1 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). I. Naissance de la Ligue
1 I. Naissance de la Ligue Au mois de juin 1940, une douzaine d’hommes se réunirent p
2 I. Naissance de la Ligue Au mois de juin 1940, une douzaine d’hommes se réunirent pour tenter de mettre e
3 de la Ligue Au mois de juin 1940, une douzaine d’ hommes se réunirent pour tenter de mettre en commun leurs efforts au s
4 0, une douzaine d’hommes se réunirent pour tenter de mettre en commun leurs efforts au service du pays. La gravité de l’he
5 mmun leurs efforts au service du pays. La gravité de l’heure favorisait la rencontre d’anciens adversaires. Les préjugés t
6 ys. La gravité de l’heure favorisait la rencontre d’ anciens adversaires. Les préjugés tombaient devant le péril. L’opinion
7 uvées dans un esprit suisse, et non pas importées de l’étranger. Il importait de fixer sans équivoque ce qui devait être à
8 et non pas importées de l’étranger. Il importait de fixer sans équivoque ce qui devait être à tout prix conservé, dans no
9 ons, et à collaborer à sa manière à l’édification d’ un ordre neuf. 2. L’effondrement de la démocratie française ne saurait
10 l’édification d’un ordre neuf. 2. L’effondrement de la démocratie française ne saurait ébranler notre foi dans la démocra
11 branler notre foi dans la démocratie fédéraliste, d’ esprit chrétien, sur laquelle s’est fondée la Suisse. 3. La défense à
12 ’est fondée la Suisse. 3. La défense à tout prix de notre indépendance et la lutte contre le défaitisme sont les tâches u
13 tte contre le défaitisme sont les tâches urgentes de l’heure. Ceux qui doutent de la nécessité ou de la possibilité de not
14 les tâches urgentes de l’heure. Ceux qui doutent de la nécessité ou de la possibilité de notre résistance sont des traîtr
15 s de l’heure. Ceux qui doutent de la nécessité ou de la possibilité de notre résistance sont des traîtres. L’affirmation u
16 qui doutent de la nécessité ou de la possibilité de notre résistance sont des traîtres. L’affirmation unanime de notre vo
17 sistance sont des traîtres. L’affirmation unanime de notre volonté absolue de défense quoi qu’il arrive, est notre seule c
18 s. L’affirmation unanime de notre volonté absolue de défense quoi qu’il arrive, est notre seule chance de salut. 4. Il n’y
19 défense quoi qu’il arrive, est notre seule chance de salut. 4. Il n’y aurait pas de défaitisme si chaque citoyen suisse ét
20 notre seule chance de salut. 4. Il n’y aurait pas de défaitisme si chaque citoyen suisse était pleinement conscient de ce
21 chaque citoyen suisse était pleinement conscient de ce que signifie la Suisse comme idéal et comme trésor de libertés civ
22 ue signifie la Suisse comme idéal et comme trésor de libertés civiques chèrement conquises. 5. Il n’y aurait pas de défait
23 iviques chèrement conquises. 5. Il n’y aurait pas de défaitisme si chaque citoyen suisse voyait la possibilité de travaill
24 me si chaque citoyen suisse voyait la possibilité de travailler positivement aux réformes indispensables dans l’ordre soci
25 ne peut pas mourir pour la Suisse si l’on n’a pas de raisons de vivre pour elle. 6. Il est évident que les réformes nécess
26 mourir pour la Suisse si l’on n’a pas de raisons de vivre pour elle. 6. Il est évident que les réformes nécessaires ne pe
27 i par la gauche seule. Il y faut la collaboration de tous les groupes vivants du pays. 7. Les notions de « droite » et de
28 tous les groupes vivants du pays. 7. Les notions de « droite » et de « gauche » se trouvent pratiquement dépassées par l’
29 vivants du pays. 7. Les notions de « droite » et de « gauche » se trouvent pratiquement dépassées par l’évolution de ce s
30 e trouvent pratiquement dépassées par l’évolution de ce siècle. Elles ne correspondent plus aux problèmes concrets, et ne
