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st accouru sur la galerie, à la nouvelle, et j’ai
dû
raconter l’histoire comme si je revenais d’Hiroshima, comme si j’en é
2
shima, comme si j’en étais responsable… À minuit,
nous
en parlions encore. Le choc nous avait jetés dans l’élucubration, plu
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sable… À minuit, nous en parlions encore. Le choc
nous
avait jetés dans l’élucubration, plutôt que dans la terreur ou la méd
4
ante qu’affecte Sherlock Holmes devant Watson. Il
nous
donnait ainsi, d’un mot, la clé de ses mystérieuses disparitions dans
5
du genre Look. La marquise s’écria que l’idée que
nous
mourrons tous dans une grande explosion la hantait depuis son enfance
6
ystère en plein plexus solaire… Il va se venger !
Notre
peintre surréaliste voulut bien s’interrompre dans un problème d’éche
7
(La Mort lente) il avait disparu dans les bois et
nous
revint au bout d’une heure pâle et défait, disant que sa vie n’avait
8
une manière toute nouvelle de traiter le monde où
nous
vivons. J’admire que la plus grande explosion de l’Histoire n’ait pas
9
ition. Ce matin, le docteur a voulu se rattraper.
Nous
prenions le breakfast sur la jetée. Conduit semblait-il à deux rênes
10
nde et vint faire une large embardée tout près de
nous
. « Voilà la bombe anatomique ! », cria le docteur tandis qu’une vague
11
je les gagne en un an. Privés de petit déjeuner,
nous
avons vainement tenté l’analyse étymologique et comparée d’anatomie e
12
t l’avouer, dépasse les limites de la décence. Il
nous
laisse comme privés de réflexes, moins inquiets qu’excités, et hilare
13
morte Lake George (N. Y.), le 12 août 1945. On
nous
parle d’armistice depuis hier. Est-ce encore une de ces fausses nouve
14
itale de la guerre. De même la victoire en Europe
nous
fut annoncée en deux temps, laissant la foule de Times Square perplex
15
et de souci. L’explosion vitale et délirante qui
devait
marquer la fin d’une ère, a fait long feu. On dit que les accidents d
16
in de la guerre se trouve déclassée par la Bombe.
Nous
n’aurons pas de Onze Novembre, parce que nous venons d’avoir un Six A
17
be. Nous n’aurons pas de Onze Novembre, parce que
nous
venons d’avoir un Six Août, et que c’est à partir de la Bombe, non de
18
naire du mot. « Il y aura toujours des guerres »,
nous
disaient-ils. Sans doute, mais ce ne seront plus les leurs, les « vra
19
ec une mâle vertu au-devant de la bombe atomique,
nous
reviendraient après quelques minutes sous forme de buée légère. N’ins
20
s carnavals mondiaux remplaceront désormais, pour
nous
et nos enfants, les « grandes parades » qui firent le principal de no
21
als mondiaux remplaceront désormais, pour nous et
nos
enfants, les « grandes parades » qui firent le principal de notre His
22
es « grandes parades » qui firent le principal de
notre
Histoire ? Tel est l’un des problèmes psychologiques que pose au sièc
23
rtition d’un seul atome. Il en est d’autres, dont
nous
avons parlé abondamment ces derniers jours : les maisons à hélicoptèr
24
éricains ont accueilli la nouvelle de la Bombe. —
Nous
avons perdu la face, s’écriaient-ils, nous avons moralement perdu la
25
mbe. — Nous avons perdu la face, s’écriaient-ils,
nous
avons moralement perdu la guerre. Nous avons en tout cas terni notre
26
aient-ils, nous avons moralement perdu la guerre.
Nous
avons en tout cas terni notre victoire, et le prestige américain ne s
27
ent perdu la guerre. Nous avons en tout cas terni
notre
victoire, et le prestige américain ne s’en relèvera pas. — Pas du to
28
relèvera pas. — Pas du tout, disent les autres,
nous
avons abrégé la guerre, nous l’avons peut-être tuée, et nous avons sa
29
, disent les autres, nous avons abrégé la guerre,
nous
l’avons peut-être tuée, et nous avons sauvé un million de vies. Voilà
30
abrégé la guerre, nous l’avons peut-être tuée, et
nous
avons sauvé un million de vies. Voilà du beau travail américain. — Êt
31
t sans défenses sérieuses contre un débarquement.
Notre
presse s’est gardée d’insister sur les informations de ce genre. — Ma
32
ui a fait cesser la guerre ? — Bien au contraire,
nous
pensons que la guerre allait se terminer de toute façon. La Bombe n’a
33
nte ? Ils auraient eu leur prétexte honorable, et
nous
aurions la conscience nette. Mais certains, qui ne disent rien, ont l
34
air de dire : — Parlez toujours ! Le fait est que
nous
l’avons, la Bombe ! Et nous sommes décidés à en garder le secret. Le
35
urs ! Le fait est que nous l’avons, la Bombe ! Et
nous
sommes décidés à en garder le secret. Le président, après quelques ph
36
ce qu’il eût fallu faire, mais bien de ce qui va
nous
arriver. Car personne, sérieusement, n’ose opiner qu’il était préféra
37
énement soit oublié, supprimé, interdit à jamais.
