1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 qu’il est encore bien vivant — par les polémistes chrétiens . Les uns, comme Prudence, dénoncent son immoralité, les autres, comme
2 tente parfois de lui rendre un contenu religieux chrétien , un peu comme Simone Weil, de nos jours, le fera pour d’autres mythes
3 selon Isidore de Séville, l’expansion de l’Église chrétienne . Le concept d’Europe reçoit ainsi un contenu religieux en même temps
4 tait la robe aux vastes et vagues plis. La Vierge chrétienne qui a conçu par l’Esprit. 7.De la géographie à l’histoire Des
5 une même Loi 45. Cette loi serait le monothéisme chrétien , qui, selon Celse, détruirait les diversités politiques des peuples d
6 lucidité, l’ennemi juré c’est l’universalisme des chrétiens . Mais ceci n’est qu’une parenthèse. Avec Sulpice Sévère, écrivain ec
7 ar il reste attaché à l’idée à la fois romaine et chrétienne , impérialiste et universaliste, d’un impossible imperium mundi. Voici
8 lda (fin du ixe siècle), est donc un seul empire chrétien , né hors de Rome, à domination franque incontestée — nous dirions fra
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 1. Sur plusieurs siècles de silence « européen »
9 i de l’établissement de la paix entre les peuples chrétiens et celui d’une reprise de la guerre contre les Infidèles. La plupart
10 3.) Jusqu’ici les tensions qui animaient le corps chrétien étaient de nature « universelle » ou pouvaient apparaître telles. Ell
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 2. Premiers plans d’union
11 européenne), c’est que tout en glorifiant l’unité chrétienne , mythe médiéval par excellence, Dante établit fortement la distinctio
12 lointain qu’il assignait à l’activité des nations chrétiennes … Sous prétexte d’indiquer les meilleurs procédés pour conquérir la Te
13 ngues, sur les mariages mixtes entre sarrasins et chrétiennes et sur les moyens d’abréger les procès. Ce dernier sujet lui tient no
14 is elle signifie avant tout la paix entre nations chrétiennes , condition absolue du succès de la croisade. Les croisés ne demeurero
15 nts Pères n’ont pu faire cesser les guerres entre chrétiens et tous les périls qui les accompagnent, comment le pape peut-il croi
16 ctions pénales, il faut donc organiser la société chrétienne . Mais à cette fin, Pierre Dubois élimine la solution admise par la pl
17 est à l’ouest et du nord au sud. La « république chrétienne  » de Pierre Dubois est une sorte de Confédération, qui serait placée
18 ion d’un concile qui établirait la paix entre les chrétiens , en organisant la société internationale en vue de la reprise de la T
19 rope, ils y détruiraient la paix de la république chrétienne  ! Mais cette disposition ne suffit pas. Dubois montre par un exemple
20 même du Seigneur, double port de la paix pour les chrétiens , sont piétinés par les chiens et ceux qui s’y rendent ne trouvent nul
21 monde entier qui osât attaquer la domination des chrétiens . Maintenant, en revanche, nous voyons tous combien elle est déchirée,
22 empire des Grecs, puis … déportant hors des pays chrétiens un nombre d’âmes presque infini ». Ô Province dorée ! Ô chrétienté,
23 r d’être appelés défenseurs et mainteneurs du nom chrétien . C’est pourquoi, dans notre désir de voir cesser et disparaître entiè
24 i catholique, de défendre et protéger la religion chrétienne et tous les fidèles opprimés contre l’immonde prince des Turcs en éva
25 ces de l’Europe, et nie l’existence de véritables chrétiens en dehors de l’Europe. Nous ne pouvons croire que tu sois assez igno
26 our ne pas voir quelle est la puissance du peuple chrétien , combien vaillante est l’Espagne, guerrière la France, populeuse la G
27 ardente et experte aux armes l’Italie. Quant aux chrétiens non européens, que Mahomet se vante de dominer, Pie II a tôt fait de
28 Pie II a tôt fait de les exclure en tant que faux chrétiens  : Ils sont tous imbus d’erreur, quoiqu’ils rendent un culte au Chris
29 reur. Mahomet comprendrait vite la puissance des chrétiens , dit le pape, s’il approchait de l’intérieur de la chrétienté, c’est-
30 Ancône, où il avait donné rendez-vous aux princes chrétiens , en 1464 — l’année même où Podiebrad avait proposé de réunir à Bâle l
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 3. Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
