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mon adolescence.) Voilà donc ce qui atteint chez
nous
à la « classe internationale » comme on dit dans le monde des sports.
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ait. Dès qu’on essaie de définir l’originalité de
notre
canton, tout devient si complexe et souvent si bizarre aux yeux de la
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aussi mystérieuse que celle de l’invention, dans
notre
esprit. Peu s’en faut, si j’y pense, que je ne les distingue plus. To
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surpris le mécanisme du souvenir conditionné. Il
nous
livre à l’accidentel, et ses accidents sont petits : une madeleine tr
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s de la vie raniment de tout autres mystères. Ils
nous
font découvrir plus que nous-mêmes. Je l’ignorais encore quand on m
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tres destins croisés, soudain le rythme change en
nous
aussi, rompant la prévision, cette inertie.) Dix jours plus tard mour
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moire. Ces mouvements les plus profonds de l’être
nous
semblent déclenchés par un destin absurde, et nous les subissons d’ab
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ous semblent déclenchés par un destin absurde, et
nous
les subissons d’abord comme une force tout étrangère. Pourtant, ils n
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ord comme une force tout étrangère. Pourtant, ils
nous
rapportent à quelque chose en nous qui n’est pas moins intime que la
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Pourtant, ils nous rapportent à quelque chose en
nous
qui n’est pas moins intime que la conscience, mais qui lui est antéri
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urel comme un reflet de la communion des saints :
notre
histoire, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par nous, mainte
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: notre histoire, le passé qui passe en chacun de
nous
; qui par nous, maintenant, se passe, lié à toute l’histoire des autr
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e, le passé qui passe en chacun de nous ; qui par
nous
, maintenant, se passe, lié à toute l’histoire des autres hommes ; et
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III C’est l’un des traits les moins connus de
notre
pays que la continuité de ses familles, ailleurs rompue par des révol
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ou de fréquents changements de condition sociale.
Nos
archives sont intactes, minutieusement tenues par les communes les pl
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endance jusqu’à des époques où n’atteignent, chez
nos
voisins, que les familles de la noblesse. La Suisse n’est pas démocra
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igurent sur le rôle de 1580, ont subsisté jusqu’à
nos
jours. Beaucoup d’autres s’y sont ajoutés dans le cours du xixe sièc
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is-cent-soixante familles nouvellement agrégées à
notre
bourgeoisie dans les douze ans précédant 1900, deux tiers portent des
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900, deux tiers portent des noms allemands. Elles
nous
ont apporté un dynamisme neuf, et un accent qui défie la pudeur… Le
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de sollicitude et d’efficacité que par celles de
notre
inestimable constitution. » Qu’attendre de plus d’un Anglais ? N’o
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caste et de famille qui régnait à Neuchâtel. Dieu
nous
préserve, écrivait-il, des parvenus par droit de naissance et de fort
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la Principauté. Puis survient la révolution dont
nous
allons célébrer le centenaire, et le dessaisissement du patriciat ; d
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culturelles et religieuses, qui s’exercèrent sur
notre
Suisse romande aux derniers siècles. Je note pourtant que l’un des
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vie. Sur le fond d’une tradition qui la reliait à
notre
histoire et à l’ancienne communauté, j’ai mieux distingué, par contra
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la mémoire individuelle, le passé qui se passe en
nous
, et sans lequel il n’y aurait jamais de plénitude du présent. Jours p
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monique et qui fait vibrer tous les temps, créant
notre
avenir aussi, parce qu’il ouvre l’attente ardente de sa résolution —
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rdente de sa résolution — de son pardon. Jours de
nos
vies, comptés de toute éternité, mais prolongés par l’acte de piété à
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s siècles écoulés et futurs de ce « pays que Dieu
nous
donne ».
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e qu’on touche — et ce qu’on imagine, le pays qui
nous
tient par les pieds, par le cœur, et le rassemblement des nations inv
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r, et le rassemblement des nations invisibles, on
nous
dit que tout les oppose, qu’il faut choisir l’un contre l’autre, et q
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séparent-elles pas autant qu’elles ne m’y lient ?
Nous
ne savons presque rien de l’hérédité. Mais quand on m’aura démontré q
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ance qui m’a toujours saisi dans ces provinces ne
doit
rien aux mystères du sang, une idée chimérique ne cessera de me plair
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ne manquent pas. Mais les seuls qui aient franchi
nos
limites sont ceux de nos théologiens, Ostervald encore, puis Godet ;
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seuls qui aient franchi nos limites sont ceux de
nos
théologiens, Ostervald encore, puis Godet ; et le Droit des gens de V
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ore, puis Godet ; et le Droit des gens de Vattel.
Nous
avons eu d’excellents historiens : l’auteur de la Chronique des Chano
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poème, l’essai, le jeu d’idées — est restée chez
nous
pauvre ou nulle. Nous n’avons rien tiré de grand ou d’émouvant d’une
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u d’idées — est restée chez nous pauvre ou nulle.
Nous
n’avons rien tiré de grand ou d’émouvant d’une culture solide et vari
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ure fut trop mêlée, cette nature trop vantée pour
nous
troubler ? Que ces contraintes furent ou bien trop pesantes, ou au co
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fuient le discours, ignorent le style. Entendrons-
nous
un jour quelqu’un qui chante, ou crie, après des siècles où nul n’a p
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, de plus près ? J’ai vu percer quelques poètes à
nos
vitrines de libraires… Les Vaudois ont produit ou toléré Constant,
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vé, dans toute l’Europe, connaît au moins le nom.
