1 1939, Nicolas de Flue. [PERSONNAGES]
1 40 ans, juge. quatre officiers. quatre juges. le plaignant. l’accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards.
2 quatre officiers. quatre juges. le plaignant. l’ accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant
3 iciers. quatre juges. le plaignant. l’accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant. grand ch
4 juges. le plaignant. l’accusé. le Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant. grand chœur. chœur cél
5 le Landamman. le curé. trois vieillards. le récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur d’enfants. soldats, d
6 le récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur d’ enfants. soldats, démons, assistants. PERSONNAGES DU IIe ACTE
7 e. trois valets. deux pèlerins. frère Ulrich. le vieil homme. un héraut. l’abbé d’Einsiedeln. deux seigneurs. Dies
8 ins. frère Ulrich. le vieil homme. un héraut. l’ abbé d’Einsiedeln. deux seigneurs. Diesbach. Hornek. l’astrologue
9 Einsiedeln. deux seigneurs. Diesbach. Hornek. l’ astrologue de Berne. le récitant. grand chœur. chœur des pèle
10 deux seigneurs. Diesbach. Hornek. l’astrologue de Berne. le récitant. grand chœur. chœur des pèlerins. chœur
11 Diesbach. Hornek. l’astrologue de Berne. le récitant. grand chœur. chœur des pèlerins. chœur céleste. pèlerin
12 as de Flue, 64 ans, ermite. Dorothée, sa femme. le Landamman. le contremaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur
13 ans, ermite. Dorothée, sa femme. le Landamman. le contremaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l
14 thée, sa femme. le Landamman. le contremaître. l’ ambassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Ve
15 . le Landamman. le contremaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambas
16 man. le contremaître. l’ambassadeur de France. l’ ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Sa
17 emaître. l’ambassadeur de France. l’ambassadeur d’ Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le prés
18 mbassadeur de France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la D
19 France. l’ambassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldman
20 mbassadeur d’Autriche. l’ambassadeur de Venise. l’ ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représent
21 utriche. l’ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représentant des villes
22 ambassadeur de Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghau
23 e Venise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghausen, représen
24 enise. l’ambassadeur de Savoie. le président de la Diète. Waldmann, représentant des villes. Altinghausen, représentan
25 représentant des cantons forestiers. Haimo, curé de Stans. le messager de Fribourg et Soleure. le récitant. gran
26 t des cantons forestiers. Haimo, curé de Stans. le messager de Fribourg et Soleure. le récitant. grand chœur. c
27 s forestiers. Haimo, curé de Stans. le messager de Fribourg et Soleure. le récitant. grand chœur. chœur céleste
28 tans. le messager de Fribourg et Soleure. le récitant. grand chœur. chœur céleste. chœur des compagnons de la F
29 rand chœur. chœur céleste. chœur des compagnons de la Follevie. chœur d’enfants. députés, soldats suisses et assistant
30 d chœur. chœur céleste. chœur des compagnons de la Follevie. chœur d’enfants. députés, soldats suisses et assistants.
31 ste. chœur des compagnons de la Follevie. chœur d’ enfants. députés, soldats suisses et assistants.
2 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
32 l des armées célestes Devant qui seul nous plions le genou Miséricorde et grâce soient offertes À vous tous qui nous enten
33 i nous entendrez. Amen. Récitatif alterné1. Le récitant. Le chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’oreille !
34 rez. Amen. Récitatif alterné1. Le récitant. Le chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’oreille ! En ce temps-
35 nt. Le chœur. En ce temps-là, Confédérés Prêtez l’ oreille ! En ce temps-là, déjà, Comme aujourd’hui ! Monta le vent
36 En ce temps-là, déjà, Comme aujourd’hui ! Monta le vent des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sa
37 me aujourd’hui ! Monta le vent des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’
38 Monta le vent des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez l
39 tion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez l’ oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tou
40 un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble !
41 t dressé Prêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble !
42 rêtez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste
43 ez l’oreille ! Témoin de Dieu dans le fracas de la colère. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste seu
44 le ! Ensemble ! Il reste seul. Tous crient : De l’or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre ! Et l
45 ! Ensemble ! Il reste seul. Tous crient : De l’ or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre ! Et lui
46 ’or ! Il reste pauvre et seul. Tous crient : La guerre ! Et lui tout seul dit : Paix ! Chœur céleste. Paix su
47 t seul dit : Paix ! Chœur céleste. Paix sur la terre et dans les cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encor
48  ! Chœur céleste. Paix sur la terre et dans les cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêt
49 este. Paix sur la terre et dans les cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille !
50 ur la terre et dans les cieux. Le récitant. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros
51 nt. Le chœur. Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’ oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous cri
52 rt ! Et lui nous dit : Amour ! Tous crient : La guerre ! Et lui, tout seul encore Nous dit : Courage, ô peuple, res
53 core Nous dit : Courage, ô peuple, reste uni ! Le matin vient ! Le matin vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! E
54 ourage, ô peuple, reste uni ! Le matin vient ! Le matin vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! Et la nuit aussi !
55 atin vient ! Le matin vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! Et la nuit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.)
56 n vient ! Chœur céleste. Le matin vient ! Et la nuit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.) Le récitant. Le ch
57 tin vient ! Et la nuit aussi ! (Quelques mesures d’ orchestre.) Le récitant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêt
58 uit aussi ! (Quelques mesures d’orchestre.) Le récitant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’oreille !
59 (Quelques mesures d’orchestre.) Le récitant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’oreille ! Tutti. Comme
60 itant. Le chœur. Or écoutez Confédérés ! Prêtez l’ oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant t
61 rés ! Prêtez l’oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chan
62 rêtez l’oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chante à bo
63 mmence ici le Jeu de Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chante à bouche fermée, soutenant la parole
64 Nicolas ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chante à bouche fermée, soutenant la parole du récitant. Seuls
65 ifs », le chœur chante à bouche fermée, soutenant la parole du récitant. Seuls les mots imprimés en italique sont articulé
66 he fermée, soutenant la parole du récitant. Seuls les mots imprimés en italique sont articulés par le chœur.
67 les mots imprimés en italique sont articulés par le chœur.
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
68 .)2 Chœur des enfants. (Tandis qu’ils sortent de la maison.) 1. Des matines jusqu’au soir Quelle est ma chanson ? Du
69 Chœur des enfants. (Tandis qu’ils sortent de la maison.) 1. Des matines jusqu’au soir Quelle est ma chanson ? Du plu
70 les — Du mont, du val, du ciel, des neiges Sonnez les merveilles ! 2. Sous le ciel du plus beau jour Quelle est ma chanso
71 iel, des neiges Sonnez les merveilles ! 2. Sous le ciel du plus beau jour Quelle est ma chanson ? Tout au long des lourd
72 Telle est ma chanson. Par monts, par vaux, par les alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles — De nos travaux que Die
73 es alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles — De nos travaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! (Dorothée appa
74 nnailles — De nos travaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! (Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras
75 Sonnez les merveilles ! (Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. —  Jean, donne les tâches d
76 ! (Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (t
77 r le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. —  Jean , donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les coc
78 un bébé dans les bras.) Nicolas. —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walt
79 s les bras.) Nicolas. —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walther les va
80 es bras.) Nicolas. —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walther les vache
81 olas. —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans
82 âches de la journée. Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée e
83 Jean (très vite). —  Rudi les cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée et Marguerite aux pomme
84 cochons ! Walther les vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée et Marguerite aux pommes. Catherine et Véronique à la
85 t Marguerite aux pommes. Catherine et Véronique à la cuisine. Marche, marche ! À six heures tout le monde ici. Compris ?
86 six heures tout le monde ici. Compris ? (Refrain de la chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent. Les deux plus pet
87 heures tout le monde ici. Compris ? (Refrain de la chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent. Les deux plus petite
88 chanson, tandis qu’ils se dispersent et sortent. Les deux plus petites filles ont pris le bébé et rentrent dans la maison.
89 et sortent. Les deux plus petites filles ont pris le bébé et rentrent dans la maison.) Scène ii. Dorothée. —  Pour
90 petites filles ont pris le bébé et rentrent dans la maison.) Scène ii. Dorothée. —  Pour la première fois, Nicola
91 e. —  Pour la première fois, Nicolas, tu restes à la maison au lieu d’aller aux champs. Nicolas. —  On pourra bientôt f
92 en mérité ton repos. Nicolas. —  Cinquante ans d’ âge, pour un homme, ce n’est pas le temps du repos. Mais je me dis : v
93 Cinquante ans d’âge, pour un homme, ce n’est pas le temps du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie te pou
94 du repos. Mais je me dis : voici, tu es remplacé, la vie te pousse à l’écart, doucement. Une fois de plus, peut-être, il f
95 e dis : voici, tu es remplacé, la vie te pousse à l’ écart, doucement. Une fois de plus, peut-être, il faudra t’en aller… À
96 r ainsi ? Tu as toujours fait tout ton devoir, et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon juge ensui
97 , et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon juge ensuite en nos villages, et te voici avec tes dix e
98 vec tes dix enfants, seul maître sur ta terre, et le meilleur mari… Que voudrais-tu encore ? Nicolas. —  Je ne sais pas
99 jourd’hui. Je revois tout ! Ma vie passée, toutes les choses que j’ai dû quitter ! Quelle est cette force qui toujours m’ar
100 ujours m’arrachait à tout ce que j’aimais ? C’est le mystère de ma vie, Dorothée. Et voici mon passé devant moi, comme un
101 rachait à tout ce que j’aimais ? C’est le mystère de ma vie, Dorothée. Et voici mon passé devant moi, comme un livre d’ima
102 ée. Et voici mon passé devant moi, comme un livre d’ images énorme ! Les grandes pages sont tournées l’une après l’autre, e
103 assé devant moi, comme un livre d’images énorme ! Les grandes pages sont tournées l’une après l’autre, et tout est là, viva
104 après l’autre, et tout est là, vivant, comme dans les rêves. Quand je regarde Jean, c’est ma jeunesse qui est là… Une autre
105 à, vivant, comme dans les rêves. Quand je regarde Jean , c’est ma jeunesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à l’armée
106 unesse qui est là… Une autre page, c’est ma vie à l’ armée ! Dix ans de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre d
107 Une autre page, c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’e
108 c’est ma vie à l’armée ! Dix ans de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’entends encore no
109 rnier combat. J’entends encore notre fanfare dans la nuit, écoute ! Est-ce que tu entends aussi ? (Fanfare en sourdine.) R
110 he du plan 2, s’éclaire comme une apparition. Feu de camp devant lequel on aperçoit quatre officiers et des soldats. Les c
111 quel on aperçoit quatre officiers et des soldats. Les costumes très clairs des personnages, la lumière du projecteur, l’all
112 oldats. Les costumes très clairs des personnages, la lumière du projecteur, l’allure des acteurs, tout doit contribuer à d
113 clairs des personnages, la lumière du projecteur, l’ allure des acteurs, tout doit contribuer à donner l’impression d’un rê
114 teurs, tout doit contribuer à donner l’impression d’ un rêve.) …Regarde comme j’étais ! Scène iii. (Scène latérale d
115 comme j’étais ! Scène iii. (Scène latérale de gauche.) (La fanfare est devenue plus forte, puis s’arrête brusquemen
116  ! Scène iii. (Scène latérale de gauche.) ( La fanfare est devenue plus forte, puis s’arrête brusquement.) Le chœu
117 contre toi ! Tu t’es jeté devant tes hommes pour les empêcher de détruire les dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai 
118 Tu t’es jeté devant tes hommes pour les empêcher de détruire les dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai ? Nicolas
119 é devant tes hommes pour les empêcher de détruire les dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai ? Nicolas. —  C’est vr
120 1er officier. —  Tu connaissais nos ordres ? Pas de quartier. Nicolas. —  Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître
121 Nicolas. —  Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les massacre dans ce
122 . —  Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les massacre dans ce lieu. 1
123 cloître de Sainte-Catherine. J’ai interdit qu’on les massacre dans ce lieu. 1er officier. —  Y a-t-il un témoin ? 2e
124 n témoin ? 2e officier. —  Moi ! J’ai tout vu. L’ ennemi était à la merci des Suisses. Déjà l’incendie éclatait dans une
125 officier. —  Moi ! J’ai tout vu. L’ennemi était à la merci des Suisses. Déjà l’incendie éclatait dans une aile du couvent.
126 t vu. L’ennemi était à la merci des Suisses. Déjà l’ incendie éclatait dans une aile du couvent. Le capitaine de Flue accou
127 éjà l’incendie éclatait dans une aile du couvent. Le capitaine de Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés l’édifi
128 le du couvent. Le capitaine de Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés l’édifice sacré et les nonnes. Il s’agenou
129 Flue accourt, voit le danger auquel sont exposés l’ édifice sacré et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte pr
130 le danger auquel sont exposés l’édifice sacré et les nonnes. Il s’agenouille alors, fait une courte prière, puis se relève
131 te prière, puis se relève et ordonne à ses hommes d’ éteindre l’incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et
132 puis se relève et ordonne à ses hommes d’éteindre l’ incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’en pr
133 ve et ordonne à ses hommes d’éteindre l’incendie. La troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’en prive au plus
134 troupe a renâclé, elle tenait sa vengeance, et il l’ en prive au plus fort du combat ! Quatre démons (mêlés aux soldats)
135 s-tu à dire pour ta défense ? Nicolas. —  Tous les Suisses ont juré, après Sempach, de ne jamais forcer à main armée un
136 las. —  Tous les Suisses ont juré, après Sempach, de ne jamais forcer à main armée un lieu consacré par l’Église. À Dieu n
137 e jamais forcer à main armée un lieu consacré par l’ Église. À Dieu ne plaise que je trahisse jamais le Pacte. 1er offic
138 l’Église. À Dieu ne plaise que je trahisse jamais le Pacte. 1er officier. —  Et si tes supérieurs te l’ordonnent ? N
139 acte. 1er officier. —  Et si tes supérieurs te l’ ordonnent ? Nicolas. —  Je préférerai ma mort. Car si les Suisses n
140 nt ? Nicolas. —  Je préférerai ma mort. Car si les Suisses ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la pa
141 érerai ma mort. Car si les Suisses ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera
142 si les Suisses ne gardent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut
143 dent pas le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que
144 le droit juré, dans la guerre comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avo
145 a Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e officier. —  Tu es
146 ficier. —  Tu es fou, Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre ! 4e officier. —  Si tu veux la justice,
147 ou, Nicolas, avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre ! 4e officier. —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de
148 comme à la guerre ! 4e officier. —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends la saison des moissons
149 ficier. —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends la saison des moissons ! 1er officier. —  Pour
150 ier. —  Si tu veux la justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends la saison des moissons ! 1er officier. —  Pour cet
151 la justice, ne te mêle plus de la guerre. Attends la saison des moissons ! 1er officier. —  Pour cette fois, nous étouf
152 er officier. —  Pour cette fois, nous étoufferons l’ affaire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre de ta
153 ire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre de ta sorte, on ferait peut-être un respectable juge de paix !
154 voici mon avis personnel. Avec un homme de guerre de ta sorte, on ferait peut-être un respectable juge de paix ! Je te lai
155 émons et soldats. —  Hou ! Hou ! Aux cuisines ! À la ferme ! Nicolas. —  J’ai choisi ! Je quitte l’armée. Je quitte vot
156 la ferme ! Nicolas. —  J’ai choisi ! Je quitte l’ armée. Je quitte votre guerre injuste, et je ne reprendrai jamais les
157 votre guerre injuste, et je ne reprendrai jamais les armes — que s’il faut défendre ma terre ! (Il s’en va lentement vers
158 t défendre ma terre ! (Il s’en va lentement vers la coulisse de gauche.) Les soldats. —  Il a raison ! C’est lui qui a
159 a terre ! (Il s’en va lentement vers la coulisse de gauche.) Les soldats. —  Il a raison ! C’est lui qui a raison ! Viv
160 s’en va lentement vers la coulisse de gauche.) Les soldats. —  Il a raison ! C’est lui qui a raison ! Vive Nicolas ! C’e
161 n ! C’est lui qui a raison ! Vive Nicolas ! C’est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène de gauche.) Choral i.
162 olas ! C’est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène de gauche.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le mei
163 est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène de gauche.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’e
164 he.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le dro
165 lleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loi
166 tre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loin des armé
167 euple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! É
168 uviens-toi ! Regarde ! Écoute ! Scène iv. ( La scène latérale de droite s’éclaire. On voit cinq juges assis. Nicolas
169 de ! Écoute ! Scène iv. (La scène latérale de droite s’éclaire. On voit cinq juges assis. Nicolas, qui a revêtu la
170 . On voit cinq juges assis. Nicolas, qui a revêtu la robe, siège au milieu. L’accusé et le plaignant se tiennent debout de
171 . Nicolas, qui a revêtu la robe, siège au milieu. L’ accusé et le plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gro
172 ui a revêtu la robe, siège au milieu. L’accusé et le plaignant se tiennent debout devant eux. L’accusé est gros et richeme
173 sé et le plaignant se tiennent debout devant eux. L’ accusé est gros et richement vêtu, le plaignant maigre et loqueteux. À
174 devant eux. L’accusé est gros et richement vêtu, le plaignant maigre et loqueteux. À gauche et à droite, spectateurs.)
175 droite, spectateurs.) 1er juge. —  Ainsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous e
176 ctateurs.) 1er juge. —  Ainsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les
177 1er juge. —  Ainsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parti
178 ncêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parties. Le plaignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à
179 s entendu devant tous et chacun les deux parties. Le plaignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à l’accusé. Il dit
180 aignant que voici dit avoir emprunté 200 gulden à l’ accusé. Il dit avoir donné pour gage son jardin. Maintenant le plaigna
181 dit avoir donné pour gage son jardin. Maintenant le plaignant veut acquitter sa dette, mais l’accusé, que voilà, refuse d
182 tenant le plaignant veut acquitter sa dette, mais l’ accusé, que voilà, refuse de rendre le jardin, disant qu’il s’agissait
183 uitter sa dette, mais l’accusé, que voilà, refuse de rendre le jardin, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais d’un
184 dette, mais l’accusé, que voilà, refuse de rendre le jardin, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais d’un achat.
185 rendre le jardin, disant qu’il s’agissait non pas d’ un prêt mais d’un achat. Le plaignant. —  Il m’a volé ! Mon jardin
186 n, disant qu’il s’agissait non pas d’un prêt mais d’ un achat. Le plaignant. —  Il m’a volé ! Mon jardin vaut au moins 3
187 s’agissait non pas d’un prêt mais d’un achat. Le plaignant. —  Il m’a volé ! Mon jardin vaut au moins 300 gulden. Voil
188 vaut au moins 300 gulden. Voilà pourquoi il veut le garder ! L’accusé. —  Eh bien ! tant pis pour toi, si tu l’as mal
189 300 gulden. Voilà pourquoi il veut le garder ! L’ accusé. —  Eh bien ! tant pis pour toi, si tu l’as mal vendu. Enlevez,
190 L’accusé. —  Eh bien ! tant pis pour toi, si tu l’ as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le
191 si tu l’as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le juge. —  Qui parlera pour le plaignant ? Qu
192 as mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le juge. —  Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’ann
193 mal vendu. Enlevez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le juge. —  Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’annonc
194 evez, c’est payé ! J’ai le droit de le garder. Le juge. —  Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’annonce ! (Court sil
195 oit de le garder. Le juge. —  Qui parlera pour le plaignant ? Qu’il s’annonce ! (Court silence.) Personne ! Qui parlera
196 ce ! (Court silence.) Personne ! Qui parlera pour l’ accusé ? Qu’il s’annonce ! (Silence, puis plusieurs mains se lèvent.)