Nous
sommes tous dans l’état du spectateur à l’approche du climax d’un bon
38
pproche du climax d’un bon film policier. Si l’on
nous
privait de la Bombe, je suis sûr que la déception surpasserait de bea
39
âge de folie pure peut-être, mais c’en est fait,
nous
sommes embarqués. Et toutes nos discussions rétrospectives sont vaine
40
s c’en est fait, nous sommes embarqués. Et toutes
nos
discussions rétrospectives sont vaines. Il s’agit de faire face à ce
41
en porter une dizaine. Le gouvernement américain
nous
annonce comme « certaine » la fabrication d’appareils volant plus vit
42
de la durée d’agonie d’une population. L’idéal de
nos
contemporains paraît bien être de mourir sans le savoir, et sans avoi
43
ar 2 du poète latin. Mais trêve de vains regrets.
Nous
sommes en pleine folie. Et je décide de m’y abandonner le temps de ce
44
t la paresse et la mollesse de l’imagination dans
notre
siècle. Une Emily Brontë qui ne savait rien du monde et qui n’avait p
45
l’être se consume et se consomme en s’engageant,
nous
donne Les Hauts de Hurlevent. Mais nous qui avons connu par la perséc
46
ngageant, nous donne Les Hauts de Hurlevent. Mais
nous
qui avons connu par la persécution Hitler, Staline, et l’exil et la g
47
taline, et l’exil et la guerre, et le cinéma pour
notre
information si les camps ne nous ont pas eus, nous restons plus stupi
48
le cinéma pour notre information si les camps ne
nous
ont pas eus, nous restons plus stupides qu’une vache au seuil de l’èr
49
tre information si les camps ne nous ont pas eus,
nous
restons plus stupides qu’une vache au seuil de l’ère des miracles pré
50
r le second chef.) La seule idée qui soit venue à
nos
experts en urbanisme, du moins la seule qu’ils aient osé communiquer,
51
erpétuelle. Ainsi l’ennemi ne saura pas où viser.
Nous
voici condamnés au nomadisme. Mais après tout, si vous prenez les sta
52
on de rails ou d’hélices. Car je ne doute pas que
nos
constructeurs d’avions, utilisant l’énergie atomique, n’arrivent à tr
53
ndroit). Vous allez me dire : mais c’est affreux,
nous
n’aurions plus de racines nulle part ! Avez-vous remarqué que toute l
54
, n’est qu’un immense complot mondial pour couper
nos
racines paysannes ? La machine à vapeur, la concentration urbaine, l’
55
» contre la Bombe, tout va dans le même sens. On
nous
a tout d’abord invités ou forcés à quitter nos campagnes pour les vil
56
n nous a tout d’abord invités ou forcés à quitter
nos
campagnes pour les villes. Ces villes, dont nous pensions devenir les
57
r nos campagnes pour les villes. Ces villes, dont
nous
pensions devenir les paysans, seront les premiers objectifs de la bom
58
ysans, seront les premiers objectifs de la bombe.
Nous
ne les abandonnerons pas pour si peu. Nous les transporterons à la ca
59
bombe. Nous ne les abandonnerons pas pour si peu.
Nous
les transporterons à la campagne. Il n’y aura plus de campagne ni de
60
’Histoire dure encore (mais pour qu’elle dure, il
nous
faudra changer de gouvernants). Si mes arguments, jusqu’ici, n’ont pa
61
ts sont les déchets de l’imagination. Et ceux que
nous
voyons aujourd’hui, et que nous étudions et mesurons, sont en réalité
62
tion. Et ceux que nous voyons aujourd’hui, et que
nous
étudions et mesurons, sont en réalité déterminés par l’angle obtus so
63
réalité déterminés par l’angle obtus sous lequel
nous
approchons le réel. Changeons d’angle et le monde changera. Nous verr
64
le réel. Changeons d’angle et le monde changera.
Nous
verrons d’autres « faits », nous trouverons d’autres « lois ». À ce s
65
monde changera. Nous verrons d’autres « faits »,
nous
trouverons d’autres « lois ». À ce sujet, je vous envoie une petite p
66
ussisse et qui progresse. Vous semblez croire que
nous
sommes libres désormais de penser n’importe quoi, et que cela changer
67
amais une fée n’a fait tourner le moindre moteur.
