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a réalité méprisée se vengera automatiquement. Le
péché
est une faute, mais faute signifie tout à la fois erreur et chute.
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rs générations de pécheurs dans l’histoire, ou de
péchés
dans une vie, que le mal finira par révéler une espèce de consistance
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entir. Par sa liberté seule il peut pécher. Et le
péché
n’est qu’un mensonge. Mais le mensonge proféré nous lie. La liberté j
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leil fait renaître les ombres ? 13. diable et
péché
Imaginez que le diable aille se cacher dans le péché même, dans le
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Imaginez que le diable aille se cacher dans le
péché
même, dans le péché en général, tel que le conçoivent les prédicateur
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iable aille se cacher dans le péché même, dans le
péché
en général, tel que le conçoivent les prédicateurs et les moralistes
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n’est « rien d’autre » qu’une figuration naïve du
péché
; en second lieu, nous n’aurions plus l’idée d’aller chercher le diab
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t, et nous fuirions sans l’écouter, tandis que le
péché
nous fait moins peur qu’envie. Si nous savions voir le diable dans le
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qu’envie. Si nous savions voir le diable dans le
péché
, nous serions beaucoup plus prudents. Son astuce sera donc de se rend
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i d’ailleurs adorent tromper leur mari — c’est le
péché
même, à leurs yeux —, mentent sans le moindre scrupule, sont égoïstes
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oivent pas le diable comme l’instigateur de leurs
péchés
, mais comme une sorte d’apparition de cauchemar, qui porte malheur et
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ns aucun pouvoir sur nous ailleurs que dans notre
péché
, et par lui seul. Le diable-apparition, sans liens avec nous-mêmes et
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autre » qu’une projection, hors de nous-mêmes, du
péché
dont nous sommes les auteurs et que nous refusons d’assumer. Ce subte
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arler d’un diable personnel ? Nous voyons bien le
péché
, mais pas le diable. Ne peut-on pas en faire l’économie ? Si l’on dis
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on pas en faire l’économie ? Si l’on dissipait le
péché
, l’on constaterait qu’il n’y a personne derrière l’écran. » Ici, le d
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ble au lieu de se distinguer abusivement de notre
péché
, a choisi de se confondre avec lui au point qu’on croie cette abstrac
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uelle, de notre part, pour le déjouer. Certes, le
péché
étant devenu notre seconde nature, il peut sembler qu’il agit de soi-
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e du mal nous habite, que l’on pourrait nommer le
péché
habituel, ou presque le péché normal. C’est notre propension toute mé
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pourrait nommer le péché habituel, ou presque le
péché
normal. C’est notre propension toute mécanique à violer les dix comma
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s dix commandements, c’est-à-dire à commettre des
péchés
, qui n’ont rien de très mystérieux et sont exactement catalogués : lâ
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on oreille pointue : c’est au moment précis où le
péché
n’est plus reconnu pour tel et veut se justifier. Dans les mécanismes
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tifier. Dans les mécanismes hérités de nos petits
péchés
quotidiens, nous sentons quelquefois intervenir comme un moment d’acc
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smes moraux, efface nos catégories, transforme ce
péché
habituel en une « vertu » délirante, en un vertige de fausse innocenc
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’essaierai de décrire l’action du diable dans nos
péchés
catalogués7. Pour les autres, je les laisse aux moralistes, prédicate
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trop, dès que vous tentez de le démasquer dans le
péché
, il vous égare en vous faisant dire par les savants que le péché lui-
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égare en vous faisant dire par les savants que le
péché
lui-même n’existe pas : trouble des glandes endocrines ou fantaisie d
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ut être définie comme une tentative de ramener le
péché
et le Mal à des mécanismes subjectifs, dont le médecin pourra se rend