197 once ! (Silence, puis plusieurs mains se lèvent.) La parole est au Landamman ! Le Landamman. —  Cet homme est un bon ci
198 mains se lèvent.) La parole est au Landamman ! Le Landamman. —  Cet homme est un bon citoyen. J’en témoigne ! Il a rend
199 me est un bon citoyen. J’en témoigne ! Il a rendu de grands services à sa commune et au canton. Un assistant. —  C’est
200 t grâce à son argent que tu t’es fait nommer ! Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne qu
201 n argent que tu t’es fait nommer ! Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’accusé e
202 Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’accusé est une âme généreuse et charitable
203 t à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’ accusé est une âme généreuse et charitable, bien digne de la pieuse et
204 é est une âme généreuse et charitable, bien digne de la pieuse et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recomm
205 st une âme généreuse et charitable, bien digne de la pieuse et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recommand
206 de la pieuse et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recommande à votre bienveillance, car c’est l’un de mes
207 et puissante famille qui lui a donné le jour ! Je le recommande à votre bienveillance, car c’est l’un de mes plus chers fi
208 recommande à votre bienveillance, car c’est l’un de mes plus chers fils. Un autre assistant. —  Dis donc, l’abbé, des
209 s chers fils. Un autre assistant. —  Dis donc, l’ abbé, des fois, c’est pas lui qui remplit ta cave, et gratis ! Un 3
210 le ! Ils sont tous payés ! Je vais témoigner pour le plaignant, écoutez-moi ! Le juge. —  C’est trop tard. Tu n’as pas
211 ais témoigner pour le plaignant, écoutez-moi ! Le juge. —  C’est trop tard. Tu n’as pas la parole ! (Aux juges.) Vous a
212 moi ! Le juge. —  C’est trop tard. Tu n’as pas la parole ! (Aux juges.) Vous avez entendu la cause. Que ceux qui jugent
213 as pas la parole ! (Aux juges.) Vous avez entendu la cause. Que ceux qui jugent en faveur du plaignant lèvent la main ! (N
214 Que ceux qui jugent en faveur du plaignant lèvent la main ! (Nicolas seul lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de
215 du plaignant lèvent la main ! (Nicolas seul lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de l’accusé lèvent la main ! (D
216 l lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de l’ accusé lèvent la main ! (Derrière les quatre autres juges surgissent
217 Que ceux qui jugent en faveur de l’accusé lèvent la main ! (Derrière les quatre autres juges surgissent quatre démons qu
218 en faveur de l’accusé lèvent la main ! (Derrière les quatre autres juges surgissent quatre démons qui leur prennent la mai
219 juges surgissent quatre démons qui leur prennent la main droite et l’élèvent.) Le 1er juge. —  Plaignant, tu es débouté
220 quatre démons qui leur prennent la main droite et l’ élèvent.) Le 1er juge. —  Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’a
221 qui leur prennent la main droite et l’élèvent.) Le 1er juge. —  Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La
222 ignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. (Les démons gesticulent joyeusement.) Le plaigna
223 Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. ( Les démons gesticulent joyeusement.) Le plaignant. —  Lâches ! Voleurs 
224 t levée. (Les démons gesticulent joyeusement.) Le plaignant. —  Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus de justice pour les pa
225 Le plaignant. —  Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus de justice pour les pauvres en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné pa
226 Lâches ! Voleurs ! Il n’y a plus de justice pour les pauvres en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné par les gardes. Rem
227 res en Suisse ! (Il sort en criant, entraîné par les gardes. Remue-ménage parmi les assistants.) Nicolas. —  Concitoyens
228 iant, entraîné par les gardes. Remue-ménage parmi les assistants.) Nicolas. —  Concitoyens ! Écoutez-moi ! Pour la premiè
229 tez-moi ! Pour la première fois parmi nous, c’est l’ injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont
230 fois parmi nous, c’est l’injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Car ce sont des démons, et non des homm
231 hommes, qui ont rendu cette sentence inique ! Je les ai vus ! Et j’ai senti la flamme qui sortait de leurs bouches puantes
232 e sentence inique ! Je les ai vus ! Et j’ai senti la flamme qui sortait de leurs bouches puantes ! Les assistants. —  I
233 les ai vus ! Et j’ai senti la flamme qui sortait de leurs bouches puantes ! Les assistants. —  Il est fou ! Il a raiso
234 flamme qui sortait de leurs bouches puantes ! Les assistants. —  Il est fou ! Il a raison ! Oui ! Non ! Le curé. — 
235 nts. —  Il est fou ! Il a raison ! Oui ! Non ! Le curé. —  Tu prends toujours le parti du pauvre ! Ce n’est pas juste n
236 n ! Oui ! Non ! Le curé. —  Tu prends toujours le parti du pauvre ! Ce n’est pas juste non plus ! 1er juge. —  Tu ve
237 te non plus ! 1er juge. —  Tu veux donc ruiner l’ ordre public ! 2e juge. —  L’autorité a toujours raison ! 1er ju
238 veux donc ruiner l’ordre public ! 2e juge. —  L’ autorité a toujours raison ! 1er juge. —  Va donc appliquer tes bea
239 dans ta famille ! Tes fils eux-mêmes se moqueront de toi ! Nicolas. —  Oui ! Je fuirai bien loin, dans le désert, car j
240  ! Nicolas. —  Oui ! Je fuirai bien loin, dans le désert, car je vois dans notre cité la violence et l’iniquité ! Je dé
241 loin, dans le désert, car je vois dans notre cité la violence et l’iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il ôte sa r
242 ésert, car je vois dans notre cité la violence et l’ iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il ôte sa robe et s’en va
243 poser ma charge ! (Il ôte sa robe et s’en va par la droite.) (Nuit sur la scène de droite.) Choral i. Il s’en va, hél
244 ôte sa robe et s’en va par la droite.) (Nuit sur la scène de droite.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le mei
245 obe et s’en va par la droite.) (Nuit sur la scène de droite.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’e
246 te.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit
247 lleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô justicier ta v
248 entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô justicier ta voix se t
249 euple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! É
250 n 2.) Dorothée. —  Et maintenant, te voici dans la paix, cher époux. Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le
251 Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-nous donc à désirer de plus ?
252 s encore ? Depuis longtemps tu n’avais plus parlé de toutes ces choses qui m’effrayent. Ô Nicolas, pourquoi me cacher ta t
253   Ma vie semble heureuse et bénie. Mais au-dessus de moi plane une lourde menace, comme un aigle invisible au-dessus du tr
254 gle invisible au-dessus du troupeau. Et voici que les cercles se resserrent ! Ô Dorothée, c’est une étrange tentation ! Je
255 range tentation ! Je ne sais pas ce que Dieu veut de moi. J’ai prié et jeûné longtemps. Rien n’y fait. Je suis dans la nui
256 é et jeûné longtemps. Rien n’y fait. Je suis dans la nuit. Et de nouveau des voix m’appellent… Chœur céleste. Solitai
257 taire, solitaire ! Ô toujours plus solitaire ! Ni l’ armée ni la cité Ni ta paix ne t’ont comblé. Solitude, solitude, Sol
258 taire ! Ô toujours plus solitaire ! Ni l’armée ni la cité Ni ta paix ne t’ont comblé. Solitude, solitude, Solitude bien-
259 que tu m’aimes. Alors, je te demande aujourd’hui la plus grande preuve d’amour que femme puisse donner. C’est presque sur
260 , je te demande aujourd’hui la plus grande preuve d’ amour que femme puisse donner. C’est presque surhumain, je sais… Do
261 , voici que tu sais tout. Maintenant, tout dépend de toi seule. Je partirai si tu l’acceptes. Chœur céleste. Dorothée
262 nant, tout dépend de toi seule. Je partirai si tu l’ acceptes. Chœur céleste. Dorothée, Dorothée, Ô femme prédestinée,
263 mille seront sauvées. Dure peine, voix cruelle, De toi seule vient la paix. Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé
264 s. Dure peine, voix cruelle, De toi seule vient la paix. Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé. Dorothée. — 
265 e toi seule vient la paix. Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé. Dorothée. —  Mon Dieu ! Mon Dieu ! Oh ! je ne
266 e dans ses bras.) Scène vi. (On entend dans la coulisse le chant des enfants qui s’approchent, puis ils entrent en c
267 ras.) Scène vi. (On entend dans la coulisse le chant des enfants qui s’approchent, puis ils entrent en cortège par l
268 qui s’approchent, puis ils entrent en cortège par la gauche, portant des paniers pleins, deux par deux, et chantent jusqu’
269 deux, et chantent jusqu’à ce qu’ils soient devant la maison. Dorothée est rentrée.) Jean. —  Ils ont bien travaillé, les
270 soient devant la maison. Dorothée est rentrée.) Jean . —  Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avons encore ramassé des
271 est rentrée.) Jean. —  Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avons encore ramassé des fraises dans la forêt, en rentra
272 gars ! Nous avons encore ramassé des fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. —  Nous, o
273 fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. —  Nous, on a fini de cueillir les pommes !
274 pour le souper. Marguerite. —  Nous, on a fini de cueillir les pommes ! Tous ensemble. —  Et moi j’ai gardé les vach
275 er. Marguerite. —  Nous, on a fini de cueillir les pommes ! Tous ensemble. —  Et moi j’ai gardé les vaches ! Et moi j
276 s pommes ! Tous ensemble. —  Et moi j’ai gardé les vaches ! Et moi j’ai gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et
277 Et moi j’ai gardé les vaches ! Et moi j’ai gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage !
278 ons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage ! Nicolas. —  C’est bien, mes enfants. Si vous continuez, v
279 vous continuez, vous pourrez bientôt vous passer de votre père. Jean. —  Alors moi je serai le patron ! Nicolas. — 
280 ous pourrez bientôt vous passer de votre père. Jean . —  Alors moi je serai le patron ! Nicolas. —  Oui, tu seras le pa
281 ser de votre père. Jean. —  Alors moi je serai le patron ! Nicolas. —  Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, que v
282 je serai le patron ! Nicolas. —  Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, que veux-tu faire plus tard ? Rudi. —  Je s
283 Heini ? Heini. —  Charron ! Nicolas. —  Et les petites filles ? Toutes. —  Moi je serai maman ! Dorothée. —  E
284 je serai maman ! Dorothée. —  Et il y a encore le tout petit, Clausi, qui ne peut rien dire… C’est aujourd’hui qu’il m’
285  ! Nicolas. —  Adieu ! (Ils courent tous dans la maison. Dorothée les suit. On les entend chanter.) Scène vii. (
286 ieu ! (Ils courent tous dans la maison. Dorothée les suit. On les entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicola
287 ourent tous dans la maison. Dorothée les suit. On les entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicolas est resté s
288 s suit. On les entend chanter.) Scène vii. ( La nuit vient. Nicolas est resté seul un instant devant la maison. Des l
289 t vient. Nicolas est resté seul un instant devant la maison. Des lumières s’allument aux fenêtres. Il s’approche du bord d
290 Qu’ai-je dit ? Adieu !… Je leur ai dit adieu sans le vouloir ! Que m’arrive-t-il ? Trois fois, des voix m’ont appelé ! Mai
291 -il ? Trois fois, des voix m’ont appelé ! Mais tu le vois, mon Dieu : tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans la ma
292  : tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je aller, s’il faut
293 n amour, tous mes devoirs sont là, dans la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je aller, s’il faut partir ? Ô
294 as ! Nicolas ! (Nicolas se dirige lentement vers la gauche du plan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de la maiso
295 gauche du plan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sor
296 u plan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sort, on voi
297 lan 2, puis s’arrête et s’agenouille. La porte de la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sort, on voit p
298 ille. La porte de la maison s’entr’ouvre et, dans la faible lumière qui en sort, on voit paraître Dorothée. Elle reste sur
299 n sort, on voit paraître Dorothée. Elle reste sur le seuil, regarde Nicolas.) Le chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la
300 icolas.) Le chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la voix dans les ténèbres. Écoute-le ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Di
301 chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la voix dans les ténèbres. Écoute-le ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant
302 serviteur élève la voix dans les ténèbres. Écoute- le  ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant la prière qui suit,
303 e la voix dans les ténèbres. Écoute-le ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant la prière qui suit, — « Gebetlein 
304  ! Détourne le Malin qui rôde ! Ô Dieu… (Pendant la prière qui suit, — « Gebetlein » — le chœur continue de chanter à bou
305 … (Pendant la prière qui suit, — « Gebetlein » — le chœur continue de chanter à bouche fermée.) Nicolas. —  Mon Seigneu
306 ère qui suit, — « Gebetlein » — le chœur continue de chanter à bouche fermée.) Nicolas. —  Mon Seigneur et mon Dieu, ôte
307 mée.) Nicolas. —  Mon Seigneur et mon Dieu, ôte de moi tout ce qui m’éloigne de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-mo
308 eur et mon Dieu, ôte de moi tout ce qui m’éloigne de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de
309 r et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de toi ! Mon Seigneur et mon Dieu, arrache-moi à moi-même, et donne-moi
310 an 3). —  Nicolas ! Nicolas ! (Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les voix. Dans u
311 avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, au plan 3
312 lques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, au plan 3, trois vieill
313 icolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, au plan 3, trois vieillards vêtus de blanc.)
314 e apparaissent, au plan 3, trois vieillards vêtus de blanc.) Un des vieillards. —  Nicolas, veux-tu te placer corps et â
315 ant Seigneur Jésus. Depuis longtemps, j’ai désiré le servir seul, de tout mon corps et de toute mon âme ! Un des vieill
316 us. Depuis longtemps, j’ai désiré le servir seul, de tout mon corps et de toute mon âme ! Un des vieillards. —  Puisque
317 j’ai désiré le servir seul, de tout mon corps et de toute mon âme ! Un des vieillards. —  Puisque tu t’es donné tout e
318 ts que dans vingt ans tu seras délivré des peines de ce monde. Reste donc ferme en ta résolution. Tu porteras au ciel une
319 n ta résolution. Tu porteras au ciel une bannière de la milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lou
320 a résolution. Tu porteras au ciel une bannière de la milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde
321 la milice victorieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vi
322 torieuse, si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vieillards disp
323 si tu portes ici-bas, dans la patience, la lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vieillards disparaissent. Ni
324 lourde croix que nous laissons sur tes épaules. ( Les vieillards disparaissent. Nicolas reste agenouillé un moment, tandis
325 andis que Dorothée s’est furtivement retirée vers la maison.) Scène viii. (Nicolas se relève, fait quelques pas vers
326 ii. (Nicolas se relève, fait quelques pas vers la maison.) Nicolas (sourdement, comme un gémissement). —  Dorothée. A
327 omme un gémissement). —  Dorothée. Au secours ! ( La porte s’ouvre toute grande. Dorothée s’élance vers Nicolas.) Nicola
328 colas. —  Oh ! Tu veillais ? Dorothée. —  Oui, le petit avait besoin de moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas
329 lais ? Dorothée. —  Oui, le petit avait besoin de moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas. —  Aide-moi, car mon
330 heure approche. Dorothée. —  Quelle est cette croix qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. —  Il te faut la porter avec moi.
331 qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. —  Il te faut la porter avec moi. Dorothée. —  Ainsi, tu as pris ta décision ? N
332 cevra bien davantage dans ce siècle, et plus tard la vie éternelle. Dorothée. —  Mais tu es mon mari, Nicolas ! Ce que
333 s mon mari, Nicolas ! Ce que Dieu lui-même a uni, l’ homme ne peut pas le séparer ! Nicolas. —  Ce que Dieu a uni, Dieu
334 ! Ce que Dieu lui-même a uni, l’homme ne peut pas le séparer ! Nicolas. —  Ce que Dieu a uni, Dieu peut le séparer. Un
335 rer ! Nicolas. —  Ce que Dieu a uni, Dieu peut le séparer. Un jour, plus tard, nous comprendrons. (Ils disparaissent d
336 tard, nous comprendrons. (Ils disparaissent dans la maison.) Récitatif. (Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est la
337 Ils disparaissent dans la maison.) Récitatif. ( Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux le sacrific
338 tif. (Le chœur chante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mai
339 ante à bouche fermée.) Dure est la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au
340 .) Dure est la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’
341 la peine, affreux le sacrifice, noire la nuit, et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’aiment. Ô fe
342 et la voie solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’aiment. Ô femme ! entends la voix des temps futurs ! Un pe
343 solitaire. Mais Dieu pourvoit au soin de ceux qui l’ aiment. Ô femme ! entends la voix des temps futurs ! Un peuple entier
344 t au soin de ceux qui l’aiment. Ô femme ! entends la voix des temps futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la g
345 ps futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par t
346 futurs ! Un peuple entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton
347 entier sera sauvé, par toi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton seul sacrifice, mil
348 oi, de la guerre qui tue les pères et qui dévaste les foyers. Par toi, par ton seul sacrifice, mille et mille garderont ce
349 ce bonheur que Dieu t’arrache ! Voici, tu cèdes à la grâce sévère. Alleluia ! Dieu pourvoira ! Scène ix. (Nicolas e
350 icolas et Dorothée reparaissent. Nicolas a revêtu la robe grise du pèlerin, il tient un bâton. Ils s’embrassent.) Nicola
351 icolas. —  Dieu t’a fait cette grâce, ô femme, tu l’ acceptes ! Dorothée. —  Je ne suis rien. Je t’aime. Oh ! que je ne
352 plus un obstacle sur ton chemin… Prends ceci pour la route, cher époux. (Elle lui tend un baluchon. Une lueur blanchit de
353 lui tend un baluchon. Une lueur blanchit derrière le plan 3.) Nicolas. —  Adieu. (Il l’embrasse et s’en va par la droit
354 it derrière le plan 3.) Nicolas. —  Adieu. (Il l’ embrasse et s’en va par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur l
355 Nicolas. —  Adieu. (Il l’embrasse et s’en va par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). —  Le Seigneur m
356 par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). —  Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que
357 .) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). —  Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seig
358 tombant à genoux sur le seuil). —  Le Seigneur me l’ avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni 
359 x sur le seuil). —  Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale
360 il). —  Le Seigneur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale sur le plan
361 eur me l’avait donné. Le Seigneur le reprend. Que le nom du Seigneur soit béni ! (Nuit totale sur le plan 2. Seul un proj
362 as.) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va. Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison le dro
363 tre nous s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison le droit ? Qui portera le poids du sacrifice ? Père, père, où sont tes f
364 maintiendra dans ta maison le droit ? Qui portera le poids du sacrifice ? Père, père, où sont tes fils ? Solitaire, où von
365 vont tes pas ? Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Scène x. (La montée au Ranft.) (Batterie et quel
366 il Souviens-toi de nos périls ! Scène x. ( La montée au Ranft.) (Batterie et quelques instruments en sourdine duran
367 ant toute ta scène.) (Première station. Au bas de la rampe qui va du plan 2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercl
368 station. Au bas de la rampe qui va du plan 2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercle de lumière, appuyé sur son bâ
369 2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercle de lumière, appuyé sur son bâton.) Le chœur (Récitatif.) Solitaire,
370 séjourner au désert. Car j’ai vu dans mon peuple la violence et le mépris des lois divines. (La lumière qui environne Ni
371 ésert. Car j’ai vu dans mon peuple la violence et le mépris des lois divines. (La lumière qui environne Nicolas faiblit.
372 uple la violence et le mépris des lois divines. ( La lumière qui environne Nicolas faiblit. Il reprend sa marche. Deuxième
373 Nicolas. —  Mon cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs de la mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton
374 on cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs de la mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ?
375 cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs de la mort m’environnent ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ? (L
376  ! Ô mon Seigneur, as-tu trompé ton serviteur ? ( La lumière faiblit autour de Nicolas qui gravit la rampe. Dans une subit
377 (La lumière faiblit autour de Nicolas qui gravit la rampe. Dans une subite lueur rouge, les démons se dressent devant lui
378 qui gravit la rampe. Dans une subite lueur rouge, les démons se dressent devant lui, barrant sa route.) Le chœur. Solita
379 route.) Le chœur. Solitaire, où vont tes pas ? Le démon s’offre à les guider. Les démons. —  Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà
380 Solitaire, où vont tes pas ? Le démon s’offre à les guider. Les démons. —  Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà, celui-là ! Honte à
381 vont tes pas ? Le démon s’offre à les guider. Les démons. —  Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà, celui-là ! Honte à toi ! lâche, i
382 re à les guider. Les démons. —  Ha ! Ha ! Ha ! Le voilà, celui-là ! Honte à toi ! lâche, infidèle ! Ta couche est vide,
383 ens à nous ! (Ils dansent.) Nicolas. —  Chiens de Satan ! Je vous connais ! Vous pouvez aboyer mais non pas mordre ! Au
384 Au nom du Christ, disparaissez !… (Il s’avance, les démons passent à côté de lui et disparaissent plus bas, dans l’ombre,
385 ent à côté de lui et disparaissent plus bas, dans l’ ombre, en criant. La lumière faiblit de nouveau jusqu’à la quatrième s
386 disparaissent plus bas, dans l’ombre, en criant. La lumière faiblit de nouveau jusqu’à la quatrième station.) Nicolas. 
