1 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
1 m du Dieu saint, juste et fort Qui règne seul sur nos terres et nos âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul nous p
2 t, juste et fort Qui règne seul sur nos terres et nos âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul nous plions le genou
3 âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul nous plions le genou Miséricorde et grâce soient offertes À vous tous qui
4 éricorde et grâce soient offertes À vous tous qui nous entendrez. Amen. Récitatif alterné1. Le récitant. Le chœur. E
5 t des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard, notre bastion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Té
6 Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble !
7 e, Confédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il
8 s Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste seul
9 Il reste seul. Tous crient : À mort ! Et lui nous dit : Amour ! Tous crient : La guerre ! Et lui, tout seul encore
10 s crient : La guerre ! Et lui, tout seul encore Nous dit : Courage, ô peuple, reste uni ! Le matin vient ! Le matin vie
2 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
11 alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles — De nos travaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! (Dorothée apparaît
12 ux-tu parler ainsi ? Tu as toujours fait tout ton devoir , et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon jug
13 as toujours fait tout ton devoir, et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon juge ensuite en nos vill
14 n capitaine dans les guerres, bon juge ensuite en nos villages, et te voici avec tes dix enfants, seul maître sur ta terre,
15 tout ! Ma vie passée, toutes les choses que j’ai quitter ! Quelle est cette force qui toujours m’arrachait à tout ce q
16 ns de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après notre dernier combat. J’entends encore notre fanfare dans la nuit, écoute !
17 amp, après notre dernier combat. J’entends encore notre fanfare dans la nuit, écoute ! Est-ce que tu entends aussi ? (Fanfare
18 lumière du projecteur, l’allure des acteurs, tout doit contribuer à donner l’impression d’un rêve.) …Regarde comme j’étais !
19 —  C’est vrai. 1er officier. —  Tu connaissais nos ordres ? Pas de quartier. Nicolas. —  Des ennemis se sont réfugiés
20 comme dans la paix, la Confédération sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e o
21 on sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e officier. —  Tu es fou, Nicolas, a
22 s moissons ! 1er officier. —  Pour cette fois, nous étoufferons l’affaire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme d
23 l s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre
24 maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô combattant loin des armées N’oublie pas ton peuple
25 le ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! Écout
26 er juge. —  Ainsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parties.
27 nsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parties. Le plaignant qu
28 t’es fait nommer ! Le juge. —  La parole est à notre pasteur. Le curé. —  Je témoigne que l’accusé est une âme généreus
29 Le 1er juge. —  Plaignant, tu es débouté. Accusé, nous t’acquittons. La séance est levée. (Les démons gesticulent joyeuseme
30 oyens ! Écoutez-moi ! Pour la première fois parmi nous , c’est l’injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Ca
31 uirai bien loin, dans le désert, car je vois dans notre cité la violence et l’iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il
32 l s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera notre a
33 i maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera notre alliance jurée ? Ô justicier ta voix se tait ! N’oublie pas ton peu
34 le ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! Écout
35 Et maintenant, te voici dans la paix, cher époux. Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous
36 intenant, te voici dans la paix, cher époux. Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne
37 ici dans la paix, cher époux. Nous nous aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-n
38 nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-nous donc à désirer de plus ? Nicolas. —  Votre
39 t dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions- nous donc à désirer de plus ? Nicolas. —  Votre avenir est assuré… D
40 her ta tristesse ? Nicolas. —  Aujourd’hui, je dois t’en parler. Dorothée. —  Parle. Nicolas. —  Ma vie semble heur
41 veut que je quitte maintenant… cette maison — et nos enfants, — et toi… Pour aller vivre seul… comme un ermite… avec Dieu
42 e.) Jean. —  Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avons encore ramassé des fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera
43 ntrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. —  Nous , on a fini de cueillir les pommes ! Tous ensemble. —  Et moi j’ai
44 gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage ! Nicolas. —  C’est bien, mes enfants. Si vous
45 Est-ce que tu vas partir, papa ? On dirait que tu nous dis adieu ! Nicolas. —  Mes bons petits !… Bonsoir ! Tous. —  B
46 s tu le vois, mon Dieu : tout mon amour, tous mes devoirs sont là, dans la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je
47 ns la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois -je aller, s’il faut partir ? Ô si un signe, au moins, m’était donné !
