1
le seuil du conte dans l’état passionné d’attente
où
naît l’illusion romanesque. D’où vient ce charme ? Et quelles complic
2
sionné d’attente où naît l’illusion romanesque. D’
où
vient ce charme ? Et quelles complicités cet artifice de « rhétorique
3
d’amour signifie, de fait, un malheur. La société
où
nous vivons et dont les mœurs n’ont guère changé, sous ce rapport, de
4
uit que ce qui assure « le bonheur des époux ». D’
où
peut venir une telle contradiction ? Si le secret de la crise du mari
5
mariage est simplement l’attrait de l’interdit, d’
où
nous vient ce goût du malheur ? Quelle idée de l’amour trahit-il ? Qu
6
l en parle comme d’un mystère sacré, en un siècle
où
pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une survivance4. Enfin l
7
es. Le mythe exprime ces réalités, dans la mesure
où
notre instinct l’exige, mais il les voile aussi dans la mesure où le
8
t l’exige, mais il les voile aussi dans la mesure
où
le grand jour et la raison6 les menaceraient. ⁂ D’origine inconnue ou
9
ua au xiie siècle, c’est-à-dire dans une période
où
les élites faisaient un vaste effort de mise en ordre sociale et mora
10
stan fut donc d’ordonner la passion dans un cadre
où
elle pût s’exprimer en satisfactions symboliques. (Ainsi l’Église ava
11
t de la société, une mise en ordre équivalente. D’
où
la permanence historique non point du mythe sous sa forme première, m
12
vent d’amours miraculeuses. Le mythe agit partout
où
la passion est rêvée comme un idéal, non point redoutée comme une fiè
13
point redoutée comme une fièvre maligne ; partout
où
sa fatalité est appelée, invoquée, imaginée comme une belle et désira
14
Tristan nous est « sacré » dans la mesure exacte
où
l’on estimera que je commets un « sacrilège » en tentant de l’analyse
15
tes de réprobation ? À défaut d’ennemis déclarés,
où
sera le courage que l’on réclame des écrivains ? Faudra-t-il qu’ils l
16
nous sommes parvenus au point de désordre social
où
l’immoralisme se révèle plus exténuant que les morales anciennes. Le
17
donc la mauvaise conscience des hommes… Qui sait
où
cela peut nous mener ? Là-dessus, il est temps de passer à l’opératio
18
mère Blanchefleur ne survit pas à sa naissance. D’
où
le nom du héros, la couleur sombre de sa vie, et le ciel bas d’orage
19
l la reine à Marc, et cela même dans les versions
où
le philtre continue d’agir ? Si, comme certains le disent, c’est une
20
uoi se promettent-ils de se revoir au moment même
où
ils acceptent de se quitter ? Pourquoi Tristan s’éloigne-t-il ensuite
21
al que l’on déplore sa décadence à l’instant même
où
il essaie maladroitement de se réaliser ? D’autre part, la chance du
22
is en fait, il demeure le vassal d’un seigneur. D’
où
naîtront des conflits de droit, dont le Roman offre plus d’un exemple
23
tan. En effet, le « droit de la passion » au sens
où
l’entendent les modernes, permettrait à Tristan d’enlever Iseut, aprè
24
qui le condamnent, afin de mieux se conserver ! D’
où
peut venir cette préférence pour ce qui entrave la passion, pour ce q
25
rvées par l’auteur que dans les seules situations
où
elles permettent au roman de rebondir 14. Cette remarque à son tour n
26
e » d’observation courante, dans la mesure exacte
où
ces licences fourniront les prétextes nécessaires à la passion que l’
27
tervenir, et qu’on pardonne dans la mesure exacte
où
l’on partage ses intentions. Nous avons vu que les obstacles extérieu
28
urtois qui inspire au cœur des amants les ruses d’
où
naît leur souffrance, c’est le démon même du roman tel que l’aiment l
29
u plaisir et de la souffrance, au-delà du domaine
où
l’on distingue, et où les contraires s’excluent. L’aveu n’en est pas
30
ffrance, au-delà du domaine où l’on distingue, et
où