31 pes agissant en dehors des partis. C’est l’action de ces groupes qu’il faut organiser si l’on veut faire du neuf dans un e
32 r sont moins importants que la confiance qui naît de contacts personnels entre hommes résolus à l’action. L’esprit d’équip
33 sonnels entre hommes résolus à l’action. L’esprit d’ équipe doit remplacer l’esprit de parti. 10. Les plus grands obstacle
34 action. L’esprit d’équipe doit remplacer l’esprit de parti. 10. Les plus grands obstacles à la rénovation de la Suisse so
35 i. 10. Les plus grands obstacles à la rénovation de la Suisse sont : d’une part, le défaut de responsabilité personnelle
36 ovation de la Suisse sont : d’une part, le défaut de responsabilité personnelle à tous les degrés du pouvoir ; d’autre par
37 s les degrés du pouvoir ; d’autre part, le défaut d’ organisation et de discipline dans les efforts de la jeunesse. De cett
38 uvoir ; d’autre part, le défaut d’organisation et de discipline dans les efforts de la jeunesse. De cette situation découl
39 d’organisation et de discipline dans les efforts de la jeunesse. De cette situation découlaient logiquement les grandes l
40 et de discipline dans les efforts de la jeunesse. De cette situation découlaient logiquement les grandes lignes d’une acti
41 uation découlaient logiquement les grandes lignes d’ une action nécessaire et urgente. Restait à lui donner un organe d’act
42 ssaire et urgente. Restait à lui donner un organe d’ action. Les événements actuels vont vite. Il s’agit de les précéder. U
43 tion. Les événements actuels vont vite. Il s’agit de les précéder. Un rythme accéléré d’actions et de décisions est la con
44 te. Il s’agit de les précéder. Un rythme accéléré d’ actions et de décisions est la condition primordiale de toute défense
45 de les précéder. Un rythme accéléré d’actions et de décisions est la condition primordiale de toute défense efficace du p
46 ions et de décisions est la condition primordiale de toute défense efficace du pays. C’est pourquoi, au lendemain des pris
47 du pays. C’est pourquoi, au lendemain des prises de contact préalables organisées entre diverses personnalités qu’on pouv
48 supposer sympathiques en principe à un mouvement de ce genre, les éléments les plus jeunes qui avaient participé à ces re
49 pé à ces rencontres fondaient entre eux un comité d’ action, adoptaient le nom de Ligue du Gothard, fixaient les cadres de
50 t entre eux un comité d’action, adoptaient le nom de Ligue du Gothard, fixaient les cadres de l’organisation et publiaient
51 t le nom de Ligue du Gothard, fixaient les cadres de l’organisation et publiaient un premier manifeste, suivi peu de jours
52 nt un premier manifeste, suivi peu de jours après de principes et d’un plan d’action, le tout inséré dans un bon nombre de
53 nifeste, suivi peu de jours après de principes et d’ un plan d’action, le tout inséré dans un bon nombre de journaux suisse
54 uivi peu de jours après de principes et d’un plan d’ action, le tout inséré dans un bon nombre de journaux suisses de toute
55 plan d’action, le tout inséré dans un bon nombre de journaux suisses de toutes tendances. Ces publications — appuyées par
56 out inséré dans un bon nombre de journaux suisses de toutes tendances. Ces publications — appuyées par un certain nombre d
57 Ces publications — appuyées par un certain nombre de signatures d’aînés qui voulurent bien jouer le rôle de parrains — rep
58 ns — appuyées par un certain nombre de signatures d’ aînés qui voulurent bien jouer le rôle de parrains — représentaient l’
59 jouer le rôle de parrains — représentaient l’acte de naissance plutôt que le programme définitif de la Ligue.
60 te de naissance plutôt que le programme définitif de la Ligue.
