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ècle entre la règle chevaleresque et les coutumes
féodales
. Peut-être n’a-t-on pas assez marqué à quel point les romans bretons
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trer le conflit de la chevalerie et de la société
féodale
— donc le conflit de deux devoirs ou même, nous l’avons vu page 16, l
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sode des trois barons « félons ». Selon la morale
féodale
, le vassal est tenu de dénoncer au seigneur tout ce qui lèse son droi
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pour la chevalerie « courtoise » contre le droit
féodal
. Mais nous avons d’autres raisons de le croire. La conception de la f
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né d’une réaction à l’anarchie brutale des mœurs
féodales
. On sait que le mariage, au xiie siècle, était devenu pour les seign
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hoisira donc, dans ce cas, d’observer la fidélité
féodale
, masque et complice énigmatique de la fidélité courtoise. Il choisit
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e le Roi et les barons, il pourrait, dans le plan
féodal
qu’il adopte, faire valoir le droit de la force… Étrange amour, va-t-
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eux lois qui entrent en jeu, chevalerie et morale
féodale
, ne sont observées par l’auteur que dans les seules situations où ell
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ie. En tout cela, Tristan n’obéit qu’à la coutume
féodale
des chevaliers : il s’agit de faire preuve de « valeur », il s’agit d
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strer, entre la loi de chevalerie et les coutumes
féodales
, nous a permis de surprendre le mécanisme de ces contradictions. Alor
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non moins qu’aux yeux de la morale chrétienne et
féodale
. Mais sans cette faute initiale, il n’y aurait pas de roman du tout.