1 1942, La Part du diable (1944). Première partie. L’Incognito et la Révélation
1 savez de combien vous le volez : une vérité reste juge entre vous. Mais si le démon vous induit à fausser la balance elle-mê
2 ugeait encore. Mais le mensonge diabolique nie le juge . Il ne part que de soi, et prolifère en autarcie, comme une cellule c
3 le, c’est de nous faire croire qu’il n’y a pas de juge , ni d’ordre divin du réel, et aussitôt que nous l’avons cru, de nous
4 s cru, de nous accuser de contravention devant le Juge . Ainsi la morale laïque, morale du devoir kantien et des routines bou
5 monde. Le Tentateur nous dit : il n’y a point de juge . L’Accusateur nous dit : il n’y a point de pardon. Le Menteur résume
6 enfer, ni de Maître de l’enfer. S’il n’y a pas de juge , il n’y a pas non plus de faute ni d’Auteur du mal. S’il n’y a pas de
2 1942, La Part du diable (1944). Deuxième partie. Hitler ou l’alibi
7 ces milliers d’yeux » (Mein Kampf) il supprime le Juge , il supprime la faute, il les rend à l’état d’innocence première. Enf
3 1942, La Part du diable (1944). Troisième partie. Le diable démocrate
8 refus enfin de tout Absolu qui transcende et qui juge nos intérêts « vitaux » (comme ils le sont toujours…). Il est juste e
9 t qui s’épuise en vains efforts pour atteindre le Juge et connaître sa loi. On le condamne à mort, sans recours, malgré l’ap
10 marron, sorte de prêtre, qui prétend connaître le Juge et n’est pas mieux en cour que son client. Je dis que le diable a tou
11 celui qui s’arrange toujours pour être à la fois juge et partie dans le procès de sa définition. Un être paradoxal par esse
4 1942, La Part du diable (1944). Quatrième partie. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
12 . L’ordre et non pas le sacrifice, c’est ce qu’il juge bon. (Et après tout, c’est lui qui porte désormais les clés). La just
13 e qu’il n’est pas responsable, qu’il n’y a pas de Juge , que la Loi est douteuse, qu’on ne saura pas, et que d’ailleurs, une