1
rgon des lois de l’État laïque, mais aux yeux des
chrétiens
exigeants et sincères, depuis des siècles ? Pour comprendre la situat
2
ter aux origines du christianisme. Le puritanisme
chrétien
est un peu plus ancien que les évangiles : il se déclare dès les épît
3
es confesseurs, on ne voit pas un seul équivalent
chrétien
— existant ou imaginable — du Kamasutra, des tantras, de tant d’autre
4
es problèmes et les tortures morales… Les Églises
chrétiennes
ont toujours mieux réussi dans leurs efforts pour réprimer et conteni
5
’une filiation divine…6 En revanche, les Églises
chrétiennes
, suivies jusqu’à nos jours par les pouvoirs civils, ont développé dès
6
ne Europe travaillée par la doctrine et la morale
chrétiennes
, séculairement aux prises avec leurs exigences (sans cesse mieux codi
7
promis à un grand avenir, parce que les premiers
chrétiens
et les Pères de langue grecque l’emploieront pour désigner l’amour di
8
ans exception. Il est caractéristique de l’Europe
chrétienne
et de l’Occident tout entier que, là seulement, toutes les formes hum
9
otre culture occidentale. 5. La grande mystique
chrétienne
, bien qu’annoncée par saint Augustin, ne s’est vraiment constituée et
10
dire durant le troisième quart seulement de l’ère
chrétienne
; et toujours en dehors de la théologie, qui n’a cessé de s’en méfier
11
listes, correspond à la morale modérée du mariage
chrétien
, excluant à la fois la « prostitution spirituelle » et l’ascétisme an
12
VInvasion de l’érotisme au xxe siècle
Chrétiens
traditionnels, moralistes laïques, rationalistes libéraux et communis
13
les entraîne, vers un Ciel qui n’est pas ce qu’un
chrétien
moyen pense, mais le lieu des vrais spirituels… Quelles que soient en
14
cer notre époque détraquée à reconnaître l’absolu
chrétien
et, sinon à lui obéir, tout au moins à cesser de se dire chrétienne «
15
on à lui obéir, tout au moins à cesser de se dire
chrétienne
« à bon marché ». Tous les deux pensent qu’« il y a quelque chose de
16
et tous signés de divers pseudonymes. Le message
chrétien
, qui lui importe seul, y sera toujours présent, mais soigneusement di
17
a vérité, c’était commettre à l’égard de l’absolu
chrétien
le crime de lèse-majesté qualifié, c’était se moquer de l’Évangile, c
18
rrait-on dire), comme le drame pur d’une vocation
chrétienne
. Ici prend fin, ici « échoue sur l’existence » le parallèle que je vi
19
suite, le succès final. Chez Kierkegaard, chez le
chrétien
en général, il en va différemment. Il s’agit de découvrir le rôle qu’
20
eul être bien-aimé, et l’amour du prochain (amour
chrétien
), dont le commandement est d’aimer tous les hommes, sans distinction,
21
ec un sens social humanitaire, serait-il vraiment
chrétien
selon la conception kierkegaardienne ? Le développement qui suit réta
22
ion du libertinage de l’esprit, contre la liberté
chrétienne
d’une part, qui est obéissance au Révélé, et d’autre part contre l’as
23
’oublier tout aussitôt lorsqu’il attaque l’esprit
chrétien
, métaphysique et ascétique, et le « petit faitalisme » scientifique —
24
t intérieur — instantané comme dans la conversion
chrétienne
et l’illumination bouddhiste, ou lentement acquis par le yoga. Attein
25
’est qu’apparent. Qu’on n’oublie pas sa formation
chrétienne
; ses lectures prolongées et sans cesse renouvelées de l’Écriture ; s
26
on que dans ce drame. Ainsi, devenir ou redevenir
chrétien
, ne pouvait signifier pour lui que la sainteté, et non pas l’accueil
27
Un saint privé de foi autant que de religion, ni
chrétien
ni hindou, sans mystique ni mystère ? Ne serait-il pas un homme tout
28
ait, déduisait, s’émouvait… Peu d’écrivains, même
chrétiens
, nous ont montré pareil amour pour l’Évangile, et cela jusque dans le
29
explicable sang lui. (Je ne dis pas qu’elle soit
chrétienne
pour autant.) Gide était individualiste. Savons-nous encore mesurer l
30
ontraire de l’amour du prochain. Elles ne sont ni
chrétiennes
ni simplement honnêtes. « Le Seigneur seul connaît les siens », dit l
31
connaît les siens », dit l’Écriture : si l’on est
chrétien
, qu’on croie cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir.
32
urent toutes, nous dit-il, « d’admirables figures
chrétiennes
» — sa mère, sa gouvernante et deux tantes maternelles — « à qui le p
33
taire, définie par la loi, par son astre. L’homme
chrétien
au contraire, l’homme qui doit être surpassé, vit dans la démesure, e
34
e péché est la mesure du démesuré, et que pour le
chrétien
il n’est pas d’autre grandeur. » Ainsi le chrétien existe en tant que
35
hrétien il n’est pas d’autre grandeur. » Ainsi le
chrétien
existe en tant que le péché crée une tension entre lui et Dieu. Mais
36
la conversion qui figure l’acte par excellence du
chrétien
, hors duquel il n’est pour lui ni mesure, ni grandeur, ni forme, mais
37
’inverse du bouddhisme, en apparence, le problème
chrétien
du Dieu-Homme, d’où naît celui de la personne, générateur de l’Occide
38
tations de l’ancienne Asie à celles de l’Occident
chrétien
. Ce qui lui semble, en fin de compte, relier au zen sa propre pensée
39
se vident au Japon. (Mais il y a beaucoup plus de
chrétiens
japonais que de sectateurs du Dr Suzuki en Amérique.) L’Occident déco
40
tronc abrahamique, d’où sont issus les Juifs, les
chrétiens
, et l’islam. Que serait l’Ange pour nos psychologues ? Une projection
41
libérer du phénomène individuel au lieu que l’âme
chrétienne
doit le transfigurer, — d’où la « résurrection de la chair ». Il en v
42
et qu’on peut appeler l’enstase. Et les mystiques
chrétiens
cherchent l’extase. Quant aux bouddhistes zen, on dirait qu’ils s’en
43
s face à l’Un tout-transcendant.105 » (Ce qui est
chrétien
.) Le même Chang Chen-Chi qui cite ce koan : Parfois, j’arrache la pe
44
ous n’invoquerons ici que les seconds. L’école
chrétienne
Dans une vue chrétienne de l’homme, l’amour de soi est le rapport
45
es seconds. L’école chrétienne Dans une vue
chrétienne
de l’homme, l’amour de soi est le rapport positif entre l’individu et
46
même : « Dieu nous a aimés le premier ». Pour le
chrétien
, c’est parce que Dieu, qui est Amour, est un Dieu personnel dans sa t
47
a personne. Si la plus haute valeur de l’Occident
chrétien
n’est pas la connaissance détachée mais le sacrifice personnel, et si
48
al, le sublime, et la problématique de l’Occident
chrétien
. Il conditionne aussi les déviations de l’amour et les formes particu
49
s de l’homme et de l’amour homologues aux notions
chrétiennes
, mais comme transposées terme à terme d’un degré vers le « ciel » des
50
a que le Soi de l’Inde n’est pas le vrai Dieu des
chrétiens
, qui est personnel. On connaît les définitions. Mais je retrouve ici
51
sent qu’une telle attitude est plus hérétique que
chrétienne
, ou plus religieuse que rationnelle et « scientifique », elle se gard
52
Paul. 6. Le péché signifie de nos jours, pour le
chrétien
moyen (si l’on ose dire) essentiellement l’immoralité, non pas le man
53
ier exemple d’immoralité qui vienne à l’esprit du
chrétien
moyen, c’est la contravention aux « lois » de la vie sexuelle. On voi
54
es : « Croissez et multipliez ! », nombre de bons
chrétiens
croient encore aujourd’hui que la limitation volontaire des naissance