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lutions nouvelles. Il importait que ces solutions
fussent
trouvées dans un esprit suisse, et non pas importées de l’étranger. I
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l importait de fixer sans équivoque ce qui devait
être
à tout prix conservé, dans notre héritage helvétique, et ce qui devai
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dans notre héritage helvétique, et ce qui devait
être
rénové en toute indépendance, et selon nos coutumes. On se mit rapide
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comme suit, la situation présente : 1. La Suisse
est
réduite à elle-même, comme elle le fut souvent au cours de son histoi
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La Suisse est réduite à elle-même, comme elle le
fut
souvent au cours de son histoire. Elle survivra à cette crise europée
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ie fédéraliste, d’esprit chrétien, sur laquelle s’
est
fondée la Suisse. 3. La défense à tout prix de notre indépendance et
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tre indépendance et la lutte contre le défaitisme
sont
les tâches urgentes de l’heure. Ceux qui doutent de la nécessité ou d
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écessité ou de la possibilité de notre résistance
sont
des traîtres. L’affirmation unanime de notre volonté absolue de défen
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tre volonté absolue de défense quoi qu’il arrive,
est
notre seule chance de salut. 4. Il n’y aurait pas de défaitisme si ch
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aurait pas de défaitisme si chaque citoyen suisse
était
pleinement conscient de ce que signifie la Suisse comme idéal et comm
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l’on n’a pas de raisons de vivre pour elle. 6. Il
est
évident que les réformes nécessaires ne peuvent être réalisées, dans
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t évident que les réformes nécessaires ne peuvent
être
réalisées, dans notre État fédératif, ni par la droite seule, ni par
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n esprit nouveau. 9. Les programmes sur le papier
sont
moins importants que la confiance qui naît de contacts personnels ent
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lus grands obstacles à la rénovation de la Suisse
sont
: d’une part, le défaut de responsabilité personnelle à tous les degr
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der. Un rythme accéléré d’actions et de décisions
est
la condition primordiale de toute défense efficace du pays. C’est pou
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cœur de l’Europe et limite des races, le Gothard
est
le grand symbole autour duquel tous les Confédérés peuvent s’unir dan
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disait notre premier appel. En effet, le Gothard
est
à la fois la principale réalité physique sur quoi se fonde notre défe
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aloir d’un pareil symbole national, qui se trouve
être
en même temps pareille sauvegarde militaire. Adopter le nom du Gothar
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it de collaboration qui constituent nos raisons d’
être
, nos meilleures forces, notre grande espérance. C’est au pied du Goth
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III. Organisation de la Ligue « Il
est
temps que les bonnes volontés deviennent une volonté commune », disai
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de l’organisation des forces jeunes du pays doit
être
mis au premier plan de notre vie politique d’aujourd’hui. Si l’on veu
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onner leurs efforts. Notre première action a donc
été
de réunir des dirigeants ou militants de tous les groupes et de provo
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ises. Depuis quelques semaines, les rencontres se
sont
multipliées entre représentants et des bases d’action commune ont été
24
e représentants et des bases d’action commune ont
été
posées dans plusieurs cantons. Des équipes locales de la Ligue se son
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ieurs cantons. Des équipes locales de la Ligue se
sont
constituées afin de pousser ce travail. On y trouve mêlés en des prop
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ts des « Tatgemeinschaften », etc. Une chose doit
être
nettement établie : la Ligue n’entend pas créer de petits parlements
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nts de groupes, mais des équipes de travail. Ce n’
est
pas en vain que nos Principes annonçaient des méthodes neuves. Il ne
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e en commun pour un idéal entraînant. Enfin, nous
sommes
prêts à accueillir tous les isolés, tous ceux que la « politique » dé
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d’une dizaine de membres. Nos principes d’action
sont
les suivants : camaraderie, solidarité pratique, engagement et respon
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IV. La Ligue du Gothard
sera-t
-elle un parti ? Ceux qui croient que nous entendons déclarer la gue
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ence. Mais nous pensons que les partis, seuls, ne
sont
plus suffisamment représentatifs de la communauté nationale ! Nous dé
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forces vivantes du pays. La Ligue du Gothard veut
être
avant tout une activité. Elle compte sur le travail d’équipes discipl
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» et définitif, trop vague et trop ambitieux pour
être
jamais réalisé. Nous voulons rester un mouvement et porter nos effort
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Des hommes nouveaux ! Il y a des hommes qui se
sont
trompés depuis longtemps non seulement dans leurs actes, mais dans le
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cune, empêchent de changer d’attitude, quelle que
soit
leur bonne volonté. Il y a des députés et des journalistes qui redout
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évoir la situation présente. Des hommes qui ne se
sont
pas compromis dans la cuisine de certaines factions, de certains fron
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prouvent sans équivoque. — Un homme nouveau, ce n’
est
pas forcément un très jeune homme, mais c’est quelqu’un qui se montre
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lement nos principes. 2. De travailler, là où ils
sont
, à la réconciliation effective des classes, qui suppose des réformes
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profit. 3. D’obéir activement aux directives qui
seront
données soit par l’organisation cantonale, soit par le directoire de
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béir activement aux directives qui seront données
soit
par l’organisation cantonale, soit par le directoire de la Ligue. On
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seront données soit par l’organisation cantonale,
soit
par le directoire de la Ligue. On nous dit : Que ferez-vous ? Il est
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re de la Ligue. On nous dit : Que ferez-vous ? Il
est
dangereux de parler de l’action. L’action se fait. Néanmoins pour sat
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curiosité des hésitants, quelques points peuvent
être
précisés à titre d’exemples. Parmi les tâches immédiates, certaines s
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’exemples. Parmi les tâches immédiates, certaines
sont
du ressort de l’action personnelle de chaque ligueur, ainsi : organis
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tc., etc. D’autres objectifs immédiats ne peuvent
être
atteints que par l’action d’un groupe local ou de la Ligue dans son e
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atalité et contre l’alcoolisme) ; etc., etc. Ce n’
est
pas le travail qui manquera !