387 s que Dieu me défendra ! Car il a délivré mon âme de la mort. Il garantit mon pied de toute chute ! Chœur céleste. (Au
388 ue Dieu me défendra ! Car il a délivré mon âme de la mort. Il garantit mon pied de toute chute ! Chœur céleste. (Au pla
389 délivré mon âme de la mort. Il garantit mon pied de toute chute ! Chœur céleste. (Au plan 3, invisible.)  —  Nicolas !
390 , invisible.)  —  Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! ( La lumière faiblit autour de Nicolas et grandit autour du plan 3, qu’il
391 anges, qui campez autour du sommet ?… (Il atteint le sommet et il étend les bras, en silhouette sur la lumière.) … Accueil
392 ur du sommet ?… (Il atteint le sommet et il étend les bras, en silhouette sur la lumière.) … Accueillez-moi dans votre joie
393 le sommet et il étend les bras, en silhouette sur la lumière.) … Accueillez-moi dans votre joie ! Anges cachés dans la lum
394 ccueillez-moi dans votre joie ! Anges cachés dans la lumière, que j’entende vos voix pures ! Louons ensemble l’Éternel ! L
395 e, que j’entende vos voix pures ! Louons ensemble l’ Éternel ! Louons-le dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus les g
396 s voix pures ! Louons ensemble l’Éternel ! Louons- le dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus les glaciers ! Chœur
397 ternel ! Louons-le dans ces lieux élevés ! Louons- le par-dessus les glaciers ! Chœur céleste. Louons l’Éternel des arm
398 s-le dans ces lieux élevés ! Louons-le par-dessus les glaciers ! Chœur céleste. Louons l’Éternel des armées célestes Su
399 r-dessus les glaciers ! Chœur céleste. Louons l’ Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous
400 éleste. Louons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez
401 ons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à nos chant
402 l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’ aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à nos chants !
403 s Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ ombre des vallées Répondez à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorot
404 ans l’ombre des vallées Répondez à nos chants ! ( Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maiso
405 à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maison.) Chœur des enfants. Avec to
406 laire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maison.) Chœur des enfants. Avec tous les chœurs du ciel Dans la
407 vant la maison.) Chœur des enfants. Avec tous les chœurs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il
408 des enfants. Avec tous les chœurs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées !
409 urs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons l’ Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les en
410 bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu les tiens dans ta main Éternel, ô Père !
411 sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu les tiens dans ta main Éternel, ô Père ! Le chœur céleste et le chœur
412 Le chœur céleste et le chœur des enfants. Louons l’ Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous
413 nfants. Louons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos pro
414 ons l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de no
415 l’Éternel des armées célestes Sur les sommets de l’ aurore Réveillez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de nos c
416 s Sur les sommets de l’aurore Réveillez-vous dans l’ ombre des vallées Échos profonds de nos chants. Le chœur. (Récitat
417 llez-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de nos chants. Le chœur. (Récitatif et voix d’hommes.) Ô peuple des
418 s de nos chants. Le chœur. (Récitatif et voix d’ hommes.) Ô peuple des bergers, entonne la louange du sacrifice amer qu
419 et voix d’hommes.) Ô peuple des bergers, entonne la louange du sacrifice amer qui sauvera ta paix ! Sur ta patrie veille
420 sauvera ta paix ! Sur ta patrie veille à présent le solitaire. Pour tous il a quitté les siens. Par la souffrance d’un et
421 e solitaire. Pour tous il a quitté les siens. Par la souffrance d’un et d’un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel 
422 our tous il a quitté les siens. Par la souffrance d’ un et d’un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti.
423 il a quitté les siens. Par la souffrance d’un et d’ un, mille et mille vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti. Louez l’
424 e d’un et d’un, mille et mille vont crier : Louez l’ Éternel ! Tutti. Louez l’Éternel du haut des cieux et du fond des
425 vont crier : Louez l’Éternel ! Tutti. Louez l’ Éternel du haut des cieux et du fond des abîmes Louez l’Éternel vous t
426 nel du haut des cieux et du fond des abîmes Louez l’ Éternel vous tous ses anges et vous tous ses enfants ! Chante, ô peupl
427 s ! Chante, ô peuple des bergers ! Louez Dieu sur la face des glaciers Louez Dieu dans les gorges noires Louez Dieu dans l
428 uez Dieu sur la face des glaciers Louez Dieu dans les gorges noires Louez Dieu dans le cirque des rochers Louez Dieu dans l
429 Louez Dieu dans les gorges noires Louez Dieu dans le cirque des rochers Louez Dieu dans le bruit des torrents ! Terre et c
430 z Dieu dans le cirque des rochers Louez Dieu dans le bruit des torrents ! Terre et cieux, peuple, d’un seul cœur Louez l’É
431 s le bruit des torrents ! Terre et cieux, peuple, d’ un seul cœur Louez l’Éternel des armées ! Amen ! Amen ! Interlude. (
432 ts ! Terre et cieux, peuple, d’un seul cœur Louez l’ Éternel des armées ! Amen ! Amen ! Interlude. (Nuit. Quelques mesure
433 men ! Amen ! Interlude. (Nuit. Quelques mesures d’ orchestre, puis reprise du Choral i. Silence.) 2. Ce drame a été éc
434 deau, comportant trois degrés ou plans réunis par de larges escaliers, et deux petites scènes latérales à la hauteur du pl
435 ges escaliers, et deux petites scènes latérales à la hauteur du plan 2. 3. C’est un autre acteur qui tient ce rôle.
4 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
436 es, portant des fanaux, descendent du plan 2, par la droite. Par la gauche, lentement, entre un cortège de pèlerins.) Ch
437 fanaux, descendent du plan 2, par la droite. Par la gauche, lentement, entre un cortège de pèlerins.) Chant des pèlerin
438 roite. Par la gauche, lentement, entre un cortège de pèlerins.) Chant des pèlerins. 1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous
439 ns.) Chant des pèlerins. 1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous marchons dans la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souf
440 1. Loin du Pays Amis de Dieu Nous marchons dans la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chie
441 Pays Amis de Dieu Nous marchons dans la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient Le
442 la nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie
443 nuit Amis de Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’ esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Le
444 e Dieu Sans feu ni lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rien
445 lieu Au souffle de l’esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rient Mais cœur qui pri
446 esprit. Les chiens aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rient Mais cœur qui prie Jamais plus ne se
447 ns aboient Les démons rient Sur la pierreuse voie Les démons rient Mais cœur qui prie Jamais plus ne se fourvoie. 2. Tant
448 ant plus nombreux Sont nos péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage,
449 hés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur la
450 ans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur la terre étrangère
451 a rachetés. Courage, frères Marchons encore Sur la terre étrangère Marchons encore Vers ton aurore Ô Christ ! ô roi de l
452 Marchons encore Vers ton aurore Ô Christ ! ô roi de lumière. (Ad libitum.) 3. Marchons sans fin Pauvres et nus Jusqu’à
453 um.) 3. Marchons sans fin Pauvres et nus Jusqu’à la mort qui vient Pauvres et nus Au jour venu Jésus connaîtra les siens.
454 pèlerins ? Un des pèlerins. —  On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir
455 ? Un des pèlerins. —  On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère
456 pèlerins. —  On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’
457 Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’ Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. —  À la bonne heure ! On
458 s Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. —  À la bonne heure ! On n’attendait plus qu
459 mmes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ ombre. —  À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village
460 lsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. —  À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village est plein com
461 À la bonne heure ! On n’attendait plus que vous ! Le village est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et les paysans
462 est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et les paysans, veau, vache, cochon, couvée, tout ronfle ensemble. Tu n’y lo
463 logerais pas une seule puce de plus ! Nous autres les valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vou
464 plus ! Nous autres les valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin.
465 es valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin. —  Merci. (Ils s’ap
466 sur la place. Belle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin. —  Merci. (Ils s’approchent.) Un autre pèle
467 elle nuit de mai ! Approchez-vous, les frères. Le pèlerin. —  Merci. (Ils s’approchent.) Un autre pèlerin. —  Vient-
468 Un autre pèlerin. —  Vient-il chaque jour autant de monde ? Le valet. —  Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur
469 rin. —  Vient-il chaque jour autant de monde ? Le valet. —  Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’abbé d’Eins
470  —  Oh ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’ abbé d’Einsiedeln est arrivé ici hier soir, avec une suite brillante e
471 ! moi, je ne suis pas du pays. Monseigneur l’abbé d’ Einsiedeln est arrivé ici hier soir, avec une suite brillante et nombr
472 une suite brillante et nombreuse, dont vous avez la queue devant vous en ma personne, sauf mon respect. Le pèlerin. — 
473 devant vous en ma personne, sauf mon respect. Le pèlerin. —  J’en connais qui ont plus de respect pour la queue que po
474 pect. Le pèlerin. —  J’en connais qui ont plus de respect pour la queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seig
475 rin. —  J’en connais qui ont plus de respect pour la queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes
476 is qui ont plus de respect pour la queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’Église s’ent
477 nt plus de respect pour la queue que pour la tête de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’Église s’entendent c
478 te de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’Église s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui nous ont ru
479 de ce cortège ! Ces beaux seigneurs et princes de l’ Église s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui nous ont ruiné
480 avec ceux qui nous ont ruinés, taillés et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Qu
481 os ! Que viennent-ils faire ici ? Un valet. —  Le frère Claus est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent de part
482 e ici ? Un valet. —  Le frère Claus est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent de partout, rien que pour le voir
483 est devenu la bête curieuse du pays. Ils arrivent de partout, rien que pour le voir. 2e valet. —  On peut dire que les
484 e du pays. Ils arrivent de partout, rien que pour le voir. 2e valet. —  On peut dire que les affaires marchent, pour ce
485 ue pour le voir. 2e valet. —  On peut dire que les affaires marchent, pour ceux d’ici ! D’abord ils se moquaient de lui 
486 chent, pour ceux d’ici ! D’abord ils se moquaient de lui : « Tu vis comme une bête sauvage », qu’ils lui disaient. L’illum
487 is comme une bête sauvage », qu’ils lui disaient. L’ illuminé ! qu’ils l’appelaient. Et maintenant qu’il vient du beau mond
488 uvage », qu’ils lui disaient. L’illuminé ! qu’ils l’ appelaient. Et maintenant qu’il vient du beau monde, c’est frère Claus
489 us par-ci, frère Claus par-là, notre grand saint, le vénérable ermite, et ils inventent encore des miracles, pour le bon p
490 rmite, et ils inventent encore des miracles, pour le bon poids. 1er valet. —  Pour moi, s’il vient tant de monde, c’est
491 moi, s’il vient tant de monde, c’est un signe que les temps sont troublés. Plus d’un attend conseil du frère Claus. Écoutez
492 c’est un signe que les temps sont troublés. Plus d’ un attend conseil du frère Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait l’
493 ttend conseil du frère Claus. Écoutez bien : plus d’ un voudrait l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne
494 du frère Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait l’ avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichi
495 Claus. Écoutez bien : plus d’un voudrait l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichien qui s
496 n voudrait l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’
497 l’avoir de son côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pou
498 on côté ! Ainsi, pour moi, le citoyen de Berne et l’ Autrichien qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pour la curiosi
499 qui sont arrivés hier au soir, ce n’est pas pour la curiosité que ces messieurs ont fait le voyage. Un pèlerin. —  Alo
500 pas pour la curiosité que ces messieurs ont fait le voyage. Un pèlerin. —  Alors ? 1er valet. —  Je n’en dis pas pl
501 pas plus. Mais je me comprends… C’est des secrets de grande politique ! Un pèlerin. —  Est-il vrai que le frère Claus n
502 nde politique ! Un pèlerin. —  Est-il vrai que le frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la très sainte hosti
503 frère Claus n’a rien mangé depuis des mois, sauf la très sainte hostie une seule fois par semaine ? 2e valet. —  On en
504 e en règle, mais on n’est pas tellement porté sur les miracles. 3e valet (aux pèlerins). —  Paraît qu’à force de rien ma
505  —  Paraît qu’à force de rien manger, il n’a plus de chaleur naturelle, comme on dit. Tu touches ses mains, c’est des glaç
506 uches ses mains, c’est des glaçons. Et une figure de mort qu’on porte en terre. 1er valet. —  Y en a un qui a voulu l’i
507 en terre. 1er valet. —  Y en a un qui a voulu l’ imiter, le frère Ulrich. Ben celui-là, au bout de trois jours, il étai
508 1er valet. —  Y en a un qui a voulu l’imiter, le frère Ulrich. Ben celui-là, au bout de trois jours, il était à moitié
509 é mort ! 3e valet. —  Des fois, Ulrich va voir le frère Claus. Ils font rien que prier toute la journée. 2e valet. —
510 oir le frère Claus. Ils font rien que prier toute la journée. 2e valet. —  Ça lui donne toujours moins à faire qu’à la
511 alet. —  Ça lui donne toujours moins à faire qu’à la Dorothée avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il les laisse
512 ire qu’à la Dorothée avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans la purée à une heure
513 avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans la purée à une heure de marche de son ermi
514 sort ! Dire qu’il les laisse se débrouiller dans la purée à une heure de marche de son ermitage ! On a beau avoir du resp
515 s laisse se débrouiller dans la purée à une heure de marche de son ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints…
516 e débrouiller dans la purée à une heure de marche de son ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints… 1er val
517 de son ermitage ! On a beau avoir du respect pour les saints… 1er valet. —  Nous autres, à sa place, on se serait arrang
518 our toutes. Faut quand même avoir des égards pour la famille ! 3e valet. —  Moi, je vais vous dire une chose : pendant
519 jours à minuit. Ça fait quand même quelque chose, de penser qu’il est là-dessus, tout seul, comme qui dirait directement d
520 ux pèlerins). —  Ils sont tous comme ça, par ici. Le frère Claus leur fait une de ces peurs ! Y a pas plus superstitieux q
521 s comme ça, par ici. Le frère Claus leur fait une de ces peurs ! Y a pas plus superstitieux que les montagnards. 3e val
522 une de ces peurs ! Y a pas plus superstitieux que les montagnards. 3e valet. —  Toi, tu ferais mieux de dormir. Tu ne se
523 montagnards. 3e valet. —  Toi, tu ferais mieux de dormir. Tu ne seras pas si faraud, tout à l’heure, quand tu te tiendr
524 ieux de dormir. Tu ne seras pas si faraud, tout à l’ heure, quand tu te tiendras devant le frère, avec ses yeux tout doux q
525 raud, tout à l’heure, quand tu te tiendras devant le frère, avec ses yeux tout doux qui vous transpercent comme un petit v
526 ous transpercent comme un petit vent du matin sur l’ alpage. 1er valet. —  Moi, je dis qu’on n’est pas des saints, nous
527 ous reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir la compagnie. Scène i. (Plan 3.) (Aube derrière le plan 3. On ape
528 mpagnie. Scène i. (Plan 3.) (Aube derrière le plan 3. On aperçoit en silhouette Nicolas et Ulrich, agenouillés, la
529 oit en silhouette Nicolas et Ulrich, agenouillés, la face tournée vers le fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du
530 olas et Ulrich, agenouillés, la face tournée vers le fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du v
531 Ulrich, agenouillés, la face tournée vers le fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du vrai jour
532 ich, agenouillés, la face tournée vers le fond de la scène.) Chœur céleste4. Étoile du matin, promesse du vrai jour, E
533 ois notre éveil toujours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en s
534 ours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous
535 vez Qui le Seigneur aimez ! Le jour est commencé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous célébré. Quelques
536 it loué et par nous célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et le jour vient Avec un ciel clair et serein ! Tout
537 célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et le jour vient Avec un ciel clair et serein ! Toutes les voix. Prio
538 Prions afin que pacifiés Nous demeurions toute la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les so
539 e pacifiés Nous demeurions toute la vie. Amen. ( La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retou
540 emeurions toute la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil
541 urions toute la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil hom
542 e la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil homme noir se
543 (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil homme noir se tient près de l’abr
544 retournent : un vieil homme noir se tient près de l’ abri.) Ulrich. —  Un mendiant ? Par où est-il monté ? Le sentier est
545 Ulrich. —  Un mendiant ? Par où est-il monté ? Le sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —  D’où viens-tu ? L
546 Par où est-il monté ? Le sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —  D’où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix f
547 sentier est encore dans la nuit ! Nicolas. —  D’ où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix forte). —  Je viens de Die
548 dans la nuit ! Nicolas. —  D’où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix forte). —  Je viens de Dieu. Nicolas. —  E
549 Nicolas. —  D’où viens-tu ? Le vieil homme ( d’ une voix forte). —  Je viens de Dieu. Nicolas. —  Et que veux-tu ?
550 viens de Dieu. Nicolas. —  Et que veux-tu ? Le vieil homme. —  Tout ce que toi, tu possèdes encore. Nicolas. —  J
551 core. Nicolas. —  Je n’ai rien que ma robe, tu le sais, et cette corde qui la tient serrée contre mon corps. Les voici.
552 rien que ma robe, tu le sais, et cette corde qui la tient serrée contre mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et
553 cette corde qui la tient serrée contre mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et la tend.) Le vieil homme. —  Gard
554 mon corps. Les voici. (Il dénoue sa ceinture et la tend.) Le vieil homme. —  Garde-les de ma part, et souviens-t’en :
555 Les voici. (Il dénoue sa ceinture et la tend.) Le vieil homme. —  Garde-les de ma part, et souviens-t’en : rien n’est à
556 ceinture et la tend.) Le vieil homme. —  Garde- les de ma part, et souviens-t’en : rien n’est à toi, pas même cette bure,
557 nture et la tend.) Le vieil homme. —  Garde-les de ma part, et souviens-t’en : rien n’est à toi, pas même cette bure, pa
558 : rien n’est à toi, pas même cette bure, pas même la corde qui la tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin.
559 à toi, pas même cette bure, pas même la corde qui la tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin. Nicolas. — 
560 n jour nous en aurons besoin. Nicolas. —  Dieu le veuille ! Chœur céleste. Dieu l’a voulu, le temps vient Nicolas
561 as. —  Dieu le veuille ! Chœur céleste. Dieu l’ a voulu, le temps vient Nicolas que rien ne tient ! Celui-là peut cons
562 le veuille ! Chœur céleste. Dieu l’a voulu, le temps vient Nicolas que rien ne tient ! Celui-là peut conseiller Qui
563 peut conseiller Qui d’abord a tout donné. Vois : le pauvre t’a quitté Mais ton Dieu t’a visité. Que la paix soit avec vou
564 e pauvre t’a quitté Mais ton Dieu t’a visité. Que la paix soit avec vous Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant,
565 avec vous Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant, le vieillard a disparu.) Scène ii. Ulrich. —  Ô frère
566 Par Jésus au nom très doux. (Pendant le chant, le vieillard a disparu.) Scène ii. Ulrich. —  Ô frère Claus, que
567 Ulrich. —  Ô frère Claus, quel signe heureux sur la journée nouvelle ! N’est-ce pas un ange qui t’a visité ? Nicolas. 
