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apparaissent comme attestant notre obéissance à l’
Éternel
. Cependant que l’analyse positiviste pourra toujours attribuer à ces
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ir gardé le sens. Encore, le philosophe du Retour
éternel
n’en possède-t-il qu’une nostalgie tragique. Car le « retour des temp
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même est une contradiction. D’une part, il y a l’
éternelle
vérité, et de l’autre, la diversité de l’existence, que l’homme en ta
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commencement. » Mais l’homme déchu de son origine
éternelle
a perdu la vision de sa fin. Le voici prisonnier des formes et des no
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oi, il n’y aurait ni passé ni futur, mais le Jour
éternel
de la présence à Dieu et à soi-même régnerait sur le monde et l’unité
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uté, et le temps immobile s’abîmerait dans l’amen
éternel
. Æternitas non est temporis successio sine fine, sed nunc stans. L’ét
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le Christ est le chemin. Mais nous avons refusé l’
éternel
et nous lui préférons nos vies : c’est pourquoi nous vivons dans l’hi
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et c’est la forme du péché, du refus de l’instant
éternel
, — le temps, la succession et le désir36. C’est le retard de l’acte e
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tant, s’il vit de la Parole. À cause de l’instant
éternel
, le héros meurt toujours avant qu’il ne meure 45. C’est le secret der
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ue insupportable à la présence dans ce temps de l’
éternel
. Car il ne suffit pas d’applaudir à ses thèses pour apaiser ce regard
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réalité. Celui-là seul connaît sa fin, et l’ordre
éternel
de sa vie. Celui-là peut juger ce monde, et s’y tenir comme n’étant p
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r, et tout cela n’est rien que fuite devant notre
éternel
présent, et tout cela n’est que mythologie. Les dieux du siècle ont l
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Parole seulement, entre les temps, dans l’instant
éternel
. 6.Le solitaire peut-il agir ? Le maléfice hégélien, c’est l’ob
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qu’il sait qu’il existe un « ailleurs » et que l’
Éternel
vient à lui, il peut réellement et jusqu’au bout accepter de vivre hi
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eul de la consolation. 19. Alleluia : Louez l’
Éternel
! — Kierkegaard avait aussi noté, peu de jours auparavant : « Il n’y
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r que Luther fut un démagogue, un exploiteur de l’
éternel
ressentiment de la race allemande contre la civilisation romaine. Au
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’omnipotence, mais l’omniscience et la prescience
éternelle
de Dieu, qui ne peut faillir dans sa promesse, et auquel nul obstacle
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re qu’elles sont prévues ! Et prévues par un Dieu
éternel
, qui dès lors se joue de moi indignement ! Il faudra donc choisir ; D
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l’avait fait. L. — Comment le temps tuerait-il l’
éternel
? Comment la chair tuerait-elle l’Esprit ? Elle ne peut tuer que l’id
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t’assurerait que cet acte de révolte échappe à l’
éternelle
Prévision ? Qui t’assurerait qu’en prononçant ces mots tu ne prononce
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mots tu ne prononcerais pas sur toi-même l’arrêt
éternel
de Dieu, te rejetant vers le néant, en sorte que Dieu, vraiment n’exi
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il pas ce paradoxe et ce mystère : croire que « l’
Éternel
est vivant », croire que sa volonté — qui a tout prévu — peut aussi t
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e ce qu’il décide ou de ce qu’il décidera ? Car l’
Éternel
ne connaît pas de temps, il n’est pas lié comme nous à une succession
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e, nos divers temps et successions procèdent de l’
Éternel
et lui sont liés : nous venons de lui, nous retournons à lui, il est
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illusion nous ferait croire qu’une décision de l’
Éternel
est une décision dans le passé ! Alors que c’est elle seule qui défin
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extrêmes où elle revêt sa vraie réalité : c’est l’
Éternel
qui commande — ou c’est moi. Il n’y a pas là de difficultés intellect
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ort », ou qu’il l’a « tué », il imagine le Retour
éternel
. Et comme ce Retour éternel paraît exclure toute liberté humaine, il
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il imagine le Retour éternel. Et comme ce Retour
éternel
paraît exclure toute liberté humaine, il se met à prêcher l’amor fati
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reposent toutes sur cette idée : qu’une décision
éternelle
de Dieu est une décision qui a été prise avant nos actes, — il y a tr
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té » singulière d’un tel livre. Il est des sujets
éternels
, ou mieux, perpétuels — sujets d’étonnement perpétuel — et la Fin du
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elle, assez curieusement, d’abord : « Singes de l’
Éternel
» et aussitôt : « Ministres de l’esprit ». Ô singerie géniale et mini