2 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). II. Le symbole du Gothard
61 II. Le symbole du Gothard « Bastion naturel de la Suisse, cœur de l’Europe et limite des races, le Gothard est le gr
62 du Gothard « Bastion naturel de la Suisse, cœur de l’Europe et limite des races, le Gothard est le grand symbole autour
63 ur quoi se fonde notre défense, et le grand signe de notre mission. Sur ce rocher se fonde l’édifice d’un État six fois sé
64 e notre mission. Sur ce rocher se fonde l’édifice d’ un État six fois séculaire. Aucun peuple en Europe ne peut se prévaloi
65 aire. Aucun peuple en Europe ne peut se prévaloir d’ un pareil symbole national, qui se trouve être en même temps pareille
66 c’était déjà tout un programme : double programme de défense à tout prix et de fidélité à une mission européenne et créatr
67 amme : double programme de défense à tout prix et de fidélité à une mission européenne et créatrice. Le Gothard, invincibl
68 le bastion : c’est l’héritage suisse qu’il s’agit de maintenir contre la menace étrangère. Le Gothard, croix de fleuves et
69 nir contre la menace étrangère. Le Gothard, croix de fleuves et carrefour de cultures : c’est le symbole d’une mission méd
70 angère. Le Gothard, croix de fleuves et carrefour de cultures : c’est le symbole d’une mission médiatrice et d’un esprit d
71 euves et carrefour de cultures : c’est le symbole d’ une mission médiatrice et d’un esprit de collaboration qui constituent
72 es : c’est le symbole d’une mission médiatrice et d’ un esprit de collaboration qui constituent nos raisons d’être, nos mei
73 e symbole d’une mission médiatrice et d’un esprit de collaboration qui constituent nos raisons d’être, nos meilleures forc
74 prit de collaboration qui constituent nos raisons d’ être, nos meilleures forces, notre grande espérance. C’est au pied du
75 storiquement, le Gothard représente tout un passé de solidarité confédérale, d’esprit communautaire, de libertés civiques,
76 présente tout un passé de solidarité confédérale, d’ esprit communautaire, de libertés civiques, — tout un passé qui nous p
77 e solidarité confédérale, d’esprit communautaire, de libertés civiques, — tout un passé qui nous parle aujourd’hui le lang
78 langage le plus actuel, et nous indique les voies de notre avenir.
3 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). III. Organisation de la Ligue
79 III. Organisation de la Ligue « Il est temps que les bonnes volontés deviennent une volo
80 nté commune », disait encore le premier Manifeste de la Ligue. Or, une volonté commune suppose en premier lieu une organis
81 ose en premier lieu une organisation. Le problème de l’organisation des forces jeunes du pays doit être mis au premier pla
82 rces jeunes du pays doit être mis au premier plan de notre vie politique d’aujourd’hui. Si l’on veut éviter des troubles r
83 t être mis au premier plan de notre vie politique d’ aujourd’hui. Si l’on veut éviter des troubles révolutionnaires — et il
84 éviter dans la situation présente — le seul moyen de rénover le pays, c’est de s’appuyer sur les groupes existants, et de
85 résente — le seul moyen de rénover le pays, c’est de s’appuyer sur les groupes existants, et de coordonner leurs efforts.