568 Dieu nous envoie tel message, cela veut dire que la journée s’annonce dure. Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Ô sen
569 ermée.) Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, à la frontière du ciel et de la terre, témoin frugal et prophétique ! Une
570 etteur aux yeux fermés, à la frontière du ciel et de la terre, témoin frugal et prophétique ! Une épreuve sévère est promi
571 eur aux yeux fermés, à la frontière du ciel et de la terre, témoin frugal et prophétique ! Une épreuve sévère est promise
572 ! Une épreuve sévère est promise à ton peuple. Tu la devines, au plus secret de la lumière trop sereine qui baigne aujourd
573 omise à ton peuple. Tu la devines, au plus secret de la lumière trop sereine qui baigne aujourd’hui ces rochers. Prends ta
574 se à ton peuple. Tu la devines, au plus secret de la lumière trop sereine qui baigne aujourd’hui ces rochers. Prends ta ga
575 rd’hui ces rochers. Prends ta garde, ô guetteur ! l’ attaque est proche ! (Nicolas s’est retiré dans son abri, et remis à
576 e au bord du plan 3 et regarde au-dessous de lui. La file des pèlerins s’est organisée dans la pénombre, et monte par la g
577 de lui. La file des pèlerins s’est organisée dans la pénombre, et monte par la gauche, lentement, dans une lumière grandis
578 ns s’est organisée dans la pénombre, et monte par la gauche, lentement, dans une lumière grandissante, avec des à-coups, d
579 ) Ulrich. —  Ils sont plus nombreux que jamais… L’ ermite a fui le monde pour trouver Dieu. Et voici que le monde à prése
580 Ils sont plus nombreux que jamais… L’ermite a fui le monde pour trouver Dieu. Et voici que le monde à présent vient à lui 
581 te a fui le monde pour trouver Dieu. Et voici que le monde à présent vient à lui ! Scène iii. Un héraut (précédan
582 à lui ! Scène iii. Un héraut (précédant le cortège). —  Monseigneur l’abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent le f
583 Un héraut (précédant le cortège). —  Monseigneur l’ abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent le frère Claus et lui demandent
584 aut (précédant le cortège). —  Monseigneur l’abbé d’ Einsiedeln et sa suite saluent le frère Claus et lui demandent sa béné
585 nseigneur l’abbé d’Einsiedeln et sa suite saluent le frère Claus et lui demandent sa bénédiction. Nicolas (qui vient de
586 e relever et qui s’approche). —  Bénis soyez-vous de Dieu, chers pères et frères. Pourquoi êtes-vous venus dans cette soli
587 Pourquoi êtes-vous venus dans cette solitude ? L’ abbé. —  Notre cœur brûlait du désir de voir l’homme dont on parle tan
588 itude ? L’abbé. —  Notre cœur brûlait du désir de voir l’homme dont on parle tant. Souffriras-tu que nous t’interrogion
589 L’abbé. —  Notre cœur brûlait du désir de voir l’ homme dont on parle tant. Souffriras-tu que nous t’interrogions sur de
590 racles qu’on raconte au loin ? (Deux personnages de la suite s’avancent.) 1er seigneur. —  Depuis longtemps, nous nous
591 les qu’on raconte au loin ? (Deux personnages de la suite s’avancent.) 1er seigneur. —  Depuis longtemps, nous nous dis
592 putons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté de ne plus rien manger depuis quatre ans. Et moi je dis que ce sont là d
593 tre ! Dieu me pardonne si je me suis jamais vanté de ne prendre aucun aliment ! Je me nourris du pain du ciel, à la très s
594 aucun aliment ! Je me nourris du pain du ciel, à la très sainte communion. L’abbé. —  Comment une telle merveille est-
595 s du pain du ciel, à la très sainte communion. L’ abbé. —  Comment une telle merveille est-elle possible ? Nicolas. —
596 merveille est-elle possible ? Nicolas. —  Dieu le sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « 
597 t-elle possible ? Nicolas. —  Dieu le sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui man
598 ble ? Nicolas. —  Dieu le sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui mange ma chair
599  Celui qui mange ma chair en sera rassasié » ? L’ abbé. —  Tu n’éprouves donc aucun besoin du corps ? Nicolas. —  D’a
600 Nicolas. —  D’autres n’éprouvent aucun besoin de l’âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà la chose qui m’étonne.
601 Nicolas. —  D’autres n’éprouvent aucun besoin de l’ âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà la chose qui m’étonne. 2e
602 oin de l’âme. Comment vivent-ils, ceux-là ? Voilà la chose qui m’étonne. 2e seigneur. —  Si tous les pauvres étaient co
603 la chose qui m’étonne. 2e seigneur. —  Si tous les pauvres étaient comme toi, bon frère, ils ne songeraient pas à la rév
604 nt comme toi, bon frère, ils ne songeraient pas à la révolte. Nicolas. —  Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous les ri
605 icolas. —  Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous les riches étaient de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de ré
606 rai. Mais écoute-moi : si tous les riches étaient de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de révoltes. Hélas ! je
607 de bons chrétiens, ils n’auraient pas à craindre de révoltes. Hélas ! je vois des clercs gras et richement vêtus comme ja
608 es clercs gras et richement vêtus comme jamais ne le furent les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et
609 gras et richement vêtus comme jamais ne le furent les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et nous tous ?
610 les apôtres ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’ Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le
611 un bien grand mal pour l’Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera.
612 our l’Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’ exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors le
613 se et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus gra
614 et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’ avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands
615 s ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands maux pour
616 donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands maux pour la Patrie ! Qui veu
617 té, le peuple un jour les imitera. Craignez alors les plus grands maux pour la Patrie ! Qui veut être puissant et riche aux
618 imitera. Craignez alors les plus grands maux pour la Patrie ! Qui veut être puissant et riche aux yeux du monde, c’est cel
619 de, c’est celui-là qui fait des guerres ! Je vous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! I
620 ui fait des guerres ! Je vous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de be
621 ous le dis, seigneurs : la Suisse est menacée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de belles promesses : Viens ave
622 acée par de perfides séducteurs ! Ils vous feront de belles promesses : Viens avec nous, tu auras de l’or… Fais alliance a
623 t de belles promesses : Viens avec nous, tu auras de l’or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce
624 e belles promesses : Viens avec nous, tu auras de l’ or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce se
625 moi, je te donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de
626 te donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Égli
627 rres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conj
628 t alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conjure, n’
629 n, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le r
630 et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’ Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le rich
631 l’Église, je vous en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’humbles t
632 us en conjure, n’abandonnez jamais le pauvre pour le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’humbles témoins pour vot
633 our le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’ humbles témoins pour votre confusion ! (Se radoucissant.) Mais qui sui
634 un plus grand que nous qui peut nous éclairer. L’ abbé. —  Tu es rude, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais no
635 rer. L’abbé. —  Tu es rude, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais nous savons apprécier ta franchise. Nous admi
636 ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujo
637 ons et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujours ! Et maintenant, ch
638 plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujours ! Et maintenant, cher frère Claus, nous nous recom
639 t’accordons notre bénédiction toute spéciale ! ( Le cortège s’engage sur le chemin descendant à droite. Un page joue d’un
640 iction toute spéciale ! (Le cortège s’engage sur le chemin descendant à droite. Un page joue d’un instrument joyeux. En m
641 e sur le chemin descendant à droite. Un page joue d’ un instrument joyeux. En même temps, le cortège des pèlerins monte par
642 page joue d’un instrument joyeux. En même temps, le cortège des pèlerins monte par la gauche en chantant sa mélopée.)
643 En même temps, le cortège des pèlerins monte par la gauche en chantant sa mélopée.) Scène iv. Nicolas (aux pèleri
644 Nicolas (aux pèlerins). —  Bénis soyez-vous de Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. — 
645 Bénis soyez-vous de Dieu, chers frères et sœurs. D’ où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —  Nous sommes venus d’Alsace, chas
646 Dieu, chers frères et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —  Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et
647 ez-vous ? Le 1er pèlerin. —  Nous sommes venus d’ Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles, en chem
648 lerin. —  Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et
649 mmes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres continuelles, en chemin ramassant hommes et femmes, tous pauv
650 e long des routes. Chanter nous donne du courage, la nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicolas. —  Pauvres gens !
651 tes. Chanter nous donne du courage, la nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicolas. —  Pauvres gens ! Il y a donc l
652 noire ! Nicolas. —  Pauvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’Autriche et de Bourgogne
653 Pauvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles
654 Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs.
655 onc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’ Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs. Par cha
656 là-bas ? Le pèlerin. —  Les ducs d’Autriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs. Par chance encore, le
657 urs querelles dans nos champs. Par chance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-n
658 mps. Par chance encore, les Suisses sont restés à l’ écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie es
659 chance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure,
660 ance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, che
661 guerre. Autrement, où pourrions-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde par
662 ons-nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais de travail po
663 dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais de travail pour nous autres. Tous. —  Nou
664 st cher ! Il y a trop de monde partout, et jamais de travail pour nous autres. Tous. —  Nous avons faim ! Nicolas. —
665 las. —  Étrangers et Confédérés, qu’attendez-vous d’ un plus pauvre que vous ? Le pèlerin. —  On dit au loin que ton pou
666 , qu’attendez-vous d’un plus pauvre que vous ? Le pèlerin. —  On dit au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus ! L
667 au loin que ton pouvoir est grand, frère Claus ! Les seigneurs eux-mêmes te redoutent ! Voici notre requête fraternelle :
668 chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendr
669 ous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. —  So
670 s comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. —  Sois notre chef 
671 e ami, pourquoi faut-il encore un autre chef ? Le pèlerin. —  Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la
672 in. —  Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus r
673 oute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne no
674 e ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne nous
675 ous résistera ! Cris. —  Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-nous ! Nicolas. — 
676 Nicolas. —  Pauvres enfants ! Vous voulez faire la guerre pour obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre
677 ur obtenir du pain ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre a passé, les pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous pren
678 ? Oh ! malheureux ! Partout où la guerre a passé, les pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vou
679 ureux ! Partout où la guerre a passé, les pauvres l’ ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vous écrasera,
680 ut où la guerre a passé, les pauvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vous écrasera, et vous perd
681 uvres l’ont payée, de leur famine. Si vous prenez les armes, on vous écrasera, et vous perdrez votre seule force, la justic
682 vous écrasera, et vous perdrez votre seule force, la justice ! Le pèlerin. —  Lorsque le pauvre n’obtient pas justice,
683 t vous perdrez votre seule force, la justice ! Le pèlerin. —  Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut la force
684 ule force, la justice ! Le pèlerin. —  Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut la force ! 2e pèlerin. —  Tu
685 Lorsque le pauvre n’obtient pas justice, il faut la force ! 2e pèlerin. —  Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enf
686 l faut la force ! 2e pèlerin. —  Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir du pain ! Tous. —
687   Ils en auront encore bien moins si vous allumez l’ incendie qui dévaste champs et greniers. Vous n’avez pas assez de pain
688 dévaste champs et greniers. Vous n’avez pas assez de pain, c’est une chose très injuste et très cruelle. Mais celui qui n’
689 -t-il vous donner un conseil ? (Un temps.) Gardez la justice entre vous, et la charité dans vos cœurs. Alors vous serez in
690 il ? (Un temps.) Gardez la justice entre vous, et la charité dans vos cœurs. Alors vous serez invincibles. Quand le pauvre
691 ns vos cœurs. Alors vous serez invincibles. Quand le pauvre loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à
692 rez invincibles. Quand le pauvre loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est
693 s. Quand le pauvre loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est-ce là ton der
694 re loue Dieu et vit de sa parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est-ce là ton dernier mot ? Ni
695 a parole, la victoire sur le monde est à lui ! Le pèlerin. —  Est-ce là ton dernier mot ? Nicolas. —  Non ! je vous
696 ernier mot ? Nicolas. —  Non ! je vous aiderai de toutes mes forces. Le pèlerin. —  Tu viens donc avec nous ? Cri
697 —  Non ! je vous aiderai de toutes mes forces. Le pèlerin. —  Tu viens donc avec nous ? Cris. —  Il vient ! Il accep
698 s. —  Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge
699 ci, je vous aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-
700 s aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à fai
701 ez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à faire la guerre, car autrement le mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un p
702 noncez vous-même à faire la guerre, car autrement le mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un plus pauvre que vous loue
703 e à faire la guerre, car autrement le mal n’a pas de fin. Et souvenez-vous qu’un plus pauvre que vous loue Dieu et lui ren
704 plus pauvre que vous loue Dieu et lui rend grâce de ses dons ! (Les pèlerins descendent par la droite en chantant, puis
705 vous loue Dieu et lui rend grâce de ses dons ! ( Les pèlerins descendent par la droite en chantant, puis le chant se perd,
706 grâce de ses dons ! (Les pèlerins descendent par la droite en chantant, puis le chant se perd, à bouche fermée.) Scène
707 lerins descendent par la droite en chantant, puis le chant se perd, à bouche fermée.) Scène v. (Nicolas est allé s’a
708 llé s’agenouiller devant son abri. Paraissent sur le chemin de gauche deux personnages richement vêtus.) Ulrich. —  J’ap
709 ouiller devant son abri. Paraissent sur le chemin de gauche deux personnages richement vêtus.) Ulrich. —  J’aperçois deu
710 ène en ce lieu, seigneur ? Diesbach. —  Chargé d’ une mission de très haute importance, je sollicite une entrevue de frè
711 , seigneur ? Diesbach. —  Chargé d’une mission de très haute importance, je sollicite une entrevue de frère Claus. Leur
712 très haute importance, je sollicite une entrevue de frère Claus. Leurs Excellences de Berne saluent par moi le vénérable
713 te une entrevue de frère Claus. Leurs Excellences de Berne saluent par moi le vénérable solitaire. Ulrich. —  Et quel e
714 Claus. Leurs Excellences de Berne saluent par moi le vénérable solitaire. Ulrich. —  Et quel est le second visiteur ? P
715 r ? Peut-il se présenter lui-même ? Hornek. —  Le chevalier Burckhardt de Hornek ! J’apporte au frère Claus un très urg
716 la part de mon noble maître, Sigismond, archiduc d’ Autriche. (Nicolas s’est relevé et vient à eux.) Récitatif. (Chœur
717 ux.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Ainsi les affaires du monde, des plus humbles jusqu’aux plus grandes, vont rete
718 nt retentir dans ta pure solitude, ô toi qui fuis le monde pour trouver la seule chose nécessaire ! Et voici qu’au jour du
719 re solitude, ô toi qui fuis le monde pour trouver la seule chose nécessaire ! Et voici qu’au jour du danger tout ton peupl
720 Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici la tentation ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés
721  ! Nicolas ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici la tentation ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Avertis, car nous
722 s, Avertis, car nous t’écoutons ! Prie pour nous, le danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu nous a
723 danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu nous avertissais ! Nicolas. —  Parlez, seigneurs, et j
724 ous répondrai, au nom de Dieu qui nous entend, et de mon peuple qui m’écoute. Hornek. —  L’empereur t’envoie son salut 
725 end, et de mon peuple qui m’écoute. Hornek. —  L’ empereur t’envoie son salut ! Il se souvient de ta vaillance dans la g
726 —  L’empereur t’envoie son salut ! Il se souvient de ta vaillance dans la guerre, quand tu luttais contre nos gens. Mais t
727 e son salut ! Il se souvient de ta vaillance dans la guerre, quand tu luttais contre nos gens. Mais ta sagesse est plus il
728 Un peuple entier t’écoute et reçoit tes conseils. De toi seul dépend le succès du grand dessein dont je veux te faire juge
729 écoute et reçoit tes conseils. De toi seul dépend le succès du grand dessein dont je veux te faire juge. Voici l’objet de
730 u grand dessein dont je veux te faire juge. Voici l’ objet de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables
731 dessein dont je veux te faire juge. Voici l’objet de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables Suisses,
732 faire juge. Voici l’objet de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables Suisses, et prévoyant des menac
733 et de ma requête. Fatigué de luttes stériles avec les indomptables Suisses, et prévoyant des menaces nouvelles qui se prépa
734 nouvelles qui se préparent pour vous autres vers l’ ouest, Sigismond vous offre sa paix, à toujours et à perpétuité. Ni
735 paix, à toujours et à perpétuité. Nicolas. —  L’ archiduc ! Qu’attend-il en échange ? Hornek. —  Il n’attend rien qu
736 otre paix ! Nicolas. —  Ce langage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’envoyé de Berne ? Diesbach. —  Je pense à c
737 —  Ce langage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’ envoyé de Berne ? Diesbach. —  Je pense à cette menace dont il est
738 gage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’envoyé de Berne ? Diesbach. —  Je pense à cette menace dont il est bruit, ve
739   Je pense à cette menace dont il est bruit, vers l’ ouest, ce grand duché occidental sous le règne d’un tyran fou, que l’o
740 uit, vers l’ouest, ce grand duché occidental sous le règne d’un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourde menace
741 l’ouest, ce grand duché occidental sous le règne d’ un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourde menace pour qui
742 uché occidental sous le règne d’un tyran fou, que l’ on a surnommé le Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas d’alliés pu
743 sous le règne d’un tyran fou, que l’on a surnommé le Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas d’alliés puissants et proch
744 ommé le Téméraire. Lourde menace pour qui n’a pas d’ alliés puissants et proches. Nicolas. —  Quel est donc le message d
745 uissants et proches. Nicolas. —  Quel est donc le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il tient en un mot que tu
746 proches. Nicolas. —  Quel est donc le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il tient en un mot que tu aimes, ô fr
747 . Nicolas. —  Quel est donc le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il tient en un mot que tu aimes, ô frère Clau
748 ent en un mot que tu aimes, ô frère Claus : c’est la paix. Je t’apporte l’heureuse nouvelle d’un traité conclu par nos soi
749 imes, ô frère Claus : c’est la paix. Je t’apporte l’ heureuse nouvelle d’un traité conclu par nos soins avec le roi de Fran
750 : c’est la paix. Je t’apporte l’heureuse nouvelle d’ un traité conclu par nos soins avec le roi de France Louis XI. Le secr
751 se nouvelle d’un traité conclu par nos soins avec le roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il n’est pas sûr
752 clu par nos soins avec le roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il n’est pas sûr que tous les cantons soien
753 cret en est bien gardé… Il n’est pas sûr que tous les cantons soient d’accord — et ceux d’ici n’écoutent que ta voix, frère
754  ! Voilà pourquoi je suis venu. Nicolas. —  Tu l’ as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c
755 venu. Nicolas. —  Tu l’as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la r
756 as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la réalité miraculeuse que Dieu
757 paix. Mais ce n’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la réalité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi n
758 ’est pas le mot que j’aime, c’est la chose, c’est la réalité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi nous ! (Un temps.
759 ous chétifs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup… La force d’un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, t
760 fs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup… La force d’ un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà b
761 lliances ! C’est beaucoup… La force d’un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par
762 C’est beaucoup… La force d’un côté, et de l’autre la ruse… Petit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par le renard e
763 tit troupeau des Suisses, te voilà bien gardé par le renard et par le loup ! Hornek. —  L’archiduc est loyal, il t’offr
764 Suisses, te voilà bien gardé par le renard et par le loup ! Hornek. —  L’archiduc est loyal, il t’offre une paix sans c
765 ardé par le renard et par le loup ! Hornek. —  L’ archiduc est loyal, il t’offre une paix sans condition. Diesbach. —
766 t’offre une paix sans condition. Diesbach. —  Le roi Louis veut protéger nos libertés, convoitées par le Téméraire.
767 Louis veut protéger nos libertés, convoitées par le Téméraire. Nicolas (brusquement). —  Et moi, je vois que l’un et l
768 chérissent moins nos libertés qu’ils ne craignent le duc d’Occident ! Riche contrée, dit-on, que la Bourgogne ! Vin chaleu
769 nt le duc d’Occident ! Riche contrée, dit-on, que la Bourgogne ! Vin chaleureux et tonnes d’or ! Ne tentez pas les Suisses
770 t-on, que la Bourgogne ! Vin chaleureux et tonnes d’ or ! Ne tentez pas les Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. —  Nous n
771 e ! Vin chaleureux et tonnes d’or ! Ne tentez pas les Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. —  Nous n’offrons que la paix.
