1 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. Introduction
1 Introduction D’ vient le nom ? Quel est son sens ? Depuis quand parle-t-on de l’Europ
2 et parfois leur pouvoir d’émotion. L’anthologie l’on retrouvera ces textes est en cours d’élaboration. Elle paraîtra
2 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. I. Protohistoire d’un continent sans nom
3 c et dans les Cévennes, atteint le plateau suisse il établit ses cités lacustres, occupe le bassin de la Seine, et s’av
4 l’exclusion toutefois de l’Italie et de la Grèce, ils n’ont fait que de rapides incursions (à Rome et à Delphes). Leur
3 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. II. Le mythe de l’enlèvement d’Europe
5 à l’Europe, il ne paraît pas que l’on sache, ni d’ elle a tiré ce nom ni qui le lui a donné, à moins que nous ne disions
6 ve aux rives de l’Asie pour la conduire en Crète, elle deviendra reine, et mère des rois de la dynastie de Minos. De ce
7 gravées. Il a fixé pour nous le décor printanier les poètes, sculpteurs et peintres de vingt siècles occidentaux feron
8 is envoya à Europé un doux songe. C’était l’heure commence le troisième tiers de la nuit et où l’aurore est proche, l’h
9 eure où commence le troisième tiers de la nuit et l’aurore est proche, l’heure où le sommeil, plus doux que le miel, po
10 ers de la nuit et où l’aurore est proche, l’heure le sommeil, plus doux que le miel, posé sur les paupières des hommes,
11 ettant à leurs yeux un tendre lien, l’heure aussi s’ébat la troupe des songes véridiques ; alors, la fille encore vierg
12 ’elle ses regards, elle fit entendre ces mots : «  m’emportes-tu, taureau divin ? Qui es-tu ? Comment peux-tu parcourir
13 e j’ai trahi, ô piété qu’a vaincue mon délire ! D’ suis-je venue, et où ? Une seule mort est trop légère pour la faute d
14 qu’a vaincue mon délire ! D’où suis-je venue, et  ? Une seule mort est trop légère pour la faute des vierges. Suis-je é
15 ns ! Voici l’île sainte aux antres prophétiques tu célébreras ton hymen glorieux. Et de toi sortiront des Enfants h
16 on de la terre et de la fécondité, la Grande Mère tout est un et divers à la fois. Dès que ce mythe arrive au bord de l
17 n, dans la Grèce continentale. Et voici le moment le génie grec s’en empare pour le faire entrer dans son polythéisme e
18 jusque dans les régions syriennes et phéniciennes le mythe retrouve son point de départ. Cependant, les légendes et les
4 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. III. Le Mythe de Japhet
19 Europe comme continent distinct, même aux époques le nom d’Europe n’éveillait plus, dans les esprits, que la seule idée
5 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. IV. Cadmus ou la quête d’Europe
20 che, sur l’ordre de leur père. Comme ils ignorent est allé le taureau, ils prennent chacun une direction différente. Ph
21 st, dépasse la Libye, atteint la future Carthage, il donne son nom aux Punici (de Poeni) puis revient en Canaan, qui se
22 là, à Delphes. Il interroge l’oracle pour savoir il trouvera Europe. La Pythie lui conseille d’abandonner sa Quête, et
23 nner sa Quête, et de suivre plutôt une vache : là cette vache tombera de fatigue, Cadmus devra bâtir une ville. Il achè
24 , jusqu’à ce qu’elle s’effondre, épuisée, au lieu s’élèvera la ville de Thèbes. On voit donc que la Quête d’Europe — se
6 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. V. Les étymologies
25 mariage légitime ; Ur, excellent, Hop, espoir : d’ réussit qu’Europ soit espoir excellent d’un mariage légitime, lequel
26 te : Leur excuse est qu’ils vivaient en un temps l’on croyait encore qu’Adam parlait bas-breton, au moins depuis son e
27 ns peuples orientaux qui vivaient dans les pays d’ se lève le soleil, c’est-à-dire en Asie, par le mot Europe, on entend
28 en Asie, par le mot Europe, on entendait le pays le soleil se couche. De leur côté, la lumière ; du nôtre, l’obscurité
7 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. VI. Le concept géographique
29 tagne, aux îles Britanniques et à la mer du Nord, le Monde cesse… De Carthage, colonie de Tyr (découverte, nous l’avons
30 pérature la plus habituelle en est plus douce ; d’ il suit encore que les peuples qui l’habitent sont d’un naturel plus
31 ons de la nature, c’est une température uniforme, tout se trouve en équilibre au milieu de tous les extrêmes. […] La te
32 gouvernée par des rois, il en résulte que partout les hommes ne sont ni maîtres de leurs volontés, ni gouvernés par les
33 e de ce que j’avance est fournie par l’Asie même, tous ceux des Grecs et des Barbares qui se gouvernent par les lois qu
34 e, emporté, par cela même que vivant sous un ciel l’esprit éprouve continuellement des secousses, celles-ci rendent l’h
35 es Asiatiques ; car j’ai déjà observé que partout les peuples sont soumis à des rois, ils sont nécessairement très lâch
36 s ont réussi à faire des montagnes et des rochers ils étaient confinés un beau et agréable séjour, grâce à leur adminis
37 le. Mais dans le reste de la partie habitable, là le sol de l’Europe est uni et son climat tempéré, la nature semble av
38 habitée par les hommes, excepté une petite partie à cause du froid on n’aime pas volontiers à demeurer, du côté de minu
39 res montagnes, et là c’est dur de rester. Mais là c’est plat, c’est un bon pays, et y croissent toutes les choses avec
8 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. VII. De la géographie à l’histoire
40 des évangiles célébrant l’Orient comme le lieu d’ vient le salut. Ainsi Matthieu 24, 27 : Comme l’éclair part de l’Ori
41 a première fois « les Européens » dans un passage il repousse toute possibilité que les Asiates, les Européens et Liby