Nous
n’avons rien de ce rang-là. Les visiteurs de Lausanne, de Coppet, des
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histoire » littéraire se borne à mentionner chez
nous
des rendez-vous de voyageurs discrets, inaperçus et bientôt disparus.
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les successeurs de l’Arménien ne sont venus chez
nous
qu’à pas feutrés. Certains d’ailleurs avaient de bonnes raisons de ne
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certes, j’ai pensé à Gide, le plus fidèle de tous
nos
hôtes, en écrivant ces phrases sur le banc. Je viens de reprendre son
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ur qu’on s’aperçût un beau jour qu’il était parmi
nous
, caché dans sa pèlerine. Une semaine plus tôt, chez les Heyd, nous av
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sa pèlerine. Une semaine plus tôt, chez les Heyd,
nous
avions joué au jeu des questions et réponses. L’un écrit trois questi
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loneux du village viennent donner la sérénade. Et
nous
montons à ce balcon sur l’eau, accroché aux très hautes murailles qui
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one… Sur les lacs sinueux de la Prusse-Orientale,
nous
allions ramer vers minuit, heure où le crépuscule enfin se meurt dans
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rouvais bien beau. Pourquoi l’ai-je quitté ? … Et
nous
n’irons jamais au lac d’Amatitlán, au pied du fabuleux volcan de Sant
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é. J’ai seize ans. C’est horrible. Mon seul amour
doit
rester mon secret. Je la guette à midi, quand elle descend dans le co
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es jeunes filles sortant de l’école des Terreaux.
Nous
les garçons tenons notre « colloque » sur la place de l’Hôtel-de-Vill
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de l’école des Terreaux. Nous les garçons tenons
notre
« colloque » sur la place de l’Hôtel-de-Ville. Nous parlons entre nou
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re « colloque » sur la place de l’Hôtel-de-Ville.
Nous
parlons entre nous d’un air grave, d’un air de ne pas regarder les fi
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la place de l’Hôtel-de-Ville. Nous parlons entre
nous
d’un air grave, d’un air de ne pas regarder les filles qui passent, m
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t contre un vent impétueux. L’orage est imminent.
Notre
héros, qui paraît âgé d’une vingtaine d’années, se dirige vers le lac
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vient d’alterner ces agréments et ces vertus. Qui
nous
parlera des forêts ? Pour ma part, j’ai trop peu vécu sous les sapins
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ont celles où l’on naît à l’amour. Un portrait de
notre
pays, peint de là-haut, ne ressemblerait guère à mes esquisses. Au li
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quotidien, c’est le Nord du canton qui a gagné et
nous
a faits républicains, voilà cent ans. Il nous donne aujourd’hui nos m
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et nous a faits républicains, voilà cent ans. Il
nous
donne aujourd’hui nos meilleurs socialistes. C’est un pays qui est «
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icains, voilà cent ans. Il nous donne aujourd’hui
nos
meilleurs socialistes. C’est un pays qui est « avancé » par tradition
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ne présida, me dit-on, les réunions secrètes d’où
devait
sortir la Première Internationale, aussitôt confisquée par Marx. De
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bas faits de grosses pierres entassées avec art.
Nous
passions les clédars (beau mot celtique, l’un des rares qui subsisten
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mot celtique, l’un des rares qui subsistent chez
nous
) et les refermions avec soin, pour que les vaches n’aillent point cha
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s vaches n’aillent point changer de propriétaire.
Nous
marchions à grandes enjambées, joyeux de sentir nos gros talons clout
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s marchions à grandes enjambées, joyeux de sentir
nos
gros talons cloutés mordre dans le sol élastique. Soudain je suspendi
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n petit lièvre frémissait, immobile et terrorisé.
Nous
nous sommes regardés un moment, de tout près. Un seul geste rapide eû
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it lièvre frémissait, immobile et terrorisé. Nous
nous
sommes regardés un moment, de tout près. Un seul geste rapide eût suf
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u langage. Et à ce propos… L’opinion publique, de
nos
jours, veut que si l’on parle de son pays et de son peuple on les lou
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’ai pris le parti de laisser les étrangers vanter
nos
vertus bien connues et découvrir celles que nous ignorons. Je me born
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r nos vertus bien connues et découvrir celles que
nous
ignorons. Je me borne à l’autocritique. Et par exemple, il est de mon
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e à l’autocritique. Et par exemple, il est de mon
devoir
de citoyen conscient et responsable d’élever une solennelle protestat
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ent de mes compatriotes, celui qu’ils ont pris de
nos
jours et que leurs pères n’ont pas connu, l’accent le plus navrant de
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Bruxelles à Port-Bou. Je ne vais pas m’occuper de
nos
fautes de français, elles sont moins graves, et je ne crois pas que n
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, elles sont moins graves, et je ne crois pas que
nous
en commettions beaucoup plus que les Parisiens : simplement à d’autre
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ccasion des Auvergnats, mais grimace de douleur à
nous
entendre. Écoutez les jeunes gens dans la rue (« sur la rue » ou « en
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ise de cette croisade, dont le succès embellirait
notre
existence mieux qu’une « plage » ou qu’un monument. Je me pardonner
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ues un peu vives si elles attirent l’attention de
nos
éducateurs sur une disgrâce que l’habitude risque de rendre insensibl