les contraires s’excluent. L’aveu n’en est pas moins formel : « Il ne
31
son contentement, plutôt qu’à son vivant objet. D’
où
les obstacles multipliés par le Roman ; d’où l’indifférence étonnante
32
t. D’où les obstacles multipliés par le Roman ; d’
où
l’indifférence étonnante de ces complices d’un même rêve au sein duqu
33
e rêve au sein duquel chacun d’eux reste seul ; d’
où
le crescendo romanesque et la mortelle apothéose. Dualité irrémédiabl
34
tacle légal, objectif. Tristan relève ce défi : d’
où
le rebondissement de l’action. Et ici le mot prend un sens symbolique
35
nts veulent prolonger et renouveler à l’infini. D’
où
les périls nouveaux qu’ils vont défier. Mais la valeur du chevalier e
36
uade sans donner de raisons, voire dans la mesure
où
elle n’en donne point. Et la rhétorique chevaleresque, comme d’ailleu
37
s souffrances. Il s’élance vers l’instant suprême
où
la totale jouissance est de sombrer. ⁂ Les mots du Jour ne peuvent dé
38
souffle vers la terre natale. Ô fille d’Irlande,
où
t’attardes-tu ? Ce qui gonfle ma voile, sont-ce tes soupirs ? Souffle
39
Je ne suis pas resté au lieu de mon réveil. Mais
où
ai-je fait séjour ? Je ne saurais le dire… C’était là où je fus toujo
40
e fait séjour ? Je ne saurais le dire… C’était là
où
je fus toujours, et là où j’irai pour toujours : le vaste empire de l
41
ais le dire… C’était là où je fus toujours, et là
où
j’irai pour toujours : le vaste empire de l’éternelle nuit. Là-bas, u
42
l’amour est une maladie (Ménandre) dans la mesure
où
il transcende la volupté qui est sa fin naturelle. C’est une « frénés
43
, il leur faut pardonner comme étant malades… » D’
où
vient alors cette glorification de la passion, qui est justement ce q
44
ettres. Et ceci nous amène aux abords de l’époque
où
se forma notre mythe… ⁂ Mais plus près de nous que Platon et les drui
45
idental sur lequel se détache notre mythe. Mais d’
où
vient qu’il s’en soit « détaché » justement ? Quelle menace, quelle i
46
exemple — une montée de l’individu vers l’Unité,
où
il se perd. Et j’appellerai « occidentale » une conception religieuse
47
st le signe historique d’une création renouvelée,
où
le croyant se trouve réintégré par l’acte même de sa foi. Désormais,
48
que la passion est glorifiée dans la mesure même
où
elle est déraisonnable, où elle fait souffrir, où elle exerce ses rav
49
ée dans la mesure même où elle est déraisonnable,
où
elle fait souffrir, où elle exerce ses ravages aux dépens du monde et
50
où elle est déraisonnable, où elle fait souffrir,
où
elle exerce ses ravages aux dépens du monde et de soi. L’identificati
51
rgement vivantes en Occident que dans les siècles
où
elles se virent condamnées par le christianisme officiel. Et c’est ai
52
e. Elles s’insinuèrent d’une part dans le clergé,
où
nous les retrouverons un peu plus tard mêlées de la manière la plus c
53
ntent à Platon28. » Mais il en abuse dans le sens
où
l’incline sa nature d’Occidental. C’est ainsi que le platonisme vulga
54
himères qui n’existent qu’en nous. Mais encore, d’
où
vient ce succès et cette permanence invincible de l’erreur héritée d’
55
ialement de sa doctrine du mariage) dans les âmes
où
vivait encore un paganisme naturel ou hérité. Mais tout cela resterai
56
Oui, entre les xie et xiie siècles, la poésie d’
où
qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allemande, sicilienne,
57
t surtout, l’homme sera le servant de la femme. D’
où
vient cette conception nouvelle de l’amour « perpétuellement insatisf
58
ntive d’« une belle qui toujours dit non » ? Et d’
où
vient ce savant lyrisme qui tout d’un coup se trouve là pour traduire
59
llustre, « loin de s’expliquer par les conditions
où
elle naquit, semble en contradiction absolue avec ces conditions32 ».
