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Deuxième dialogue sur la carte postale La
beauté
physique Un peintre, riant, … et il disait en rajustant ses écail
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ntent un amoureux au teint de cire penché sur une
beauté
bleuâtre, le tout sur fond bistré et artistique. Je parle bien entend
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ente et la dégradation de tous leurs préjugés. La
beauté
, par exemple. La beauté physique n’existe que dans un rapport actuel,
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e tous leurs préjugés. La beauté, par exemple. La
beauté
physique n’existe que dans un rapport actuel, mais c’est là préciséme
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mais c’est là précisément ce qu’ils ignorent. La
beauté
physique, c’est le jugement que l’on porte sur un certain rapport qui
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e, il s’ignore en tant que sujet. Il croit que la
beauté
est réellement dans le corps qu’il considère, et qui lui offre, ou lu
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ciaux les plus marquants et qu’il faut appeler la
beauté
démocratique par excellence, la laideur même. N’allez pas dire au cit
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iste pas, que le beau idéal est une farce, que la
beauté
enfin n’est pas une image mais un acte, et un acte spirituel. N’allez
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fâcheraient jamais s’ils prenaient au sérieux la
beauté
, comme c’est hélas mon métier. S’ils se fâchent et s’ils perdent la t
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qui soutient vos théories sur la relativité de la
beauté
physique, et qui est cependant l’époux d’une jolie femme, permettez-m
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souffrir que vous disiez quoi que ce soit sur sa
beauté
. Je vous le répète : la beauté n’est pas le fait d’une image ou d’une
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que ce soit sur sa beauté. Je vous le répète : la
beauté
n’est pas le fait d’une image ou d’une comparaison d’images, mais d’u
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notre esprit, d’un acte tout à fait personnel. La
beauté
n’est jamais donnée hors d’une situation totale, du rapport d’un je à
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eule chair » ? Ou bien allez-vous soutenir que la
beauté
d’un couple est simplement la somme des deux beautés unies pour le fo
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auté d’un couple est simplement la somme des deux
beautés
unies pour le former ? Ce serait déraisonner. Non, la beauté d’un cou
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s pour le former ? Ce serait déraisonner. Non, la
beauté
d’un couple est un acte, comme le mariage ; elle est absolument d’une
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; elle est absolument d’une autre essence que la
beauté
de l’homme seul et de la femme seule, elle les anéantit et les rempla
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, plus simple et plus urgente, plus réelle. Cette
beauté
n’est pas dans le visage de ma femme ; pourtant, sans ce visage, je n
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t, sans ce visage, je ne la concevrais pas. Cette
beauté
n’est pas en moi, et pourtant si j’étais différent, elle n’existerait