772 eaux seigneurs ! Hornek. —  Nous n’offrons que la paix. Pourquoi parler de tentation ? Est-ce là ta grande sagesse, ô f
773 k. —  Nous n’offrons que la paix. Pourquoi parler de tentation ? Est-ce là ta grande sagesse, ô frère Claus ? Diesbach.
774 a grande sagesse, ô frère Claus ? Diesbach. —  La paix dans la force et l’honneur, et la Suisse au rang des puissances 
775 sse, ô frère Claus ? Diesbach. —  La paix dans la force et l’honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas.
776 Claus ? Diesbach. —  La paix dans la force et l’ honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas. —  Votre pa
777 esbach. —  La paix dans la force et l’honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas. —  Votre paix est tournée
778 nces ! Nicolas. —  Votre paix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face d’ombre et de sang, au travers des reflets d
779 paix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face d’ ombre et de sang, au travers des reflets dorés que vos promesses font
780 urnée vers la guerre ! Je vois sa face d’ombre et de sang, au travers des reflets dorés que vos promesses font luire aux y
781 s êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons-nous besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait notre force,
782 urs ! Qu’avons-nous besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car notre force est dan
783 besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car notre force est dans l’union, et les r
784 uvreté fait notre force, car notre force est dans l’ union, et les richesses divisent un peuple. (Un temps.) Et pourquoi ce
785 notre force, car notre force est dans l’union, et les richesses divisent un peuple. (Un temps.) Et pourquoi ces alliances é
786 s. —  Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre : l’ alliance des cantons entre eux, au nom de Dieu. Si nous gardons le Pac
787 antons entre eux, au nom de Dieu. Si nous gardons le Pacte, nulle puissance, et pas même le duc Téméraire, nulle puissance
788 us gardons le Pacte, nulle puissance, et pas même le duc Téméraire, nulle puissance ne peut rien contre nous. Hornek. —
789 e nous. Hornek. —  Prends garde, frère Claus ! Le Téméraire vous guette, il s’arme ! Que pourrez-vous, seuls contre lui
790 ourrez-vous, seuls contre lui ? Nicolas. —  Tu l’ avoues donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans le dos. Ce Témé
791 s donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans le dos. Ce Téméraire vous fait trembler encore, et c’est avec les piques
792 éméraire vous fait trembler encore, et c’est avec les piques des Suisses que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous
793 es piques des Suisses que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ?
794 piques des Suisses que vos princes ont dessein de l’ abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Ho
795 que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. —  Réfléchis,
796 t dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. —  Réfléchis, frère Claus !
797   Réfléchis, frère Claus ! Diesbach. —  Un mot de toi peut déclencher cette avalanche, la grande colère des Suisses cro
798 —  Un mot de toi peut déclencher cette avalanche, la grande colère des Suisses croulant sur la Bourgogne ! Nicolas. — 
799 lanche, la grande colère des Suisses croulant sur la Bourgogne ! Nicolas. —  Ce ne serait pas moi qui le dirais, ce mot
800 urgogne ! Nicolas. —  Ce ne serait pas moi qui le dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais le Tentateur exécrable ! (Il cr
801 moi qui le dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais le Tentateur exécrable ! (Il crie.) Confédérés ! Confédérés ! réveillez-
802 érés ! Confédérés ! réveillez-vous, n’écoutez pas le Tentateur ! (Lumière sur le plan 2. Entrée des Suisses armés, par la
803 ière sur le plan 2. Entrée des Suisses armés, par la gauche et la droite. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et
804 lan 2. Entrée des Suisses armés, par la gauche et la droite. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et la suite d’Ei
805 che et la droite. Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et la suite d’Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Ch
806 . Ils se massent au milieu, entre les pèlerins et la suite d’Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Chœur à bouche fe
807 massent au milieu, entre les pèlerins et la suite d’ Einsiedeln.) Scène vi. Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) (
808 bouche fermée.) (Tutti.) Tout un peuple a prêté l’ oreille. Mais le grand vent des plaines s’est levé, il emporte la voix
809 (Tutti.) Tout un peuple a prêté l’oreille. Mais le grand vent des plaines s’est levé, il emporte la voix du guetteur. Ni
810 le grand vent des plaines s’est levé, il emporte la voix du guetteur. Nicolas ! Nicolas ! Hélas ! Est-ce en vain que là-h
811  ! Est-ce en vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’ hommes.) À l’horizon paraissent des présages. Nous, d’ici, voyons une
812 vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’hommes.) À l’ horizon paraissent des présages. Nous, d’ici, voyons une aurore éclata
813 résages. Nous, d’ici, voyons une aurore éclatante de gloire et d’or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation
814 , d’ici, voyons une aurore éclatante de gloire et d’ or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation des liens sa
815 yons une aurore éclatante de gloire et d’or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation des liens sacrés. (Voi
816 clatante de gloire et d’or. Toi, de là-haut, vois l’ orage futur et la dévastation des liens sacrés. (Voix de femmes.) Que
817 e et d’or. Toi, de là-haut, vois l’orage futur et la dévastation des liens sacrés. (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui
818 futur et la dévastation des liens sacrés. (Voix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et de
819 oix de femmes.) Quel est ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendan
820 t ce rêve qui se lève avec le vent des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de
821 e rêve qui se lève avec le vent des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de scè
822 s ! où courons-nous ? (Pendant ce récitatif, jeu de scène indiquant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans l’inquié
823 (Pendant ce récitatif, jeu de scène indiquant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans l’inquiétude.) Choral ii. Se
824 , jeu de scène indiquant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans l’inquiétude.) Choral ii. Sentinelle ! Sentinell
825 uant que les Suisses écoutent de tous côtés, dans l’ inquiétude.) Choral ii. Sentinelle ! Sentinelle ! Voix du ciel ! Q
826 ciel ! Que dis-tu ? Des sons lointains prédisent le malheur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend
827 dis-tu ? Des sons lointains prédisent le malheur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend des sommets
828 heur Le vent des plaines emporte leur écho ! Voix de paix descend des sommets, Vent de guerre souffle sur nos terres. Jour
829 eur écho ! Voix de paix descend des sommets, Vent de guerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Co
830 uerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Confédérés, écoutez, écoutez ! (Une moitié du groupe d
831 re souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’ angoisse ! Confédérés, écoutez, écoutez ! (Une moitié du groupe des
832 (Une moitié du groupe des Suisses se tourne vers le plan 3, l’autre moitié vers le plan 1 qui s’illumine. À gauche, les F
833 ses se tourne vers le plan 3, l’autre moitié vers le plan 1 qui s’illumine. À gauche, les Français dominés par la silhouet
834 e moitié vers le plan 1 qui s’illumine. À gauche, les Français dominés par la silhouette de Louis XI, à droite les Autrichi
835 ui s’illumine. À gauche, les Français dominés par la silhouette de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’empere
836 À gauche, les Français dominés par la silhouette de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’empereur vêtu d’or e
837 s dominés par la silhouette de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’empereur vêtu d’or et couronné.) Nicolas.
838 de Louis XI, à droite les Autrichiens dominés par l’ empereur vêtu d’or et couronné.) Nicolas. —  Seigneur ! La voix du s
839 roite les Autrichiens dominés par l’empereur vêtu d’ or et couronné.) Nicolas. —  Seigneur ! La voix du solitaire est fai
840 vêtu d’or et couronné.) Nicolas. —  Seigneur ! La voix du solitaire est faible. Parle toi-même à tes enfants, je t’en s
841 . Parle toi-même à tes enfants, je t’en supplie ! Le chant du monde éclate à leurs oreilles et les rend sourds au cri du v
842 ie ! Le chant du monde éclate à leurs oreilles et les rend sourds au cri du vieux guetteur ! Chœur des puissances. (Plan
843 ances. (Plan 1.) Autrichiens. (À droite.) Hohé les Suisses ! Du haut des Alpes au sol ingrat Vous dominez les plaines dé
844 es ! Du haut des Alpes au sol ingrat Vous dominez les plaines désirables ! Eh quoi ! Fuirez-vous les combats ? Laisserez-vo
845 ez les plaines désirables ! Eh quoi ! Fuirez-vous les combats ? Laisserez-vous rouiller le fer des piques ? Français. (
846 Fuirez-vous les combats ? Laisserez-vous rouiller le fer des piques ? Français. (À gauche.) Hohé les Suisses ! Voic
847 er des piques ? Français. (À gauche.) Hohé les Suisses ! Voici l’armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril
848 Français. (À gauche.) Hohé les Suisses ! Voici l’ armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril et gloire ! Hardi 
849 Hohé les Suisses ! Voici l’armée du Téméraire. La voyez-vous ? Ah ! Ah ! péril et gloire ! Hardi ! Taillez et culbutez,
850 aillez et culbutez, Terreur au loin par votre cri de guerre ! Tous. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et notr
851 loin par votre cri de guerre ! Tous. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et notre bras vous soutiendra. Nic
852 eul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié de nous !
853 c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié de nous ! Scène vii. (Le groupe des Suisses se divise brusquement
854 Seigneur, aie pitié de nous ! Scène vii. ( Le groupe des Suisses se divise brusquement en deux : à gauche les ville
855 Suisses se divise brusquement en deux : à gauche les villes, à droite les Waldslatten. Pendant ce temps :) Récitatif. (
856 usquement en deux : à gauche les villes, à droite les Waldslatten. Pendant ce temps :) Récitatif. (Chœur à bouche fermée
857 . (Chœur à bouche fermée.) Ô Seigneur, aie pitié d’ un peuple divisé contre lui-même ! Vois la folie des villes, et le Pac
858 e pitié d’un peuple divisé contre lui-même ! Vois la folie des villes, et le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où son
859 sé contre lui-même ! Vois la folie des villes, et le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où sont les présages certains 
860 Vois la folie des villes, et le Pacte trahi pour l’ alliance étrangère. Où sont les présages certains ? Que dit la voix du
861 le Pacte trahi pour l’alliance étrangère. Où sont les présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Quell
862 trangère. Où sont les présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nou
863 présages certains ? Que dit la voix du saint dans le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur,
864 bre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous ! Chœur des français et des autrichiens. Hohé les Suisses !
865 Chœur des français et des autrichiens. Hohé les Suisses ! Chœur des suisses. Nous répondrons ! Chœur des fr
866 Chœur des français. Quelle heure sonne ? Heure de guerre ? Demi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage doit
867 e ? Demi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage doit tonner, qu’il tonne ! Hallali ! Sus au Téméraire ! Chœ
868 œur des autrichiens. Quelle heure sonne ? Heure de guerre ? Demi-chœur des suisses. (À gauche.) Heure maudite et
869 ces. Qui tranchera ? Scène viii. (Entre les deux groupes du plan 2 paraît brusquement l’Astrologue de Berne.) L
870 tre les deux groupes du plan 2 paraît brusquement l’ Astrologue de Berne.) L’astrologue. (Il débite rapidement quelques
871 groupes du plan 2 paraît brusquement l’Astrologue de Berne.) L’astrologue. (Il débite rapidement quelques formules caba
872 ules cabalistiques.) Voix des villes. —  C’est le grand astrologue de Berne ! Écoutez-le ! Voix des campagnes. —  Fu
873 Voix des villes. —  C’est le grand astrologue de Berne ! Écoutez-le ! Voix des campagnes. —  Funeste conseiller des
874 . —  C’est le grand astrologue de Berne ! Écoutez- le  ! Voix des campagnes. —  Funeste conseiller des villes ! Vendu ! V
875 uneste conseiller des villes ! Vendu ! Vendu ! L’ astrologue (après quelques simagrées). —  Au ciel visible, Mars entre
876 magrées). —  Au ciel visible, Mars entre au Lion. L’ Ourse est dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, p
877 visible, Mars entre au Lion. L’Ourse est dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois
878 au Lion. L’Ourse est dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix
879 st dressée la gueule ouverte et le Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix des suisses. —  Et
880 Taureau baisse les cornes, prêt au bond. Je vois la guerre ! Voix des suisses. —  Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ?
881 uisses. —  Et que vois-tu ? Dis, que vois-tu ? L’ astrologue. —  À l’Occident, je vois des chevaliers s’avancer par mill
882 ois-tu ? Dis, que vois-tu ? L’astrologue. —  À l’ Occident, je vois des chevaliers s’avancer par milliers en grand arroi
883 el ! Une épée nue brandie par une main coupée ! À l’ Orient, j’entends mugir un cor lugubre et retentir un nouveau chant de
884 mugir un cor lugubre et retentir un nouveau chant de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensem
885 cor lugubre et retentir un nouveau chant de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Uni
886 re et retentir un nouveau chant de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée
887 et retentir un nouveau chant de mort. Le moral de l’ armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée !
888 de mort. Le moral de l’armée est excellent ! Haut les cœurs ! Tous ensemble ! Union sacrée ! Courage ! Déjà, ils fuient là-
889 es. —  Qui vient ? Qui fuit ? Et que vois-tu ? L’ astrologue (criant). —  Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts,
890 ue vois-tu ? L’astrologue (criant). —  Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! h
891 vois-tu ? L’astrologue (criant). —  Je vois de l’ or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha !
892 u ? L’astrologue (criant). —  Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha !
893 L’astrologue (criant). —  Je vois de l’or, de l’ or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha 
894  —  Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des su
895 Je vois de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’ or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suiss
896 is de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. — 
897 de l’or, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’ or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. —  Po
898 r, de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. —  Pour qui
899 de l’or, du sang, des morts, de l’or, de l’or, de l’ or ! Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Voix des suisses. —  Pour qui ce
900 rire ? Et plus tard, que vois-tu ? Plus tard ! L’ astrologue (laissant retomber ses bras). —  Les signes ont paru. Les s
901 L’astrologue (laissant retomber ses bras). —  Les signes ont paru. Les sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai
902 ssant retomber ses bras). —  Les signes ont paru. Les sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai dit. (Puis formule c
903 s). —  Les signes ont paru. Les sages ont appris. Les fous sont confondus. J’ai dit. (Puis formule cabalistique, rapidemen
904 apidement. Louis XI et Sigismond lancent des sacs d’ or à l’astrologue.) Nicolas (criant du plan 3). —  Marchand de vent 
905 nt. Louis XI et Sigismond lancent des sacs d’or à l’ astrologue.) Nicolas (criant du plan 3). —  Marchand de vent ! Impie
906 logue.) Nicolas (criant du plan 3). —  Marchand de vent ! Impie ! Voyez qui l’a payé ! Il n’ouvre la bouche que pour men
907 plan 3). —  Marchand de vent ! Impie ! Voyez qui l’ a payé ! Il n’ouvre la bouche que pour mentir, et ne la ferme que pour
908 de vent ! Impie ! Voyez qui l’a payé ! Il n’ouvre la bouche que pour mentir, et ne la ferme que pour taire la vérité !
909 ayé ! Il n’ouvre la bouche que pour mentir, et ne la ferme que pour taire la vérité ! Voix des villes. —  Pardieu non !
910 he que pour mentir, et ne la ferme que pour taire la vérité ! Voix des villes. —  Pardieu non ! Son oracle me plaît, à
911 eu non ! Son oracle me plaît, à celui-ci ! J’aime l’ or, et il me dit que j’en aurai ! — Le vieux corbeau là-haut croasse p
912 ci ! J’aime l’or, et il me dit que j’en aurai ! —  Le vieux corbeau là-haut croasse pour la pluie en plein soleil ! — Radot
913 n aurai ! — Le vieux corbeau là-haut croasse pour la pluie en plein soleil ! — Radoteur ! Une voix des campagnes. —  Ma
914 t ! Le chœur. Malheur ! Malheur ! Malheur ! ( Le jour baisse. Trompette dans le lointain.) Scène ix. (Hornek et
915 heur ! Malheur ! (Le jour baisse. Trompette dans le lointain.) Scène ix. (Hornek et Diesbach se sont concertés, tou
916 rnek. —  Holà ! Je vois un messager, là-bas, vers l’ ouest, dans le couchant ! Diesbach. —  Il fait signe, il crie ! Éco
917 ! Je vois un messager, là-bas, vers l’ouest, dans le couchant ! Diesbach. —  Il fait signe, il crie ! Écoutez ! Horn
918 ne, il crie ! Écoutez ! Hornek. —  Alerte ! Je l’ entends ! Il crie : Alerte ! Diesbach. —  Aux armes, les Suisses !
919 s ! Il crie : Alerte ! Diesbach. —  Aux armes, les Suisses ! L’armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous !
920 Alerte ! Diesbach. —  Aux armes, les Suisses ! L’ armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous ! Une voix d
921 Une voix des suisses. —  Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.) Chœur
922 uisses. —  Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui l’ a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.) Chœur des suisses.
923 us, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! ( Le ciel devient rouge.) Chœur des suisses. (Il font un pas lourd en a
924 sses. (Il font un pas lourd en avant et dressent d’ un coup leurs hallebardes avec un mugissement bas et bref.) Aux armes 
925 ref.) Aux armes ! Chœur des puissances. Nuit de colère et de vengeance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre ! G
926 es ! Chœur des puissances. Nuit de colère et de vengeance ! Incendie, viol, fraude, carnage ! Guerre ! Guerre ! Éclat
927 e ! Guerre ! Éclate, joie du sang sauvage ! Hardi les Suisses ! Sus au Téméraire ! Victoire ! Victoire ! Victoire ! Une
928 ur. (En écho.) Malheur ! Malheur ! Malheur ! L’ astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle de malheur, maintenant, que
929 ! L’astrologue. —  Et toi, là-haut, sentinelle de malheur, maintenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énor
930 de malheur, maintenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des fe
931 tenant, que vois-tu venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’ énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balay
932 venir ? Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’ aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Un
933 Ouvre les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Une autre v
934 e de notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Une autre voix. —  Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sent
935 ène.) Une autre voix. —  Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin
936 .) Une autre voix. —  Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin vie
937 le, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-ch
938 que dis-tu de la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur
939 Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). —  Le matin
940 tu de la nuit ? Nicolas. —  Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). —  Le matin vient ! Demi-ch
941 Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur ( de droite). —  Le matin vient ! Demi-chœur (de gauche). —  Et la nuit
942 , et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). —  Le matin vient ! Demi-chœur (de gauche). —  Et la nuit aussi ! Réc
943 r (de droite). —  Le matin vient ! Demi-chœur ( de gauche). —  Et la nuit aussi ! Récitatif. (Le chœur chante à bouc
944 Le matin vient ! Demi-chœur (de gauche). —  Et la nuit aussi ! Récitatif. (Le chœur chante à bouche fermée. Seuls l
945 de gauche). —  Et la nuit aussi ! Récitatif. ( Le chœur chante à bouche fermée. Seuls les mots en italique sont articul
946 citatif. (Le chœur chante à bouche fermée. Seuls les mots en italique sont articulés.) Nicolas, Nicolas, Nicolas ! ô… sen
947 s ! ô… sentinelle, guetteur aux yeux fermés ! Dès le matin clair et serein, au cœur secret de la lumière d’un beau jour, t
948 és ! Dès le matin clair et serein, au cœur secret de la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nui
949 ! Dès le matin clair et serein, au cœur secret de la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit s
950 tin clair et serein, au cœur secret de la lumière d’ un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante es
951 , au cœur secret de la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! o
952 un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’apportera l’aurore m
953 lante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’apportera l’ aurore maléfique ? Ah ! hélas ! ah ! hélas ! ah ! hélas ! ô… tentatio
954 as ! ô… tentation complice des courages ! Non pas le sang ni la défaite, ce n’est pas là ce que tu crains pour ta patrie,
955 tation complice des courages ! Non pas le sang ni la défaite, ce n’est pas là ce que tu crains pour ta patrie, mais la vic
956 ’est pas là ce que tu crains pour ta patrie, mais la victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orag
957 crains pour ta patrie, mais la victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne
958 ire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous 
959 teuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’ orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! (Brusq
960 ans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’ implorer Dieu pour nous ! (Brusque fanfare, finissant sur quelques not
961 es perçantes et hautes.) Interlude. (Comme entre les Actes I et II. Reprise du Choral ii.) 4. Librement inspiré d’une C
962 I. Reprise du Choral ii.) 4. Librement inspiré d’ une Chanson d’aube du troubadour Folquet de Marseille.
963 Choral ii.) 4. Librement inspiré d’une Chanson d’ aube du troubadour Folquet de Marseille.
5 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
964 ACTE III. Scène i. ( Le chœur s’est massé à gauche et à droite du plan 1. Au centre du plan 2
965 hommes travaillent à installer des grands sièges de bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on disti
966 ravaillent à installer des grands sièges de bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nico
967 installer des grands sièges de bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nicolas, immobile
968 e bois. Le Landamman les observe. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nicolas, immobile devant sa cellule.) Le con
969 distingue Nicolas, immobile devant sa cellule.) Le contremaître. —  Hardi, compagnons ! Cognez dur ! Tapez là-dessus com
970 Cognez dur ! Tapez là-dessus comme sur des têtes de Bourguignons ! (Coups de masse.) Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.)
