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m du Dieu saint, juste et fort Qui règne seul sur
nos
terres et nos âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul nous p
2
t, juste et fort Qui règne seul sur nos terres et
nos
âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul nous plions le genou
3
âmes Éternel des armées célestes Devant qui seul
nous
plions le genou Miséricorde et grâce soient offertes À vous tous qui
4
éricorde et grâce soient offertes À vous tous qui
nous
entendrez. Amen. Récitatif alterné1. Le récitant. Le chœur. E
5
t des plaines Vent de guerre ! Vers le Gothard,
notre
bastion sacré. Alors un homme s’est dressé Prêtez l’oreille ! Té
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Ce soir encore, Confédérés Prêtez l’oreille !
Notre
héros et notre saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble !
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e, Confédérés Prêtez l’oreille ! Notre héros et
notre
saint nous parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il
8
s Prêtez l’oreille ! Notre héros et notre saint
nous
parle. Là-bas, tous crient : Ensemble ! Ensemble ! Il reste seul
9
Il reste seul. Tous crient : À mort ! Et lui
nous
dit : Amour ! Tous crient : La guerre ! Et lui, tout seul encore
10
s crient : La guerre ! Et lui, tout seul encore
Nous
dit : Courage, ô peuple, reste uni ! Le matin vient ! Le matin vie
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alpages — Sifflez, dansez, sonnez sonnailles — De
nos
travaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! (Dorothée apparaît
12
ux-tu parler ainsi ? Tu as toujours fait tout ton
devoir
, et le Seigneur nous a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon jug
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as toujours fait tout ton devoir, et le Seigneur
nous
a bénis. Bon capitaine dans les guerres, bon juge ensuite en nos vill
14
n capitaine dans les guerres, bon juge ensuite en
nos
villages, et te voici avec tes dix enfants, seul maître sur ta terre,
15
tout ! Ma vie passée, toutes les choses que j’ai
dû
quitter ! Quelle est cette force qui toujours m’arrachait à tout ce q
16
ns de guerre, et à la fin, ce soir au camp, après
notre
dernier combat. J’entends encore notre fanfare dans la nuit, écoute !
17
amp, après notre dernier combat. J’entends encore
notre
fanfare dans la nuit, écoute ! Est-ce que tu entends aussi ? (Fanfare
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lumière du projecteur, l’allure des acteurs, tout
doit
contribuer à donner l’impression d’un rêve.) …Regarde comme j’étais !
19
— C’est vrai. 1er officier. — Tu connaissais
nos
ordres ? Pas de quartier. Nicolas. — Des ennemis se sont réfugiés
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comme dans la paix, la Confédération sera perdue.
Notre
salut est dans le Pacte que nous avons conclu au nom de Dieu. 3e o
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on sera perdue. Notre salut est dans le Pacte que
nous
avons conclu au nom de Dieu. 3e officier. — Tu es fou, Nicolas, a
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s moissons ! 1er officier. — Pour cette fois,
nous
étoufferons l’affaire. Mais voici mon avis personnel. Avec un homme d
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l s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre
nous
s’en va ! Qui maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera notre
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maintiendra dans la guerre le droit ? Qui gardera
notre
alliance jurée ? Ô combattant loin des armées N’oublie pas ton peuple
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le ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de
nos
périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! Écout
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er juge. — Ainsi selon le droit et la coutume de
nos
ancêtres, nous avons entendu devant tous et chacun les deux parties.
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nsi selon le droit et la coutume de nos ancêtres,
nous
avons entendu devant tous et chacun les deux parties. Le plaignant qu
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t’es fait nommer ! Le juge. — La parole est à
notre
pasteur. Le curé. — Je témoigne que l’accusé est une âme généreus
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Le 1er juge. — Plaignant, tu es débouté. Accusé,
nous
t’acquittons. La séance est levée. (Les démons gesticulent joyeuseme
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oyens ! Écoutez-moi ! Pour la première fois parmi
nous
, c’est l’injustice qui triomphe ! La voix du pauvre est étouffée ! Ca
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uirai bien loin, dans le désert, car je vois dans
notre
cité la violence et l’iniquité ! Je déclare déposer ma charge ! (Il
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l s’en va, hélas, il s’en va, Le meilleur d’entre
nous
s’en va ! Qui maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera notre a
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i maintiendra dans la cité le droit ? Qui gardera
notre
alliance jurée ? Ô justicier ta voix se tait ! N’oublie pas ton peu
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le ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de
nos
périls ! Le chœur. (Sourdement.) Souviens-toi ! Regarde ! Écout
35
Et maintenant, te voici dans la paix, cher époux.
Nous
nous aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous
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intenant, te voici dans la paix, cher époux. Nous
nous
aimons et nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne
37
ici dans la paix, cher époux. Nous nous aimons et
nos
enfants grandissent dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-n
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nos enfants grandissent dans le bonheur que Dieu
nous
donne. Qu’aurions-nous donc à désirer de plus ? Nicolas. — Votre
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t dans le bonheur que Dieu nous donne. Qu’aurions-
nous
donc à désirer de plus ? Nicolas. — Votre avenir est assuré… D
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her ta tristesse ? Nicolas. — Aujourd’hui, je
dois
t’en parler. Dorothée. — Parle. Nicolas. — Ma vie semble heur
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veut que je quitte maintenant… cette maison — et
nos
enfants, — et toi… Pour aller vivre seul… comme un ermite… avec Dieu
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e.) Jean. — Ils ont bien travaillé, les gars !