86 c’est de s’appuyer sur les groupes existants, et de coordonner leurs efforts. Notre première action a donc été de réunir
87 r leurs efforts. Notre première action a donc été de réunir des dirigeants ou militants de tous les groupes et de provoque
88 a donc été de réunir des dirigeants ou militants de tous les groupes et de provoquer des contacts personnels, préparant l
89 es dirigeants ou militants de tous les groupes et de provoquer des contacts personnels, préparant le terrain pour des ente
90 sont multipliées entre représentants et des bases d’ action commune ont été posées dans plusieurs cantons. Des équipes loca
91 osées dans plusieurs cantons. Des équipes locales de la Ligue se sont constituées afin de pousser ce travail. On y trouve
92 syndicalistes et corporatistes, membres du groupe d’ Oxford et des groupes Esprit , « Éléphants » (de la Ligue des sans-su
93 d’Oxford et des groupes Esprit , « Éléphants » ( de la Ligue des sans-subventions), officiers, indépendants, coopérateurs
94 e nettement établie : la Ligue n’entend pas créer de petits parlements de groupes, mais des équipes de travail. Ce n’est p
95 la Ligue n’entend pas créer de petits parlements de groupes, mais des équipes de travail. Ce n’est pas en vain que nos Pr
96 de petits parlements de groupes, mais des équipes de travail. Ce n’est pas en vain que nos Principes annonçaient des métho
97 des méthodes neuves. Il ne s’agit plus désormais de « doser » des tendances, mais d’unir des personnes. Nous ne demandons
98 t plus désormais de « doser » des tendances, mais d’ unir des personnes. Nous ne demandons pas aux groupes existants de con
99 nnes. Nous ne demandons pas aux groupes existants de conclure des traités théoriques et des compromis sans lendemain, mais
100 ais nous donnons à leurs militants la possibilité de nouer des liens personnels. Nous ne discutons pas les formules vides
101 sonnels. Nous ne discutons pas les formules vides d’ un quelconque programme de conciliation, mais nous fixons des buts d’a
102 pas les formules vides d’un quelconque programme de conciliation, mais nous fixons des buts d’action immédiate. Nous ne d
103 gramme de conciliation, mais nous fixons des buts d’ action immédiate. Nous ne demandons pas la fusion des groupes qui repr
104 aires diversités, mais nous voulons la fédération de leurs éléments les plus vivants. Rien ne se fera sans confiance réci
105 confiance réciproque. Or la confiance ne naît pas de dosages et ne se noue pas à coups de paragraphes. La vraie confiance
106 ne naît pas de dosages et ne se noue pas à coups de paragraphes. La vraie confiance naît de la lutte en commun pour un id
107 s à coups de paragraphes. La vraie confiance naît de la lutte en commun pour un idéal entraînant. Enfin, nous sommes prêts
108 ans un groupe déjà existant : car, c’est la force de chaque groupe particulier qui assurera la force de la fédération. Sin
109 e chaque groupe particulier qui assurera la force de la fédération. Sinon nous les rassemblerons, par cantons, sous l’égid
110 nous les rassemblerons, par cantons, sous l’égide de notre équipe locale. La fédération des équipes cantonales d’une part,
111 ésentants des groupes d’autre part, a pour organe de coordination et de direction générale un directoire d’une dizaine de
112 es d’autre part, a pour organe de coordination et de direction générale un directoire d’une dizaine de membres. Nos princi
113 ordination et de direction générale un directoire d’ une dizaine de membres. Nos principes d’action sont les suivants : cam
114 de direction générale un directoire d’une dizaine de membres. Nos principes d’action sont les suivants : camaraderie, soli
115 irectoire d’une dizaine de membres. Nos principes d’ action sont les suivants : camaraderie, solidarité pratique, engagemen
116 is pendant l’action : obéir. Ainsi l’organisation de la Ligue correspond à la fois à la tradition fédéraliste de notre Éta
117 e correspond à la fois à la tradition fédéraliste de notre État et à l’esprit nouveau qui doit animer notre action civique
4 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). IV. La Ligue du Gothard sera-t-elle un parti ?
