1 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Le drame de la liberté, aujourd’hui
1 ore faut-il que nous soyons en mesure de le tenir sans équivoque, et en pleine connaissance de cause. Or beaucoup d’entre no
2 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). L’anxiété de l’homme moderne
2 r dans le choix d’une carrière ? Et comment vivre sans un but, sans une inspiration quelconque ? Pourquoi ceci plutôt que ce
3 ix d’une carrière ? Et comment vivre sans un but, sans une inspiration quelconque ? Pourquoi ceci plutôt que cela, puisque t
4 st réduit à désirer qu’on le libère d’une liberté sans contenu. Ils ont compris que l’homme moderne cherche un guide (Duce,
5 es) qui lui dicte sa conduite et qui la justifie, sans discussion possible, sans crainte d’erreur, le délivrant ainsi de l’a
6 ite et qui la justifie, sans discussion possible, sans crainte d’erreur, le délivrant ainsi de l’angoisse de choisir et de r
7 , de nos jours, fuyant une liberté qui les laisse sans défense et les angoisse, choisissent la tyrannie, s’y jettent fanatiq
8 des gares de Paris, où il avait acheté son billet sans nulle autre formalité. Quand ils le crurent enfin, leur conclusion fu
9 par le Parti et sa doctrine. En Occident, il faut sans cesse choisir, se décider personnellement. On ne sait jamais exacteme
10 de vivre. L’homme qui se sent vaguement coupable, sans trop savoir de quoi et sans se l’avouer, cet homme recule naturelleme
11 t vaguement coupable, sans trop savoir de quoi et sans se l’avouer, cet homme recule naturellement devant les risques de la
12 de sauver notre vie présente. Parlons maintenant sans images. On nous dit : « Réformez socialement votre Europe, ce sera le
3 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Libertés « formelles » et libertés « réelles »
13 ssion du droit de grève qu’un ouvrier reconnaîtra sans risque d’erreur que le régime qui lui promet la lune prépare en vérit
14 lui qui n’ose même plus parler devant ses enfants sans la crainte d’être réveillé deux jours plus tard à 5 heures du matin p
4 1951, Les Libertés que nous pouvons perdre (1951). Contre-offensive de la liberté
15 histoires nationales. Tous les peuples du monde, sans exception, peuvent nous envier à cet égard. Il semble que l’esprit hu
16 réfère, et de tourner le bouton si l’on s’ennuie, sans être dénoncé par les voisins ; le droit d’aimer et de haïr, le droit
17 n moins à l’État, parce qu’elle est « immédiate à Dieu  ». Telle est bien la passion de l’homme européen. Elle le met à la po