Nous
avons encore ramassé des fraises dans la forêt, en rentrant. Ce sera
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ntrant. Ce sera pour le souper. Marguerite. —
Nous
, on a fini de cueillir les pommes ! Tous ensemble. — Et moi j’ai
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gardé les cochons ! Et moi j’ai été à Stans ! Et
nous
on a fait le ménage ! Nicolas. — C’est bien, mes enfants. Si vous
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Est-ce que tu vas partir, papa ? On dirait que tu
nous
dis adieu ! Nicolas. — Mes bons petits !… Bonsoir ! Tous. — B
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s tu le vois, mon Dieu : tout mon amour, tous mes
devoirs
sont là, dans la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où dois-je
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ns la maison de mes ancêtres ! Où me veux-tu ? Où
dois
-je aller, s’il faut partir ? Ô si un signe, au moins, m’était donné !
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ds. — Nicolas, veux-tu te placer corps et âme en
notre
pouvoir ? Nicolas. — Je ne puis me donner à personne qu’à mon pui
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es ici-bas, dans la patience, la lourde croix que
nous
laissons sur tes épaules. (Les vieillards disparaissent. Nicolas res
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Ainsi, tu as pris ta décision ? Nicolas. — Je
dois
partir, et vous quitter. Dès cette nuit. Dorothée. — Où iras-tu ?
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a uni, Dieu peut le séparer. Un jour, plus tard,
nous
comprendrons. (Ils disparaissent dans la maison.) Récitatif. (Le
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l s’en va, hélas, il s’en va. Le meilleur d’entre
nous
s’en va ! Qui maintiendra dans ta maison le droit ? Qui portera le po
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t tes pas ? Nicolas dans ton exil Souviens-toi de
nos
périls ! Scène x. (La montée au Ranft.) (Batterie et quelques
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ur (Récitatif.) Solitaire, où vont tes pas ? Tu
nous
fuis, tu nous abandonnes ! Nicolas. — Voici, je fuirai bien loin,
55
) Solitaire, où vont tes pas ? Tu nous fuis, tu
nous
abandonnes ! Nicolas. — Voici, je fuirai bien loin, j’irai séjour
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on orgueil t’entraîne ! Ha ! Ha ! Ha ! Tu viens à
nous
! (Ils dansent.) Nicolas. — Chiens de Satan ! Je vous connais ! V
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éveillez-vous dans l’ombre des vallées Répondez à
nos
chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis d
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ec tous les chœurs du ciel Dans la claire matinée
Nous
invoquons l’Éternel Qu’il bénisse nos vallées ! Ils ne sont pas orp
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re matinée Nous invoquons l’Éternel Qu’il bénisse
nos
vallées ! Ils ne sont pas orphelins Les enfants du solitaire Si tu
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z-vous dans l’ombre des vallées Échos profonds de
nos
chants. Le chœur. (Récitatif et voix d’hommes.) Ô peuple des berg
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plus ne se fourvoie. 2. Tant plus nombreux Sont
nos
péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous nos péchés Par la Mort-Dieu Tu
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ux Sont nos péchés Qu’étoiles dans les cieux Tous
nos
péchés Par la Mort-Dieu Tu les a rachetés. Courage, frères Marchons
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? Encore des pèlerins ? Un des pèlerins. — On
nous
appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages. Nous sommes venus d’Alsace
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n nous appelle les Amis de Dieu, ou les Sauvages.
Nous
sommes venus d’Alsace, pour voir le frère Claus. L’ombre. — À la
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que vous ! Le village est plein comme une arche.
Nos
beaux seigneurs et les paysans, veau, vache, cochon, couvée, tout ron
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ble. Tu n’y logerais pas une seule puce de plus !
Nous
autres les valets, on se chauffe sur la place. Belle nuit de mai ! Ap
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s’entendent comme larrons en foire avec ceux qui
nous
ont ruinés, taillés et chassés de nos foyers. Plus on est maigres, no
68
c ceux qui nous ont ruinés, taillés et chassés de
nos
foyers. Plus on est maigres, nous autres, plus ils sont gros ! Que vi
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és et chassés de nos foyers. Plus on est maigres,
nous
autres, plus ils sont gros ! Que viennent-ils faire ici ? Un valet
70
de, c’est frère Claus par-ci, frère Claus par-là,
notre
grand saint, le vénérable ermite, et ils inventent encore des miracle
71
1er valet (aux pèlerins). — Il faut vous dire :
nous
autres, en Suisse, on est religieux, c’est une affaire en règle, mais
72
voir du respect pour les saints… 1er valet. —
Nous
autres, à sa place, on se serait arrangé pour disparaître une fois po
73
valet. — Moi, je dis qu’on n’est pas des saints,
nous
autres, et qu’il nous reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir l
74
qu’on n’est pas des saints, nous autres, et qu’il
nous
reste encore deux heures pour dormir. Bonsoir la compagnie. Scène
75
u matin, promesse du vrai jour, En ta clarté sois
notre
éveil toujours ! Surgissez et levez Qui le Seigneur aimez ! Le jour e
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cé, la nuit évanouie Que Dieu en soit loué et par
nous
célébré. Quelques voix. La nuit s’en va et le jour vient Avec u
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! Toutes les voix. Prions afin que pacifiés
Nous
demeurions toute la vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de N
78
e la corde qui la tient contre ton corps. Un jour
nous
en aurons besoin. Nicolas. — Dieu le veuille ! Chœur céleste.
