1 1940, Mission ou démission de la Suisse. Avertissement
1 t, qu’au nom d’une foi. Je prends ce mot dans son sens le plus fort, et je veux bien qu’il doit compromettant. Une foi réell
2 1940, Mission ou démission de la Suisse. Le protestantisme créateur de personnes
2 ommunautés (les thiases) comparables à la cité au sens moderne. Alors que la tribu était liée par des liens d’origine — le s
3 ouages de l’État. Il est important de rappeler ce sens romain du mot personne. Je le traduirais volontiers en langage modern
4 on aura recours, mais on va lui donner un nouveau sens . Pour désigner les relations constituant la Trinité, le Père, le Fils
5 is autonome et en relation. Ainsi le mot avec son sens nouveau, et la réalité sociale de la personne, sont bel et bien des c
6 eu analogue à celle des débuts de la Grèce, en ce sens qu’une révolte de l’individu ne tarde pas à se manifester. Cette révo
7 ent cités comme les premiers types d’individus au sens moderne. Nous retrouvons ici cette liaison mystérieuse entre la naiss
8 nt, qui puisse être qualifié de personnaliste, au sens précis où je l’entends. Diversité des Églises, fédération de ces dive
9 litique, essayons de comprendre une bonne fois le sens spirituel de notre fédéralisme, seule doctrine politique existante qu
10 nsi comprise n’est plus qu’à peine une persona au sens romain, un rôle, un masque, une fonction extérieure, c’est-à-dire un
11 s résistances spirituelles et nous font perdre le sens de l’Église. C’est ici de nos vertus mêmes qu’il importe de nous méfi
12 ut cela doit rester « occasionnel », mais dans le sens du hic et nunc chrétien. Or il se trouve qu’ici et maintenant, notre
3 1940, Mission ou démission de la Suisse. La bataille de la culture
13 hauffée, et je leur parlerais de la culture… Quel sens pouvait avoir une conférence, au milieu des angoisses et des brutalit
14 rsonne, si les mots n’ont plus de pouvoir, si les critiques même les plus perspicaces de notre temps sont autant de cris dans le
15 es hommes d’une même société s’entendaient sur le sens de certains mots fondamentaux que j’appellerai les lieux communs. C’é
16 et ordre. Je constate que le mot esprit a déjà 29 sens différents dans le dictionnaire de Littré. Mais cela n’est pas un mal
17 re de Littré. Mais cela n’est pas un mal, car ces sens , justement, sont exactement définis. Ce qui est grave, c’est qu’à ces
18 ment définis. Ce qui est grave, c’est qu’à ces 29 sens , nous en avons ajouté d’autres sur lesquels plus personne ne s’entend
19 mède. Car qui peut fixer aujourd’hui le véritable sens des mots ? En d’autres temps, c’étaient l’Église et la théologie qui
20 ange de mots, plus ils perdent leur force et leur sens , et leur délicatesse d’appel. Alors les écrivains qui n’ont pas d’aut
21  ! Si nulle autorité spirituelle ne peut fixer le sens des mots, la propagande brutale s’en chargera. À la place des grands
22 a. À la place des grands lieux communs chargés de sens traditionnel, nous aurons des slogans, des mots d’ordre simplistes. E
23 ots d’ordre simplistes. Et l’on pourra changer le sens des mots sept fois par an, selon les besoins de la cause. C’est ainsi
24 déclarait que le mot d’agression avait changé de sens depuis ce printemps, « les événements lui ayant donné un contenu hist
25 exactement là : c’est le plus fort qui définit le sens des mots et qui l’impose à son caprice. Eh bien, je dis que lorsqu’on
26 ’homme réel J’aime employer les mots dans leur sens étymologique. L’étymologie, vous le savez, est une science très incer
27 ar exemple. Nous y voyons s’opérer depuis peu une critique générale de l’illusion déterministe. Les fameuses lois de l’Histoire
28 traduisent en fait qu’un immense affaissement du sens personnel dans les parties de l’humanité contemporaine exténuées par
29 ue fournissent les techniciens, mais de donner un sens humain aux efforts de la production ; et cela, l’esprit seul peut le
30 e nous donne au moins la possibilité de rendre un sens aux conflits éternels — un sens, et s’il se peut, une fécondité… Pend
31 lité de rendre un sens aux conflits éternels — un sens , et s’il se peut, une fécondité… Pendant que les autres font la guerr
4 1940, Mission ou démission de la Suisse. Neutralité oblige, (1937)
32 t tout de même, ou par là même, une existence, au sens plein de ce terme ; avec tout ce que cela comporte d’autonomie, de né
33 naux. Et cela ne contribue guère à nous donner un sens actif de nos chances et de nos destins, dans une époque où des choses
34 ui ne sont ni démocratiques ni nationaux. La même critique peut d’ailleurs s’adresser à notre presse d’extrême gauche lorsqu’ell
35 nt en train de perdre ce qu’ils ont retrouvé : le sens de la réalité irremplaçable d’une nation. L’autorité qu’une certaine
36 re », ne saurait être légitime qu’à proportion du sens profond des raisons d’être de la Suisse dont nous témoignons par aill