60
r sans se lasser des formules apprises on ne sait
où
. Et je me demande, après Aroux et Péladan, si le secret de toute cett
61
fait — tout près : sur place, dans le milieu même
où
elle est née. Et non pas dans le milieu purement « social » au sens m
62
r disant : « Qu’il leur valait mieux être en bas,
où
ils pourraient faire le mal et le bien, qu’en haut, où Dieu ne leur p
63
s pourraient faire le mal et le bien, qu’en haut,
où
Dieu ne leur permettait que le bien40. » Pour mieux séduire les âmes,
64
hrétienne orthodoxe. La condamnation de la chair,
où
certains croient voir aujourd’hui une caractéristique chrétienne, est
65
je qualifierai de maxima par contraste avec celle
où
je crois pouvoir m’arrêter44, fut avancée par des esprits aventureux
66
sont les comtés de l’Albigeois et du Carcassès «
où
les chevaliers et les femmes du pays sont courtois », et c’est aussi
67
s aussi passa-t-il pour un traître, jusqu’au jour
où
il fut accusé devant le pape Innocent III d’avoir causé la mort de ci
68
faite de lieux communs dont le poète ne saurait d’
où
ils viennent. N’est-ce pas, sauf la beauté, plutôt courant ? Et si l’
69
est l’émanation intellectuelle et féminine ? Et d’
où
viendrait, sinon, l’incertitude, voire le sentiment d’équivoque dont
70
e d’idéaliser la femme et l’amour naturel. Mais d’
où
provient donc cette manie ? D’une « humeur idéalisante » ? Lisons plu
71
absurde une poétique et une éthique de l’amour d’
où
sont issues, dans les siècles suivants, les plus belles œuvres de la
72
ne pèlent pas leurs pommes. Après Noël, au temps
où
l’Enfant est trop jeune pour manger des fruits, Suso ne mange pas ce
73
s aspirations. » Si c’est le cas, on se demande d’
où
vient la gêne et l’« agacement » de l’auteur lorsqu’il est obligé de
74
nterie se règle sur celui de la dévotion. Du jour
où
adorer devient synonyme d’aimer, cette métaphore en entraîne une quan
75
s « gras, delgat et gen ». Or la première phrase,
où
Jeanroy veut voir un trait biographique, détient un sens mystique évi
76
’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !)
Où
est alors cette expression « vive et brutale » d’un désir évidemment
77
s et contradictions chez les poètes influencés. D’
où
résulte qu’un surcroît d’informations sur la nature exacte des théori
78
grand dans le monde arabe, celle des Banou Ohdri
où
l’on mourait d’amour à force d’exalter le désir chaste, selon le vers
79
inations qui la conforment, aux lieux et au temps
où
se nouent la légende et le mythe de la passion mortelle : Tristan. À
80
évéré. Imaginons maintenant un état de la société
où
le principe de cohésion se relâche ; où la puissance économique déten
81
a société où le principe de cohésion se relâche ;
où
la puissance économique détenue par le père se voit divisée ; où la p
82
économique détenue par le père se voit divisée ;
où
la puissance divine se divise elle-même, soit en une pluralité de die
83
s domaines entre tous les fils, ou « pariage », d’
où
perte d’autorité du Suzerain) ; à une sorte de pré-Renaissance indivi
84
amour sincère qu’un antipode spirituel au mariage
où
elles avaient été contraintes. » Le même auteur ajoute qu’à son avis,
85
Germanie rhénane, une Europe tout entière enfin,
où
les passions « religieuses » et la théologie n’occupaient tout de mêm
86
tte Dame. Et Guiraut de Calenson : Dans le palais
où
elle siège (la Dame) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deu
87
sont Désir, Prière, Servir, Baiser et Faire, par
où
Amour périt. » Les quatre degrés sont « honorer, dissimuler, bien ser
88
gne, fille d’Aliénor, célèbre par sa cour d’amour
où
le mariage fut condamné. Chrétien avait écrit un Roman de Tristan don
89
etons. Nous avons vu que la religion druidique, d’
où
sont issues les traditions des bardes et filids, enseignait une doctr
90
as moins pour les trouvères une chose apprise : d’
où
les erreurs qu’ils commirent bien souvent. Il est d’ailleurs extrêmem
91
arrefour, était celle de la chevalerie terrienne,
où
vous avez longtemps triomphé ; celle de gauche était la voie de la ch
92
Grainne, les deux amants se sauvent dans la forêt
où
le mari les poursuit. Dans Bailé et Aillinn, ils se donnent rendez-vo
93
nn, ils se donnent rendez-vous en un lieu désert,
où
la mort les précède, empêchant leur réunion « car il était prédit par