971 ssus comme sur des têtes de Bourguignons ! (Coups de masse.) Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous de Saint-Ja
972 de Bourguignons ! (Coups de masse.) Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous de Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez
973 Souvenez-vous de Sempach ! (Coups.) Souvenez-vous de Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez-vous de Grandson ! (Coups.) Souvene
974 ez-vous de Saint-Jacques ! (Coups.) Souvenez-vous de Grandson ! (Coups.) Souvenez-vous de Morat ! (Coups.) Souvenez-vous d
975 ouvenez-vous de Grandson ! (Coups.) Souvenez-vous de Morat ! (Coups.) Souvenez-vous de Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous de t
976 ) Souvenez-vous de Morat ! (Coups.) Souvenez-vous de Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous de tout ce que vous voudrez ! (Grêle d
977 ) Souvenez-vous de Nancy ! (Coups.) Souvenez-vous de tout ce que vous voudrez ! (Grêle de coups.) Ça y est ? — Monsieur le
978 ouvenez-vous de tout ce que vous voudrez ! (Grêle de coups.) Ça y est ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt ! Le Lan
979 est ? — Monsieur le Landamman, tout est prêt ! Le Landamman. —  C’est bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont
980 , tout est prêt ! Le Landamman. —  C’est bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont la tête aussi bien plantée qu
981 amman. —  C’est bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont la tête aussi bien plantée que le derrière, on peut compt
982 bien. Les sièges sont solides. Si les députés ont la tête aussi bien plantée que le derrière, on peut compter que les déba
983 Si les députés ont la tête aussi bien plantée que le derrière, on peut compter que les débats auront de la tenue. Voici le
984 bien plantée que le derrière, on peut compter que les débats auront de la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Ber
985 e derrière, on peut compter que les débats auront de la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaq
986 errière, on peut compter que les débats auront de la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque
987 compter que les débats auront de la tenue. Voici les sièges des villes : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d
988 : Lucerne, Berne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d’ un coup sur le siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri, Schwyz, Unt
989 ne, Zurich… (Chaque nom est ponctué d’un coup sur le siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris
990 t ponctué d’un coup sur le siège.) …Et voici pour les campagnes : Uri, Schwyz, Unterwald, Glaris, Zoug ! (Même jeu.) Le
991 Schwyz, Unterwald, Glaris, Zoug ! (Même jeu.) Le contremaître. —  Ces deux-là (il tape dessus), nous les avons placés
992 ntremaître. —  Ces deux-là (il tape dessus), nous les avons placés à part, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ? L
993 t, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ? Le Landamman. —  J’y vois assis deux, spectres à la face effrayante : la
994 Le Landamman. —  J’y vois assis deux, spectres à la face effrayante : la Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de c
995 vois assis deux, spectres à la face effrayante : la Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que
996 x, spectres à la face effrayante : la Discorde et la Guerre civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que la Diète aujou
997 e civile. C’est à cause de ces deux sièges-là que la Diète aujourd’hui s’assemble. Siège de Soleure — siège de Fribourg !
998 ges-là que la Diète aujourd’hui s’assemble. Siège de Soleure — siège de Fribourg ! Plût au ciel que jamais ils n’aient été
999 aujourd’hui s’assemble. Siège de Soleure — siège de Fribourg ! Plût au ciel que jamais ils n’aient été dressés ! Ou bien
1000 ent été dressés ! Ou bien qu’ils soient déjà dans la ligne des autres… Un ouvrier. —  Expliquez-vous, Monsieur le Landa
1001 ier. —  Expliquez-vous, Monsieur le Landamman. Le Landamman. —  Nous avons huit cantons confédérés. Les villes disposen
1002 Landamman. —  Nous avons huit cantons confédérés. Les villes disposent de trois voix : Zurich, Berne, Lucerne. Mais avec le
1003 ons huit cantons confédérés. Les villes disposent de trois voix : Zurich, Berne, Lucerne. Mais avec leur richesse et leur
1004 avec leur richesse et leur astuce, cela vaut bien les cinq voix des campagnes. Maintenant si nous acceptons dans l’Alliance
1005 des campagnes. Maintenant si nous acceptons dans l’ Alliance deux villes nouvelles — ces deux-là, cela fera cinq contre ci
1006 petits, comprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bou
1007 , comprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne
1008 Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les rend fous, tou
1009 otre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’ or de Bourgogne les rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, c
1010 paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, croyez
1011 riomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les rend fous, tous ceux des villes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera
1012 x des villes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin de notre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre C
1013 illes ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin de notre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre Confédér
1014 n de notre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi
1015 tre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Fout
1016 ause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Foutons- les par terre ! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman (le retenan
1017 ? Alors quoi ? Foutons-les par terre ! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman (le retenant). —  Ce n’est pas ton mar
1018 -les par terre ! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman (le retenant). —  Ce n’est pas ton marteau, mon ami, qui pe
1019  ! (Il frappe les deux sièges.) Le Landamman ( le retenant). —  Ce n’est pas ton marteau, mon ami, qui peut arrêter le
1020 n’est pas ton marteau, mon ami, qui peut arrêter le Destin ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard
1021 on marteau, mon ami, qui peut arrêter le Destin ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’atten
1022 ui peut arrêter le Destin ! Les délégués sont là, la Diète va s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que les ambass
1023 s’ouvrir, il est trop tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs de l’étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils
1024 trop tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs de l’étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les
1025 p tard ! On n’attend plus que les ambassadeurs de l’ étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les mar
1026 que les ambassadeurs de l’étranger pour inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les marteaux levés. Fanfare dans l
1027 inaugurer les débats. Écoutez ! (Ils s’arrêtent, les marteaux levés. Fanfare dans la coulisse.) Les voici ! Scène ii.
1028 (Ils s’arrêtent, les marteaux levés. Fanfare dans la coulisse.) Les voici ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats d
1029 t, les marteaux levés. Fanfare dans la coulisse.) Les voici ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le
1030 coulisse.) Les voici ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du
1031 ci ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les
1032 ! Scène ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les am
1033 ii. (Musique de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs
1034 ue de cortège. Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d
1035 . Vivats de la foule — le chœur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d’Autriche, pu
1036 œur. Par la gauche et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite
1037 e et la droite du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les
1038 e du plan 1 entrent les ambassadeurs de France et d’ Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs
1039 es ambassadeurs de France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Sa
1040 rs de France et d’Autriche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun
1041 riche, puis par la gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et
1042 a gauche et la droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les t
1043 a droite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quat
1044 roite du plan 2, les ambassadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quatre
1045 assadeurs de Venise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quatre cortèges finissent par s
1046 ise et de la Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quatre cortèges finissent par se rencontrer au
1047 a Savoie, chacun suivi de seigneurs et de valets. Les têtes des quatre cortèges finissent par se rencontrer au centre du pl
1048 ontrer au centre du plan 1, au-dessous des sièges de la Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui
1049 rer au centre du plan 1, au-dessous des sièges de la Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui con
1050 tre du plan 1, au-dessous des sièges de la Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui conduisent au
1051 des sièges de la Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur
1052 Diète. Les ambassadeurs saluent le Landamman, sur les marches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur de France (présent
1053 man, sur les marches qui conduisent au plan 2.) L’ ambassadeur de France (présentant ses collègues). —  L’ambassadeur de
1054 arches qui conduisent au plan 2.) L’ambassadeur de France (présentant ses collègues). —  L’ambassadeur de la cour de Sav
1055 assadeur de France (présentant ses collègues). —  L’ ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute gra
1056 ance (présentant ses collègues). —  L’ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismon
1057 e (présentant ses collègues). —  L’ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond,
1058 ntant ses collègues). —  L’ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc
1059 lègues). —  L’ambassadeur de la cour de Savoie. —  L’ ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche.
1060 ambassadeur de la cour de Savoie. — L’ambassadeur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeu
1061 eur de sa très haute grandeur Sigismond, archiduc d’ Autriche. — L’ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et
1062 haute grandeur Sigismond, archiduc d’Autriche. —  L’ ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et moi je vous s
1063 r Sigismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et moi je vous salue, Monsieur
1064 igismond, archiduc d’Autriche. — L’ambassadeur de la sérénissime République de Venise. — Et moi je vous salue, Monsieur le
1065 du Roi mon maître, Louis l’Onzième. (Saluts.) Le Landamman. —  Que la paix des montagnes, et non point la discorde des
1066 ouis l’Onzième. (Saluts.) Le Landamman. —  Que la paix des montagnes, et non point la discorde des hommes, vous accueil
1067 amman. —  Que la paix des montagnes, et non point la discorde des hommes, vous accueille aujourd’hui, chers seigneurs, dan
1068 llez dire à nos députés que tout est disposé pour la séance solennelle. (Il sort avec les Suisses.) Scène iii. L’
1069 disposé pour la séance solennelle. (Il sort avec les Suisses.) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. —  L’accueil es
1070 . (Il sort avec les Suisses.) Scène iii. L’ ambassadeur de Venise. —  L’accueil est simple et fruste, mais il est
1071 ec les Suisses.) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. —  L’accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi !
1072 .) Scène iii. L’ambassadeur de Venise. —  L’ accueil est simple et fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeu
1073 est simple et fruste, mais il est fier aussi ! L’ ambassadeur de Savoie. —  Comme il convient aux premiers soldats de l’
1074 fruste, mais il est fier aussi ! L’ambassadeur de Savoie. —  Comme il convient aux premiers soldats de l’Europe ! L’
1075 Savoie. —  Comme il convient aux premiers soldats de l’Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’
1076 oie. —  Comme il convient aux premiers soldats de l’ Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’eux
1077 il convient aux premiers soldats de l’Europe ! L’ ambassadeur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreu
1078 x premiers soldats de l’Europe ! L’ambassadeur d’ Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreuse nation », d
1079 ats de l’Europe ! L’ambassadeur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreuse nation », disait-il. Ah ou
1080 mbassadeur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’ eux. La « pierreuse nation », disait-il. Ah oui ! Pierreuse comme une
1081 eur d’Autriche. —  Le Téméraire se moquait d’eux. La « pierreuse nation », disait-il. Ah oui ! Pierreuse comme une avalanc
1082 it-il. Ah oui ! Pierreuse comme une avalanche, il l’ a bien vu ! L’ambassadeur de France. —  Lorsqu’il partait en guerre
1083 ierreuse comme une avalanche, il l’a bien vu ! L’ ambassadeur de France. —  Lorsqu’il partait en guerre, provoqué par ce
1084 une avalanche, il l’a bien vu ! L’ambassadeur de France. —  Lorsqu’il partait en guerre, provoqué par ces paysans, Cha
1085 qué par ces paysans, Charles faisait crier devant l’ armée : « Le lion ne se couchera plus qu’il n’ait dévoré sa proie ! »
1086 paysans, Charles faisait crier devant l’armée : «  Le lion ne se couchera plus qu’il n’ait dévoré sa proie ! » Eh bien ! ap
1087 on, il ne lui restait plus qu’à dévorer ses mains de rage ! Après Morat, son fou prophétisait : « Prince couvert d’écarlat
1088 ès Morat, son fou prophétisait : « Prince couvert d’ écarlate et de cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nan
1089 fou prophétisait : « Prince couvert d’écarlate et de cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophét
1090 t : « Prince couvert d’écarlate et de cramoisi, à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophétie s’est accomp
1091 à la fin seras blanc comme neige ! » Or à Nancy, la prophétie s’est accomplie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans l
1092 Nancy, la prophétie s’est accomplie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les Suisses p
1093 complie : on a trouvé le cadavre du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les Suisses pour invincibles. L’ambass
1094 e du duc pris dans la glace des marais ! Je tiens les Suisses pour invincibles. L’ambassadeur de Venise. —  Et moi je di
1095 arais ! Je tiens les Suisses pour invincibles. L’ ambassadeur de Venise. —  Et moi je dis : toute cuirasse a son défaut.
1096 ns les Suisses pour invincibles. L’ambassadeur de Venise. —  Et moi je dis : toute cuirasse a son défaut. Depuis Grands
1097 cuirasse a son défaut. Depuis Grandson ils savent le prix de l’or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autr
1098 a son défaut. Depuis Grandson ils savent le prix de l’or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. — 
1099 son défaut. Depuis Grandson ils savent le prix de l’ or et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. —  Dé
1100 prix de l’or et leur cupidité s’est éveillée. L’ ambassadeur d’Autriche. —  Déjà les dissensions éclatent dans leurs ra
1101 et leur cupidité s’est éveillée. L’ambassadeur d’ Autriche. —  Déjà les dissensions éclatent dans leurs rangs à cause de
1102 st éveillée. L’ambassadeur d’Autriche. —  Déjà les dissensions éclatent dans leurs rangs à cause des trésors conquis. Le
1103 ent dans leurs rangs à cause des trésors conquis. Les campagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les v
1104 cause des trésors conquis. Les campagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les camp
1105 résors conquis. Les campagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de v
1106 . Les campagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des sold
1107 mpagnes accusent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’
1108 gnes accusent les villes de se tailler la part de l’ ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étr
1109 sent les villes de se tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étranger. Par
1110 e tailler la part de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et l
1111 art de l’ours ! Les villes accusent les campagnes de vendre des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À
1112 es accusent les campagnes de vendre des soldats à l’ étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situa
1113 agnes de vendre des soldats à l’étranger. Partout l’ intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassad
1114 e des soldats à l’étranger. Partout l’intrigue et l’ anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie.
1115 tranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’ utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. —  Connaissez-vous
1116 rtout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. —  Connaissez-vous leur derni
1117 t l’anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ ambassadeur de Savoie. —  Connaissez-vous leur dernière folie ? C’étai
1118 À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. —  Connaissez-vous leur dernière folie ? C’était pendant le C
1119 aissez-vous leur dernière folie ? C’était pendant le Carnaval de cette année. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivre
1120 leur dernière folie ? C’était pendant le Carnaval de cette année. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivres de bière m
1121 lie ? C’était pendant le Carnaval de cette année. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivres de bière mais surtout d’ave
1122 ée. Les jeunes gens des cantons forestiers, ivres de bière mais surtout d’aventures, se forment en cortège burlesque et vo
1123 s cantons forestiers, ivres de bière mais surtout d’ aventures, se forment en cortège burlesque et vociférant. Ils se bapti
1124 rlesque et vociférant. Ils se baptisent eux-mêmes les compagnons de la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient :
1125 férant. Ils se baptisent eux-mêmes les compagnons de la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient : « Allez à Ber
1126 ant. Ils se baptisent eux-mêmes les compagnons de la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient : « Allez à Berne
1127 -mêmes les compagnons de la Follevie. Des meneurs les excitent et leurs crient : « Allez à Berne et à Genève réclamer le tr
1128 urs crient : « Allez à Berne et à Genève réclamer le trésor de Bourgogne ! » Alors ils sont partis dans une sarabande tumu
1129  : « Allez à Berne et à Genève réclamer le trésor de Bourgogne ! » Alors ils sont partis dans une sarabande tumultueuse, v
1130 sont partis dans une sarabande tumultueuse, vêtus de leurs costumes de Carnaval, armés de piques, chantant des chants de g
1131 ne sarabande tumultueuse, vêtus de leurs costumes de Carnaval, armés de piques, chantant des chants de guerre, et les vill
1132 ueuse, vêtus de leurs costumes de Carnaval, armés de piques, chantant des chants de guerre, et les villes ont été forcées
1133 de Carnaval, armés de piques, chantant des chants de guerre, et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’ar
1134 rmés de piques, chantant des chants de guerre, et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’argent pour évite
1135 s chants de guerre, et les villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’argent pour éviter d’affreux saccages ! On
1136 et les villes ont été forcées de payer un tribut d’ or et d’argent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que la bande en
1137 villes ont été forcées de payer un tribut d’or et d’ argent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que la bande en folie a
1138 s de payer un tribut d’or et d’argent pour éviter d’ affreux saccages ! On dit que la bande en folie a juré d’être de retou
1139 rgent pour éviter d’affreux saccages ! On dit que la bande en folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de la Diète.
1140 ux saccages ! On dit que la bande en folie a juré d’ être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des
1141 ages ! On dit que la bande en folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarre
1142 ue la bande en folie a juré d’être de retour pour l’ ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassa
1143 en folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur de Fran
1144 folie a juré d’être de retour pour l’ouverture de la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur de France.
1145 e la Diète. Il faut s’attendre à des bagarres. L’ ambassadeur de France. —  Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs
1146 faut s’attendre à des bagarres. L’ambassadeur de France. —  Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs nos agents re
1147 agents recruteurs ! Scène iv. Voix dans le chœur. —  Les voilà ! Les voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant
1148 teurs ! Scène iv. Voix dans le chœur. —  Les voilà ! Les voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans la couli
1149 Scène iv. Voix dans le chœur. —  Les voilà ! Les voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans la coulisse, puis un
1150 voilà ! Retirez-vous ! (On entend un chant dans la coulisse, puis une bande armée et costumée fait irruption sur le plan
1151 et costumée fait irruption sur le plan 2. Pendant le chant, entre strophes et refrain, les Compagnons exécutent une danse
1152 n 2. Pendant le chant, entre strophes et refrain, les Compagnons exécutent une danse parmi les groupes du plan 1 et autour
1153 refrain, les Compagnons exécutent une danse parmi les groupes du plan 1 et autour des sièges du plan 2.) Chœur des compag
1154 ur des compagnons de la follevie. 1. Compagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de l
1155 des compagnons de la follevie. 1. Compagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la t
1156 follevie. 1. Compagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après le
1157 mpagnons de la Follevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Danso
1158 ollevie Dansons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur
1159 sons la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol
1160 s la guerre Dansons la vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, d
1161 vie ! Tout’s les filles de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage
1162 s de la terre Cour’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’
1163 ’t après les militaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Ca
1164 itaires Dansons la vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Com
1165 vie. Dur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’ or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folle
1166 ur est le sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À
1167 sol, dur est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’ or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la
1168 r est le sol ! Courage ! L’or et le sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À
1169 sang, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui r
1170 g, l’or et le sang ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui roug
1171 arnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes
1172 mpagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboient D
1173 Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboient Dansons la guerr
1174 nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboient Dansons la guerre ! (Refrain.) Chœur des am
1175 rougeoient Par les villes qui flamboient Dansons la guerre ! (Refrain.) Chœur des ambassadeurs. Et notre bras vous s
1176 ambassadeurs. Et notre bras vous soutiendra ! La suite de France. —  Service de France ! Une partie des compagnons.