Nous
vous laissons à vos enfantillages. » — « Bien, dis-je, la preuve que
68
uve que la science n’est pas folle, c’est qu’elle
nous
permet aujourd’hui d’aller beaucoup plus vite qu’il y a cent ans. Voi
69
nventent mille tours sentimentaux insoupçonnés de
notre
barbarie, créent l’immobilité dont le sous-produit nommé lenteur est
70
ais un moteur atomique n’a évoqué la moindre fée.
Nous
vous laissons à vos enfantillages. » 2. « Plaise aux dieux que je m
71
vec des agrafes de dossiers : c’est un secret que
nous
garderons, c’est un dépôt sacré, disent-ils. Et sans l’avis d’aucun s
72
plus folle qu’on ne l’imagine. Car non seulement
nous
sommes sans défense, mais encore le secret de la Bombe sera demain ce
73
main celui de Polichinelle, et enfin si quelqu’un
nous
attaque, nous ne saurons pas qui a tiré. Supposez qu’un petit pays,
74
Polichinelle, et enfin si quelqu’un nous attaque,
nous
ne saurons pas qui a tiré. Supposez qu’un petit pays, disons la Suis
75
xpression est devenue si vraie qu’elle a cessé de
nous
frapper. Une apathie étrange me semble s’établir dans les masses comm
76
. Je ne suis pas sûr que les nations en aient. Et
nous
restons les bras ballants, pensant aux achats de Noël… J’ai trouvé qu
77
affectent. Comme partout en Amérique — mais dans
notre
Réserve d’intellectuels avec plus de compétence qu’ailleurs — la disc
78
il faut des troupes pour s’emparer d’une île qui
nous
servira de base de tir. » Et il conclut que les conditions fondamenta
79
ll a tort, si le Dr Oppenheimer a raison. Mettons-
nous
dans la situation. Pour transporter l’infanterie et les chars nécessa
80
te, la guerre des militaires, la vraie. Parce que
nous
avons passé l’âge des guerres considérées comme jeux réglés. Si l’un
81
es jugements fort graves en vérité. Je crains que
nous
n’ayons plus la même notion du sérieux et de la gravité. Vous êtes en
82
st pas seulement un océan, mais toute une ère qui
nous
sépare… Non, c’en est trop ! Écoutez-moi, venez ici et regardez avec
83
avec moi. Quand je vois que tout est changé dans
notre
monde depuis Hiroshima, et que cependant les responsables du sort com
84
voyons clairement la situation. — C’est tout vu,
nous
y sommes, quel est votre système ? — Cherchons ensemble… — Oh l’ennuy
85
monde ? Si les savants pensent vraiment ce qu’ils
nous
disent, le progrès scientifique est en vue de son terme. » Vous trouv
86
e. — C’est qu’on croyait alors, me dit le savant.
Nous
n’avons devant nous que des faits mesurables. Et cela tue l’imaginati
87
yait alors, me dit le savant. Nous n’avons devant
nous
que des faits mesurables. Et cela tue l’imagination. — Pensez-vous, d
88
aison de mes hôtes, d’où je vous écris. En fait,
nous
sommes devant l’an mille. Tous les problèmes derniers nous sont posés
89
es devant l’an mille. Tous les problèmes derniers
nous
sont posés, dans des termes urgents et concrets. Quel est le sens de
90
e d’un naufrage commun ou d’une explosion unanime
nous
paraît plutôt rassurante. C’est le danger ou le malheur individuel qu
91
bilité de comparaison. Les événements mondiaux ne
nous
saisissent que par les franges de notre vanité, ou par quelques réper
92
ondiaux ne nous saisissent que par les franges de
notre
vanité, ou par quelques répercussions accidentelles sur nos amours ou
93
, ou par quelques répercussions accidentelles sur
nos
amours ou notre compte en banque. Rien ne laisse les hommes aussi ind
94
ues répercussions accidentelles sur nos amours ou
notre
compte en banque. Rien ne laisse les hommes aussi indifférents que le
95
hommes d’État Washington, le 10 novembre 1945.
Notre
monde du milieu du xxe siècle est gouverné par ceux qu’on nomme les
96
ve Garçon, et de l’Esprit bourgeois, que la Bombe
doit
être administrée. Notez que si elle ne l’est pas, quelqu’un va nous l
97
rée. Notez que si elle ne l’est pas, quelqu’un va
nous
l’administrer. L’alternative est entre ces deux sens du verbe. Et sou
98
es contemporaines : que les chefs responsables de
notre
sort sont en réalité irresponsables ? Et qu’ils usurpent le nom de go
99
. Staline voudrait la paix, car sa Russie blessée
doit
d’abord être reconstruite, mais il ne renonce pas aux plans de Pierre
100
on voit ce qu’ils vont faire ou laisser faire de
nos
vies. Irresponsables moins par incapacité — ils suffiraient aux tâche
101
, me disent-ils. — Eh quoi, c’est pourtant ce que
nous
offre, à quelques nuances près, le plan des Nations unies. Vos États
102
ferment, et les esprits en état de siège. Sommes-
nous
fous ? Allons-nous continuer ce jeu jusqu’à l’explosion de la Terre ?