94
étique et mystique. Mais nous savons maintenant d’
où
vient le mythe, et où il mène. Et peut-être pressentons-nous — mais a
95
is nous savons maintenant d’où vient le mythe, et
où
il mène. Et peut-être pressentons-nous — mais alors c’est intraduisib
96
et qui se passionnait pour les grandes polémiques
où
venaient de s’affronter Bernard de Clairvaux et les cathares, mais au
97
hérésie chrétienne historiquement déterminée. D’
où
l’on pourra déduire : 1° que la passion, vulgarisée de nos jours par
98
érique d’hommes » dont peu pouvaient se marier. D’
où
l’idéalisation de l’objet d’un désir aussi difficile à satisfaire. On
99
ne, c’est-à-dire, notons-le déjà, aux lieux mêmes
où
paraissent les premiers troubadours ! 47. Au point que les Parfaits
100
ontre sévère pour la « courtoisie » dans un poème
où
il dit : « Je ne me livre point à de stupides exploits… j’ai échappé
101
ésie latine du Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance,
où
on le retrouve chez Marot et Ronsard. Les variations sont très légère
102
fier par la suite les conclusions trop téméraires
où
nous pourrions induire un lecteur non prévenu. Tristan blessé s’embar
103
e un génie religieux du premier ordre et un poème
où
l’élément mystique revêt les formes les plus rudimentaires ? Certes,
104
deur de son amour. Il y aurait à citer cent pages
où
revient la même plainte de l’âme sur « l’abandon divin, tourment supr
105
femme » selon la formule des manuels. Dans le cas
où
Iseut ne serait qu’une belle femme — comme le croiront les siècles à
106
état, Jean de la Croix connut la viduité totale,
où
non seulement le monde et le prochain, et l’amour avec son objet, mai
107
tion de puissance qu’il éprouve dans le risque. D’
où
le désir final du risque pour lui-même, la passion de la passion sans
108
des métaphores utilisées dans les deux cas. Or d’
où
venaient ces métaphores ? D’une mystique, comme nous l’avons vu — mai
109
e de chacune de ses propositions. Par exemple, là
où
la science proclame que la mystique résulte d’une sublimation de l’in
110
monde. D’ailleurs Otto cite un passage d’Eckhart
où
il est question non plus d’union mais bien d’égalité de l’âme et de D
111
sûrement les origines de ce langage psychologique
où
se traduit sans doute, le plus purement, sa nature125 ? » Tous les my
112
simplement refuser de savoir de quoi l’on parle.
Où
est le refoulement, où est la censure, lorsque Thérèse écrit à un rel
113
savoir de quoi l’on parle. Où est le refoulement,
où
est la censure, lorsque Thérèse écrit à un religieux qui se plaint de
114
u la « matière » qui sont la cause des phénomènes
où
tous les deux sont impliqués. Par exemple, dans le cas du langage mys
115
hysique, tenue pour primitive. Il se peut. Mais d’
où
le sait-on ? Les personnes qui croient cela, le croient-elles pour de
116
ontraint de se servir de métaphores. Il les prend
où
il les trouve et telles qu’elles sont, quitte à les modifier par la s
117
et rend l’amour humain possible en ses limites. D’
où
il résulte que le langage de la passion humaine selon l’hérésie corre
118
semblerait d’un type homogène que dans la mesure
où
elle serait banale, dans la mesure où nous échouerions à la saisir. »
119
s la mesure où elle serait banale, dans la mesure
où
nous échouerions à la saisir. » 111. Gotha 1929. Seul le livre célèb
120
érétiques répandus désormais dans toute l’Europe,
où
l’Église les traque, aient cessé de recourir à l’expression littérair
121
les couches profondes et muettes des peuples, là
où
la vie sociale ne se prête plus aux formes nobles, ne fournit plus le
122
e) et les poètes. Cependant qu’autour de Palerme,
où
Frédéric II tient sa cour, fleurit l’école dite des Siciliens. Dans q
123
tre espérance demeure, autant qu’il me plaira, là
où
se trouve plus d’un qui s’attend à la perdre et qui dira dans l’enfer
124
toire, c’est l’équivoque malgré tout maintenue. D’
où
le débat qui oppose Orlandi et Cavalcanti : il s’agirait de définir e
125
r tardé d’aller vers le Seigneur. Le temps venait
où
les poètes succomberaient aux charmes du miroir et de la rhétorique p
126
pour Laure : Je bénis le lieu, le temps, l’heure
Où
si haut visèrent mes yeux, Et je dis : Ô mon âme, il te faut rendre g
127
ier Et fait que je marche fier de mon espérance.