31 Frédéric II, et qui, pour Dante, fondait la Paix chrétienne , entre dans une éclipse qui durera plusieurs siècles. En revanche, l’
32 e entier, puisque, encore davantage, une province chrétienne n’est qu’une partie de toute la République, j’estime que même si une
33 s occupent, sur ces entrefaits, les provinces des chrétiens ) alors il faudrait s’abstenir de telle guerre.77 On ne peut s’empêc
34 extes (voir plus loin Érasme) au nom de la morale chrétienne et de la raison. Quant aux juristes, en régression sur la coutume du
35 e les mœurs nouvelles introduites par la religion chrétienne sont telles que l’homme n’a plus le même besoin de se défendre qu’aut
36 pour quels motifs honteux ou frivoles les princes chrétiens font prendre les armes aux peuples. L’un a prouvé ou simulé quelque d
37 issent de cette manière sont considérés comme des chrétiens  ? Ainsi souillés de sang osent-ils entrer dans les Églises et s’appro
38 loignées ! S’ils sont les membres d’un seul corps chrétien , pourquoi chacun d’eux ne s’estime-t-il pas heureux du bonheur de l’a
39 mmes jouissent de la moindre parcelle de l’esprit chrétien  ? LV. — La guerre, qui est la chose la plus dangereuse qui soit, ne d
40 e nul ne puisse subsister sans elle, pourquoi les chrétiens ne déchaînent-ils pas ce mal sur les Turcs ? Il serait, naturellement
41 vitable, ce malheur serait moins grave que si les chrétiens se déchiraient et se tuaient entre eux. Si l’amour réciproque n’est p
42 iser à ce point et le titre commun d’hommes et de chrétiens ne peut pas les unir ! Pourquoi une chose de si peu d’importance agit
43 is de l’Allemand, mais le Rhin ne peut séparer le chrétien du chrétien. Les Pyrénées mettent une frontière entre les Gaulois et
44 mand, mais le Rhin ne peut séparer le chrétien du chrétien . Les Pyrénées mettent une frontière entre les Gaulois et les Espagnol
45 ces mêmes monts ne peuvent partager la communauté chrétienne . La mer sépare les Anglais des Français, mais elle ne peut rompre les
46 L’apôtre Paul s’indigna un jour, en entendant des chrétiens prononcer ces paroles : Je suis Apollinien ; je suis Cephéen ; je sui
47 ont les plus sûrs, s’ils sont unis par des pactes chrétiens . Cependant, à l’autre extrémité de l’Europe, en Scandinavie, une voi
48 onie : Faisons d’abord en sorte d’être nous-mêmes chrétiens sincères ; puis, si cela est acquis, alors attaquons les Turcs. 86.
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 4. « Têtes de Turcs »
49 a paix entre les princes… Dis que la guerre entre chrétiens est criminelle ; blâme-la absolument, comme une dispute entre les mem
50 gleterre : Vous êtes deux ou trois dans le monde chrétien  : les victoires des Turcs nous ont porté dans un péril extrême : et v
51 opre force et courage, mais de vos erreurs. … Les chrétiens possèdent encore la part la plus solide de l’Europe : l’Allemagne. Qu
52 Noue propose une confédération entre les princes chrétiens réunis à Augsbourg sous la présidence de l’empereur : Ayant basti un
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 5. Les grands desseins du xviie siècle
53 ècle, impliquant le rapprochement des confessions chrétiennes vers l’unité qu’ordonnait l’Évangile. Tous les quatre, enfin, ayant p
54 an d’union qui engloberait non seulement l’Europe chrétienne mais le monde entier alors connu, nous savons peu. Il naquit dans le
55 ité brutale… Toutes ces Religions (il a parlé des chrétiens , juifs, mahométans et même des païens) se fondent sur preuves, allègu
56 ants de chacun des gouvernements de la république chrétienne , au total 40 hommes d’expérience, à raison de 4 représentants pour le
57 es projets concernant l’ensemble de la République chrétienne . Le Conseil de l’Europe a les compétences et les devoirs d’un Sénat,
58 vra pas être admise comme membre de la Communauté chrétienne . C. J. Burckhardt compare, en conclusion, le Dessein de Sully et les
59 consistoires ou conseils des anciens des Églises chrétiennes (comme il y en a chez les Romains, les Grecs, les Éthiopiens, les réf
60 u fait des guerres sanglantes et injustes que les chrétiens ont faites non seulement contre les infidèles, mais entre eux, sera e
61 uvrée. Car pour le scandale de ce saint état, les chrétiens qui se glorifient du nom de leur Sauveur ont sacrifié son crédit et s
62 non plus la cause de la guerre. Non seulement des chrétiens contre des chrétiens, mais encore dans une même secte, ils ont souill