103
prits en état de siège. Sommes-nous fous ? Allons-
nous
continuer ce jeu jusqu’à l’explosion de la Terre ? Allons-nous confie
104
r ce jeu jusqu’à l’explosion de la Terre ? Allons-
nous
confier le destin de la planète à trois hommes surchargés, débordés,
105
avait pas les menaces de guerre ! Et que ferions-
nous
sans la Bombe ? Depuis des mois, les grandes manchettes sur huit colo
106
. S’il n’y a rien dans le journal, cherchons dans
notre
tête. Nous y trouverons d’abord une grande question : qu’est-il donc
107
rien dans le journal, cherchons dans notre tête.
Nous
y trouverons d’abord une grande question : qu’est-il donc sorti de ce
108
utés, ces trois grands résultats de la lutte dont
nous
sortons, semblent donc converger vers un seul et même but, indiquer u
109
pratique d’un gouvernement fédéral de la planète
nous
sont apparues simultanément. Elles se proposent à l’esprit avec tant
110
: il n’est pas d’autre voie praticable, la raison
nous
pousse à la suivre, nous devons donc arriver très vite au but… Telles
111
ie praticable, la raison nous pousse à la suivre,
nous
devons donc arriver très vite au but… Telles sont les perspectives th
112
aticable, la raison nous pousse à la suivre, nous
devons
donc arriver très vite au but… Telles sont les perspectives théorique
113
s vastes, ni de plus pacifiantes. Mais l’Histoire
nous
apprend aussi que l’homme est stupide et mauvais, qu’il a peur de voi
114
te solution revêt un caractère de destinée : tout
nous
y mène, et tôt ou tard elle s’imposera, malgré nous si ce n’est par n
115
us y mène, et tôt ou tard elle s’imposera, malgré
nous
si ce n’est par notre action. Ensuite, il s’agit de combattre les obs
116
tard elle s’imposera, malgré nous si ce n’est par
notre
action. Ensuite, il s’agit de combattre les obstacles à cette union.
117
cles à cette union. Ils sont dans l’étroitesse de
nos
esprits, non pas dans la raison, ni dans les faits. Au premier rang,
118
son parti.) Il avait l’air un peu nerveux. Voici
notre
conversation. Moi. — Contre qui écrivez-vous aujourd’hui ? Lui. — J
119
e rire.) Moi. — Quel beau programme ! Avouez que
nous
sortons enfin des petitesses de l’ère bourgeoise, succédant aux ténèb
120
onde, se déclarent formellement démocrates. Donc,
nous
voici tous démocrates, dans le monde entier, exception faite de deux
121
ption faite de deux pays de langue espagnole, que
nous
appellerons secondaires. Et voici mon espoir, dans cette situation :
122
e une étiquette, contre ses adversaires déclarés,
nous
allons enfin pouvoir, entre nous, discuter le contenu véritable de la
123
saires déclarés, nous allons enfin pouvoir, entre
nous
, discuter le contenu véritable de la démocratie, sans passer aussitôt
124
s vois sourire diaboliquement, à votre tour. Mais
nous
sommes peut-être d’accord, en réalité. Puisque tous sont devenus « dé
125
nt devenus « démocrates », dans le monde de 1945,
nous
pouvons parler d’autre chose. Nous pouvons porter notre effort, désor
126
monde de 1945, nous pouvons parler d’autre chose.
Nous
pouvons porter notre effort, désormais, non plus sur la défense d’un
127
pouvons parler d’autre chose. Nous pouvons porter
notre
effort, désormais, non plus sur la défense d’un mot, d’un terme vague
128
is dissimule : Qu’est-ce que la liberté ? Et cela
nous
amènera bientôt à nous demander : Qu’est-ce que l’homme ? C’est le vr
129
e que la liberté ? Et cela nous amènera bientôt à
nous
demander : Qu’est-ce que l’homme ? C’est le vrai débat. Si nous le re
130
: Qu’est-ce que l’homme ? C’est le vrai débat. Si
nous
le reconnaissons, nous aurons fait un grand progrès, le seul peut-êtr
131
? C’est le vrai débat. Si nous le reconnaissons,
nous
aurons fait un grand progrès, le seul peut-être que la guerre pouvait
132
la liberté. N’est-ce pas le problème numéro un de
notre
temps ? Car les problèmes se posent quand les choses s’en vont…
133
vous entretenir des lieux communs qui enchantent
notre
âge, comme la Bombe, la Guerre et la Paix, la Démocratie et le gouver
134
m fear, ce qui se traduit un peu malaisément dans
notre
langue par liberté de parole et de religion, libération de la misère
135
ions unies ayant gagné la guerre, il est temps de
nous
demander quel est l’état présent des libertés qui faisaient l’enjeu d
136
t pas mauvaise. J’ignore d’ailleurs si ce progrès
doit
être attribué à moins de fanatisme de la part des masses religieuses,
137
de craindre le pire à chaque instant. Tout cela,
nous
disent non sans raison les gouvernants, n’est que le résultat déplora
138
riple tout ce qu’elle s’est épuisée à combattre ?