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Un signe heureux et un avertissement ! Quand Dieu
nous
envoie tel message, cela veut dire que la journée s’annonce dure.
80
es-vous venus dans cette solitude ? L’abbé. —
Notre
cœur brûlait du désir de voir l’homme dont on parle tant. Souffriras-
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oir l’homme dont on parle tant. Souffriras-tu que
nous
t’interrogions sur des miracles qu’on raconte au loin ? (Deux person
82
s’avancent.) 1er seigneur. — Depuis longtemps,
nous
nous disputons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté de ne plus
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ncent.) 1er seigneur. — Depuis longtemps, nous
nous
disputons à ton sujet. Lui prétend que tu t’es vanté de ne plus rien
84
ans. Et moi je dis que ce sont là des racontars.
Nous
avons donc fait un pari. Qui a gagné ? Nicolas. — Vous avez perdu
85
olas. — Dieu le sait, et les humbles le croient.
Notre
Seigneur n’a-t-il pas dit : « Celui qui mange ma chair en sera rassas
86
! N’est-ce pas un bien grand mal pour l’Église et
nous
tous ? Si les clercs donnent l’exemple de l’avidité, le peuple un jou
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Ils vous feront de belles promesses : Viens avec
nous
, tu auras de l’or… Fais alliance avec moi, je te donnerai des terres…
88
donnerai des terres… Et alors, ce sera la fin de
notre
union, et la fin de nos libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je
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lors, ce sera la fin de notre union, et la fin de
nos
libertés ! (Violent.) Princes de l’Église, je vous en conjure, n’aban
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abandonnez jamais le pauvre pour le riche ! Sinon
notre
Seigneur fera paraître d’humbles témoins pour votre confusion ! (Se r
91
i, chers pères et frères. C’est un plus grand que
nous
qui peut nous éclairer. L’abbé. — Tu es rude, frère Claus, comme
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et frères. C’est un plus grand que nous qui peut
nous
éclairer. L’abbé. — Tu es rude, frère Claus, comme les vrais mont
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e, frère Claus, comme les vrais montagnards. Mais
nous
savons apprécier ta franchise. Nous admirons et nous louons en toi le
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agnards. Mais nous savons apprécier ta franchise.
Nous
admirons et nous louons en toi les plus solides vertus de notre race
95
s savons apprécier ta franchise. Nous admirons et
nous
louons en toi les plus solides vertus de notre race ! Puisse-t-elle l
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et nous louons en toi les plus solides vertus de
notre
race ! Puisse-t-elle les conserver toujours ! Et maintenant, cher frè
97
erver toujours ! Et maintenant, cher frère Claus,
nous
nous recommandons à tes prières et t’accordons notre bénédiction tout
98
toujours ! Et maintenant, cher frère Claus, nous
nous
recommandons à tes prières et t’accordons notre bénédiction toute spé
99
us nous recommandons à tes prières et t’accordons
notre
bénédiction toute spéciale ! (Le cortège s’engage sur le chemin desc
100
et sœurs. D’où venez-vous ? Le 1er pèlerin. —
Nous
sommes venus d’Alsace, chassés par la misère et par les guerres conti
101
cantons suisses et des bailliages. Ils ont appris
nos
mélodies le long des routes. Chanter nous donne du courage, la nuit,
102
t appris nos mélodies le long des routes. Chanter
nous
donne du courage, la nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicol
103
utriche et de Bourgogne font leurs querelles dans
nos
champs. Par chance encore, les Suisses sont restés à l’écart de la gu
104
s à l’écart de la guerre. Autrement, où pourrions-
nous
fuir ? Mais la vie est dure, chez vous ! Le pain est cher ! Il y a tr
105
trop de monde partout, et jamais de travail pour
nous
autres. Tous. — Nous avons faim ! Nicolas. — Étrangers et Con
106
t jamais de travail pour nous autres. Tous. —
Nous
avons faim ! Nicolas. — Étrangers et Confédérés, qu’attendez-vous
107
us ! Les seigneurs eux-mêmes te redoutent ! Voici
notre
requête fraternelle : sois notre chef et notre défenseur ! Nous te su
108
edoutent ! Voici notre requête fraternelle : sois
notre
chef et notre défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis su
109
ci notre requête fraternelle : sois notre chef et
notre
défenseur ! Nous te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon
110
raternelle : sois notre chef et notre défenseur !