37 se, car c’est ce « reste » justement qui donne un sens à la fédération, donc à l’armée qui la défend. Je ne crois pas d’aill
38 e l’opinion moyenne des citoyens, ont retrouvé le sens de notre destinée, et notre chance unique de grandeur28. ⁂ Je vois ce
39 ne s’agit pas pour nous de « révolutionner », au sens que le bourgeois craintif prête à ce terme. Nous partons, dans ce pay
40 n précise, il importe de rendre à notre peuple le sens d’un destin qui le dépasse. Petit peuple chargé d’une grande mission 
5 1940, Mission ou démission de la Suisse. La Suisse que nous devons défendre
41 e consacre la première partie de cette étude à la critique , pour ne pas dire au dégonflage de ces clichés. Notre assemblée, et c
42 e liberté est justement le courage d’admettre les critiques les plus amères, et d’en tirer profit s’il y a lieu. « Un jour, écrit
43 udrais insister sur ce point : si nous perdons le sens et le goût de la liberté quotidienne, celle qui se manifeste dans la
44 . Seule, la mission positive de la Suisse rend un sens et un poids aux arguments que nous jugions tout à l’heure insuffisant
45 tous nos privilèges, même naturels, n’ont d’autre sens et d’autre raison d’être que de nous permettre d’accomplir notre miss
46 vocation européenne de la Suisse. Dans un certain sens , ils n’ont pas tort. Une vocation n’est jamais inscrite en clair dans
47 its ne suffit pas : il faut savoir leur donner un sens , leur ajouter un sens par un acte de l’esprit ; et y croire, par un a
48 faut savoir leur donner un sens, leur ajouter un sens par un acte de l’esprit ; et y croire, par un acte de foi. Il n’en va
49 it en partir justement, aller au-delà, et dans un sens qui ne peut être révélé que par la foi. Maintenant donc, il s’agit po
50 s pas les tentatives qui se feraient jour dans ce sens comme nous avons trop souvent dénigré l’essai de Société des Nations.
51 réaliser d’une manière qui le rende exemplaire au sens littéral de ce mot. Profitons de notre paix matérielle pour le parfai
52 à développer en profondeur ce que j’appellerai le sens fédéraliste intime, sens qui suppose toute une morale, et qui, notez-
53 r ce que j’appellerai le sens fédéraliste intime, sens qui suppose toute une morale, et qui, notez-le bien, s’en va rejoindr
54 en, ce sera de dégager de ces données communes un sens spirituel, une vocation. Car le chrétien est, si l’ose dire, un spéci
55 et avec joie, je suis certain que la plupart des critiques auxquelles j’ai dû me livrer en débutant perdront leur légitimité. Si
6 1940, Mission ou démission de la Suisse. Esquisses d’une politique fédéraliste
56 partir » justement, si l’on veut qu’il révèle son sens . Aucun fait n’a de sens en soi. L’esprit seul donne un sens aux donné
57 ’on veut qu’il révèle son sens. Aucun fait n’a de sens en soi. L’esprit seul donne un sens aux données dans lesquelles notre
58 n fait n’a de sens en soi. L’esprit seul donne un sens aux données dans lesquelles notre histoire prit son départ. Les donné
59 au sommet de notre histoire, si l’on admet que le sens de cette histoire est de créer et d’illustrer la réalité fédérale. Ce
60 fédéralisme, en Suisse romande surtout, a pris le sens restreint et inexact d’autonomie de la région. Le mot allemand de Bun
61 nel, mon « arrangement » fédéraliste, conforme au sens et aux qualités propres à chacun de ces feuillets, conforme aussi à m
62 onomie des régions fédérées. Car une personne, au sens où je l’ai définie, sait qu’elle doit normalement sacrifier à l’ensem
63 r des personnes, et non point par des troupes, au sens politicien du terme. Les troupes, les masses, portent automatiquement
7 1940, Mission ou démission de la Suisse. Appendice, ou « in cauda venenum » Autocritique de la Suisse
64 ts à revendiquer le nom de fédéralistes, dans son sens étymologique. (fœdus = traité, serment, union.) Par une inconséquence
65 ons « fédéralistes » (ce mot étant pris dans leur sens ). (Et ce ne sont pas seulement les particuliers, propriétaires ou ind
66 ême de parti, d’ailleurs, est antisuisse, dans ce sens qu’elle est antifédéraliste. Tout parti politique est en puissance un
67 s centraux ne deviennent centralistes (au mauvais sens ) que par la faute des fonctionnaires qui s’y incrustent, et dont l’in
68 mant les complexités concrètes, choisis pour leur sens fédéraliste, et révocables aussitôt qu’ils le perdent. » Si vous les
69 nscience nationale ? Celle-là conserve-t-elle son sens quand celle-ci est déjà compromise ? 10. Poésie et prose. — Revenons
70 généraux certaines paroles du Christ qui n’ont de sens que par rapport à sa Personne, à son Royaume, à son Éternité. Répéter
71 èdes seront vomis, en détournant ce verset de son sens spirituel, c’est toujours un blasphème, et c’est souvent une grosse s