1177 urs. Et notre bras vous soutiendra ! La suite de France. —  Service de France ! Une partie des compagnons. —  Hourr
1178 us soutiendra ! La suite de France. —  Service de France ! Une partie des compagnons. —  Hourrah ! de l’or ! La s
1179 ance ! Une partie des compagnons. —  Hourrah ! de l’or ! La suite d’Autriche. —  Des aventures ! Une autre partie
1180 e ! Une partie des compagnons. —  Hourrah ! de l’ or ! La suite d’Autriche. —  Des aventures ! Une autre partie de
1181 partie des compagnons. —  Hourrah ! de l’or ! La suite d’Autriche. —  Des aventures ! Une autre partie des compagno
1182 es compagnons. —  Hourrah ! de l’or ! La suite d’ Autriche. —  Des aventures ! Une autre partie des compagnons. —  Ho
1183 Une autre partie des compagnons. —  Hourrah ! la gloire ! La suite de Savoie. —  Notre vengeance ! 3e partie des
1184 artie des compagnons. —  Hourrah ! la gloire ! La suite de Savoie. —  Notre vengeance ! 3e partie des compagnons. — 
1185 compagnons. —  Hourrah ! la gloire ! La suite de Savoie. —  Notre vengeance ! 3e partie des compagnons. —  À mort !
1186 geance ! 3e partie des compagnons. —  À mort ! la guerre ! La suite de Venise. —  Villes et filles ! 4e partie de
1187 partie des compagnons. —  À mort ! la guerre ! La suite de Venise. —  Villes et filles ! 4e partie des compagnons. —
1188 s compagnons. —  À mort ! la guerre ! La suite de Venise. —  Villes et filles ! 4e partie des compagnons. —  Hourrah
1189 illes ! 4e partie des compagnons. —  Hourrah ! l’ Amour ! (Pendant ces répliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’o
1190 . —  Hourrah ! l’Amour ! (Pendant ces répliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’or ; les compagnons se précipitent ve
1191 ces répliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’ or ; les compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’étrangers
1192 pliques, les ambassadeurs tendent des sacs d’or ; les compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’étrangers, et dan
1193 es sacs d’or ; les compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les
1194 compagnons se précipitent vers les quatre groupes d’ étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et l
1195 s les quatre groupes d’étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et les compagnons boivent et chant
1196 ’étrangers, et dansent avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et les compagnons boivent et chantent ensemble.) Scèn
1197 nt avec les sacs. Après quoi, les ambassadeurs et les compagnons boivent et chantent ensemble.) Scène v. (Fanfare. De
1198 Scène v. (Fanfare. Des soldats entrent par la gauche et chassent les compagnons qui se groupent sur les marches, au
1199 re. Des soldats entrent par la gauche et chassent les compagnons qui se groupent sur les marches, au-dessous des sièges.)
1200 he et chassent les compagnons qui se groupent sur les marches, au-dessous des sièges.) Les soldats. —  Place aux députés 
1201 oupent sur les marches, au-dessous des sièges.) Les soldats. —  Place aux députés ! La Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Sile
1202 es sièges.) Les soldats. —  Place aux députés ! La Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Silence ! (Entrent les députés, en cor
1203 Diète va s’ouvrir ! Arrière ! Silence ! (Entrent les députés, en cortège. Ils vont prendre place sur les sièges. Derrière
1204 s députés, en cortège. Ils vont prendre place sur les sièges. Derrière chacun d’eux, un soldat debout, portant la bannière
1205 ont prendre place sur les sièges. Derrière chacun d’ eux, un soldat debout, portant la bannière du canton représenté.) Le
1206 Derrière chacun d’eux, un soldat debout, portant la bannière du canton représenté.) Le président. —  Députés des campag
1207 out, portant la bannière du canton représenté.) Le président. —  Députés des campagnes et des villes, représentants des
1208 Quinze assemblées n’ont pas suffi pour concilier les deux partis. C’est aujourd’hui notre suprême chance. De ce débat — so
1209 x partis. C’est aujourd’hui notre suprême chance. De ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou la guerre ! Que cha
1210 chance. De ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou la guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacr
1211 ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou la guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacrifices qu’i
1212 guerre ! Que chacun des partis déclare maintenant les sacrifices qu’il pourra consentir pour le salut de la patrie commune 
1213 tenant les sacrifices qu’il pourra consentir pour le salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes.
1214 s sacrifices qu’il pourra consentir pour le salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann
1215 acrifices qu’il pourra consentir pour le salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann (li
1216 ra consentir pour le salut de la patrie commune ! La parole est au délégué des villes. Waldmann (lisant son discours). 
1217 Waldmann (lisant son discours). —  Considérant la malice des temps, mais aussi la valeur de nos armes (se tournant vers
1218 ). —  Considérant la malice des temps, mais aussi la valeur de nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le
1219 idérant la malice des temps, mais aussi la valeur de nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — 
1220 is aussi la valeur de nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — considérant que trop longtemps n
1221 es (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — considérant que trop longtemps nos communes et nos cantons o
1222 suivi leurs intérêts particuliers au détriment de la puissance de l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travai
1223 ntérêts particuliers au détriment de la puissance de l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la di
1224 rêts particuliers au détriment de la puissance de l’ État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la disci
1225 ent de la puissance de l’État ; — considérant que l’ Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont
1226 issance de l’État ; — considérant que l’Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est
1227 sidérant que l’Ordre est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les co
1228 re est le père du travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Hou !
1229 travail, dont la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! W
1230 t la discipline est la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! Waldmann. —  …
1231 t la mère, et dont la fille est la prospérité… Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! Waldmann. —  … considérant que no
1232 e nos victoires mémorables ont été remportées par l’ union, et que le temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous,
1233 mémorables ont été remportées par l’union, et que le temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure
1234 s ont été remportées par l’union, et que le temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure et je vou
1235 nt été remportées par l’union, et que le temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous, je vous adjure et je vous d
1236 taire nos petits égoïsmes, bannissons tout esprit de clocher, jetons ici la base inébranlable d’un État fort et unifié, ca
1237 es, bannissons tout esprit de clocher, jetons ici la base inébranlable d’un État fort et unifié, capable d’affronter les t
1238 sprit de clocher, jetons ici la base inébranlable d’ un État fort et unifié, capable d’affronter les temps nouveaux ! Nous
1239 se inébranlable d’un État fort et unifié, capable d’ affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes accept
1240 ble d’un État fort et unifié, capable d’affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes acceptent et reçoiv
1241 affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes acceptent et reçoivent en notre alliance fédérale les bonne
1242 acceptent et reçoivent en notre alliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-elles pas vaillamment
1243 vent en notre alliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à nos c
1244 lliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à nos côtés, pendant l
1245 es pas vaillamment combattu, à nos côtés, pendant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dis
1246 amment combattu, à nos côtés, pendant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dissous et ann
1247 dition, nous acceptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie nos trois villes. Que toute alliance particulière soit
1248 oute alliance particulière soit interdite, et que les Suisses ne se battent plus jamais que sous notre commun drapeau ! J’a
1249 mais que sous notre commun drapeau ! J’ai dit. Le président. —  La parole est au représentant des campagnes. Altingh
1250 re commun drapeau ! J’ai dit. Le président. —  La parole est au représentant des campagnes. Altinghausen. —  Nos pèr
1251 oulez aujourd’hui être forts. Nos pères prenaient les armes pour défendre leur droit : Vous parlez aujourd’hui de conquêtes
1252 our défendre leur droit : Vous parlez aujourd’hui de conquêtes. Quand vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour la guer
1253 uand vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordre ! c’est pour a
1254 la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ ordre ! c’est pour augmenter vos richesses. Car pour vos guerres, nous
1255 ous donnerons du sang, et c’est vous qui garderez l’ or ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bour
1256 u sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et mainte
1257  ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’ aventure de Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’
1258 les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’entrer au s
1259 gne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’ entrer au service étranger, car vous voulez nos hommes pour votre guer
1260 communales et cantonales. Nous n’avons pas besoin d’ un État fort, nous n’avons pas besoin de vos grands diplomates. Leur p
1261 as besoin d’un État fort, nous n’avons pas besoin de vos grands diplomates. Leur politique nous coûte trop cher, c’est tou
1262 que nous coûte trop cher, c’est toujours nous qui la payons. Commencez par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner sur no
1263 nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’ entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’ir
1264 êts locaux. Alors nous pourrons accepter l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’irons pas p
1265 en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président. —  Ainsi, d’une part
1266 os ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président. —  Ainsi, d’une part les villes re
1267 nt ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président. —  Ainsi, d’une part les villes renonceront à leur Ligue s
1268 ! J’ai dit. Le président. —  Ainsi, d’une part les villes renonceront à leur Ligue si d’abord les campagnes reçoivent Fr
1269 rt les villes renonceront à leur Ligue si d’abord les campagnes reçoivent Fribourg et Soleure, et d’autre part les campagne
1270 es reçoivent Fribourg et Soleure, et d’autre part les campagnes recevront Fribourg et Soleure si les villes, d’abord, renon
1271 rt les campagnes recevront Fribourg et Soleure si les villes, d’abord, renoncent à leur Ligue. Messieurs, je vous le demand
1272 abord, renoncent à leur Ligue. Messieurs, je vous le demande, allez-vous faire la guerre pour une question de procédure ?
1273 . Messieurs, je vous le demande, allez-vous faire la guerre pour une question de procédure ? Waldmann. —  Prenez garde 
1274 nde, allez-vous faire la guerre pour une question de procédure ? Waldmann. —  Prenez garde ! Il s’agit de grands princi
1275 cédure ? Waldmann. —  Prenez garde ! Il s’agit de grands principes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et l’espri
1276 grands principes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’allianc
1277 ipes ! Ce qui est en cause ici, c’est la forme et l’ esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les
1278 qui est en cause ici, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes
1279 ’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’ alliance contre les égoïsmes des cantons. Que chacun sacrifie à tous !
1280 tat. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des cantons. Que chacun sacrifie à tous ! Altinghausen. —
1281 rer nos libertés particulières ! Chacun pour soi, l’ État pour tous ! Waldmann. —  Derrière cette belle devise, la trahi
1282 us ! Waldmann. —  Derrière cette belle devise, la trahison se cache ! Vous vendez vos soldats au pape ! Les compagno
1283 n se cache ! Vous vendez vos soldats au pape ! Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! À bas les tyrans ! Altinghausen. 
1284 e ! Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! À bas les tyrans ! Altinghausen. —  Et vous ! Vous proclamez de beaux princi
1285 ns ! Altinghausen. —  Et vous ! Vous proclamez de beaux principes, mais vous gardez le butin de Bourgogne. Les compa
1286 us proclamez de beaux principes, mais vous gardez le butin de Bourgogne. Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! N
1287 mez de beaux principes, mais vous gardez le butin de Bourgogne. Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-l
1288 cipes, mais vous gardez le butin de Bourgogne. Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent !
1289 de Bourgogne. Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. —  Une dernière f
1290 gnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ ar-gent ! Le président. —  Une dernière fois, je vous adjure… salut
1291 vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. —  Une dernière fois, je vous adjure… salut de notre Confé
1292 dent. —  Une dernière fois, je vous adjure… salut de notre Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris de
1293 notre Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris des compagnons. —  Assez de par-lottes ! À bas les viei
1294 te par les cris.) Cris des compagnons. —  Assez de par-lottes ! À bas les vieil-lards ! Nous vou-lons un chef ! Waldm
1295 is des compagnons. —  Assez de par-lottes ! À bas les vieil-lards ! Nous vou-lons un chef ! Waldmann. —  Soldats, rétabl
1296 ns un chef ! Waldmann. —  Soldats, rétablissez l’ ordre, ceux d’ici n’en sont plus capables ! Altinghausen. —  C’est
1297 t une provocation ! Waldmann. —  Nous tirerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !) Le pr
1298 s tirerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue !
1299 conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes ! avanc
1300 (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (Les gard
1301 : À la guerre ! À la guerre !) Le président. —  La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! (Les gardes essaient de re
1302 —  La séance est suspendue ! Gardes ! avancez ! ( Les gardes essaient de repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers
1303 pendue ! Gardes ! avancez ! (Les gardes essaient de repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les
1304 es ! avancez ! (Les gardes essaient de repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les chassent, puis
1305 repousser les compagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les chassent, puis renversent et brisent les sièges. Chant
1306 ompagnons. Ceux-ci s’élancent vers les députés et les chassent, puis renversent et brisent les sièges. Chant des Compagnons
1307 putés et les chassent, puis renversent et brisent les sièges. Chant des Compagnons, tandis que les ambassadeurs reculent à
1308 sent les sièges. Chant des Compagnons, tandis que les ambassadeurs reculent à gauche et à droite du plan 1 et que les déput
1309 rs reculent à gauche et à droite du plan 1 et que les députés disparaissent.) (Nuit sur le plan 2. Lueur au plan 3. Batteri
1310 .) (Nuit sur le plan 2. Lueur au plan 3. Batterie de tambours assourdis.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) I. Oh ! m
1311 , peuple des monts et des vallées, — tremble dans l’ attente orageuse sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur nou
1312 s, — tremble dans l’attente orageuse sous un ciel d’ angoisse et de haine ! Malheur sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil
1313 ans l’attente orageuse sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’a
1314 sur nous ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’ armes martelées — Ha ! ha ! — Meute folle, meurtrière — ô rumeur irrép
1315 re — ô rumeur irréparable — que dis-tu ? — Demain la guerre ! II. Ah ! nuit de deuil, peuple des monts et des vallées, — q
1316 — que dis-tu ? — Demain la guerre ! II. Ah ! nuit de deuil, peuple des monts et des vallées, — qui pourra sauver désormais
1317 llées, — qui pourra sauver désormais — renversant les destins, ta patrie ? Terreur sur nous ! Pleurez femmes, sanglotez — s
1318 erreur sur nous ! Pleurez femmes, sanglotez — sur les foyers désertés — hou ! hou ! — Sourde plainte, les tambours — couvre
1319 s foyers désertés — hou ! hou ! — Sourde plainte, les tambours — couvrent ta voix déplorable. — Que dis-tu ? — Demain la gu
1320 vrent ta voix déplorable. — Que dis-tu ? — Demain la guerre. (Batterie, rythme de tambours, qui se prolongent durant les
1321 dis-tu ? — Demain la guerre. (Batterie, rythme de tambours, qui se prolongent durant les répliques suivantes.) Scène
1322 rie, rythme de tambours, qui se prolongent durant les répliques suivantes.) Scène vi. Voix isolées (à droite, à gau
1323 plan 1, au plan 2.)  —  Qu’ont-ils dit ? — Demain la guerre ! — Ô notre alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la
1324 e alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la mort ! — Ô patrie, patrie déchirée ! Adieu ! Adieu ! Pitié pour nous 
1325 ! Pitié pour nous ! Le chœur (parlé). Veillée d’ armes ! Qu’entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où nous vien
1326 ! Qu’entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’ où nous viendra le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorot
1327 — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où nous viendra le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorothée (dans une lueu
1328 auche du plan 2, près des coulisses). —  Monsieur le curé ! Monsieur Haimo ! Réveillez-vous ! Une voix de femme (dans l
1329 é ! Monsieur Haimo ! Réveillez-vous ! Une voix de femme (dans la coulisse). —  Qui est là ? Dorothée. —  Dorothée, f
1330 imo ! Réveillez-vous ! Une voix de femme (dans la coulisse). —  Qui est là ? Dorothée. —  Dorothée, femme Nicolas. M
1331 rothée, femme Nicolas. Monsieur Haimo ! Réveillez- le  ! Monsieur Haimo ! Appelez-le ! Mes deux fils partent pour la guerre 
1332 r Haimo ! Réveillez-le ! Monsieur Haimo ! Appelez- le  ! Mes deux fils partent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain la g
1333 r Haimo ! Appelez-le ! Mes deux fils partent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul p
1334 z-le ! Mes deux fils partent pour la guerre ! Ils l’ ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver 
1335 partent pour la guerre ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il
1336 e ! Ils l’ont crié : Demain la guerre ! Réveillez- le  ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il n’est pas là, Monsieur
1337 re ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée
1338 sauver ! La voix. —  Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée (criant). —  Ô Dieu ! Mes fils ! Ô se
1339 uit. À droite du plan 2, lumière : on voit Haimo, le bâton à la main, qui s’avance vers les marches conduisant au plan 3.)
1340 te du plan 2, lumière : on voit Haimo, le bâton à la main, qui s’avance vers les marches conduisant au plan 3.) Choral i
1341 voit Haimo, le bâton à la main, qui s’avance vers les marches conduisant au plan 3.) Choral ii. Nicolas ! Nicolas ! Nico
1342 i ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Avant l’ aurore, avant la rouge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans l
1343 , guetteur aux yeux fermés, Avant l’aurore, avant la rouge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois not
1344 rore, avant la rouge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nou
1345 uge aurore, Sauve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas
1346 sère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas d’ implorer Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo atteint le plan 3.)
1347 Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo atteint le plan 3.) Haimo. —  Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte de la cel
1348 lan 3.) Haimo. —  Frère Claus ! Frère Claus ! ( La porte de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur,
1349 Haimo. —  Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas s
1350 imo. —  Frère Claus ! Frère Claus ! (La porte de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se t
1351 re Claus ! (La porte de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. 
1352 te de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit ave
1353 de la cellule s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’ intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit avec t
1354 ntérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit avec toi, Haimo. Je t’attendais. Haimo. —  Tu sais tout 
1355 ndais. Haimo. —  Tu sais tout ? Nicolas. —  La guerre civile ! Haimo. —  Si rien n’est fait avant l’aurore, frère
1356 re civile ! Haimo. —  Si rien n’est fait avant l’ aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de notre Confédérati
1357 aurore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de notre Confédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin
1358 r sera le dernier jour de notre Confédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nico
1359 fédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nicolas. —  Depuis sept ans je les ave
1360 . Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nicolas. —  Depuis sept ans je les avertissais.
1361 t les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nicolas. —  Depuis sept ans je les avertissais. Mai
1362 guerre civile. Nicolas. —  Depuis sept ans je les avertissais. Mais ils ne m’ont pas écouté. Haimo. —  C’est vrai…
1363 Nicolas. —  Et cette nuit, ils se préparent à la guerre, non pour défendre leur patrie, mais pour remplir leurs bourse
1364 ndre leur patrie, mais pour remplir leurs bourses d’ or. Haimo. —  Tout cela est vrai, frère Claus. Mais songe aux mères
1365 sauver par ton exhortation ! Nicolas. —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et viol
1366 on exhortation ! Nicolas. —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et violent tendent
1367 —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang jeune et violent tendent la main vers les armes luisan
1368 quand les hommes au sang jeune et violent tendent la main vers les armes luisantes, il est trop tard pour avertir. Vous n’
1369 mes au sang jeune et violent tendent la main vers les armes luisantes, il est trop tard pour avertir. Vous n’avez plus beso
1370 t trop tard pour avertir. Vous n’avez plus besoin de ma morale ! Haimo. —  Toi seul peux nous sauver par un conseil adr
1371 ous sauver par un conseil adroit ! Nicolas. —  L’ avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on fa
1372 par un conseil adroit ! Nicolas. —  L’avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on faire entend
1373 r un conseil adroit ! Nicolas. —  L’avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on faire entendre
1374 as. —  L’avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peut-on faire entendre à des fous ? Haimo. —  Ils n
1375 e à des fous ? Haimo. —  Ils n’entendront plus la raison, mais ta folie et ton miracle, frère Claus ! C’est la seule vo
1376 mais ta folie et ton miracle, frère Claus ! C’est la seule voix qu’ils entendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le
1377 s entendront ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le saint et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Ni
1378  ! Oh ! toi qu’ils jugeaient fou, toi le saint et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas. —  J’
1379 ent fou, toi le saint et le seul, si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas. —  J’ai dit adieu au monde, po
1380 adieu au monde, pour toujours. Haimo. —  Mais le monde angoissé te rappelle ! Nicolas. —  Heureux l’homme qui trouv
1381 nde angoissé te rappelle ! Nicolas. —  Heureux l’ homme qui trouve sa paix dans le désert et la prière ! Haimo. —  He
1382 colas. —  Heureux l’homme qui trouve sa paix dans le désert et la prière ! Haimo. —  Heureux l’homme qui préfère à sa p
1383 reux l’homme qui trouve sa paix dans le désert et la prière ! Haimo. —  Heureux l’homme qui préfère à sa paix le salut
1384 ans le désert et la prière ! Haimo. —  Heureux l’ homme qui préfère à sa paix le salut de tous ceux qui souffrent ! N
1385 Haimo. —  Heureux l’homme qui préfère à sa paix le salut de tous ceux qui souffrent ! Nicolas. —  Mon vœu me lie !
1386 —  Heureux l’homme qui préfère à sa paix le salut de tous ceux qui souffrent ! Nicolas. —  Mon vœu me lie ! Haimo. —
1387  ! Haimo. —  Quel vœu ? Nicolas. —  Mon vœu de solitude ! Mon salut ! Haimo. —  Ô ! que Dieu même te délie ! (Il
1388 e fermée.) Parmi nous, peuple, parmi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’horreur dés
1389 armi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’horreur désirée — prêtant l’oreille au mart
1390 le en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’horreur désirée — prêtant l’oreille au martelant galop du cheval ro
1391 en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’ horreur désirée — prêtant l’oreille au martelant galop du cheval roux
1392 ur — aveugle proie de l’horreur désirée — prêtant l’ oreille au martelant galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi
1393 êtant l’oreille au martelant galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi nous, foule, parmi nous Descends, clémente e
1394 ds, clémente et pacificatrice — ô voix pareille à la rosée ! — Viens te poser sur le cœur de violence — apaise-nous, colom
1395 ô voix pareille à la rosée ! — Viens te poser sur le cœur de violence — apaise-nous, colombe en ce tumulte — miraculeuse !