Où
Pétrarque triomphe, c’est quand il prend la harpe de Tristan141, c’es
128
dres, angéliques étincelles, béatitudes De ma vie
où
s’allume le plaisir Qui doucement me consume et détruit. (Les Yeux de
129
Sonnet 132) Nous connaissons bien cette barque —
où
comme l’autre il emporte sa lyre — et ce « pouvoir » dont il se plain
130
réfère à tout : Je sais, suivant mon feu partout
où
il me fuit, Brûler de loin — de près geler. Tout l’amour romantique
131
l’appel à la mort : « Que s’ouvre donc la geôle
où
je suis enfermé Qui me clôt le chemin vers une telle vie ! » (Chanson
132
it que tout penser secret monte droit à mon front
où
tous le voient : aimer une chose mortelle, avec une foi qui à Dieu se
133
er avec la mort ! La lucidité même d’un tel cri,
où
s’avoue le dernier secret du mythe courtois, c’est le signe d’une grâ
134
e idéalisante, l’élite de la société médiévale. D’
où
la réaction « réaliste » qui ne pouvait manquer de s’ensuivre. Elle f
135
ant Rome n’a pas triomphé partout. Il est une île
où
son pouvoir est contesté. C’est la dernière patrie des bardes. En Cor
136
rs traditions resteront vivantes jusqu’à l’époque
où
Macpherson les transcrira en langage moderne. Et en Irlande, elles vi
137
de tortures transfigurantes, de la nuit abyssale
où
l’éclair de l’amour illumine parfois une face immobile et fascinante
138
aphorique) sont transportés chez le druide Adamas
où
ils se réveillent, puis s’épousent. On a coutume de déclarer inexplic
139
e que sa maîtresse se donne à son ami Cléandre. D’
où
l’on conclut généralement que Corneille est le premier auteur qui ait
140
fois-ci. Mais dans le plan purement psychologique
où
Corneille se place, le sens du mythe qui gouverne cette action ne peu
141
ficace de la passion qu’elle prétendait guérir. D’
où
la tension inégalée de ce « théâtre du devoir » — comme le récitent e
142
’« une tyrannie dont il faut secouer le joug ». D’
où
l’harmonie voluptueuse de l’un, et la dialectique tendue de l’autre ;
143
mort est le gage d’une transfiguration, l’instant
où
ce qui était la Nuit se révèle le Jour absolu. Mais faute d’atteindre
144
en pleine crise, balançant devant la décision. D’
où
la duplicité profonde de la pièce. La loi morale, la loi du jour qu’i
145
ielle à la pièce, constitutive de la crise même d’
où
elle est née, qu’il serait bien vain d’en faire reproche à son auteur
146
le aveu, se retenant, s’avouant enfin à l’instant
où
elle y renonçait — avec le mouvement même de la reine, à trois repris
147
assurer, c’est que je n’ai point fait de tragédie
où
la vertu soit plus mise au jour que dans celle-ci ; les moindres faut
148
itution de base : il atteint un point d’équilibre
où
les siècles suivants auront grand-peine à se maintenir, et que les si
149
le mythe ne déploie son empire que là précisément
où
s’évanouissent toutes les catégories morales — par-delà le Bien et le
150
le transport, et dans la transgression du domaine
où
vaut la morale. ⁂ Le cas de Spinoza mériterait un chapitre, mais son
151
ds grâce du fond de mon cœur pour la désespérance
où
vous m’avez jetée, et méprise le repos où je vivais, avant de vous av
152
pérance où vous m’avez jetée, et méprise le repos
où
je vivais, avant de vous avoir connu… Adieu ! Aimez-moi donc toujours
153
dire, tout obstacle détruit, la passion n’a plus
où
se prendre. Et l’on parle de « passionnettes ». Le dieu d’Amour n’est
154
toujours aimé, ne peut jamais aimer en retour. D’
où
son angoisse et sa course éperdue. L’un recherche dans l’acte d’amour
155
ptueuses » multipliées par la rage du Marquis. Là
où
est le plaisir, là sera la souffrance, et la souffrance est le signe
156
égliger l’objet, détruisons-le par des tortures d’
où
nous tirerons encore quelque plaisir, et cela fait partie de notre as
157
, les situations voluptueusement inextricables. D’
où
l’insistance pénible et, dès cette date, quelque peu excessive me sem
158
sée interdire toute possibilité d’union légale. D’
où
encore l’assimilation du préjugé social et des exigences d’une vertu
159
ours le mythe qui agit. Dans la lettre déjà citée
où
elle récapitule leurs épreuves, Julie appelle « sainte ardeur » l’amo
160
e par une plus insidieuse tyrannie. Jusqu’au jour