Nous
te suivrons comme les pauvres jadis suivaient le bon Berger de Galilé
111
s jadis suivaient le bon Berger de Galilée. Et tu
nous
obtiendras justice ! Tous. — Sois notre chef ! Nicolas. — Si
112
Et tu nous obtiendras justice ! Tous. — Sois
notre
chef ! Nicolas. — Si Jésus-Christ est votre ami, pourquoi faut-il
113
encore un autre chef ? Le pèlerin. — Écoute !
Notre
misère crie jusqu’au ciel ! Le temps de la révolte est là. Si tu marc
114
. Si tu marches devant, frère Claus, plus rien ne
nous
résistera ! Cris. — Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défend
115
s, plus rien ne nous résistera ! Cris. — Sois
notre
chef ! Toi le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-nous !
116
— Sois notre chef ! Toi le plus pauvre ! Défends-
nous
! Du pain ! Défends-nous ! Nicolas. — Pauvres enfants ! Vous voul
117
le plus pauvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-
nous
! Nicolas. — Pauvres enfants ! Vous voulez faire la guerre pour o
118
justice, il faut la force ! 2e pèlerin. — Tu
nous
payes de bonnes paroles, et nos enfants crient pour avoir du pain !
119
e pèlerin. — Tu nous payes de bonnes paroles, et
nos
enfants crient pour avoir du pain ! Tous. — Du pain ! Du pain !
120
mes forces. Le pèlerin. — Tu viens donc avec
nous
? Cris. — Il vient ! Il accepte ! Sois notre chef ! Nicolas. —
121
c nous ? Cris. — Il vient ! Il accepte ! Sois
notre
chef ! Nicolas. — Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Dieu le
122
iderai. Si Dieu le veut, j’écarterai la guerre de
nos
cantons où vous avez trouvé refuge. Mais renoncez vous-même à faire l
123
— J’aperçois deux chevaliers qui se hâtent vers
nous
. (Au premier, en lui montrant Nicolas en prière.) Quel souci vous amè
124
entinelle, guetteur aux yeux fermés, Avertis, car
nous
t’écoutons ! Prie pour nous, le danger se lève ! Témoin frugal et pro
125
fermés, Avertis, car nous t’écoutons ! Prie pour
nous
, le danger se lève ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu no
126
e ! Témoin frugal et prophétique Tu le voyais, tu
nous
avertissais ! Nicolas. — Parlez, seigneurs, et je vous répondrai
127
igneurs, et je vous répondrai, au nom de Dieu qui
nous
entend, et de mon peuple qui m’écoute. Hornek. — L’empereur t’env
128
vaillance dans la guerre, quand tu luttais contre
nos
gens. Mais ta sagesse est plus illustre encore, et vénérée. Un peuple
129
pporte l’heureuse nouvelle d’un traité conclu par
nos
soins avec le roi de France Louis XI. Le secret en est bien gardé… Il
130
alité miraculeuse que Dieu seul fait régner parmi
nous
! (Un temps.) Dieu seul et non pas nos calculs. (Un temps.) Deux alli
131
ner parmi nous ! (Un temps.) Dieu seul et non pas
nos
calculs. (Un temps.) Deux alliances, pour nous chétifs ! Grandes alli
132
pas nos calculs. (Un temps.) Deux alliances, pour
nous
chétifs ! Grandes alliances ! C’est beaucoup… La force d’un côté, et
133
ition. Diesbach. — Le roi Louis veut protéger
nos
libertés, convoitées par le Téméraire. Nicolas (brusquement). — E
134
moi, je vois que l’un et l’autre chérissent moins
nos
libertés qu’ils ne craignent le duc d’Occident ! Riche contrée, dit-o
135
pas les Suisses, beaux seigneurs ! Hornek. —
Nous
n’offrons que la paix. Pourquoi parler de tentation ? Est-ce là ta gr
136
s ! Ah ! vous êtes deux bons oiseleurs ! Qu’avons-
nous
besoin de richesses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait not
137
ses ? Je vous le dis en vérité : la pauvreté fait
notre
force, car notre force est dans l’union, et les richesses divisent un
138
dis en vérité : la pauvreté fait notre force, car
notre
force est dans l’union, et les richesses divisent un peuple. (Un temp
139
Un temps.) Et pourquoi ces alliances étrangères ?
Nos
ancêtres n’en voulaient point. Diesbach. — Pour assurer notre séc
140
’en voulaient point. Diesbach. — Pour assurer
notre
sécurité. Nicolas. — Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre :
141
h. — Pour assurer notre sécurité. Nicolas. —
Notre
sécurité n’a qu’une seule base sûre : l’alliance des cantons entre eu
142
lliance des cantons entre eux, au nom de Dieu. Si
nous
gardons le Pacte, nulle puissance, et pas même le duc Téméraire, null
143
uc Téméraire, nulle puissance ne peut rien contre
nous
. Hornek. — Prends garde, frère Claus ! Le Téméraire vous guette,
144
las. — Tu l’avoues donc, chevalier ! Vous voulez
nous
pousser dans le dos. Ce Téméraire vous fait trembler encore, et c’est
145
sses que vos princes ont dessein de l’abattre ! À
nous
la guerre, à vous la gloire, c’est ton marché ? Hornek. — Réfléch
146
x d’hommes.) À l’horizon paraissent des présages.