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VII. Réformes politiques Elles ne pourront
être
évitées, à plus ou moins longue échéance selon les cas. Il importe do
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ou même des pressions étrangères. La Suisse doit
être
gouvernée, et non pas seulement administrée. Le Conseil fédéral doit
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as seulement administrée. Le Conseil fédéral doit
être
libéré de toute préoccupation partisane. Il doit être soulagé d’un tr
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libéré de toute préoccupation partisane. Il doit
être
soulagé d’un travail administratif qui ne laisse plus aux chefs de dé
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er. Le président de la Confédération ne doit plus
être
en même temps chargé d’un département. Il est contraire au bon sens q
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us être en même temps chargé d’un département. Il
est
contraire au bon sens qu’il soit nommé automatiquement par rotation,
53
n département. Il est contraire au bon sens qu’il
soit
nommé automatiquement par rotation, sans tenir compte des qualités pe
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equiert la conduite de l’État. Le Parlement doit
être
réformé dans le sens d’une stricte distinction des compétences : il e
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ns d’une stricte distinction des compétences : il
est
absurde qu’un député nommé pour ses opinions politiques ait à se pron
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fusion permanente du politique et de l’économique
est
un danger très grave pour notre pays ; elle a conduit sous nos yeux d
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’adjonction au Parlement d’une Chambre économique
est
l’une des premières réformes à envisager dans ce domaine. Les session
58
Les sessions de trois semaines doivent et peuvent
être
réduites à quelques jours seulement. La vitalité de notre démocratie
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nements rendra sans doute nécessaires. Les hommes
sont
plus importants que les programmes — et même que les institutions.
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orphoses, a montré, vis-à-vis de notre mouvement,
soit
de l’objectivité, soit de la sympathie, certains journaux, en revanch
61
-à-vis de notre mouvement, soit de l’objectivité,
soit
de la sympathie, certains journaux, en revanche, se sont hâtés de sat
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la sympathie, certains journaux, en revanche, se
sont
hâtés de satisfaire à leur manière cette curiosité et de miner dans l
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vélaient » au public que Monsieur X ou Monsieur Y
étaient
« évidemment » les « meneurs du jeu ». C’est ainsi que l’on a prétend
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si que l’on a prétendu simultanément que la Ligue
était
« payée » par les deux partis belligérants, par le grand patronat, pa
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par les « marxistes », par la Migros (dont elle n’
était
« évidemment » qu’une filiale), par la Ligue des sans-subventions, pa
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n’imaginent pas qu’un mouvement politique puisse
être
honnête. Nous ne perdrons pas une minute à réfuter leurs calomnies. L
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en annonçant que des défections retentissantes s’
étaient
« déjà » produites dans nos rangs. Or, les personnalités citées n’ava
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es mêmes agences ! Un seul membre du directoire s’
est
séparé de nous dans cette phase préparatoire — non pas pour des diver
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ion qui aurait fait de nous un parti : nous avons
tenu
à rester un « mouvement ».
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t une émulation inattendue du côté des partis. Il
est
incontestable que sans la Ligue, les « communautés de travail », esqu
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antons n’auraient pas vu si tôt le jour. Quel que
soit
le scepticisme qu’on peut garder en présence de ces tentatives d’unio
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le pays attendait notre action. Certes, nous n’en
sommes
qu’aux premiers pas, mais c’étaient ceux qui coûtaient le plus ! Notr
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qui coûtaient le plus ! Notre première victoire a
été
sur nous-mêmes, sur un passé de controverses et de coupable ignorance
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mitié nouvelle, scellée par les premiers combats,
est
le meilleur gage d’un accord qui doit s’approfondir et s’élargir sans
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côtés tous ceux qui croient que la Suisse vaut d’
être
défendue et peut l’être avec l’aide de Dieu. Nous appelons les « jeun
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ient que la Suisse vaut d’être défendue et peut l’
être
avec l’aide de Dieu. Nous appelons les « jeunes » de tous les âges. Q
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la seule voie possible. Nous savons que la Suisse
est
gravement menacée, mais que notre action la renforce. De tout temps,
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tout temps, à l’appel du danger, nos ancêtres se
sont
levés. C’est notre tour. Pour le directoire : Denis de Rougemont.