où
Wagner, d’un seul coup, dressera le mythe dans sa pleine stature et d
161
e est lui-même167. Et dans les Hymnes à la Nuit,
où
l’Éros ténébreux supplie que le matin ne renaisse plus (thème des « a
162
echerche de ce qui le comblerait, mais ignorant d’
où
cela peut venir… » Hoffmann ne dit pas autre chose lorsqu’il baptise
163
de passion, et la passion elle-même dans le monde
où
il vit, sont condamnés par la raison et par le scepticisme général. D
164
és par la raison et par le scepticisme général. D’
où
le besoin qu’il éprouve de justifier ce besoin : d’où son fameux trai
165
e besoin qu’il éprouve de justifier ce besoin : d’
où
son fameux traité De l’Amour. Aux premières lignes de la préface vous
166
implement que la cristallisation, c’est le moment
où
l’on idéalise la femme aimée. Je crois que c’est Ortega qui a soulign
167
d’une erreur et dont il se désole d’être tiré. D’
où
peut provenir ce pessimisme incompatible avec la conception de la vie
168
n Grec ressuscité ne s’en étonnerait pas moins. D’
où
nous viennent donc ce goût et ce dégoût bizarres ? Ne sont-ils pas co
169
te de deux voix, et d’en faire une plainte unique
où
déjà vibre la réalité d’un indicible au-delà d’espérance. Et c’est po
170
ur son apparente victoire : de cette blessure par
où
la vie s’écoule, elle fait le gage de la suprême guérison, celle que
171
idesse bouleversante des mélodies révèle un monde
où
le désir charnel n’est plus qu’une dernière et impure langueur dans l
172
re à déboucher sur une route nationale encombrée,
où
l’on se promène le dimanche en famille pour voir passer les belles au
173
our s’en assurer d’imaginer l’impuissance absolue
où
se trouvent les clients de cette littérature à concevoir une réalité
174
ns la zone de terreur et dans les terrains vagues
où
se sont déversés tous les rebuts d’une civilisation intoxiquée. L’« a
175
vestiges de rites que s’attaqua le romantisme. D’
où
la violente exaltation dès la fin du xviiie siècle, de tout ce qu’av
176
erne entonna l’hymne de la « libération ». Mais d’
où
lui vient alors ce ton de désespoir ? Comment se fait-il que le roman
177
es yeux ouverts au deuxième acte. 177. Guyon (d’
où
guyon : guide, en vieux français) c’est le Führer qui détient les sec
178
combat de l’amour soit comme les autres batailles
où
la fureur et le fracas d’une guerre épouvantable sévit des deux côtés
179
nir sur ses pas ; il passe la nuit dans l’endroit
où
il est, et fait se ranger l’avant-garde conformément à ce nouveau pla
180
le et le droit ; elle s’étend à tous les domaines
où
le style et la forme sont choses essentielles : les cérémonies, l’éti
181
Honoré Bonet est un traité sur le droit de guerre
où
l’on trouve discutées pêle-mêle à coups de textes bibliques et d’arti
182
ou le mythe en acte Il est pourtant un domaine
où
s’opère la synthèse à peu près parfaite des instincts érotiques et gu
183
c’est le terrain nettement circonscrit de la lice
où
se jouent les tournois. Là, les fureurs du sang se donnent libre cour
184
elle-même s’était civilisée dans toute la mesure
où
le paradoxe est soutenable. Le duel des chefs était fort en honneur,
185
le malgré l’intervention de facteurs inhumains. D’
où
le formalisme étonnant de l’art militaire de ces siècles192. Avec Vau
186
la grande bataille : du sommet de quelque coteau,
où
lui apparaît tout le terrain du combat, tout l’échiquier, le maréchal
187
erre sous des prétextes juridiques et personnels,
où
l’honneur national n’a rien à voir. Querelles de gendre et de beau-pè
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té ou la mort », hurlaient les jacobins à l’heure
où
les forces ennemies paraissaient vingt fois supérieures, à l’heure où
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es paraissaient vingt fois supérieures, à l’heure
où
liberté et mort étaient bien près d’avoir le même sens… Ainsi la nati
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teur passionnel dans la conduite des batailles. D’
où
ce cri d’un des généraux qu’il venait de battre en Italie : « Il n’es
191
t les premiers appuis du nationalisme allemand. D’
où
le caractère de plus en plus sanglant des guerres du xixe siècle. Il