Nous
, d’ici, voyons une aurore éclatante de gloire et d’or. Toi, de là-hau
147
des plaines et de la guerre ? Hélas ! où courons-
nous
? (Pendant ce récitatif, jeu de scène indiquant que les Suisses écou
148
x descend des sommets, Vent de guerre souffle sur
nos
terres. Jour du désir, jour de l’angoisse ! Confédérés, écoutez, écou
149
us. Sonnez le cor épouvantable des batailles Et
notre
bras vous soutiendra. Nicolas (à genoux). — Mon Seigneur et mon
150
genoux). — Mon Seigneur et mon Dieu, toi seul es
notre
force ! Toi seul es notre union, toi seul es notre paix ! Dans la dét
151
t mon Dieu, toi seul es notre force ! Toi seul es
notre
union, toi seul es notre paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que
152
otre force ! Toi seul es notre union, toi seul es
notre
paix ! Dans la détresse, c’est vers toi que je crie ! Seigneur, aie p
153
est vers toi que je crie ! Seigneur, aie pitié de
nous
! Scène vii. (Le groupe des Suisses se divise brusquement en d
154
ns le lointain ? Quelle est cette ombre rouge qui
nous
couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de nous ! Chœur des français et des
155
rouge qui nous couvre ? Ô Seigneur, aie pitié de
nous
! Chœur des français et des autrichiens. Hohé les Suisses !
156
ns. Hohé les Suisses ! Chœur des suisses.
Nous
répondrons ! Chœur des français. Quelle heure sonne ? Heure de
157
emi-chœur des suisses. (À droite.) Si le nuage
doit
tonner, qu’il tonne ! Hallali ! Sus au Téméraire ! Chœur des autr
158
Heure maudite et cruelle misère ! Nicolas ! Dieu
nous
abandonne ! Chœur des français. Répondez ! Répondez ! Demi-
159
Aux armes, les Suisses ! L’armée du duc a franchi
nos
frontières ! Défendons-nous ! Une voix des suisses. — Ce n’est pa
160
armée du duc a franchi nos frontières ! Défendons-
nous
! Une voix des suisses. — Ce n’est pas nous, c’est le Destin qui
161
s-nous ! Une voix des suisses. — Ce n’est pas
nous
, c’est le Destin qui l’a voulu ! Aux armes ! (Le ciel devient rouge.
162
re les yeux ! Vois l’énorme incendie, l’aurore de
notre
puissance ! (Des feux rouges balayent la scène.) Une autre voix. —
163
et de la lumière d’un beau jour, tu le savais, tu
nous
avertissais ! La nuit sanglante est descendue, oh ! oh ! oh !… Qu’app
164
ie, mais la victoire, porteuse de discorde ! Toi,
notre
saint dans la nuée d’orage, oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer D
165
oh ! oh ! oh !… Ne cesse pas d’implorer Dieu pour
nous
! (Brusque fanfare, finissant sur quelques notes perçantes et hautes.
166
Le contremaître. — Ces deux-là (il tape dessus),
nous
les avons placés à part, selon vos instructions. Pour qui sont-ils ?
167
-vous, Monsieur le Landamman. Le Landamman. —
Nous
avons huit cantons confédérés. Les villes disposent de trois voix : Z
168
t bien les cinq voix des campagnes. Maintenant si
nous
acceptons dans l’Alliance deux villes nouvelles — ces deux-là, cela f
169
cinq gros contre cinq petits, comprenez-vous ? Et
nous
verrons bientôt la fin de notre paix par le triomphe du parti des con
170
omprenez-vous ? Et nous verrons bientôt la fin de
notre
paix par le triomphe du parti des conquêtes. L’or de Bourgogne les re
171
es ! S’ils gagnent, croyez-moi, ce sera la fin de
notre
libre Confédération. Un ouvrier. — La fin de notre Confédération
172
libre Confédération. Un ouvrier. — La fin de
notre
Confédération à cause de ces deux sièges-là ? Alors quoi ? Foutons-le
173
domine vos plaines ! (Aux Suisses.) Allez dire à
nos
députés que tout est disposé pour la séance solennelle. (Il sort ave
174
à l’étranger. Partout l’intrigue et l’anarchie. À
nous
d’utiliser la situation ! L’ambassadeur de Savoie. — Connaissez-v
175
. — Eh bien ! voilà du bon gibier pour messieurs
nos
agents recruteurs ! Scène iv. Voix dans le chœur. — Les voi
176
g ! Carnage ! 2. Compagnons de la Folleguerre À
nous
la terre À nous la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les vill
177
2. Compagnons de la Folleguerre À nous la terre À
nous
la joie ! Par les plaines qui rougeoient Par les villes qui flamboien
178
erre ! (Refrain.) Chœur des ambassadeurs. Et
notre
bras vous soutiendra ! La suite de France. — Service de France !