Doit
-elle accepter de se passer d’au moins trois libertés sur quatre, avec
139
es recevront plus tard — données par qui ? Sommes-
nous
voués à l’esclavage d’État par nécessité matérielle ? Vous m’en voudr
140
ruines. Or le rappel des fameuses quatre libertés
nous
y rabat impitoyablement, par la comparaison qu’il nous oblige à faire
141
y rabat impitoyablement, par la comparaison qu’il
nous
oblige à faire de l’idéal et du présent. Je propose donc que nous cha
142
ire de l’idéal et du présent. Je propose donc que
nous
changions ce qui peut être immédiatement changé : notre idéal, en att
143
changions ce qui peut être immédiatement changé :
notre
idéal, en attendant le reste. Je propose que nous remplacions la reve
144
otre idéal, en attendant le reste. Je propose que
nous
remplacions la revendication des quatre libertés pour le moment inacc
145
ue de Liberté indivisible, qu’il ne dépend que de
nous
de saisir à l’instant. Il n’y a pas quatre libertés. Il n’y a que la
146
d, c’est celle de se réaliser personnellement. Or
nous
ne pourrons jamais la recevoir d’autrui. Sans elle, les autres libert
147
re. Par elle seule, elles peuvent être conquises.
Nous
l’affirmons et nous la démontrons par notre lutte contre toutes les «
148
elles peuvent être conquises. Nous l’affirmons et
nous
la démontrons par notre lutte contre toutes les « nécessités » qui s’
149
uises. Nous l’affirmons et nous la démontrons par
notre
lutte contre toutes les « nécessités » qui s’y opposent sans relâche.
150
. Cette Résistance ne fait que commencer. Mais si
nous
décidons que les obstacles à l’exercice de notre liberté sont fatals,
151
i nous décidons que les obstacles à l’exercice de
notre
liberté sont fatals, nécessaires et surhumains, aussitôt nous les ren
152
sont fatals, nécessaires et surhumains, aussitôt
nous
les rendrons tels, aussitôt nous cesserons d’être libres. Et l’État a
153
umains, aussitôt nous les rendrons tels, aussitôt
nous
cesserons d’être libres. Et l’État aura tous les droits, puisque nous
154
e libres. Et l’État aura tous les droits, puisque
nous
lui laisserons tous les devoirs. Ce qu’il nous faut, ce n’est pas d’a
155
les droits, puisque nous lui laisserons tous les
devoirs
. Ce qu’il nous faut, ce n’est pas d’abord un monde bien arrangé autou
156
ue nous lui laisserons tous les devoirs. Ce qu’il
nous
faut, ce n’est pas d’abord un monde bien arrangé autour de nous. (Les
157
n’est pas d’abord un monde bien arrangé autour de
nous
. (Les prisons sont bien arrangées.) Ce qu’il nous faut pour être libr
158
nous. (Les prisons sont bien arrangées.) Ce qu’il
nous
faut pour être libres, uniquement et tout simplement, c’est du courag
159
quement et tout simplement, c’est du courage. Car
nous
sommes libres, si nous sommes prêts à payer le prix de la liberté, qu
160
ent, c’est du courage. Car nous sommes libres, si
nous
sommes prêts à payer le prix de la liberté, qui sera toujours : payer
161
ourne le bouton de sa radio. Ils combattaient. Et
nous
? Nous ne serons libres dans la paix que si nous combattons encore.
162
e bouton de sa radio. Ils combattaient. Et nous ?
Nous
ne serons libres dans la paix que si nous combattons encore.
163
nous ? Nous ne serons libres dans la paix que si
nous
combattons encore.