63 la guerre. Non seulement des chrétiens contre des chrétiens , mais encore dans une même secte, ils ont souillé leurs mains dans le
64 les malheureux Habitans des Frontières des États chrétiens  ; enfin touché sensiblement de tous les maux que la Guerre cause aux
65 ue l’on propose, peut procurer à tous les princes chrétiens sûreté suffisante de la perpétuité de la Paix au-dedans & dehors
66 l’on propose, pourra procurer à tous les princes chrétiens sûreté suffisante de la perpétuité de la paix au-dedans & au-deho
67 & s’il est possible entre tous les Souverains chrétiens , dans le dessein de rendre la Paix inaltérable en Europe, & dans
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 6. En marge des grands plans, l’utopie prolifère
68 edesimo 104. Le Cardinal veut associer à son plan chrétien les protestants et les orthodoxes, mais non le pape ! Un Congrès euro
69 lui aussi la réunion d’un congrès des puissances chrétiennes , mais il ajoute deux importantes innovations aux plans précédents : 1
70 ainetés que l’on se propose d’unir les puissances chrétiennes par quelque lien de droit confédéral. Et toujours, l’élément fédérate
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 1. Perspectives élargies
71 tait manifestement dans l’intérêt de tous que les chrétiens fussent réunis sous une autorité commune, en sorte qu’ils pussent ens
72 la foi… Et parce que manifestement, dans le monde chrétien , la majesté sacrée de l’empereur romain repose sur cette base, il s’e
73 Christ, ont déclaré la guerre aux ennemis du nom chrétien . On reconnaît ici les thèses fondamentales de la Monarchie de Dante.
74 aisoit autrefois figure de juge entre les princes chrétiens . Mais il faudroit en même temps que les ecclésiastiques reprissent le
75 de la Russie devait être celui d’un trait d’union chrétien entre l’Europe et la Chine, en vue d’une synthèse supérieure des civi
76 ie en 1692. Le tsar et (le) roy des Abyssins sont chrétiens tous deux, ennemis et frontiers du Turc, quoique bien éloignés l’un d
77 a gloire de Dieu et la propagation de la religion chrétienne , que pour le bien général des hommes et l’accroissement des Sciences
78 ord, nous rencontrons le tsar de Moscovie, prince chrétien sans doute mais qui commande à des hommes d’une grande paresse d’espr
79 t qu’un territoire fort limité. Mais cette Europe chrétienne brille d’une admirable civilisation ; tous les biens auxquels l’homme
80 à ne s’en tenir qu’aux fins humaines, la religion chrétienne apparaît comme supérieure à toutes les autres, puisqu’elle sait unir
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
81 res parties du monde… (on peut) regarder l’Europe chrétienne (à la Russie près) comme une espèce de grande république partagée en
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 3. Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
82 is-cents villes environnées de murs. Les royaumes chrétiens du Danemarck, de la Suède et de la Pologne se sont élevés successivem
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 2. Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
83 icile, précieux et toujours menacé, entre l’idéal chrétien et les réalités nationales, entre la communauté des Européens et les
84 . Les nations de l’Europe ont eu la même religion chrétienne , s’accordant quant aux fondements, variant un peu quant aux cérémonie
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 3. Synthèses historico-philosophiques (I)
85 a Prusse, deviendra la vraie patrie des Européens chrétiens  ; il imposera sa culture, par la guerre s’il le faut, aux peuples du
86 aire considérer les peuples de la nouvelle Europe chrétienne comme formant une seule nation. Unis par une même origine, par les mê
87 iblement unie. Ainsi les divers États de l’Europe chrétienne sont de ces morceaux détachés de l’ancien ensemble, déterminés en gra
88 sard. C’est à l’époque de cette unité de l’Europe chrétienne que s’est formé aussi, entre autres, le système commercial qui, tout
89 e État doivent tous trafiquer entre eux. L’Europe chrétienne formant un tout, le commerce des Européens entre eux devait être libr
90 ion à l’état actuel des choses. Si toute l’Europe chrétienne avec les colonies et les places de commerce qui s’y sont ajoutées dan
91 alters (1804-1805) : … les Européens de religion chrétienne ne forment en réalité qu’un seul peuple, ils ne reconnaissent pour se