118 guerre aux partis, nous reprochent en même temps de vouloir en fonder un. Il y a là une contradiction flagrante : Si les
119 peuple entier, nous aurions le droit, nous aussi, d’ exprimer nos idées par ce moyen, et les formations existantes auraient
120 , et les formations existantes auraient le devoir d’ accepter notre concurrence. Mais nous pensons que les partis, seuls, n
121 , seuls, ne sont plus suffisamment représentatifs de la communauté nationale ! Nous déclarons donc sans équivoque que nous
122 ant tout une activité. Elle compte sur le travail d’ équipes disciplinées, non sur l’agitation des masses inorganisées. Ell
123 tion des masses inorganisées. Elle donne à chacun de ses membres des tâches précises. Elle n’a que faire de citoyens dont
124 s membres des tâches précises. Elle n’a que faire de citoyens dont la seule participation à la vie nationale consiste à se
125 rendent ! — ni des girouettes qui tournent au gré de tous les vents. Nous ne voulons pas nous lier, comme tant d’autres, à
126 ter nos efforts sur des points définis, par ordre d’ urgence. C’est pourquoi nous ne partons pas d’une utopie sur le papier
127 dre d’urgence. C’est pourquoi nous ne partons pas d’ une utopie sur le papier, mais d’un groupement de volontés personnelle
128 s ne partons pas d’une utopie sur le papier, mais d’ un groupement de volontés personnelles. De la confiance née de l’espri
129 d’une utopie sur le papier, mais d’un groupement de volontés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de
130 r, mais d’un groupement de volontés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de la lutte poursuivie en co
131 ent de volontés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de la lutte poursuivie en commun se dégageront n
132 tés personnelles. De la confiance née de l’esprit d’ équipe et de la lutte poursuivie en commun se dégageront naturellement
133 lles. De la confiance née de l’esprit d’équipe et de la lutte poursuivie en commun se dégageront naturellement les directi
134 commun se dégageront naturellement les directives d’ une action à plus longue échéance.
5 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). V. Des hommes nouveaux !
135 sciencieux souvent, mais qui se voient contraints d’ improviser, faute d’avoir prévu. Il y a des hommes que la routine, ou
136 mais qui se voient contraints d’improviser, faute d’ avoir prévu. Il y a des hommes que la routine, ou la rancune, empêchen
137 s hommes que la routine, ou la rancune, empêchent de changer d’attitude, quelle que soit leur bonne volonté. Il y a des dé
138 e la routine, ou la rancune, empêchent de changer d’ attitude, quelle que soit leur bonne volonté. Il y a des députés et de
139 it un d’entre eux — « tout ce qui faisait l’objet de leurs controverses ». Nous demandons qu’on les mette au bénéfice de l
140 ses ». Nous demandons qu’on les mette au bénéfice de la retraite. Nous appelons des hommes nouveaux. Des hommes qui ont fa
141 ommes nouveaux. Des hommes qui ont fait la preuve de leur lucidité. Des hommes qui ont su prévoir la situation présente. D
142 mmes qui ne se sont pas compromis dans la cuisine de certaines factions, de certains fronts. Des hommes qui désirent une c
143 compromis dans la cuisine de certaines factions, de certains fronts. Des hommes qui désirent une collaboration sans arriè
144 ration sans arrière-pensée avec leurs adversaires d’ hier. Des hommes qui mettent l’intérêt national au-dessus des intérêts
145 mettent l’intérêt national au-dessus des intérêts d’ un trust ou d’une classe, — et qui le prouvent sans équivoque. — Un ho
146 rêt national au-dessus des intérêts d’un trust ou d’ une classe, — et qui le prouvent sans équivoque. — Un homme nouveau, c
147 homme, mais c’est quelqu’un qui se montre capable de prendre le rythme exigé par l’époque.
6 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). VI. Que faire tout de suite ?