48 ds. —  Nicolas, veux-tu te placer corps et âme en notre pouvoir ? Nicolas. —  Je ne puis me donner à personne qu’à mon pui
49 es ici-bas, dans la patience, la lourde croix que nous laissons sur tes épaules. (Les vieillards disparaissent. Nicolas res
50 Ainsi, tu as pris ta décision ? Nicolas. —  Je dois partir, et vous quitter. Dès cette nuit. Dorothée. —  Où iras-tu ?
51 a uni, Dieu peut le séparer. Un jour, plus tard, nous comprendrons. (Ils disparaissent dans la maison.) Récitatif. (Le
52 l s’en va, hélas, il s’en va. Le meilleur d’entre nous s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison le droit ? Qui portera le po
53 t tes pas ? Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Scène x. (La montée au Ranft.) (Batterie et quelques
54 ur (Récitatif.) Solitaire, où vont tes pas ? Tu nous fuis, tu nous abandonnes ! Nicolas. —  Voici, je fuirai bien loin,
55 ) Solitaire, où vont tes pas ? Tu nous fuis, tu nous abandonnes ! Nicolas. —  Voici, je fuirai bien loin, j’irai séjour
56 on orgueil t’entraîne ! Ha ! Ha ! Ha ! Tu viens à nous  ! (Ils dansent.) Nicolas. —  Chiens de Satan ! Je vous connais ! V
57 éveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis d
58 ec tous les chœurs du ciel Dans la claire matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orp
59 re matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu
60 z-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de nos chants. Le chœur. (Récitatif et voix d’hommes.) Ô peuple des berg
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
61 plus ne se fourvoie. 2. Tant plus nombreux Sont nos péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu
62 ux Sont nos péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage, frères Marchons
63 ? Encore des pèlerins ? Un des pèlerins. —  On nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace
64 n nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. —  À la
65 que vous ! Le village est plein comme une arche. Nos beaux seigneurs et les paysans, veau, vache, cochon, couvée, tout ron
66 ble. Tu n’y logerais pas une seule puce de plus ! Nous autres les valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Ap
67 s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui nous ont ruinés, taillés et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, no
68 c ceux qui nous ont ruinés, taillés et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Que vi
69 és et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Que viennent-ils faire ici ? Un valet
70 de, c’est frère Claus par-ci, frère Claus par-là, notre grand saint, le vénérable ermite, et ils inventent encore des miracle
71 1er valet (aux pèlerins). —  Il faut vous dire : nous autres, en Suisse, on est religieux, c’est une affaire en règle, mais
72 voir du respect pour les saints… 1er valet. —  Nous autres, à sa place, on se serait arrangé pour disparaître une fois po
73 valet. —  Moi, je dis qu’on n’est pas des saints, nous autres, et qu’il nous reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir l
74 qu’on n’est pas des saints, nous autres, et qu’il nous reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir la compagnie. Scène
75 u matin, promesse du vrai jour, En ta clarté sois notre éveil toujours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le jour e
76 cé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par nous célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et le jour vient Avec u
77 ! Toutes les voix. Prions afin que pacifiés Nous demeurions toute la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de N
78 e la corde qui la tient contre ton corps. Un jour nous en aurons besoin. Nicolas. —  Dieu le veuille ! Chœur céleste.
79 Un signe heureux et un avertissement ! Quand Dieu nous envoie tel message, cela veut dire que la journée s’annonce dure.
80 es-vous venus dans cette solitude ? L’abbé. —  Notre cœur brûlait du désir de voir l’homme dont on parle tant. Souffriras-
81 oir l’homme dont on parle tant. Souffriras-tu que nous t’interrogions sur des miracles qu’on raconte au loin ? (Deux person
82 s’avancent.) 1er seigneur. —  Depuis longtemps, nous nous disputons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté de ne plus
83 ncent.) 1er seigneur. —  Depuis longtemps, nous nous disputons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté de ne plus rien
84 ans. Et moi je dis que ce sont là des racontars. Nous avons donc fait un pari. Qui a gagné ? Nicolas. —  Vous avez perdu
85 olas. —  Dieu le sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui mange ma chair en sera rassas
86 ! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et nous tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jou
87 Ils vous feront de belles promesses : Viens avec nous , tu auras de l’or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres…
88 donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je
89 lors, ce sera la fin de notre union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conjure, n’aban
90 abandonnez jamais le pauvre pour le riche ! Sinon notre Seigneur fera paraître d’humbles témoins pour votre confusion ! (Se r
91 i, chers pères et frères. C’est un plus grand que nous qui peut nous éclairer. L’abbé. —  Tu es rude, frère Claus, comme
92 et frères. C’est un plus grand que nous qui peut nous éclairer. L’abbé. —  Tu es rude, frère Claus, comme les vrais mont
93 e, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais nous savons apprécier ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi le
94 agnards. Mais nous savons apprécier ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race 
95 s savons apprécier ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle l
96 et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle les conserver toujours ! Et maintenant, cher frè
97 erver toujours ! Et maintenant, cher frère Claus, nous nous recommandons à tes prières et t’accordons notre bénédiction tout
98 toujours ! Et maintenant, cher frère Claus, nous nous recommandons à tes prières et t’accordons notre bénédiction toute spé
99 us nous recommandons à tes prières et t’accordons notre bénédiction toute spéciale ! (Le cortège s’engage sur le chemin desc
100 et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —  Nous sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres conti
101 cantons suisses et des bailliages. Ils ont appris nos mélodies le long des routes. Chanter nous donne du courage, la nuit,
102 t appris nos mélodies le long des routes. Chanter nous donne du courage, la nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicol
103 utriche et de Bourgogne font leurs querelles dans nos champs. Par chance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la gu
104 s à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions- nous fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a tr
105 trop de monde partout, et jamais de travail pour nous autres. Tous. —  Nous avons faim ! Nicolas. —  Étrangers et Con
106 t jamais de travail pour nous autres. Tous. —  Nous avons faim ! Nicolas. —  Étrangers et Confédérés, qu’attendez-vous
107 us ! Les seigneurs eux-mêmes te redoutent ! Voici notre requête fraternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te su
108 edoutent ! Voici notre requête fraternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis su
109 ci notre requête fraternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon
110 raternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilé
111 s jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu nous obtiendras justice ! Tous. —  Sois notre chef ! Nicolas. —  Si
112 Et tu nous obtiendras justice ! Tous. —  Sois notre chef ! Nicolas. —  Si Jésus-Christ est votre ami, pourquoi faut-il
113 encore un autre chef ? Le pèlerin. —  Écoute ! Notre misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marc
114 . Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne nous résistera ! Cris. —  Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défend
115 s, plus rien ne nous résistera ! Cris. —  Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-nous !
116 —  Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défends- nous  ! Du pain ! Défends-nous ! Nicolas. —  Pauvres enfants ! Vous voul
117 le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends- nous  ! Nicolas. —  Pauvres enfants ! Vous voulez faire la guerre pour o
118 justice, il faut la force ! 2e pèlerin. —  Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir du pain !
119 e pèlerin. —  Tu nous payes de bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir du pain ! Tous. —  Du pain ! Du pain !
