droite. Une trompette sonne
le
signal : début des hostilités.) Tous. — À la guerre ! Haimo (en
1450
e le signal : début des hostilités.) Tous. — À
la
guerre ! Haimo (entre les deux groupes, isolés). — Halte ! (Tous
1451
ilités.) Tous. — À la guerre ! Haimo (entre
les
deux groupes, isolés). — Halte ! (Tous se retournent vers lui.) Mess
1452
par Dieu ! vous assembler une dernière fois !
Les
compagnons. — Hou ! Hou ! Hou ! Les députés. — De par Dieu ! nou
1453
fois ! Les compagnons. — Hou ! Hou ! Hou !
Les
députés. — De par Dieu ! nous t’entendrons ! (Ils sortent avec Haim
1454
u ! nous t’entendrons ! (Ils sortent avec Haimo.
Les
deux groupes armés s’écartent à gauche et à droite. Le plan 2 n’est p
1455
ux groupes armés s’écartent à gauche et à droite.
Le
plan 2 n’est plus occupé que par quelques hommes et quelques femmes e
1456
it, mais toi tu suivis ton conseil. Aux penchants
de
ton cœur alors il t’a livré. Du vin de sa colère, abreuvé, tu chancel
1457
penchants de ton cœur alors il t’a livré. Du vin
de
sa colère, abreuvé, tu chancelles. Les nations s’agitent, les royaume
1458
vré. Du vin de sa colère, abreuvé, tu chancelles.
Les
nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné, la ter
1459
e, abreuvé, tu chancelles. Les nations s’agitent,
les
royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné, la terre s’épouvante ! (Nuit
1460
. Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent
L’
Éternel a tonné, la terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’arme
1461
tent, les royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné,
la
terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’armes.) (Le chœur conti
1462
é, la terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits
d’
armes.) (Le chœur continue à chanter sourdement, à bouche fermée. Les
1463
s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’armes.) (
Le
chœur continue à chanter sourdement, à bouche fermée. Les assistants,
1464
r continue à chanter sourdement, à bouche fermée.
Les
assistants, sur la place, se sont tournés vers les coulisses où se ti
1465
sourdement, à bouche fermée. Les assistants, sur
la
place, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et
1466
es assistants, sur la place, se sont tournés vers
les
coulisses où se tient le conseil, et cherchent à voir ou à entendre c
1467
e, se sont tournés vers les coulisses où se tient
le
conseil, et cherchent à voir ou à entendre ce qui se passe.) Voix.
1468
disent-ils ? — Entendez-vous ? — Que font-ils ? —
Les
voyez-vous ? Une voix de la coulisse. — Je les vois ! — Il a lu l
1469
? — Que font-ils ? — Les voyez-vous ? Une voix
de
la coulisse. — Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends r
1470
Que font-ils ? — Les voyez-vous ? Une voix de
la
coulisse. — Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends rien
1471
es voyez-vous ? Une voix de la coulisse. — Je
les
vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé
1472
e voix de la coulisse. — Je les vois ! — Il a lu
le
message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé la tête ! Voix s
1473
message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé
la
tête ! Voix sur la place. — Ils ont entendu le message ! Écoutez
1474
ds rien ! — Tous ont baissé la tête ! Voix sur
la
place. — Ils ont entendu le message ! Écoutez ! Récitatif. (Chœu
1475
a tête ! Voix sur la place. — Ils ont entendu
le
message ! Écoutez ! Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Oh ! si m
1476
Oh ! si mon peuple enfin renonçait aux idoles, À
l’
or, à la puissance, aux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu
1477
mon peuple enfin renonçait aux idoles, À l’or, à
la
puissance, aux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu le déli
1478
puissance, aux funestes paroles, Pour un instant
de
foi, Dieu le délivrerait, En un instant de joie renaîtrait votre paix
1479
ux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu
le
délivrerait, En un instant de joie renaîtrait votre paix ! (La lumiè
1480
nstant de foi, Dieu le délivrerait, En un instant
de
joie renaîtrait votre paix ! (La lumière éclate sur le plan 3, puis
1481
, En un instant de joie renaîtrait votre paix ! (
La
lumière éclate sur le plan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est
1482
! (La lumière éclate sur le plan 3, puis atteint
le
plan 2. Le chœur s’est tu. L’orchestre joue quelques mesures joyeuses
1483
ère éclate sur le plan 3, puis atteint le plan 2.
Le
chœur s’est tu. L’orchestre joue quelques mesures joyeuses et sereine
1484
lan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est tu.