179
Hourrah ! la gloire ! La suite de Savoie. —
Notre
vengeance ! 3e partie des compagnons. — À mort ! la guerre ! L
180
onfédérés ! Pour la dernière fois en cette année,
nous
déclarons ouverte notre Diète. Quinze assemblées n’ont pas suffi pour
181
nière fois en cette année, nous déclarons ouverte
notre
Diète. Quinze assemblées n’ont pas suffi pour concilier les deux part
182
pour concilier les deux partis. C’est aujourd’hui
notre
suprême chance. De ce débat — songez-y tous ! — sortiront la paix ou
183
rant la malice des temps, mais aussi la valeur de
nos
armes (se tournant vers les ambassadeurs) — qu’on se le dise ! — cons
184
’on se le dise ! — considérant que trop longtemps
nos
communes et nos cantons ont poursuivi leurs intérêts particuliers au
185
— considérant que trop longtemps nos communes et
nos
cantons ont poursuivi leurs intérêts particuliers au détriment de la
186
u ! Hou ! Hou ! Waldmann. — … considérant que
nos
victoires mémorables ont été remportées par l’union, et que le temps
187
e temps de la grandeur et des conquêtes s’ouvre à
nous
, je vous adjure et je vous dis : Confédérés, faisons taire nos petits
188
adjure et je vous dis : Confédérés, faisons taire
nos
petits égoïsmes, bannissons tout esprit de clocher, jetons ici la bas
189
unifié, capable d’affronter les temps nouveaux !
Nous
proposons que les campagnes acceptent et reçoivent en notre alliance
190
osons que les campagnes acceptent et reçoivent en
notre
alliance fédérale les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. N’ont-
191
Soleure. N’ont-elles pas vaillamment combattu, à
nos
côtés, pendant les guerres de Bourgogne ? À cette condition, nous acc
192
ant les guerres de Bourgogne ? À cette condition,
nous
acceptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie nos trois ville
193
ptons que soit dissous et annulé le Pacte qui lie
nos
trois villes. Que toute alliance particulière soit interdite, et que
194
ue les Suisses ne se battent plus jamais que sous
notre
commun drapeau ! J’ai dit. Le président. — La parole est au repré
195
u représentant des campagnes. Altinghausen. —
Nos
pères ont combattu pour être libres : Vous voulez aujourd’hui être fo
196
être libres : Vous voulez aujourd’hui être forts.
Nos
pères prenaient les armes pour défendre leur droit : Vous parlez aujo
197
Vous parlez aujourd’hui de conquêtes. Quand vous
nous
dites : Unissons-nous ! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites :
198
ui de conquêtes. Quand vous nous dites : Unissons-
nous
! c’est pour la guerre. Quand vous nous dites : Faisons régner l’ordr
199
Unissons-nous ! c’est pour la guerre. Quand vous
nous
dites : Faisons régner l’ordre ! c’est pour augmenter vos richesses.
200
ur augmenter vos richesses. Car pour vos guerres,
nous
donnerons du sang, et c’est vous qui garderez l’or ! Ce sont les vill
201
t vous qui garderez l’or ! Ce sont les villes qui
nous
ont entraînés dans l’aventure de Bourgogne. Et maintenant, vous préte
202
nture de Bourgogne. Et maintenant, vous prétendez
nous
interdire d’entrer au service étranger, car vous voulez nos hommes po
203
ire d’entrer au service étranger, car vous voulez
nos
hommes pour votre guerre à vous ! Eh bien ! je dis que notre alliance
204
s pour votre guerre à vous ! Eh bien ! je dis que
notre
alliance est faite pour notre seule défense, au nom de Dieu, et non p
205
h bien ! je dis que notre alliance est faite pour
notre
seule défense, au nom de Dieu, et non pas pour vos folles conquêtes a
206
conquêtes au nom du diable qui s’appelle Mammon.
Nous
n’avons qu’un seul but : sauver nos libertés communales et cantonales
207
elle Mammon. Nous n’avons qu’un seul but : sauver
nos
libertés communales et cantonales. Nous n’avons pas besoin d’un État
208
t : sauver nos libertés communales et cantonales.
Nous
n’avons pas besoin d’un État fort, nous n’avons pas besoin de vos gra
209
ntonales. Nous n’avons pas besoin d’un État fort,
nous
n’avons pas besoin de vos grands diplomates. Leur politique nous coût
210
s besoin de vos grands diplomates. Leur politique
nous
coûte trop cher, c’est toujours nous qui la payons. Commencez par dis
211
ur politique nous coûte trop cher, c’est toujours
nous
qui la payons. Commencez par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner
212
par dissoudre votre ligue. Renoncez à régner sur
nous
. Laissez-nous traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors n
213
votre ligue. Renoncez à régner sur nous. Laissez-
nous
traiter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons a
214
Renoncez à régner sur nous. Laissez-nous traiter
nos
affaires selon nos intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’en
215
sur nous. Laissez-nous traiter nos affaires selon
nos
intérêts locaux. Alors nous pourrons accepter l’entrée de deux villes
216
ter nos affaires selon nos intérêts locaux. Alors
nous
pourrons accepter l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont nos
217
er l’entrée de deux villes nouvelles. Telles sont
nos
conditions. Nous n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en caus
218
eux villes nouvelles. Telles sont nos conditions.
