1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre premier. Le mythe de Tristan
1 d’or (dernier en date), et il en parle comme d’un mystère sacré, en un siècle où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’u
2 sa forme d’expression5. Elle tient d’une part au mystère de son origine, et d’autre part à l’importance vitale des faits que l
3 vie même du romantisme en nous ; il est le grand mystère de cette religion dont les poètes du siècle passé se firent les prêtr
4 pour brouiller le seul texte qui pût éclaircir le mystère  ? 11. Gottfried de Strasbourg insiste avec cynisme : « Ce fut ainsi
5 ristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère , je ne puis te le révéler. Jamais tu ne pourras connaître ce que tu d
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre II. Les origines religieuses du mythe
6 primé, dans les formes les plus diverses, ce même mystère du Jour et de la Nuit, et de leur lutte mortelle dans l’homme. Il est
7 otérique. Il en alla de même, plus tard, pour les mystères manichéens, et en partie pour ceux des Celtes. Sur quoi le christiani
8 ussent été les agents, nous passons maintenant au mystère d’une passion proprement religieuse, d’une conception mystique de l’h
9 âche les indiscrets qui voudraient s’enquérir des mystères sans y participer de toute leur foi. À l’interrogation d’un impatient
10 Jaspers, « la question ne s’arrête plus devant le mystère et perd stupidement son existence dans la réponse. » Je voudrais au c
11 à découvrir et adopter le christianisme, dont les mystères lui sont communiqués par le « bonhomme » Barlaam. La version qui nous
12 . Ces légendes « exotiques », c’étaient les vieux mystères sacrés des Celtes, plus qu’à demi oubliés d’ailleurs par un Béroul ou
13 du la foi des druides, et oublié le sens de leurs mystères . Dans le cycle des légendes irlandaises, nous trouvons un grand nombr
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre III. Passion et mystique
14 Et là encore, la clé de l’opposition est dans le mystère de l’Incarnation. Le Roman est baigné par l’atmosphère celtique de l’
15 it donc que par la suite, le lecteur ignorant des mystères fut presque fatalement amené à transposer dans notre vie profane tout
16 ement Luther.) Ils pressentent que la Nuit est un mystère du Jour, dont le Jour seul détient le secret dernier134. Mais ils ign
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre IV. Le mythe dans la littérature
17 ieux qu’ailleurs chez les poètes italiens le vrai mystère des troubadours, de même que c’est au crépuscule que se révèlent les
18 ne devons-nous pas, sous le voile du plus profond mystère , nous venger amplement de cette ineptie ? » (C’est moi qui ai soulign
19 pouvait dire l’indicible, elle a forcé le dernier mystère de Tristan. Mon propos n’est point de recenser les innombrables manif
20 la mort est une nuit de noces, un secret de doux mystères . L’ivresse des sens appartient peut-être à l’amour comme le sommeil à
21 re tolérable, c’est-à-dire au nom du bon sens. Du mystère bouleversant de la Nuit et de la destruction des corps, l’on a fait l
22 nce sacrée qui mène au Paradis et en explique les mystères . 139. C. A. Cingria, Pétrarque. 140. Sainte Thérèse : « Ces grâces
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre V. Amour et guerre
23 ant et d’attirant à la fois. C’est le culte et le mystère sanglant autour duquel se crée une communauté nouvelle : la Nation.
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VI. Le mythe contre le mariage
24 e ceux-ci ne paraissent plus révélateurs que d’un mystère vague et flatteur. Comment expliquer autrement qu’à partir du xiie s
25 usqu’en plein xviie siècle : on avait oublié les mystères originels, mais les rites gardaient pour effet de socialiser l’acte d
26 oix d’un type de femme échappe de plus en plus au mystère personnel, et se trouve déterminé par Hollywood — ou par l’État. Doub
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Livre VII. L’amour action, ou de la fidélité
27 au sens moderne et revendicateur. Elle procède du mystère de l’amour. Elle n’est que le signe et la démonstration du triomphe d
28 n fascinante, mais il pressent, à peine tenté, le mystère difficile et grave d’une existence autonome, étrangère, d’une vie tot
29 ui ne change pas comme nous, révèle peu a peu son mystère  : c’est qu’au-delà de la tragédie, il y a de nouveau le bonheur. Un b