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, cette inertie.) Dix jours plus tard mourait mon
père
. Et tout en moi se tourne vers ses origines, au-delà de ma propre mém
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nt cinq siècles. Dans l’ascendance directe de mon
père
, je trouve d’abord, dès la Réforme, deux « ministres du saint Évangil
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t mon grand-père, professeur de théologie, et mon
père
, pasteur. Cela fait, au début et à la fin, pas mal de robes et de rab
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e ma famille. Sur les trente-deux ancêtres de mon
père
à la cinquième génération, je compte quatorze Neuchâtelois, un Hollan
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taires parmi les ascendants directs du nom de mon
père
. Par les femmes, on en trouve quelques-uns, mais là encore les tradit
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du rôle social tenu pendant des siècles ? Si mon
père
incarnait à mes yeux, jusque dans ses fonctions ecclésiastiques, l’id
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nsidération sur ce sujet semblait aux yeux de mon
père
indigne d’une pensée. Et certes, il n’en parlait jamais. Le peu que j
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isques et les déboires d’un témoignage vigilant ;
père
, citoyen, pasteur de ses troupeaux, et vibrant défenseur de l’honneur
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civisme des protestants, c’est à l’exemple de mon
père
que j’ai pensé ; et ce mot d’engagement, dont on abuse, d’où l’aurais
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u-delà de l’exemple vivant, du destin vécu de mon
père
, qu’irais-je encore chercher dans le passé ? Si j’y suis remonté, c’é
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r : « Aller de l’avant ! ») L’honneur à rendre au
père
, selon le Décalogue, n’est pas un culte des ancêtres. Et pourtant, qu
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gination ? Il y a la petite patrie, la terre du
père
, celle qu’on peut parcourir en une journée et chaque jour de la vie s
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lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon
père
. Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien pers
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, celui qu’ils ont pris de nos jours et que leurs
pères
n’ont pas connu, l’accent le plus navrant de tout le domaine français