Nous
n’irons pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtre
219
t nos conditions. Nous n’irons pas plus loin, car
nos
libertés sont en cause, et nos ancêtres nous regardent ! Plutôt la gu
220
pas plus loin, car nos libertés sont en cause, et
nos
ancêtres nous regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit.
221
, car nos libertés sont en cause, et nos ancêtres
nous
regardent ! Plutôt la guerre que la honte ! J’ai dit. Le président
222
i est en cause ici, c’est la forme et l’esprit de
notre
État. Nous sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des c
223
se ici, c’est la forme et l’esprit de notre État.
Nous
sommes là pour sauver l’alliance contre les égoïsmes des cantons. Que
224
ie à tous ! Altinghausen. — Et moi je dis que
notre
alliance est là pour assurer nos libertés particulières ! Chacun pour
225
moi je dis que notre alliance est là pour assurer
nos
libertés particulières ! Chacun pour soi, l’État pour tous ! Waldm
226
rdez le butin de Bourgogne. Les compagnons. —
Nous
vou-lons l’ar-gent ! Nous vou-lons l’ar-gent ! Le président. — Un
227
. Les compagnons. — Nous vou-lons l’ar-gent !
Nous
vou-lons l’ar-gent ! Le président. — Une dernière fois, je vous a
228
t. — Une dernière fois, je vous adjure… salut de
notre
Confédération ! (Sa voix est couverte par les cris.) Cris des comp
229
— Assez de par-lottes ! À bas les vieil-lards !
Nous
vou-lons un chef ! Waldmann. — Soldats, rétablissez l’ordre, ceux
230
ausen. — C’est une provocation ! Waldmann. —
Nous
tirerons les conséquences ! (Tumulte, cris : À la guerre ! À la guer
231
sous un ciel d’angoisse et de haine ! Malheur sur
nous
! Nuit lugubre et sans sommeil — rythmée d’armes martelées — Ha ! ha
232
— renversant les destins, ta patrie ? Terreur sur
nous
! Pleurez femmes, sanglotez — sur les foyers désertés — hou ! hou ! —
233
2.) — Qu’ont-ils dit ? — Demain la guerre ! — Ô
notre
alliance déchirée ! — Qu’ont-ils dit ? — Demain la mort ! — Ô patrie,
234
rie, patrie déchirée ! Adieu ! Adieu ! Pitié pour
nous
! Le chœur (parlé). Veillée d’armes ! Qu’entends-tu ? — Minuit so
235
entends-tu ? — Minuit sonne ! (Douze coups.) D’où
nous
viendra le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorothée (da
236
: Demain la guerre ! Réveillez-le ! Un seul peut
nous
sauver ! La voix. — Il n’est pas là, Monsieur le curé, il est sor
237
més, Avant l’aurore, avant la rouge aurore, Sauve-
nous
, suspends la colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-nous,
238
uve-nous, suspends la colère ! Dans la nuit, vois
notre
misère ! Écoute-nous, reviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu p
239
colère ! Dans la nuit, vois notre misère ! Écoute-
nous
, reviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! Scène
240
nuit, vois notre misère ! Écoute-nous, reviens à
nous
! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour nous ! Scène vii. (Haimo a
241
eviens à nous ! Ne cesse pas d’implorer Dieu pour
nous
! Scène vii. (Haimo atteint le plan 3.) Haimo. — Frère Clau
242
ore, frère Claus, ce jour sera le dernier jour de
notre
Confédération. Et les clochers sonneront jusqu’à toi le tocsin de la
243
mères, à Dorothée, à tes enfants ! Toi seul peux
nous
sauver par ton exhortation ! Nicolas. — Quand les chevaux de guer
244
besoin de ma morale ! Haimo. — Toi seul peux
nous
sauver par un conseil adroit ! Nicolas. — L’avidité de la puissan
245
ce.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi
nous
, peuple, parmi nous — parmi la foule en lourd tumulte avant le jour —
246
Chœur à bouche fermée.) Parmi nous, peuple, parmi
nous
— parmi la foule en lourd tumulte avant le jour — aveugle proie de l’
247
nt l’oreille au martelant galop du cheval roux de
notre
Apocalypse — parmi nous, foule, parmi nous Descends, clémente et paci
248
galop du cheval roux de notre Apocalypse — parmi
nous
, foule, parmi nous Descends, clémente et pacificatrice — ô voix parei
249
ux de notre Apocalypse — parmi nous, foule, parmi
nous
Descends, clémente et pacificatrice — ô voix pareille à la rosée ! —
250
— Viens te poser sur le cœur de violence — apaise-
nous
, colombe en ce tumulte — miraculeuse ! Chœur céleste. Solitaire
251
este. Solitaire ! Solitaire ! Dieu te parle par
nos
voix. De ta vie le grand mystère Au matin s’éclaircira. Pour ton pe
252
cend, Seigneur, il descend ! Lui, le saint, parmi
nous
descend ! Qui sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gardera notre a
253
i sauvera, drapeau de sang, ta croix, Qui gardera
notre
alliance jurée ! Ô viens à nous dans la mêlée N’oublie pas ton peuple
254
oix, Qui gardera notre alliance jurée ! Ô viens à
nous
dans la mêlée N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas, reviens d’exi
255
euple ingrat ! Nicolas, reviens d’exil ! Soutiens-
nous
dans nos périls ! (La batterie de tambours reprend en sourdine et se
256
at ! Nicolas, reviens d’exil ! Soutiens-nous dans
nos
périls ! (La batterie de tambours reprend en sourdine et se prolonge
257
ta main, de ta vengeance ! Tu as raison quand tu
nous
damnes. Tu as raison quand tu nous sauves. Tu as raison quand tu nous
258
aison quand tu nous damnes. Tu as raison quand tu
nous
sauves. Tu as raison quand tu nous jettes dans la guerre. Tu as raiso
259
aison quand tu nous sauves. Tu as raison quand tu
nous
jettes dans la guerre. Tu as raison quand tu nous gardes dans la paix
260
nous jettes dans la guerre. Tu as raison quand tu
nous
gardes dans la paix. Que ta volonté se fasse ! Scène ix. (Plan
261
es-vous prêts à me suivre ? Les compagnons. —
Nous
sommes prêts ! Voix. — À la vie ! À la mort ! (Les deux groupes
262
ou ! Hou ! Hou ! Les députés. — De par Dieu !
