1 1948, L’Europe en jeu. Trois discours suivis de Documents de La Haye. I
1 Mais l’idée fédérale a pris corps. À la veille du congrès de Montreux (27 août 1947) c’était encore une utopie. Aujourd’hui tou
2 à l’autre de ces textes, jusqu’aux résolutions du Congrès de l’Europe, les mêmes idées reviennent, et parfois les mêmes phrases
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3 n an après les Rencontres internationales, par le congrès de l’Union européenne des fédéralistes. Les délégués d’une cinquantai
4 prononcée en guise d’introduction aux travaux du Congrès . On y a joint deux articles destinés à réfuter les objections les plu
5 L’attitude fédéraliste Les organisateurs de ce congrès ont voulu qu’il s’ouvrît par une étude des fondements spirituels du f
6 ocation. Nous n’arriverons à rien de bon, dans ce congrès et dans tous ceux qui doivent le suivre, si nous ne restons pas en ga
7 le temps de rater. Clichés mortels Après le congrès de Montreux, plusieurs personnes me dirent en souriant assez gentimen
8 us avez donc pris part à ces parlotes ? Encore un congrès d’utopistes, de généreux assembleurs de nuées ! L’Europe unie, bien s
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9 III Le congrès de Montreux n’était pas terminé que l’idée naissait, chez les fédéral
10 galement l’intention de provoquer la réunion d’un congrès pour l’Europe unie. Il ne s’agissait pas, dans son esprit, d’une entr
11 e leur rencontre à Montreux, que devait naître le congrès de La Haye. Dès le mois de décembre 1947, un Comité de coordination
12 rsités, etc. C’est à la période de préparation du congrès de La Haye qu’appartient la conférence sur l’Aventure de l’Europe pro
13 disais à Montreux, en septembre dernier, lors du congrès de l’Union européenne des fédéralistes : « Si l’Europe doit durer, c’
14 iciper sur les résolutions auxquelles aboutira ce congrès de l’Europe. Le 19 juin de 1789, personne ne prévoyait le serment du
15 lorsqu’il s’agit du plan Marshall, ou de quelque congrès d’intellectuels. Invités en bonne et due forme, les Russes répondent
16 omériques. Elle se traduit par un fait grave : au congrès de La Haye, la place de nos amis fédéralistes de toute l’Europe de l’
17 u moins autant que pour nous, il est vital que le congrès de La Haye allume un phare visible au loin. Vous venez de le voir : l
18 , que le parti travailliste anglais boycottait le congrès de La Haye. Et certains socialistes continentaux, suivis de certains
19 ré que l’absence des travaillistes donnerait à ce congrès une couleur politique, qui leur interdirait d’y prendre part. Je suis
20 rien, que les travaillistes viendront. Certes, le congrès des partis socialistes s’est prononcé à Londres, dernièrement, contre
21 veut son vrai génie, pour tous les hommes. Le congrès de La Haye ou la voix de l’Europe Cette architecture de grandes po
22 s… Mais je me dis qu’en effet, malgré tout, notre congrès est doublement non conformiste, puisqu’il a su rallier pour une œuvre
23 , hélas, que des « observateurs ». Attendons : le Congrès commence à peine. L’Histoire seule dira le vrai sens de cette cérémon
24 age, je renouvelle in petto l’engagement final du Congrès  : « Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la
25 é plus que toute autre chose survenue au cours du Congrès . (La presse y fait peu d’allusions.) Et ce n’était pas un accident, p
26 ent en importance les résolutions adoptées. 1. Le Congrès de l’Europe voulait produire un choc, voulait alerter l’opinion. Il l
27 c’est cela qui compte, et le reste suivra. 2. Le Congrès de l’Europe a permis de mettre en pleine lumière les vraies difficult
28 presse continentale dans son ensemble a parlé du Congrès de l’Europe comme d’un congrès « fédéraliste ». En réalité, les group
29 nsemble a parlé du Congrès de l’Europe comme d’un congrès « fédéraliste ». En réalité, les groupes fédéralistes s’y trouvaient
30 nos divisions. On pouvait donc prévoir, avant le congrès , que l’inconsistance « unioniste » ne jouerait à La Haye que le rôle
31 et qu’on trouve déjà formulées dans le rapport du congrès de Montreux — furent acceptées à l’unanimité. Quant à l’action de la
32 , confusions et manœuvres souterraines, on vit le Congrès rallier progressivement quelque chose dont il refusait le nom ou l’ét
33 4 . Et la plupart des principes généraux posés au congrès de Montreux ont été repris, presque littéralement, dans les résolutio
34 la gravité de l’enjeu, eût sans nul doute mené le congrès beaucoup plus loin — s’il n’y avait eu les Britanniques. Beaucoup pe
35 déralistes, le seul conflit profond qui divisa le congrès fut celui qui opposa sourdement le front commun des Insulaires aux in
36 dans le sens de l’action créatrice à laquelle le congrès devait donner l’impulsion. Pour que l’Europe se fasse, il faut que le
37 cle. J’entendais répéter partout, au lendemain du congrès de La Haye : — Pour nous, Continentaux, c’est l’Europe qui est en jeu
38 opinion de la presse continentale au lendemain du congrès de La Haye. Aux Anglais de la corriger, si elle les choque. Ah ! Mess
39 ter Paul Reynaud. On sait qu’il provoqua, lors du Congrès , ce qu’on appelle une « sensation », en proposant que soit élue dans
40 tanniques firent front contre l’idée, le reste du Congrès contre le projet précis. C’est que les Britanniques n’aiment guère qu
41 ements. Dans les trois commissions, bien avant le Congrès , ils insistaient pour que l’on « rende hommage » aux efforts des Cinq
42 te phrase figure dans la résolution économique du Congrès . 6. Sauf Churchill. 7. Mais il faudrait deux députés au lieu d’un p
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43 nts de La Haye) Lors de la séance plénière du Congrès de l’Europe consacrée aux problèmes de la culture, je terminai mon rô
44 uelques remarques suivantes : Il me semble que ce congrès , tel qu’il s’est déroulé jusqu’ici, se distingue par une double origi
45 e veux dire des institutions. En second lieu, ce congrès se distingue de toutes les autres entreprises internationales par ce
46 rticulière. Il signifie que les initiateurs de ce congrès ont senti la nécessité de considérer la culture comme autre chose qu’
47 tendu pas sérieux. Ceux qui vous ont invités à ce congrès ont donc senti l’urgence de dégager le sens de la grande espérance qu
48 t il me plaît d’invoquer l’ombre tutélaire sur ce Congrès , Paul Valéry, prévoyait le jour où le désir secret de l’Europe serait
49 ul fait de son existence et de son statut dans ce Congrès , a pu servir d’illustration vivante à cette hiérarchie spirituelle, q
50 n projet de résolution, enfin le Message final du Congrès . De nombreuses réunions préparatoires eurent lieu à Paris, à Genève,
51 rientation générale des rapports préparés pour le congrès . On trouvera ci-après les documents qui résultèrent de ce travail. L
52 en plein accord avec le Comité de coordination du congrès . Quant à la Résolution, elle fut mise au point, au terme des débats d
53 r Ernst von Schenk. Rapport culturel soumis au congrès de La Haye (7-11 mai 1948) par le Comité international de coordinatio
54 la fédération mondiale. Résolution proposée au Congrès de l’Europe, le 9 mai 1948, par la commission culturelle Considéra
55 ntions réciproques ou par tous autres moyens ; Le Congrès de l’Europe propose : La création d’un organisme permanent qui aurait
56 ccomplie dans les pays scandinaves ; En outre, le Congrès de l’Europe : Considérant que l’avenir de l’Europe repose sur sa Jeun
57 est indispensable à la garantie des droits ; Le Congrès de l’Europe estime : Que la fédération européenne implique l’existenc
58 , qui résument les résolutions adoptées par notre Congrès  : 1) Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la