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urd’hui sur l’Église, et sur la civilisation dite
chrétienne
, incitent beaucoup de nos contemporains à se tourner vers le passé po
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pleur de l’attaque qui se prépare contre le monde
chrétien
, beaucoup, jusque parmi les incroyants, sentent le besoin de reprendr
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transformer substantiellement dans le vocabulaire
chrétien
. Car voici le moment décisif de notre histoire. La Grèce individuali
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nouveau. Prenons le cas de l’esclave qui devient
chrétien
. Alors que l’État romain lui déniait toute activité libre et spontané
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nversion. Tel est l’homme neuf, créé par l’Église
chrétienne
. Ce n’est pas l’individu grec, puisqu’il se soucie davantage de servi
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même terme qui va servir aux premiers philosophes
chrétiens
à désigner la réalité de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
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le de la personne, sont bel et bien des créations
chrétiennes
ou, pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Voici donc
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es ou, pour mieux dire, des créations de l’Église
chrétienne
. Voici donc définis par leurs origines, et dans leur genèse historiqu
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e la distinction entre l’homme naturel et l’homme
chrétien
. Ces bases étant posées, faisons dans nos pensées un petit saut de qu
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ste. Il fallait le prévoir. En effet, la personne
chrétienne
était une sorte de paradoxe : elle unissait l’individu libre et la pe
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roclamer les droits et les devoirs de la personne
chrétienne
— c’est la Réforme. Nous touchons au cœur même du sujet. Qu’on m’ente
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rme, Calvin n’ajoute rien à la réalité de l’homme
chrétien
, du membre de l’Église, mais il apporte une précision capitale à la d
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r un individu dans le plan de l’État. La personne
chrétienne
, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme dans Son plan. Note
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roite, alors qu’il est du diable, et que c’est en
chrétiens
que nous avons maintenant à nous défendre, dans cette guerre qui nous
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it qu’une telle religion hait mortellement la foi
chrétienne
, tournée vers le pardon, le futur éternel, le rachat du péché d’origi
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tte défense spirituelle sur la notion de « Suisse
chrétienne
», défions-nous de certains élans qui nous feraient tomber à pieds jo
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du temporel et du spirituel. Parler d’une Suisse
chrétienne
quand beaucoup de Suisses, et des plus influents, sont incroyants, ce
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dire au césaropapisme. Si le mot d’ordre « Suisse
chrétienne
» doit être lancé, ce ne peut être que par les Églises seules, et non
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t non par un parti ou par une ligue. Une « Suisse
chrétienne
», ce serait une Suisse dont les citoyens seraient chrétiens, ou tout
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, ce serait une Suisse dont les citoyens seraient
chrétiens
, ou tout au moins accepteraient en bonne conscience des directions ch
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accepteraient en bonne conscience des directions
chrétiennes
dans leurs activités. En l’attendant, et en la préparant, sachons mai
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a contamination totalitaire. Mais du point de vue
chrétien
, il faut alors rappeler que la personnalité, si grande soit-elle, dev
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n sa pureté, le centre et l’axe même de la notion
chrétienne
de la personne, à la fois libre et engagée. Il en résulte que la Réfo
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« occasionnel », mais dans le sens du hic et nunc
chrétien
. Or il se trouve qu’ici et maintenant, notre situation ressemble fort
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z nous, par une espèce de croisade intérieure. Le
chrétien
est celui qui n’a pas d’autre ennemi à craindre que l’ennemi qu’il po
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rine de la Réforme représente à mes yeux la santé
chrétienne
. Un régime sain prévient le mal. Mais pour guérir une maladie, il fau