148 s, car l’un ne va pas sans l’autre, la rénovation de nos méthodes et de certaines de nos institutions : quoi qu’en dise ce
149 as sans l’autre, la rénovation de nos méthodes et de certaines de nos institutions : quoi qu’en dise certaine presse, la S
150 re, la rénovation de nos méthodes et de certaines de nos institutions : quoi qu’en dise certaine presse, la Suisse mourra
151 la Suisse mourra si elle se borne à se féliciter de son statut actuel. Nous demandons à ceux qui veulent entrer dans notr
152 s à ceux qui veulent entrer dans notre Ligue : 1. De propager nos idées dans leur groupe et de vivre personnellement nos p
153 ue : 1. De propager nos idées dans leur groupe et de vivre personnellement nos principes. 2. De travailler, là où ils sont
154 upe et de vivre personnellement nos principes. 2. De travailler, là où ils sont, à la réconciliation effective des classes
155 elles et un changement profond dans nos habitudes de pensée économiques et sociales : l’homme et son travail passent avant
156 ’homme et son travail passent avant le profit. 3. D’ obéir activement aux directives qui seront données soit par l’organisa
157 l’organisation cantonale, soit par le directoire de la Ligue. On nous dit : Que ferez-vous ? Il est dangereux de parler d
158 . On nous dit : Que ferez-vous ? Il est dangereux de parler de l’action. L’action se fait. Néanmoins pour satisfaire la cu
159 dit : Que ferez-vous ? Il est dangereux de parler de l’action. L’action se fait. Néanmoins pour satisfaire la curiosité de
160 ts, quelques points peuvent être précisés à titre d’ exemples. Parmi les tâches immédiates, certaines sont du ressort de l’
161 les tâches immédiates, certaines sont du ressort de l’action personnelle de chaque ligueur, ainsi : organisation de group
162 certaines sont du ressort de l’action personnelle de chaque ligueur, ainsi : organisation de groupes locaux (dans le canto
163 rsonnelle de chaque ligueur, ainsi : organisation de groupes locaux (dans le canton, la commune, l’entreprise) ; renseigne
164 médiats ne peuvent être atteints que par l’action d’ un groupe local ou de la Ligue dans son ensemble, mais chacun peut y t
165 re atteints que par l’action d’un groupe local ou de la Ligue dans son ensemble, mais chacun peut y travailler à sa manièr
166 ontre le chômage dans le cadre des entreprises et de grands travaux à créer ; organisation de la profession non par l’État
167 rises et de grands travaux à créer ; organisation de la profession non par l’État, mais par les syndicats ouvriers et patr
168 res professionnelles ; transformation des caisses de compensation en caisses professionnelles d’assurance-vieillesse ; dév
169 isses de compensation en caisses professionnelles d’ assurance-vieillesse ; développement du mouvement coopératif ; action
7 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). VII. Réformes politiques
170 administrée. Le Conseil fédéral doit être libéré de toute préoccupation partisane. Il doit être soulagé d’un travail admi
171 ute préoccupation partisane. Il doit être soulagé d’ un travail administratif qui ne laisse plus aux chefs de départements
172 ravail administratif qui ne laisse plus aux chefs de départements le temps de gouverner. Le président de la Confédération
173 ne laisse plus aux chefs de départements le temps de gouverner. Le président de la Confédération ne doit plus être en même
174 départements le temps de gouverner. Le président de la Confédération ne doit plus être en même temps chargé d’un départem
175 fédération ne doit plus être en même temps chargé d’ un département. Il est contraire au bon sens qu’il soit nommé automati
176 es qualités personnelles que requiert la conduite de l’État. Le Parlement doit être réformé dans le sens d’une stricte di
177 tat. Le Parlement doit être réformé dans le sens d’ une stricte distinction des compétences : il est absurde qu’un député
178 ellement. La confusion permanente du politique et de l’économique est un danger très grave pour notre pays ; elle a condui
179 gimes à la catastrophe. L’adjonction au Parlement d’ une Chambre économique est l’une des premières réformes à envisager da
180 éformes à envisager dans ce domaine. Les sessions de trois semaines doivent et peuvent être réduites à quelques jours seul
181 réduites à quelques jours seulement. La vitalité de notre démocratie fédéraliste dépend de la vitalité des cantons et des
182 a vitalité de notre démocratie fédéraliste dépend de la vitalité des cantons et des communes. Celle-ci se voit menacée par
183 r. La vitalité des cantons et des communes dépend de celle des entreprises et des familles. Nous demandons d’une part, la