120 mes forces. Le pèlerin. —  Tu viens donc avec nous  ? Cris. —  Il vient ! Il accepte ! Sois notre chef ! Nicolas. —
121 c nous ? Cris. —  Il vient ! Il accepte ! Sois notre chef ! Nicolas. —  Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Dieu le
122 iderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de nos cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à faire l
123  —  J’aperçois deux chevaliers qui se hâtent vers nous . (Au premier, en lui montrant Nicolas en prière.) Quel souci vous amè
124 entinelle, guetteur aux yeux fermés, Avertis, car nous t’écoutons ! Prie pour nous, le danger se lève ! Témoin frugal et pro
125 fermés, Avertis, car nous t’écoutons ! Prie pour nous , le danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu no
126 e ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu nous avertissais ! Nicolas. —  Parlez, seigneurs, et je vous répondrai
127 igneurs, et je vous répondrai, au nom de Dieu qui nous entend, et de mon peuple qui m’écoute. Hornek. —  L’empereur t’env
128 vaillance dans la guerre, quand tu luttais contre nos gens. Mais ta sagesse est plus illustre encore, et vénérée. Un peuple
129 pporte l’heureuse nouvelle d’un traité conclu par nos soins avec le roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il
130 alité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi nous  ! (Un temps.) Dieu seul et non pas nos calculs. (Un temps.) Deux alli
131 ner parmi nous ! (Un temps.) Dieu seul et non pas nos calculs. (Un temps.) Deux alliances, pour nous chétifs ! Grandes alli
132 pas nos calculs. (Un temps.) Deux alliances, pour nous chétifs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup… La force d’un côté, et
133 ition. Diesbach. —  Le roi Louis veut protéger nos libertés, convoitées par le Téméraire. Nicolas (brusquement). —  E
134 moi, je vois que l’un et l’autre chérissent moins nos libertés qu’ils ne craignent le duc d’Occident ! Riche contrée, dit-o
135 pas les Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. —  Nous n’offrons que la paix. Pourquoi parler de tentation ? Est-ce là ta gr
136 s ! Ah ! vous êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons- nous besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait not
137 ses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car notre force est dans l’union, et les richesses divisent un
138 dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car notre force est dans l’union, et les richesses divisent un peuple. (Un temp
139 Un temps.) Et pourquoi ces alliances étrangères ? Nos ancêtres n’en voulaient point. Diesbach. —  Pour assurer notre séc
140 ’en voulaient point. Diesbach. —  Pour assurer notre sécurité. Nicolas. —  Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre :
141 h. —  Pour assurer notre sécurité. Nicolas. —  Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre : l’alliance des cantons entre eu
142 lliance des cantons entre eux, au nom de Dieu. Si nous gardons le Pacte, nulle puissance, et pas même le duc Téméraire, null
143 uc Téméraire, nulle puissance ne peut rien contre nous . Hornek. —  Prends garde, frère Claus ! Le Téméraire vous guette,
144 las. —  Tu l’avoues donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans le dos. Ce Téméraire vous fait trembler encore, et c’est
145 sses que vos princes ont dessein de l’abattre ! À nous la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. —  Réfléch
146 x d’hommes.) À l’horizon paraissent des présages. Nous , d’ici, voyons une aurore éclatante de gloire et d’or. Toi, de là-hau
147 des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons- nous  ? (Pendant ce récitatif, jeu de scène indiquant que les Suisses écou
148 x descend des sommets, Vent de guerre souffle sur nos terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Confédérés, écoutez, écou
149 us. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et notre bras vous soutiendra. Nicolas (à genoux). —  Mon Seigneur et mon
150 genoux). —  Mon Seigneur et mon Dieu, toi seul es notre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la dét
151 t mon Dieu, toi seul es notre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que
152 otre force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie p
153 est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié de nous  ! Scène vii. (Le groupe des Suisses se divise brusquement en d
154 ns le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous ! Chœur des français et des
155 rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous  ! Chœur des français et des autrichiens. Hohé les Suisses !
156 ns. Hohé les Suisses ! Chœur des suisses. Nous répondrons ! Chœur des français. Quelle heure sonne ? Heure de
157 emi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage doit tonner, qu’il tonne ! Hallali ! Sus au Téméraire ! Chœur des autr
158 Heure maudite et cruelle misère ! Nicolas ! Dieu nous abandonne ! Chœur des français. Répondez ! Répondez ! Demi-
159 Aux armes, les Suisses ! L’armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-nous ! Une voix des suisses. —  Ce n’est pa
160 armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons- nous  ! Une voix des suisses. —  Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui
161 s-nous ! Une voix des suisses. —  Ce n’est pas nous , c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.
162 re les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore de notre puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Une autre voix. —
163 et de la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu nous avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’app
164 ie, mais la victoire, porteuse de discorde ! Toi, notre saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer D
165 oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous  ! (Brusque fanfare, finissant sur quelques notes perçantes et hautes.
4 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
166 Le contremaître. —  Ces deux-là (il tape dessus), nous les avons placés à part, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ?
167 -vous, Monsieur le Landamman. Le Landamman. —  Nous avons huit cantons confédérés. Les villes disposent de trois voix : Z
168 t bien les cinq voix des campagnes. Maintenant si nous acceptons dans l’Alliance deux villes nouvelles — ces deux-là, cela f
169 cinq gros contre cinq petits, comprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des con
170 omprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les re
171 es ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin de notre libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre Confédération
172 libre Confédération. Un ouvrier. —  La fin de notre Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Foutons-le
173 domine vos plaines ! (Aux Suisses.) Allez dire à nos députés que tout est disposé pour la séance solennelle. (Il sort ave
174 à l’étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À nous d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. —  Connaissez-v
175 . —  Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs nos agents recruteurs ! Scène iv. Voix dans le chœur. —  Les voi
176 g ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les vill
177 2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboien
178 erre ! (Refrain.) Chœur des ambassadeurs. Et notre bras vous soutiendra ! La suite de France. —  Service de France !
179   Hourrah ! la gloire ! La suite de Savoie. —  Notre vengeance ! 3e partie des compagnons. —  À mort ! la guerre ! L
180 onfédérés ! Pour la dernière fois en cette année, nous déclarons ouverte notre Diète. Quinze assemblées n’ont pas suffi pour
181 nière fois en cette année, nous déclarons ouverte notre Diète. Quinze assemblées n’ont pas suffi pour concilier les deux part
182 pour concilier les deux partis. C’est aujourd’hui notre suprême chance. De ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou
183 rant la malice des temps, mais aussi la valeur de nos armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — cons
184 ’on se le dise ! — considérant que trop longtemps nos communes et nos cantons ont poursuivi leurs intérêts particuliers au
185 — considérant que trop longtemps nos communes et nos cantons ont poursuivi leurs intérêts particuliers au détriment de la
186 u ! Hou ! Hou ! Waldmann. —  … considérant que nos victoires mémorables ont été remportées par l’union, et que le temps
187 e temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à nous , je vous adjure et je vous dis : Confédérés, faisons taire nos petits
188 adjure et je vous dis : Confédérés, faisons taire nos petits égoïsmes, bannissons tout esprit de clocher, jetons ici la bas
189 unifié, capable d’affronter les temps nouveaux ! Nous proposons que les campagnes acceptent et reçoivent en notre alliance
190 osons que les campagnes acceptent et reçoivent en notre alliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-
191 Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à nos côtés, pendant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acc
192 ant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acceptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie nos trois ville
193 ptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie nos trois villes. Que toute alliance particulière soit interdite, et que
194 ue les Suisses ne se battent plus jamais que sous notre commun drapeau ! J’ai dit. Le président. —  La parole est au repré
195 u représentant des campagnes. Altinghausen. —  Nos pères ont combattu pour être libres : Vous voulez aujourd’hui être fo
196 être libres : Vous voulez aujourd’hui être forts. Nos pères prenaient les armes pour défendre leur droit : Vous parlez aujo
197 Vous parlez aujourd’hui de conquêtes. Quand vous nous dites : Unissons-nous ! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites :
198 ui de conquêtes. Quand vous nous dites : Unissons- nous  ! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordr
199 Unissons-nous ! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordre ! c’est pour augmenter vos richesses.
200 ur augmenter vos richesses. Car pour vos guerres, nous donnerons du sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont les vill
201 t vous qui garderez l’or ! Ce sont les villes qui nous ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et maintenant, vous préte
202 nture de Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez nous interdire d’entrer au service étranger, car vous voulez nos hommes po
203 ire d’entrer au service étranger, car vous voulez nos hommes pour votre guerre à vous ! Eh bien ! je dis que notre alliance
204 s pour votre guerre à vous ! Eh bien ! je dis que notre alliance est faite pour notre seule défense, au nom de Dieu, et non p
205 h bien ! je dis que notre alliance est faite pour notre seule défense, au nom de Dieu, et non pas pour vos folles conquêtes a
206 conquêtes au nom du diable qui s’appelle Mammon. Nous n’avons qu’un seul but : sauver nos libertés communales et cantonales
207 elle Mammon. Nous n’avons qu’un seul but : sauver nos libertés communales et cantonales. Nous n’avons pas besoin d’un État
208 t : sauver nos libertés communales et cantonales. Nous n’avons pas besoin d’un État fort, nous n’avons pas besoin de vos gra
209 ntonales. Nous n’avons pas besoin d’un État fort, nous n’avons pas besoin de vos grands diplomates. Leur politique nous coût
210 s besoin de vos grands diplomates. Leur politique nous coûte trop cher, c’est toujours nous qui la payons. Commencez par dis
211 ur politique nous coûte trop cher, c’est toujours nous qui la payons. Commencez par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner
212 par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner sur nous . Laissez-nous traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors n
213 votre ligue. Renoncez à régner sur nous. Laissez- nous traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons a
214 Renoncez à régner sur nous. Laissez-nous traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’en
215 sur nous. Laissez-nous traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’entrée de deux villes
216 ter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos
217 er l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en caus
218 eux villes nouvelles. Telles sont nos conditions. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtre
219 t nos conditions. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la gu
220 pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit.
221 , car nos libertés sont en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président
222 i est en cause ici, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des c
223 se ici, c’est la forme et l’esprit de notre État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des cantons. Que
224 ie à tous ! Altinghausen. —  Et moi je dis que notre alliance est là pour assurer nos libertés particulières ! Chacun pour
225 moi je dis que notre alliance est là pour assurer nos libertés particulières ! Chacun pour soi, l’État pour tous ! Waldm
226 rdez le butin de Bourgogne. Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. —  Un
227 . Les compagnons. —  Nous vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. —  Une dernière fois, je vous a
228 t. —  Une dernière fois, je vous adjure… salut de notre Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris des comp
229  —  Assez de par-lottes ! À bas les vieil-lards ! Nous vou-lons un chef ! Waldmann. —  Soldats, rétablissez l’ordre, ceux
230 ausen. —  C’est une provocation ! Waldmann. —  Nous tirerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guer
231 sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur nous  ! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’armes martelées — Ha ! ha 
232 — renversant les destins, ta patrie ? Terreur sur nous  ! Pleurez femmes, sanglotez — sur les foyers désertés — hou ! hou ! —
233 2.)  —  Qu’ont-ils dit ? — Demain la guerre ! — Ô notre alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la mort ! — Ô patrie,
234 rie, patrie déchirée ! Adieu ! Adieu ! Pitié pour nous  ! Le chœur (parlé). Veillée d’armes ! Qu’entends-tu ? — Minuit so
235 entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où nous viendra le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorothée (da
236  : Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut nous sauver ! La voix. —  Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sor
237 més, Avant l’aurore, avant la rouge aurore, Sauve- nous , suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous,
238 uve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu p
239 colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute- nous , reviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! Scène
240 nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à nous  ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo a
241 eviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous  ! Scène vii. (Haimo atteint le plan 3.) Haimo. —  Frère Clau
242 ore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de notre Confédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la
243 mères, à Dorothée, à tes enfants ! Toi seul peux nous sauver par ton exhortation ! Nicolas. —  Quand les chevaux de guer
