1 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
1 achons de quel prix cela se paye. Il y a dix-neuf siècles que ce Prix a été fixé… On était arrivé au fumoir. Et tout le monde s
2 teurs qui se sont occupés du diable, au cours des siècles , me paraissent d’accord sur ce point : comme tous ceux qui ne croient
2 1942, La Part du diable. Première partie. L’Incognito et la Révélation
3 prophètes, pour y être tourmenté nuit et jour, au siècle des siècles. La Bible, notez-le, parle beaucoup moins du « mal » en g
4 pour y être tourmenté nuit et jour, au siècle des siècles . La Bible, notez-le, parle beaucoup moins du « mal » en général que d
5 déguisements quotidiens, dans la vie courante du siècle . 3. L’Ange déchu Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair
6 des temps modernes. Voici : depuis deux ou trois siècles , il a plu au diable de revêtir une apparence moyenâgeuse qui le rend
3 1942, La Part du diable. Deuxième partie. Hitler ou l’alibi
7 le à maintenir au cours du premier tiers de notre siècle , tandis que des catastrophes trop voyantes ébranlaient les bases de n
8 ’était pas une réalité qui provoque la stupeur du siècle . On demande s’il est intelligent. Ne voit-on pas qu’un homme intellig
9 nt de la foule de l’Arc aux Chevaux de Marly, les siècles de grandeur, de misère, de sagesse, dont le visage de cette capitale
4 1942, La Part du diable. Troisième partie. Le diable démocrate
10 ictimes des plus célèbres études sociologiques du siècle , ont coutume de personnifier les forces mauvaises qui les menacent, l
11 nverse, le christianisme s’est efforcé depuis des siècles de nous faire comprendre que le Royaume de Dieu est en nous, que le M
12 xemple — nous supprimerons les causes des maux du siècle . Si nous sommes des capitalistes, nous croyons qu’en déplaçant vers n
13 igé ! Hitler est l’âme de la cinquième colonne du siècle , mais Satan est l’essence même de la Cinquième Colonne au siècle des
14 tan est l’essence même de la Cinquième Colonne au siècle des siècles. Enfin — et ceci doit me rendre prudent, personnellement 
15 ssence même de la Cinquième Colonne au siècle des siècles . Enfin — et ceci doit me rendre prudent, personnellement —, le diable
5 1942, La Part du diable. Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
16 timides, etc. Tout ceci pour la bourgeoisie et le siècle individualiste. Les suivants, nos contemporains, n’ont pas dit « Dieu
17 opinion s’est curieusement vulgarisée, dans notre siècle . Et l’on apporte à son appui l’exemple un peu facile d’innombrables o
18 cès, qui fut la vraie morale américaine depuis un siècle , m’a toujours paru diabolique8. Ses signes extérieurs sont propres à
19 s vendue pour un peu de plaisir… 32. Le mal du siècle  : la dépersonnalisation Le philanthrope ou le mondain, l’artiste,
20 rdons enfin la Grande Stratégie du diable dans ce siècle . La meilleure interprétation des phénomènes collectifs d’aujourd’hui
21 — les nôtres, à nous, nations démocratiques —, un siècle avant qu’Hitler ne vînt nous réveiller en portant aux excès les plus
22 ands. Mais pourquoi les avoir agrandis, depuis un siècle , au-delà de toute mesure ? Pourquoi veut-on du grand, du plus grand à
23 ahir l’absence de toute commune mesure dans notre siècle . Nous avons vu trop grand pour nos pouvoirs, nous avons perdu en chem
24 sure ? Le phénomène le plus notable des débuts du siècle dernier fut, en effet, le brusque agrandissement, ou pour mieux dire
25 amour tel qu’on le cultive en Occident. Depuis un siècle , tous les romans illustrent, avec d’autant moins d’art qu’ils y renco
26 inquiétant : la décadence de la virtu dans notre siècle , sous l’effet de la publicité faite à l’amour vulgarisé. En toute épo
27 re du diable. Ce qui distingue l’amour dans notre siècle , ce qui devrait disqualifier le très grand nombre de ceux qui s’en pr
28 aître tyrannique. Et toute l’évolution sociale du siècle contraint la femme à une autonomie que ne prévoyait pas sa nature. In
29 i même du désespoir, et c’est l’autosadisme de ce siècle . Tout est faux mais tout est réel. Puisqu’on en meurt de plus en plus
30 (Grand développement de l’information dans notre siècle  !) Qu’on nous informe donc, une fois pour toutes, que nous sommes tou
6 1942, La Part du diable. Cinquième partie. Le Bleu du Ciel
31 fle de l’Esprit, passant sur le visage torturé du siècle , que nous devons attendre un vrai réveil des hommes… Mais cette atten
32 rtie est gagnée. Mais ce qui nous importe dans ce siècle , c’est de nous rendre immédiatement participants de cette victoire. U
33 me rationnel, nous a fait perdre, depuis quelques siècles , le sens cosmique, c’est-à-dire la conscience immédiate de nos liens
34 ts. Mais toutes ces choses ont disparu dans notre siècle . Alors les mots qui courent partout ne mènent nulle part. Notre langa
35 Temps où les mots s’usaient plus vite qu’en aucun siècle de l’Histoire, temps de la grande prostitution de cette parole qui de