1396 areille à la rosée ! — Viens te poser sur le cœur de violence — apaise-nous, colombe en ce tumulte — miraculeuse ! Chœu
1397 litaire ! Solitaire ! Dieu te parle par nos voix. De ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton peuple, ta
1398 Solitaire ! Dieu te parle par nos voix. De ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton peuple, ta patrie, Sa
1399 sacrifice ! Haimo ! Haimo ! Haimo. —  Qu’a dit la voix ? Nicolas. —  Dieu lui-même est descendu ! Mon Seigneur s’est
1400 ant quitter aussi ma solitude et redescendre chez les hommes… Écoute-moi. C’est comme un effrayant blasphème… C’est comme s
1401 mettent à descendre.) Scène viii. (Pendant la descente vers le plan 2.) Choral i. Il descend, Seigneur, il desce
1402 dre.) Scène viii. (Pendant la descente vers le plan 2.) Choral i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui, le sain
1403 horal i. Il descend, Seigneur, il descend ! Lui, le saint, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Q
1404 saint, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dan
1405 i nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix , Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’ou
1406 ardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens d’exil ! Sout
1407 N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens d’ exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie de tambours repre
1408 eviens d’exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! ( La batterie de tambours reprend en sourdine et se prolonge durant toute
1409 l ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie de tambours reprend en sourdine et se prolonge durant toute la scène.)
1410 s reprend en sourdine et se prolonge durant toute la scène.) Nicolas (s’arrêtant). —  Haimo, je ne puis plus marcher ! M
1411 aimo. —  Au nom du ciel, efforce-toi, mon frère ! Le temps fuit ! (Nicolas se relève, fait quelques pas. Sur le plan 2, q
1412 s’éclaire peu à peu, on voit paraître des groupes de députés, des soldats, les ambassadeurs.) Nicolas. —  Haimo, je ne p
1413 oit paraître des groupes de députés, des soldats, les ambassadeurs.) Nicolas. —  Haimo, je ne puis plus… (Il retombe.)
1414 là-bas ! Ils se sont levés ! Tout s’apprête pour la guerre ! Soldats rangés, armes fourbies, regards de haine, sans un mo
1415 guerre ! Soldats rangés, armes fourbies, regards de haine, sans un mot ! Mon Dieu ! Mon Dieu ! Soutiens ton serviteur !
1416 s plus avancer. Je vais te dicter un message pour les députés. Ensuite tu me laisseras sur le bord du chemin. Et tu courras
1417 age pour les députés. Ensuite tu me laisseras sur le bord du chemin. Et tu courras leur crier : Paix ! Paix !… Viens près
1418 de moi. Écris ce que je dis ! (Haimo écrit sous la dictée de Nicolas pendant qu’au plan 3 on entend un chœur.) Chœur c
1419 cris ce que je dis ! (Haimo écrit sous la dictée de Nicolas pendant qu’au plan 3 on entend un chœur.) Chœur céleste.
1420 chœur.) Chœur céleste. Terre et cieux prêtez l’ oreille Au mystère de la paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse
1421 ste. Terre et cieux prêtez l’oreille Au mystère de la paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas d’espérer ! Qu
1422 . Terre et cieux prêtez l’oreille Au mystère de la paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas d’espérer ! Qu’il
1423 paix. Cœur angoissé, cœur qui veille Ne cesse pas d’ espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie Le Dieu de paix jusqu’au jour
1424 se pas d’espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie Le Dieu de paix jusqu’au jour ! Tant qu’il parle, tant qu’il prie Ô dest
1425 ’espérer ! Qu’il implore, qu’il supplie Le Dieu de paix jusqu’au jour ! Tant qu’il parle, tant qu’il prie Ô destin ! sus
1426 écrit. Veux-tu signer ? Nicolas. —  Ce sont là de faibles paroles, si Dieu lui-même ne les signe dans leurs cœurs ! Va,
1427 e sont là de faibles paroles, si Dieu lui-même ne les signe dans leurs cœurs ! Va, bon frère, et hâte-toi ! Haimo. —  Ad
1428 (Il fait deux pas.) Nicolas. —  Haimo ! (Il ôte la corde qui tient sa robe.) Voici ma signature ! (Il fait un nœud.) App
1429 fait un nœud.) Apporte-leur ce nœud, afin qu’ils le dénouent ! Haimo (prenant la corde). —  Un faible enfant pourrait
1430 nœud, afin qu’ils le dénouent ! Haimo (prenant la corde). —  Un faible enfant pourrait le dénouer ! Nicolas (avec pe
1431 (prenant la corde). —  Un faible enfant pourrait le dénouer ! Nicolas (avec peine). —  L’homme le plus fort ne pourrai
1432 pourrait le dénouer ! Nicolas (avec peine). —  L’ homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’
1433 le dénouer ! Nicolas (avec peine). —  L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’épée pou
1434 c peine). —  L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’épée pour le trancher… si chacun tire
1435 ne pourrait pas le dénouer… et il faudrait alors l’ épée pour le trancher… si chacun tire par un bout… de son côté… (Haim
1436 pas le dénouer… et il faudrait alors l’épée pour le trancher… si chacun tire par un bout… de son côté… (Haimo descend ra
1437 pée pour le trancher… si chacun tire par un bout… de son côté… (Haimo descend rapidement.) Nicolas. —  Dieu ! Pardonne
1438 u’ai-je fait ? Qui suis-je, moi, pour m’opposer à l’ œuvre juste de ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous d
1439 Qui suis-je, moi, pour m’opposer à l’œuvre juste de ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous damnes. Tu as r
1440 , moi, pour m’opposer à l’œuvre juste de ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous damnes. Tu as raison quand
1441 us sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix. Que ta volont
1442 la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix. Que ta volonté se fasse ! Scène ix. (Plan 2.) Un déput
1443 asse ! Scène ix. (Plan 2.) Un député. —  Les chevaux sont-ils sellés ? Des voix. —  Sellés ! Un ambassadeur.
1444  ? Des voix. —  Sellés ! Un ambassadeur. —  Les bagages sont-ils chargés ? Des voix. —  Chargés ! Un compagnon.
1445 non. —  Et vous, êtes-vous prêts à me suivre ? Les compagnons. —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort !
1446 compagnons. —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort ! (Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite.
1447 . —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort ! (Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite. Une trompe
1448 mmes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort ! ( Les deux groupes s’écartent à gauche et à droite. Une trompette sonne le
1449 cartent à gauche et à droite. Une trompette sonne le signal : début des hostilités.) Tous. —  À la guerre ! Haimo (en
1450 e le signal : début des hostilités.) Tous. —  À la guerre ! Haimo (entre les deux groupes, isolés). —  Halte ! (Tous
1451 ilités.) Tous. —  À la guerre ! Haimo (entre les deux groupes, isolés). —  Halte ! (Tous se retournent vers lui.) Mess
1452 par Dieu ! vous assembler une dernière fois ! Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! Les députés. —  De par Dieu ! nou
1453 fois ! Les compagnons. —  Hou ! Hou ! Hou ! Les députés. —  De par Dieu ! nous t’entendrons ! (Ils sortent avec Haim
1454 u ! nous t’entendrons ! (Ils sortent avec Haimo. Les deux groupes armés s’écartent à gauche et à droite. Le plan 2 n’est p
1455 ux groupes armés s’écartent à gauche et à droite. Le plan 2 n’est plus occupé que par quelques hommes et quelques femmes e
1456 it, mais toi tu suivis ton conseil. Aux penchants de ton cœur alors il t’a livré. Du vin de sa colère, abreuvé, tu chancel
1457 penchants de ton cœur alors il t’a livré. Du vin de sa colère, abreuvé, tu chancelles. Les nations s’agitent, les royaume
1458 vré. Du vin de sa colère, abreuvé, tu chancelles. Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné, la ter
1459 e, abreuvé, tu chancelles. Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné, la terre s’épouvante ! (Nuit
1460 . Les nations s’agitent, les royaumes s’ébranlent L’ Éternel a tonné, la terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’arme
1461 tent, les royaumes s’ébranlent L’Éternel a tonné, la terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’armes.) (Le chœur conti
1462 é, la terre s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’ armes.) (Le chœur continue à chanter sourdement, à bouche fermée. Les
1463 s’épouvante ! (Nuit, éclairs, bruits d’armes.) ( Le chœur continue à chanter sourdement, à bouche fermée. Les assistants,
1464 r continue à chanter sourdement, à bouche fermée. Les assistants, sur la place, se sont tournés vers les coulisses où se ti
1465 sourdement, à bouche fermée. Les assistants, sur la place, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et
1466 es assistants, sur la place, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et cherchent à voir ou à entendre c
1467 e, se sont tournés vers les coulisses où se tient le conseil, et cherchent à voir ou à entendre ce qui se passe.) Voix. 
1468 disent-ils ? — Entendez-vous ? — Que font-ils ? —  Les voyez-vous ? Une voix de la coulisse. —  Je les vois ! — Il a lu l
1469 ? — Que font-ils ? — Les voyez-vous ? Une voix de la coulisse. —  Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends r
1470  Que font-ils ? — Les voyez-vous ? Une voix de la coulisse. —  Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends rien
1471 es voyez-vous ? Une voix de la coulisse. —  Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé
1472 e voix de la coulisse. —  Je les vois ! — Il a lu le message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé la tête ! Voix s
1473 message ! — Je n’entends rien ! — Tous ont baissé la tête ! Voix sur la place. —  Ils ont entendu le message ! Écoutez 
1474 ds rien ! — Tous ont baissé la tête ! Voix sur la place. —  Ils ont entendu le message ! Écoutez ! Récitatif. (Chœu
1475 a tête ! Voix sur la place. —  Ils ont entendu le message ! Écoutez ! Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Oh ! si m
1476 Oh ! si mon peuple enfin renonçait aux idoles, À l’ or, à la puissance, aux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu
1477 mon peuple enfin renonçait aux idoles, À l’or, à la puissance, aux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu le déli
1478 puissance, aux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu le délivrerait, En un instant de joie renaîtrait votre paix
1479 ux funestes paroles, Pour un instant de foi, Dieu le délivrerait, En un instant de joie renaîtrait votre paix ! (La lumiè
1480 nstant de foi, Dieu le délivrerait, En un instant de joie renaîtrait votre paix ! (La lumière éclate sur le plan 3, puis
1481 , En un instant de joie renaîtrait votre paix ! ( La lumière éclate sur le plan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est
1482 ! (La lumière éclate sur le plan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est tu. L’orchestre joue quelques mesures joyeuses
1483 ère éclate sur le plan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est tu. L’orchestre joue quelques mesures joyeuses et sereine
1484 lan 3, puis atteint le plan 2. Le chœur s’est tu. L’ orchestre joue quelques mesures joyeuses et sereines.) Voix sur la p
1485 uelques mesures joyeuses et sereines.) Voix sur la place. —  Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix de la coulisse
1486 . —  Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix de la coulisse. —  Je ne sais pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voi
1487   Écoutez ! Qu’ont-ils dit ? Écoutez ! Voix de la coulisse. —  Je ne sais pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voix s
1488 Voix de la coulisse. —  Je ne sais pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voix sur la place. —  Ils se lèvent ! Voix
1489 s pas ! — Je les vois qui se lèvent ! Voix sur la place. —  Ils se lèvent ! Voix de la coulisse. —  Ils se serrent l
1490 Voix sur la place. —  Ils se lèvent ! Voix de la coulisse. —  Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix
1491 Voix sur la place. —  Ils se lèvent ! Voix de la coulisse. —  Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix su
1492 èvent ! Voix de la coulisse. —  Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix sur la place. —  Ils se serrent le
1493 errent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix sur la place. —  Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la
1494 rassent ! Voix sur la place. —  Ils se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. —  Les voici !
1495 se serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. —  Les voici ! Voix sur la place. —  Les voici qui vi
1496 serrent les mains ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. —  Les voici ! Voix sur la place. —  Les voici qui vienn
1497 s ! Ils s’embrassent ! Voix de la coulisse. —  Les voici ! Voix sur la place. —  Les voici qui viennent ! (La lumièr
1498 Voix de la coulisse. —  Les voici ! Voix sur la place. —  Les voici qui viennent ! (La lumière grandit sur le plan 2
1499 coulisse. —  Les voici ! Voix sur la place. —  Les voici qui viennent ! (La lumière grandit sur le plan 2, atteint le p
1500 Voix sur la place. —  Les voici qui viennent ! ( La lumière grandit sur le plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes
1501 ent ! (La lumière grandit sur le plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes. Les députés précédés par Haimo reparaiss
1502 e grandit sur le plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes. Les députés précédés par Haimo reparaissent et viennent s
1503 e plan 2, atteint le plan 3. Appel de trompettes. Les députés précédés par Haimo reparaissent et viennent se ranger au cent
1504 aimo reparaissent et viennent se ranger au centre de la place.) Le président (lisant). —  Au nom de la vénérable Diète d
1505 o reparaissent et viennent se ranger au centre de la place.) Le président (lisant). —  Au nom de la vénérable Diète des
1506 t et viennent se ranger au centre de la place.) Le président (lisant). —  Au nom de la vénérable Diète des huit cantons
1507 la place.) Le président (lisant). —  Au nom de la vénérable Diète des huit cantons confédérés ! Considérant tous les pé
1508 te des huit cantons confédérés ! Considérant tous les périls qui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontiè
1509 ! Considérant tous les périls qui nous menacent à l’ intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre f
1510 s qui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le To
1511 ’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons
1512 comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce
1513 , sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui suit : La ligue des villes e
1514 e Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui suit : La ligue des villes est proclamée dissoute. Les campagnes auront part éq
1515 uit : La ligue des villes est proclamée dissoute. Les campagnes auront part équitable et juste au partage du butin de Bourg
1516 uront part équitable et juste au partage du butin de Bourgogne. Toute alliance étrangère est interdite soit aux cantons, s
1517 nt, afin que nulle jalousie ne vienne empoisonner les cœurs. Moyennant quoi nous acceptons dans notre Confédération les bon
1518 nant quoi nous acceptons dans notre Confédération les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter
1519 eptons dans notre Confédération les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de l
1520 re Confédération les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des
1521 tion les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et tr
1522 bourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, fr
1523 Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s
1524 eure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s’es
1525 ouvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pieux homme, frère Claus, s’est donnés en cette occasion. Qu’il soit
1526 Claus, s’est donnés en cette occasion. Qu’il soit de leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissanc
1527 ’il soit de leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et d’illustrer ce mémorable exemple ! S
1528 en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et d’ illustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous dans la paix et la joie
1529 lustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. —  Un pour tous ! L
1530 mémorable exemple ! Séparons-nous dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. —  Un pour tous ! Les assistan
1531 mple ! Séparons-nous dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. —  Un pour tous ! Les assistants de droite. 
1532 -nous dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. —  Un pour tous ! Les assistants de droite. —  Tous pour u
1533 Les assistants de gauche. —  Un pour tous ! Les assistants de droite. —  Tous pour un ! (La cloche de l’ermitage tin
1534 ts de gauche. —  Un pour tous ! Les assistants de droite. —  Tous pour un ! (La cloche de l’ermitage tinte au plan 3.
1535 Les assistants de droite. —  Tous pour un ! ( La cloche de l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfa
1536 sistants de droite. —  Tous pour un ! (La cloche de l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Dor
1537 tants de droite. —  Tous pour un ! (La cloche de l’ ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Doroth
1538 cloche de l’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches c
1539 ’ermitage tinte au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches conduisant au
1540 s. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches conduisant au plan 2. Nicolas est remonté lentement au plan 3
1541 remonté lentement au plan 3, et se tient debout, les bras en croix, devant sa cellule.) Récitatif. (Chœur à bouche ferm
1542 tement au plan 3, et se tient debout, les bras en croix , devant sa cellule.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi nou
1543 ficateur ! Du haut des Alpes, qu’elle est belle —  la voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux
1544  ! Du haut des Alpes, qu’elle est belle — la voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos
1545 Du haut des Alpes, qu’elle est belle — la voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos mo
1546 du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes — les pieds ailés du messager — qui vient publier la paix ! (Au plan 2, un
1547 — les pieds ailés du messager — qui vient publier la paix ! (Au plan 2, un messager déplie un rouleau.) Le messager. — 
1548  ! (Au plan 2, un messager déplie un rouleau.) Le messager. —  Au frère Claus, de la part des municipalités et conseils
1549 e Claus, de la part des municipalités et conseils de Soleure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu
1550 part des municipalités et conseils de Soleure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant
1551 eure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant ayant établi dans toute la Confédération
1552 âce du Dieu Tout-Puissant ayant établi dans toute la Confédération la paix, le calme et l’unité par ton conseil et ton int
1553 Puissant ayant établi dans toute la Confédération la paix, le calme et l’unité par ton conseil et ton intervention, tu nou
1554 ayant établi dans toute la Confédération la paix, le calme et l’unité par ton conseil et ton intervention, tu nous as fait
1555 dans toute la Confédération la paix, le calme et l’ unité par ton conseil et ton intervention, tu nous as fait à nous-même
1556 llement associés dans une éternelle union à toute la Confédération. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour c
1557 ans une éternelle union à toute la Confédération. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à
1558 ion. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour de la paix a opéré ces chos
1559 u et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’ amour de la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Chris
1560 oute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour de la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’e
1561 e la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont l’amour de la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’en a
1562 ré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternel
1563 gneur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit b
1564 t’en accorder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas !
1565 corder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Chor
1566 der récompense et de nous établir dans la joie de l’ éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Choral
1567 ous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas ! Choral ii. (Plan 1.) Bienhe
1568 Nicolas ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, De ta patrie, reste le protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie
1569 le, guetteur aux yeux fermés, De ta patrie, reste le protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie le Victorieux ! Toi
1570 patrie, reste le protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie le Victorieux ! Toi seul par qui tous sont unis À tout j
1571 protecteur ! Nicolas, ô toi dont le nom Signifie le Victorieux ! Toi seul par qui tous sont unis À tout jamais sois nommé
1572 Chœur final. (Tutti.) Éclatez, éclatez en cris de joie ! Oui, tous, en chœur, levez-vous et chantez ! Dans la paix que
1573 Oui, tous, en chœur, levez-vous et chantez ! Dans la paix que notre Dieu nous envoie Oui tous, encor, jubilez et riez !
1574 z des mains, peuple, pour Nicolas, Unissez-vous à l’ éclat des fanfares Vous tous au loin et quiconque entendra : Louez la
1575 s Vous tous au loin et quiconque entendra : Louez la paix, mémorable victoire ! Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !