1
(Amor en provençal est du genre féminin) qui chez
Dante
va « mouvoir le ciel et toutes les étoiles », et dont Guiraut nous di
2
Au surplus, nous verrons plus tard les poèmes de
Dante
être d’autant plus passionnés et « réalistes » dans leurs images que
3
mes constants du lyrisme des troubadours, puis de
Dante
et enfin de Pétrarque. Tous ces poètes attachent au « salut » de la D
4
es aura sa descendance. De Lorris, nous irons par
Dante
— qui peut-être le traduisit — jusqu’à Pétrarque et bien au-delà : ju
5
n serait assez tenté de le croire, lorsqu’on voit
Dante
et son ami Cavalcanti s’élever contre leur maître Guittone d’Arezzo,
6
ayant de rivaliser avec l’aigle… » Au Purgatoire,
Dante
rencontre un de ces pasticheurs infatigables, Bonagiunta de Lucques.
7
t plus que galanterie mais froide et stéréotypée.
Dante
et Cavalcanti, d’autres encore, demandaient plus de sincérité et plus
8
d’amour : c’est là vraiment que bat son cœur. Et
Dante
n’est jamais plus passionné qu’en chantant la Philosophie, si ce n’es
9
t toute contraire à celle qu’un moderne imagine !
Dante
la définira dans son Banquet, comme le secret qu’il faut voiler d’un
10
ns qu’ils ne l’ont jamais dit137. C’est parce que
Dante
et ses amis sont amenés à définir leur art, qu’on surprend mieux qu’a
11
s’éteindre… Pourquoi ne me consume-t-il point ?
Dante
de même : Amour qui, dans ma pensée, me parle de ma Dame avec grand d
12
déjà de notre foi, l’y amène. Faut-il penser que
Dante
n’est qu’un blasphémateur lorsqu’il écrit au seuil de la Vita Nuova,
13
plus du tout hérétique ! On est aux antipodes du
Dante
, mais aussi des rhéteurs qu’il attaquait. Le « secret » dont je parla
14
u monde ses lieux communs de poésie courtoise148.
Dante
a vengé d’avance les troubadours en mettant en Enfer des « chevaliers
15
n du xve siècle, en refait une version en prose.
Dante
considère le cycle épique et romanesque de la France du Nord comme le
16
ur les influences « hérétiques » qu’aurait subies
Dante
, voir Appendice 6. 138. Béatrice a certainement existé, et Dante l’a
17
ndice 6. 138. Béatrice a certainement existé, et
Dante
l’a certainement aimée. C’est donc d’une sublimation qu’il s’agit ici