1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre II. Les origines religieuses du mythe
1 hrétienne, est en fait d’origine manichéenne et «  hérétique  ». Car il est essentiel de le rappeler ici : la « chair » dont parle
2 uentassent révèle tout au contraire les tendances hérétiques de ces cours. Voici le début d’une chanson de Peire Vidal : Mon cœur
3 s-mères des cathares ! Le plus fameux des évêques hérétiques , Guilabert de Castres, la dirigea en personne dès 1193 (notre poème p
4 yers connus de l’hérésie, ou même des « maisons d’ hérétiques  » (sortes de couvents) ; que ces comtés sont notoirement cathares ; e
5 anie, dite la Loba, qui fait partie du groupe des hérétiques actives ! Le poème, qu’une anthologie moderne intitule en toute innoc
6 re démontré que l’origine de ce lyrisme n’est pas hérétique . N’oublions pas qu’ils composaient leurs coblas et leurs sirventés se
7 Auvergne fit pénitence ? Preuve de plus qu’il fut hérétique . Mais venons-en aux textes, et considérons-les dans la très pure nudi
8 se fort excitante d’une clandestinité de l’Église hérétique , dont les poètes eussent été les agents, nous passons maintenant au m
9 ons d’un type analogue54. Au surplus, la tonalité hérétique des lieux communs de la rhétorique courtoise devient sensible dès que
10 efois, par suite de la situation particulière des hérétiques , l’on conçoit que certains d’entre eux aient voulu indiquer discrètem
11 essées par nos frères, je n’ai pas trouvé que les hérétiques « consolés » se livrassent en Toscane à des actes énormes ni qu’il se
12 croyants, c’est-à-dire de l’immense majorité des hérétiques . Du côté catholique, le mariage est tenu pour sacrement, cependant qu
13 chéisme. Selon l’école néo-cathare française, les hérétiques du xiie siècle auraient connu une version non amendée par les cathol
14 une tradition imparfaite ? Ou encore une tendance hérétique au sein de l’hérésie même, un essai plus ou moins sincère de retour v
15 n de compte les éléments sur lesquels la doctrine hérétique de l’Amour, profondément manichéenne dans son esprit, opéra ses trans
16 aussi Abélard, l’école de Chartres, et plusieurs hérétiques très dangereusement voisins de la « mystique du cœur » de l’abbé de C
17 t ce que condamnent, aux yeux de Gottfried et des hérétiques de son temps, l’Évangile « pur » et la gnose dualiste : le monde mani
18 le mythe de Tristan se révèle comme foncièrement hérétique et dualiste. Il n’y a pas place, ici, pour le moindre hasard, ni pour
19 telle date, à l’intersection de telles traditions hérétiques et de telles institutions qui les condamnaient farouchement, les obli
20 des derniers troubadours (Peire Cardinal était-il hérétique  ? Revue d’Histoire des Religions, juin 1938) va jusqu’à proposer que
21 e stéréotypé… 60. Mais catholique d’origine, non hérétique . 61. Faudrait-il rapprocher ceci du fait que le chevalier courtois d
22 il arrive.) 71. Comme Amor s’oppose à Roma. Les hérétiques reprochaient à l’Église catholique d’avoir inverti le nom même du Die
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre III. Passion et mystique
23 de Dieu et de l’âme, dès cette vie, tandis que l’ hérétique espère l’union et la fusion totale, mais au-delà de la mort des corps
24 ystique essentiellement unitive, et par cela même hérétique … Ce qui est certain, c’est que Maître Eckhart est le dialecticien par
25 agit-il d’influences littéraires ? Ou de courants hérétiques souterrains ? Ou d’une recréation autonome, qui pourrait s’expliquer
26 distingue radicalement la mystique orthodoxe de l’ hérétique . C’est lui qui donne un sens tout différent au mot amour dans les deu
27 out différent au mot amour dans les deux cas. Les hérétiques cathares opposent la Nuit au Jour comme le fait l’Évangile de Jean. M
28 nous induirait à ranger Maître Eckhart parmi les hérétiques . 117. Un troubadour : « Amour ne me quitte ni bien ne peut m’avoir. 
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre IV. Le mythe dans la littérature
29 our ? Il semble bien que dès le xive siècle, les hérétiques répandus désormais dans toute l’Europe, où l’Église les traque, aient
30 es (sinon chez les hussites), mais aussi chez les hérétiques des Églises réformées : Schwenckfeldt, Weigel, les anabaptistes, les
31 n souffle parfaitement païen, et non plus du tout hérétique  ! On est aux antipodes du Dante, mais aussi des rhéteurs qu’il attaqu
32  le monachisme vient d’Orient — c’est la tendance hérétique des « parfaits » qui inspira la poésie courtoise. C’est donc bien ell
33 on le moine Ranieri Saccone, qui fut dix-sept ans hérétique , il y avait à Vérone près de cinq-cents « parfaits », sans compter le
34 ien plus « rationnelle » et sociale que celle des hérétiques du Midi. (Il considère par exemple le mariage comme un « remède contr
35 36. Voir Appendice 10. 137. Sur les influences «  hérétiques  » qu’aurait subies Dante, voir Appendice 6. 138. Béatrice a certaine
36 ssez mal à cette passion. Mais sa théologie, fort hérétique , se rapproche sur des points essentiels de la doctrine spiritualiste
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VI. Le mythe contre le mariage
37 société christianisée, et celle de la courtoisie hérétique . L’une impliquait le mariage, dont elle fit même un sacrement ; l’aut
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
38 e l’esprit au monde visible. La passion ni la foi hérétique dont elle est née ne sauraient proposer comme but à notre vie la maît