92 (mais non identique), au pessimisme de la vision chrétienne du monde »160. Comme Rousseau, il voyait « tous les États de l’Europe
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 5. L’Europe des adversaires de l’empereur
93 un cri d’union s’élève, et que l’universalité des chrétiens aspire à professer la même religion théologique, politique et morale 
94 cter mutuellement… Au reste, cette même religion chrétienne n’a-t-elle pas commencé par unir les contraires, fondant ainsi l’Euro
95 contraires, fondant ainsi l’Europe ? La religion chrétienne a été le lien des peuples du Nord et du Midi ; elle a fondu, pour ain
96 e dans les divers pays de l’Europe et la religion chrétienne y a puissamment contribué.169 Le rôle historique joué par Mme de St
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 7. Synthèses historico-philosophiques (II)
97 européen » réunissant dans une nouvelle Jérusalem chrétiens et libertaires, réformés et mystiques, pour célébrer le « Liebesmahl 
98 nte époque, que celle où l’Europe était une terre chrétienne , où une seule et unique chrétienté habitait ce continent humainement
99 entiels de ces temps véritablement catholiques ou chrétiens . L’humanité n’était pas encore assez mûre ni tout à fait formée pour
100 nt criminellement à la communauté universelle des chrétiens , par laquelle et dans laquelle était seule possible une véritable et
101 que devint peu à peu haine de la Bible, de la foi chrétienne et finalement de la religion. Bien plus : cette haine de la religion
102 nne ne protestera plus alors contre la contrainte chrétienne ou séculière, car l’essence de l’Église sera la vraie liberté, et tou
103 e, et au roi de Prusse, il propose une fédération chrétienne de l’Europe, fondée sur « une liaison nouvelle et plus intime de la r
104  : L’idée qui présidait à l’ensemble de l’empire chrétien était celle d’une grande autorité protectrice, partant du centre d’un
105 ait d’égide à tous les pays et à tous les peuples chrétiens , et c’était dans l’unité des principes religieux qu’on cherchait la f
106 aine entre les divers États, sans aucune tendance chrétienne , ou sans aucune autre vue bien arrêtée, n’a-t-on pu, comme atteste l’
107 ence, remplacer que bien mal cette ancienne unité chrétienne des États, et cette alliance des peuples de l’Europe occidentale ; et
108 rtage ou tout à côté de lui, que dans la tendance chrétienne ou nationale ; et tant que cette tendance resta inaltérée, l’ensemble
109 t historique que tous les empires, tous les États chrétiens ont pris leur origine dans cet heureux accord du pouvoir temporel et
110 ce, et se distribuaient dans le cercle des écoles chrétiennes . Si la science avait peu d’étendue, elle n’était pas du moins ensevel
111 rent dangereusement l’Europe. À sa mort les États chrétiens rivalisèrent de splendeur et de pompe lors des cérémonies funèbres, p
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
112 qu’à la nationalité païenne succède la fraternité chrétienne .193 Sa conception de l’union des peuples est d’ailleurs très nettem
113 sorte de confédération amphictionique des nations chrétiennes et dernière étape de ce processus d’unification qui tend à embrasser
114 ées par l’unité dominante de la race et des rites chrétiens , puisque la valeur de chaque force créée naît du concours de deux mom
115 Grèce s’est transfigurée, et est devenue le monde chrétien  ; la France se transfigurera et deviendra le monde humain. La révolut
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 4. De l’historisme au pessimisme
116 x faits de constater … que le complexe des États chrétiens d’Europe doit être considéré comme un ensemble, en quelque sorte comm
117 — sont à la gloire de la civilisation et du génie chrétien de l’Europe, summum bonum de l’humanité. Élevons notre pensée, non p
118 an est écrasé, traversé de tous côtés par le fait chrétien . Disons-le tout net : par « fait chrétien » nous n’entendons pas excl
119 le fait chrétien. Disons-le tout net : par « fait chrétien  » nous n’entendons pas exclusivement la religion ; les mots « culture
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 1. « Tout s’est senti périr »
120 morale dont tout dépendait, contestée. La société chrétienne fut soumise de la sorte à une tension, prolongée, qui la menaçait de
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 2. Crépuscule ou nouvelle aurore ?