244 besoin de ma morale ! Haimo. —  Toi seul peux nous sauver par un conseil adroit ! Nicolas. —  L’avidité de la puissan
245 ce.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi nous , peuple, parmi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant le jour —
246 Chœur à bouche fermée.) Parmi nous, peuple, parmi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’
247 nt l’oreille au martelant galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi nous, foule, parmi nous Descends, clémente et paci
248 galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi nous , foule, parmi nous Descends, clémente et pacificatrice — ô voix parei
249 ux de notre Apocalypse — parmi nous, foule, parmi nous Descends, clémente et pacificatrice — ô voix pareille à la rosée ! — 
250 — Viens te poser sur le cœur de violence — apaise- nous , colombe en ce tumulte — miraculeuse ! Chœur céleste. Solitaire 
251 este. Solitaire ! Solitaire ! Dieu te parle par nos voix. De ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton pe
252 cend, Seigneur, il descend ! Lui, le saint, parmi nous descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gardera notre a
253 i sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’oublie pas ton peuple
254 oix, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens d’exi
255 euple ingrat ! Nicolas, reviens d’exil ! Soutiens- nous dans nos périls ! (La batterie de tambours reprend en sourdine et se
256 at ! Nicolas, reviens d’exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie de tambours reprend en sourdine et se prolonge
257 ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu nous damnes. Tu as raison quand tu nous sauves. Tu as raison quand tu nous
258 aison quand tu nous damnes. Tu as raison quand tu nous sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans la guerre. Tu as raiso
259 aison quand tu nous sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix
260 nous jettes dans la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix. Que ta volonté se fasse ! Scène ix. (Plan
261 es-vous prêts à me suivre ? Les compagnons. —  Nous sommes prêts ! Voix. —  À la vie ! À la mort ! (Les deux groupes
262 ou ! Hou ! Hou ! Les députés. —  De par Dieu ! nous t’entendrons ! (Ils sortent avec Haimo. Les deux groupes armés s’éca
263 tons confédérés ! Considérant tous les périls qui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le cons
264 ui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-P
265 me au-dehors de nos frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui s
266 e notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui suit : La ligue des villes est proclamée dissout
267 e ne vienne empoisonner les cœurs. Moyennant quoi nous acceptons dans notre Confédération les bonnes villes de Fribourg et d
268 ner les cœurs. Moyennant quoi nous acceptons dans notre Confédération les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les député
269 nes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés doivent emporter le souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pie
270 ’est donnés en cette occasion. Qu’il soit de leur devoir , partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et d’illus
271 leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et d’illustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous da
272 ce et d’illustrer ce mémorable exemple ! Séparons- nous dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. —  Un pour tou
273 le.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi nous , peuple, parmi nous, — toi maintenant renais multipliée, dans tous no
274 Chœur à bouche fermée.) Parmi nous, peuple, parmi nous , — toi maintenant renais multipliée, dans tous nos cœurs, à tous écho
275 us, — toi maintenant renais multipliée, dans tous nos cœurs, à tous échos, par mille cloches — ô joie du Pacificateur ! Du
276 u’elle est belle — la voix de la sentinelle — qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes — les pieds ai
277 qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes — les pieds ailés du messager — qui vient publier la paix !
278 cipalités et conseils de Soleure et de Fribourg : Nous sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant ayant établi da
279 t l’unité par ton conseil et ton intervention, tu nous as fait à nous-mêmes un tel bien que nous sommes fraternellement asso
280 ion, tu nous as fait à nous-mêmes un tel bien que nous sommes fraternellement associés dans une éternelle union à toute la C
281 éternelle union à toute la Confédération. De quoi nous rendons grâce à Dieu et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont
282 ont l’amour de la paix a opéré ces choses, priant Notre Seigneur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de nous établir
283 ur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de nous établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienhe
284 des enfants et des suisses. (Plan 2.) Non pas à nous . Seigneur, Non pas à nous, Mais à ton nom donne gloire. Chœur céle
285 . (Plan 2.) Non pas à nous. Seigneur, Non pas à nous , Mais à ton nom donne gloire. Chœur céleste. (Plan 3.) Gloria in
286 n chœur, levez-vous et chantez ! Dans la paix que notre Dieu nous envoie Oui tous, encor, jubilez et riez ! Battez des main
287 vez-vous et chantez ! Dans la paix que notre Dieu nous envoie Oui tous, encor, jubilez et riez ! Battez des mains, peuple,