184 familles. Nous demandons d’une part, la création d’ un institut de surveillance du crédit et d’un institut d’enquête et de
185 s demandons d’une part, la création d’un institut de surveillance du crédit et d’un institut d’enquête et de recherche pou
186 éation d’un institut de surveillance du crédit et d’ un institut d’enquête et de recherche pour organiser l’économie du pay
187 stitut de surveillance du crédit et d’un institut d’ enquête et de recherche pour organiser l’économie du pays, d’autre par
188 veillance du crédit et d’un institut d’enquête et de recherche pour organiser l’économie du pays, d’autre part l’introduct
189 oduction du salaire familial et la mise à l’étude de mesures légales pour la protection de la famille. Tout ceci une fois
190 e à l’étude de mesures légales pour la protection de la famille. Tout ceci une fois de plus à titre d’exemples, et sans pr
191 de la famille. Tout ceci une fois de plus à titre d’ exemples, et sans préjuger des mesures que l’évolution rapide des évén
8 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). VIII. La Ligue du Gothard vue par la presse
192 se Rien ne pouvait mieux démontrer la nécessité de notre Ligue que l’immense curiosité qu’elle a soulevée dans la popula
193 ses, a montré, vis-à-vis de notre mouvement, soit de l’objectivité, soit de la sympathie, certains journaux, en revanche,
194 s de notre mouvement, soit de l’objectivité, soit de la sympathie, certains journaux, en revanche, se sont hâtés de satisf
195 ie, certains journaux, en revanche, se sont hâtés de satisfaire à leur manière cette curiosité et de miner dans la mesure
196 s de satisfaire à leur manière cette curiosité et de miner dans la mesure du possible ces espoirs. Bien avant que la Ligue
197 vant que la Ligue ait publié les noms des membres de sa direction provisoire et des signataires de son manifeste, des arti
198 res de sa direction provisoire et des signataires de son manifeste, des articles inspirés par quelques politiciens apeurés
199 ar la Ligue des sans-subventions, par les groupes d’ Oxford, par les compagnies d’assurance, etc. Ces messieurs de certaine
200 ons, par les groupes d’Oxford, par les compagnies d’ assurance, etc. Ces messieurs de certaines rédactions n’imaginent pas
201 ar les compagnies d’assurance, etc. Ces messieurs de certaines rédactions n’imaginent pas qu’un mouvement politique puisse
202 leurs calomnies. Lorsque les noms des fondateurs de la Ligue eurent paru, suivis des noms de personnalités qui déclaraien
203 ndateurs de la Ligue eurent paru, suivis des noms de personnalités qui déclaraient appuyer cette initiative, telles agence
204 e initiative, telles agences politiques tentèrent de semer la confusion et le doute en annonçant que des défections retent
205 personnalités citées n’avaient jamais fait partie de la Ligue, quoi qu’en eussent dit, deux semaines plus tôt… ces mêmes a
206 ences ! Un seul membre du directoire s’est séparé de nous dans cette phase préparatoire — non pas pour des divergences dan
207 — non pas pour des divergences dans les questions de principe mais dans les questions de tactique. Nous n’avons pas voulu
208 les questions de principe mais dans les questions de tactique. Nous n’avons pas voulu nous laisser imposer une organisatio
209 laisser imposer une organisation qui aurait fait de nous un parti : nous avons tenu à rester un « mouvement ».
9 1940, Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940). IX. Premiers résultats de notre action
210 IX. Premiers résultats de notre action Mais tout ce bruit ne saurait troubler ceux sur lesque
211 les démasquent nos adversaires et nous permettent de mesurer les forces contre lesquelles tout mouvement nouveau doit lutt
212 uelles tout mouvement nouveau doit lutter : force d’ inertie et de routine, le plus souvent, force d’attachement à des doct
213 ouvement nouveau doit lutter : force d’inertie et de routine, le plus souvent, force d’attachement à des doctrines dépassé
214 e d’inertie et de routine, le plus souvent, force d’ attachement à des doctrines dépassées ou à des intérêts plus ou moins
215 omis par l’évolution générale, — forces négatives de défaitisme intérieur ou de peur. D’ores et déjà, nous pouvons constat
216 le, — forces négatives de défaitisme intérieur ou de peur. D’ores et déjà, nous pouvons constater trois résultats de notre
217 s et déjà, nous pouvons constater trois résultats de notre activité dont l’importance dépasse largement celle des malenten
218 tipliés à dessein autour de nous : 1. La création de la Ligue du Gothard a produit un choc salutaire sur l’opinion suisse.
