1 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. II. Le mythe de l’enlèvement d’Europe
1 la jeunesse des hommes », nous dit Hésiode. À ce poète du viiie siècle avant notre ère nous devons la première mention conn
2 spira sans nul doute beaucoup d’œuvres perdues de poètes antérieurs, et dont nous parlent Hérodote et Thucydide entre autres,
3 érature alexandrine. Il est probable que Moschos, poète sicilien de Syracuse, artiste érudit et précieux, s’est inspiré de pe
4 s. Il a fixé pour nous le décor printanier où les poètes , sculpteurs et peintres de vingt siècles occidentaux feront jouer leu
5 ope 3 qui donne aussi les textes d’Horace, et des poètes de l’ère moderne. L’Idylle de Moschos Une fois, Kypris envoya à
6 et la Méditerranée orientale. Un autre érudit, le poète Robert Graves5, traduit Europe par « large face » et y voit un symbol
7 au sujet », soit pour les peintres, soit pour les poètes . Rémy Belleau, Ronsard, André Chénier, Victor Hugo, en font une sorte
8 lité — le drame de l’Europe dans l’histoire — ces poètes ont mis toute la distance qui sépare l’archétype profond de la littér
2 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. VI. Le concept géographique
9 ropae noscenda missus eodem tempore Himilco ». Un poète de la décadence, Rufius Festus Avienus, devait mettre en vers latin,
3 1959, Les Origines de l’Europe : d’Hésiode à Charlemagne ou du mythe à l’histoire. VIII. « Europa vel regnum Caroli »
10 ltavit in honorem glorie regni Europae. Voici le poète de la cour, Angilbert, gendre de l’empereur, qui décerne à Charles, e
11 nir saint Henri II, un chant funèbre, rimé par un poète rhénan, clama la fin de l’idée carolingienne de l’Europe : « Que pleu