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de destruction permis ou condamnés, tomberont. D’
où
résulte que la défaite d’un pays ne sera plus symbolique, métaphoriqu
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des sexes ont cessé d’être le lieu par excellence
où
se réalise la passion. Celle-ci paraît se détacher de son support. No
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conque, mais par le chef qui incarne la Nation. D’
où
la puissance sans précédent du transfert qui s’opère du privé au publ
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a chevalerie. C’est dans le domaine de la guerre,
où
toute évolution est pratiquement irréversible — alors qu’il y a des «
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répandirent dans les domaines les plus divers, d’
où
résulta une dissociation, au sens précis de relâchement des liens soc
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Celle-ci s’est constituée précisément à l’époque
où
les tournois passaient de mode, et où se dissociaient leurs éléments
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à l’époque où les tournois passaient de mode, et
où
se dissociaient leurs éléments guerrier, sportif et théâtral. La trag
199
ement ; l’autre exaltait un ensemble de valeurs d’
où
résultait — en principe tout au moins — la condamnation du mariage. L
200
plus en plus le choix réciproque des conjoints. D’
où
le nombre croissant des divorces. En même temps, les cérémonies épith
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. 3. — Contraintes religieuses. — Dans la mesure
où
la conscience moderne comme telle sait encore distinguer le christian
202
tutionnels entraîne une chute de tension morale d’
où
résulte une immense confusion. L’adultère devient un sujet de délicat
203
e nous introduit dans le monde de la comparaison,
où
nul bonheur ne saurait s’établir, tant que l’homme ne sera pas Dieu.
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aime de passion accède à une humanité plus haute,
où
les barrières sociales s’évanouissent. Le Tzigane peut enlever la pri
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frir. Lorsque Tristan emmène Iseut dans la forêt,
où
plus rien ne s’oppose à leur union, le génie de la passion dépose ent
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l’héroïsme religieux à la confusion sans grandeur
où
se débattent les hommes du temps profane : au lieu de l’épée du cheva
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« platitude », le train-train des liens légitimes
où
la femme perd son « attrait », parce qu’il n’est plus d’obstacles ent
208
ur Tristan l’infini, c’est l’éternité sans retour
où
s’évanouit la conscience douloureuse — pour le moderne, ce n’est plus
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Mais la passion dite « fatale » — c’est l’alibi —
où
se complaisent les modernes, ne sait plus même être fidèle, puisqu’el
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accuser, mais il est la victime d’un ordre social
où
les obstacles se sont dégradés. Ils cèdent trop vite, ils cèdent avan
211
sion ruine l’idée même du mariage dans une époque
où
l’on tente la gageure de fonder le mariage, précisément, sur les vale
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l’éthique de l’évasion, qui est née du mythe.) D’
où
les multiples tentatives de « restauration » du mariage auxquelles no
213
s « névroses » qui seraient à l’origine du mal (d’
où
l’on déduit que la médecine mentale guérirait tout). Van de Velde ou
214
sait pas au juste ce qu’est l’amour-passion, ni d’
où
il vient, ni où il va. On sent bien qu’il y a là quelque chose d’inqu
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e ce qu’est l’amour-passion, ni d’où il vient, ni
où
il va. On sent bien qu’il y a là quelque chose d’inquiétant, mais on
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on précisément que l’on entendait « liquider ». D’
où
l’absolue nécessité de restaurer les bases sociales, c’est-à-dire l’é
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lectivistes et eugéniques, et dans une atmosphère
où
les problèmes individuels tendaient à perdre toute espèce de dignité,
218
a pratique forcée de l’eugénisme peut réussir, là
où
toutes nos morales échouent, entraînant l’effective abolition du beso
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surer simplement par les statistiques de divorce,
où
l’Amérique tient le premier rang. Vouloir fonder le mariage sur une f
220
s désastreux et même plus normal qu’en Europe. Là
où
l’Européen voit surtout une rupture créant un désordre social, et la
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réversible et il faut l’approuver, dans la mesure
où
elle tend à ordonner le destin collectif ou natif à la décision perso
222
hypothèse », dit l’auteur) ; soit par le passage
où
Jésus proclame que l’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni ; so
223
lité 1.Nécessité d’un parti pris À l’heure
où
cet ouvrage touche à sa conclusion, il me semble que son dessein le p
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la passion. Quant à stériliser le milieu culturel
où
la passion plonge ses racines, il est probable que l’État s’en charge
225
toutes les raisons de le prévoir, dans une époque
où
l’on confond thérapeutique et sotériologie (lois de l’hygiène et doct
226
ce trait qui enfin la situe, non dans l’abstrait
où
la passion ne peut exister — et alors en parler n’est qu’un jeu — mai
227
e chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état
où
il était lorsqu’il a été appelé (vierge ou marié)… usant du monde com
228
lle paraît secondaire ou superflue dans la mesure
où
l’on se persuade qu’il s’agit avant tout de calcul. D’où je conclus q
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se persuade qu’il s’agit avant tout de calcul. D’
où
je conclus qu’il serait plus conforme à l’essence du mariage, et au r
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type même de l’acte sérieux, c’est dans la mesure
où
elle est faite une fois pour toutes. Seul l’irrévocable est sérieux.)
231
perte : nous sommes ici dans un ordre de grandeur
où
nos mesures et nos équivalences n’ont plus cours). Mais savons-nous e
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qui ne sont au vrai que des Don Juan au ralenti.)
Où
est alors la différence ? Et le mari fidèle, ne serait-ce pas simplem
233
tait la chute dans l’illimité, au sein de la Nuit
où
s’effacent les formes, les visages, les destins singuliers : « Non pl
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rait honnêtement s’appliquer à l’avenir d’un état
où
l’on se trouve aujourd’hui ; mais il peut et il doit impliquer l’aven
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et l’amour. Car si le désir va vite et n’importe
où
, l’amour est lent et difficile, il engage vraiment toute une vie, et
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ontrées les moins christianisées, précisément, là
où
les religions païennes menaient encore une vie secrète. L’amour-passi
237
ccident l’idée de transformer le milieu humain (d’
où
le mythe de la révolution), et l’idée de transformer le milieu nature
238
n), et l’idée de transformer le milieu naturel (d’
où
la technique). Reste à savoir si le christianisme, accueilli par les
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à l’exalter. Telle fut la tentation permanente d’
où
jaillirent nos plus belles créations. Mais ce qui produit la vie prod
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iées, extension du délire passionnel aux domaines
où
il peut entraîner la destruction de notre civilisation. Tout cela est
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st toujours hic et nunc, dans l’acte de l’Éternel
où
notre espoir se fonde. ⁂ Deux thèmes de réflexions, amorcés çà et là
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assion, la mort d’amour, initie une vie nouvelle,
où
la passion ne cesse d’être présente, mais sous l’incognito le plus ja
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concevoir que la passion — quel que soit l’ordre
où
elle se manifeste — ne trouve son au-delà réel, et son salut, que par
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iques. 220. En quoi consiste le respect, au sens
où
je le prends ici ? En ce que l’on reconnaît dans un être la totalité