1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
1 ante ? Je serais heureux que la question vous ait paru curieuse, ou peut-être grave, ou en tout cas digne de réflexion, car
2 t cela ne va pas sans équivoques. Les dissiper me paraît une tâche d’une importance particulière pour notre pensée réformée. C
3 l’évolution, dans cette angoisse, deux solutions paraissent possibles. Ou bien l’on cherche à recréer la communauté primitive, à
4 n’ont pas fait une théorie personnaliste, ils ne paraissent même pas avoir entrevu la possibilité ou l’intérêt d’un tel problème.
5 e dire : c’est le fédéralisme. Cette thèse pourra paraître un peu forcée à certains historiens méticuleux. Mais elle devient pre
6 et vigilants, même et surtout sur des points qui paraissent actuellement de peu d’importance. Par exemple : partout où l’on exalt
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
7 simplifications brutales. Notre premier devoir me paraît , au contraire, de défendre l’intelligence contre un certain primitivi
8 balance est favorable à ma maison. L’exemple peut paraître caricatural. Toutefois, je le certifie exact, et d’autre part, il ill
9 assacre des Chinois. Chacune de ces activités lui paraissait , en somme, justifiable en elle-même, pour des raisons dont il ne rema
10 tes se sont mis à étudier les mœurs étranges, qui paraissaient aussi mystérieuses que celles des monstres antédiluviens. La populati
11 ue d’imagination. Or la plupart de ces choses ont paru magnifiques et sérieuses aux penseurs du xixe siècle ! Il n’y eut qu
12 t, le fondement même de toute communauté16. Alors paraît le règne de la force ! Si nulle autorité spirituelle ne peut fixer le
13 rs peuples. Et voici la faute de calcul qu’ils me paraissent avoir commise : ils ont voulu imposer à l’ensemble des principes qui
14 lvin. Mais dans l’époque moderne, les Églises ont paru , elles aussi, se détourner de toute action régulatrice sur la cité. E
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
15 ’essaierai de répondre ici du point de vue qui me paraît le plus fécond non seulement pour l’esprit et l’homme en général, mai
16 déjà oublié. Mais la conscience qu’ils en gardent paraît souvent bien somnolente. Trop assurés dans un statut dont les commodi
17 u monde entier. D’autant plus que ce magistère ne paraît nullement s’exercer au nom d’une vocation bien définie et de portée e
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
18 berté ? Je n’en désignerai ici que deux, qui vous paraîtront peut-être assez inattendus. Ce sont la paresse d’esprit et l’égalitar
19 able culture. Ils ont horreur de tout ce qui leur paraît compliqué. Ils jugent suspect tout ce qui n’entre pas à première vue
20 Il persécute à petits coups d’épingle tout ce qui paraît vouloir se distinguer. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus simple, e
21 l faut lui faire confiance, même lorsqu’elle nous paraît exceptionnelle. Sans doute faut-il être vraiment chrétien pour respec
22 édéralisme. Ces deux aspects de notre vocation me paraissent inséparables. Il faut répandre l’idée fédéraliste, si nous voulons la
23 Arc. Bref, l’intérêt qu’ils portent à la religion paraît subordonné à celui qu’ils portent à l’État suisse. Or nous devons cro
24 laration prophétique d’un homme dont la pensée me paraît plus actuelle que jamais, Alexandre Vinet. « Veuillez d’abord avoir u
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
25 rançais (surtout le groupe de l’Ordre nouveau) me paraît avoir indiqué la seule méthode praticable. Il s’agit selon lui de rec