L’
orchestre joue quelques mesures joyeuses et sereines.) Voix sur la p
1485
uelques mesures joyeuses et sereines.) Voix sur
la
place. — Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix de la coulisse
1486
. — Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix
de
la coulisse. — Je ne sais pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voi
1487
Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix de
la
coulisse. — Je ne sais pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voix s
1488
Voix de la coulisse. — Je ne sais pas ! — Je
les
vois qui se lèvent ! Voix sur la place. — Ils se lèvent ! Voix
1489
s pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voix sur
la
place. — Ils se lèvent ! Voix de la coulisse. — Ils se serrent l
1490
Voix sur la place. — Ils se lèvent ! Voix
de
la coulisse. — Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix
1491
Voix sur la place. — Ils se lèvent ! Voix de
la
coulisse. — Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix su
1492
èvent ! Voix de la coulisse. — Ils se serrent
les
mains ! Ils s’embrassent ! Voix sur la place. — Ils se serrent le
1493
errent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix sur
la
place. — Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la
1494
rassent ! Voix sur la place. — Ils se serrent
les
mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. — Les voici !
1495
se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix
de
la coulisse. — Les voici ! Voix sur la place. — Les voici qui vi
1496
serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de
la
coulisse. — Les voici ! Voix sur la place. — Les voici qui vienn
1497
s ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. —
Les
voici ! Voix sur la place. — Les voici qui viennent ! (La lumièr
1498
Voix de la coulisse. — Les voici ! Voix sur
la
place. — Les voici qui viennent ! (La lumière grandit sur le plan 2
1499
coulisse. — Les voici ! Voix sur la place. —
Les
voici qui viennent ! (La lumière grandit sur le plan 2, atteint le p
1500
Voix sur la place. — Les voici qui viennent ! (
La
lumière grandit sur le plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes
1501
ent ! (La lumière grandit sur le plan 2, atteint
le
plan 3. Appel de trompettes. Les députés précédés par Haimo reparaiss
1502
e grandit sur le plan 2, atteint le plan 3. Appel
de
trompettes. Les députés précédés par Haimo reparaissent et viennent s
1503
e plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes.
Les
députés précédés par Haimo reparaissent et viennent se ranger au cent
1504
aimo reparaissent et viennent se ranger au centre
de
la place.) Le président (lisant). — Au nom de la vénérable Diète d
1505
o reparaissent et viennent se ranger au centre de
la
place.) Le président (lisant). — Au nom de la vénérable Diète des
1506
t et viennent se ranger au centre de la place.)
Le
président (lisant). — Au nom de la vénérable Diète des huit cantons
1507
la place.) Le président (lisant). — Au nom de
la
vénérable Diète des huit cantons confédérés ! Considérant tous les pé
1508
te des huit cantons confédérés ! Considérant tous
les
périls qui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontiè
1509
! Considérant tous les périls qui nous menacent à
l’
intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre f
1510
s qui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors
de
nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le To
1511
’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur
le
conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons
1512
comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil
de
notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce
1513
, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par
le
Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui suit : La ligue des villes e
1514
e Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui suit :
La
ligue des villes est proclamée dissoute. Les campagnes auront part éq
1515
uit : La ligue des villes est proclamée dissoute.
Les
campagnes auront part équitable et juste au partage du butin de Bourg
1516
uront part équitable et juste au partage du butin
de
Bourgogne. Toute alliance étrangère est interdite soit aux cantons, s
1517
nt, afin que nulle jalousie ne vienne empoisonner
les
cœurs. Moyennant quoi nous acceptons dans notre Confédération les bon
1518
nant quoi nous acceptons dans notre Confédération
les
bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter
1519
eptons dans notre Confédération les bonnes villes
de
Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de l
1520
re Confédération les bonnes villes de Fribourg et
de
Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des
1521
tion les bonnes villes de Fribourg et de Soleure.
Les
députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et tr
1522
bourg et de Soleure. Les députés doivent emporter
le
souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, fr
1523
Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir
de
la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s
1524
eure. Les députés doivent emporter le souvenir de
la
fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s’es
1525
ouvenir de la fidélité, des peines et travaux que
le
pieux homme, frère Claus, s’est donnés en cette occasion. Qu’il soit
1526
Claus, s’est donnés en cette occasion. Qu’il soit
de
leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissanc
1527
’il soit de leur devoir, partout et en tout lieu,
de
célébrer notre reconnaissance et d’illustrer ce mémorable exemple ! S
1528
en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et
d’
illustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous dans la paix et la joie
1529
lustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous dans
la
paix et la joie ! Les assistants de gauche. — Un pour tous ! L
1530
mémorable exemple ! Séparons-nous dans la paix et
la
joie ! Les assistants de gauche. — Un pour tous ! Les assistan
1531
mple ! Séparons-nous dans la paix et la joie !