164
Oui, chère amie. N’oubliez pas qu’ils risquent de
nous
écraser. Mais vos critiques ne sont jamais perdues pour moi. Elles re
165
que chose d’important : c’est que tout le mal que
nous
faisons à nos voisins nous atteindra bientôt nécessairement, si nos m
166
ortant : c’est que tout le mal que nous faisons à
nos
voisins nous atteindra bientôt nécessairement, si nos moyens passent
167
st que tout le mal que nous faisons à nos voisins
nous
atteindra bientôt nécessairement, si nos moyens passent à l’échelle p
168
voisins nous atteindra bientôt nécessairement, si
nos
moyens passent à l’échelle planétaire. La flèche servait à la guerre
169
uerre planétaire, c’est-à-dire : à une guerre qui
nous
atteint tous, et que nous ne faisons donc qu’à nous-mêmes. Les dimens
170
dire : à une guerre qui nous atteint tous, et que
nous
ne faisons donc qu’à nous-mêmes. Les dimensions de la communauté norm
171
reflètent. Le microcosme répond au macrocosme. Si
notre
siècle arrive à digérer et intégrer cette pensée-là, il aura fait une
172
du globe est un fait durement établi au niveau de
notre
existence matérielle. Avant qu’elle puisse devenir un fait de droit,
173
Avant qu’elle puisse devenir un fait de droit, il
nous
faudra probablement passer par une étape intermédiaire, qui est celle
174
gique : la formation d’une conscience planétaire.
Nous
retardons, il n’y a pas de doute, nous retardons sur nos réalités. No
175
lanétaire. Nous retardons, il n’y a pas de doute,
nous
retardons sur nos réalités. Nous poursuivons nos existences provincia
176
ardons, il n’y a pas de doute, nous retardons sur
nos
réalités. Nous poursuivons nos existences provinciales, Londoniens, M
177
a pas de doute, nous retardons sur nos réalités.
Nous
poursuivons nos existences provinciales, Londoniens, Madrilènes, Pari
178
nous retardons sur nos réalités. Nous poursuivons
nos
existences provinciales, Londoniens, Madrilènes, Parisiens ou Romains
179
ondoniens, Madrilènes, Parisiens ou Romains, avec
nos
clans, nos écoles, nos partis et nos disputes centenaires ou quinquen
180
Madrilènes, Parisiens ou Romains, avec nos clans,
nos
écoles, nos partis et nos disputes centenaires ou quinquennales, avec
181
Parisiens ou Romains, avec nos clans, nos écoles,
nos
partis et nos disputes centenaires ou quinquennales, avec nos allusio
182
omains, avec nos clans, nos écoles, nos partis et
nos
disputes centenaires ou quinquennales, avec nos allusions perfides ou
183
t nos disputes centenaires ou quinquennales, avec
nos
allusions perfides ou flatteuses qui perdent pointe et sens si l’on s
184
ibles pour qui ne peut y aller voir et sentir. Et
notre
époque n’est pas celle des voyages, mais seulement celle des « missio
185
t rien, n’a pas de temps à perdre. C’est un raid.
Nous
n’apprendrons rien. Cependant qu’un beau jour le paysan normand et le
186
comprendre. Les problèmes les plus angoissants de
nos
compagnons de planète restent pour nous terres inconnues, et psycholo
187
issants de nos compagnons de planète restent pour
nous
terres inconnues, et psychologiquement inexplorées. Hic sunt leones i
188
s marges de leurs cartes de l’Europe. Et pourtant
nous
sommes destinés à découvrir un jour que ces lions sont des hommes, qu
189
our que ces lions sont des hommes, qui d’ailleurs
nous
prenaient nous aussi pour des lions. (Il ne manque pas de Persans pou
190
ns sont des hommes, qui d’ailleurs nous prenaient
nous
aussi pour des lions. (Il ne manque pas de Persans pour se demander :
191
estion de poésie. Est-ce un hasard si, parmi tous
nos
écrivains, ceux que je vois manifester le sentiment le plus direct et
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Perse de l’Anabase et de l’Exil, et Paul Claudel,
notre
grand écrivain « global » ? Dans leur prose et dans leurs longs verse
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longs versets, quel qu’en soit le sujet allégué,
nous
avons pour la première fois senti, sous le drapé d’un français riche
194
nt j’explique, pour ma part, cette difficulté que
nous
éprouvons tous. Un cabinet privé de ministère des Affaires étrangères
195
abinet privé de ministère des Affaires étrangères
nous
paraît comme puni et humilié ; et sans ministère de la guerre, il nou
196
i et humilié ; et sans ministère de la guerre, il
nous
paraît dépourvu de sérieux. Or le gouvernement mondial devrait se pas
197
t dépourvu de sérieux. Or le gouvernement mondial
devrait
se passer de ces deux ministères, en vertu de sa définition. De plus,
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je m’en excuse. Vous représentez ici l’humanité.