nous
t’entendrons ! (Ils sortent avec Haimo. Les deux groupes armés s’éca
263
tons confédérés ! Considérant tous les périls qui
nous
menacent à l’intérieur comme au-dehors de nos frontières, sur le cons
264
ui nous menacent à l’intérieur comme au-dehors de
nos
frontières, sur le conseil de notre frère Claus inspiré par le Tout-P
265
me au-dehors de nos frontières, sur le conseil de
notre
frère Claus inspiré par le Tout-Puissant, nous avons décrété ce qui s
266
e notre frère Claus inspiré par le Tout-Puissant,
nous
avons décrété ce qui suit : La ligue des villes est proclamée dissout
267
e ne vienne empoisonner les cœurs. Moyennant quoi
nous
acceptons dans notre Confédération les bonnes villes de Fribourg et d
268
ner les cœurs. Moyennant quoi nous acceptons dans
notre
Confédération les bonnes villes de Fribourg et de Soleure. Les député
269
nes villes de Fribourg et de Soleure. Les députés
doivent
emporter le souvenir de la fidélité, des peines et travaux que le pie
270
’est donnés en cette occasion. Qu’il soit de leur
devoir
, partout et en tout lieu, de célébrer notre reconnaissance et d’illus
271
leur devoir, partout et en tout lieu, de célébrer
notre
reconnaissance et d’illustrer ce mémorable exemple ! Séparons-nous da
272
ce et d’illustrer ce mémorable exemple ! Séparons-
nous
dans la paix et la joie ! Les assistants de gauche. — Un pour tou
273
le.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.) Parmi
nous
, peuple, parmi nous, — toi maintenant renais multipliée, dans tous no
274
Chœur à bouche fermée.) Parmi nous, peuple, parmi
nous
, — toi maintenant renais multipliée, dans tous nos cœurs, à tous écho
275
us, — toi maintenant renais multipliée, dans tous
nos
cœurs, à tous échos, par mille cloches — ô joie du Pacificateur ! Du
276
u’elle est belle — la voix de la sentinelle — qui
nous
avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur nos montagnes — les pieds ai
277
qui nous avertit du salut ! Qu’ils sont beaux sur
nos
montagnes — les pieds ailés du messager — qui vient publier la paix !
278
cipalités et conseils de Soleure et de Fribourg :
Nous
sommes avisés que, par la grâce du Dieu Tout-Puissant ayant établi da
279
t l’unité par ton conseil et ton intervention, tu
nous
as fait à nous-mêmes un tel bien que nous sommes fraternellement asso
280
ion, tu nous as fait à nous-mêmes un tel bien que
nous
sommes fraternellement associés dans une éternelle union à toute la C
281
éternelle union à toute la Confédération. De quoi
nous
rendons grâce à Dieu et à toute la Cour céleste, ainsi qu’à toi dont
282
ont l’amour de la paix a opéré ces choses, priant
Notre
Seigneur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de nous établir
283
ur Jésus-Christ de t’en accorder récompense et de
nous
établir dans la joie de l’éternelle félicité. De tous soit dit bienhe
284
des enfants et des suisses. (Plan 2.) Non pas à
nous
. Seigneur, Non pas à nous, Mais à ton nom donne gloire. Chœur céle
285
. (Plan 2.) Non pas à nous. Seigneur, Non pas à
nous
, Mais à ton nom donne gloire. Chœur céleste. (Plan 3.) Gloria in
286
n chœur, levez-vous et chantez ! Dans la paix que
notre
Dieu nous envoie Oui tous, encor, jubilez et riez ! Battez des main
287
vez-vous et chantez ! Dans la paix que notre Dieu
nous
envoie Oui tous, encor, jubilez et riez ! Battez des mains, peuple,