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it pas non plus d’antinomie foncière entre la foi
chrétienne
de l’Occident et la pensée religieuse de l’Asie1. Sur d’autres plans,
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a démocratie hellénique, l’expansion de la morale
chrétienne
, la Renaissance et la Révolution française marquent les étapes de cet
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un néant » ? Et à l’inverse, quel est le mystique
chrétien
qui nous rappelle « qu’après avoir écarté tout attachement » et s’êtr
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ue les siens lui obéissaient mieux qu’aux princes
chrétiens
leurs sujets : il leva le bras, et deux des gardes se jetèrent dans l
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nderai à l’Inde de représenter l’Orient, l’Europe
chrétienne
figurant l’Occident. Il y a là de l’arbitraire, mais comment y échapp
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Née dans le petit peuple hébraïque, la révélation
chrétienne
se répand dans un monde où tout ce qui pense ne saurait le faire qu’e
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re qu’en termes élaborés par l’hellénisme. La foi
chrétienne
va donc, elle aussi, parler grec. Mais son discours assemble un peupl
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ersonne du Fils. Ici prend son départ la « voie »
chrétienne
. Et ce n’est pas une méthode, une ascèse, un système, ce n’est pas le
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ue d’un effort de l’homme sur son esprit. Pour le
chrétien
, le paradoxe n’est pas seulement dans l’apparence, il est constitutif
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sive (ou même instantanée, selon le zen). Pour le
chrétien
, l’expérience du chemin se confond avec celle de la Foi, qui n’est pa
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onnel (au sens oriental de ce mot) que le message
chrétien
va bouleverser. Avec saint Paul, nous passons d’un seul coup du règne
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ersonne. Ces termes ne définissent que la voie du
chrétien
, mais en est-il une autre en Occident ? Beaucoup d’hommes, il est vra
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ais ceux qui en cherchent une, et qui refusent la
chrétienne
, ou bien vont à l’Orient, ou bien vont à Moscou. Dans les deux cas, i
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s quittent en esprit l’Occident. Pourtant la voie
chrétienne
n’est pas tout l’Occident. Elle prend son point de départ dans le cho
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l’Aventure occidentale de l’homme. Certes la voie
chrétienne
n’y est pas seule active, mais elle fut décisive et reste axiale : c’
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s l’Orient magico-mythique et dans l’Occident des
chrétiens
. Le mantra des Hindous n’est pas le logos. Elle donne pouvoir sur l’h
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système Vishishtâdvaita : il s’agit d’influences
chrétiennes
. 17. Épître aux Philippiens, 2, 12-13. La doctrine de la prédestinat
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s en soi, et souvent tout obscures pour le peuple
chrétien
. Tout cela serait absurde si ce n’était sublime, si ce n’était finale
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que et juridisme romain, catalysés par l’exigence
chrétienne
, ont produit le mot décisif. Mais les réalités politiques et sociales
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, que naît et se répand le christianisme. Apport
chrétien
. — La conversion — révolution individuelle — libère tout homme, noble
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service du prochain. Entrant dans une communauté
chrétienne
, l’esclave y trouve la dignité morale qui était celle de l’individu s
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hétiques de Nicée. C’est ainsi que la personne du
chrétien
imite au plan humain la Personne du Christ. (Cette analyse sociologiq
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lologique de la Personne.) Mais si la personne du
chrétien
, dans son équilibre en tension, unit le meilleur de Rome et de la Grè
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toute l’histoire humaine vue dans la perspective
chrétienne
est le suivant : la communauté des personnes, libérées et reliées en
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en Âge est un retour au grégarisme. Mais le sacré
chrétien
y combat la magie, et l’Église y résiste à l’Empire. Les trois états
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tour de spire au-dessus — à celle de l’expansion
chrétienne
. De même que la prédication des « derniers temps » et d’une fin du mo
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ur refouler les barbares du dehors et réduire les
chrétiens
au-dedans. Ainsi voyons-nous aujourd’hui l’Europe chassée de l’Asie,
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ifférences de fait. On a cru pouvoir comparer les
chrétiens
des catacombes à nos communistes plus ou moins clandestins, mais ces
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s communistes plus ou moins clandestins, mais ces
chrétiens
n’avaient nullement partie liée avec les Barbares ennemis, et ne repr
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qu’un sérieux historien peut écrire : « L’Église
chrétienne
n’apportait à la société aucun concept juridique ou social nouveau. E
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Vitoria, soumettant la raison d’État à la morale
chrétienne
et posant, dans son De Indis, le principe des devoirs du colonisateur
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ental, qu’on ne devrait jamais appeler « le monde
chrétien
» mais qui fut marqué le premier par ce signe de croix indélébile, ét
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ntale, d’autant plus fortement qu’elle sera moins
chrétienne
. Il y a donc un sacré moderne. Et ces trois noms révèlent ses puissan
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ment syndicaliste dans son pays : mais c’était le
chrétien
Kagawa. Depuis lors, nous avons assisté à l’extension du communisme d
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r de soi. Il paraît même douteux que les premiers
chrétiens
se soient conduits en « révolutionnaires » au sens moderne de l’expre
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relève de l’Empire défaillant. Mais les premiers
chrétiens
sont restés « conformistes » à l’égard des pouvoirs établis. On ne le
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une contradiction flagrante entre la « révolution
chrétienne
» des premiers siècles et les autres révolutions qui ont versé dans s
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ne exacte parodie (consciente ou non) de l’Église
chrétienne
, voilà ce que notre temps ne peut plus mettre en doute. Nazisme et st
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ne copient de l’Église que ce qu’elle a de moins
chrétien
. Aucun des traits communs qu’on vient d’énumérer n’est proprement éva
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et la liberté, entre le sacré national et la foi
chrétienne
, etc., contradictions qui ont éclaté dès 1914, affaiblissent non seul
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t à l’absurde, que l’incroyant moderne est plus «
chrétien
» que ne pouvait l’être un paroissien naïf du Moyen Âge, mais seuleme
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mon frère, quoi qu’il fasse ou pense, si je suis
chrétien
. Tout camarade peut à chaque instant cesser de l’être, si je suis com
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l’Europe.) Touchée en premier lieu par le message
chrétien
, l’humanité occidentale a dû trouver les moyens de l’accepter progres
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et d’y adapter ses conceptions. Pour les premiers
chrétiens
, ce qui rend supportable l’idée d’un temps vidé de rythmes et de myth
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ns éloignée de la vérité que celle du Moyen Âge «
chrétien
». Il en résulte une suite de conséquences qui jouent en fait — mais
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oppement normal et la suite obligée de l’attitude
chrétienne
devant le temps ? Notre époque aurait-elle simplement l’esprit « plus
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cette situation béante qui fut celle des premiers
chrétiens
, mais elle en reste tributaire — et c’est pourquoi l’Orient ne produi
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Allez et évangélisez toutes les nations. » Or les
chrétiens
comprirent très vite que l’expression « toutes les nations » désignai
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côte indienne du Malabar reçoit des missionnaires
chrétiens
: les voyages de Thomas l’Apôtre (en 52) puis de Mar-Thomas sont peut
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ont fortes en faveur de la thèse qui veut que des
chrétiens
nordiques et irlandais aient apporté leur foi, leurs symboles et leur
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’Occident : la Grèce, le judaïsme, Rome et la foi
chrétienne
, les voici revenus à l’œuvre en un seul homme, dans cet Ulysse au cœu
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l’œuvre en un seul homme, dans cet Ulysse au cœur
chrétien
, d’origine juive, qui sera fondateur d’Empire. Et son vrai nom est Cr
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, constituent une nouvelle république heureuse et
chrétienne
. » N’a-t-on pas assez répété que l’évangélisation des nations découve
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Colón, la passion de la croisade et de la mission
chrétienne
ont précédé et seules permis l’expédition qui devait aboutir à la con
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re au développement et à la gloire de la religion
chrétienne
», comme il l’écrit dans son journal du 27 novembre 1492, ayant attei
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et tu as acquis grand honneur et renom parmi les
chrétiens
! Qu’a-t-il fait de plus pour le peuple d’Israël quand Il l’a conduit
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uctures et ces attitudes spécifiques de la pensée
chrétienne
ne pouvaient pas manquer de conditionner une certaine approche du rée
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s, la vocation et l’individu dans l’anthropologie
chrétienne
, enfin la foi et la religion naturelle. Mais qu’en est-il des autres
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les nécessaires leur ont manqué. Au contraire, le
chrétien
a été capable de faire avancer cette science, grâce à son christianis
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e et le Bien. L’eppur de Galilée me paraît plus «
chrétien
» que l’indignation de ses juges. L’hérésie du matérialisme Com
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ritualistes, ce qui indique bien que l’orthodoxie
chrétienne
était ressentie comme trop matérialiste, dans un monde encore tout pé
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transférer au Cosmos. Mais le Dieu que prient les
chrétiens
est celui qui s’est fait connaître par cela justement que la science
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out autre arrière-plan que celui de la dogmatique
chrétienne
, car ils ne représentent en réalité que des variantes de l’argument t
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ire du bouddhisme et du manichéisme, l’orthodoxie
chrétienne
ne condamne pas le monde manifesté de la Nature. La doctrine de l’Inc
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otivations qu’il importe de distinguer. 1° L’idée
chrétienne
que le mal est dans l’homme, et que la Nature est innocente, leur fai
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anière assez simple. Prenons l’exemple de l’homme
chrétien
. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste, pas même
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institution sacrée par saint Paul et les premiers
chrétiens
, rendu pratiquement inutile par certaines inventions techniques, mais
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complètement résolu, puisque les libéraux et les
chrétiens
aux USA trouvent encore aujourd’hui matière à protester contre la cou
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iétés qui pensent avoir et représenter la Vérité.
Chrétien
conséquent, ou sceptique, l’Occidental n’est pas dans ce cas. Buts
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rre totale, mais aussi conçu le pacifisme, l’idée
chrétienne
de condamner la guerre. Elle a certes créé le nationalisme, mais auss
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progressisme, etc.) qui dérivent de la tradition
chrétienne
. Tout cela compose une religion assez complexe pour séduire à la fois
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’État, sauf exception, n’agissent pas en tant que
chrétiens
, tandis que les hiérarques russes et satellites agissent tout stricte
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endez-vous avec le vieux Kubilai Khan, fils d’une
chrétienne
. Les rares ambassades qui parvinrent à circuler entre la Chine et les
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apis, Mithra, le Soleil invaincu. Puis l’Occident
chrétien
renversa le courant. Il se fit missionnaire en Asie, créa des évêchés
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erait contraire à nos valeurs comme à nos absolus
chrétiens
. Mais nos techniques aussi sont nées de ces valeurs, que vous avez lo