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a réalité méprisée se vengera automatiquement. Le
péché
est une faute, mais faute signifie tout à la fois erreur et chute. C’
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rs générations de pécheurs dans l’histoire, ou de
péchés
dans une vie, que le mal finira par exister en soi, — apparence encor
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entir. Par sa liberté seule il peut pécher. Et le
péché
n’est qu’un mensonge. Mais le mensonge proféré nous lie. La liberté j
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rée des contes de bonnes femmes. 11. Diable et
péché
Mais voici d’un tour plus subtil. Imaginez que le diable aille se
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l. Imaginez que le diable aille se cacher dans le
péché
même, pour nous faire croire qu’il n’a point d’existence personnelle,
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ous terroriserait s’il se montrait, tandis que le
péché
nous fait moins peur qu’envie. Nous connaissons tous de ces dames qui
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ui d’ailleurs adorent tromper leur mari (c’est le
péché
même, à leurs yeux), mentent sans le moindre scrupule, sont égoïstes
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les ne conçoivent pas le diable comme l’auteur du
péché
, mais comme une sorte d’apparition de cauchemar, qui porte malheur et
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ns aucun pouvoir sur nous ailleurs que dans notre
péché
, et par lui seul… Si nous savions voir le diable dans le péché, nous
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lui seul… Si nous savions voir le diable dans le
péché
, nous serions beaucoup plus prudents, car le péché attire, mais le di
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éché, nous serions beaucoup plus prudents, car le
péché
attire, mais le diable fait peur. L’astuce du diable est donc de se r
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arler d’un diable personnel ? Nous voyons bien le
péché
, mais pas le diable. Ne peut-on pas en faire l’économie ? Si l’on dis
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on pas en faire l’économie ? Si l’on dissipait le
péché
, l’on constaterait qu’il n’y a personne derrière l’écran. » N’en dout
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utons pas, c’est encore lui qui parle. Certes, le
péché
étant devenu notre seconde nature, il peut sembler qu’il agit de soi-
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e du mal nous habite, que l’on pourrait nommer le
péché
habituel, ou presque le péché normal. C’est notre propension toute mé
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pourrait nommer le péché habituel, ou presque le
péché
normal. C’est notre propension toute mécanique à violer les dix comma
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s dix commandements, c’est-à-dire à commettre des
péchés
, qui n’ont rien de très mystérieux et sont exactement catalogués : lâ
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on oreille pointue : c’est au moment précis où le
péché
n’est plus reconnu pour tel et veut se justifier. Dans les mécanismes
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tifier. Dans les mécanismes hérités de nos petits
péchés
quotidiens, nous sentons quelquefois intervenir comme un moment d’acc
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smes moraux, efface nos catégories, transforme ce
péché
habituel en une « vertu » délirante, en un vertige de fausse innocenc
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trop, dès que vous tentez de le démasquer dans le
péché
, il vous égare en vous faisant dire par les savants que le péché lui-
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égare en vous faisant dire par les savants que le
péché
lui-même n’existe pas : trouble des glandes endocrines ou fantaisie d
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être définie comme une tentative de ramener le «
péché
» et le « Mal » à des mécanismes subjectifs, dont le médecin pourra s