Les
assistants de gauche. — Un pour tous ! Les assistants de droite.
1532
-nous dans la paix et la joie ! Les assistants
de
gauche. — Un pour tous ! Les assistants de droite. — Tous pour u
1533
Les assistants de gauche. — Un pour tous !
Les
assistants de droite. — Tous pour un ! (La cloche de l’ermitage tin
1534
ts de gauche. — Un pour tous ! Les assistants
de
droite. — Tous pour un ! (La cloche de l’ermitage tinte au plan 3.
1535
Les assistants de droite. — Tous pour un ! (
La
cloche de l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfa
1536
sistants de droite. — Tous pour un ! (La cloche
de
l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Dor
1537
tants de droite. — Tous pour un ! (La cloche de
l’
ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Doroth
1538
cloche de l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée
de
cloches. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches c
1539
’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches.
Les
enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches conduisant au
1540
s. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur
les
marches conduisant au plan 2. Nicolas est remonté lentement au plan 3
1541
remonté lentement au plan 3, et se tient debout,
les
bras en croix, devant sa cellule.) Récitatif. (Chœur à bouche ferm
1542
tement au plan 3, et se tient debout, les bras en
croix
, devant sa cellule.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi nou
1543
ficateur ! Du haut des Alpes, qu’elle est belle —
la
voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux
1544
! Du haut des Alpes, qu’elle est belle — la voix
de
la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos
1545
Du haut des Alpes, qu’elle est belle — la voix de
la
sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos mo
1546
du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes —
les
pieds ailés du messager — qui vient publier la paix ! (Au plan 2, un
1547
— les pieds ailés du messager — qui vient publier
la
paix ! (Au plan 2, un messager déplie un rouleau.) Le messager. —
1548
! (Au plan 2, un messager déplie un rouleau.)
Le
messager. — Au frère Claus, de la part des municipalités et conseils
1549
e Claus, de la part des municipalités et conseils
de
Soleure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu
1550
part des municipalités et conseils de Soleure et
de
Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant
1551
eure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par
la
grâce du Dieu Tout-Puissant ayant établi dans toute la Confédération
1552
âce du Dieu Tout-Puissant ayant établi dans toute
la
Confédération la paix, le calme et l’unité par ton conseil et ton int
1553
Puissant ayant établi dans toute la Confédération
la
paix, le calme et l’unité par ton conseil et ton intervention, tu nou
1554
ayant établi dans toute la Confédération la paix,
le
calme et l’unité par ton conseil et ton intervention, tu nous as fait
1555
dans toute la Confédération la paix, le calme et
l’
unité par ton conseil et ton intervention, tu nous as fait à nous-même
1556
llement associés dans une éternelle union à toute
la
Confédération. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour c
1557
ans une éternelle union à toute la Confédération.
De
quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à
1558
ion. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute
la
Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour de la paix a opéré ces chos
1559
u et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont
l’
amour de la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Chris
1560
oute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour
de
la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’e
1561
e la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour de
la
paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’en a
1562
ré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ
de
t’en accorder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternel
1563
gneur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et
de
nous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit b
1564
t’en accorder récompense et de nous établir dans
la
joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas !
1565
corder récompense et de nous établir dans la joie
de
l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Chor
1566
der récompense et de nous établir dans la joie de
l’
éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Choral
1567
ous établir dans la joie de l’éternelle félicité.
De
tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Choral ii. (Plan 1.) Bienhe
1568
Nicolas ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés,
De
ta patrie, reste le protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie
1569
le, guetteur aux yeux fermés, De ta patrie, reste
le
protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie le Victorieux ! Toi
1570
patrie, reste le protecteur ! Nicolas, ô toi dont
le
nom Signifie le Victorieux ! Toi seul par qui tous sont unis À tout j
1571
protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie
le
Victorieux ! Toi seul par qui tous sont unis À tout jamais sois nommé
1572
Chœur final. (Tutti.) Éclatez, éclatez en cris
de
joie ! Oui, tous, en chœur, levez-vous et chantez ! Dans la paix que
1573
Oui, tous, en chœur, levez-vous et chantez ! Dans
la
paix que notre Dieu nous envoie Oui tous, encor, jubilez et riez !
1574
z des mains, peuple, pour Nicolas, Unissez-vous à
l’
éclat des fanfares Vous tous au loin et quiconque entendra : Louez la
1575
s Vous tous au loin et quiconque entendra : Louez
la
paix, mémorable victoire ! Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !