1 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — II. Naissance de l’érotisme occidental
1 l’éternel »10. Et dans In vino veritas, l’un des héros ironiques de Kierkegaard définit l’amour comme le lieu où « la vie sp
2 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Introduction. L’érotisme et les mythes de l’âme — III. Présence des mythes et leurs pouvoirs dans divers ordres
2 s aussi dans les innombrables descendants que ces héros ont engendrés au sein des œuvres d’imagination de la littérature occi
3 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Nouvelles métamorphoses de Tristan
3 ir Nabokov, s’intitule « Le dernier amant ». Et l’ héroïne de L’Homme sans qualités de Robert Musil, dit à plusieurs reprises d’
4 Son immaturité perverse me fascine. Le scandaleux héros (par antiphrase) de mon roman (éduqué en Europe, j’y insiste) n’épous
5 ssible, car Lolita n’a pas 13 ans. Cependant, mon héros l’enlève et il fuit avec elle, de motel en hôtel, à travers tout le c
6 mais qui le sépare en fait de la vie sociale. Mon héros devient moralement un exilé de l’intérieur, comme je suis devenu un e
7 ouligner et de l’accentuer, soit en accablant son héros dans une préface d’ailleurs attribuée à un psychiatre américain, soit
8 que contre-civilisation. Nabokov fait dire à son héros  : « Mon sort a été de grandir dans une civilisation qui autorise un h
9 int d’ironie frappe l’allusion. Ainsi, la mère du héros meurt très tôt (comme dans Tristan), mais voici le ton du récit : « M
10 e préfiguration de l’amour interdit qui unira ses héros  : Ulrich et Agathe, frère et sœur. Admirable coïncidence, qu’il faut
11 ul en jeu, et que le seul exemple qu’en trouve le héros est celui de l’attrait « mortel » pour une nymphet. Une autre fois, p
12 désir de l’autre, ou seulement Désir en soi ? Les héros de Musil en parlent avec une sorte de lucidité toute goethéenne, voir
13 ’où la critique mordante à laquelle les soumet le héros , parlant pour l’auteur : cette critique fait partie de la justificati
4 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Deux princes danois. Kierkegaard et Hamlet
14 ers une action unique et éclatante, à laquelle le héros se prépare longuement, devant laquelle il hésite et recule, jusqu’à c
15 provoque le saut final, l’accomplissement, que le héros paie de sa vie. Or il existe, dans la littérature occidentale, un pro
16 cation. Considérons d’abord le caractère des deux héros , l’un fictif et l’autre réel. Hamlet, jeune prince royal, est un inte
17 âche apparaît surhumaine. Et nous voyons les deux héros gémir sous le faix qui leur est imposé : « L’époque est détraquée, hé
18 n écrivant ces lignes, attribuées d’ailleurs à un héros tout théorique qu’il imagine : « Je vois que l’idée de mon existence
19 upules d’Hamlet ne sont pas d’ordre religieux, le héros cesse d’être vraiment tragique. Il frise le comique. Si, au contraire
20 l’ordre esthétique, l’obstacle doit être hors du héros , non pas en lui ». Si l’obstacle à son acte est en lui, il s’agit d’u
21 l s’agit d’un scrupule religieux. Dans ce cas, le héros n’est grand que par sa souffrance, non par son triomphe. Il n’y a plu
5 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Première partie — Dialectique des mythes I. Méditation au carrefour fabuleux
22 des hommes sont devenus des génies, beaucoup des héros , beaucoup des poètes, beaucoup des saints — mais pas un ne fut un gén
23 e devint que conseiller d’État ; pas un ne fut un héros par la jeune fille qu’il posséda, car par elle il ne devint que génér
24 ême que tous les autres devinrent des génies, des héros , des poètes grâce à la jeune fille qu’ils ne possédèrent pas. Si l’id
25 s elle y ajoute aussitôt le mythe tragique, et le héros tragique qui, pareil à un formidable Titan, prend sur ses épaules le
26 lement cosmopolite et donc moderne. Les succès du héros , comme ceux de Casanova, ne sont pas seulement le fait d’un charme in
27 vers leur désert. Et c’est aussi le prêtre ou le héros divin dans les religions antiques et primitives : celui qui est assez
28 et Faust cherchent tous deux l’absolu, et que le héros unique s’appelle Faust quand il demande cet absolu à la science, Don
6 1961, Comme toi-même. Essais sur les mythes de l’amour. Deuxième partie — La personne, l’ange et l’absolu ou Le dialogue Occident-Orient
29 e en lui ses origines archétypales. La passion du héros , que l’on peut interpréter (dans la légende primitive et l’opéra) com