Notre
condition malheureuse veut que nous ne sachions imaginer le bien que
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l’humanité. Notre condition malheureuse veut que
nous
ne sachions imaginer le bien que par contraste avec un mal dont nous
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aginer le bien que par contraste avec un mal dont
nous
souffrons. Autrement, le bien — ou la paix — n’est à nos yeux qu’une
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ffrons. Autrement, le bien — ou la paix — n’est à
nos
yeux qu’une fumée, une abstraction, c’est-à-dire, soyons francs, le c
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que la guerre était le pire désordre imaginable à
notre
époque ; et que ceux qui la tenaient encore pour une nécessité, voire
203
is un primaire. Il m’assure que « à chaque guerre
nous
, cavaliers, avons prouvé que nous savions nous battre », ce qui est b
204
à chaque guerre nous, cavaliers, avons prouvé que
nous
savions nous battre », ce qui est bien la preuve que j’ai tort, et d’
205
re nous, cavaliers, avons prouvé que nous savions
nous
battre », ce qui est bien la preuve que j’ai tort, et d’ailleurs de n
206
z pas que je plaisantais. Car la Bombe seule peut
nous
débarrasser des armées, des souverainetés nationales, et de l’anarchi
207
tiennent sur la planète. Je dis que la Bombe peut
nous
en délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le tout, soit e
208
anières : soit en faisant sauter le tout, soit en
nous
forçant d’ici peu à fédérer les hommes au-delà des nations. Vous cher
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a culture y perdraient quelque chose de précieux.
Nous
serions tous fondus dans un magma informe de races, de langues, de re
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en de l’éviter, ou plutôt d’en sortir un peu, car
nous
y sommes déjà bien engagés. Ce sont les guerres qui le produisent. Et
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s… Mais je vois que ce mot de nation a créé entre
nous
une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n’ai parlé que du m
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le 19 décembre 1945. Enfin ! Après quinze lettres
nous
y sommes. Je tiens l’aveu : « Que voulez-vous, j’aime l’armée ! », éc
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elques mots cette querelle démodée, mais qui peut
nous
mener à certaines conclusions plus importantes et actuelles. J’ai aim
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sert plus à rien. Pleurons-le brièvement, séchons
nos
yeux et regardons vite ce qui se passe aujourd’hui. C’est très pressé
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taires, ce qui a permis la guerre dont on dit que
nous
sortons. Et je ne nierai pas que, jusqu’à nos jours, toute arme nouve
216
ue nous sortons. Et je ne nierai pas que, jusqu’à
nos
jours, toute arme nouvelle ait trouvé sa parade, pour le grand soulag
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quoi. Tenez-vous bien : c’est parce que la guerre
nous
plaît, et que nous sommes portés par cette passion à nous rendre sour
218
en : c’est parce que la guerre nous plaît, et que
nous
sommes portés par cette passion à nous rendre sourds et aveugles deva
219
ît, et que nous sommes portés par cette passion à
nous
rendre sourds et aveugles devant tout ce qui menace de la rendre impo
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tout ce qui menace de la rendre impossible. Ainsi
nous
défendons l’idée de nation souveraine parce qu’au secret de notre con
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l’idée de nation souveraine parce qu’au secret de
notre
conscience elle est liée à l’idée de guerre. Des millénaires de guerr
222
iée à l’idée de guerre. Des millénaires de guerre
nous
ont intoxiqués. Et la fureur instantanée que provoque, chez beaucoup,
223
s même s’avouer. J’insiste sur ces derniers mots.
Notre
goût de la guerre est si bien refoulé que tous, sans exception, juren
224
’absence de guerre ? Voici la tragédie nouvelle :
nous
avons tout prévu contre un futur Hitler, rien contre son absence, pou
225
st la chance du diable pour demain. Hitler battu,
nous
n’aurons plus d’Ennemi. Une dimension de la vie nous fera défaut. Ima
226
s n’aurons plus d’Ennemi. Une dimension de la vie
nous
fera défaut. Imaginons les conséquences de cette déception planétaire
227
l n’y a plus de paroxysmes ? La guerre était pour
nous
la grande permission, le grand ajournement de nos problèmes, la justi
228
ous la grande permission, le grand ajournement de
nos
problèmes, la justification par l’opinion publique de l’irresponsabil
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inion publique de l’irresponsabilité universelle.
Nous
l’aimions sans le savoir, pour une raison précise : elle était l’état
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aines de l’existence publique. Elle figurait pour
nous
l’équivalent de la Fête chez les peuples anciens, elle en avait les a
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emps » de l’humanité moderne, la seule excuse que
notre
esprit pût accepter pour suspendre le cours d’une existence de plus e
232
cène vide, l’Ennemi déchu ? » Au lieu de la Fête,
nous
avons eu le Drame. Ou plutôt nous allons l’avoir. Deux grands coups o
233
ieu de la Fête, nous avons eu le Drame. Ou plutôt
nous
allons l’avoir. Deux grands coups ont été frappés, annonçant le lever
234
bombe atomique allaient être tentés sur l’Océan,
notre
savant a cru de son devoir d’avertir aussitôt Washington. D’après ses
235
tre tentés sur l’Océan, notre savant a cru de son
devoir
d’avertir aussitôt Washington. D’après ses calculs, disait-il, cet es
236
e fort approchée de la fin du monde. C’est à quoi
nous
en sommes, et c’est comique. On avait tout prévu sauf le comique, à p
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a paix et pour faire régner l’ordre universel que
nous
allons courir le risque d’inonder ou de brûler la terre entière. Pers
238
es essais seront faits « dans un but militaire ».