219 aître un grand espoir et dissipé certaines brumes de défaitisme. 2. La crainte de la concurrence a produit une émulation i
220 ipé certaines brumes de défaitisme. 2. La crainte de la concurrence a produit une émulation inattendue du côté des partis.
221 ncontestable que sans la Ligue, les « communautés de travail », esquissées dans divers cantons n’auraient pas vu si tôt le
222 e qu’on peut garder en présence de ces tentatives d’ union « par en haut », elles auront eu pour résultat positif de réveil
223 en haut », elles auront eu pour résultat positif de réveiller des préoccupations civiques, et d’accélérer certaines évolu
224 itif de réveiller des préoccupations civiques, et d’ accélérer certaines évolutions nécessaires. 3. Les rencontres préparan
225 ssaires. 3. Les rencontres préparant la fondation de nos groupes cantonaux ont permis des prises de contact d’une grande i
226 on de nos groupes cantonaux ont permis des prises de contact d’une grande importance entre délégués des syndicats ouvriers
227 roupes cantonaux ont permis des prises de contact d’ une grande importance entre délégués des syndicats ouvriers de tendanc
228 importance entre délégués des syndicats ouvriers de tendances naguère opposées et délégués des syndicats patronaux. On a
229 syndicats patronaux. On a senti passer le souffle d’ un esprit de collaboration à la fois réaliste et vraiment national : e
230 tronaux. On a senti passer le souffle d’un esprit de collaboration à la fois réaliste et vraiment national : et c’est la p
231 raiment national : et c’est la première condition d’ une rénovation économique et sociale accomplie dans la liberté. Dès ma
232 mière victoire a été sur nous-mêmes, sur un passé de controverses et de coupable ignorance mutuelle. Notre amitié nouvelle
233 é sur nous-mêmes, sur un passé de controverses et de coupable ignorance mutuelle. Notre amitié nouvelle, scellée par les p
234 ée par les premiers combats, est le meilleur gage d’ un accord qui doit s’approfondir et s’élargir sans cesse. Chargés, dev
235 élargir sans cesse. Chargés, devant notre patrie, d’ une responsabilité que nous mesurons avec humilité, nous appelons à no
236 os côtés tous ceux qui croient que la Suisse vaut d’ être défendue et peut l’être avec l’aide de Dieu. Nous appelons les « 
237 e vaut d’être défendue et peut l’être avec l’aide de Dieu. Nous appelons les « jeunes » de tous les âges. Que les sceptiqu
238 avec l’aide de Dieu. Nous appelons les « jeunes » de tous les âges. Que les sceptiques, les fatigués, les amateurs de cont
239 s. Que les sceptiques, les fatigués, les amateurs de controverses interminables attendent encore ! Qu’ils nous laissent fa
240 nt faire le gros œuvre, avant de voler au secours de la victoire ! Nous savons dès maintenant qu’il y a dans notre peuple
241 dès maintenant qu’il y a dans notre peuple assez de forces vives qui demandent à nous aider. Nous savons que notre initia
242 ons que notre initiative répond à un besoin vital de la Patrie. Nous savons qu’en réunissant des efforts jusqu’ici dispers
243 oupements naguère hostiles, nous créons le visage de la nouvelle génération et nous marchons dans la seule voie possible.
244 ement menacée, mais que notre action la renforce. De tout temps, à l’appel du danger, nos ancêtres se sont levés. C’est no