121 ’elles : « Nous sommes d’abord vénitiens, ensuite chrétiens … » Enfin, avec le xixe siècle, après la Révolution française et son
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
122 eur confère par le baptême la dignité nouvelle de chrétien comme Rome conférait à ses ennemis de la veille la cité romaine. Il s
123 que dans leurs habitudes extérieures, la conquête chrétienne vise et atteint progressivement le profond de la conscience. … Le chr
124 de temps, l’âme la plus naturellement grecque et chrétienne de notre temps. Jugeant, et avec quelle intransigeance, du seul point
125 ation de Dionysos. On sait ce qu’ils ont fait des chrétiens au début… L’inspiration vraiment chrétienne a été heureusement conser
126 it des chrétiens au début… L’inspiration vraiment chrétienne a été heureusement conservée par la mystique. Mais en dehors de la my
127 e pure, l’idolâtrie romaine a tout souillé… Si un chrétien adore Dieu avec un cœur disposé comme le cœur d’un païen de Rome dans
128 ïen de Rome dans l’hommage rendu à l’empereur, ce chrétien aussi est idolâtre.285 Spengler n’est pas moins dur. Rome n’est po
129 exactement la relation entre Virgile et le monde chrétien . Nous voyons que le monde de Virgile, comparé à celui d’Homère, est u
130 à celui d’Homère, est une approximation du monde chrétien par le choix, l’ordre et les relations de ses valeurs. Ceci n’impliqu
131 rsque l’imperium romanum fut, par miracle, devenu chrétien , l’empereur descendit du rang de dieu au rang de représentant de Dieu
132 saint Augustin… Faire correspondre à un empereur chrétien un régime chrétien fut l’un des buts que se proposa l’auteur de La Ci
133 ire correspondre à un empereur chrétien un régime chrétien fut l’un des buts que se proposa l’auteur de La Cité de Dieu, ce brév
134 t on est en droit de dire qu’il est la conception chrétienne de la vie politique et sociale, l’ordre qui assure à tous la tranquil
135 . Avec cette dernière citation, c’est l’héritage chrétien qui est invoqué. Deux grandes écoles d’historiens de la culture s’opp
136 tte période comme l’expression sociale de l’idéal chrétien … Au dernier siècle et au début du présent, ils ont certainement été e
137 du problème : comme si l’Europe un jour avait été chrétienne , et puis avait cessé de l’être ! C’est là pure légende. Les faits et
138 a vécu, si ce passé était fort loin d’être aussi chrétien qu’on l’a dit, ce qui l’a suivi et ce qui va suivre est beaucoup plus
139 i l’a suivi et ce qui va suivre est beaucoup plus chrétien que n’ont su le voir les pessimistes catholiques et les optimistes in
140 glise, que l’idéalisme allemand sans la théologie chrétienne , ou encore que Goethe sans Raban Maur, Kant sans Thomas d’Aquin, Hege
141 vivant de l’Europe.293 Source grecque et source chrétienne sont restées de nos jours les deux plus vives. Simone Weil essayait d
142 es soient la tradition socratique et la tradition chrétienne . Socrate domine l’esprit de l’Europe, le Christ, sa volonté. Il est v
143 des siècles de vie européenne, Socrate est devenu chrétien et le Christ est devenu socratique… Ce n’est que lorsqu’il les renie
144 vidualistes qui restent aveugles devant l’origine chrétienne de leur foi, renvoyons-les à cet Espagnol qui, à la question : quelle
145 jouter au cours des temps, firent de la tradition chrétienne un danger pour la tradition socratique. Ce fut la période de lutte en
146 ola plus le seuil de la révélation ; la tradition chrétienne accepta pour les choses de la nature les méthodes et les principes de
147 el de l’Église et a contribué à doter la religion chrétienne d’un système clair et solide de pensée, sous l’impulsion de saint Tho
148 e humaine étaient socratiques, mais n’étaient pas chrétiennes . Elles étaient donc contraires à l’esprit européen.294 2.Vertus
149 . Elle favorise l’idée d’autorité, dans sa portée chrétienne et universelle, comme aussi celle de libre recherche. Elle édifie les
150 et le désir de l’échec authentique ; et la croix chrétienne , qui permet de vaincre la conscience tragique ou de l’éviter dès le d
151 rité et le sens critique « impitoyable », valeurs chrétiennes . Or ce sont les valeurs prométhéennes cultivées par l’Europe moderne
152 urd’hui.) Or, poursuit Rougier, c’est l’humanisme chrétien qui a réhabilité le travail manuel : Jésus charpentier, Paul fabrican
153 e « genre humain » sont des créations de l’Europe chrétienne et technicienne. 2° Les prophètes de la décadence de l’Europe, Spengl
154 eux trésor impérissable de l’humanisme antique et chrétien . Ses devoirs envers l’avenir ont pu se réduire sur quelques points ;
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
155 ident. Il est la source de la foi et de l’éthique chrétienne . Il est le berceau de la civilisation occidentale. Et pourtant, c’est