Nous
sommes donc dans le domaine du sacré. Glissez mortels, mourez sans in
239
s de Corinthe : « Voici, je vous dis un mystère :
nous
ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, e
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un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous
nous
serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompe
241
ions occultistes, décrivant l’âge matérialiste où
nous
vivons, l’âge de l’extrême solidification des seules réalités qui nou
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l’extrême solidification des seules réalités qui
nous
restent sensibles, prévoient la fin du monde par désintégration, diss
243
s rochers fracassés qui retombent sur les villes.
Nous
voici ramenés aux calculs du savant dont je vous parlais tout à l’heu
244
désormais. Ses données immédiates sont dans tous
nos
journaux… Entre nous, qu’est-ce que cela nous ferait ? Ce serait la f
245
ées immédiates sont dans tous nos journaux… Entre
nous
, qu’est-ce que cela nous ferait ? Ce serait la fin de la douleur du m
246
tous nos journaux… Entre nous, qu’est-ce que cela
nous
ferait ? Ce serait la fin de la douleur du monde. Certains jours, il
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des militaires, et de tous les irresponsables qui
nous
mènent, obéit secrètement au bon sens. Elle nous mène à la mort, c’es
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nous mènent, obéit secrètement au bon sens. Elle
nous
mène à la mort, c’est clair. Mais c’est peut-être aussi qu’elle a com
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souffrances humaines est devenue si grande, avec
notre
Progrès, qu’il y a bien plus de gens au monde qui souhaitent d’en fin
250
ou la mort Princeton (N. J.), fin d’année 1945.
Notre
monde est sans doute perdu, et c’est la raison de Noël. Dans cette nu
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tout de l’homme qu’elle suscite : voilà pourquoi
nos
instruments, et nos fonctions mentales ou sensorielles en seront touj
252
elle suscite : voilà pourquoi nos instruments, et
nos
fonctions mentales ou sensorielles en seront toujours incapables. Ce
253
ue tout autrement que les formules d’Einstein que
notre
univers est fini, et que les seuls messages d’espoir qui passent enco
254
s accidents d’ampleur continentale. Admettons que
notre
globe dure longtemps encore, et que la guerre militaire y prospère d’
255
La tragédie n’aura pas de lignes pures, parce que
nos
choix ne sont pas si francs, et que nos chefs savent à peine ce qu’il
256
parce que nos choix ne sont pas si francs, et que
nos
chefs savent à peine ce qu’ils jouent. Une espèce d’organisation mond
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majorité des hommes se refuse à ces évidences. On
nous
ressasse à longueur de journée qu’elle « n’est pas prête pour un gouv
258
ous en rendez responsable. Tout tient à chacun de
nous
. Et nous en sommes au point où il devient difficile de le cacher. Nos
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ndez responsable. Tout tient à chacun de nous. Et
nous
en sommes au point où il devient difficile de le cacher. Nos alibis n
260
es au point où il devient difficile de le cacher.
Nos
alibis ne trompent plus que nous-mêmes. Pour moi, je poursuivrai ma l
261
n : imaginez qu’il vous réponde ? S’il permet que
nous
fassions sauter la Terre, elle sautera et ce sera très bien. Au-delà
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sera très bien. Au-delà de ce « clin d’œil », il
nous
attend. P.-S. — Un dernier mot, et dire que j’allais l’oublier ! La B
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le se tiendra bien coite dans sa caisse. Qu’on ne
nous
raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous faut, c’est un contrôle d
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on ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il
nous
faut, c’est un contrôle de l’homme.
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bres de machines et sur les ponts. Et ceci encore
nous
ramène, irrésistiblement, à la légende de l’Arche de Noé. Souvenez-vo
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oé. Souvenez-vous d’autre part des prédictions de
notre
physicien touchant la probabilité d’une fin du monde par raz-de-marée
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sion supplémentaire, donnée à propos des cochons,
nous
ramène d’autre part à ma lettre deuxième, où j’annonçais la mort de l
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peut renseigner sur celle de l’autre. Aussi bien
nos
marins ou capitaines cochons seront-ils revêtus pour l’occasion d’uni
269
l que soit le résultat de l’opération, sur lequel
nos
savants se perdent en conjectures, j’en tire une conclusion définitiv
270
n’avais pas pensé à l’uniforme et au respect que
nous
lui devions naguère. Les savants, eux, ne l’ont pas raté. Ce n’est pa
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pas pensé à l’uniforme et au respect que nous lui
devions
naguère. Les savants, eux, ne l’ont pas raté. Ce n’est pas ma faute,