1 1946, Lettres sur la bombe atomique. I. La nouvelle
1 le 8 août 1945. Je vous écris des bords d’un lac vit encore, au plus secret des bois, l’esprit d’Œil de faucon et du d
2 de Suisse et du Tyrol. La grande galerie ouverte je suis installé, à l’ombre d’un rideau de pins qui sépare seul la ma
3 ul la maison du rivage, domine une jetée de bois, parfois vient accoster en silence un canoë dont la rameuse est lasse.
4 otions. C’est la révélation d’un univers nouveau, le moins va produire plus, et où l’intensité ne dépendra plus de l’ac
5 univers nouveau, où le moins va produire plus, et l’intensité ne dépendra plus de l’accumulation, mais au contraire de
6 d’une manière toute nouvelle de traiter le monde nous vivons. J’admire que la plus grande explosion de l’Histoire n’ai
2 1946, Lettres sur la bombe atomique. II. La guerre est morte
7 de la distance et de la nostalgie. Jusqu’au jour l’humanité, sur les traces d’un grand philosophe, découvrira ce luxe
3 1946, Lettres sur la bombe atomique. IV. Utopies
8 aucune passion véritablement partagée, de celles l’être se consume et se consomme en s’engageant, nous donne Les Hauts
9 mobilité perpétuelle. Ainsi l’ennemi ne saura pas viser. Nous voici condamnés au nomadisme. Mais après tout, si vous pr
4 1946, Lettres sur la bombe atomique. V. Ni secret, ni défense
10 persuadés que « le secret ne peut être gardé ». D’ je déduis que la proportion des Américains raisonnables (j’entends ca
5 1946, Lettres sur la bombe atomique. VI. Le savant et le général
11 ctobre 1945. À une heure de New York, à Princeton je suis en train de m’installer, tout respire une paix claustrale. Le
12 l’autre. Le processus se poursuit, jusqu’au jour quelqu’un s’empare d’un des boutons : et voilà qui suppose une force
13 e peut faire l’infanterie américaine ? Attaquer ? et quand ? Se défendre ? Contre qui ? On dit : C’est toujours l’infan
6 1946, Lettres sur la bombe atomique. VIII. Un salon atomique
14 . À Washington, ils sont tous politiques. Celui d’ je sors, qui est l’un des mieux courus, est aussi le plus atomique. P
15 deux conclusions, avant la maison de mes hôtes, d’ je vous écris. En fait, nous sommes devant l’an mille. Tous les prob
7 1946, Lettres sur la bombe atomique. XIII. La pensée planétaire
16 bien compris, à savoir que la terre est ronde. D’ il résulte, entre autres conséquences, que si vous tirez devant vous
8 1946, Lettres sur la bombe atomique. XIV. Problème curieux que pose le gouvernement mondial
17 que ces magnifiques mouvements « d’union sacrée » chacun s’écrie dans sa langue « right or wrong, my country ! » Mais l
18 ong, my country ! » Mais le gouvernement mondial, trouvera-t-il cet Autre indispensable à son prestige ? Je parie que v
9 1946, Lettres sur la bombe atomique. XVI. Le goût de la guerre
19 me s’ils ont eu cent fois raison dans le passé. D’ il résulte logiquement tout ce que je vous ai dit dans mes précédente
10 1946, Lettres sur la bombe atomique. XVII. La fin du monde
20 tte. » Or savez-vous ce que dit le texte grec, là le français traduit « en un instant » ? Il dit en atomo, — dans un at
21 ditions occultistes, décrivant l’âge matérialiste nous vivons, l’âge de l’extrême solidification des seules réalités qu
22 uge. Léonard le figure dans une série de dessins, l’on peut voir un raz-de-marée soulever dans ses volutes vertigineuse
11 1946, Lettres sur la bombe atomique. XVIII. La paix ou la mort
23 t raisonnables que l’on traite de folies, à l’âge l’on prépare dans le monde entier, à la demande générale, la prochain
24 ation mondiale ouvrira des bureaux confortables d’ sortiront quelques vœux incolores. Il est évident que les nations sou
25 ient à chacun de nous. Et nous en sommes au point il devient difficile de le cacher. Nos alibis ne trompent plus que no
12 1946, Lettres sur la bombe atomique. Appendice. Les cochons en uniforme, ou le nouveau déluge
26 s, nous ramène d’autre part à ma lettre deuxième, j’annonçais la mort de la guerre militaire. Voici. L’on a remarqué qu